S’ils ont raison, ça ne me paraît pas trop conforme à la GPL (le sujet de mon commentaire est repris de la définition du logiciel libre selon la Free Software Foundation)…
Je ne suis pas sûr, il faudrait que la justice tranche un cas comme ça pour en être sûr mais ce n'est pas trivial. On a eu après tout le cas avec grsecurity et je crois qu'à ce jour rien n'a été contredit en justice.
Pourquoi ce n'est pas simple ?
Car en fait il y a deux contrats différents en jeu. Il y a la GPL d'un côté et le contrat de support de Red Hat de l'autre. Red Hat ne peut pas empêcher quelqu'un d'exploiter les droits de la GPL car en effet la GPL donne cette liberté. Cependant Red Hat peut conditionner son contrat plus librement, dire que l'exploitation totale des libertés peut être un motif de rupture du dit contrat mais cela s'arrête là. Dans le sens où Red Hat ne peut pas exiger en plus le retrait du code source d'une zone publique et poursuivre ceux qui ont eux ainsi ces sources en question.
Reste à la justice pour éventuellement arbitrer si une telle clause est légalement possible, notamment aux USA qui a un droit significativement différent du notre. Sauf si j'ai raté quelque chose au sujet de grsecurity, je pense que si le cas était si simple, on aurait déjà sur la table une jurisprudence validant ou invalidant juridiquement la stratégie de Red Hat à ce sujet.
Les vieux ressassent souvent que « c’était mieux avant » et que « tout se désagrège ». Le trope semble éculé. Mais s’il contenait une part de vérité ? Et si, réellement, nous étions dans une période où la plupart des services devenaient merdiques ?
Et oui, même les articles de ploum souffrent du phénomène.
Tout phénomène de mode est sujet à une contre offensive au moment de l'émergence de la dite mode, ou pour la faire reculer après un certains temps quand on passe à une autre mode.
Suffit de voir les levers de boucliers à chaque fois, dont certains sont de la pure résistance au changement.
Je pense qu'il manque l'explication probable de pourquoi il y a des hypes technologiques qui finissent par passer un peu de mode pour être utilisés +/- là où la valeur ajoutée est réelle, car comme il le dit lui même, la quasi totalité des outils ayant eu une forte hype sont utilisés par la suite sur le long terme.
Déjà il y a évidemment un effet d'entrainement, tu vois qu'une nouvelle technologie émerge, tu veux t'en servir à toute les sauces. Mais je pense qu'il y a une explication au delà de ça. Par exemple quand on a un marteau, tout problème devient un clou. On le voit typiquement avec certains programmeurs qui ne se mettent jamais à jour : ils utiliseront toujours les vieilles méthodes et vieux outils pourtant inadaptés pour répondre au nouveau besoin car en fait ils ne cherchent pas à apprendre autre chose.
Ici c'est pareil, quelqu'un voit un truc de nouveau qui apporte des changements utiles dans certains contextes il va essayer de généraliser son usage car il manque de recul dessus. Il essaye de voir ce qu'on peut faire avec. Cela a aussi un effet bénéfique à terme, les gens peuvent se former plus vite et identifier les limites de ces outils car il aura été mis en place dans des tas et des tas de contextes même si finalement ce n'était pas le plus adapté. Et avec un peu de recul on identifie là où ça fait sens. Il faut du temps pour gagner en expérience pour prendre du recul, d'où cet aspect cyclique je suppose.
Mais les CGU de la souscription ne peuvent-elles pas interdire la compilation et la redistribution des-dites sources ?
La compilation ça m'étonnerait que ce soit possible pour les bouts sous GPL.
La redistribution c'est possible qu'il y ait une clause à la "grsecurity" -> redistribution = perte du support.
Faut voir avec les avocats après, de toute façon ça ne change rien au fond de la chose : les clients ont toujours accès au code source en entier ce qui respecte toutes les licences libre existantes.
Le code upstream reste accessible pour le respect des licences telles que la GPL, ça n'entrerait donc peut-être pas en contradiction.
Il n'y a pas de contradiction à mon sens. Red Hat Legal est plutôt tatillon sur le sujet pour éviter les procès.
L'amont oui, pas les sources officielles de RHEL. Il peut y avoir certaines différences
Bien sûr, c'est ce que je dis. Mais le gros reste malgré tout disponible à tous.
Les cas qui deviennent des problèmes de sécurité ne sont qu'une partie de ce que produit ce genre d'écriture.
Cela n'a rien à voir avec la notion d'encapsulation.
L'apprentissage du C passe nécessairement par l'explication de comment tu t'es créé des bugs en écrivant à côté de là où tu le souhaitais.
Bien sûr, mais cela n'est toujours pas de l'encapsulation. Sinon quelqu'un qui attaque un binaire en mémoire pourtant rédigé en Rust pourrait aussi modifier tes invariants à sa guise, cela n'empêche pas que le code a été rédigé de sorte que les invariants sont préservés. Ou pire, un flip bit en mémoire à cause d'un rayonnement cosmique. Tu n'auras jamais une garantie à 100% car tout peut survenir, quelque soit le langage et le système qui tourne.
L'important est de voir si les mesures sont en place pour apporter des garanties satisfaisantes, c'est-à-dire réduire le couplage au maximum, cacher les détails internes, manipuler certaines données en passant par des points d'accès délimités, identifiés et contrôlés. Et cela est faisable (et fait par ailleurs) en C.
Malgré le fait que par exemple l'implémentation de la structure "FILE" ne soit pas connue de l'utilisateur sans lire le code de la libc, ce qui impose d'utiliser les fonctions standards pour la manipuler ce qui est donc une encapsulation, tu peux contourner ce problème si tu as réellement envie en tapant directement dedans pour peu que tu saches comment c'est implémentée. Mais pour moi faire ça c'est un cas pathologique, tu peux le faire (mais pareil en C++ et probablement d'autres langages hein) mais ce n'est pas très intéressant de s'en soucier spécialement car personne ne fera ça réellement.
Là tu me parles de jardiner dans la mémoire pour exploiter des failles de sécurité ou pour contourner le programme. Cela n'a pas grand chose à voir selon moi. Par exemple le C++ qui implémente tout ce qu'il faut pour la POO et dont le fait de rendre des attributs internes non accessibles de l'extérieur souffre du même problème. Mais surtout ce n'est pas lié à une encapsulation forte ou pas. L'encapsulation c'est de ne pas exposer à un code appelant ses détails internes pour éviter un couplage fort dans le code, pas empêcher aux attaquants malveillant d'y accéder quand même avec tous les outils qu'ils ont à disposition.
Le titre du lien est, je l'espère, assez prudent (en tous cas plus que les deux articles lus et les nombreuses réactions.)
Cette annonce n'est pas en effet un changement si impactant que beaucoup semblent croire.
Le code source sera toujours disponible pour ceux qui payent (donc les licences sont respectées), et le gros reste disponible à tous via CentOS Stream qui est l'amont direct de RHEL.
Même si cela semble bien dans l'idée de compliquer la vie des clones divers de RHEL et qu'on peut regretter ce choix, perso je trouve cela aussi dommage.
Typiquement la structure "FILE *" qui est utilisé dans la bibliothèque standard de C en est un exemple. Tu ne connais pas sa structure exacte de l'extérieur, tu ne le manipules jamais directement mais uniquement via des fonctions dédiées qui font la tambouille que tu veux.
Tu peux reproduire ce concept pour n'importe quelle structure de données. Après en C si tu as vraiment envie tu as toujours moyen de contourner ces limitations, mais là on tombe plus dans le programmeur qui veut faire n'importe quoi de manière pathologique qu'autre chose.
Après le C a ses propres faiblesses et n'est pas un langage parfait, loin s'en faut. Et il y a des langages mieux adaptées pour faire de la POO bien que le C permette de le faire raisonnablement bien.
en objet par l'encapsulation (et tu vérifie à chaque modification que l'objet continue de respecter l'invariant). En C je ne vois pas comment tu fait. Ça n'est pas un sujet théorique.
Tu peux faire de l'objet en C même si c'est moins pratique et naturel qu'en C++ ou autre langage destiné à ce paradigme. D'ailleurs U-boot, GTK, GLib ou le noyau Linux le font.
Tu parles bien de « fonctionnel » comme dans programmation fonctionnelle au sens de cette définition ? Si oui, je ne savais pas qu’on pouvait faire ça avec C.
Je te rassure, le C ne permet pas ça.
Je pense que c'est au sens langage qui fonctionne bien. Ce qui peut se discuter sur certains points.
La directive dit que cela doit pouvoir être remplacé facilement par l'utilisateur, quitte à devoir un peu dévisser.
Elle ne dit pas que tu dois pouvoir faire comme dans les anciens téléphones en pouvant changer facilement en pleine nature ou pleine rue la batterie pour augmenter ton autonomie par exemple.
Que la peine soit dissuasive ou non, on s'en fout un peu (en tout cas la victime s'en fout): une peine trop légère donne à la victime, ou à sa famille le sentiment qu'elle n'a pas été écoutée ni considérée. Sans tomber non plus dans la vengeance, il y a encore de trop nombreux cas ou la justice rend des décisions incompréhensibles.
Les peines seront toujours trop légères aux yeux de la victime ou même du public. Car justement la logique est plus œil pour œil dent pour dent que d'une véritable justice qui fait sens en terme de réparation du préjudice (quand c'est possible) mais aussi de protection de la société à court terme (par l'emprisonnement par exemple) et à long terme (en favorisant la non récidive).
Les peines sévères sont contre productives et même aux yeux des victimes une peine sévère sera probablement considérée comme insuffisante. En dehors des solutions définitives comme la prison à vie ou la peine de mort car tu ne peux pas faire pire. Mais ce ne sont pas des réponses satisfaisantes.
Ce n'est pas pour rien que ce n'est pas le procureur ou les victimes qui décident de la peine mais le juge (voire le jury dans certains pays). Des personnes extérieures à l'affaire et en France ayant connaissance du droit avec les différents objectifs d'une peine en tête.
Mais vu les budgets dérisoires de la justice en France, on ne peut pas espérer des peines qui aient réelement un sens ni de processus de réinsertion efficace.
Je ne pense pas que ce soit un réel problème de budget, car la prison ça coûte chère aussi. La récidive aussi.
Je pense vraiment que la France comme les USA ont surtout un problème idéologique, voyant la prison comme une sanction qu'il faut encourager à rebours des études qui montrent qu'il faut au contraire réserver la prison aux cas graves pour protéger la société et accompagner les prisonniers comme les autres personnes condamnées pour que le retour à une vie normale se fasse et évite ainsi une récidive. Et on voit le résultat, la France est en surpopulation carcérale chronique, comme les USA qui souffrent eux en plus d'une armée de citoyens en prison dont la plupart n'y seraient pas en Europe pour les mêmes délits.
Cela découle des politiques de tolérance zéro, des peines renforcées, etc. ce qu'on vit depuis au moins l'an 2000. C'est surtout cette approche qu'il faut changer.
Tu ne réponds pas sur la question essentielle que Zenitram met en avant (et moi aussi par ailleurs)
RMS a dirigé la FSF pendant presque 40 ans, c'est lui qui a édicté les 4 libertés, il a participé ou en tout cas guidé la rédaction de la licence GPL, fondé le projet GNU, etc. Il a trollé pendant des années *BSD et l'OpenSource et même Linux (GNU/Linux vs Linux), a passé des centaines d'heures à professer la bonne parole avec des conférences autour du monde, a anticipé apparemment l'informatique d'aujourd'hui avec ses problématiques liées au logiciel propriétaire (enfin, si on en croit ploum, car je pense qu'il a mal anticipé certaines choses).
Mais il aurait par mégarde oublier de mettre une liberté 5 qui ferait que seule la GPL ou une licence similaire avec obligation de conservation des libertés serait considérée comme libre ?
Soyons sérieux, l'opportunité, il l'avait, la connaissance, il l'avait, le temps, il l'avait. Il n'a pas découvert ça en 2023 (les trolls sur BSD ça date d'il y a longtemps, la fondation du projet GNU aussi). Mais il ne l'a pas fait. Il peut dire ce qu'il veut sur l'éthique par après, il avait l'opportunité mais il n'en fait rien. Ce n'est pas très crédible de vouloir une "forme de pureté" et de rejeter de forcer cette "pureté" dans la définition même qu'il a émise le tout sans le justifier par ailleurs.
C'est bête, hein, d'avoir voulu théorisé plus de liberté que ce qu'on voulait en espérant ensuite interdire des libertés, les gens ont pris la liberté au pied de la lettre est ont préféré le libre le plus libre (moins d'interdit) au copyleft.
C'est bête que quelqu'un qui a tout prophétisé et qui avait 40 ans pour changer tout ce qu'il voulait sur cette notion n'a pas touché la définition d'un iota depuis. À se demander si on ne se trompe pas sur ce qu'il voulait vraiment.
les retombées annoncées dans le monde automobile général ne me semblent pas du tout rentable par rapport à la débauche de moyens affichée.
En fait je dirais que c'était vrai à une époque mais qu'aujourd'hui le lien n'existe plus trop en effet, ou du moins que la compétition commerciale est un moteur suffisant pour pousser à l'innovation dans le secteur de toute façon et que le besoin des clients est de plus en plus éloigné de celui de la compétition automobile (contrairement au passé).
Le sport automobile est surtout une publicité géante pour les constructeurs et les partenaires (qui payent une bonne partie de la facture). Certains constructeurs ont leur image bien trop liée à la compétition pour s'en passer (l'exemple typique étant Ferrari).
Et je dis ça alors que je ne comprends pas l’intérêt de ce genre de sports : je ne trouve aucun intérêt à regarder des véhicules tourner en rond (ou à tourner en rond moi-même),
C'est comme tout sport, il y a un aspect spectacle par les différents rebondissements possibles, il y a la prouesse sportive (le pilote qui se surpasse, fait de beaux dépassements, fait de belles manœuvres en pistes), il y a de la stratégie, un jeu d'équipe aussi, l'aspect technique (c'est fascinant l’ingénierie d'une voiture de compétition). En un sens ce n'est pas très différent d'autres sports comme le football, le tennis, le cyclisme, etc. qui ont aussi ces aspects. Juste exprimé autrement (comme chaque sport entre eux). Après je comprends perso que ça laisse de marbre, perso je ne suis pas très sensible sur le côté sportif du foot mais je peux comprendre son attrait pour d'autres personnes.
Ensuite parce que les passages de vitesses, le freinage, les trajectoires, les forces subies…
Et la chaleur. La chaleur du moteur n'est pas bien isolée du pilote, et que dire quand la course se passe à Budapest dans une fournaise avec le soleil qui tape et un air ambiant au delà de 35°C… De quoi perdre 5 kg par la sueur en 1h30 de course.
Depuis Michael Schumacher les pilotes de F1 sont parmi les athlètes les plus entrainés physiquement du monde, la journée type c'est de courir ou de faire du vélo en plus de tester les réflexes…
Je ne comprends pas de quoi tu parles. Tu parles de la justice qui serait laxiste ou autre chose ?
La justice n'est pas laxiste sur ces questions, les sanctions sont loin d'être négligeables dans toute sorte d'affaires. Cependant on a progressé depuis les siècles derniers, on sait que la répression trop forte ça ne sert à rien, ça ne dissuade pas les criminels d'agir (suffit de voir, les USA ont un arsenal répressif très puissant, avec la peine de morts par endroit, pourtant les prisons sont pleines et la criminalité loin d'être faible en comparaison d'autres pays avec une politique judiciaire plus douce). Pire, ne pas se préoccuper de la réinsertion future du criminel ouvre la voie à la récidive.
Les criminels ont un contexte pour agir de la sorte et en tenir compte est la base de la justice.
Mais cette problématique a pour moi peu à voir avec ce qu'on décrit ici car ce n'est pas la justice qui défend les criminels mais la société. Quand on dit "elle a été violée car elle portée une mini jupe", c'est culpabiliser la victime et rejeter la faute sur elle alors qu'elle n'a rien fait de mal, c'est le violeur qui a mal agi. Et cela existe pour d'autres faits, si tu laisses en évidence ton ordinateur dans ta voiture et que quelqu'un casse la vitre pour le voler, tu auras la même réaction, la victime sera sera blâmée alors que fondamentalement ce n'est pas de sa faute, c'est le voleur qui a commis un délit.
Puis il y a un contexte social fort, notamment sur la question de sexualité. Certains ne comprennent pas que le viol ce n'est pas que la pénétration vaginale avec un pénis. Certains ne comprennent pas que quand tu te fais violer tu ne peux pas parvenir à te défendre. D'autres encore trouve normal qu'on puisse aborder ou tenter quelque chose avec quelqu'un qui lui plaît sans se préoccuper de la réciprocité du sentiment. D'autres trouve normal qu'on puisse alcooliser quelqu'un jusqu'à obtenir ce qu'on veut car la personne n'est plus maître de ses moyens. Etc.
Il faut relativiser la signification du PISA. Sans pour autant dire que ce test ne sert à rien.
Déjà c'est un indicateur qui comme tout indicateur a des biais qu'il faut savoir voir et interpréter.
Déjà les exercices sont standardisés. C'est bien, ça permet en effet une comparaison internationale. Mais par exemple si le pays X fait dans sa scolarité beaucoup d'exercices type PISA par rapport au pays Y, le score PISA de X peut monter alors que Y sera stable sans que rien dans la scolarité de chacun n'aura changé. C'est juste qu'on mesure la performance des élèves par rapport à ces tests.
Rien ne dit fondamentalement que d'avoir des résultats plus bas signifie que les élèves sont réellement moins bons dans cette matière, ils peuvent en avoir une autre approche ou d'autres compétences.
Pour que la comparaison soit complète, il faudrait mesurer le volume horaire pour les maths et la langue maternelle, mais aussi faire de même pour d'autres matières pour avoir une vue d'ensemble, la scolarité ce n'est pas que les maths et le français en France. Et depuis des décennies le temps d'étude de ces matières a baissé pour laisser plus de place à autre chose.
Ensuite, il faut regarder d'autres éléments encore. Par exemple la Chine n'envoie que les étudiants suivant une scolarité et plutôt les bons élèves ce qui n'est absolument pas représentatif de la situation de sa population en général. L'Allemagne aussi bénéficie d'une faible natalité, cela veut dire que contrairement à la France avec des effectifs constants elle a moins d'élèves à gérer que par le passé, or on le sait que l'éducation fonctionne mieux quand l'enseignant a moins d'élèves à gérer.
Cela ne veut pas dire que le classement (ou le score) PISA n'a aucun sens ou aucun intérêt mais il ne suffit pas de dire "ça baisse donc on est nul, alerte générale". Il faut interpréter pour notamment savoir ce qu'on peut améliorer. Or l'étude PISA mentionne certaines problématiques comme la discipline en classe qui est délicate en France (en partie à cause des classes trop grandes).
Bon après je pense que les réformes successives qui n'attendent même pas le recul de la réforme précédente n'aide pas. Et idéalement on devrait attirer de meilleur prof avec notamment un meilleur salaire et de meilleurs conditions de travail. Cela aiderait certainement.
Avoir une caractéristique et s'en servir comme une pièce de son identité ;
Avoir une caractéristique qui n'est évoquée que quand les circonstances le rendent nécessaires ou du moins souhaitables.
Par exemple il est légitime qu'une personne autiste refuse que ce soit le premier adjectif évoqué quand on parle de lui, quand on le présente ou quand il se présente lui même. Car cette caractéristique ne fait pas tout, et pourquoi l'évoquer plus que la nationalité, des caractères physiques (blonds, yeux bleus) ou d'autres traits de personnalité (généreux, blagueur, intelligent, etc.). Ou qu'on le ramène sans cesse à cette condition pour le considérer alors qu'il n'y en a pas besoin.
Par contre, il est tout aussi logique et souhaitable qu'on puisse utiliser cet adjectif, dans le contexte médical évidemment pour la prise en charge. Mais aussi quand cela peut aider d'autres personnes à comprendre ou anticiper certains comportements ou réactions.
Mais ce n'est pas propre à l'autisme. C'est valable pour tout.
Prenons un exemple, l'article de Wikipédia de Gilbert Montagné débute par :
Gilbert Montagné, né le 28 décembre 1951 dans le 20e arrondissement de Paris, est un auteur, compositeur et interprète français.
Pourtant je suis sûr que certaines personnes pour évoquer Gilbert Montagné ils mentionneraient le terme d'aveugle dès le début. Wikipédia n'a pas fait ce choix là et je pense que c'est une bonne chose. Après on ne peut pas occulter la réalité de son état et savoir l'évoquer dans son cas reste important mais ce n'est pas pour autant le premier ou seul adjectif qui doit servir à la qualifier.
Et cela est vrai pour d'autres situations semblables, où une caractéristique l'emporte sur le reste sans raisons vraiment véritables. Cela peut être une maladie, un handicap, la couleur de peau, une religion, ou autres suivant les personnes cibles et ceux qui en parlent.
Et je pense que c'est bien de respecter le souhait de la personne à ce sujet, sans renier pour autant la réalité derrière.
Et notons que le temps énorme à passer pour avoir une orthographe à peu près parfait pour l'ensemble d'une promo se fait au détriment d'autres savoirs, que ce soit en français comme les autres matières. Il faut donc savoir placer le curseur pour qu'un objectif ne se fasse pas au détriment des autres.
Bon y a pas photo, en gros ma fille a eu le même programme que moi en 1993 au Bac E, et mon gamin a à peine mon niveau de 1ere.
Ce n'est pas suffisant pour conclure quoique ce soit.
Pourquoi ? Car il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
Tout d'abord, le volume horaire par matière et les connaissances acquises dans toutes les matières. Si tu baisses le volume horaire de maths pour augmenter celui de l'anglais par exemple, tu vas mécaniquement baisser le niveau du programme de maths pour monter celui d'anglais. Cela n'a pas de sens de baisser le volume horaire en gardant la même exigence, déjà que de boucler les programmes à temps est difficile dans la plupart des matières… Pourtant le bilan global n'est pas négatif, les enfants ne sont pas plus idiots ou avec moins de connaissance qu'avant, on leur transmet juste autre chose.
C'est d'ailleurs un biais qu'on observe beaucoup chez les gens ayant eu une scolarité il y a très longtemps, maths et français ils en savaient des choses, mais pour le reste…
Ensuite il y a un autre phénomène, celui de l'objectif final au sein des élèves. La France a longtemps eu une scolarité un peu à marche forcée, elle forme une "élite" assez reconnue mais les élèves en difficulté sont sur le carreau.
Est-ce que baisser un peu les exigences pour s'assurer que l'ensemble des élèves parvienne à suivre le rythme et à avoir un niveau suffisant n'est pas préférable que d'avoir un programme plus relevé qui fait qu'il y a une portion seulement qui arrivent à ce niveau et le reste qui a un niveau en dessous que celui visé par les nouveaux programmes ?
Car oui paradoxalement, baisser le niveau du programme peut faire monter les compétences moyennes des élèves même si cela se fait en baissant un peu celui des élèves qui réussissent le mieux.
Ces questions ne sont pas triviales et tout dépend de ce qu'on veut faire de l'école pour la société. C'est politique et pas simple. D'autant qu'une autre approche aussi serait de garder un niveau plus élevé mais de mettre le paquet pour avoir plus de profs et soutenir les élèves en difficulté d'une meilleure manière que ce qui est fait aujourd'hui.
Par ailleurs, les éléments que je cite font aussi que la course aux indicateurs comme PISA et les comparaisons internationales sont plus difficiles à interpréter que le simple score et classement qu'ils affichent.
Le problème c'est de faire du diagnostique à distance par des non professionnels. Ce n'est pas une bonne approche.
Et à force de le répéter que RMS ou Torvalds seraient des autistes, à la fin tu peux les croire et les traiter comme tels. Sauf que dans le cas de RMS en tout cas c'est plus de l'auto diagnostique sans volonté de vérifier cela auprès d'un professionnel ce qui n'est pas très sain.
Cela peut poser problème aussi car tu coup il y a une projection qui se fait et notamment sur base de préjugés.
Je n'ai d'ailleurs pas le souvenir que Torvalds ait été considéré comme autiste. Dans sa biographie officielle il n'en parle pas du tout (contrairement à RMS).
[^] # Re: La liberté de redistribuer des copies […] (liberté 2)
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche L'affaire des sources : mémo des clones de Red Hat Entreprise Linux (RHEL). Évalué à 7. Dernière modification le 29 juin 2023 à 12:13.
Je ne suis pas sûr, il faudrait que la justice tranche un cas comme ça pour en être sûr mais ce n'est pas trivial. On a eu après tout le cas avec grsecurity et je crois qu'à ce jour rien n'a été contredit en justice.
Pourquoi ce n'est pas simple ?
Car en fait il y a deux contrats différents en jeu. Il y a la GPL d'un côté et le contrat de support de Red Hat de l'autre. Red Hat ne peut pas empêcher quelqu'un d'exploiter les droits de la GPL car en effet la GPL donne cette liberté. Cependant Red Hat peut conditionner son contrat plus librement, dire que l'exploitation totale des libertés peut être un motif de rupture du dit contrat mais cela s'arrête là. Dans le sens où Red Hat ne peut pas exiger en plus le retrait du code source d'une zone publique et poursuivre ceux qui ont eux ainsi ces sources en question.
Reste à la justice pour éventuellement arbitrer si une telle clause est légalement possible, notamment aux USA qui a un droit significativement différent du notre. Sauf si j'ai raté quelque chose au sujet de grsecurity, je pense que si le cas était si simple, on aurait déjà sur la table une jurisprudence validant ou invalidant juridiquement la stratégie de Red Hat à ce sujet.
# Je suis d'accord avec le début
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien De la merdification des choses. Évalué à 10. Dernière modification le 27 juin 2023 à 11:49.
Et oui, même les articles de ploum souffrent du phénomène.
[^] # Re: Je pense qu'il loupe une possible explication
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Le futur, c'est XML. Évalué à 4.
Tout phénomène de mode est sujet à une contre offensive au moment de l'émergence de la dite mode, ou pour la faire reculer après un certains temps quand on passe à une autre mode.
Suffit de voir les levers de boucliers à chaque fois, dont certains sont de la pure résistance au changement.
# Je pense qu'il loupe une possible explication
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Le futur, c'est XML. Évalué à 5.
Je pense qu'il manque l'explication probable de pourquoi il y a des hypes technologiques qui finissent par passer un peu de mode pour être utilisés +/- là où la valeur ajoutée est réelle, car comme il le dit lui même, la quasi totalité des outils ayant eu une forte hype sont utilisés par la suite sur le long terme.
Déjà il y a évidemment un effet d'entrainement, tu vois qu'une nouvelle technologie émerge, tu veux t'en servir à toute les sauces. Mais je pense qu'il y a une explication au delà de ça. Par exemple quand on a un marteau, tout problème devient un clou. On le voit typiquement avec certains programmeurs qui ne se mettent jamais à jour : ils utiliseront toujours les vieilles méthodes et vieux outils pourtant inadaptés pour répondre au nouveau besoin car en fait ils ne cherchent pas à apprendre autre chose.
Ici c'est pareil, quelqu'un voit un truc de nouveau qui apporte des changements utiles dans certains contextes il va essayer de généraliser son usage car il manque de recul dessus. Il essaye de voir ce qu'on peut faire avec. Cela a aussi un effet bénéfique à terme, les gens peuvent se former plus vite et identifier les limites de ces outils car il aura été mis en place dans des tas et des tas de contextes même si finalement ce n'était pas le plus adapté. Et avec un peu de recul on identifie là où ça fait sens. Il faut du temps pour gagner en expérience pour prendre du recul, d'où cet aspect cyclique je suppose.
[^] # Re: Prudence
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Red Hat : CentOS Stream devient l'unique dépôt public de codes sources pour RHEL. Évalué à 5.
La compilation ça m'étonnerait que ce soit possible pour les bouts sous GPL.
La redistribution c'est possible qu'il y ait une clause à la "grsecurity" -> redistribution = perte du support.
Faut voir avec les avocats après, de toute façon ça ne change rien au fond de la chose : les clients ont toujours accès au code source en entier ce qui respecte toutes les licences libre existantes.
Il n'y a pas de contradiction à mon sens. Red Hat Legal est plutôt tatillon sur le sujet pour éviter les procès.
Bien sûr, c'est ce que je dis. Mais le gros reste malgré tout disponible à tous.
[^] # Re: Oh vous savez, moi, l'objet...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Un point sur la programmation objet (POO) – La POO, ses problèmes, et qu’en faire . Évalué à 5.
Cela n'a rien à voir avec la notion d'encapsulation.
Bien sûr, mais cela n'est toujours pas de l'encapsulation. Sinon quelqu'un qui attaque un binaire en mémoire pourtant rédigé en Rust pourrait aussi modifier tes invariants à sa guise, cela n'empêche pas que le code a été rédigé de sorte que les invariants sont préservés. Ou pire, un flip bit en mémoire à cause d'un rayonnement cosmique. Tu n'auras jamais une garantie à 100% car tout peut survenir, quelque soit le langage et le système qui tourne.
L'important est de voir si les mesures sont en place pour apporter des garanties satisfaisantes, c'est-à-dire réduire le couplage au maximum, cacher les détails internes, manipuler certaines données en passant par des points d'accès délimités, identifiés et contrôlés. Et cela est faisable (et fait par ailleurs) en C.
[^] # Re: Oh vous savez, moi, l'objet...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Un point sur la programmation objet (POO) – La POO, ses problèmes, et qu’en faire . Évalué à 4.
Tu n'as pas compris mon propos.
Malgré le fait que par exemple l'implémentation de la structure "FILE" ne soit pas connue de l'utilisateur sans lire le code de la libc, ce qui impose d'utiliser les fonctions standards pour la manipuler ce qui est donc une encapsulation, tu peux contourner ce problème si tu as réellement envie en tapant directement dedans pour peu que tu saches comment c'est implémentée. Mais pour moi faire ça c'est un cas pathologique, tu peux le faire (mais pareil en C++ et probablement d'autres langages hein) mais ce n'est pas très intéressant de s'en soucier spécialement car personne ne fera ça réellement.
Là tu me parles de jardiner dans la mémoire pour exploiter des failles de sécurité ou pour contourner le programme. Cela n'a pas grand chose à voir selon moi. Par exemple le C++ qui implémente tout ce qu'il faut pour la POO et dont le fait de rendre des attributs internes non accessibles de l'extérieur souffre du même problème. Mais surtout ce n'est pas lié à une encapsulation forte ou pas. L'encapsulation c'est de ne pas exposer à un code appelant ses détails internes pour éviter un couplage fort dans le code, pas empêcher aux attaquants malveillant d'y accéder quand même avec tous les outils qu'ils ont à disposition.
[^] # Re: Oh vous savez, moi, l'objet...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Un point sur la programmation objet (POO) – La POO, ses problèmes, et qu’en faire . Évalué à 5.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
[^] # Re: Prudence
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Red Hat : CentOS Stream devient l'unique dépôt public de codes sources pour RHEL. Évalué à 6.
Cette annonce n'est pas en effet un changement si impactant que beaucoup semblent croire.
Le code source sera toujours disponible pour ceux qui payent (donc les licences sont respectées), et le gros reste disponible à tous via CentOS Stream qui est l'amont direct de RHEL.
Même si cela semble bien dans l'idée de compliquer la vie des clones divers de RHEL et qu'on peut regretter ce choix, perso je trouve cela aussi dommage.
[^] # Re: Oh vous savez, moi, l'objet...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Un point sur la programmation objet (POO) – La POO, ses problèmes, et qu’en faire . Évalué à 7.
Oui, il y a des moyens.
Typiquement la structure "FILE *" qui est utilisé dans la bibliothèque standard de C en est un exemple. Tu ne connais pas sa structure exacte de l'extérieur, tu ne le manipules jamais directement mais uniquement via des fonctions dédiées qui font la tambouille que tu veux.
Tu peux reproduire ce concept pour n'importe quelle structure de données. Après en C si tu as vraiment envie tu as toujours moyen de contourner ces limitations, mais là on tombe plus dans le programmeur qui veut faire n'importe quoi de manière pathologique qu'autre chose.
Après le C a ses propres faiblesses et n'est pas un langage parfait, loin s'en faut. Et il y a des langages mieux adaptées pour faire de la POO bien que le C permette de le faire raisonnablement bien.
[^] # Re: Oh vous savez, moi, l'objet...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Un point sur la programmation objet (POO) – La POO, ses problèmes, et qu’en faire . Évalué à 4.
Tu peux faire de l'objet en C même si c'est moins pratique et naturel qu'en C++ ou autre langage destiné à ce paradigme. D'ailleurs U-boot, GTK, GLib ou le noyau Linux le font.
[^] # Re: Oh vous savez, moi, l'objet...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Un point sur la programmation objet (POO) – La POO, ses problèmes, et qu’en faire . Évalué à 3.
Je te rassure, le C ne permet pas ça.
Je pense que c'est au sens langage qui fonctionne bien. Ce qui peut se discuter sur certains points.
[^] # Re: Je trouve ça dommage
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien EU: smartphones must have user-replaceable batteries by 2027. Évalué à 5.
La directive dit que cela doit pouvoir être remplacé facilement par l'utilisateur, quitte à devoir un peu dévisser.
Elle ne dit pas que tu dois pouvoir faire comme dans les anciens téléphones en pouvant changer facilement en pleine nature ou pleine rue la batterie pour augmenter ton autonomie par exemple.
[^] # Re: travail
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 3.
Les peines seront toujours trop légères aux yeux de la victime ou même du public. Car justement la logique est plus œil pour œil dent pour dent que d'une véritable justice qui fait sens en terme de réparation du préjudice (quand c'est possible) mais aussi de protection de la société à court terme (par l'emprisonnement par exemple) et à long terme (en favorisant la non récidive).
Les peines sévères sont contre productives et même aux yeux des victimes une peine sévère sera probablement considérée comme insuffisante. En dehors des solutions définitives comme la prison à vie ou la peine de mort car tu ne peux pas faire pire. Mais ce ne sont pas des réponses satisfaisantes.
Ce n'est pas pour rien que ce n'est pas le procureur ou les victimes qui décident de la peine mais le juge (voire le jury dans certains pays). Des personnes extérieures à l'affaire et en France ayant connaissance du droit avec les différents objectifs d'une peine en tête.
Je ne pense pas que ce soit un réel problème de budget, car la prison ça coûte chère aussi. La récidive aussi.
Je pense vraiment que la France comme les USA ont surtout un problème idéologique, voyant la prison comme une sanction qu'il faut encourager à rebours des études qui montrent qu'il faut au contraire réserver la prison aux cas graves pour protéger la société et accompagner les prisonniers comme les autres personnes condamnées pour que le retour à une vie normale se fasse et évite ainsi une récidive. Et on voit le résultat, la France est en surpopulation carcérale chronique, comme les USA qui souffrent eux en plus d'une armée de citoyens en prison dont la plupart n'y seraient pas en Europe pour les mêmes délits.
Cela découle des politiques de tolérance zéro, des peines renforcées, etc. ce qu'on vit depuis au moins l'an 2000. C'est surtout cette approche qu'il faut changer.
[^] # Re: Commentaires sur HN
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien We need more of Richard Stallman, not less. Évalué à 4. Dernière modification le 19 juin 2023 à 20:50.
Tu ne réponds pas sur la question essentielle que Zenitram met en avant (et moi aussi par ailleurs)
RMS a dirigé la FSF pendant presque 40 ans, c'est lui qui a édicté les 4 libertés, il a participé ou en tout cas guidé la rédaction de la licence GPL, fondé le projet GNU, etc. Il a trollé pendant des années *BSD et l'OpenSource et même Linux (GNU/Linux vs Linux), a passé des centaines d'heures à professer la bonne parole avec des conférences autour du monde, a anticipé apparemment l'informatique d'aujourd'hui avec ses problématiques liées au logiciel propriétaire (enfin, si on en croit ploum, car je pense qu'il a mal anticipé certaines choses).
Mais il aurait par mégarde oublier de mettre une liberté 5 qui ferait que seule la GPL ou une licence similaire avec obligation de conservation des libertés serait considérée comme libre ?
Soyons sérieux, l'opportunité, il l'avait, la connaissance, il l'avait, le temps, il l'avait. Il n'a pas découvert ça en 2023 (les trolls sur BSD ça date d'il y a longtemps, la fondation du projet GNU aussi). Mais il ne l'a pas fait. Il peut dire ce qu'il veut sur l'éthique par après, il avait l'opportunité mais il n'en fait rien. Ce n'est pas très crédible de vouloir une "forme de pureté" et de rejeter de forcer cette "pureté" dans la définition même qu'il a émise le tout sans le justifier par ailleurs.
[^] # Re: Commentaires sur HN
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien We need more of Richard Stallman, not less. Évalué à 10.
C'est bête que quelqu'un qui a tout prophétisé et qui avait 40 ans pour changer tout ce qu'il voulait sur cette notion n'a pas touché la définition d'un iota depuis. À se demander si on ne se trompe pas sur ce qu'il voulait vraiment.
[^] # Re: Sponsors en général
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Pour ou contre Red Bull ? tu en penses quoi, toi, journal ?. Évalué à 4. Dernière modification le 19 juin 2023 à 13:49.
En fait je dirais que c'était vrai à une époque mais qu'aujourd'hui le lien n'existe plus trop en effet, ou du moins que la compétition commerciale est un moteur suffisant pour pousser à l'innovation dans le secteur de toute façon et que le besoin des clients est de plus en plus éloigné de celui de la compétition automobile (contrairement au passé).
Le sport automobile est surtout une publicité géante pour les constructeurs et les partenaires (qui payent une bonne partie de la facture). Certains constructeurs ont leur image bien trop liée à la compétition pour s'en passer (l'exemple typique étant Ferrari).
C'est comme tout sport, il y a un aspect spectacle par les différents rebondissements possibles, il y a la prouesse sportive (le pilote qui se surpasse, fait de beaux dépassements, fait de belles manœuvres en pistes), il y a de la stratégie, un jeu d'équipe aussi, l'aspect technique (c'est fascinant l’ingénierie d'une voiture de compétition). En un sens ce n'est pas très différent d'autres sports comme le football, le tennis, le cyclisme, etc. qui ont aussi ces aspects. Juste exprimé autrement (comme chaque sport entre eux). Après je comprends perso que ça laisse de marbre, perso je ne suis pas très sensible sur le côté sportif du foot mais je peux comprendre son attrait pour d'autres personnes.
[^] # Re: Sponsors en général
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Pour ou contre Red Bull ? tu en penses quoi, toi, journal ?. Évalué à 4.
Et la chaleur. La chaleur du moteur n'est pas bien isolée du pilote, et que dire quand la course se passe à Budapest dans une fournaise avec le soleil qui tape et un air ambiant au delà de 35°C… De quoi perdre 5 kg par la sueur en 1h30 de course.
Depuis Michael Schumacher les pilotes de F1 sont parmi les athlètes les plus entrainés physiquement du monde, la journée type c'est de courir ou de faire du vélo en plus de tester les réflexes…
# Il existe un site équivalent
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Isochrones de transports en commun. Évalué à 7.
J'ai déjà vu ce genre de choses, présentées un peu différemment évidemment mais qui semble couvrir une bonne aprtie de l'Europe : https://www.chronotrains.com/fr/station/2795011-Ixelles/1
[^] # Re: travail
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 4.
Je ne comprends pas de quoi tu parles. Tu parles de la justice qui serait laxiste ou autre chose ?
La justice n'est pas laxiste sur ces questions, les sanctions sont loin d'être négligeables dans toute sorte d'affaires. Cependant on a progressé depuis les siècles derniers, on sait que la répression trop forte ça ne sert à rien, ça ne dissuade pas les criminels d'agir (suffit de voir, les USA ont un arsenal répressif très puissant, avec la peine de morts par endroit, pourtant les prisons sont pleines et la criminalité loin d'être faible en comparaison d'autres pays avec une politique judiciaire plus douce). Pire, ne pas se préoccuper de la réinsertion future du criminel ouvre la voie à la récidive.
Les criminels ont un contexte pour agir de la sorte et en tenir compte est la base de la justice.
Mais cette problématique a pour moi peu à voir avec ce qu'on décrit ici car ce n'est pas la justice qui défend les criminels mais la société. Quand on dit "elle a été violée car elle portée une mini jupe", c'est culpabiliser la victime et rejeter la faute sur elle alors qu'elle n'a rien fait de mal, c'est le violeur qui a mal agi. Et cela existe pour d'autres faits, si tu laisses en évidence ton ordinateur dans ta voiture et que quelqu'un casse la vitre pour le voler, tu auras la même réaction, la victime sera sera blâmée alors que fondamentalement ce n'est pas de sa faute, c'est le voleur qui a commis un délit.
Puis il y a un contexte social fort, notamment sur la question de sexualité. Certains ne comprennent pas que le viol ce n'est pas que la pénétration vaginale avec un pénis. Certains ne comprennent pas que quand tu te fais violer tu ne peux pas parvenir à te défendre. D'autres encore trouve normal qu'on puisse aborder ou tenter quelque chose avec quelqu'un qui lui plaît sans se préoccuper de la réciprocité du sentiment. D'autres trouve normal qu'on puisse alcooliser quelqu'un jusqu'à obtenir ce qu'on veut car la personne n'est plus maître de ses moyens. Etc.
[^] # Re: Mince
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien ChatGPT est comme une calculatrice pour les mots. Les devoirs à la maison ne seront plus les mêmes.. Évalué à 4.
Il faut relativiser la signification du PISA. Sans pour autant dire que ce test ne sert à rien.
Déjà c'est un indicateur qui comme tout indicateur a des biais qu'il faut savoir voir et interpréter.
Déjà les exercices sont standardisés. C'est bien, ça permet en effet une comparaison internationale. Mais par exemple si le pays X fait dans sa scolarité beaucoup d'exercices type PISA par rapport au pays Y, le score PISA de X peut monter alors que Y sera stable sans que rien dans la scolarité de chacun n'aura changé. C'est juste qu'on mesure la performance des élèves par rapport à ces tests.
Rien ne dit fondamentalement que d'avoir des résultats plus bas signifie que les élèves sont réellement moins bons dans cette matière, ils peuvent en avoir une autre approche ou d'autres compétences.
Pour que la comparaison soit complète, il faudrait mesurer le volume horaire pour les maths et la langue maternelle, mais aussi faire de même pour d'autres matières pour avoir une vue d'ensemble, la scolarité ce n'est pas que les maths et le français en France. Et depuis des décennies le temps d'étude de ces matières a baissé pour laisser plus de place à autre chose.
Ensuite, il faut regarder d'autres éléments encore. Par exemple la Chine n'envoie que les étudiants suivant une scolarité et plutôt les bons élèves ce qui n'est absolument pas représentatif de la situation de sa population en général. L'Allemagne aussi bénéficie d'une faible natalité, cela veut dire que contrairement à la France avec des effectifs constants elle a moins d'élèves à gérer que par le passé, or on le sait que l'éducation fonctionne mieux quand l'enseignant a moins d'élèves à gérer.
Cela ne veut pas dire que le classement (ou le score) PISA n'a aucun sens ou aucun intérêt mais il ne suffit pas de dire "ça baisse donc on est nul, alerte générale". Il faut interpréter pour notamment savoir ce qu'on peut améliorer. Or l'étude PISA mentionne certaines problématiques comme la discipline en classe qui est délicate en France (en partie à cause des classes trop grandes).
Bon après je pense que les réformes successives qui n'attendent même pas le recul de la réforme précédente n'aide pas. Et idéalement on devrait attirer de meilleur prof avec notamment un meilleur salaire et de meilleurs conditions de travail. Cela aiderait certainement.
[^] # Re: Spectre autistique et "être" autiste
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 7.
Je ne vois pas la contradiction.
Je pense qu'il faut distinguer deux choses :
Par exemple il est légitime qu'une personne autiste refuse que ce soit le premier adjectif évoqué quand on parle de lui, quand on le présente ou quand il se présente lui même. Car cette caractéristique ne fait pas tout, et pourquoi l'évoquer plus que la nationalité, des caractères physiques (blonds, yeux bleus) ou d'autres traits de personnalité (généreux, blagueur, intelligent, etc.). Ou qu'on le ramène sans cesse à cette condition pour le considérer alors qu'il n'y en a pas besoin.
Par contre, il est tout aussi logique et souhaitable qu'on puisse utiliser cet adjectif, dans le contexte médical évidemment pour la prise en charge. Mais aussi quand cela peut aider d'autres personnes à comprendre ou anticiper certains comportements ou réactions.
Mais ce n'est pas propre à l'autisme. C'est valable pour tout.
Prenons un exemple, l'article de Wikipédia de Gilbert Montagné débute par :
Pourtant je suis sûr que certaines personnes pour évoquer Gilbert Montagné ils mentionneraient le terme d'aveugle dès le début. Wikipédia n'a pas fait ce choix là et je pense que c'est une bonne chose. Après on ne peut pas occulter la réalité de son état et savoir l'évoquer dans son cas reste important mais ce n'est pas pour autant le premier ou seul adjectif qui doit servir à la qualifier.
Et cela est vrai pour d'autres situations semblables, où une caractéristique l'emporte sur le reste sans raisons vraiment véritables. Cela peut être une maladie, un handicap, la couleur de peau, une religion, ou autres suivant les personnes cibles et ceux qui en parlent.
Et je pense que c'est bien de respecter le souhait de la personne à ce sujet, sans renier pour autant la réalité derrière.
[^] # Re: Mince
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien ChatGPT est comme une calculatrice pour les mots. Les devoirs à la maison ne seront plus les mêmes.. Évalué à 3.
Et notons que le temps énorme à passer pour avoir une orthographe à peu près parfait pour l'ensemble d'une promo se fait au détriment d'autres savoirs, que ce soit en français comme les autres matières. Il faut donc savoir placer le curseur pour qu'un objectif ne se fasse pas au détriment des autres.
[^] # Re: Mince
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien ChatGPT est comme une calculatrice pour les mots. Les devoirs à la maison ne seront plus les mêmes.. Évalué à 6.
Ce n'est pas suffisant pour conclure quoique ce soit.
Pourquoi ? Car il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
Tout d'abord, le volume horaire par matière et les connaissances acquises dans toutes les matières. Si tu baisses le volume horaire de maths pour augmenter celui de l'anglais par exemple, tu vas mécaniquement baisser le niveau du programme de maths pour monter celui d'anglais. Cela n'a pas de sens de baisser le volume horaire en gardant la même exigence, déjà que de boucler les programmes à temps est difficile dans la plupart des matières… Pourtant le bilan global n'est pas négatif, les enfants ne sont pas plus idiots ou avec moins de connaissance qu'avant, on leur transmet juste autre chose.
C'est d'ailleurs un biais qu'on observe beaucoup chez les gens ayant eu une scolarité il y a très longtemps, maths et français ils en savaient des choses, mais pour le reste…
Ensuite il y a un autre phénomène, celui de l'objectif final au sein des élèves. La France a longtemps eu une scolarité un peu à marche forcée, elle forme une "élite" assez reconnue mais les élèves en difficulté sont sur le carreau.
Est-ce que baisser un peu les exigences pour s'assurer que l'ensemble des élèves parvienne à suivre le rythme et à avoir un niveau suffisant n'est pas préférable que d'avoir un programme plus relevé qui fait qu'il y a une portion seulement qui arrivent à ce niveau et le reste qui a un niveau en dessous que celui visé par les nouveaux programmes ?
Car oui paradoxalement, baisser le niveau du programme peut faire monter les compétences moyennes des élèves même si cela se fait en baissant un peu celui des élèves qui réussissent le mieux.
Ces questions ne sont pas triviales et tout dépend de ce qu'on veut faire de l'école pour la société. C'est politique et pas simple. D'autant qu'une autre approche aussi serait de garder un niveau plus élevé mais de mettre le paquet pour avoir plus de profs et soutenir les élèves en difficulté d'une meilleure manière que ce qui est fait aujourd'hui.
Par ailleurs, les éléments que je cite font aussi que la course aux indicateurs comme PISA et les comparaisons internationales sont plus difficiles à interpréter que le simple score et classement qu'ils affichent.
[^] # Re: sources
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 10.
Je dirais que oui.
Le problème c'est de faire du diagnostique à distance par des non professionnels. Ce n'est pas une bonne approche.
Et à force de le répéter que RMS ou Torvalds seraient des autistes, à la fin tu peux les croire et les traiter comme tels. Sauf que dans le cas de RMS en tout cas c'est plus de l'auto diagnostique sans volonté de vérifier cela auprès d'un professionnel ce qui n'est pas très sain.
Cela peut poser problème aussi car tu coup il y a une projection qui se fait et notamment sur base de préjugés.
Je n'ai d'ailleurs pas le souvenir que Torvalds ait été considéré comme autiste. Dans sa biographie officielle il n'en parle pas du tout (contrairement à RMS).