D'expérience, je sais qu'espérer faire l'intégralité de ses trajets en vélo, au moins en moyenne distance, ce n'est pas réaliste.
Ah, si d’expérience, tu sais, alors…
Pendant deux ans, quand je suis arrivé, pour travailler, dans une ville d’environ 2×10⁵ habitants, je n’ai pas eu de voiture. J’ai fait l’intégralité de mes trajets en vélo. Hiver comme été, jour comme nuit, travail comme loisir, rhume ou pas rhume. C’était il y a longtemps, et les équipements dédiés n’existaient tout simplement pas.
Hier, j’ai fait entre 27 et 28 km à vélo, uniquement pour des déplacements professionnels et du trajet domicile–travail. Pour la partie urbaine de ces trajets, soit environ la moitié en distance, il va sans dire que le vélo était, d’assez loin, le moyen le plus rapide, malgré l’âge et l’embonpoint. Aujourd’hui, et probablement tous les jours ouvrés de la semaine prochaine, je ferai une quinzaine de kilomètres à vélo. Les semaines où la voiture ne bouge pas du tout sont loin d’être rares.
Désolé. Je ne savais pas que ce n’était « pas réaliste ».
c'est de ta faute si tu es gros, et ça ne tient qu'à toi d'arrêter de l'être.
Au delà de la violence, de la condescendance et, au fond, de la stupidité de cette formulation, on notera qu’elle est totalement dépourvue de la moindre valeur ou portée « opérationnelle » s’il s’agit par exemple de traiter la question à l’échelle d’une population, sous l’angle de la santé publique.
Les Mexicaines et Mexicains seront fort aise d’apprendre, grâce à tes explications doctes et définitives, que c’est individuellement de leur faute s’ils ont été pendant des décennies gavés de publicité pour des sodas et des céréales extrudées plutôt que d’éducation sanitaire et nutritionnelle, avec pour résultat une prévalence de 30 % de surpoids ou d’obésité chez leurs enfants-ces-idiots.
Dans ce cadre, faire l’impasse sur les facteurs socio-économiques serait, « bien sûr », parfaitement débile.
La recommandation ministérielle faite aux chercheurs et chercheuses, relayée par bon nombre d’établissements publics (EPST, universités) est pourtant, depuis 2021, de publier sous licence libre (CC-BY) : voir le guide de mise en œuvre de la stratégie de non-cession des droits. Elle a déjà été évoquée dans ces colonnes ici.
Sinon j'aime bien le fait de balancer une série de lien générique et cela serait à moi de faire le tri.
Je t’ai proposé des extraits plus précis. Tu les trouveras ci-dessous.
J'ai eu le temps de trouver très exactement ce je disais
Tu fais du cherry-picking, et sors une carte qui ne montre pas du tout ce que tu dis (le débit moyen des cours d’eau n’est qu’un aspect parmi d’autres), et les évolutions sont visibles sur tout le territoire. Tu as évité, par exemple, celle qui dit « une forte augmentation du nombre de jours de sols secs […] dans toutes les régions ».
Il y a un problème 3 mois par an général, et un problème constant dans l'équivalent de 3 départements.
Ce n’est pas ce que tu prétendais, et ça reste faux, au moins parce la situation évolue rapidement d’une année sur l’autre, ou encore par exemple parce que, en agriculture, ou dans le cycle de très nombreuses espèces, végétales ou animales, trois mois de déficit peuvent compromettre totalement la reproduction, la survie, ou la récolte et le revenu d’une année.
« En France métropolitaine, la ressource en eau renouvelable a baissé de 14 %, en moyenne annuelle, entre les périodes 1990-2001 et 2002-2018. »
« La récurrence des sécheresses des sols (1976, 1989, 1990, 2003, 2005, 2011, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023) associées, ou non, à des déficits importants des précipitations constitue l'un des effets les plus perceptibles du changement climatique sur le secteur agricole en France métropolitaine »
« Le changement climatique se traduit pour les surfaces terrestres par une dégradation en quantité ou en qualité des ressources en eau douce. […] La gestion de la ressource en eau est de plus en plus contrainte ce qui rend plus difficile de préserver la disponibilité de l'eau pour chacun des différents usages (ex. eau potable, agriculture, élevage, industrie, production d'énergie, usages domestiques) »
« Les projections sur la pluviométrie montrent des différences très marquées entre hiver et été, avec une hausse de la pluviométrie de +24 % dans le Nord en hiver et +13 % dans le Sud, mais une forte baisse en été -23 % en moyenne sur le pays (fourchette : -49 %/+5 %) et jusqu'à -30% dans le Sud-Ouest. Pour le scénario d'émissions fortes, les projections suggèrent une hausse de la recharge hivernale des aquifères (précipitations qui s'infiltrent dans le sous-sol) en fin de siècle à l'exception d'une frange sud et d'une partie de la Bretagne. En fin de siècle, la surface de la France hexagonale touchée par un événement de sécheresse météorologique (déficit de précipitations) aujourd'hui de type décennal double par rapport à la situation actuelle ; celle touchée par une sécheresse des sols triple. Les sécheresses hydrologiques quant à elles seront beaucoup plus sévères. Les débits estivaux sont à la baisse en fin de siècle (autour de -30 % sous scénario d'émissions fortes ; autour de -12 % sous scénario d'émissions modérées). Les assèchements de cours d'eau en tête de bassin devraient également progresser dans la majorité des régions et seront plus précoces et plus longs. Sous le scénario de fortes émissions, ils devraient atteindre 27 % du territoire en fin de siècle contre 17 % actuellement. »
« Entre 2017 et 2020, plus de 30 % du territoire a été concerné chaque année par des restrictions d’usages de l’eau. […] L’assèchement des sols va s’intensifierdans toutes les régions (jusqu’à 25 jours de sol sec par an) [à l’horizon 2050]. Les sécheresses, déjà deux fois plus fréquentes qu’en 1960 au niveau national, vont encore se multiplier. »
« Établi par le BRGM sur la base d'un scénario d'émission de gaz à effet de serre « A1B », le rapport Explore 70 constitue le rapport de référence au niveau national concernant le niveau des cours d'eau et le taux de charge des nappes phréatiques attendus à l'horizon 2046-2065. Il livre des « chiffres choc », mais scientifiquement indiscutés pour la France métropolitaine et les départements d'Outre-mer.
Le rapport Explore 70 montre ainsi qu'on doit s'attendre à :
une baisse significative de la recharge des nappes . Les résultats sont assez différents selon les régions, mais ils ne sont bons quasiment nulle part. La baisse moyenne de la recharge pour la France dans son ensemble sera de 10 à 25 %. Elle sera particulièrement marquée pour le bassin de la Loire, où elle atteindra 25 à 30 %, et pour le Sud-Ouest (-30 à -50 %)
une baisse du débit moyen annuel des cours d'eau sur toute la métropole. Pour une majorité de points de mesure, le débit moyen annuel pourrait baisser de l'ordre de 10 à 40 %. Les modèles projettent une diminution particulièrement marquée du débit moyen annuel pour les cours d'eau des contreforts pyrénéens et, dans une moindre mesure, de la majorité du district hydrographique Seine-Normandie, avec des diminutions simulées comprises entre -10 et -60 % ;
les débits d'étiages seront par ailleurs plus sévères, plus longs et plus précoces , avec des débits estivaux réduits de 30 à 60 %. Ainsi, le Rhône à Beaucaire pourrait subir une baisse du débit minimum mensuel quinquennal jusqu'à -50%. Pour la Seine, on s'attend à une baisse du débit moyen annuel à Paris comprise entre -10 et -50 %, mais à un recul du débit minimum mensuel quinquennal pouvant atteindre jusqu'à -70%. »
« Entre 2020 et 2050, dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée, la demande annuelle stagne dans le scénario tendanciel (+ 1 %) et diminue dans les scénarios politiques publiques (- 24 %) et de rupture (- 47 %), notamment du fait de la baisse de la demande pour la production énergétique dans la vallée du Rhône. La demande pour l’irrigation augmente fortement et devient majoritaire. À la différence de la production énergétique, l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes. Aussi les consommations augmentent-elles substantiellement dans les scénarios tendanciel (+ 102 %) et politiques publiques (+ 72 %). Dans ce dernier scénario, elles sont multipliées par plus de deux dans près d’un quart des bassins versants. Seul le scénario de rupture permet de contenir l’augmentation des consommations (+ 10 % par rapport à 2020) dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée. »
D'où cela sort ça ? C'est en boucle chez les verts (idem pour l'eau). […] Idem avec l'eau qui ne manque que dans certain département, et qui manque surtout 3 mois en été et non le reste du temps.
Les travaux sur la ressource en eau actent tous de sa diminution, et montrent que les tensions entre les différents usages vont s’accroître en France hexagonale, à une échelle qui n’a rien à voir avec cette affirmation sans source.(*)
On est très loin d’un problème réduit à quelques départements trois mois par an.
Je tiens à ta disposition de larges extraits de divers documents, qui précisent, chiffrent et datent ces projections. Accessoirement, ils contredisent radicalement ton déni. Ils ne sont pas reproduits ici par souci de concision, mais ils peuvent l’être dans un prochain message si besoin est.
Des alternatives au refroidissement adiabatique existent peut-être qui ne consomment pas d’eau ou peu, mais il reste complètement faux de prétendre que la ressource en eau n’est pas ou marginalement menacée.
La frontière n’est pas nette entre la répétition « en boucle » de contrevérités et la désinformation. Ce qui serait plutôt « en boucle » dans une certaine presse et dans une certaine frange idéologique de l’opinion, c’est un dénigrement systématique des préoccupations environnementales et de celles et ceux qui les portent, souvent accompagné d’un déni aveugle du consensus scientifique sur de nombreux sujets.
Il ne faut pas lire que les fakenews de Reporterre. Je sais, entendre autre chose que leur idéologie, cela défrise.
Tu ne devrais pas prendre les gens de haut pour essayer de les blesser. Il y a forcément des cas, quand tu ne sais pas à qui tu parles, où ça tombe à côté, et où tu prends le risque du ridicule (surtout quand tu parles de ce que tu ne connais pas).
Sinon, merci beaucoup pour ton journal sur ta voiture électrique. Tu as l’air de connaître. La dynamique des populations, l’agriculture, la biologie, tout ça, c’est moins ton rayon, mais personne n’est parfait.
Donc, c'est évident que si un nouveau produit est plus sélectif, il remplacera un produit problématique. Les OGM font parti des produits plus sélectifs.
OK. Tu ne sais donc absolument pas de quoi tu parles.
Le problème n'est justement pas réglé. Et beaucoup s'en foutent : il y a donc peu de moyens.
Pardon, mais tu racontes n’importe quoi. Tu penses sérieusement que de nouveaux pesticides sont la solution ? Dis-nous : tu vas faire quoi, avec ton imprimante 3D et tes OGM, pour remplacer les pollinisateurs disparus définitivement ? Ou pour nourrir les centaines de millions de personnes qui dépendent pour leur alimentation de ressources halieutiques effondrées ?
Tu ne crois pas si bien dire. Il n’y a plus grand monde pour croire encore que la « croissance » ne sera pas, très bientôt, profondément et durablement affectée par la catastrophe biogéoclimatique en cours, et bien avant que tes technologies imaginaires ne puissent être inventées. La décroissance, grâce à des discours comme le tien, on va la subir de plein fouet, et c’est la science que le dit.
Parce que le discours scientifique n'est pas technique ?
Ça ne veut rien dire.
Dans la communauté scientifique qui travaille sur les bouleversements biogéoclimatiques en cours, personne de sérieux ne soutient plus l’idée que des « techniques » nouvelles suffiront à les pallier. Documente-toi. Tiens, commence par ça. Tu y verras qu’il est d’une… naïveté extrême de nier les dimensions justement non technologiques, mais par exemple politiques, juridiques, etc. Tu pourras ensuite, peut-être, aller jeter un œil sur les rapports du Giec et leurs résumés exécutifs. Quelque chose me dit que tu ne le feras pas.
Au sujet de notes au format texte brut, tout a déjà été dit.
Org-mode « module » d’emacs, y ajoute une surcouche riche et puissante : indexation, liens hypertexte internes et externes, capture de notes depuis différents contextes, interfaçage avec le courrier électronique (avec mu4e), datation et agenda, tâches… Le potentiel disponible par défaut (c’est-à-dire avant toute personnalisation) s’adapte progressivement aux besoins nouveaux et envies nouvelles. Autres paquets dignes d’intérêt : org-roam, magit…
Pour le pro : emacs+orgmode : ça gère l’agenda, les notes, les tâches…, le tout hyperlié, et en prise très très courte avec le courrier (mu4e). Je ne changerai plus, maintenant.
Pour le perso : l’agenda nextcloud partagé sur le yunohost familial.
importnumpyasnpimportmatplotlib.pyplotaspltx=np.random.rand(20,1)y=2*np.random.rand(20,1)# facteur 2 juste pour montrer que la sortie respecte le rapport d’aspectplt.scatter(x,y)plt.gca().set_aspect(1)plt.show()
[^] # Re: Point Genius
Posté par symp . En réponse au lien Abrogation de la loi Duplomb: une pétition bat des records sur le site de l’Assemblée Nationale. Évalué à 4 (+3/-0).
Il y a quand même des doutes suffisamment gros pour que l’année dernière, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), sur la base d’une mise à jour de sa biblio, recommande de diviser par cinq la dose journalière admissible et la dose de référence aiguë, notamment en raison d’une inquiétude sur la toxicité pour le développement du système nerveux.
[^] # Re: Point Genius
Posté par symp . En réponse au lien Abrogation de la loi Duplomb: une pétition bat des records sur le site de l’Assemblée Nationale. Évalué à 7 (+6/-0).
Lui faire confiance sur un sujet que ni lui ni toi ne connaissez, ça paraît un moyen sûr de se forger un avis éclairé.
Sinon, au cas où, il n’est pas interdit de prêter l’oreille à des voix susceptibles d’être un peu davantage au parfum que ce spécialiste de… rien :
[^] # Re: TLDR
Posté par symp . En réponse au lien L’impact climatique du numérique et, notamment, du streaming (et aussi les impacts indirects). Évalué à 4 (+3/-0).
Ah, si d’expérience, tu sais, alors…
Pendant deux ans, quand je suis arrivé, pour travailler, dans une ville d’environ 2×10⁵ habitants, je n’ai pas eu de voiture. J’ai fait l’intégralité de mes trajets en vélo. Hiver comme été, jour comme nuit, travail comme loisir, rhume ou pas rhume. C’était il y a longtemps, et les équipements dédiés n’existaient tout simplement pas.
Hier, j’ai fait entre 27 et 28 km à vélo, uniquement pour des déplacements professionnels et du trajet domicile–travail. Pour la partie urbaine de ces trajets, soit environ la moitié en distance, il va sans dire que le vélo était, d’assez loin, le moyen le plus rapide, malgré l’âge et l’embonpoint. Aujourd’hui, et probablement tous les jours ouvrés de la semaine prochaine, je ferai une quinzaine de kilomètres à vélo. Les semaines où la voiture ne bouge pas du tout sont loin d’être rares.
Désolé. Je ne savais pas que ce n’était « pas réaliste ».
[^] # Re: saiki ?
Posté par symp . En réponse au lien PewDiePie : Il a décidé de basculer sous Linux.. Évalué à 5.
Au delà de la violence, de la condescendance et, au fond, de la stupidité de cette formulation, on notera qu’elle est totalement dépourvue de la moindre valeur ou portée « opérationnelle » s’il s’agit par exemple de traiter la question à l’échelle d’une population, sous l’angle de la santé publique.
Les Mexicaines et Mexicains seront fort aise d’apprendre, grâce à tes explications doctes et définitives, que c’est individuellement de leur faute s’ils ont été pendant des décennies gavés de publicité pour des sodas et des céréales extrudées plutôt que d’éducation sanitaire et nutritionnelle, avec pour résultat une prévalence de 30 % de surpoids ou d’obésité chez leurs enfants-ces-idiots.
Dans ce cadre, faire l’impasse sur les facteurs socio-économiques serait, « bien sûr », parfaitement débile.
[^] # Re: Science ouverte mais pas toujours libre
Posté par symp . En réponse au lien Contribuez à la science ouverte en candidatant pour évaluer les projets soumis au FNSO. Évalué à 2.
La recommandation ministérielle faite aux chercheurs et chercheuses, relayée par bon nombre d’établissements publics (EPST, universités) est pourtant, depuis 2021, de publier sous licence libre (CC-BY) : voir le guide de mise en œuvre de la stratégie de non-cession des droits. Elle a déjà été évoquée dans ces colonnes ici.
[^] # Re: Les IA françaises sont dans des centres de données français... ou sur AWS ?
Posté par symp . En réponse au lien La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030 . Évalué à 8. Dernière modification le 12 avril 2025 à 12:03.
Je t’ai proposé des extraits plus précis. Tu les trouveras ci-dessous.
Tu fais du cherry-picking, et sors une carte qui ne montre pas du tout ce que tu dis (le débit moyen des cours d’eau n’est qu’un aspect parmi d’autres), et les évolutions sont visibles sur tout le territoire. Tu as évité, par exemple, celle qui dit « une forte augmentation du nombre de jours de sols secs […] dans toutes les régions ».
Ce n’est pas ce que tu prétendais, et ça reste faux, au moins parce la situation évolue rapidement d’une année sur l’autre, ou encore par exemple parce que, en agriculture, ou dans le cycle de très nombreuses espèces, végétales ou animales, trois mois de déficit peuvent compromettre totalement la reproduction, la survie, ou la récolte et le revenu d’une année.
« En France métropolitaine, la ressource en eau renouvelable a baissé de 14 %, en moyenne annuelle, entre les périodes 1990-2001 et 2002-2018. »
« La récurrence des sécheresses des sols (1976, 1989, 1990, 2003, 2005, 2011, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023) associées, ou non, à des déficits importants des précipitations constitue l'un des effets les plus perceptibles du changement climatique sur le secteur agricole en France métropolitaine »
Rapport thématique du haut conseil pour le climat, 2024. Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
« Le changement climatique se traduit pour les surfaces terrestres par une dégradation en quantité ou en qualité des ressources en eau douce. […] La gestion de la ressource en eau est de plus en plus contrainte ce qui rend plus difficile de préserver la disponibilité de l'eau pour chacun des différents usages (ex. eau potable, agriculture, élevage, industrie, production d'énergie, usages domestiques) »
Rapport annuel 2024 du haut conseil pour le
climat
« Les projections sur la pluviométrie montrent des différences très marquées entre hiver et été, avec une hausse de la pluviométrie de +24 % dans le Nord en hiver et +13 % dans le Sud, mais une forte baisse en été -23 % en moyenne sur le pays (fourchette : -49 %/+5 %) et jusqu'à -30% dans le Sud-Ouest. Pour le scénario d'émissions fortes, les projections suggèrent une hausse de la recharge hivernale des aquifères (précipitations qui s'infiltrent dans le sous-sol) en fin de siècle à l'exception d'une frange sud et d'une partie de la Bretagne. En fin de siècle, la surface de la France hexagonale touchée par un événement de sécheresse météorologique (déficit de précipitations) aujourd'hui de type décennal double par rapport à la situation actuelle ; celle touchée par une sécheresse des sols triple. Les sécheresses hydrologiques quant à elles seront beaucoup plus sévères. Les débits estivaux sont à la baisse en fin de siècle (autour de -30 % sous scénario d'émissions fortes ; autour de -12 % sous scénario d'émissions modérées). Les assèchements de cours d'eau en tête de bassin devraient également progresser dans la majorité des régions et seront plus précoces et plus longs. Sous le scénario de fortes émissions, ils devraient atteindre 27 % du territoire en fin de siècle contre 17 % actuellement. »
INRAE : Explore2, LIFE Eau&Climat : des clés pour l’adaptation de la gestion de l’eau
« Entre 2017 et 2020, plus de 30 % du territoire a été concerné chaque année par des restrictions d’usages de l’eau. […] L’assèchement des sols va s’intensifierdans toutes les régions (jusqu’à 25 jours de sol sec par an) [à l’horizon 2050]. Les sécheresses, déjà deux fois plus fréquentes qu’en 1960 au niveau national, vont encore se multiplier. »
Meteo France : Ressource en eau, sécheresses et changement climatique
« Établi par le BRGM sur la base d'un scénario d'émission de gaz à effet de serre « A1B », le rapport Explore 70 constitue le rapport de référence au niveau national concernant le niveau des cours d'eau et le taux de charge des nappes phréatiques attendus à l'horizon 2046-2065. Il livre des « chiffres choc », mais scientifiquement indiscutés pour la France métropolitaine et les départements d'Outre-mer.
Le rapport Explore 70 montre ainsi qu'on doit s'attendre à :
une baisse significative de la recharge des nappes . Les résultats sont assez différents selon les régions, mais ils ne sont bons quasiment nulle part. La baisse moyenne de la recharge pour la France dans son ensemble sera de 10 à 25 %. Elle sera particulièrement marquée pour le bassin de la Loire, où elle atteindra 25 à 30 %, et pour le Sud-Ouest (-30 à -50 %)
une baisse du débit moyen annuel des cours d'eau sur toute la métropole. Pour une majorité de points de mesure, le débit moyen annuel pourrait baisser de l'ordre de 10 à 40 %. Les modèles projettent une diminution particulièrement marquée du débit moyen annuel pour les cours d'eau des contreforts pyrénéens et, dans une moindre mesure, de la majorité du district hydrographique Seine-Normandie, avec des diminutions simulées comprises entre -10 et -60 % ;
les débits d'étiages seront par ailleurs plus sévères, plus longs et plus précoces , avec des débits estivaux réduits de 30 à 60 %. Ainsi, le Rhône à Beaucaire pourrait subir une baisse du débit minimum mensuel quinquennal jusqu'à -50%. Pour la Seine, on s'attend à une baisse du débit moyen annuel à Paris comprise entre -10 et -50 %, mais à un recul du débit minimum mensuel quinquennal pouvant atteindre jusqu'à -70%. »
Rapport d’information du Sénat nº 511 (2018–2019). Adapter la France aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 : urgence déclarée
« Entre 2020 et 2050, dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée, la demande annuelle stagne dans le scénario tendanciel (+ 1 %) et diminue dans les scénarios politiques publiques (- 24 %) et de rupture (- 47 %), notamment du fait de la baisse de la demande pour la production énergétique dans la vallée du Rhône. La demande pour l’irrigation augmente fortement et devient majoritaire. À la différence de la production énergétique, l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes. Aussi les consommations augmentent-elles substantiellement dans les scénarios tendanciel (+ 102 %) et politiques publiques (+ 72 %). Dans ce dernier scénario, elles sont multipliées par plus de deux dans près d’un quart des bassins versants. Seul le scénario de rupture permet de contenir l’augmentation des consommations (+ 10 % par rapport à 2020) dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée. »
France Stratégie, note d’analyse : quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ?
[^] # Re: Les IA françaises sont dans des centres de données français... ou sur AWS ?
Posté par symp . En réponse au lien La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030 . Évalué à 4.
Les travaux sur la ressource en eau actent tous de sa diminution, et montrent que les tensions entre les différents usages vont s’accroître en France hexagonale, à une échelle qui n’a rien à voir avec cette affirmation sans source.(*)
On est très loin d’un problème réduit à quelques départements trois mois par an.
Je tiens à ta disposition de larges extraits de divers documents, qui précisent, chiffrent et datent ces projections. Accessoirement, ils contredisent radicalement ton déni. Ils ne sont pas reproduits ici par souci de concision, mais ils peuvent l’être dans un prochain message si besoin est.
Des alternatives au refroidissement adiabatique existent peut-être qui ne consomment pas d’eau ou peu, mais il reste complètement faux de prétendre que la ressource en eau n’est pas ou marginalement menacée.
La frontière n’est pas nette entre la répétition « en boucle » de contrevérités et la désinformation. Ce qui serait plutôt « en boucle » dans une certaine presse et dans une certaine frange idéologique de l’opinion, c’est un dénigrement systématique des préoccupations environnementales et de celles et ceux qui les portent, souvent accompagné d’un déni aveugle du consensus scientifique sur de nombreux sujets.
(*)
- Rapport thématique du haut conseil pour le climat, 2024. Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
- Rapport annuel 2024 du haut conseil pour le climat
- INRAE : Explore2, LIFE Eau&Climat : des clés pour l’adaptation de la gestion de l’eau
- Meteo France : Ressource en eau, sécheresses et changement climatique
- Rapport d’information du Sénat nº 511 (2018–2019). Adapter la France aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 : urgence déclarée
- France Stratégie, note d’analyse : quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ?
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 3.
Tu ne devrais pas prendre les gens de haut pour essayer de les blesser. Il y a forcément des cas, quand tu ne sais pas à qui tu parles, où ça tombe à côté, et où tu prends le risque du ridicule (surtout quand tu parles de ce que tu ne connais pas).
Sinon, merci beaucoup pour ton journal sur ta voiture électrique. Tu as l’air de connaître. La dynamique des populations, l’agriculture, la biologie, tout ça, c’est moins ton rayon, mais personne n’est parfait.
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à -1.
Merci, docteur.
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 1.
J’avoue, j’ai ri.
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à -1.
OK. Tu ne sais donc absolument pas de quoi tu parles.
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 3.
Comme seules solutions ?
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 2.
Pardon, mais tu racontes n’importe quoi. Tu penses sérieusement que de nouveaux pesticides sont la solution ? Dis-nous : tu vas faire quoi, avec ton imprimante 3D et tes OGM, pour remplacer les pollinisateurs disparus définitivement ? Ou pour nourrir les centaines de millions de personnes qui dépendent pour leur alimentation de ressources halieutiques effondrées ?
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 2.
Tu ne crois pas si bien dire. Il n’y a plus grand monde pour croire encore que la « croissance » ne sera pas, très bientôt, profondément et durablement affectée par la catastrophe biogéoclimatique en cours, et bien avant que tes technologies imaginaires ne puissent être inventées. La décroissance, grâce à des discours comme le tien, on va la subir de plein fouet, et c’est la science que le dit.
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 6.
Ça ne veut rien dire.
Dans la communauté scientifique qui travaille sur les bouleversements biogéoclimatiques en cours, personne de sérieux ne soutient plus l’idée que des « techniques » nouvelles suffiront à les pallier. Documente-toi. Tiens, commence par ça. Tu y verras qu’il est d’une… naïveté extrême de nier les dimensions justement non technologiques, mais par exemple politiques, juridiques, etc. Tu pourras ensuite, peut-être, aller jeter un œil sur les rapports du Giec et leurs résumés exécutifs. Quelque chose me dit que tu ne le feras pas.
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 6.
L’effondrement de la biodiversité ?
Ça fait des décennies que ça dure : les solutions techniques se feraient-elles attendre ?
[^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre
Posté par symp . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 9.
Il y a quelque chose de fascinant dans une telle… foi dans le pouvoir de la « technique », associée à une telle surdité au discours scientifique.
[^] # Re: Proposition de remplacements
Posté par symp . En réponse au lien Apple et Google suppriment la journée internationale des droits des femmes de leur calendrier . Évalué à 5.
Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui n’est pas la journée internationale de l’infinitif (ok, je sors, pardon).
[^] # emacs + org-mode
Posté par symp . En réponse au journal Prises de notes sous Linux. Évalué à 2.
Au sujet de notes au format texte brut, tout a déjà été dit.
Org-mode « module » d’emacs, y ajoute une surcouche riche et puissante : indexation, liens hypertexte internes et externes, capture de notes depuis différents contextes, interfaçage avec le courrier électronique (avec mu4e), datation et agenda, tâches… Le potentiel disponible par défaut (c’est-à-dire avant toute personnalisation) s’adapte progressivement aux besoins nouveaux et envies nouvelles. Autres paquets dignes d’intérêt : org-roam, magit…
# Pourquoi ?
Posté par symp . En réponse au sondage Faut-il accepter les contenus générés par IA sur LinuxFr.org ?. Évalué à 8.
Volé quelque part sur l’internet. ↩
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par symp . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 1.
Rien de grave : ça s’appelle « être
réactiovieux ».Oui. Comme rabâcher que le masculin est neutre.
# mes 2 centimes
Posté par symp . En réponse au lien Australian dictionary picks ‘enshittification’ as 2024’s word of the year . Évalué à 0.
Emmerdissement ?
Fécaliscation ?
Coprofaction ?
[^] # Re: Emacs org-mode, orgzly et syncthing
Posté par symp . En réponse au sondage Vous utilisez des agendas ? Sous quelle forme ?. Évalué à 1. Dernière modification le 22 novembre 2024 à 15:18.
Pour le pro :
emacs
+orgmode
: ça gère l’agenda, les notes, les tâches…, le tout hyperlié, et en prise très très courte avec le courrier (mu4e
). Je ne changerai plus, maintenant.Pour le perso : l’agenda
nextcloud
partagé sur leyunohost
familial.[^] # Re: python + matplotlib
Posté par symp . En réponse au message Graphique à l’échelle à partir de données. Évalué à 2.
… et pour l’enregistrement :
# python + matplotlib
Posté par symp . En réponse au message Graphique à l’échelle à partir de données. Évalué à 3.