William Steve Applegate a écrit 1185 commentaires

  • [^] # Re: Il n'y a pas de (gros) jeux Nintendo sous Windows

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal il n'y a pas de jeux sous Linux?. Évalué à 3.

    > des très bons jeux, il y en a. qu'ils aient 8-9 ans on s'en FOUT.

    Ah, bon. Bah écoute, je te propose quelque chose : tu viens convaincre tous mes amis qu'en fait, leurs jeux habituels, ils s'en FOUTENT et que des jeux ayant huit ou neuf ans leur iront très bien, et, promis, j'offre le champagne à toutes les moules de la région.

    Mais bon, ça n'arrivera pas. Et sais-tu pourquoi ? Parce que ce que veulent les gens, ce n'est pas tant des jeux amusants, c'est de la /nouveauté/, de l'inédit. À quoi bon ressortir HOMM3 lorsqu'ils y ont déjà joué tout leur saoûl sous Windows ? Quake III alors qu'ils veulent jouer à Battlefield II ? Ça ne sert à rien, au mieux on rencontre des mines condescendantes et au pire on passe pour un fanatique sans aucune crédibilité. Pour ma part, j'ai arrêté de faire du prosél' en ce sens, et j'attends patiemment que Wine se stabilise. Lorsque je pourrais leur montrer qu'ils peuvent utiliser les mêmes jeux que le reste du monde dès leur sortie (fut-ce au prix de quelques bidouilles), l'argument sera bien plus porteur.

    > d'ailleurs sous Mac ils ont les mêmes problèmes, et tu vas me dire qu'il n'y a pas de (gros) jeux sous Mac ?

    Je ne sais pas ce qui sort sous MacOS, mais je suis certain qu'aucun joueur un peu sérieux ne voudrait d'un Mac. De ce côté, MacOS a le même problème que Linux (et les Mac coûtent cher : quand les derniers jeux demandent un matos de ouf, rajouter la taxe Apple en sus est économiquement discutable).

    > dans deux ans tous les super-jeux uniquement disponibles pour Windows et XBox seront devenus "mignons" "retro" "has been" "old-school"

    Exact ; et, contrairement à ce que tu sembles penser, cela a une importance pour les gens. Le jeu vidéo, au contraire du jeu de société, n'est pas perçu comme un produit durable, mais comme un divertissement à grand spectacle, à l'instar d'un film. Si je peux encore regarder un film de SF des années 80 et le trouver bon, je vais sans doute grimacer à chaque effet spécial...

    > on ne doit pas avoir la même définition de "gens normaux". tu devais penser à nos amis les gamers qui se paluchent sur les catalogues ATI, NVidia et tous les benchmarks qui passent devant leur nez.

    Euh oui, c'est sans doute à eux que mon distingué coposteur pensait. Probablement parce que les gamerz, eh ben, ils sont fichtrement nombreux, suffisamment pour qu'un nombre de produits de plus en plus important leur soit consacré, suffisamment pour qu'ATI et nVidia y consacrent des tas de brouzoufs en R&D, etc. Mes amis — des gens entre vingt et trente ans pour la plupart — en sont tous. Que devrais-je faire ? Leur dire « vous n'êtes pas des gens normaux, vous ne m'intéressez pas » ? C'est ridicule : le jeu vidéo est devenu quelque chose d'on ne peut plus « normal », justement (il n'y a qu'à voir les chiffres de fréquentation faramineux de certains MMORPG pour s'en convaincre). Il me semble donc logique qu'un système d'exploitation voulant sa place sur le /desktop/ doive aussi s'attacher à satisfaire cette classe de la population.

    > sinon encore y'a X-Plane sous Linux, qui sort en même temps sous Linux, Mac et Windows. tu vas me dire que ce n'est pas un (gros) jeu, qu'il est juste "mignon" ?

    Non, je vais te dire que c'est un jeu de niche réservé à un public averti (les amateurs de simulations, c'est presque un monde à part. Et les amateurs de simu d'aviation civile, on est aux antipodes du grand public, là).

    > à 5 ans ce gamin ne sait pas ce qu'est Linux mais sait déjà trouver ces jeux tout seul. je crois que si tu lui parles de gens qui "vont rire de Linux" il va faire comme moi, il va gentiment secouer la tête et va continuer à s'amuser comme un petit fou.

    Oui. Et on peut espérer que, d'ici à son adolescence, Linux fera enfin tourner les jeux auxquels ses potes s'adonneront en réseau. Parce que, sinon, je ne donne pas cher de la partoche ext3 de son ordi...

    > tu peux pas comprendre.

    Ou alors c'est toi qui ne *veux* pas...

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Rien ne l'arrête

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Entretien avec Dries Buytaert, le créateur de Drupal . Évalué à 1.

    > Depuis quelque temps, l'éditeur XML utilisé est basé sur TinyMCE

    Erratum : je m'aperçois que je n'ai pas été très clair. En fait, depuis quelques temps , il est possible de remplacer l'éditeur intégré par un autre basé sur TinyMCE. La version 4.1 devrait intégrer par défaut ce nouvel éditeur. Désolé pour la confusion.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Rien ne l'arrête

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Entretien avec Dries Buytaert, le créateur de Drupal . Évalué à 2.

    > Pour avoir tâté du SPIP, du Joomla, du eZ Publish ou encore du SilverStripe, aucun n'arrive au même niveau de qualité.

    Étrangement, c'est ce que je me disais aussi avant de toucher (sous la pression d'un client) à eZ Publish (4.0). Depuis, je n'ai plus aucune envie de revenir à Drupal. Je m'explique.

    J'avais choisi Drupal car (1) il me semblait le plus proche de mes propres choix techniques — traduc' avec gettext, AJAX avec jQuery, gabarits en pur PHP, et (2) car il avait une communauté impressionnante et un nombre de modules tout aussi impressionnant. Cela me semblait le mieux pour me permettre de réaliser les demandes de mes clients au plus vite. Hélas, le passage de la théorie à la pratique fut plutôt difficile.

    Tout d'abord, les modules : oui, il y en a beaucoup, mais une bonne partie ne fonctionnent pas avec la dernière version (je ne voulais pas de la 5.x). Je me suis donc trouvé limité dans mes choix. Il y a aussi beaucoup de modules qui procurent des fonctionnalités équivalentes (gestion d'images, par exemple) sans qu'un module-phare se démarque. On se retrouve donc à tester (ça prend du temps) et à faire un choix entre des modules qui ont des avantages et des défauts (pour reprendre l'exemple des images, certains modules les gèrent comme des nœuds Drupal, mais ne permettent pas de les positionner comme on veut dans le document, d'autres le permettent, mais elles sont alors considérées comme des simples fichiers dissociés de la gestion de contenu. Aucune de ces solutions n'est satisfaisante). L'intégration entre modules pèche un peu aussi (par exemple l'intégration entre les gestionnaires d'images et les éditeurs WYSIWYG). C'est un joyeux bordel, et même avec des sites comme [http://drupalmodules.com/] on ne s' y retrouve pas des masses.

    L'autre gros point noir à mon sens est la personnalisation. Vous allez me dire : comment ça ? Il y a des CSS, des gabarits, des /callbacks/ pour chaque thème, c'est très personnalisable ! Eh ben, pas vraiment. Tout d'abord, le choix a été fait d'envoyer aux gabarits des variables contenant du code HTML préalablement généré. Il aurait été à mon sens beaucoup plus efficace d'envoyer aux gabarits des tableaux associatifs PHP avec les contenus bruts, et laisser la génération du HTML dans ces derniers. Faute de cela, on se retrouve à aller bidouiller son fichier template.php et rajouter /callback/ sur /callback/ pour faire correspondre l'affichage à ce que l'on souhaite. C'est compliqué, et peu intuitif.

    Il y a aussi le cas où les informations que l'on veut ne sont tout simplement pas fournies. Un exemple simple : je voulais un bloc affichant les autres pages ayant le même terme de taxonomie. Il a fallu pour cela utiliser le module Views, et fabriquer une vue compliquée avec du code PHP (et je n'ai toujours pas trouvé comment éliminer de la liste la page courante !), modifier les paramètres du bloc lié à la vue pour définir où il s'affichait, etc. De la même manière, avoir un ordre d'affichage personnalisé des contenus dans une catégorie nécessite un module spécial (nodeorder) qui remplace les pages de taxonomie (j'ai mis un bout de temps à comprendre que les liens créés via Pathauto pointaient toujours vers le module standard). Certains modules, aussi, n'ont pas de /callbacks/ pour appliquer un thème. J'ai souvenir d'avoir dû créer une copie du module Blog pour lui rajouter les /callbacks/ dont j'avais besoin. Au final, cela demande beaucoup de travail et l'utilisation de systèmes disparates pour arriver à ses fins.

    Et j'en viens donc à eZ Publish. Au départ, je n'en voulais pas parce que (1) c'était moins communautaire, et (2) cela semblait être une grosse usine à gaz. Ayant dû m'y mettre, je constate que, si c'est *bien* une usine à gaz (avec un particulier un langage de gabarit à la Smarty absolument inutile et énervant, ainsi qu'un nombre incalculable de fichiers de configuration), il a des atouts importants pour un intégrateur de sites.

    La souplesse de modification, d'abord. Tout (ou presque) se passe dans les gabarits. Les données brutes sont accessibles au langage de gabarit, et on peut récupérer (via l'opérateur fetch) du contenu supplémentaire à peu près sans limites. Certes, cela enlève un peu à mon sens la séparation nette entre la logique métier et la logique de présentation, mais je préfère cent fois cela à devoir /forker/ un module Drupal pour arriver au même résultat (en particulier lorsque le client veut la modif' pour avant-hier :-) L'architecture globale est par ailleurs bien plus propre à mon sens, avec une orientation objet très prononcée, et cela rend l'écriture d'extensions (si le besoin s'en fait sentir) plus agréable.

    Le principe de classes de documents dynamiques est aussi très bon. La classe d'article standard ne vous plaît pas parce qu'il vous faut un « châpo » et une note pour les tests ? Quelques clics plus tard vous avez les attributs nécessaires dedans, et ils sont accessibles dans les gabarits pour être affichés comme on le souhaite. Vous avez besoin de rajouter des encadrés ? Déclarez la classe comme conteneur, et créez des éléments fils avec une classe spécifique, puis faites le fetch qui va bien dans le gabarit. Les formulaires sont pareillement plutôt aisés à créer (il faut néanmoins modifier des fichiers ini, hélas) et les images, fichiers, vidéos, etc. sont gérés comme des documents standard, avec gestion des versions, liens dynamiques, etc. à la clé.

    Enfin, j'ai apprécié l'idée de stocker les textes dans du XML. Ceci permet d'empêcher l'utilisateur de faire n'importe quoi avec la charte graphique (je vous dis pas le plaisir que ça fait de voir l'esthétique de votre site flanquée en l'air par un ahuri amateur de Comic Sans MS) tout en lui laissant une certaine flexibilité par le biais de balises personnalisées dont vous pouvez décider l'apparence par un gabarit /ad hoc/. Depuis quelque temps, l'éditeur XML utilisé est basé sur TinyMCE ; l'ergonomie est donc tout à fait acceptable (personnellement, j'aurais bien sûr préferé un WYMeditor, mais pour l'avoir testé, je pense pouvoir dire qu'il est loin d'être mûr pour une utilisation en production).

    En conclusion, le choix du CMS dépend bien entendu de l'approche de chacun (certains préfèreront peut-être même un SPIP pour sa simplicité) mais si votre but est d'avoir la plus grande flexibilité pour vos développements, je vous suggère de jeter un œil à eZ Publish. En revanche, n'espérez pas pouvoir l'appréhender en quelques instants : à l'instar de Drupal, sa courbe d'apprentissage est plutôt rude, et la documentation ne donne pas toutes les infos utiles, loin s'en faut. Google vous sera un ami *très* précieux dans cette aventure...

    Quelques liens rapides pour terminer (pardonnez-moi au passage pour la longueur inconsidérée de ce message et ses passages très « 3615 MAVIE ») :

    - La doc officielle [http://ez.no/doc/]
    - L'ancienne doc, plus maintenue, mais parfois plus explicite que le /Technical Manual/ : [http://ez.no/ezpublish/documentation/toc]
    - Un wiki avec des infos intéressantes : [http://ezpedia.org/wiki/en/ez]
    - Le blog de Pwet : [http://pwet.fr/tags/keywords/weblog/ez_publish]
    - Un autre blog qui m'a été utile : [http://serwatka.net/blog/]

    Bonne découverte.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Titre faux

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal 3 ans de prison pour avoir amélioré un logiciel. Évalué à 0.

    > Au niveau de la justice : Il fallait trouver un motif pour le condamné juridiquement , ils ont pris le droit d'auteur .

    C'est-à-dire que, d'après toi, les juges avaient pour seul but de condamner l'accusé ? Parce que, bon, d'habitude un juge est censé être impartial, même en Chine¹. Si le docte professeur a été condamné, c'est donc que les arguments de la partie adverse ont montré qu'il avait effectivement enfreint une loi (peut-être l'ingéniere inverse est-elle interdite en Chine ? Difficile de se prononcer sans pouvoir lire le jugement). Je gage que le juge n'a pas sorti le droit d'auteur de son chapeau juste pour pouvoir rajouter une condamnation à son tableau de chasse...

    Quoi qu'il en soit, vu le nombre de projets Open Source visant à reimplémenter QQ², j'avoue ne pas comprendre quel pouvait bien être l'intérêt d'aller bidouiller le client officiel. Quelqu'un qui connaît ce logiciel pourrait-il nous en dire plus ?


    ¹ L'exception étant bien sûr la Corée du Nord où le code pénal prévoit que toute infraction non répertoriée devra être punie comme celle qui y ressemble le plus dans l'opinion du juge [http://www.country-data.com/cgi-bin/query/r-9648.html]
    ² Voir [http://en.wikipedia.org/wiki/Tencent_QQ#Open_source_and_cros(...)]

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: misogyne ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Vampires et loup-garous au secour de la misère sociale et sexuelle des geeks. Évalué à 4.

    > On pourrait traduire ça par «poulette», mais personne ne parle comme ça en France, alors je n'ai pas trouvé de bon terme pour traduire le mot «chick»

    L'argot de « djeun'z » n'est pas uniquement l'apanage des pays anglo-saxons. Le terme « meuf » utilisé dans la traduction libre de ce journal me semble correct (et fort utilisé de ce côté-ci de la Flaque), comme pourrait l'être « nana » (mais ça fait moins djeun'z). Pour un terme comme « hot chick », je choisirais probablement « bonnasse ». C'était la minute traduc' de la journée.

    Pour le reste, je suis probablement mysogyne aussi car j'ai trouvé drôle, et s'attaquant plus au côté asocial des informaticiens qu'à leurs consœurs, le message de J. Mouette. Je le rejoins aussi dans son hypothèse sur la présence d'ustensiles ménagers dans les cavités de certains membres du projet.

    Conclusion : comme disait l'autre, on peut rire de tout, mais visiblement pas avec certaines personnes.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • # Re: SCO débouté, doit plusieurs millions de dollars à Novell

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal SCO débouté, doit plusieurs millions de dollars à Novell. Évalué à 3.

    > Après avoir perdu une première fois lors du procés contre Novell [...] SCO vient une nouvelle fois de perdre son procès

    C'était le même procès. Il avait été demandé au juge de rendre une décision partielle sur ce point. Le reste a été reglé il y a quelques jours.

    > Même ssi l'on peut se réjouir d'une telle décision, la perte du procès en appel laisse présager de sérieuses difficultés financières pour SCO

    Il n'est pas encore parti, SCO vient d'interjeter appel hier sauf erreur. Ils doivent encore arriver à faire passer les frais correspondants auprès du tribunal de commerce (ils sont en redressement). S'ils y arrivent (je crains que oui, jusqu'ici le tribunal n'a pas vraiment tapé du poing sur la table), on risque d'être repartis pour quatre ans et quelques centaines de documents de plus. Ah oui, et il y a aussi le procès contre IBM qui continue son bonhomme de chemin. Et s'ils le perdent aussi (très probable, maintenant), je sens que ça va être rebelote.

    Merci donc à SCO pour le feuilleton interminable, c'est mieux que Dallas (ce dernier manquait de clowns à mon goût).

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Argh

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal kikoo lol et BSD. Évalué à 1.

    Merci pour les explications.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Argh

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal kikoo lol et BSD. Évalué à 10.

    L'intAIgriste s'est mal fait comprendre : il sait bien que vBulletin est écrit en PHP, et son argument était qu'il existait déjà tant de forums libres eux aussi écrits en PHP qu'il n'était point nécessaire d'aller en choisir un propriétaire. L'intAIgriste souhaite aussi indiquer qu'il utilise [http://www.debian.org/social_contract#guidelines] pour juger de la liberté d'un logiciel, et non point la disponibilité (ou non) des sources d'icelui. L'intAIgriste présente ses sincères excuses pour le désagrément causé par ce malentendu et vous souhaite une bonne soirée.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Argh

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal kikoo lol et BSD. Évalué à 10.

    (disclémeur : je suis un mAIchant debianiste :-)

    Bah moi, c'est pas tellement le côté bling-bling qui m'agace un peu mais plutôt :

    1. L'utilisation d'un logiciel proprio (vBulletin) pour ces forums. Les forums écrits en PHP ne sont pourtant pas une denrée rare dans le monde du Libre (il est possible que vBulletin aie des fonctionnalités supérieures — je ne le connais pas — mais je suis un intAIgriste, donc)...

    2. L'absence (apparente, je n'ai pas trop cherché ceci dit) de liaison forum ⇔ ML. Peut-être les webmestres se sont-ils dit que les abonnés aux ML n'aimeraient pas voir des questions de kikoolol, mais je trouve un peu dommage de priver les utilisateurs des forums des réponses qu'ils pourraient obtenir des gens qui lisent les ML mais pas les forums...

    Hormis cela, une bonne initiative tout de même.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Asimov satellite law

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Enfin un peu de franchise du côté du gouvernement !. Évalué à 2.

    > ce serait bien un satellite qui refuserait d'obeir au à la NSA

    Autrement dit, tu veux que les ordinateurs de bord des satellites refusent d'obéir à leurs utilisateurs légitimes dans certains cas. Ça tombe bien, on a trouvé comment faire : ça s'appelle des DRM. Je ne doute pas que tu apporteras donc autant de support à leur implémentation pour forcer l'application stricte du droit d'auteur que tu sembles en apporter pour celle du droit à la vie privée.

    En ce qui me concerne, je préfère qu'un ordinateur se contente d'exécuter les commandes que je lui transmets. Si elles sont illégales, il y a des tribunaux pour cela (ça s'applique même pour les officines de renseignement)...

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • # Et pour ma part...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nom de nos machines. Évalué à 2.

    ... rien de bien original chez moi, comme beaucoup d'autres j'ai choisi des noms tirés de bouquins de fantasy (en l'occurrence, le Trône de Fer de George R. R. Martin). Pour l'instant on a donc :
    • Winterfell, ma machine de bureau
    • Kingslanding (Port-Réal dans la VF), mon routeur
    • Dragonstone (Peyredragon en VF), un serveur de fichiers FreeBSD
    • Harrenhal, un commutateur Cisco 3750
    • Castralrock (Castral Roc en VF, c'était pas dur :-), un serveur hébergé du côté de Paris
    • Blackhaven (Havrenoir), une machine virtuelle
    • Lordsport, mon portable
    • Tyrosh, mon... téléphone mobile (bah oui)
    Au bureau, j'ai pris pour les machines des noms tirés de l'Encyclopedia Frobozzica (les amateurs de jeux d'aventure textuels apprécieront), au grand dam de mes collaborateurs qui se demandent bien ce que peuvent être ces noms abscons :-PAu final, ma logique est simple : trouver une liste de noms (1) suffisamment longue (au moins quelques dizaines d'entrées), et (2) un poil inhabituelle (les noms de villes ou de fleurs, ben, tout le monde l'a déjà fait, donc...).

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Problème

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de Postfix 2.3. Évalué à 3.

    > Je ne vois pas pourquoi changer un sendmail qui marche depuis 7 ans.
    Parce que, lorsque le chef demande une modif', c'est plus sympa d'éditer nonchalamment un fichier quelques minutes plutôt que de se mettre à compulser frénétiquement le Bat Book dans l'espoir de trouver l'option cryptique qu'on cherchait. Je dirais que les Sendmail vont se raréfier au fur et à mesure que les dinos barbus les ayant installés partent et sont remplacés par de nouveaux admins plus au fait d'autres MTA.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Enfin les DSN

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de Postfix 2.3. Évalué à 6.

    Pour ma part, les expériences que j'ai connu indiquent que la très grande majorité des spams peuvent être bloqués avec les étapes suivantes :

    pour les logiciels de spam les plus pourris, utilisez smtpd_helo_required = yes, strict_rfc821_envelopes = yes et smtpd_data_restrictions = […] reject_unauth_pipelining. Il n'y en a plus beaucoup mais c'est toujours ça de pris
    Pour les spammeurs plus évolués mais toujours très bêtes, utilisez smtpd_sender_restrictions = […] reject_unknown_sender_domain. Oui, oui, il y en a encore qui n'ont pas compris qu'il vaut mieux forger une adresse dans un domaine existant. Et c'est une erreur 4xx, donc ça ne fait pas de dégâts lors des problèmes DNS
    Pour les innombrables zombies qui traînent, utilisez smtpd_helo_restrictions = […] check_helo_access hash:/etc/postfix/access, reject_non_fqdn_hostname, reject_invalid_hostname. 99 % des machines sans FQDN sont des zombies sous Windows, les 1 % restants sont le résultat d'admins incompétents. Dans le fichier access qui va bien (j'en fais un pour chaque type de restrictions, mais c'est à vous de voir), vous passez à REJECT 127.0.0.1, localhost, la ou les IP, noms d'hôtes et domaines de la machine. Blam, c'est comme du Baygon jaune, les horribles spams tombent raides
    Pour ceux qui ont réussi à passer, utilisez smtpd_recipient_restrictions = […] check_policy_service inet:127.0.0.1:60000 et installez Postgrey. Là, c'est le Baygon vert
    Enfin, installez AMaViS, ClamAV, SpamAssassin, et utilisez les systèmes de filtrage de Postfix pour y faire passer ceux qui ont passé tout ça

    Le résultat, sur les serveurs où j'ai mis en place ces méthodes, a été très positif, pas loin de 90 % de nos spams ont disparu. Ce n'est pas encore la panacée universelle, mais ça soulage !

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Moi qui croyait...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche ESR : «Nous n'avons plus besoin de la GPL.». Évalué à 2.

    > Ah ? et quel est donc cet autre critère qui est nécessaire en plus de la licence ?

    Si j'ai bien compris ce qu'essaient de dire Antoine et Jul (si ce n'est pas juste une tentative de troll quelque peu foireuse), c'est qu'un logiciel peut être tout ce qu'il y a de libre au sens strict (par exemple, sous GPL), mais que dans certains cas, ça ne sert quasiment à rien. Exemple pratique : WebCore jusqu'à il y a peu. Pas de CVS, pas de BTS, pas de communauté derrière, juste de gros tarballs sortant de chez Apple de temps en temps. C'était nominalement Libre (LGPL) mais ça n'apportait pas grand-chose aux devs de kHTML. Une variante : les logiciels qui sont libres mais ont besoin pour être utiles de données, qui ne sont dispo que chez l'auteur dudit logiciel, sous une licence proprio (exemple pratique : les jeux Doom et Quake, bien que des projets soient apparus pour pallier au problème). Autre variante : un soft compliqué à déployer (voire, qui ne compile que dans un environnement tout particulier) fourni sans la moindre documentation, et sans ML ou forum où tu pourrais aller demander de l'aide. C'est libre, mais tu vas quand même devoir raquer pour la doc, des binaires qui marchent, ou pour une prestation de service. En fin de compte, la _lettre_ du Libre est respectée, l_esprit_ du Libre, beaucoup moins.

    En tout cas, c'est ce que j'ai compris. Ou alors c'est peut-être juste le début de la saison du troll estival. Je sais pas. En fait je m'en fous, j'ai trop chaud pour penser, là. Direction le frigo et les bières fraîches…

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Moi qui croyais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche ESR : «Nous n'avons plus besoin de la GPL.». Évalué à 2.

    > Tout ce qui est nécessaire pour pouvoir modifier doit être accessible. C'est explicite dans le texte de la GPL.
    > S'il y a eu des sources pour générer ou compiler tes templates et tes données XML, alors elles doivent faire parti du lot.


    Mais la GPL ne s'applique à toi que si tu as reçu le logiciel sous GPL toi-même. Si tu es l'auteur original du logiciel et des générateurs/éditeurs de templates/données/jesaispasquoi, tu peux parfaitement distribuer le logiciel sous GPL et le reste sous licence proprio, à 10 k¤/poste (voire ne pas le distribuer du tout). Et personne ne peut rien te dire [http://www.gnu.org/licenses/gpl-faq.html#DeveloperViolate(...)].

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • # Correction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La FreeBox devient un media center grâce à VLC. Évalué à 8.

    > Cette application permettra de rediriger des flux vidéo, audio et photo sur le téléviseur de sa télévision

    Bienvenue à la division de la rédondance divisionnaire ! :-)

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Bof...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Debian 3.1 ; nom de code : Sarge. Évalué à 3.

    > je connais des gens qui ont [Sid] sur leurs serveurs et qui avec prudence n'ont jamais eu de probleme

    Et, pour ceux qui oublieraient la prudence et se retrouveraient avec des paquets tout cassés, il y a [http://snapshot.debian.net/(...)] pour revenir en arrière. À consommer avec modération quand même, mais bien pratique.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Accès aux autres partitions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de l'émulateur Qemu 0.7.0. Évalué à 3.

    > Peut on accéder aux autres partitions du disque dur avec Qemu?

    QEMU n'a pas besoin de partitions sur un disque dur physique. Tu peux juste utiliser (en fait, c'est très recommandé) un fichier image (avec la commande ‘dd’) que tu « partitionneras » depuis QEMU via l'installateur du système d'exploitation invité. Tu pourras ensuite accéder aux « partitions » de ce fichier image en l'attachant au système de fichier grâce au périphérique de bouclage (il y a justement un petit utilitaire bien pratique à cet effet : [http://www.dad-answers.com/qemu/utilities/QEMU-HD-Mounter/lomount/(...)]). Toutefois, cette solution n'est pas très utilisable (il faut arrêter l'émulateur avant d'accéder à ses disques, pour éviter que le système d'exploitation invité ne plante). Une meilleure solution reste la possibilité qu'a QEMU de permettre l'accès aux dossiers de la machine hôte à travers un partage SaMBa.

    En revanche, j'ai des doutes sur l'utilité de QEMU dans ta situation. Pour que QEMU fasse marcher ton imprimante, il faut déjà qu'il soit « conscient » de sa présence. Or, l'émulateur ne voit pas les périphériques de la machine, mais des périphériques virtuels. Il y a donc des chances qu'il ne puisse utiliser ton imprimante. Néanmoins, si c'est une imprimante parallèle, tu peux toujours essayer avec ‘qemu -parallel /dev/lp0’ (assure-toi que le périphérique /dev/lp0 est bien accessible par l'utilisateur qui lance QEMU) et espérer que ça passe. Bonne chance.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Une joli GUI

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de l'émulateur Qemu 0.7.0. Évalué à 4.

    > Qemu n'est pas de tout repos […]. Notamment la partie réseau, qui manque singulièrement de simplicité.

    Bah moi, j'utilise VDE (Virtual Distributed Ethernet : [http://vde.sourceforge.net/(...)]) et ça marche fort bien. J'ai gentiment défini mon interface tap0 dans /etc/network/interfaces, et je lance mes instances de QEMU avec ‘vdeqemu -hda image-machine -m 64’. Rien que de très simple, en fin de compte, et ça permet d'avoir plusieurs QEMU qui se parlent sur le « commutateur » Ethernet virtuel.

    Sinon, j'ai lu sur la liste que l'auteur privilégiait une GUI bien intégrée au soft, et multiplateformes (genre avec GTK+). Voili voilou.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Merci ploum

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à l'annuaire !. Évalué à 2.

    > Je trouve ça aussi irrésistiblement drôle .. gageons que ce sera l'avis de la majorité ..

    Pas le mien (mais bon, j'ai aucun humour, c'est bien connu). En fait, j'aurais pensé que sur un site consacré au logiciel libre (donc où généralement on trouve des gens qui n'aiment pas les codes sources bogués), il ne se trouverait pas grand-monde pour plébisciter et défendre un texte législatif (une autre sorte de code source) tellement long et tarabiscoté qu'on pouvait être sûrs qu'il réserverait des mauvaises surprises à l'avenir. Visiblement, je me trompais. Et maintenant que, pour une fois, on a eu l'occasion de voir un vrai scrutin démocratique (un où le taux de participation n'était pas aux alentours de 40 %), il se trouve des gens pour faire des comparaisons franchement vaseuses. Ce n'est pas une attaque contre ploum, hein, j'apprécie beaucoup ce qu'il fait (et de toute manière il n'est pas l'auteur de ce texte, a-t-il dit), mais enfin bon, l'annuaire a un principe extrêmement simple, et la pire surprise qu'on puisse avoir avec s'il est bogué, c'est la douce voix qui vous dit qu'« il n'y a pas d'abonné au numéro que vous avez demandé… *bip* il n'y a pas… ». Une bien meilleure comparaison eut été avec un logiciel atteint de creeping featurism, tel Microsoft Office, ses menus à rallonge et ses myriades de fonctions que personne ne connaît bien.

    M'enfin bon, en ce qui me concerne, ceci sera ma dernière contribution sur le sujet. Depuis que je vis en France, j'ai appris que les sujets politiques se terminent généralement en bataille rangée plutôt qu'en discussion constructive, et celui-ci n'a pas fait exception. Je ne sais pas s'il était vraiment nécessaire d'amener cette guéguerre sur DLFP, le LL génère déjà bien assez de trolls tout seul :-/

    Mes 2 EuroCents.

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Le Glas Du Paf

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le libre: la porte ouverte au téléchargement? Paris Nanterre X 19/05/2005. Évalué à 3.

    > Mais il faut dire ce qui est un programme est majoritairement utilitaire et majoritairement un oeuvre ne l'est pas.

    Là encore, ça se discute : beaucoup d'½uvres sont utilitaires (un bouquin de géographie, par exemple, mais aussi un traité philosophique). Et comme je disais, en fin de compte, même un texte d'opinion sert un but. Un outil, ce n'est pas forcément quelque chose qui agit directement sur son environnement : il peut agir par mandataire (ex : Zola publie J'accuse, un tollé se lève, Dreyfus est réhabilité. L'article a été un outil dans la réhabilitation de Dreyfus¹).

    > Pour la non modification de texte d'opinion je ne suis pas d'accord. Il y a un risque énorme de travestissement de l'information.

    C'est ce que disait RMS, et j'avoue être peu convaincu. Même si c'est bien le cas, il est tout aussi simple pour atteindre un tel objectif néfaste de reprendre juste la structure d'un texte en paraphrasant, il n'y a pas besoin de trafiquer le texte original. Le seul intérêt que je verrais à une telle man½uvre, c'est une atteinte à l'image de l'auteur original (lui prêter des propos qu'il n'a pas eus, comme l'a fait récemment AdTI en prenant des citations hors-contexte de Torvalds, ESR, etc.). Ceci peut être évité en demandant que les modifications soient clairement indiquées et que le texte ne réflète probablement plus les vues de l'auteur original (les licences CC exigent que l'auteur original puisse voir son nom purgé si une modif lui plaît pas justement).

    > De plus une opinion est par définition quelques choses de très personnelles, cela ne se modifie pas comme cela

    C'est personnel, oui, comme tout ce qui est subjectif. Ça me rappelle cette scène où un artiste moderne faisant des toiles avec des trous refuse catégoriquement d'un percer un autre selon le gré d'un acheteur car ça choque son sens esthétique, jusqu'à ce que sa femme arrive, perce un trou d'office, et vende la toile :-) Ne pas vouloir être associé avec les mots des autres, je comprends parfaitement. Vouloir leur empêcher d'utiliser ses mots, je comprends moins.

    > Tu donnes l'exemple de modification d'un roman mais un roman a beaucoup de chance de ne pas être un texte d'opinion.

    Tu serais étonné de voir où vont se nicher les opinions ;-) Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai fini de lire Au tréfonds du ciel. Un simple roman de SF, n'est-ce pas ? Certes, mais en le lisant, j'ai parfois eu l'impression de tenir un pamphlet de propagande libérale (c'est criant par moments, avec un peuple de commerçants interstellaires qui apportent la démocratie là où ils vont, des hauts faits techniques réalisés — insiste l'auteur — grâce à des fonds privés, il y a même un vaisseau nommé la Main invisible :-)². C'est bien sûr plus subliminal que La richesse des nations, mais tout aussi orienté. Alors, où s'arrête le roman, et où commence l'essai d'opinion ?

    > Franchement, tu te voix modifier le droit de lire de RMS ?

    Va savoir. Maintenant, je n'y vois pas d'intérêt, mais s'il advenait que de nouvelles évolutions (par exemple, une nouvelle loi restrictive) rendent souhaitable une modification/un élargissement du texte, ça pourrait être utile ; celui-ci indique d'ailleurs qu'il a été mis à jour en 2002. Tu me diras, l'auteur original peut continuer à le mettre à jour. Oui, mais, et s'il ne veut/ne peut plus ? Donc oui, même le Droit de lire a AMHA un intérêt à être libre (avec des garde-fous).

    > Bref, je veux que l'on me rende le film de mes souvenirs.

    Autrement dit, ce que tu voudrais, c'est diverger de la vision qu'a actuellement l'auteur de son ½uvre, c'est… la modifier :-))

    Ne te fâche pas pour l'effet de style ci-dessus, hein ; je sais que tu ne vois pas ça comme une demande de modification puisque l'½uvre que tu veux existe déjà. Mais ça pointe un autre cas de figure possible : l'auteur répudiant une de ses premières ½uvres (il me semble que Lucas a retiré de la circulation un vieux téléfilm sur SW assez ridicule) ou les dénaturant aux yeux de certains. Encore un autre argument pour la liberté de modification, à mon sens…

    ¹ L'affaire Dreyfus est bien sûr plus complexe que ça ; ce n'est qu'un exemple.
    ² Il n'en reste pas moins que je l'ai trouvé assez bon (opinion perso).

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Le Glas Du Paf

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le libre: la porte ouverte au téléchargement? Paris Nanterre X 19/05/2005. Évalué à 4.

    > C'était pas ça le problème. Le problème était la pratique : il est impraticable de nommer tout le monde

    Tu as raison, mon raccourci était un peu rapide. Désolé :-(

    > il n'y a aucun sens à modifier un texte d'opinion.

    Pas d'accord. On peut avoir de nombreuses raisons de modifier un texte d'opinion : poursuivre un raisonnement qui n'est qu'ébauché dans celui-ci, adapter d'éventuels exemples à son audience pour les rendre plus parlants, incorporer un argument qui te semble excellent au texte original (ou au contraire, en virer un qui te semble contre-productif), etc. Plusieurs fois, en lisant un texte, je me suis dit « mais pourquoi donc l'auteur ne donne-t-il pas tel exemple très frappant » ou « pourquoi n'extrapole-t-il pas sur son argument ? Il y a des choses à en tirer »…

    > Les fameux close d'invariant était un moyen pour la fsf de mettre des textes explicatifs sur le libre sans risquer de se les faire changer.

    Il y a des manières plus intelligentes pour éviter les dérives. Par exemple, indiquer que sauf autorisation des auteurs originaux, les produits dérivés doivent être renommés. Ça évite que quelqu'un fasse passer ses opinions pour les tiennes, sans lui enlever sa liberté de changer ce qu'il désire.

    > L'argent est un problème secondaire.

    Je n'en suis pas aussi sûr. En fait, j'aurais tendance à penser que ce qui a fait le succès du Libre en premier lieu (par rapport à d'autres types de programmes à sources ouvertes), c'est qu'on pouvait l'utiliser dans un contexte commercial. Si cela n'avait pas été le cas, peu d'entreprises y auraient vu un intérêt et, même s'ils ne sont pas des anges, il faut reconnaître que Red Hat, Novell, IBM et toute la bande apportent leur contribution au Libre (entre autres, en payant des développeurs).

    > La différence, qui m'a fait modifier mon opinion est que les softs sont des outils à la différence des oeuvres.

    Bon, là on est visiblement en désaccord ;-) Pour moi, cette caractérisation du programme informatique en tant qu'« outil » est artificielle. Il y a de nombreux contre-exemples de logiciels qui rélèvent plus (AMHA) du domaine artistique que de l'utilitaire. On peut citer les démos (de ce genre-là, hein : [http://www.mlab.uiah.fi/~eye/demos/(...)]), mais d'autres s'en rapprochent : greffons de visualisation XMMS, Meta-X doctor dans Emacs, « fictions interactives »…

    > Un outil peut s'améliorer sans cesse. Une oeuvre ne peut être réutiliser que pour créer une autre oeuvre, pas pour être améliorer.

    J'ai exposé mon opinion en ce qui concerne les textes… d'opinion justement, plus haut : on peut les améliorer et les adapter (soit dit en passant, même un texte d'opinion est un outil : il sert à persuader son lecteur de la justesse d'une position). Et on peut appliquer ceci à tous les types d'½uvres : combien de fois n'as-tu pas pensé que tel passage d'un roman était franchement bateau et méritait une réécriture ? Ou que tel groupe aurait bien fait de ne pas placer ce riff hideux dans son dernier titre ? D'ailleurs, certains auteurs au fil du temps remanient leurs textes, remasterisent leurs chansons, voire modifient leurs films vieillissants à coups d'images de synthèse. Pourtant, Star Wars ne devient pas une autre ½uvre parce que les chasseurs X-Wing ont un cockpit refait en 3D, mais simplement une version différente, améliorée. La liberté de modification me semble donc tout autant d'actualité pour ces créations « non-programmatiques » (désolé pour le barbarisme, je trouve pas le mot adéquat).

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Le Glas Du Paf

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le libre: la porte ouverte au téléchargement? Paris Nanterre X 19/05/2005. Évalué à 3.

    > Et sincèrement, et encore une fois, je ne reconnais pas à debian ou à la fsf une quelconque autorité pour me dire quand je peux dire le mot libre ou non.

    Hélas, c'est l'éternel problème : chacun semble avoir une conception différente de ce qui est libre ou pas. Alors, où faut-il s'arrêter ? Est-ce que devoir redistribuer ses modifications (comme pour toutes les licences à copyleft) est libre ? Est-ce que devoir annoncer qui est l'auteur original (comme dans l'ancienne licence BSD) est libre ? Est-ce que ne pas pouvoir (en partie) faire des modifications ou des suppressions (comme dans la FDL) est libre ? Est-ce que ne pas pouvoir faire de l'argent ou ne pas pouvoir faire des modifs du tout (comme dans certaines licences CC) est libre ? En fin de compte, le problème est très bien résumé par Stallman lui-même : il faut s'accorder sur une définition minimale et s'y tenir, autrement on accepte une petite entorse, puis une autre, et une autre, et en fin de compte, il n'y a plus rien de libre. Et tout est à recommencer.

    Le problème des licences CC, c'est qu'elles sont à la fois une opportunité et un piège : elles sont l'opportunité de voir plus de gens distribuer des contenus sous licence libre, mais elles font aussi courir le risque que d'autres voient le Libre avec une définition tellement large et fourre-tout qu'elle en devient inutilisable. Que les gens soient par nature portés à garder le plus de contrôle possible sur leurs créations, je n'en doute pas un instant, et c'est leur droit le plus strict (même si, disons-le clairement, je suis partisan de laisser bien plus de liberté aux utilisateurs finaux. Une possibilité de redistribution gratuite devrait être présente par défaut, AMHA). En revanche, la dilution sémantique du Libre dans des licences plus ou moins permissives me frappe comme étant un piège à long terme.

    > je ne suis pas programmeur. je suis musicien. qu'on se le dise...

    Je viens de me le dire, et bizarrement, je ne vois pas du tout ce que cela pourrait changer. Un programmeur, c'est quelqu'un qui produit des idées. Comme un ingénieur, mais aussi comme un écrivain, comme un dessinateur, comme un musicien. Le résultat final est le même : une suite d'octets. Modifiable, copiable à volonté. J'avoue être incapable de comprendre pourquoi les libertés que je souhaiterais avoir avec une suite d'octets ne serait pas les mêmes qu'avec une autre&hellip

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Le Glas Du Paf

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le libre: la porte ouverte au téléchargement? Paris Nanterre X 19/05/2005. Évalué à 2.

    > Euh .... pourtant c'est un peu le principe du copyleft

    Mais le Libre, ce n'est pas que le copyleft : Apache, X11, *BSD, tout ça c'est libre aussi.

    > "On" lui fait bien dire tout et son contraire au "libre" sur ce site

    Hélas :-(

    > Le jour où les gens arrêteront de dire "le libre c'est ...." […] on aura fait un grand pas

    C'est pourquoi il y a d'excellentes définitions qui existent déjà : les « quatre libertés » de la FSF, l'OSD, les DFSG sont très bien AMHA, et elles évitent les amalgâmes avec des trucs comme les CC-NC ou CC-ND. Et si on s'en tenait à elles ?

    Envoyé depuis mon PDP 11/70

  • [^] # Re: Correction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Accord entre la FSF et les développeurs OpenOffice au sujet de l'utilisation de Java. Évalué à 1.

    > D'ailleurs, une autre faute : les guillemets français sont les « » et non les " " anglophones.

    Non, tes "" ne sont pas les guillemets de la Perfide Albion, mais les doubles cotes. Les guillemets anglais doubles (“”) sont d'ailleurs utilisés en français, pour les citations imbriquées.

    Soit dit en passant, depuis l'arrivée d'Unicode, il n'y a plus vraiment de raisons de se priver d'utiliser les caractères exotiques auparavant indisponibles, entre autres les codes U+2000-U+26FF sont souvent utiles.

    > Maintenant, si vous voulez bien continuer cette discussion sur françaisfr.org, merci... ;-)

    Là, on se dirige plutôt vers typo-fr.org :-)

    Envoyé depuis mon PDP 11/70