> Et si on légalisait sans mettre de taxe, plutôt?
Ce serait une excellente idée. Et comme je suis certain que tu ne comptes pas faire cela sans rémunérer les auteurs, je suis impatient de lire ta solution :-)
> C'est comme si on faisait payer aux usagers des autoroutes une taxe reversée aux sociétés aériennes pour compenser la concurrence.
L'analogie n'est pas bonne. Ce n'est pas une taxe réversée aux disquaires pour compenser la concurrence que leur font les sites de vente de musique en ligne, c'est une taxe pour que les auteurs soient rémunérés quel que soit le moyen par lequel leurs ½uvres atterrisent chez l'auditeur. Mais, encore une fois, si tu connais une meilleure soluce, donne-la (ou un lien vers celui qui l'a trouvée si elle n'est pas de toi), le plus de propositions il y a, mieux c'est !
> D'autant que tu ne sais pas lire: ce n'est pas pour légaliser l'échange par p2p mais seulement le téléchargement. La mise à disposition d'oeuvres par p2p seraient toujours illégal, les sites de liens aussi.
BIIIIIIIIIIIIIIIIIP ! Raté. Il fallait lire le document, et les commentaires du dessus. C'est bien une taxe pour avoir le droit de redistribuer (partager) les ½uvres protégées par le droit d'auteur.
> Il faut être clair: le p2p ne lèse pas les auteurs de musiques, il ne lèse pas les créateurs. Il ne lèse pas les majors
C'est-à-dire ? Si tu veux dire par là que l'utilisation du P2P n'est pas corrélée avec la baisse du CA des maisons de disques, c'est exact, c'est même écrit (presque mot pour mot) dans le document. Ceci dit, la dernière fois que j'ai regardé, le P2P permettait quand même de copier des ½uvres sans autorisation. Si j'ai une pelouse fermée par un enclos, et que quelqu'un escalade la clôture et traverse ma pelouse, ben je vais gueuler même s'il ne m'a pas « lésé » en faisant cela : être le propriétaire de la pelouse me donne le droit de choisir sous quelles conditions on y rentre. Le droit d'auteur, c'est pareil. Je ne veux pas dire que c'est un acte très grave (de la même manière que je n'appellerais probablement pas la police pour le gars qui traverserait la pelouse) mais si on peut trouver un cadre légal compatible avec le droit d'auteur, c'est quand même beaucoup mieux, et ça évite que des auteurs plus grincheux puissent envoyer des gens au tribunal pour ça.
> D'ou le forcing pro-taxe à coup de FUD plus ou moins bien réussis.
Bof, pour l'instant, le forcing c'est plutôt à coups de procès, hein.
> Si le droit d'auteur n'est pas adapté, c'est le droit d'auteur qu'il faut repenser
Qu'est-ce que tu entends par là, concrètement ? Je pense aussi qu'il faut l'adapter, mais au vu de ton texte, je ne suis pas certain qu'on ait la même idée de ce qu'il faut changer…
> Ca veut dire que sur les 30 euros que je paie a mon FAI, 20 iront dans sa poche et 10 dans la poche de l'etat (pour redistribuer aux artistes) ? C'est trop gros.
N'oublions pas, tout de même, qu'il n'y a pas si longtemps, on payait ces mêmes dix Euros aux FAI et autres opérateurs télécoms. Je ne sais pas très bien pourquoi ce qui était acceptable avant ne le serait plus maintenant (mais je suis prêt à écouter des arguments en ce sens).
> Tu as tres bien compris, comme tout le monde, qu'ils feront payer 10 euros de plus.
J'ai surtout compris que c'était une proposition d'une société d'auteurs, pas un projet de loi. Et une proposition, ça mérite d'être discuté, autant qualitativement que quantitativement (autrement dit, je ne suis pas forcément d'accord pour dix Euros, mais je suis d'accord avec l'idée générale).
> Et vu ce qui precede, j'ai l'impression qu'il te suffit d'un bon constat de la situation actuelle pour que tu acquieces avec n'importe quelle solution.
Ce n'est pas tellement qu'ils aient vu juste sur la situation actuelle, mais que ce constat vienne du « bord opposé ». C'est un progrès indeniable par rapport à l'attitude répressive de certains. Par ailleurs, je pense que toutes les propositions méritent d'être étudiées, mais pour l'instant, je n'en ai pas vu beaucoup (d'un autre côté, si tu en connais, ben je serais fort intéressé par quelques liens vers celles-ci).
> La redevance TV, tu sembles oublier qu'elle finance un service public. En aucun cas tu ne peux comparer cette taxe avec la redevance TV car cette taxe va subventionner des entreprises privees qui ne sont meme pas en train de faire faillitte !!!
Elles n'en fournissent pas moins un service. Public ou pas, là n'est pas la question. Je suis fermement persuadé qu'un MP3 est aussi bien un service qu'une quelconque émission télévisuelle, ou qu'un mégabit amené jusqu'à chez toi. À ce titre, le service doit être rémunéré. Là où je suis en revanche plus frileux, c'est à l'idée de laisser lesdites entreprises déterminer elles-mêmes combient elles veulent et diviser ensuite par le nombre d'internautes. Il est évident qu'il faut un compromis, mais je persiste à penser que l'idée de départ est bonne (ou en tout cas, bien moins mauvaise que la situation actuelle).
> Par ailleurs, j'aime bien la tournure de la phrase : tu affirmes ainsi que la taxe est injuste mais tu la defends quand meme en disant que c'est pas la seule injustice :)
Euh non, ce que j'ai dit, c'est que, comme des taxes semblables (la taxe sur les CD) existent déjà, nos amis les politiciens n'auraient pas l'impression de se démarquer de leurs actions antérieures. Note aussi que cette proposition contiendrait en échange un droit de redistribution, contrairement à la taxe sur les CD qui ne donne aucun droit.
> Si tu as des sous en trop, tu n'es pas oblige d'attendre qu'on te les taxe pour les distribuer. Fais-le aujourd'hui car tu as encore la liberte de choisir a qui les donner ! :)
Une différence, c'est que, si je les donne aujourd'hui, ce sera uniquement pour moi. Encore une fois, ce qui me plaît dans cette histoire, plus que la possibilité de pouvoir télécharger comme un ouf (dont je ne me servirai vraisemblablement pas), c'est celle de pouvoir partager mes fichiers avec d'autres personnes sans inquiétude. Du reste, je suis bien d'accord qu'il y a énormement de choses à débattre sur l'implémentation d'une telle mesure, il n'en reste pas moins que, bien implementée, elle serait à mon avis un réel progrès.
… et juste pour être tout à fait clair : je ne suis pas (mais alors vraiment pas) un gros téléchargeur, avec mes quelques pauvres gigas depuis des années que j'ai une connexion haut débit, dont la plupart viennent d'ailleurs d'amis qui m'ont donné les fichiers sur CD-ROM, pas de logiciels de P2P. Simplement, je pense que la société dans son ensemble a tout à gagner d'une libéralisation complète des échanges non-commerciaux de produits sous copyright (diffusion de la culture, entre autres, si tant est que ce mot aie encore un sens à l'époque de la Star Ac'). Un autre effet de bord intéressant est que, dans des pays où sévissent des lois comme le DMCA, il suffirait de mettre un filtre pour n'accepter les fichiers P2P que d'adresses IP françaises pour être sûr d'avoir téléchargé depuis une personne ayant automatiquement une licence de redistribution.
Sinon, je suis en revanche farpaitement d'accord avec mon distingué co-posteur qui écrit plus bas qu'il ne faut bien sûr pas limiter la rémunération aux auteurs-compositeurs et interprètes de phonogrammes, mais l'étendre aussi aux écrivains, aux dessinateurs, aux auteurs de logiciels, etc. C'est quelque chose qui est constructif et pourrait être (poliment) indiqué à la SPEDIDAM et aux autres proposants de ce genre de solutions.
Bon. Eh ben, moi, je vais m'inscrire en faux : je pense que cette idée est une des plus progressistes qui ayent jamais été émises par un organisme d'auteurs. J'aimerais mettre en avant un certain nombre de points présents dans le texte de la SPEDIDAM :
1. Ils ne voient pas le Peer-to-peer comme un ennemi. Je cite : « cette possibilité [qu'offre le P2P] de diffusion massive et rapide des informations constitue avant tout un formidable progrès pour la société dans son ensemble, comme le téléphone, la radio et la télévision en leur temps. Vouloir restreindre cette circulation, c'est aller contre l'avancée majeure que représente Internet en tant qu'outil de communication ». (proposition SPEDIDAM, p. 4). Imagineriez-vous un seul instant Pascal Nègre écrire des choses pareilles ?
2. Ils sont d'accord pour dire que le téléchargement sans redistribution est légal en France au titre de la copie privée : « en l'état actuel du droit Français, […] le téléchargement n'est […] pas répréhensible en soi ». D'ailleurs, si « on considère le peer-to-peer dans son ensemble comme illégal », c'est « par un raccourci critiquable » (ibid., p. 5).
3. Ils admettent que le peer-to-peer n'a rien à voir avec les vrais pirates : « il n'y a […] pas de marché noir [dans le P2P] sur lequel opéreraient des pirates mus par l'appât du gain », contrairement à la vraie contrefaçon « qui constitue une véritable économie détournée » (ibid., p. 5). Par suite, les utilisateurs de P2P « sont des particuliers qui ont recours à cet outil sans intention frauduleuse » (ibid., p. 6). Difficile de leur donner tort, surtout lorsqu'ils écrivent (courageusement, AMHA) qu'« aucune étude sérieuse n'a pu établir un […] lien de corrélation » entre la baisse du CA des maisons de disques et le P2P. Enfin un discours sensé !
4. Ils admettent aussi que les DRM ne servent à rien (p. 7). Décidement, que du bon jusque-là.
5. L'organisation remarque, sournoisement mais assez justement à mon avis, que « la très forte demande en abonnements ADSL de ces dernières années, en bonne partie due aux possibilités du peer-to-peer, a permis aux opérateurs de bénéficier d'importants revenus […]. Ce serait donc un juste retour des choses que les FAI contribuent à la rémunération des ayants droits » (ibid., p. 13). Ils émettent aussi l'opinion que lesdits FAI pourraient aisément intégrer ladite taxe dans leurs tarifs engagés dans une spirale descendante (je rappelle pour mémoire qu'on est à l'heure du vingt mégabits à trente Euros)…
En bref, je pense personnellement que ces gens-là ont tout compris. Et, pour ceux qui tiennent à barguigner sur le fait que la taxe sera appliquée à tous, voici deux points importants : premièrement, la rédévance télévisuelle n'est pas plus juste que cette taxe. Je ne le sais que trop, moi dont le téléviseur n'a même pas de câble d'antenne, et ne sert que pour mes vieux ordinosaures incapables de s'interfacer avec un moniteur VGA. Deuxièmement, il y a déjà eu des taxes semblables (la taxe sur les supports d'enregistrement étant la plus éclatante), on reste donc dans la logique adoptée jusqu'ici par les Gouvernements successifs.
De plus, je suis persuadé qu'un grand nombre de gens ne déclareraient tout bonnement *pas* leur usage du peer-to-peer. Non, je n'ai pas de statistiques, la seule chose que je peux dire, c'est que je connais un grand nombre de personnes qui ne payent pas la rédévance TV (contrairement à votre serviteur qui la paie pour rien), ça vaut ce que ça vaut. En tout cas, croire a priori que la majorité des gens sont honnêtes et vertueux, est en ce qui me concerne un grave manque de bon sens, et je ne peux guère blâmer la SPEDIDAM pour avoir visiblement eu cette même réaction.
Enfin, plutôt que de pleurer sur les quelques Euros que ce projet rajouterait au prix (ridiculement bas de nos jours, je le rappelle) d'une connexion haut débit, j'aimerais signaler que si tout le monde payait une telle taxe, non seulement les artistes auraient plus de revenus (et je trouve ça Bien™) mais probablement plus de monde se mettrait au P2P pour utiliser efficacement le pognon de la taxe. Tout le monde y gagne ;-)
En bref (parce que je commence à me faire long), je soutiens complètement cette initiative (s'il n'y a pas de coup tordu derrière), et je vous encourage à la soutenir aussi. Si vous pensez que vous pouvez l'améliorer, n'hésitez pas à faire des propositions constructives, mais par pitié, évitons d'être constamment négatifs et inflexibles lorsque des gens (qui ne sont pas forcément informaticiens) essaient de faire des propositions qui font avancer le Schmilblick. Merci.
Mon petit doigt (et le fait que le texte indique que « cette installation exemple a été effectuée avec VMWare ») m'incite à penser qu'aucun trépied n'a été mis à contribution :-)
> RMS n'a jamais voulu changer le nom du noyau Linux
Je n'ai pas dit ça non plus.
> Donc tu pars du principe que le nom du système entier est Linux
Ben oui, car l'auteur du « noyau » lui-même dit que c'est un système d'exploitation. Voir son message original [http://groups.google.com/groups?selm=1991Aug25.205708.9541%40klaava(...)] qui annonce « a (free) operating system ». Il répète d'ailleurs le terme OS, et annonce qu'il a porté bash dessus. Ce qui indique bien qu'il ne voit pas les shells, utilitaires et autres applicatifs comme faisant partie du système. Dire le contraire et utiliser cette assertion pour bidouiller le nom est assez impoli à mes yeux.
> Tu définis le système d'exploitation comme étant le noyau, puis tu démontres que l'on ne peut pas changer le noyau sans changer le système d'exploitation, c'est un peu bancal.
Désolé, j'ai toujours un peu de mal à être clair (et c'est encore pire à l'oral, je bafouille tout le temps). Je vais essayer de corriger le tir.
> Justement l'objet de ma question était de comprendre pourquoi est-ce que les gens considèrent que leur système d'exploitation est leur noyau.
Parce que tout ce qui est au-dessus du noyau (applicatifs, bibliothèques, interpréteurs de commande, même la bibliothèque C) est portable d'un noyau à l'autre. À partir de là, si je peux avoir toutes mes applis sous Linux, sous Windows (avec Cygwin), sous FreeBSD (avec un peu d'effort), sous Hurd (avec un petit miracle), qu'est-ce qui distingue tout ce beau monde ? Ben oui, le noyau. D'où ma position technique. J'espère que cette fois-ci j'ai été compréhensible (autrement, il vaudrait mieux lire le lien dans mon post précédent, il est plus clair que ma prose mais en anglais, hélas).
> Donc, pour reprendre le style de ta question, que peut-on changer dans mon système sans changer la nature de mon système ?
Pas le noyau : essaie un FreeBSD et tu vas avoir l'air bête lorsque tu ne trouveras pas les variables systèmes dans /proc mais juste les processus (oui, ça sent le vécu, et pour cause).
> Si pour [un utilisateur lambda] c'est la même chose, pour quelle raison devrait-il appeler son (ancien) système Linux, et le nouveau FreeBSD, plutôt qu'appeler les deux systèmes "KDE" ?
La précision ? Oui, tu vas me retorquer, c'est pour les experts. L'utilisateur, il n'en a rien à battre. Mais est-ce intelligent ? J'ai eu des gens au téléphone qui ne savaient pas s'ils utilisaient Windows ou MacOS. Eux, ils utilisaient (je cite) Internet Explorer ou Outlook Express. Autant dire que ça n'aide pas à les dépanner. Le plus les gens en savent sur leur système, le plus ils peuvent le maîtriser. Et la première chose à savoir, c'est qu'est-ce qu'on utilise, y compris pour le noyau qu'on ne « voit » jamais : si ça ne sert pas à l'utilisateur, ça servira au support.
> Encore une fois, ce n'est que du capillotractage, j'appelle mon système Debian
Pareil (même si je mentionne lorsque je l'installe que Debian est l'« intégrateur » de différents logiciels). Et je suis d'accord, c'est de la tétracapillotomie (d'un autre côté, LinuxFR c'est fait pour ça, non ? :-)
PS : oui, il y a un troll velu sur le Hurd dans ce post :-)
> Mais il peut stocker ses données à lui dans autre chose qu'une BDD ?
Non. Enfin bon, si, il peut les stocker en mémoire et elles disparaissent en même temps que la session, mais ce n'était pas ta question. D'un autre côté, avec l'arrivée de PHP5 et de SQLite, le problème ne se posera plus, a priori.
> ceux qui veulent promouvoir le mouvement du logiciel libre feraient mieux de mentionner aussi l'existence du projet GNU.
Ça, c'est parfaitement vrai. Le projet GNU (ou l'OSI pour ceux qui préfèrent) devrait être mentionné lorsqu'on montre des softs libres à quelqu'un. Il est important de faire comprendre aux gens la logique, l'état d'esprit derrière ces logiciels. Mais je refuse de faire ça en bidouillant le nom d'un de ceux-ci. C'est terriblement impoli. Je détesterais avoir créé un logiciel Foobar, et voir quelqu'un lancer une campagne pour l'appeler GTK/Foobar parce qu'il embarque les bibliothèques GTK+.
Ce n'est pas le fait de rappeler aux gens l'importance du libre qui me gêne dans cette histoire (bien au contraire), mais le côté rentre-dedans de RMS, auquel je ne souscris absolument pas. Peut-être en Amérique est-ce plus normal, mais là je trouve qu'il se comporte comme un goujat.
> RMS ne demande pas à ce qu'on dise GNU+Linux parce que Linux (le noyau) est développé avec des outils GNU, mais parce que le système est composé du noyau Linux, d'outils GNU, et que le projet Linux et le projet GNU sont porteurs de messages différents.
Euh, un système d'exploitation, ce n'est pas un shell (il n'y en a pas besoin, init pourrait parfaitement lancer un programme alternatif pour gérer la communication avec l'utilisateur), ce n'est pas non plus une bibliothèque C (rien ne dit que je doive écrire mes programmes en C, ou avec la bibliothèque GNU plutôt qu'avec MSVCRT.DLL :-), ou des utilitaires comme cp ou mv (je peux très bien aller en prendre d'autres, BusyBox, ou les utilitaires *BSD). Posons-nous la question différemment : qu'est-ce qu'on *ne peut pas changer* dans Linux sans que ça ne soit plus Linux ? Le noyau. Pour une discussion plus détaillée (et probablement plus convaincante), tu peux lire [http://www.irwoodhouse.uklinux.net/articles/os_definition.html(...)].
> Pendant une durée d'utilisation, disons un an, combien de fois sommes-nous en contact avec le noyau ?
Tout le temps. Ce n'est pas parce que tu l'oublies qu'il n'en est pas moins important. Chaque accès disque, c'est le pilote IDE qui travaille. Chaque paquet envoyée vers le commutateur, la pile TCP/IP. Chaque caractère tapé, le pilote clavier. Chaque execve(), l'ordonnanceur de processus, le gestionnaire de mémoire virtuelle, que sais-je encore. Toute la cuisine de bas niveau qui est sale et pas très ragoûtante. Tu as raison : personne ne se souvient du noyau en temps normal, sauf lorsqu'un pilote récalcitrant ne marche pas, lorsqu'on doit recompiler pour rajouter une fonction (la barbe, hein !) ou lorsque la tant redoutée kernel panic s'affiche insidieusement sur le terminal (admirez mon effet dramatique ;-) Mais c'est une injustice : le noyau, c'est vraiment la pierre angulaire. L'oublier sous prétexte qu'il ne dialogue pas directement avec l'utilisateur, est une erreur à mon sens.
> Personnellement, je manipule tous les jours le shell et les outils de base de GNU. Je suis en contact régulièrement avec GCC et autres outils de développement GNU. Mon éditeur de texte est aussi un logiciel GNU
Moi, j'utilise ViM. Mais au-delà de ça, si je dois nommer _le_ projet avec lequel je suis le plus en contact, il y en a deux, et ce ne sont pas des projets GNU : c'est XFree86/XOrg et KDE/Qt. Même lorsque je suis dans une Konsole en train d'intéragir avec Bash, c'est toujours KDE qui me l'affiche. Je n'exige pas pour autant que ma distrib' intègre KDE à son nom, car comme je l'ai dit, ce n'est pas l'intéraction avec l'utilisateur qui fait l'OS.
> Soyons bien clairs, cette interrogation n'est pas un argument pour défendre la position de RMS, car sa position ne repose pas sur des bases techniques mais sur des bases philosophiques, il raisonne en terme de message à faire passer.
Tout à fait exact, l'argument technique n'est que secondaire, somme toute.
> pourquoi est-ce que tant de gens trouvent naturel de nommer le système Linux, alors qu'il serait plus logique de l'appeler GNU ?
Je ne peux pas parler pour les autres, mais en ce qui me concerne, voilà pourquoi : parce que Linux, s'il n'a pas été l'initiateur du mouvement libre (il est même arrivé très en retard, n'ayant choisi la GPL qu'en cours de route), il reste le catalyseur, _le_ logiciel dont l'esprit a attiré plein de monde vers le libre. Si aujourd'hui on a de quoi remplacer complètement un Windows ou autre système propriétaire, si des tonnes de programmeurs contribuent au libre plutôt que de faire des sharewares, c'est parce que Linux a démocratisé le libre. Même le projet GNU en a profité, sous forme de donations, de programmeurs qui participent aux projets GNU, etc. Malgré tout ceci, malgré qu'aujourd'hui RMS parle à l'Assemblée Nationale et au Président Indien (où était-on en 1991 ?), tout ce que voit RMS c'est : (1) Linus Torvalds juge la technique plus importante que la liberté, il donne un mauvais exemple, (2) le mouvement Open Source veut réduire les partisans du libre au silence (je ne plaisante pas : il a vraiment dit ça au projet Debian pour justifier les sections invariantes dans la FDL. Le fait que la définition de l'OSS soit plus utilisée lui fait l'effet d'un complot), et (3) le projet GNU n'est pas reconnu (ça ne tient pas debout : la simple existence de Linux fait que des gens vont l'utiliser et découvrir le projet GNU par là-même. Est-ce que les utilisateurs de *BSD que nous serions probablement si Linux n'avait pas existé seraient influencés favorablement envers GNU ? La véhémence de l'auteur BSDiste de l'interview et d'autres comme Théo de Raadt me fait sérieusement douter). Je suis désolé, mais RMS devrait dire merci pour Linux et le tremplin qu'il a donné à son mouvement (avis personnel, bien sûr), et reconnaître que, dans un mouvement aussi vaste que le libre, il y a forcément de nombreuses sensibilités différentes, et que se buter continuellement, ça n'est pas très positif (je n'ai toujours pas digéré le coup de la FDL).
Voilà, c'est mon avis, c'est pourquoi je continuerai à dire « Linux », et pourquoi je vous encourage à faire pareil. N'oublions pas le projet GNU. Faisons la promotion du libre et de la liberté. Mais ne réduisons pas Linux a un simple composant quelconque. Ses effets (et pas que techniques) ont été bien plus importants.
> Dans ce nouveau Horde, il est aussi possible d'utiliser autre chose qu'une base SQL pour stocker ses données.
… et même dans l'ancien. Mon Horde 2.x s'intègre très bien avec mon OpenLDAP. C'est un des avantages de Horde : il est très flexible, agréable à utiliser (IMP a sans doute l'interface la plus lechée que j'aie vu pour un webmail) et il fait le café. La seule chose que je puisse lui réprocher, c'est l'absence de dossiers s'il n'y a pas de serveur IMAP.
> Horde ne vise pas le même public que SPIP
Ben, ils font quand même pas du tout la même chose. Si tu veux troll^Wcomparer, fais-le plutôt avec SquirrelMail, par exemple.
Oui, mais aussi Trigger [http://positro.net/trigger/(...)]. Il est nouveau, il a l'air d'avancer pas mal, et d'être bien fichu (et les jeux de wawawoum sous Linusque, ça court pas les rues, donc autant le signaler).
Oui, il faut faire 'export PATH=$PATH:/usr/games'. Les devs Debian doivent considérer que le compte root n'est pas là pour faire joujou ;-) Je suis assez d'accord, soit dit en passant…
> - Pourquoi les licences "libres" […] font-elles peur à un développeur qui monte un "petit" projet ?
Plusieurs raisons :
– Le développeur estime qu'il a trimé dur pour faire son soft, il ne veut donc pas que d'autres le revendent et se fassent du pognon avec (complètement à côté de la plaque AMHA. Pour qu'un logiciel me fasse débourser de l'argent, il a intérêt à m'être indispensable. C'est très très rare)
– Le développeur pense que son code est 'achement bien, et ne veut voir personne lui piquer ses idées géniales
– Le développeur pense que son code est une daube infâme et ne veut pas laisser les gens regarder cette horreur et se moquer de lui, surtout s'il entend travailler dans le développement (le dev du jeu Lemmings Ball Z ne voulait pas montrer son code au départ pour ce genre de raisons, SJMRB)
– Le développeur pense avoir de très bonnes idées pour le développement futur du produit, et veut garder la haute main dessus (syndrôme de Bernstein)
– Le développeur veut jouer un tour pendable quelconque (passage en shareware, ajout de pubs dans le soft) difficilement possible avec un logiciel à sources ouvertes
– Le développeur a une autre raison pour ne pas vouloir qu'on touche à son bébé (exemple : c'est un jeu vidéo et il pense que la sécurité par l'obscurité va éloigner les tricheurs)
– Le développeur a entendu des histoires horribles sur l'Open Source (les logiciels libres pillés par des margoulins, ça existe : Miranda, CDex, XviD, j'en passe et des meilleures)
Il se peut aussi que le dev se dise que l'OSS ne va rien lui apporter si ce n'est du boulot (il faut nettoyer les sources, rajouter les entêtes GPL/BSD, faire quelques docs, et si le projet est assez confidentiel/écrit dans un langage méconnu/difficilement compréhensible, les contributeurs ne vont peut-être pas se bousculer au portillon). Quoi qu'il en soit, la plupart de ces raisons sont franchement douteuses. La question que ces auteurs devraient se poser est : est-ce que j'ai une réelle chance de pouvoir vendre ce truc ? Si la réponse est (ou devient après essai) non, l'OSS s'impose de lui-même : autant que le code profite au plus grand nombre, et l'auteur lui-même ne peut qu'y gagner. Mais bon, parfois c'est plus de l'émotionnel que du rationnel. C'est pourquoi personnellement je n'essaie jamais de discuter le choix d'une licence avec un auteur : c'est son choix, et je reviendrai voir s'il le change un jour. D'ici-là, ce ne sont pas les logiciels OSS qui manquent (petit euphémisme) !
Hmmm… ça ressemble pas vraiment à Sensible Soccer (ni même à Kick Off, mais là je ne vais pas râler ;-) mais il y a Eat The Whistle [http://etw.sourceforge.net/(...)] aussi. En revanche, toujours pas de clone de Speedball à l'horizon. Snif.
> En fait si, la justice a accès à ce texte et c'ets même comme celà que Groklaw a pu avoir accès à celui ci.
Non, le lecteur de GL l'a demandé aux avocats de l'UCB qui ne l'avaient pas transmis à la Cour (« the confidential 1994 settlement agreement […] was not filed with the court »). Il a été demandé en accord avec le California Public Records Act, et je pense qu'il l'a obtenu parce que l'UC est une institution publique, donc soumise à cette loi (« The University of California shall constitute a public trust […] », [http://universityofcalifornia.edu/regents/bylaws/bl5.html(...)]).
> c'est un acte de justice tout à fait valable
À la base, c'est surtout un contrat où les parties affirment qu'elles arrêtent de se mettre sur la gueule si chacun y met du sien (efface/corrige les fichiers qui posent problème). Ce n'est pas comme un jugement qui, une fois entériné en appel, ne peut plus être discuté.
> il peut servir de référence dans d'autres procés
Ça oui, certainement. En fait, c'est, je pense, la seule raison qu'on ait de mettre des trucs par écrit : avoir quelque chose de tangible à montrer à un juge lorsque ça se passe mal.
> En fait SCO […] à peut-être racheté les droits Unix
Il faudrait déjà savoir ce que SCO/Caldera a racheté. Novell pense qu'ils ont surtout racheté le droit d'encaisser les royalties sur Unix (à condition d'en reverser une partie), et le cas échéant, certains droits d'auteur (mais il faut qu'ils montrent en avoir besoin dans le cadre de leur accord d'achat avec Novell). D'où d'ailleurs le second procès entre SCO/Caldera et Novell, qui est en train de finir en eau de boudin (le juge va probablement déclarer irrecevable la plainte de SCO).
> IBM peut parfaitement se défendre contre SCO en utilisant les articles de cet accord
Reste à savoir si SCO prétend qu'ils aient piqué du code libéré par cet accord. Je ne suis pas sûr de ce qu'ils avancent réellement, tellement leurs documents sont emberlificotés, mais IBM avait accès (dans le cadre du projet Monterey) a bien plus que le code indiqué dans cet accord, donc peut-être SCO veut-il les accuser d'avoir pris du code postérieur à celui-ci (UnixWare ?), je ne sais pas. Ceci dit, la dernière fois que SCO avait mis des fichiers soi-disant pompés dans un document, ça avait fait rire tout le monde (ils avaient entre autres cité des fichiers aussi secrets que signal.h ou errno.h). Si tout est de la même veine, SCO va se faire jeter du tribunal à coups de pieds, accord ou pas accord. Sans compter qu'IBM les accuse à son tour d'avoir violé des brevets IBM, ainsi que les droits d'auteur sur du code GPL de chez IBM pour leur distribution du noyau Linux. La marrade continue.
… et si vous êtes anglophobes, des traducs sont disponibles sur [http://frenchgroklaw.net/(...)] (enfin, étaient, car là je viens d'y aller et le site semble temporairement suspendu par l'hébergeur, bande passante dépassée je suppose). Précisons que si je me souviens bien, c'est un Canadien qui fait ça, d'où des traductions peut-être un poil exotiques parfois.
> Or si linus n'expose ses derniers changements que via BitKeeper, les autres devs sont obligés d'utiliser BitKeeper...
Il y a tout de même une passerelle BK -> CVS, si j'ai bonne mémoire : [http://lwn.net/Articles/25203/(...)]. J'ai même cru ouïr quelque chose à propos d'une passerelle vers SubVersion, mais je n'en jurerais pas.
> LE plus gros problème est la license de BitKeeper, qui […] impose que tout utilisateur renonce à travailler sur des projets pouvant concurrencer BitKeeper
Larry McVoy pense que, si quelqu'un veut écrire un projet concurrent au sien avec son soft, il n'a qu'à le payer (comme tu l'indiques, la version commerciale n'a pas cette restriction). On peut discuter longtemps pour savoir si cette attitude est injuste, immorale, etc., mais en fin de compte, je trouve l'affaire BitKeeper un peu hors de proportions. Linus semble apprécier M. McVoy et son logiciel, c'est son droit. De toute manière, si vraiment ça agace trop de monde, tout ce que Linus va gagner à s'obstiner, c'est des forks hostiles, des devs qui vont s'en aller rejoindre d'autres projets, etc. Si ça ne se produit pas, à mon avis c'est qu'en fin de compte les gens arrivent à travailler sans gros problèmes, BK ou pas BK.
> Il en existe deja (plutot a l'etat de proof-of-concept)...
Ouais, enfin, proof of concept, et plus si affinités, hein. Un client de ma boîte a ainsi réussi l'exploit de choper le virus RST.B sur son serveur (avec deux ou trois rootkits, des bouncers, etc. en prime). Encore une chance que ledit virus soit tellement codé avec les pieds que les applis vérolées aient tendance à planter ('ps afx' qui segfaulte, ça met la puce à l'oreille :-) Autrement, j'aurais pu chercher longtemps ce qui n'allait pas, je n'ai plus l'habitude de sortir un antivirus comme à la grande époque…
Conclusion perso : oui, le système est intrinsèquement plus sûr. Néanmoins, se protéger avec les outils qui vont bien (ClamAV, Tripwire, Chkrootkit), garder une sauvegarde à jour et un CD amorçable à la Knoppix, ce n'est pas du luxe (pas plus d'ailleurs que maintenir son système à jour, se tenir au courant des alertes de sécurité, etc.).
(je les donne pour Debian histoire de pouvoir faire un apt-get facile le cas échéant, mais ils sont dispos partout. Pour info, j'utilise personnellement shaperd pour limiter l'upload. Bonne chance à toi !)
Au passage, je sais pas si beaucoup de monde connait, mais il y a au moins un projet pour faire un routeur partiellement matériel (il s'agit d'une carte d'extension pour PC qui dégage le CPU et le bus des tâches lourdes comme le transfert des paquets d'une interface à l'autre, mais apparemment les décisions de routage sont toujours gérées par le PC) entièrement avec des composants libres. Je ne sais pas où ils en sont (leur site Web indique que ce n'est toujours pas disponible pour le grand public, bien qu'ils semblent avoir des protos qui marchent), mais l'idée est pas mal, à rapprocher de l'initiative récente de faire une carte graphique bien documentée et avec des pilotes libres.
> Maintenant il est vrai qu'il est assez rare d'avoir a utiliser BGP...
Ben… pas si rare que ça, en fait : dès que tu as plus d'un lien de transit, tu vas bien devoir monter un routeur faisant du BGP pour annoncer ton AS à tes différents transitaires. Itou si tu veux monter des peerings dans un point d'échange. Donc, ça fait quand même un certain nombre de gens qui l'utilisent (tous les FAI, les gros — et certains moins gros — hébergeurs, les boîtes ayant un gros réseau, etc.).
En revanche, je signale quand même que, contrairement à ce que pourrait laisser penser l'article, il n'y a pas que Zebra (ou son fork, Quagga) pour faire du BGP libre. On a aussi BIRD [http://bird.network.cz/(...)], ou MRT [http://www.mrtd.net/(...)]. Je n'en connais pas d'autres, mais reluquer [http://www.bgp4.as/tools(...)] peut servir, le cas échéant. Je n'entrerai pas dans la polémique « un routeur logiciel peut-il se mesurer à du matériel dédié » (surtout que d'autres semblent déjà y avoir plongé :-), mais quoi qu'il en soit, différentes solutions libres existent.
[^] # Re: Bonne nouvelle !
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche La SPEDIDAM veut vos sous.... Évalué à 1.
Ce serait une excellente idée. Et comme je suis certain que tu ne comptes pas faire cela sans rémunérer les auteurs, je suis impatient de lire ta solution :-)
> C'est comme si on faisait payer aux usagers des autoroutes une taxe reversée aux sociétés aériennes pour compenser la concurrence.
L'analogie n'est pas bonne. Ce n'est pas une taxe réversée aux disquaires pour compenser la concurrence que leur font les sites de vente de musique en ligne, c'est une taxe pour que les auteurs soient rémunérés quel que soit le moyen par lequel leurs ½uvres atterrisent chez l'auditeur. Mais, encore une fois, si tu connais une meilleure soluce, donne-la (ou un lien vers celui qui l'a trouvée si elle n'est pas de toi), le plus de propositions il y a, mieux c'est !
> D'autant que tu ne sais pas lire: ce n'est pas pour légaliser l'échange par p2p mais seulement le téléchargement. La mise à disposition d'oeuvres par p2p seraient toujours illégal, les sites de liens aussi.
BIIIIIIIIIIIIIIIIIP ! Raté. Il fallait lire le document, et les commentaires du dessus. C'est bien une taxe pour avoir le droit de redistribuer (partager) les ½uvres protégées par le droit d'auteur.
> Il faut être clair: le p2p ne lèse pas les auteurs de musiques, il ne lèse pas les créateurs. Il ne lèse pas les majors
C'est-à-dire ? Si tu veux dire par là que l'utilisation du P2P n'est pas corrélée avec la baisse du CA des maisons de disques, c'est exact, c'est même écrit (presque mot pour mot) dans le document. Ceci dit, la dernière fois que j'ai regardé, le P2P permettait quand même de copier des ½uvres sans autorisation. Si j'ai une pelouse fermée par un enclos, et que quelqu'un escalade la clôture et traverse ma pelouse, ben je vais gueuler même s'il ne m'a pas « lésé » en faisant cela : être le propriétaire de la pelouse me donne le droit de choisir sous quelles conditions on y rentre. Le droit d'auteur, c'est pareil. Je ne veux pas dire que c'est un acte très grave (de la même manière que je n'appellerais probablement pas la police pour le gars qui traverserait la pelouse) mais si on peut trouver un cadre légal compatible avec le droit d'auteur, c'est quand même beaucoup mieux, et ça évite que des auteurs plus grincheux puissent envoyer des gens au tribunal pour ça.
> D'ou le forcing pro-taxe à coup de FUD plus ou moins bien réussis.
Bof, pour l'instant, le forcing c'est plutôt à coups de procès, hein.
> Si le droit d'auteur n'est pas adapté, c'est le droit d'auteur qu'il faut repenser
Qu'est-ce que tu entends par là, concrètement ? Je pense aussi qu'il faut l'adapter, mais au vu de ton texte, je ne suis pas certain qu'on ait la même idée de ce qu'il faut changer…
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Et une redevance comme pour la TV ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche La SPEDIDAM veut vos sous.... Évalué à 2.
N'oublions pas, tout de même, qu'il n'y a pas si longtemps, on payait ces mêmes dix Euros aux FAI et autres opérateurs télécoms. Je ne sais pas très bien pourquoi ce qui était acceptable avant ne le serait plus maintenant (mais je suis prêt à écouter des arguments en ce sens).
> Tu as tres bien compris, comme tout le monde, qu'ils feront payer 10 euros de plus.
J'ai surtout compris que c'était une proposition d'une société d'auteurs, pas un projet de loi. Et une proposition, ça mérite d'être discuté, autant qualitativement que quantitativement (autrement dit, je ne suis pas forcément d'accord pour dix Euros, mais je suis d'accord avec l'idée générale).
> Et vu ce qui precede, j'ai l'impression qu'il te suffit d'un bon constat de la situation actuelle pour que tu acquieces avec n'importe quelle solution.
Ce n'est pas tellement qu'ils aient vu juste sur la situation actuelle, mais que ce constat vienne du « bord opposé ». C'est un progrès indeniable par rapport à l'attitude répressive de certains. Par ailleurs, je pense que toutes les propositions méritent d'être étudiées, mais pour l'instant, je n'en ai pas vu beaucoup (d'un autre côté, si tu en connais, ben je serais fort intéressé par quelques liens vers celles-ci).
> La redevance TV, tu sembles oublier qu'elle finance un service public. En aucun cas tu ne peux comparer cette taxe avec la redevance TV car cette taxe va subventionner des entreprises privees qui ne sont meme pas en train de faire faillitte !!!
Elles n'en fournissent pas moins un service. Public ou pas, là n'est pas la question. Je suis fermement persuadé qu'un MP3 est aussi bien un service qu'une quelconque émission télévisuelle, ou qu'un mégabit amené jusqu'à chez toi. À ce titre, le service doit être rémunéré. Là où je suis en revanche plus frileux, c'est à l'idée de laisser lesdites entreprises déterminer elles-mêmes combient elles veulent et diviser ensuite par le nombre d'internautes. Il est évident qu'il faut un compromis, mais je persiste à penser que l'idée de départ est bonne (ou en tout cas, bien moins mauvaise que la situation actuelle).
> Par ailleurs, j'aime bien la tournure de la phrase : tu affirmes ainsi que la taxe est injuste mais tu la defends quand meme en disant que c'est pas la seule injustice :)
Euh non, ce que j'ai dit, c'est que, comme des taxes semblables (la taxe sur les CD) existent déjà, nos amis les politiciens n'auraient pas l'impression de se démarquer de leurs actions antérieures. Note aussi que cette proposition contiendrait en échange un droit de redistribution, contrairement à la taxe sur les CD qui ne donne aucun droit.
> Si tu as des sous en trop, tu n'es pas oblige d'attendre qu'on te les taxe pour les distribuer. Fais-le aujourd'hui car tu as encore la liberte de choisir a qui les donner ! :)
Une différence, c'est que, si je les donne aujourd'hui, ce sera uniquement pour moi. Encore une fois, ce qui me plaît dans cette histoire, plus que la possibilité de pouvoir télécharger comme un ouf (dont je ne me servirai vraisemblablement pas), c'est celle de pouvoir partager mes fichiers avec d'autres personnes sans inquiétude. Du reste, je suis bien d'accord qu'il y a énormement de choses à débattre sur l'implémentation d'une telle mesure, il n'en reste pas moins que, bien implementée, elle serait à mon avis un réel progrès.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Et une redevance comme pour la TV ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche La SPEDIDAM veut vos sous.... Évalué à 3.
Sinon, je suis en revanche farpaitement d'accord avec mon distingué co-posteur qui écrit plus bas qu'il ne faut bien sûr pas limiter la rémunération aux auteurs-compositeurs et interprètes de phonogrammes, mais l'étendre aussi aux écrivains, aux dessinateurs, aux auteurs de logiciels, etc. C'est quelque chose qui est constructif et pourrait être (poliment) indiqué à la SPEDIDAM et aux autres proposants de ce genre de solutions.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Et une redevance comme pour la TV ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche La SPEDIDAM veut vos sous.... Évalué à 10.
1. Ils ne voient pas le Peer-to-peer comme un ennemi. Je cite : « cette possibilité [qu'offre le P2P] de diffusion massive et rapide des informations constitue avant tout un formidable progrès pour la société dans son ensemble, comme le téléphone, la radio et la télévision en leur temps. Vouloir restreindre cette circulation, c'est aller contre l'avancée majeure que représente Internet en tant qu'outil de communication ». (proposition SPEDIDAM, p. 4). Imagineriez-vous un seul instant Pascal Nègre écrire des choses pareilles ?
2. Ils sont d'accord pour dire que le téléchargement sans redistribution est légal en France au titre de la copie privée : « en l'état actuel du droit Français, […] le téléchargement n'est […] pas répréhensible en soi ». D'ailleurs, si « on considère le peer-to-peer dans son ensemble comme illégal », c'est « par un raccourci critiquable » (ibid., p. 5).
3. Ils admettent que le peer-to-peer n'a rien à voir avec les vrais pirates : « il n'y a […] pas de marché noir [dans le P2P] sur lequel opéreraient des pirates mus par l'appât du gain », contrairement à la vraie contrefaçon « qui constitue une véritable économie détournée » (ibid., p. 5). Par suite, les utilisateurs de P2P « sont des particuliers qui ont recours à cet outil sans intention frauduleuse » (ibid., p. 6). Difficile de leur donner tort, surtout lorsqu'ils écrivent (courageusement, AMHA) qu'« aucune étude sérieuse n'a pu établir un […] lien de corrélation » entre la baisse du CA des maisons de disques et le P2P. Enfin un discours sensé !
4. Ils admettent aussi que les DRM ne servent à rien (p. 7). Décidement, que du bon jusque-là.
5. L'organisation remarque, sournoisement mais assez justement à mon avis, que « la très forte demande en abonnements ADSL de ces dernières années, en bonne partie due aux possibilités du peer-to-peer, a permis aux opérateurs de bénéficier d'importants revenus […]. Ce serait donc un juste retour des choses que les FAI contribuent à la rémunération des ayants droits » (ibid., p. 13). Ils émettent aussi l'opinion que lesdits FAI pourraient aisément intégrer ladite taxe dans leurs tarifs engagés dans une spirale descendante (je rappelle pour mémoire qu'on est à l'heure du vingt mégabits à trente Euros)…
En bref, je pense personnellement que ces gens-là ont tout compris. Et, pour ceux qui tiennent à barguigner sur le fait que la taxe sera appliquée à tous, voici deux points importants : premièrement, la rédévance télévisuelle n'est pas plus juste que cette taxe. Je ne le sais que trop, moi dont le téléviseur n'a même pas de câble d'antenne, et ne sert que pour mes vieux ordinosaures incapables de s'interfacer avec un moniteur VGA. Deuxièmement, il y a déjà eu des taxes semblables (la taxe sur les supports d'enregistrement étant la plus éclatante), on reste donc dans la logique adoptée jusqu'ici par les Gouvernements successifs.
De plus, je suis persuadé qu'un grand nombre de gens ne déclareraient tout bonnement *pas* leur usage du peer-to-peer. Non, je n'ai pas de statistiques, la seule chose que je peux dire, c'est que je connais un grand nombre de personnes qui ne payent pas la rédévance TV (contrairement à votre serviteur qui la paie pour rien), ça vaut ce que ça vaut. En tout cas, croire a priori que la majorité des gens sont honnêtes et vertueux, est en ce qui me concerne un grave manque de bon sens, et je ne peux guère blâmer la SPEDIDAM pour avoir visiblement eu cette même réaction.
Enfin, plutôt que de pleurer sur les quelques Euros que ce projet rajouterait au prix (ridiculement bas de nos jours, je le rappelle) d'une connexion haut débit, j'aimerais signaler que si tout le monde payait une telle taxe, non seulement les artistes auraient plus de revenus (et je trouve ça Bien™) mais probablement plus de monde se mettrait au P2P pour utiliser efficacement le pognon de la taxe. Tout le monde y gagne ;-)
En bref (parce que je commence à me faire long), je soutiens complètement cette initiative (s'il n'y a pas de coup tordu derrière), et je vous encourage à la soutenir aussi. Si vous pensez que vous pouvez l'améliorer, n'hésitez pas à faire des propositions constructives, mais par pitié, évitons d'être constamment négatifs et inflexibles lorsque des gens (qui ne sont pas forcément informaticiens) essaient de faire des propositions qui font avancer le Schmilblick. Merci.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Screenshoutes
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Dossier d'installation Debian Sarge. Évalué à 9.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: C'est un peu court, jeune homme...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal RMS et son "reality distortion field". Évalué à 3.
Je n'ai pas dit ça non plus.
> Donc tu pars du principe que le nom du système entier est Linux
Ben oui, car l'auteur du « noyau » lui-même dit que c'est un système d'exploitation. Voir son message original [http://groups.google.com/groups?selm=1991Aug25.205708.9541%40klaava(...)] qui annonce « a (free) operating system ». Il répète d'ailleurs le terme OS, et annonce qu'il a porté bash dessus. Ce qui indique bien qu'il ne voit pas les shells, utilitaires et autres applicatifs comme faisant partie du système. Dire le contraire et utiliser cette assertion pour bidouiller le nom est assez impoli à mes yeux.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: C'est un peu court, jeune homme...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal RMS et son "reality distortion field". Évalué à 4.
Désolé, j'ai toujours un peu de mal à être clair (et c'est encore pire à l'oral, je bafouille tout le temps). Je vais essayer de corriger le tir.
> Justement l'objet de ma question était de comprendre pourquoi est-ce que les gens considèrent que leur système d'exploitation est leur noyau.
Parce que tout ce qui est au-dessus du noyau (applicatifs, bibliothèques, interpréteurs de commande, même la bibliothèque C) est portable d'un noyau à l'autre. À partir de là, si je peux avoir toutes mes applis sous Linux, sous Windows (avec Cygwin), sous FreeBSD (avec un peu d'effort), sous Hurd (avec un petit miracle), qu'est-ce qui distingue tout ce beau monde ? Ben oui, le noyau. D'où ma position technique. J'espère que cette fois-ci j'ai été compréhensible (autrement, il vaudrait mieux lire le lien dans mon post précédent, il est plus clair que ma prose mais en anglais, hélas).
> Donc, pour reprendre le style de ta question, que peut-on changer dans mon système sans changer la nature de mon système ?
Pas le noyau : essaie un FreeBSD et tu vas avoir l'air bête lorsque tu ne trouveras pas les variables systèmes dans /proc mais juste les processus (oui, ça sent le vécu, et pour cause).
> Si pour [un utilisateur lambda] c'est la même chose, pour quelle raison devrait-il appeler son (ancien) système Linux, et le nouveau FreeBSD, plutôt qu'appeler les deux systèmes "KDE" ?
La précision ? Oui, tu vas me retorquer, c'est pour les experts. L'utilisateur, il n'en a rien à battre. Mais est-ce intelligent ? J'ai eu des gens au téléphone qui ne savaient pas s'ils utilisaient Windows ou MacOS. Eux, ils utilisaient (je cite) Internet Explorer ou Outlook Express. Autant dire que ça n'aide pas à les dépanner. Le plus les gens en savent sur leur système, le plus ils peuvent le maîtriser. Et la première chose à savoir, c'est qu'est-ce qu'on utilise, y compris pour le noyau qu'on ne « voit » jamais : si ça ne sert pas à l'utilisateur, ça servira au support.
> Encore une fois, ce n'est que du capillotractage, j'appelle mon système Debian
Pareil (même si je mentionne lorsque je l'installe que Debian est l'« intégrateur » de différents logiciels). Et je suis d'accord, c'est de la tétracapillotomie (d'un autre côté, LinuxFR c'est fait pour ça, non ? :-)
PS : oui, il y a un troll velu sur le Hurd dans ce post :-)
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: a propos de la difficulté d'installation
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal Horde 3 est sorti !!. Évalué à 2.
Non. Enfin bon, si, il peut les stocker en mémoire et elles disparaissent en même temps que la session, mais ce n'était pas ta question. D'un autre côté, avec l'arrivée de PHP5 et de SQLite, le problème ne se posera plus, a priori.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: C'est un peu court, jeune homme...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal RMS et son "reality distortion field". Évalué à 2.
Ça, c'est parfaitement vrai. Le projet GNU (ou l'OSI pour ceux qui préfèrent) devrait être mentionné lorsqu'on montre des softs libres à quelqu'un. Il est important de faire comprendre aux gens la logique, l'état d'esprit derrière ces logiciels. Mais je refuse de faire ça en bidouillant le nom d'un de ceux-ci. C'est terriblement impoli. Je détesterais avoir créé un logiciel Foobar, et voir quelqu'un lancer une campagne pour l'appeler GTK/Foobar parce qu'il embarque les bibliothèques GTK+.
Ce n'est pas le fait de rappeler aux gens l'importance du libre qui me gêne dans cette histoire (bien au contraire), mais le côté rentre-dedans de RMS, auquel je ne souscris absolument pas. Peut-être en Amérique est-ce plus normal, mais là je trouve qu'il se comporte comme un goujat.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: C'est un peu court, jeune homme...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal RMS et son "reality distortion field". Évalué à 2.
Euh, un système d'exploitation, ce n'est pas un shell (il n'y en a pas besoin, init pourrait parfaitement lancer un programme alternatif pour gérer la communication avec l'utilisateur), ce n'est pas non plus une bibliothèque C (rien ne dit que je doive écrire mes programmes en C, ou avec la bibliothèque GNU plutôt qu'avec MSVCRT.DLL :-), ou des utilitaires comme cp ou mv (je peux très bien aller en prendre d'autres, BusyBox, ou les utilitaires *BSD). Posons-nous la question différemment : qu'est-ce qu'on *ne peut pas changer* dans Linux sans que ça ne soit plus Linux ? Le noyau. Pour une discussion plus détaillée (et probablement plus convaincante), tu peux lire [http://www.irwoodhouse.uklinux.net/articles/os_definition.html(...)].
> Pendant une durée d'utilisation, disons un an, combien de fois sommes-nous en contact avec le noyau ?
Tout le temps. Ce n'est pas parce que tu l'oublies qu'il n'en est pas moins important. Chaque accès disque, c'est le pilote IDE qui travaille. Chaque paquet envoyée vers le commutateur, la pile TCP/IP. Chaque caractère tapé, le pilote clavier. Chaque execve(), l'ordonnanceur de processus, le gestionnaire de mémoire virtuelle, que sais-je encore. Toute la cuisine de bas niveau qui est sale et pas très ragoûtante. Tu as raison : personne ne se souvient du noyau en temps normal, sauf lorsqu'un pilote récalcitrant ne marche pas, lorsqu'on doit recompiler pour rajouter une fonction (la barbe, hein !) ou lorsque la tant redoutée kernel panic s'affiche insidieusement sur le terminal (admirez mon effet dramatique ;-) Mais c'est une injustice : le noyau, c'est vraiment la pierre angulaire. L'oublier sous prétexte qu'il ne dialogue pas directement avec l'utilisateur, est une erreur à mon sens.
> Personnellement, je manipule tous les jours le shell et les outils de base de GNU. Je suis en contact régulièrement avec GCC et autres outils de développement GNU. Mon éditeur de texte est aussi un logiciel GNU
Moi, j'utilise ViM. Mais au-delà de ça, si je dois nommer _le_ projet avec lequel je suis le plus en contact, il y en a deux, et ce ne sont pas des projets GNU : c'est XFree86/XOrg et KDE/Qt. Même lorsque je suis dans une Konsole en train d'intéragir avec Bash, c'est toujours KDE qui me l'affiche. Je n'exige pas pour autant que ma distrib' intègre KDE à son nom, car comme je l'ai dit, ce n'est pas l'intéraction avec l'utilisateur qui fait l'OS.
> Soyons bien clairs, cette interrogation n'est pas un argument pour défendre la position de RMS, car sa position ne repose pas sur des bases techniques mais sur des bases philosophiques, il raisonne en terme de message à faire passer.
Tout à fait exact, l'argument technique n'est que secondaire, somme toute.
> pourquoi est-ce que tant de gens trouvent naturel de nommer le système Linux, alors qu'il serait plus logique de l'appeler GNU ?
Je ne peux pas parler pour les autres, mais en ce qui me concerne, voilà pourquoi : parce que Linux, s'il n'a pas été l'initiateur du mouvement libre (il est même arrivé très en retard, n'ayant choisi la GPL qu'en cours de route), il reste le catalyseur, _le_ logiciel dont l'esprit a attiré plein de monde vers le libre. Si aujourd'hui on a de quoi remplacer complètement un Windows ou autre système propriétaire, si des tonnes de programmeurs contribuent au libre plutôt que de faire des sharewares, c'est parce que Linux a démocratisé le libre. Même le projet GNU en a profité, sous forme de donations, de programmeurs qui participent aux projets GNU, etc. Malgré tout ceci, malgré qu'aujourd'hui RMS parle à l'Assemblée Nationale et au Président Indien (où était-on en 1991 ?), tout ce que voit RMS c'est : (1) Linus Torvalds juge la technique plus importante que la liberté, il donne un mauvais exemple, (2) le mouvement Open Source veut réduire les partisans du libre au silence (je ne plaisante pas : il a vraiment dit ça au projet Debian pour justifier les sections invariantes dans la FDL. Le fait que la définition de l'OSS soit plus utilisée lui fait l'effet d'un complot), et (3) le projet GNU n'est pas reconnu (ça ne tient pas debout : la simple existence de Linux fait que des gens vont l'utiliser et découvrir le projet GNU par là-même. Est-ce que les utilisateurs de *BSD que nous serions probablement si Linux n'avait pas existé seraient influencés favorablement envers GNU ? La véhémence de l'auteur BSDiste de l'interview et d'autres comme Théo de Raadt me fait sérieusement douter). Je suis désolé, mais RMS devrait dire merci pour Linux et le tremplin qu'il a donné à son mouvement (avis personnel, bien sûr), et reconnaître que, dans un mouvement aussi vaste que le libre, il y a forcément de nombreuses sensibilités différentes, et que se buter continuellement, ça n'est pas très positif (je n'ai toujours pas digéré le coup de la FDL).
Voilà, c'est mon avis, c'est pourquoi je continuerai à dire « Linux », et pourquoi je vous encourage à faire pareil. N'oublions pas le projet GNU. Faisons la promotion du libre et de la liberté. Mais ne réduisons pas Linux a un simple composant quelconque. Ses effets (et pas que techniques) ont été bien plus importants.
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[^] # Re: a propos de la difficulté d'installation
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal Horde 3 est sorti !!. Évalué à 3.
… et même dans l'ancien. Mon Horde 2.x s'intègre très bien avec mon OpenLDAP. C'est un des avantages de Horde : il est très flexible, agréable à utiliser (IMP a sans doute l'interface la plus lechée que j'aie vu pour un webmail) et il fait le café. La seule chose que je puisse lui réprocher, c'est l'absence de dossiers s'il n'y a pas de serveur IMAP.
> Horde ne vise pas le même public que SPIP
Ben, ils font quand même pas du tout la même chose. Si tu veux troll^Wcomparer, fais-le plutôt avec SquirrelMail, par exemple.
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[^] # Re: Prosélytisme
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des petits jeux pour les fêtes. Évalué à 1.
Ben, les outils sont là [http://ianout.nma-fallout.com/newhp/english/index.php(...)]. Suffit de les prendre et de refaire des graphismes libres (et bien sûr, de trouver le scénar de l'enfer de la mort-qui-tue :-)
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[^] # Re: Torcs ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des petits jeux pour les fêtes. Évalué à 2.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Bzflag bien sûr
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des petits jeux pour les fêtes. Évalué à 4.
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# Re: Projets et licences
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal Projets et licences. Évalué à 4.
Plusieurs raisons :
– Le développeur estime qu'il a trimé dur pour faire son soft, il ne veut donc pas que d'autres le revendent et se fassent du pognon avec (complètement à côté de la plaque AMHA. Pour qu'un logiciel me fasse débourser de l'argent, il a intérêt à m'être indispensable. C'est très très rare)
– Le développeur pense que son code est 'achement bien, et ne veut voir personne lui piquer ses idées géniales
– Le développeur pense que son code est une daube infâme et ne veut pas laisser les gens regarder cette horreur et se moquer de lui, surtout s'il entend travailler dans le développement (le dev du jeu Lemmings Ball Z ne voulait pas montrer son code au départ pour ce genre de raisons, SJMRB)
– Le développeur pense avoir de très bonnes idées pour le développement futur du produit, et veut garder la haute main dessus (syndrôme de Bernstein)
– Le développeur veut jouer un tour pendable quelconque (passage en shareware, ajout de pubs dans le soft) difficilement possible avec un logiciel à sources ouvertes
– Le développeur a une autre raison pour ne pas vouloir qu'on touche à son bébé (exemple : c'est un jeu vidéo et il pense que la sécurité par l'obscurité va éloigner les tricheurs)
– Le développeur a entendu des histoires horribles sur l'Open Source (les logiciels libres pillés par des margoulins, ça existe : Miranda, CDex, XviD, j'en passe et des meilleures)
Il se peut aussi que le dev se dise que l'OSS ne va rien lui apporter si ce n'est du boulot (il faut nettoyer les sources, rajouter les entêtes GPL/BSD, faire quelques docs, et si le projet est assez confidentiel/écrit dans un langage méconnu/difficilement compréhensible, les contributeurs ne vont peut-être pas se bousculer au portillon). Quoi qu'il en soit, la plupart de ces raisons sont franchement douteuses. La question que ces auteurs devraient se poser est : est-ce que j'ai une réelle chance de pouvoir vendre ce truc ? Si la réponse est (ou devient après essai) non, l'OSS s'impose de lui-même : autant que le code profite au plus grand nombre, et l'auteur lui-même ne peut qu'y gagner. Mais bon, parfois c'est plus de l'émotionnel que du rationnel. C'est pourquoi personnellement je n'essaie jamais de discuter le choix d'une licence avec un auteur : c'est son choix, et je reviendrai voir s'il le change un jour. D'ici-là, ce ne sont pas les logiciels OSS qui manquent (petit euphémisme) !
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[^] # Re: plutot que PES4...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Tux Football. Évalué à 2.
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Petite note et petite remarque...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Un tutoriel XUL en français. Évalué à 2.
Je propose « délicat ». Sinon avec un peu d'argot « c'est pas de la tarte » ou une expression équivalente (« c'est coton », etc.)
Envoyé depuis mon PDP 11/70
[^] # Re: Jurisprudence ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche L'accord à l'amiable entre BSDi et USL (AT&T) enfin public.. Évalué à 6.
Non, le lecteur de GL l'a demandé aux avocats de l'UCB qui ne l'avaient pas transmis à la Cour (« the confidential 1994 settlement agreement […] was not filed with the court »). Il a été demandé en accord avec le California Public Records Act, et je pense qu'il l'a obtenu parce que l'UC est une institution publique, donc soumise à cette loi (« The University of California shall constitute a public trust […] », [http://universityofcalifornia.edu/regents/bylaws/bl5.html(...)]).
> c'est un acte de justice tout à fait valable
À la base, c'est surtout un contrat où les parties affirment qu'elles arrêtent de se mettre sur la gueule si chacun y met du sien (efface/corrige les fichiers qui posent problème). Ce n'est pas comme un jugement qui, une fois entériné en appel, ne peut plus être discuté.
> il peut servir de référence dans d'autres procés
Ça oui, certainement. En fait, c'est, je pense, la seule raison qu'on ait de mettre des trucs par écrit : avoir quelque chose de tangible à montrer à un juge lorsque ça se passe mal.
> En fait SCO […] à peut-être racheté les droits Unix
Il faudrait déjà savoir ce que SCO/Caldera a racheté. Novell pense qu'ils ont surtout racheté le droit d'encaisser les royalties sur Unix (à condition d'en reverser une partie), et le cas échéant, certains droits d'auteur (mais il faut qu'ils montrent en avoir besoin dans le cadre de leur accord d'achat avec Novell). D'où d'ailleurs le second procès entre SCO/Caldera et Novell, qui est en train de finir en eau de boudin (le juge va probablement déclarer irrecevable la plainte de SCO).
> IBM peut parfaitement se défendre contre SCO en utilisant les articles de cet accord
Reste à savoir si SCO prétend qu'ils aient piqué du code libéré par cet accord. Je ne suis pas sûr de ce qu'ils avancent réellement, tellement leurs documents sont emberlificotés, mais IBM avait accès (dans le cadre du projet Monterey) a bien plus que le code indiqué dans cet accord, donc peut-être SCO veut-il les accuser d'avoir pris du code postérieur à celui-ci (UnixWare ?), je ne sais pas. Ceci dit, la dernière fois que SCO avait mis des fichiers soi-disant pompés dans un document, ça avait fait rire tout le monde (ils avaient entre autres cité des fichiers aussi secrets que signal.h ou errno.h). Si tout est de la même veine, SCO va se faire jeter du tribunal à coups de pieds, accord ou pas accord. Sans compter qu'IBM les accuse à son tour d'avoir violé des brevets IBM, ainsi que les droits d'auteur sur du code GPL de chez IBM pour leur distribution du noyau Linux. La marrade continue.
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[^] # Re: Argl
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche L'accord à l'amiable entre BSDi et USL (AT&T) enfin public.. Évalué à 2.
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[^] # Re: Pourquoi ca impacte tous les devs...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal BitKeeper ou Arch. Évalué à 6.
Il y a tout de même une passerelle BK -> CVS, si j'ai bonne mémoire : [http://lwn.net/Articles/25203/(...)]. J'ai même cru ouïr quelque chose à propos d'une passerelle vers SubVersion, mais je n'en jurerais pas.
> LE plus gros problème est la license de BitKeeper, qui […] impose que tout utilisateur renonce à travailler sur des projets pouvant concurrencer BitKeeper
Larry McVoy pense que, si quelqu'un veut écrire un projet concurrent au sien avec son soft, il n'a qu'à le payer (comme tu l'indiques, la version commerciale n'a pas cette restriction). On peut discuter longtemps pour savoir si cette attitude est injuste, immorale, etc., mais en fin de compte, je trouve l'affaire BitKeeper un peu hors de proportions. Linus semble apprécier M. McVoy et son logiciel, c'est son droit. De toute manière, si vraiment ça agace trop de monde, tout ce que Linus va gagner à s'obstiner, c'est des forks hostiles, des devs qui vont s'en aller rejoindre d'autres projets, etc. Si ça ne se produit pas, à mon avis c'est qu'en fin de compte les gens arrivent à travailler sans gros problèmes, BK ou pas BK.
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[^] # Re: virus
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal Framasoft en rade à cause de TF1 ?. Évalué à 3.
Ouais, enfin, proof of concept, et plus si affinités, hein. Un client de ma boîte a ainsi réussi l'exploit de choper le virus RST.B sur son serveur (avec deux ou trois rootkits, des bouncers, etc. en prime). Encore une chance que ledit virus soit tellement codé avec les pieds que les applis vérolées aient tendance à planter ('ps afx' qui segfaulte, ça met la puce à l'oreille :-) Autrement, j'aurais pu chercher longtemps ce qui n'allait pas, je n'ai plus l'habitude de sortir un antivirus comme à la grande époque…
Conclusion perso : oui, le système est intrinsèquement plus sûr. Néanmoins, se protéger avec les outils qui vont bien (ClamAV, Tripwire, Chkrootkit), garder une sauvegarde à jour et un CD amorçable à la Knoppix, ce n'est pas du luxe (pas plus d'ailleurs que maintenir son système à jour, se tenir au courant des alertes de sécurité, etc.).
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[^] # Re: Oui mais ...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal Affaire Firefox : on vous ment ! Toute l'enquête ici !. Évalué à 3.
http://packages.debian.org/unstable/net/wondershaper(...)
http://packages.debian.org/unstable/admin/shaperd(...)
http://packages.debian.org/unstable/net/trickle(...)
http://packages.debian.org/unstable/net/shapecfg(...)
http://packages.debian.org/unstable/net/shaper(...)
(je les donne pour Debian histoire de pouvoir faire un apt-get facile le cas échéant, mais ils sont dispos partout. Pour info, j'utilise personnellement shaperd pour limiter l'upload. Bonne chance à toi !)
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[^] # Re: Oui mais ...
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse au journal Affaire Firefox : on vous ment ! Toute l'enquête ici !. Évalué à 4.
Le pire ? Il y a vraiment eu des gens pour penser des trucs pareils, et pour aller polluer le Bugzilla avec leurs conneries :
https://bugzilla.mozilla.org/show_bug.cgi?id=114061(...)
https://bugzilla.mozilla.org/show_bug.cgi?id=145624(...)
https://bugzilla.mozilla.org/show_bug.cgi?id=147597(...)
Il y a des jours comme ça, on commence à desespérer de l'humanité :-(
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[^] # Re: BGP ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de OpenBGPd. Évalué à 3.
http://www.liberouter.org/about_liberouter.php(...)
http://www.ces.net/doc/2003/research/liberouter.html(...)
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[^] # Re: BGP ?
Posté par William Steve Applegate (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de OpenBGPd. Évalué à 3.
Ben… pas si rare que ça, en fait : dès que tu as plus d'un lien de transit, tu vas bien devoir monter un routeur faisant du BGP pour annoncer ton AS à tes différents transitaires. Itou si tu veux monter des peerings dans un point d'échange. Donc, ça fait quand même un certain nombre de gens qui l'utilisent (tous les FAI, les gros — et certains moins gros — hébergeurs, les boîtes ayant un gros réseau, etc.).
En revanche, je signale quand même que, contrairement à ce que pourrait laisser penser l'article, il n'y a pas que Zebra (ou son fork, Quagga) pour faire du BGP libre. On a aussi BIRD [http://bird.network.cz/(...)], ou MRT [http://www.mrtd.net/(...)]. Je n'en connais pas d'autres, mais reluquer [http://www.bgp4.as/tools(...)] peut servir, le cas échéant. Je n'entrerai pas dans la polémique « un routeur logiciel peut-il se mesurer à du matériel dédié » (surtout que d'autres semblent déjà y avoir plongé :-), mais quoi qu'il en soit, différentes solutions libres existent.
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