symp a écrit 225 commentaires

  • [^] # Re: Les IA françaises sont dans des centres de données français... ou sur AWS ?

    Posté par  . En réponse au lien La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030 . Évalué à 8 (+7/-0). Dernière modification le 12 avril 2025 à 12:03.

    Sinon j'aime bien le fait de balancer une série de lien générique et cela serait à moi de faire le tri.

    Je t’ai proposé des extraits plus précis. Tu les trouveras ci-dessous.

    J'ai eu le temps de trouver très exactement ce je disais

    Tu fais du cherry-picking, et sors une carte qui ne montre pas du tout ce que tu dis (le débit moyen des cours d’eau n’est qu’un aspect parmi d’autres), et les évolutions sont visibles sur tout le territoire. Tu as évité, par exemple, celle qui dit « une forte augmentation du nombre de jours de sols secs […] dans toutes les régions ».

    Il y a un problème 3 mois par an général, et un problème constant dans l'équivalent de 3 départements.

    Ce n’est pas ce que tu prétendais, et ça reste faux, au moins parce la situation évolue rapidement d’une année sur l’autre, ou encore par exemple parce que, en agriculture, ou dans le cycle de très nombreuses espèces, végétales ou animales, trois mois de déficit peuvent compromettre totalement la reproduction, la survie, ou la récolte et le revenu d’une année.

    « En France métropolitaine, la ressource en eau renouvelable a baissé de 14 %, en moyenne annuelle, entre les périodes 1990-2001 et 2002-2018. »

    « La récurrence des sécheresses des sols (1976, 1989, 1990, 2003, 2005, 2011, 2018, 2019, 2020, 2022, 2023) associées, ou non, à des déficits importants des précipitations constitue l'un des effets les plus perceptibles du changement climatique sur le secteur agricole en France métropolitaine »

    Rapport thématique du haut conseil pour le climat, 2024. Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste

    « Le changement climatique se traduit pour les surfaces terrestres par une dégradation en quantité ou en qualité des ressources en eau douce. […] La gestion de la ressource en eau est de plus en plus contrainte ce qui rend plus difficile de préserver la disponibilité de l'eau pour chacun des différents usages (ex. eau potable, agriculture, élevage, industrie, production d'énergie, usages domestiques) »

    Rapport annuel 2024 du haut conseil pour le
    climat

    « Les projections sur la pluviométrie montrent des différences très marquées entre hiver et été, avec une hausse de la pluviométrie de +24 % dans le Nord en hiver et +13 % dans le Sud, mais une forte baisse en été -23 % en moyenne sur le pays (fourchette : -49 %/+5 %) et jusqu'à -30% dans le Sud-Ouest. Pour le scénario d'émissions fortes, les projections suggèrent une hausse de la recharge hivernale des aquifères (précipitations qui s'infiltrent dans le sous-sol) en fin de siècle à l'exception d'une frange sud et d'une partie de la Bretagne. En fin de siècle, la surface de la France hexagonale touchée par un événement de sécheresse météorologique (déficit de précipitations) aujourd'hui de type décennal double par rapport à la situation actuelle ; celle touchée par une sécheresse des sols triple. Les sécheresses hydrologiques quant à elles seront beaucoup plus sévères. Les débits estivaux sont à la baisse en fin de siècle (autour de -30 % sous scénario d'émissions fortes ; autour de -12 % sous scénario d'émissions modérées). Les assèchements de cours d'eau en tête de bassin devraient également progresser dans la majorité des régions et seront plus précoces et plus longs. Sous le scénario de fortes émissions, ils devraient atteindre 27 % du territoire en fin de siècle contre 17 % actuellement. »

    INRAE : Explore2, LIFE Eau&Climat : des clés pour l’adaptation de la gestion de l’eau

    « Entre 2017 et 2020, plus de 30 % du territoire a été concerné chaque année par des restrictions d’usages de l’eau. […] L’assèchement des sols va s’intensifierdans toutes les régions (jusqu’à 25 jours de sol sec par an) [à l’horizon 2050]. Les sécheresses, déjà deux fois plus fréquentes qu’en 1960 au niveau national, vont encore se multiplier. »

    Meteo France : Ressource en eau, sécheresses et changement climatique

    «  Établi par le BRGM sur la base d'un scénario d'émission de gaz à effet de serre « A1B », le rapport Explore 70 constitue le rapport de référence au niveau national concernant le niveau des cours d'eau et le taux de charge des nappes phréatiques attendus à l'horizon 2046-2065. Il livre des « chiffres choc », mais scientifiquement indiscutés pour la France métropolitaine et les départements d'Outre-mer.

    Le rapport Explore 70 montre ainsi qu'on doit s'attendre à :

    • une baisse significative de la recharge des nappes . Les résultats sont assez différents selon les régions, mais ils ne sont bons quasiment nulle part. La baisse moyenne de la recharge pour la France dans son ensemble sera de 10 à 25 %. Elle sera particulièrement marquée pour le bassin de la Loire, où elle atteindra 25 à 30 %, et pour le Sud-Ouest (-30 à -50 %)

    • une baisse du débit moyen annuel des cours d'eau sur toute la métropole. Pour une majorité de points de mesure, le débit moyen annuel pourrait baisser de l'ordre de 10 à 40 %. Les modèles projettent une diminution particulièrement marquée du débit moyen annuel pour les cours d'eau des contreforts pyrénéens et, dans une moindre mesure, de la majorité du district hydrographique Seine-Normandie, avec des diminutions simulées comprises entre -10 et -60 % ;

    • les débits d'étiages seront par ailleurs plus sévères, plus longs et plus précoces , avec des débits estivaux réduits de 30 à 60 %. Ainsi, le Rhône à Beaucaire pourrait subir une baisse du débit minimum mensuel quinquennal jusqu'à -50%. Pour la Seine, on s'attend à une baisse du débit moyen annuel à Paris comprise entre -10 et -50 %, mais à un recul du débit minimum mensuel quinquennal pouvant atteindre jusqu'à -70%. »

    Rapport d’information du Sénat nº 511 (2018–2019). Adapter la France aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 : urgence déclarée

    « Entre 2020 et 2050, dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée, la demande annuelle stagne dans le scénario tendanciel (+ 1 %) et diminue dans les scénarios politiques publiques (- 24 %) et de rupture (- 47 %), notamment du fait de la baisse de la demande pour la production énergétique dans la vallée du Rhône. La demande pour l’irrigation augmente fortement et devient majoritaire. À la différence de la production énergétique, l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes. Aussi les consommations augmentent-elles substantiellement dans les scénarios tendanciel (+ 102 %) et politiques publiques (+ 72 %). Dans ce dernier scénario, elles sont multipliées par plus de deux dans près d’un quart des bassins versants. Seul le scénario de rupture permet de contenir l’augmentation des consommations (+ 10 % par rapport à 2020) dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée. »

    France Stratégie, note d’analyse : quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ?

  • [^] # Re: Les IA françaises sont dans des centres de données français... ou sur AWS ?

    Posté par  . En réponse au lien La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030 . Évalué à 4 (+3/-0).

    D'où cela sort ça ? C'est en boucle chez les verts (idem pour l'eau). […] Idem avec l'eau qui ne manque que dans certain département, et qui manque surtout 3 mois en été et non le reste du temps.

    Les travaux sur la ressource en eau actent tous de sa diminution, et montrent que les tensions entre les différents usages vont s’accroître en France hexagonale, à une échelle qui n’a rien à voir avec cette affirmation sans source.(*)

    On est très loin d’un problème réduit à quelques départements trois mois par an.

    Je tiens à ta disposition de larges extraits de divers documents, qui précisent, chiffrent et datent ces projections. Accessoirement, ils contredisent radicalement ton déni. Ils ne sont pas reproduits ici par souci de concision, mais ils peuvent l’être dans un prochain message si besoin est.

    Des alternatives au refroidissement adiabatique existent peut-être qui ne consomment pas d’eau ou peu, mais il reste complètement faux de prétendre que la ressource en eau n’est pas ou marginalement menacée.

    La frontière n’est pas nette entre la répétition « en boucle » de contrevérités et la désinformation. Ce qui serait plutôt « en boucle » dans une certaine presse et dans une certaine frange idéologique de l’opinion, c’est un dénigrement systématique des préoccupations environnementales et de celles et ceux qui les portent, souvent accompagné d’un déni aveugle du consensus scientifique sur de nombreux sujets.

    (*)
    - Rapport thématique du haut conseil pour le climat, 2024. Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
    - Rapport annuel 2024 du haut conseil pour le climat
    - INRAE : Explore2, LIFE Eau&Climat : des clés pour l’adaptation de la gestion de l’eau
    - Meteo France : Ressource en eau, sécheresses et changement climatique
    - Rapport d’information du Sénat nº 511 (2018–2019). Adapter la France aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 : urgence déclarée
    - France Stratégie, note d’analyse : quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ?

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 1 (+3/-3).

    Il ne faut pas lire que les fakenews de Reporterre. Je sais, entendre autre chose que leur idéologie, cela défrise.

    Tu ne devrais pas prendre les gens de haut pour essayer de les blesser. Il y a forcément des cas, quand tu ne sais pas à qui tu parles, où ça tombe à côté, et où tu prends le risque du ridicule (surtout quand tu parles de ce que tu ne connais pas).

    Sinon, merci beaucoup pour ton journal sur ta voiture électrique. Tu as l’air de connaître. La dynamique des populations, l’agriculture, la biologie, tout ça, c’est moins ton rayon, mais personne n’est parfait.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à -1 (+1/-3).

    La science est bien plus complexe que ce que tu affirmes.

    Merci, docteur.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 0 (+0/-1).

    A un moment, il faut bien manger, on peut aussi manger moins de poissons de mer.

    J’avoue, j’ai ri.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à -2 (+2/-5).

    Donc, c'est évident que si un nouveau produit est plus sélectif, il remplacera un produit problématique. Les OGM font parti des produits plus sélectifs.

    OK. Tu ne sais donc absolument pas de quoi tu parles.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 2 (+1/-0).

    Comme seules solutions ?

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 0 (+3/-4).

    Le problème n'est justement pas réglé. Et beaucoup s'en foutent : il y a donc peu de moyens.

    Pardon, mais tu racontes n’importe quoi. Tu penses sérieusement que de nouveaux pesticides sont la solution ? Dis-nous : tu vas faire quoi, avec ton imprimante 3D et tes OGM, pour remplacer les pollinisateurs disparus définitivement ? Ou pour nourrir les centaines de millions de personnes qui dépendent pour leur alimentation de ressources halieutiques effondrées ?

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 1 (+1/-1).

    On s'approche de la décroissance là.

    Tu ne crois pas si bien dire. Il n’y a plus grand monde pour croire encore que la « croissance » ne sera pas, très bientôt, profondément et durablement affectée par la catastrophe biogéoclimatique en cours, et bien avant que tes technologies imaginaires ne puissent être inventées. La décroissance, grâce à des discours comme le tien, on va la subir de plein fouet, et c’est la science que le dit.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 4 (+4/-1).

    Parce que le discours scientifique n'est pas technique ?

    Ça ne veut rien dire.

    Dans la communauté scientifique qui travaille sur les bouleversements biogéoclimatiques en cours, personne de sérieux ne soutient plus l’idée que des « techniques » nouvelles suffiront à les pallier. Documente-toi. Tiens, commence par ça. Tu y verras qu’il est d’une… naïveté extrême de nier les dimensions justement non technologiques, mais par exemple politiques, juridiques, etc. Tu pourras ensuite, peut-être, aller jeter un œil sur les rapports du Giec et leurs résumés exécutifs. Quelque chose me dit que tu ne le feras pas.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 4 (+4/-1).

    [Quel] problème n'a pas été traité par la technique ?

    L’effondrement de la biodiversité ?

    Ça fait des décennies que ça dure : les solutions techniques se feraient-elles attendre ?

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 6 (+6/-1).

    [Quel] problème n'a pas été traité par la technique ?

    Il y a quelque chose de fascinant dans une telle… foi dans le pouvoir de la « technique », associée à une telle surdité au discours scientifique.

  • [^] # Re: Proposition de remplacements

    Posté par  . En réponse au lien Apple et Google suppriment la journée internationale des droits des femmes de leur calendrier . Évalué à 5 (+6/-2).

    Les Gafam […] ont laissé tombé

    j'ai eu du mal a retrouvé

    Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui n’est pas la journée internationale de l’infinitif (ok, je sors, pardon).

  • [^] # emacs + org-mode

    Posté par  . En réponse au journal Prises de notes sous Linux. Évalué à 2 (+1/-0).

    Au sujet de notes au format texte brut, tout a déjà été dit.

    Org-mode « module » d’emacs, y ajoute une surcouche riche et puissante : indexation, liens hypertexte internes et externes, capture de notes depuis différents contextes, interfaçage avec le courrier électronique (avec mu4e), datation et agenda, tâches… Le potentiel disponible par défaut (c’est-à-dire avant toute personnalisation) s’adapte progressivement aux besoins nouveaux et envies nouvelles. Autres paquets dignes d’intérêt : org-roam, magit

  • # Pourquoi ?

    Posté par  . En réponse au sondage Faut-il accepter les contenus générés par IA sur LinuxFr.org ?. Évalué à 8 (+7/-0).

    Pourquoi perdre du temps à lire quelque chose que personne n’a voulu prendre le temps d’écrire ?1


    1. Volé quelque part sur l’internet. 

  • [^] # Re: Spécificité du LL

    Posté par  . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 1.

    je suis souvent décontenancé par les nouvelles formes de logiques rhétoriques

    Rien de grave : ça s’appelle « être réactio vieux ».

    dire et redire quelque chose n'a rien à voir avec sa véracité

    Oui. Comme rabâcher que le masculin est neutre.

  • # mes 2 centimes

    Posté par  . En réponse au lien Australian dictionary picks ‘enshittification’ as 2024’s word of the year . Évalué à 0.

    Emmerdissement ?

    Fécaliscation ?

    Coprofaction ?

  • [^] # Re: Emacs org-mode, orgzly et syncthing

    Posté par  . En réponse au sondage Vous utilisez des agendas ? Sous quelle forme ?. Évalué à 1. Dernière modification le 22 novembre 2024 à 15:18.

    Pour le pro : emacs+orgmode : ça gère l’agenda, les notes, les tâches…, le tout hyperlié, et en prise très très courte avec le courrier (mu4e). Je ne changerai plus, maintenant.

    Pour le perso : l’agenda nextcloud partagé sur le yunohost familial.

  • [^] # Re: python + matplotlib

    Posté par  . En réponse au message Graphique à l’échelle à partir de données. Évalué à 2.

    … et pour l’enregistrement :

    plt.gcf().savefig("tropbellelafigure.svg")
  • # python + matplotlib

    Posté par  . En réponse au message Graphique à l’échelle à partir de données. Évalué à 3.

    import numpy as np
    import matplotlib.pyplot as plt
    x = np.random.rand(20, 1)
    y = 2*np.random.rand(20, 1) # facteur 2 juste pour montrer que la sortie respecte le rapport d’aspect
    plt.scatter(x, y)
    plt.gca().set_aspect(1)
    plt.show()
  • [^] # Re: aggressivité

    Posté par  . En réponse au journal Rassemblement pour Paul dans toutes les villes de France. Évalué à 2.

    les automobilistes vont ressortir exactement ta phrase pour dire que ce sont les camions qui sont les plus dangereux.

    En l’occurrence, ce sont plutôt les cyclistes que les automobilistes incriminent, en expliquant par leur inconduite les dommages dont ils sont les victimes.

  • [^] # Re: aggressivité

    Posté par  . En réponse au journal Rassemblement pour Paul dans toutes les villes de France. Évalué à 6.

    Tu as l'impression que je défends la violence des automobilistes ?

    Ça n’est pas une impression. Mettre l’inconduite des cyclistes sur le même plan que celle des automobilistes contribue, que ce soit ton intention ou non, à minimiser et banaliser la deuxième et ses effets factuels, pourtant incomparablement plus lourds. Sans aucun doute.

    tu ne comprends pas ce que je dis. Je vais l'exprimer plus simplement :
    - Les cyclistes trouvent que les automobilistes sont cons car ils ne les respectent pas.
    - Les piétons trouvent que les cyclistes sont cons car ils ne les respectent pas.

    Merci, mais ce qui est très clair, c’est que tu oublies un 3e item : piétons et cyclistes se font blesser, voire tuer — et pas seulement manquer de respect — par des automobilistes (qui, accessoirement, se tuent aussi entre eux, « cons » ou pas).

    À force de tous se comporter comme des connards (et oui, désolé, les cyclistes aussi), bah ça semble assez évident que ça tourne mal à un moment ou à un autre.

    Cette vision attribue clairement une part de la responsabilité de ce qui leur arrive aux victimes de la violence routière. C’est au moins discutable. En l’espèce, et dans le cas du soupçon de meurtre dont il est question dans le journal, ça peut paraître déplacé.

    Foin des caricatures. Il ne s’agit pas de décerner la médaille du « con », et encore moins de dire « ex aequo ». La violence routière est, je le maintiens, à en juger par son résultat objectif, factuel — le nombre de morts et de blessés — essentiellement le fait des automobilistes et de la place, dans tous les sens du terme, que collectivement nous cédons à la circulation automobile.

    C'est une construction sociale, à laquelle concourent en vrac — mais dans un bel ensemble — politiques publiques, lobbyistes, élus, parents, constructeurs, publicitaires, médias, forces de l'ordre, institutions judiciaires, citoyens lambda… C'est aussi une particularité nationale. En France, l'espace public appartient aux automobilistes. Ses autres usagers sont des intrus, qui gênent le trafic (automobile), et prennent toujours trop de place (cf. ici). Il faut avoir vu, dans une ville de Flandres belge ou néerlandaise, la circulation à l’heure ou les enfants se rendent à l’école, pour le réaliser pleinement.

    Il ne s'agit peut-être pas de faire en sorte que « la peur change de camp ». Mais il s'agit sans aucun doute, collectivement, de redessiner le partage de l'espace public. Il est certain que ça ne va pas plaire à tout le monde, en particulier à bon nombre d'automobilistes.

  • [^] # Re: aggressivité

    Posté par  . En réponse au journal Rassemblement pour Paul dans toutes les villes de France. Évalué à 10.

    évidemment une voiture qui rentre dans un piéton fait bien plus de dégats qu'un cycliste

    Certes. Mais les automobilistes en sont parfaitement conscients avant de percuter — ou de rouler sur — un obstacle, non ? Ils restent responsables des enjeux de leur comportement, non ? Même si les enjeux ne sont pas les mêmes quand on se déplace avec deux tonnes ou treize kilogrammes de ferraille ?

    Cette violence n'apparaît pas du tout dans ton illustration.

    La violence homologue (i.e., non létale) des automobilistes non plus.

    En ville, à pieds, je suis plus emmerdé par les cyclistes que par les voitures.

    Peut-être parce que quand tu es piéton, tu ne partages que marginalement ta voie avec les automobiles en circulation, alors que les cyclistes y sont contraint·e·s la plupart du temps ? Tu devrais essayer de marcher sur la route, pour parfaire ta comparaison.

    Pour faire un pas de côté, et avant que nous nous enfoncions de concert dans le dialogue de sourds : c’est quand même un tout petit peu agaçant, alors qu’on parle d’un cycliste tué délibérément par un automobiliste, de voir débarquer, encore et encore, le « oui mais les cyclistes ils sont méchants aussi ».

    Je me déplace à vélo tous les jours. Depuis des années. En partie à la campagne, en partie en ville. Tous les jours, j’assiste — ou je suis confronté — à des comportements délibérément dangereux : téléphone, distance de sécurité, clignotant, priorité aux carrefours giratoires, stationnement… Tous les jours.

    Au delà des questions de comportement, il faut rappeler la place particulièrement grande des équipements dans les enjeux de sécurité du partage de la voie publique. Pour faire court, un trait de peinture ne peut pas régler une bonne fois pour toutes les questions, justement quand le poids et la vitesse des véhicules considérés sont si différents (surtout si ledit trait de peinture est invisible, recouvert par la gomme des pneus des automobiles qui mordent dessus ;o).

  • [^] # Re: aggressivité

    Posté par  . En réponse au journal Rassemblement pour Paul dans toutes les villes de France. Évalué à 9.

    Les cyclistes respectent aussi peu le code de la route et les autres modes de transport que les automobilistes. Que ce soit ne pas rouler sur le trottoir, ralentir et laisser passer les piétons aux passages piétons, respecter les feux, etc.

    La violence routière est le fait de tous, la différence est principalement dûe au fait qu'un véhicule automobile a une puissance, une inertie, une vitesse différente.

    De fait, la violence routière, au moins à l’égard des piétons, est, pour l’essentiel, le fait des automobilistes. L’expliquer uniquement par le poids de ferraille et de plastique est spécieux.

    Image

  • # emacs + gpg

    Posté par  . En réponse au message un éditeur de texte avec mot de passe?. Évalué à 5.