Renault a écrit 7188 commentaires

  • [^] # Re: blockchain et crypto-monnaie sont deux choses différentes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ethereum prépare son passage de Proof of Work à Proof of Stake. Évalué à 10.

    Et ce serait trop demandé d'expliquer ces fameux cas d'usage ?

    Car bon, jusqu'ici les tentatives de montrer leur utilité sont finalement tombés plutôt à l'eau.

  • [^] # Re: blockchain et crypto-monnaie sont deux choses différentes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ethereum prépare son passage de Proof of Work à Proof of Stake. Évalué à 10.

    C'est simple : Si tu n'a pas confiance dans au moins 51% sur réseau, je me demande bien ce que tu fait là…

    On en revient à une question de confiance et de contrôle. La blockchain ne fait pas disparaître cette question qui reste centrale. (alors qu'en écoutant certains, on dirait que tout est magique et que la question de confiance n'est plus nécessaire, alors que si évidemment).

    Notons que dans le cas de Bitcoin par exemple qui est une chaîne très distribuée avec beaucoup d'utilisateurs, le risque d'avoir une collusion des 51% est faible et le risque de fraude importante est également faible.

    Mais dans le cas d'une petite blockchain, entièrement privée ou presque, cette problématique devient importante et la blockchain n'apporte finalement aucune garantie.

  • [^] # Re: blockchain et crypto-monnaie sont deux choses différentes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ethereum prépare son passage de Proof of Work à Proof of Stake. Évalué à 10. Dernière modification le 18 août 2022 à 15:52.

    Ce que t'apporte une blockchain, c'est d'avoir un consensus entre les participants qui te dit en gros « les ancêtres du commit XYZ sont authentiques ». Tu peux avoir le même genre de chose avec Git et les commits signés via GPG si tu fais confiance à la personne qui signe le commit, mais comme expliqué dans d'autres commentaires ici, l'intérêt de la blockchain est de ne pas avoir besoin de faire confiance à une personne en particulier.

    La blockchain c'est sur ce point exactement pareil.

    Tu peux détecter avec git s'il y a eu magouille : les gens qui ont cloné le dépôt auront des hash différents pour certains commits que celui du dépôt dans le passé. Donc tant que personne n'a une copie de ta blockchain, tu peux falsifier et mettre toutes les conneries que tu veux, ça passera crème. Et les falsifications ne seront vues que si des gens téléchargent régulièrement la blockchain et que la personne essaye de modifier le passé après chaque synchronisation. Si les gens ne téléchargent cela que très rarement (genre tous les ans) et qu'ils sont peu nombreux, tu as une fenêtre de falsification possible qui est importante.

    Et git c'est pareil, un dépôt qui est peu partagé et peu synchronisé ouvre la voie à la falsification des commits à la pelle. Mais si le dépôt est très partagé, et régulièrement synchronisé, la moindre falsification se verra sauf faille de sécurité. Et les utilisateurs pourront l'identifier et jeter des tomates sur le fautif.

  • [^] # Re: J'y connais rien mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ethereum prépare son passage de Proof of Work à Proof of Stake. Évalué à 8. Dernière modification le 18 août 2022 à 14:06.

    Et comment ta base de donnée serait signée?

    Le blockchain permet de prouver que chaque écriture n'a pas été modifiée à posteriori. Tu ne peux pas effacer ou remplacer une information, seulement ajouter une écriture supplémentaire qui va indiquer que telle ou telle écriture est corrigée de telle manière. En cas de contrôle fiscal, ça se voit.

    Dans une blockchain privée, tu peux faire un peu ce que tu veux, un peu comme avec git par exemple pour la gestion des versions. Tu veux changer une entrée ? Tu retournes à une version antérieure de ta chaine (peu importe comment tu procèdes), et tu écris ce que tu veux ensuite avec les fausses données qui est hashé et signé de toute façon avec ta clé.

    Si la blockchain est publique, comme un dépôt git, c'est en effet impossible à faire car les autres ont une copie et peuvent identifier rapidement qu'il n'y a plus correspondance entre certaines écritures qu'ils ont et celles falsifiées. La blockchain ce n'est pas magique sur ce point, ça repose sur des concepts existants.

    Donc avec une BDD publique classique et une clé crypto pour signer tu peux aboutir au même résultat. Cela demande un peu de travail d'implémentation mais rien d'impossible. On est loin d'une révolution donc.

  • [^] # Re: J'y connais rien mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ethereum prépare son passage de Proof of Work à Proof of Stake. Évalué à 9.

    Le blockchain est sinon très utile pour prouver que les écritures comptables n'ont pas été modifiées à posteriori, et ça, c'est utilisé dans beaucoup de logiciels de comptabilités, et en particulier les logiciels libres, comme Odoo et Dolibarr. Heureusement que ça ne nécessite pas une énorme quantité d'énergie. Et, le blockchain en question n'est pas publique.

    Rien n'empêche d'avoir le même résultat avec une BDD classique couplé avec une signature électronique.

    D'un point de vue technique, une blockchain ce n'est finalement que ça, avec éventuellement un partage public. Cela n'a rien de révolutionnaire et ne résout aucun problème qu'on ne peut résoudre aussi bien avec d'autres outils déjà existants.

  • [^] # Re: 3008 & Cactus de loc

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal SmartCar. Évalué à 8.

    Le problème n'est pas tellement qui paye l'infra et comment (car le ferroviaire est aussi subventionné en partie), mais comment répartir le financement.

    Le coût des routes est invisibilisé, mais ça coûte très cher. Il faut faire régulièrement des resurfaçages, de l'entretiens, parfois des agrandissements, etc. La population râle quand les routes sont en mauvais états (voire la râle continue en Wallonie à ce sujet) mais la même population ne veut pas payer le coût réel de cet entretien (il faut plus d'impôts). Des communes wallonnes commencent à être regardant sur ce poste de dépense, notamment vis à vis de l'étalement urbain, car créer une route cela signifie beaucoup de coûts après la constructions, donc il faut garantir son financement à long terme.

    Si globalement on roule moins, on a besoin de moins d'entretiens (en particulier si on abandonne la voiture pour le vélo, ou si on passe du routier au ferroviaire pour le fret) et donc le coût de maintenance devient plus gérable. Cela veut dire aussi moins d'agrandissements, qui sont des opérations coûteuses.

  • [^] # Re: Mes p'tites blagues leur ont pas plu...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Petites blagounettes de tout poil. Évalué à 9.

    Peut-on plaisanter de tout? Oui. Mais pas avec tout le monde. Je trouve simplement… dommage de prendre au premier degré et de tomber dans des abysses analytiques ce qu'un peu de recul et de retenue permettrait tout simplement d'apprécier (ou pas), le tout sans tomber dans le piège du procès d'intention ou de l'offense personnelle.

    Tu postes des blague dans un espace public où tu ne connais pas les sensibilités de chacun. C'est donc maladroit.
    Si tu veux plaisanter de X qui peut poser soucis à quelqu'un, garde la blague pour un public dont tu connais la sensibilité. ;)

    C'est assez différent de blaguer en privé et en public. Notamment parce que dans le deuxième cas tu ne connais pas le public, et que ce public ne te connaît pas non plus.

  • [^] # Re: Hypocrisie? OUI!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    La location c'est des avantages en moins et des ennuis en plus.

    Mais tu as aussi des inconvénients en moins, et des avantages en plus.

    Tu dépends entièrement du bon vouloir du loueur et sur le durée de vie de l'objet tu payes bien plus que si tu l'avais acheté, même avec un crédit.

    Peut être (et encore ça se discute), mais tu es aussi bien plus flexible.

    Tu as un enfant en plus (ou qui quitte la maison) ? Plus facile de changer la voiture ou le logement pour t'adapter à la nouvelle situation.

    Tu veux changer de boulot et vivre dans une autre ville voire pays ? C'est plus simple de quitter un logement loué qu'acheté. Et moins cher (si du moins tu vises à vendre / racheter, quand c'est possible).

    Et tu es proprio d'un beau logement mais 30 ans plus tard le quartier ne te convient plus, il n'y a plus de travail à proximité ou de services, voire depuis une bretelle d'autoroute a été installée. En gros la valeur du bien chute et tu veux en changer, tu peux y perdre gros.

    Pour le véhicule, il faut ajouter le problème de la disponibilité, celui d'aller chercher le véhicule et celui de la qualité de l'entretien (dans le cas d'une location entre particuliers).

    Et le temps de gérer les pannes en tant que proprio, tu le considères aussi ? Perso avec le leasing c'est bien plus simple et moins stressant en cas de soucis quelconque.

    Bref, tu sembles négliger les atouts de la location aussi. Et globalement tu parles de bien qui sont gros et qu'on peut avoir besoin longtemps, mais perso je préfère loué une machine outil pour un bricolage que je ferais probablement une fois dans ma vie que de l'acheter (bien plus cher) et de devoir le stocker pour rien.

  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 9.

    Globalement le réchauffement climatique accélère le cycle de l'eau.
    L'eau s'évapore plus vite, l'air en stocke plus, et quand il pleut cela devient un déluge car plus d'eau peut tomber d'un coup lors de la saturation atmosphérique.

    Et le réchauffement climatique semble globalement accentuer les tendances passées : les zones sèches seront encore plus sèches, les zones très humides subiront des pluies diluviennes plus souvent.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 5.

    Si on a un épisode de sécheresse violente qui annihile les récoltes locales dans un moment où la production de pétrole est elle-même sous tension et alors que l'€ est en proie aux doutes des marchés, on va se ramasser.

    Tu peux limiter le peu de pétrole pour les besoins de base (agriculture, transport logistique de premières nécessités, boulots essentiels) en mode "covid++", avec les stocks qu'on a et le fait que le pétrole ne tombera pas à 0 de production en deux jours (et j'espère que d'ici que ce scénario soit possible, le pétrole ne sera plus aussi nécessaire à notre vie).

    De même, une grande partie de l'agriculture sert à… alimenter le bétail. Donc une solution drastique pour se nourrir en cas de mauvaises récoltes c'est de devenir végétarien de fait, cela sera peut être nécessaire et cela donne une marge de manoeuvre.

    Rappelons par exemple que des villes comme Paris ont 3 jours de vivre à n'importe quel moment. Coupe assez de pétrole pour arrêter les camions pendant 1 semaine, et…

    Je parle du fait que l'Occident a plus de capacité d'adaptation et aura un climat plus supportable que les régions les plus pauvres du monde et tu me parles de la survie de Paris en cas d'absence de pétrole, c'est un peu différent quand même.

    Coupe le pétrole à l'Inde, ou à l'Afrique et tu verras s'ils ne vont pas avoir des soucis pour s'alimenter et pour boire…

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 5. Dernière modification le 27 juillet 2022 à 10:30.

    Je ne vois ça nulle part dans le décorticage de Tatiana Ventose ni dans ce que j'ai écrit. Je n'ai pas non plus donné d'échelle de temps.

    Non, mais tu sembles évoquer malgré tout un changement brutal, sur une échelle de temps particulièrement courte (quelques semaines, histoire que l'approvisionnement touche tout le monde en peu de temps sans capacité de rebondir).

    En réalité les effets climatiques seront graduels et sur plusieurs années ou décennies, la population comme les stratégies peuvent se mettre en place.

    Il arrive aussi que les scientifiques et les experts ne prennent pas nécessairement tous les paramètres en compte — ouais, qui je suis pour affirmer ça…

    Je ne dis pas qu'ils ont forcément raison, mais leur avis vaut mieux je pense qu'une discussion entre deux individus lambdas qui n'ont pas analysé ce sujet en profondeur non plus.

    LE GIEC s'occupe de l'analyse climatique.

    En vrai leur analyse est large car leur sujet est tout ce qui touche au réchauffement climatique : origine de celle-ci, comment diminuer l'impact humain, modéliser les impacts dans les différents scénarios et comment s'adapter à ces impacts.

    La partie adaptation fait partie de leur domaine de travail. Il n'y a pas que des géologues et météorologues qui bossent sur ces rapports. Et ils semblent dire très clairement que l'Occident s'adaptera mieux par le double bénéfice d'un climat moins violent malgré le réchauffement et par la possibilité d'investir dans des solutions d'adaptation (sources d'énergies alternatives, isolation des logements, climatisation, agriculture adaptée au nouveau climat, stockage / régulation / potabilisation de l'eau, etc.).

    Globalement l'Occident (du moins l'UE et l'Amérique du Nord) peuvent subvenir à leur besoin en eau et nourriture, les pays pauvres en Afrique, Inde ou Moyen-Orient doivent en importer massivement et ont déjà des soucis grave d'accès à l'eau. Et leur population augmente plus vite qu'ailleurs. Quand l'eau viendra à manquer dans le Gange, le milliard d'indiens qui en dépend vont en subir des conséquences très lourdes et leur pauvreté actuelle n'est aucune aide pour cela, même psychologiquement.

    Alors oui les scientifiques peuvent se planter, mais je pense que ce serait un brin présomptueux de balayer leurs conclusions d'un revers de la main sur ce principe là avec juste des considérations assez générales.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 9. Dernière modification le 27 juillet 2022 à 10:20.

    Et la capacité des gens à supporter la moindre pénurie de quoi que ce soit — ou même la possibilité d’une pénurie…

    Déjà ce serait bien de ne pas confondre une partie de la population avec toute la population. Cela fait aussi une grande différence, pas tout le monde n'a paniqué dans cette situation (et heureusement).

    Ensuite je suis sûr que pas mal de gens auraient pu prendre cet exemple pour dire que l'Ukraine ne se serait pas défendu, aucun civil ne voudrait risquer sa vie pour défendre son pays, et pourtant ça s'est fait (pas par tout le monde, mais quand même). J'ai déjà pas mal entendu des personnes âgées dépeindre la jeune génération comme incapable d'agir en cas de crise, on a une démonstration que ce n'est pas si cliché.

    C'était une vidéo de fouloscopie qui disait que les scénarios catastrophes à la hollywoodienne où chacun se la joue pour soi n'est pas vérifiée en pratique dans les études sociologiques, en cas de catastrophe la foule est très solidaire en général. D'ailleurs je l'ai vu lors des inondations en Belgique l'an passé dans mon quartier, beaucoup de personnes sont allés se mouiller (littéralement) pour aider des personnes en difficulté.

    Bref, monter en épingle ce genre d'anecdotes ne permet pas de tirer de conclusion sur ce qui va se passer dans des scénarios plus difficiles.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 5.

    Ce n'est pas moi qui le dit mais le Giec et l'ONU qui sont je pense fiables.

    L'effet des températures hautes seront plus violentes pour l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud Est. Zones qui ont déjà des difficultés liés à la population et la gestion de l'eau.

    Ensuite comme ces pays sont plus pauvres, ils peuvent moins y lutter. Là encore ce n'est pas mon constat. D'où l'insistance lors des COP et réunions de l'ONU pour que l'Occident paye la facture d'adaptation des pays pauvres aussi.

    C'est souvent décrit comme la fouble injustice climatique : les responsables de cette situation en subiront moins les conséquences que les autres.

    Ton propos a je pense du sens dans un scénario à la Walking Dead, effondrement brutal (en quelques semaines) dû au climat dans l'ensemble du monde. Sauf que ça sera certes terrible mais pas à ce niveau là.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    Pour anticiper une disparition de l'Humanité, il faudrait anticiper des changements des conditions sur Terre telles que cela devient effectivement impossible.

    Sauf que de telles prédictions semblent finalement rares voire inexistantes, les conditions de vies projetées pour 2100 même dans les scénarios pessimistes n'empêchent pas à priori une vie humaine de subsister. Il y aura beaucoup de dégâts, c'est une certitude, mais la disparition de l'espèce cela semble improbable.

    Les grands animaux ont tendance à disparaître plus vite que les petits, et l'humain fait plutôt partie des grands :-/.

    Il faut remettre les choses aussi dans leur contexte.

    Le principal problème des espèces animales ou végétales c'est qu'elles ont une faible capacité d'adaptation. Par exemple un arbre qui a besoin de beaucoup d'eau pour vivre, si son climat localement se réchauffe trop vite, il va mourir. Sauf qu'un arbre ça migre doucement d'une région à une autre, et l'évolution génétique est un processus très lent également en particulier pour les espèces qui se reproduisent avec un cycle lent. C'est le cas aussi mais dans une moindre mesure pareil pour les animaux.

    Ce qui est au contraire une force de l'espèce humaine. L'être humain peut vivre dans la plupart des climats du monde, a des régimes alimentaires très variées (plantes, viandes, poissons, insectes, etc.), peut se déplacer très rapidement en cas de changement de conditions de vie (en quelques jours / semaines de marche, tu peux atteindre le Nord de l'Europe depuis le Sud pour t'y installer, peu d'espèces peuvent en dire autant), et l'Humanité sait bâtir et construire des objets pour influencer son environnements (des maisons, des outils, etc.).

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6. Dernière modification le 25 juillet 2022 à 23:14.

    L'accès à l'eau potable est un problème souvent local (car l'eau qui coule en Europe peut difficilement être acheminée en masse en Inde ou en Afrique), et globalement l'Europe par exemple si des tensions sont à craindre, et qu'il faudra probablement changer nos méthodes agricoles pour réduire le besoin d'irrigation, il est peu probable que l'européen moyen n'ait plus accès à de l'eau potable pour vivre et se nourrir.

    Et une guerre ne tue pas tout le monde. Des régions où l'eau potable sera suffisant pour une population relativement élevées, il y en a, et les régions où aucun habitant ne pourra vivre faute d'eau existent mais cela ne concernera pas toute la Terre et heureusement.

    Les zones problématiques sont les zones très peuplées comme l'Inde ou l'Afrique qui auront un stress hydrique important, et s'il y aura encore des habitants là bas en 2100, les pertes risquent d'être énormes si rien n'est fait en amont.

    Les scientifiques ou rapports qui président une disparition totale de l'Humanité en 2100 ne sont pas très nombreux, car si les rapports sont très inquiétants à tout point de vue, ils ne prédisent pas un tel extrême non plus. Mais je ne dis pas que tout sera rose et que l'européen moyen (ou le terrien moyen) vivra tranquilou jusqu'en 2100.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.

    D'ailleurs, ceux qui subiront le plus tout ceci seront les pays pauvres dans des climats déjà assez chauds.
    Les pays riches, souvent en Europe, Amérique du Nord ou Asie de l'Est en subiront des dégâts, mais moins, et avec l'argent et la technologie l'adaptation sera plus simple aussi.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7. Dernière modification le 25 juillet 2022 à 22:32.

    D'après Frenner, l'humanité disparaîtra avant la fin de ce siècle, et je ne pense pas qu'il voulait dire le 31 décembre à 23h59 gros paf et rien avant. Donc tu peux aussi t'inquiéter de ton propre avenir.

    Mouais, il y a de gros doutes que l'Humanité disparaisse quand même.

    Qu'il y ait de grosses pertes sur les milliards d'individus, que le niveau technologique chute pour ce qui restera, sans doute oui, mais il n'y a pas de raisons que l'Humanité disparaisse en entier pour autant. Malgré le réchauffement climatique, il y aura des coins de vie acceptable, avec des ressources de base suffisantes. Mais pas pour 8 milliards d'individus, mais quelques millions c'est certainement jouable. En mode la vie avant la Révolution industrielle avec quelques à côté liées à nos connaissances.

    Cela sera dur à vivre, certainement.

    Et plus on fera des efforts, moins le choc sera difficile.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7.

    On peut toujours essayer de s'autoflageller ou de flageller le voisin qui s'en fout, y compris le voisin de forum … mais franchement, vous croyez vraiment (vous y croyez encore ?) que nos petites actions vont changer le monde ?

    Bah si tout le monde faisait un effort significatif (sans même faire intervenir le politique), de fait l'impact serait significatif. Rénover son logement, diminuer les trajets et achats inutiles, réparer plutôt que de jeter, consommer moins, utiliser les transports en commun ou ses jambes plutôt que la voiture, manger moins de viande, etc. D'après The Shift Project 30% des émissions peuvent être évitées juste par ces actions individuelles. Ce n'est pas un détail.

    Et si la population de manière générale est consciente et agit en conséquence, les politiques et entreprises suivront car les politiques sont après tout élus par ces électeurs, et les entreprises dépendent de ses consommateurs et sont dirigées par des personnes aussi. Du coup le gain devient de fait beaucoup plus grand à partir d'une masse critique de personnes qui agissent.

    Comme il faut commencer quelque part, autant commencer par soi même et en discuter avec ses proches.

    De là à dire que tout cela sera simple et qu'on réussira, c'est un autre sujet.

    Enfin bon, je fais ce que je peux sans être ni militant ni amish.

    Pour info les objectifs climatiques n'imposent pas de vivre comme au Moyen-Âge. On peut vivre dans une société moderne et confortable avec des technologies cool quand même. Mais il faudra faire des choix et se restreindre par rapport à aujourd'hui, c'est certain.

    Mais franchement… quand vous voyez que l'avion de Mr Bernard Arnaud emet plus de CO2 en 1 mois qu'un français en 17 ans, et son yacht encore pire … et que ce n'est pas lui le pire, je me demande à quoi ça sert sinon à se donner bonne conscience.

    M. Arnaud est peut être un connard qui pollue plus que de nombreuses personnes réunies, malheureusement taper que sur lui et les quelques milliardaires et millionnaires Français ne suffira pas. Les millions de litres de pétroles, de m3 de gaz et tonnes de charbon que la France utilisent chaque année c'est pour la plupart des 60 millions de Français du territoire, s'il suffisait de punir ces personnes là pour diminuer de manière drastique ces importations d'énergie fossile, la France ne se priverait pas de les restreindre rapidement étant donné leur impact sur la balance commerciale et les tensions géopolitiques que ces énergies génèrent.

    On le voit d'ailleurs avec la crise du gaz en ce moment.

  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.

    Déjà il faudrait calculer les ordres de grandeur, les études sur l'hydroélectricité en Europe que j'avais lu avaient montré que le potentiel était globalement pas mal exploité, on pouvait gratter quelques pourcents par ci par là mais guère plus.

    Car il faut bien réaliser que le potentiel hydroélectrique dépend de la hauteur de chute (plus c'est faible, moins tu gagnes, d'où le fait qu'un pays assez plat comme la Belgique ne peut pas rivaliser sur ce terrain avec des pays disposant de montagnes élevées comme la France, Suisse, Autriche, Italie ou Espagne). Ensuite l'hydroélectricité au fil de l'eau a plusieurs inconvénient, pas pilotable, dépend des cours d'eau (qui peuvent s'assécher en été), peut nuire aussi aux poissons, etc.

    Si c'était la solution miracle (pas cher, écologique, peut produire un volume d'électricité suffisant) je pense que EDF et l'État français se jetteraient dessus, le simple fait qu'ils n'envisagent pas un grand déploiement est le signe que le gain est insuffisant.

  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    Il suffit d'avoir aussi un ordre de grandeur, quand on sait que l'automobile seul c'est 15% des émissions de CO2 en France, le chauffage environ 20%, l'agriculture environ 15-20% aussi, etc. on se rend bien compte que ce n'est pas les quelques milliardaires Français qui sont responsables de tout cela avec leur bateaux et avions de luxes. Car s'ils polluent beaucoup par tête, ils ont aussi le grand avantage d'être très peu nombreux.

    Quand on sait que la cible est de 2 tonnes / habitant / an quand la médiane en France c'est environ 7 tonnes / habitant / an, on réalise facilement qu'il faudra un effort de tout le monde, dont des plus pauvres. On ne peut pas réduire 75% nos émissions de gaz à effet de serre en ne touchant qu'aux riches, c'est vraiment mal estimer les ordres de grandeur en jeu.

    Ni taper que sur les chinois (car celle là, on l'a entendu, mais la réalité est que les Français et les Européens en général ne sont pas encore dans les clous). En fait les rares pays dans les clous de la cible sont les plus pauvres, souvent en Afrique.

  • [^] # Re: Abandon

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Dix ans après : acheter un CPU Intel Ivy Bridge, était-ce judicieux ?. Évalué à 5.

    Tu utilise une définition restreinte de l'obsolescence programmée.

    Non, j'utilise la définition légale et normale du terme en fait.

    La notion de programmée a un sens, cela veut dire que le constructeur planifie cette obsolescence de manière volontaire. Dans l'industrie globalement c'est l'inverse, on défini un prix et des fonctions et on trouve une conception qui permet de remplir ces critères tout en étant capable de tenir la durée de vie de la garantie légale. Et c'est rare voire inexistant d'ajouter après coup une faiblesse dans la conception pour que ça casse plus tôt encore.

    Pour le reste cela a été répondu par d'autres personnes donc je ne vais pas m'étendre. Personnellement pour améliorer la question de la durée de vie des composants je suis en faveur d'une durée légale de garantie différente selon les objets : 10 ans pour l'électro ménager, voitures voire ordinateurs, 5 ans pour les téléphones et le petit électro, etc. Mais ça aurait une conséquence sur le pouvoir d'achat qu'il faudrait bien identifier aussi.

    Je pense que c'est la seule solution à ce problème.

  • [^] # Re: Des idées

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7.

    Oui, parce que les logements biens isolés, ils sont aux même prix que les autres, c'est assez facile de faire le choix. Actuellement, "quelque chose à la portée de ses moyens", ce sont les logements mal isolés.

    Après il y a en Belgique et en France de nombreuses aident d'État liés au revenus pour ces travaux.
    Quand tu achètes une maison qui n'est pas en bon état, tu as un budget travaux et le travail prioritaire doit être la rénovation thermique. D'ailleurs les banquent commencent à regarder la performance thermique lors du crédit pour estimer l'impact énergétique et travaux pour estimer si le projet est soutenable ou pas.

    Perso dans mon entourage j'ai constaté que la rénovation de la cuisine ou de certaines pièces a toujours été prioritaire sur la rénovation thermique. Alors que les dites pièces étaient fonctionnelles. Perso j'ai fait l'inverse et en cette situation j'en suis finalement bien content. Faut changer les mentalités à ce sujet.

    Et comment tu le fais ? Tu vas demander aux locataires de dénoncer leur proprio ? Qui va donc augmenter le loyer et/ou les mettre à porte. Les gens qui vivent dans des logements insalubres, c'est rarement par choix.

    En fait l'idée est plutôt : passoire thermique -> interdiction de louer. Cela motive les propriétaires à investir car sinon la perte financière est très grande pour eux. Cela n'est pas très complexe à mettre en place.

    Faut aussi augmenter le nombre et améliorer les logements sociaux sur ce point ce qui semble en cours (mais je ne sais pas si le rythme actuel est suffisant).

  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Le problème c'est que gouttegd pointe bien que l'urbanisme de la maison individuelle pose problème car elle induit pour la plupart de ces habitants un usage important de la voiture et la nécessité de construire des infrastructures importantes pour eux (route, eau, électricité, Internet, etc.).

    Ce n'est pas un hasard si globalement l'Amérique du Nord, avec des maisons individuelles comme logement de référence et des banlieues qui s'étendent à la ronde, induisent un usage très important de la voiture pour tout trajet avec peu de transport en commun par rapport à vivre dans le centre ville d'une ville européenne moyenne comme Paris, Lyon, Marseille, etc.

    Tu as même les communes en Belgique (car j'y vis et c'est un sujet qui commence à prendre de l'ampleur) qui limitent les constructions de maisons individuelles car le coût engendré par la route à entretenir par la commune après serait trop importante au regard du coût gagné par l'impôt de ces habitants. En gros il faudrait que tout le monde ailleurs dans la commune compense ce coût.

    Et quand le carburant coûte cher, qui râle ? Les gens qui en ont besoin pour aller travailler ou faire les déplacements du quotidien. Soit plus souvent les gens en campagne ou qui vivent dans des maisons dans des villes dortoirs sans travail ou activités à proximité (mais avec un coût du logement très faible). Pourtant d'un point de vue climatique et disponibilité du pétrole il faut envisager l'arrêt de la voiture thermique, soit en passant à l'électrique (mais c'est cher a a des défauts) ou en utilisant un autre moyen de transport si possible (mais ça a aussi des contraintes). Bref, ça râle.

    Le modèle du pavillon a été rendu possible par la voiture, c'est un fait. On aurait pas pu avoir un tel urbanisme sans la voiture individuelle. Il y a sans doute des gens en campagne qui se passent de voiture, de même dans les banlieues, mais c'est l'exception et non la règle. C'est bien au centre ville qu'on trouve la plus haute proportion de gens sans voitures et même sans permis de conduire. Pas en campagne, ni en banlieue.

  • [^] # Re: Éco-anxieux

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le ministère du futur. Évalué à 10.

    Le réchauffement climatique ne signifie pas que par le passé il n'y a pas eu de canicules, et que sans il n'y en aurait pas eu. Le réchauffement climatique dit que ces épisodes seront plus intenses et fréquentes.

    Mais il faudrait être de sacrée mauvaise foi pour ne pas constater que ces canicules sont plus fréquentes qu'avant, que les records de températures moyennes ou maximales sont régulièrement dépassées.

    Les instituts météo n'arrêtent pas de publier des chiffres pour comparer ces 20-30 dernières années par rapport à il y a un siècle : températures plus hautes, plus de sécheresse, cours d'eau plus bas, moins de journées de neige…

  • [^] # Re: Et chez nous ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Chez NTT : aller au bureau sera considéré comme un voyage d’affaires. Évalué à 5.

    Pour être en TT à 100% depuis plusieurs mois, l'hybride c'est pas plus mal (quand on a pas de pièce à part chez soi en tous cas).

    Il y a des tas de façon de faire le télétravail et on est tous différent pour que le ratio idéal n'existe pas. Cela dépend des boîtes et des gens.

    Pour certains le télétravail n'est pas possible humainement, pour d'autres c'est essentiel à temps plein, pour d'autres encore il faut un mix des deux.

    Il faut en effet un logement qui soit adapté un minimum, ou alors avoir la possibilité d'aller dans un espace de coworking près de chez soi peut être aussi une alternative dans ce cas.

    Pour moi il n'y a aps de règles, tout dépend du métier et des personnes, l'important est de trouver ce qu'on désire.