Ce qui va plutôt dans le sens de la présentation : les cas de brevets comme ça existent, mais sont assez rares : on les connais c'est bien la preuve que c'est plus l'exception que la règle !
Et en plus, ils ont pu patiemment attendre que le brevet expire pour copier ensuite à loisir.
Donc les restrictions dues à la propriété intellectuelle dans le domaine de l'automobile semble bien être très réduites, en comparaison d'autres domaines.
Justement, j'ai l'impression que l'idée défendue ici c'est que cette surcharge de propriété intellectuelle freine justement les gains.
Les vêtements sont de plus grande nécessité que la musique ou les livres, oui, mais beaucoup de gens se contentent de peu, deux pantalons, quelques t-shirts, trois chemises, deux paires de chaussures à pas cher et solide, ça peut faire un budget très réduit par an.
Et les sous non dépensés en vêtements peuvent l'être en « culture », en particulier livres, films et musique.
Il pourrait y avoir un budget culture et divertissement (hors jeux vidéo, c'est vraiment un cas particulier) plus important que le budget vêtements.
Ce n'est pas le cas. Loin de là.
Le matériel mis en œuvre pour la fabrication de l'objet CD, DVD, livre, est de l'ordre de grandeur de celui nécessaire aux vêtements. Je parle bien ici de fabrication et non de création.
Ici on explique que pour ce qui est de la mode, la copie et le plagiat se font allègrement et dans le bonheur général. Le fabricant pompe les idées où il veut sans rien demander ni devoir à qui que ce soit, et se contente de fabriquer, pour certains à très bas prix, et vendent. Et cette copie fait vivre les créateurs, les grandes marques, parce qu'ils sont la référence, donc ce que les gens souhaitent avoir, par image. Le fait d'être copié donne de la valeur !
Si il n'y avait pas de propriété intellectuelle sur par exemple les livres, nul doute que des imprimeurs à bas prix en produiraient plein pour vraiment pas cher. Qualité de l'objet plus basse, disponibilité plus élevée. Le choix des titres à éditer se ferait simplement en regardant comment se débrouillent les grandes enseignes, le livre qui plaît, hop, plagié, copié, répliqué, disponible, lu encore plus !
Je crois que la thèse présentée ici c'est de dire que cet état de fait serait profitable à toute l'industrie du livre, y compris les « créateurs » qui profiteraient de la notoriété accrue de leurs produits les plus copiés. Et auraient l'image de marque de celui qui est à l'origine.
Ca ne marche pas si simplement que ça, les domaines ne sont pas directement transposables, et dans ce qu'on appelle la "culture", les vrais créateurs ne sont pas les plus rémunérés, c'est l'industrie qui l'est, très flagrant pour la musique en particulier. Mais le système complet est moisi pour la musique, et il n'est pas prêt de changer, parce que les puissants ont un paquet de pognon.
Mais ça marche quand même déjà un peu : combien de petits groupes inconnus font des petits concerts dans des bars, où ils jouent et chantent des chansons d'autres personnes ? Il est fort probable que la SACEM vienne leur pourrir la vie et leur pomper des sous, et si ce n'était pas le cas les petits groupes en vivraient peut-être plus aisément, et donc il y en aurait plus, et donc on irait plus facilement voir un concert au bar du coin.
Et quoi ? Et bien on découvrirait des chansons qui nous étaient peut-être inconnues, et on irait voir un peu l'auteur, le créateur, pour aller lui acheter directement ses CDs, ou assister à ses concerts.
C'est ce qui se passe avec le téléchargement, c'est une thèse aussi très discutée, et à mon avis très vraie : plus un auteur est "piraté", plus il est répandu, et a priori plus il gagne de sous. enfin ça devrait être le cas si le système n'était pas pourri jusqu'au trognon...
Quel autre moyen de convaincre ton voisin, un ami, de la famille, que tel artiste vaut le coup que de lui faire voir, écouter, lire une de ses œuvres, et sans payer le moindre centime à qui que ce soit ? Ca a toujours fonctionné ainsi, aujourd'hui c'est un fonctionnement planétaire et débridé, ce qui gène énormément les structures en place. Ca ne devrait pas. Si elles suivaient le modèle économique de la mode, elles vivraient des conséquences de ces plagiats.
Bref, tout ça se discute, mais pour ce qui est des revenus générés, la "culture", ici livre, musique et films, pourrait très largement dépasser la mode, le budget alloué par les gens à ces deux domaines pourrait être en faveur de la culture plutôt que des vêtements. De même les gens pourraient acheter bien plus de livres, de CD ou de DVD en achetant une clio au lieu d'un 4x4, les budgets pourraient s'inverser.
Ce n'est pas le cas, et il est bien possible que l'accessibilité soit un frein.
La musique c'est casse-couille, on est emmerdé par un support peu pratique : le CD, ou par des supports informatiques merdiques et plein de DRM, qui ne permettent pas d'écouter son machin sur son iPod et son auto-radio à la fois sans se faire chier comme un fou. Ca ne donne pas envie d'acheter.
Personne ne vient nous emmerder avec les fringues : on achète ce qu'on veut où on veut, on profite des soldes, on achète des marques plagiat ou originales, et on en fait ce qu'on veut, même les porter sous la douche, alors qu'on veut nous faire chier quand on siffle un refrain sous cette même douche !
Et c'est tout le principe du logiciel libre : copiez tant que vous voulez, faites comme vous voulez, faites-en ce que vous voulez, distribuez comme vous le souhaitez, gagnez des sous avec ça si vous en êtes capable. L'origine d'un logiciel est unique : il est presque toujours plus intéressant de contribuer à améliorer l'outil initial plutôt que de repartir de son côté : les cas de fork sont vraiment très rares.
Les retombées positives arrivent donc réellement sur les créateurs, et ça peut leur permettre d'en vivre, même si l'équilibre n'est pas forcément évident à trouver, mais ça c'est à cause de la jeunesse du secteur.
L'article nous explique en gros (à nous lecteurs de LinuxFR) que le domaine de la mode fonctionne sur le principe du logiciel libre, et que ça marche du tonnerre pour eux depuis bien longtemps.
Plutôt encourageant pour notre avenir de libristes non ?
Quelle maladresse de laisser ainsi le flou sur le sens de ces deux lettres...
IP pour Intellectual Property, j'ai mis un moment avant de comprendre, alors je le dis à tout le monde :
IP = Propriété Intellectuelle.
Donc en gros le tableau page 56 mis en avant par Tiwaz montre une courbe des revenus générés par chaque industrie en fonction de la quantité de propriété intellectuelle qui la concerne.
En premier et en très gros, la nourriture, très peu de propriété intellectuelle, quasiment aucune jusqu'aux semences OGM, n'importe qui peut copier une recette et proposer la même chose que son voisin sans restriction. La propriété intellectuelle entre par le biais des marques et du marketing, mais ça reste peu limitatif pour la concurrence.
Très très gros revenus : pas loin de 1000 milliard de dollars au USA en 2007.
En second, l'automobile, nettement plus de brevets, mais encore très peu, globalement tout les constructeurs proposent les mêmes options, tout se fait sur l'image de marque, mais la concurrence ne se fait pas dans les tribunaux.
900 milliards de dollars aux USA en 2007, presque aussi gros que la bouffe !
Ca chute ensuite drastiquement, mais la mode où tout l'idée de la présentation est de dire que la copie est possible, et donc la propriété intellectuelle faible, génère dans les 250 milliards de dollars aux USA en 2007.
A la fin on a les films, les livres et en dernier la musique. Trois domaines où chaque « création » est sur-protégée, on serre la vis de partout, on réglemente, etc... Surtout depuis Internet c'est du délire. Ben les revenus totaux n'ont pas l'air d'excéder environ 100 milliards de dollars aux USA en 2007.
En résumé, l'idée derrière tout ça, c'est que de laisser libre cours à la copie, au plagiat, ne tue pas une industrie, au contraire. Au niveau de la mode, les créateurs proposent des produits outrageusement hors de prix, mais on retrouve les idées chez des « sous-marques » qui copient éhontément, à des tarifs abordables pour le commun des mortels. Et donc la mode se répand, est accessible à tous, ce qui fait que les créateurs en haut de la chaîne se voient conforté dans leur position de maîtres de la mode, et engrangent aussi les bénéfices sur le produit de luxe. On paye la marque, on paye le créateur, et au final ils sont très content d'être copiés : ça augmente leur notoriété et ils peuvent se contenter de faire du luxe sans se soucier de faire de l'abordable.
Il n'y a pas de secret, si l'architecture PC est aujourd'hui l'essentiel de toute la micro-informatique c'est parce que c'était libre et librement copiable, plagiable à l'infini sans contraintes. IBM a créé, le reste du monde a produit. IBM reste la grosse marque, on achète chez IBM (entre autre) pour la qualité, on paie la marque, même si je trouve que c'est moins vrai en informatique. Le serveur SUN est extrêmement réputé par exemple, et des clients peuvent demander explicitement d'avoir du SUN, alors qu'un cluster de PC peut faire mieux, moins cher, en consommant moins.
Les standards *ouverts* se répandent ce n'est pas une grande nouvelle.
Mais ici on le voit de façon appliquée dans un domaine qui n'a rien à voir avec l'informatique, qui vit selon ses règles, et qui vit bien : la mode.
Depuis pas mal d'années j'ai l'impression que les centres commerciaux se transforment en magasins de fringues. Quand j'étais môme, il y avait des magasins très divers, de jeu, de bricolage, des papeteries, plein de trucs, dans les gros centres commerciaux.
Aujourd'hui pour trouver un bout de ficelle ou un tube de colle il faut aller dans le supermarché rayon bricolage Les magasins sont des magasins de bouffe et de fringues, le reste est négligeable, un opticien par-ci par-là, une boutique de bibelots débiles, la librairie est aussi entrée dans le supermarché...
Comme quoi la mode ça marche du tonnerre !
Et plus de librairies, plus de magasins de musique, plus de magasins de vidéos, plus de magasins d'art. tout est entré dans les grandes surface, rayon bouquins, DVD, CD, hop, c'est là qu'on trouve. Il n'y a plus de boutiques spécialisées. Alors que pour les fringues, il y en a partout partout, ça pullule tellement que je n'y comprend jamais rien et que je suis incapable de m'acheter un caleçon à la Défense !
Mais je suis aussi presque incapable de trouver un tube de néoprène : il faut aller à Auchan, et se payer les kilomètres de queue...
Et pourtant il y a un rayon fringue dans les grandes-surfaces, mais il ne bouffe pas les petits magasins.
Ca n'a aucun coût quand c'est géré informatiquement, avec envoi de mails.
Tu fais une première relance comme ça.
La seconde par courrier aura un coût elle, mais ils se trouve qu'ils te font payer ce coût assez cher, donc t'en fais pas, ils savent bien ce qu'ils font.
Et ce n'est pas plus rentable de couper la connexion : c'est bien plus complexe informatiquement de couper la connexion que d'envoyer une série de mails de relance automatiques suite à une grosse requête SQL !
« pendant ce temps, la maison fait crédit gratos. »
Non !
Sauf si tu ne payes vraiment pas, auquel cas oui, tu as eu quelques jours d'internet gratuit avant de te faire gicler de chez Free, et de te retrouver sans FAI.
Mais si tu payes en retard, tu payes toute ta connexion, aucun moment n'aura été gratuit. En plus, le crédit qu'ils te font en te laissant ton accès le temps que tu payes, et bien tu le payes, puisque tu as des frais chez Free sur le refus de paiement ! Le crédit en question n'est pas gratuit du tout !
Et tu es FAI, tu préfères perdre un client, ou perdre une semaine d'intérêts bancaires sur 30€ ?
Le coût pour garder une connexion active quelques jours est négligeable, et de toute façon si tu payes, même en retard, tu payes ces quelques jours où tu as eu ton accès sans avoir payé. Donc tu payes au final, ils ne perdent rien !
Donc : il n'y a pas crédit. Et ce n'est pas gratuit !
Le calcul est rapidement fait, ils n'ont pas vraiment le choix, parce qu'ils sont intelligents, ils l'ont déjà prouvés chez Free, ils veulent te garder, donc ils te laissent le temps de payer. Ils n'ont rien à perdre.
Le seul cas de perte c'est un client qui se barre, ça doit arriver nettement moins souvent que des retards de paiements, Free n'est pas sur une pente descendante où ils perdent leurs clients...
Je n'ai ni télé ni radio avec ma freebox.
Et pourtant les bons jours mon débit tourne autour de 20Mb/s !
A la campagne aussi au passage, 950 habitants, pas en "banlieue" de plus grosse ville.
Comme quoi, ville, campagne, gros débit, petit débit, ça n'est pas toujours lié, je n'ai jamais eu un tel débit à Paris ou en banlieue parisienne.
Mais... Je ne suis pas dégroupé. Pas dégroupable en fait. Et pas de dégroupage, pas de multimédiage (ouhlà, celle-là était mauvaise !).
Le cas m'est arrivé il y a quelques mois. Un emprunt qui a croisé le paiement de gros travaux, mais pas dans le bon sens, et pile au moment ou free a essayé de prélever.
J'ai passé genre deux jours sévèrement dans le rouge à cause de la banque qui s'est trainée, et de l'artisan qui a fait une boulette alors que je lui avais dis d'attendre quelques jours avant de déposer le chèque.
J'avais, par chance, toujours ma connexion, et j'ai pu payer directement sur mon compte free, avec un petit bonus de frais de dossiers...
En gueulant à la banque ils m'ont enlevé les leurs de frais de prélèvement raté...
Je ne me sens pas voleur. Un brin volé pour le coup même, la mésaventure m'ayant coûté 10€ chez free, et ayant pu m'en coûter une bonne trentaine à la banque.
La faute à qui ?
En tout cas, heureusement que free à ce moment là ne coupait pas sauvagement la connexion et m'a permis de régler immédiatement mon abonnement. Sinon, j'aurais envisagé de changer de FAI... Je suis sûr qu'ils sont plus sympa chez Nerim.
Et Loki s'est pété la gueule commercialement certes, mais ils sont à l'origine de la bibliothèque SDL (ainsi que smpeg et openAL au passage), et franchement, ce n'est pas rien.
L'expérience à énormément apporté au libre, énormément !
En plus, l'installeur Loki est encore pas mal utilisé pour installer des jeux proprio sous Linux.
Et quel rapport avec le multi-enfilade proposé plus haut, ton double-filetage ?
Le mot, "thread", est le même, mais le sens l'est-il ?
Parler de threads pour un processus, c'est du pur jargon informatique, un béotien ne peut pas savoir de quoi il s'agit...
Et le sens « filetage » n'apparaît pas clairement comme une bonne représentation de ce qu'est un "thread" pour un processus informatique... Donc la traduction littérale n'a pas réellement lieu d'être, me trompé-je ?
Par ailleurs, le terme français existe-t-il, et est-il couramment utilisé, pour décrire les fameux "threads" ? Je ne crois pas, il n'y a que des périphrases... Donc à défaut d'autre chose, utiliser le terme venant de l'anglais n'est pas dérangeant. Mais c'est à défaut d'autre chose !
Pour Spam, il ne s'agit pas de pollution publicitaire, la marque existe toujours, et il ne sont pas très content d'être associé au courrier-poubelle. L'anecdote c'est que Spam faisait des boîtes de conserve de malbouffe, des trucs vraiment bas de gamme, pas bons, et les Monty Pythons ont fait une chanson là-dessus où les seules paroles sont "Spam". C'est agaçant, voire insupportable, et potentiellement drôle quand on connaît la qualité de la nourriture de chez Spam (je n'ai jamais goûté moi), et de fil en aiguille ça a été associé a des trucs qui gênent, qui te pourrissent un peu la vie, puis au courrier indésirable.
Alors, anglicisme ? Pas anglicisme ? Réclame ? Mieux vaut ne pas utiliser ce mot comme exemple, c'est un cas très particulier...
On veut nous faire utiliser ramdam pour buzz, mais ce n'est pas adapté, alors pourquoi ne pas continuer à utiliser buzz faute de mieux. Mais pourquoi dire "day-buzz" ? Et pas « le buzz du jour » ? Ce n'est pas moche, ça fait passer plus de sens, peu ou prou les mêmes que "day-buzz" en anglais pour la partie day/du jour.
Parking : quel rapport entre un parking et un stationnement ? n parking est un lieu en français, un espace de stationnement oui, pas un stationnement. Une place de parking peut se dire une place de stationnement, ou une place de voiture. Mais il n'est plus ici question de rejeter le mot parking, dans le dictionnaire, adopté, répandu. Les mots anglais qui influencent le français, oui. Mais le frangliche, l'utilisation de mots anglais en lieu et place de mots français, pourquoi faire ?
Et quel est le problème avec réseau social ? Là j'ai besoin de sous-titres, j'avoue je suis largué...
En fait, quel est ton propos, qu'est-ce que tu cherches à dire ? Qu'il y a des cas où on n'a pas trop le choix, ou des cas où la traduction en français est ignoble, ou inadapté ?
Ca ne fait aucun doute !
Et utiliser des termes de jargon anglais, ou des mots anglais, à la place, pourquoi pas !
On a besoin de nouveaux mots parce que de nouvelles choses apparaissent dans nos vies, des techniques, des façons de faire, des idées, des objets. On utilise les mots qu'on a.
Le problème c'est d'utiliser les mots des autres quand on en a déjà à soi...
non, on dit « c'est quoi ce sarcelles ? », mais certaines personnes préfèrent dirent « c'est quoi ce bezon ? », mais il semblerait que ça soit un abus de langage.
Il faut voir aussi pour ce qui est du latin et du grec que ces deux langues sont à l'origine du français.
La grande majorité des mots français puisent leurs racines dans le latin ou le grec.
Donc faire des néologisme à partir de racines grecques ou latines n'a de fait pas la même valeur qu'en faire à partir de mots anglais ou russes, ou arabes, ou autre.
Est-ce que commit, push, pull, checkout, etc... sont des anglicismes, ou des utilisations de nom de commandes informatiques ?
Tu fais "svn commit", donc dire « je fais un commit sur le subversion », est-ce un anglicisme, ou simplement décrire ce qu'on fait dans le langage dans lequel on le fait, en l'occurrence la syntaxe de subversion ?
Subversion est un mot anglais, mais ici, c'est le nom d'un logiciel, fait-on un anglicisme en l'utilisant ?
Je ne crois pas, c'est son nom au logiciel, il n'en a pas deux, il en a un ! Et ses commandes ont aussi un nom unique.
Il ne faut pas confondre les anglicismes avec le fait de parler directement dans le langage informatique considéré... Parce que pour le coup, pourquoi inventer des mots français pour décrire des commandes subversion ? Là ça parait totalement absurde !
D'un côté il y a peut-être une guerre contre tout mot anglais voulant s'installer en français.
Mais moi je dis qu'il est logique de ne pas apprécier que dans une phrase française on utilise des mots anglais alors que les termes français sont là et parfaitement compréhensibles et utilisés couramment !
Tu le dis bien, multi-threads en anglais ça signifie littéralement multi-fils en français, ça n'a pas plus de sens d'un côté que de l'autre, ça a le sens qu'on lui a donné dans le jargon informatique.
C'est comme fork, on fait un fork, on fait une fourche ? Pourtant c'est exactement ça qu'ils disent en anglais, ils font une fourche !
Sauf que là on a une fonction C qui s'appelle fork.
Alors quand je dis "je fais un fork", je fais quoi ? Un anglicisme, ou un "C-isme" (non, pas un séisme, c'est juste un barbarisme là...) ?
Ce que je dis moi, c'est que l'anglicisme est malvenu. Mais le "C-isme" ne l'est pas si on parle d'un programme en C. C'est comme de dire que parapluie se dit umbrella en anglais, j'ai utilisé un mot anglais, mais c'est logique : c'est le but de la phrase...
Bref, pour en revenir à ta GUI. L'acronyme est jargonné dans les milieux informatiques français, mais pas son sens, personne en France ne dit « Graphical User Interface », on dit tous « Interface Graphique », il n'y a pas vraiment anglicisme, il y a « acronycisme » (décidément, j'aime mes barbarismes, sismiques ou non) si tu veux. D'ailleurs, j'ai croisé extrêmement peu de gens parlant de GUI quand ils parlent français, interface graphique est très répandu et largement utilisé. Pourquoi dire GUI alors ? Qu'est-ce que ça apporte ? A quoi ça sert ? Y'a-t-il un gain quelque part à parler de GUI en français plutôt que d'interface graphique ? Je soutiens qu'il n'y en a aucun.
Le problème n'est pas de créer de nouveau mots à partir de racines anglaises, ou d'ailleurs. Le problème est de créer de nouveaux mots pour remplacer des mots qui existent déjà et sont utilisés en français !
Et ça, c'est mal.
Ensuite, que des mots français soient créés pour remplacer des anglicismes, pourquoi pas. Parfois ça passe, parfois pas. Ils nous ont bien pondu cédé (ou cédérom d'ailleurs, je ne sais plus) et dévédé, alors que CD et DVD sont des acronymes. Ils n'ont d'ailleurs pas tellement plus de sens pour un anglophone que pour un francophone. Qui sait ce que signifie réellement VHS ? Et pourtant qui ne sait pas de quoi il s'agit ? (enfin de moins en moins de gens, mais bon).
Pourquoi faire de la traduction littérale ?
Il n'y a rien de plus absurde !
De plus "thread" signifie "fil", "threadé", qui n'existe dans aucune langue au monde au passage, serait donc un anglicisme pour filé, en non enfilade...
Donc un « logiciel multi-threadé » serait un « logiciel avec plusieurs fils (d'exécution) », ce qui en plus, sans chercher très loin, se comprend en bon français !
Par ailleurs, « spam » n'est *pas* un mot anglais, c'est une marque commerciale, rendue célèbre par les Monty Pythons, et sans rapport à l'origine avec les courriers indésirables (terme par ailleurs français, relativement répandu, et tout à fait valide et compréhensible).
GUI n'est pas non plus un mot anglais, puisqu'il s'agit d'un acronyme, qui signifie « interface graphique ». Encore une expression bien française que j'ai dû aller chercher, ouhlà, très très loin dis-donc...
Pour buzz, là je n'ai rien à dire, non je n'ai pas réponse à tout, et oui, ramdam ça a l'air complêtement à côté de la plaque... Cela-dit, faire du buzz sur tel truc, c'est faire du bruit autour du même truc. Expression tout à fait française, qui existe depuis longtemps avant internet, et semble parfaitement valable dans certains cas d'utilisation du mot « buzz ».
Attention, il n'est pas question de ne pas intégrer des mots étranger, anglais ou autre, dans notre langue parlée, et de les faire absorber par le Français, ça fait partie de la vie d'une langue, de son histoire et du fait qu'une langue vivante n'est pas... une langue morte...
Mais il est question de parler français d'abord !
Et de parler français, pour se faire comprendre par.... les autres francophones !
Tes exemples sont tous mauvais, pourtant je suis sûr qu'on peut en trouver des bons, j'ai parfois du mal à trouver comment dire un truc lié à l'informatique en français tellement le terme anglais est bien ancré. Et dans pas mal de cas ça tient du jargon d'informaticien.
L'embrouille s'accentue encore quand on utilise des mots d'un langage informatique (C, python, etc...) qui sont des mots anglais en plus (if, goto, switch...). C'est probablement ce qui apporte le plus de confusion.
Mais franchement, les gens qui parlent de software et de hardware, à la place de logiciel et matériel, c'est pour faire quoi ? Les deux mots français sont connus de tout les francophones, pas les mots anglais. C'est pour se donner un style ? On y perd en communication, des gens ne vont pas comprendre...
C'est inutile.
Ce qui ne veut pas dire que c'est condamnable, ou inintéressant de le faire parfois, mais il est plus efficace de chercher à parler un bon français plutôt que de s'accrocher à des anglicismes malvenus.
de plus, si de façon générale tu évites les anglicismes, et parle français, quand tu en utilises un, ça se remarque, et tu peux faire passer un sens supplémentaire de la sorte, donc tu enrichis ton langage en n'utilisant pas d'anglicisme, parce que tu te réserves la possibilité d'en utiliser. Et l'inverse est faux, si tu emploies des anglicismes à tour de bras, utiliser une fois le mot français risque fort de simplement passer inaperçu.
Du français d'Haïti, de Côte d'Ivoire, de Louisiane...
Ou aussi de l'anglais parlé par les Japonais, les Indiens, les Africains du Sud, les Texans, etc...
Et que faire de l'espagnol aussi ?
Le Chinois n'est en gros parlé qu'en Chine. Ca fait un paquet de gens, mais c'est très centré géographiquement.
L'anglais, le français et l'espagnol sont parlés à travers le monde, dans tout un tas de pays qui n'ont plus grand chose à voir les uns avec les autres.
Autant pour des protocoles de communication, ou des langages informatiques, un standard, ou un nombre restreint de dialectes, est une bonne chose, autant pour les langues c'est l'inverse.
Parce qu'un protocole peut être traduit en un autre sans perte d'information, ou alors il suffit de créer un autre protocole englobant les deux. On peut simplifier deux protocoles ayant le même objet en en faisant un unique, et avec des passerelles simples réussir à ne plus promouvoir qu'un seul protocole et oublier les autres sans pour autant perdre le travail effectué avec les autres. Sans perdre ni leur sens, ni leur portée, ni leurs avancées. Donc standardiser est bien, parce que ça permet d'aller plus vite et d'être compris partout, sans qu'il n'y ait de perte.
C'est totalement faux pour les langues. On n'exprime pas les mêmes choses de le même manière selon la langue que l'on parle, et on ne peut pas inventer une méta-langue capable d'exprimer ce qu'on peut exprimer dans toutes les autres. Déjà en regrouper deux relève de l'impossible. Déjà en regrouper *une* relève de l'impossible !
Prend l'exemple simple du Français. Simple parce qu'on sait tous de quoi il retourne. En France on a l'Académie Française, qui définit ce qu'est le Français, comment il s'écrit, se conjugue, quelle est sa grammaire, bref, c'est le standard. Balades-toi dans deux régions de France et observe les différences avec ce standard, et l'une avec l'autre. Avec le Québec c'est pire, avec les pays d'Afrique Francophone, c'est très différent. Et tout ça reste le Français pourtant. Mais la Francophonie va largement au delà de l'Académie Française. Elle fixe juste les règles de base, et tranche les litiges, le rôle est important, pour ne pas dire capital. Mais c'est vivant, et la littérature Haïtienne francophone n'a pas grand chose à voir dans le style avec la littérature de Nouvelle Calédonie.
Définir un standard dans les langues, c'est perdre énormément d'histoire, de passé, d'art, et même de présent, de culture. On ne peut pas écrire le même poëme en Français et en Anglais, on ne peut juste pas. Et on ne peut pas imaginer de méta-franglais capable de ce faire : il s'agirait d'une troisième langue différente des deux autres.
De fait, le Français n'est absolument pas propriétaire, pas plus que l'Anglais, la preuve : les pays Francophones ne parlent pas le même Français. C'est cependant une langue normalisée, par l'Académie Française, ce qui n'empêche pas chaque pays Francophone d'adapter sa propre version, et de la redistribuer gratuitement et sans engagement. Et même chaque région francophone, voire chaque francophone, on parle tous notre propre Français.
Ce qui n'est absolument pas une raison pour le parler n'importe comment ou l'écrire en langage SMS, si le but est d'être compris par son lectorat/auditoire. Cependant le langage SMS fonctionne, entre personnes sachant le « parler », il n'est juste pas adapté à « la francophonie », ni même au Français métropolitain et alentours (Belgique, Suisse, Luxembourg...).
Il n'y a de fait aucune raison de décider que l'anglais puisse être un standard de communication et que tous devraient parler la même langue, alors qu'il est parfaitement logique de respecter les normes du W3C en ce qui concerne le développement web.
Et pour le coup, les logiciels libres ont mieux compris cette réalité que les autres, puisque les efforts de traductions sont très forts, surtout pour les gros projets bien sûr, avec des versions dans des langues régionales (on a vu passer du Breton, de l'Occitan, du Basque, du Catalan, etc...).
Et il se trouve que c'est la bonne approche.
Le problème soulevé par Patrick à propos des anglicisme est un pur problème de communication. Utiliser des anglicisme réduit le nombre de personne qui vont comprendre le message. Ca a beau faire tendance ou donner un style, c'est simplement idiot.
D'ailleurs comme le dit Tanguy Ortolo plus bas :
« Ce qui est amusant avec les anglicismes, et là où on voit qu'ils sont parfaitement superflus, c'est qu'on peut les éviter, même au prix de périphrases quand ils n'ont pas d'équivalents élégants, sans que personne ne le remarque. »
Et c'est totalement vrai.
D'où les anglicismes ne servent à rien et sont un frein à la communication, et parler un bon français est la bonne approche.
CQFD.
« Une image brute peut supporter un redimensionnement à la volée selon les besoins d'ailleurs? »
Bah, c'est un fichier avec un système de fichier dedans.
Agrandir la taille d'un fichier est une opération triviale.
Agrandir un système de fichier pour exploiter la place disponible est relativement aisé, selon le FS choisi, mais ça se fait assez bien.
Donc je suppose que la réponse est oui, et de façon relativement triviale.
Finalement une image brute, ce n'est rien d'autre qu'un sous-partitionnement d'une partition logique de ton disque dur, en une autre partition logique, ou un ensemble de partitions avec table de partition et tout. C'est la façon simple et triviale de faire les choses.
Il se trouve que ça marche plutôt bien en fait.
Tu peux même monter directement ton image, ou une partition à l'intérieur de ton image si il en contient plusieurs, directement sur le système hôte.
Bref, ça marche, c'est un peu la même différence qu'entre un vrai CD/DVD dans ton lecteur et une image ISO, matériellement c'est différent, mais sinon c'est la même tambouille pour y accéder, et le faire fonctionner.
Et plus récemment aussi, le tremblement de terre au Chili, l'un des plus gros enregistré au monde, avec une magnitude de 8,8, soit démesurément plus gros que celui d'Haïti ou même de Kobe.
Mais le pays est plus riche, les habitations ne sont pas de paille, mais aux normes sismiques, et il n'y a eu que 700 morts environ.
Là aussi pas trop d'engouement à aller sauver des vies, d'un autre côté, là aussi, il n'y a pas grand chose à faire, les hôpitaux ne sont pas détruits et peuvent gérer la charge des blessés, les dégâts matériels sont relativement limités : le gouvernement peut gérer. C'est donc logique de moins en parler ou de s'affoler. Comme à Kobe.
A Haïti c'est plutôt 200 000 morts, et plus d'un million de gens qui ont tout perdu, sur une population de dix millions, c'est juste énorme. Et pour le pays le plus pauvre du monde, qui vivait déjà totalement au crochet des association humanitaires avant la catastrophe...
Donc oui, clairement, certaines personne allant sur place ont des idées derrière la tête, mais bon, le pays a *vraiment* besoin de toute cette aide, et encore ce n'est largement pas assez...
Et ça n'a aucune raison de s'arranger...
D'où une discontinuité en r=0, la fonction reste cependant intuitivement continue sur ]0, D].
Et comme f(r) tend vers zéro quand r tend vers zéro, il existe bien r appartenant à ]0, D] tel que f(r)<=S/2, et comme f(D)=S>=S/2 (une surface euclidienne ne pouvant être négative ce résultat est trivial, et si on était dans une géométrie non-euclidienne, il aurait fallut le préciser dans l'énoncé, alors que l'inverse est faux : on considère par défaut être en géométrie euclidienne), il existe bien r appartenant à ]0, D] tel que f(r)=S/2.
C'est forcément possible.
Définis la fonction f(r)=s, où r est le rayon d'action de ta chèvre, la longueur de la corde, et s la surface qu'elle peut brouter avec ce rayon.
Démontrer que cette fonction est continue n'est pas forcément trivial, je pense que c'est relativement simple cependant, mais on sent bien qu'elle l'est : tu bouges un tout petit peu r, s bougera un tout petit peu aussi, sans jamais faire de « bonds ».
Avec r=0, on a s=0, avec r=D où D est le diamètre du champs, on a s=S où S est la surface du champs : la chèvre peut tout brouter.
Il existe donc r compris entre 0 et D tel que s=S/2.
La solution existe. Maintenant, la trouver est certainement nettement moins simple...
Juste pour dire au passage que l'apparence 1er Avril anti-ergonomique au possible a eu un réel effet repoussoir pour moi, et que, bien que conscient d'avoir affaire à une blague, j'ai eu extrêmement de mal à essayer de lire quoi que ce soit.
Bravo ! C'était moche, inutilisable, laid, pas ergonomique, et affreux, belle réussite :)
Et au passage, le style de base est quand même vachement lisible, et agréable. On s'en rend mieux compte après la débauche de mauvais goût d'hier !
Comme quoi, pour ceux qui en doutaient, l'ergonomie d'un site, ça importe quand même beaucoup...
Je crois que ce genre de machine ne te rend jamais la monnaie qui a été mise dedans, ça ne fonctionne pas en porte-monnaie, ce qui entre reste dedans, et il y a un stock prévu à l'avance et réapprovisionné régulièrement pour rendre la monnaie...
Entièrement d'accord, d'où l'effet absolument dramatique de dire qu'il suffit de se doucher après les rapports sexuels, et de boire du jus de citron et betterave pour s'en protéger !
Je ne fais pas de jugement intercivilisationnel sur les africains du sud.
Je pointe du doigt l'extrême irresponsabilité de leurs dirigeants, essentiellement élus parce que les noirs d'Afrique du sud ont encore peur de voter pour un blanc, par crainte d'un retour de l'Apartheid.
Leur président actuel est un clown, et totalement incompétent pour ce poste. Il est président parce que c'était le candidat de l'ANC, mais on est très loin de Mandela...
Ces propos tenus par des personnes censées diriger le pays, et être éduqués, montrer l'exemple, sont vraiment dangereux. Le SIDA ça ne pardonne pas vraiment, et sans médicaments, c'est simplement mortel, long et douloureux. Et coûteux pour l'état aussi...
Je ne juge pas l'Afrique du Sud, je déplore leur situation - sur place on t'explique en toute simplicité qu'à la nuit tombée, même s'il y a des flics, il ne faut surtout jamais s'arrêter aux feux rouges, et passer tout droit, parce que s'arrêter c'est dangereux. On t'explique ça comme en France on te dirait de faire gaffe au radar après telle ville sur la nationale machin -, et m'insurge contre les conneries débitées par certains de leurs dirigeants...
Quand on voit le président d'Afrique du Sud pris dans un scandale avec une prostituée séropositive annoncer à la télé qu'il a pris une douche après les faits et donc ne craint pas d'avoir été contaminé par le SIDA.
On la ministre de la santé d'Afrique du Sud, dans l'ancien gouvernement, mais ça date d'un an et demi deux ans tout au plus, dire que le jus de betterave permet de soigner le SIDA.
Ben on se dit qu'il y a vraiment du boulot à faire là-bas à ce sujet. Un bon tiers de la population est contaminée, et le pays n'est pas vraiment en pleine heure de gloire en ce moment : l'allégresse de la fin de l'Apartheid est retombée, et ils ont vraiment besoin d'un traitement peu coûteux contre le SIDA. Je veux dire, en plus d'un vrai président...
[^] # Re: Aucun rapport avec la choucroute
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Modèle économique de la mode... transposable en informatique?. Évalué à 2.
Et en plus, ils ont pu patiemment attendre que le brevet expire pour copier ensuite à loisir.
Donc les restrictions dues à la propriété intellectuelle dans le domaine de l'automobile semble bien être très réduites, en comparaison d'autres domaines.
Yth.
[^] # Re: IP !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Modèle économique de la mode... transposable en informatique?. Évalué à 4.
Les vêtements sont de plus grande nécessité que la musique ou les livres, oui, mais beaucoup de gens se contentent de peu, deux pantalons, quelques t-shirts, trois chemises, deux paires de chaussures à pas cher et solide, ça peut faire un budget très réduit par an.
Et les sous non dépensés en vêtements peuvent l'être en « culture », en particulier livres, films et musique.
Il pourrait y avoir un budget culture et divertissement (hors jeux vidéo, c'est vraiment un cas particulier) plus important que le budget vêtements.
Ce n'est pas le cas. Loin de là.
Le matériel mis en œuvre pour la fabrication de l'objet CD, DVD, livre, est de l'ordre de grandeur de celui nécessaire aux vêtements. Je parle bien ici de fabrication et non de création.
Ici on explique que pour ce qui est de la mode, la copie et le plagiat se font allègrement et dans le bonheur général. Le fabricant pompe les idées où il veut sans rien demander ni devoir à qui que ce soit, et se contente de fabriquer, pour certains à très bas prix, et vendent. Et cette copie fait vivre les créateurs, les grandes marques, parce qu'ils sont la référence, donc ce que les gens souhaitent avoir, par image. Le fait d'être copié donne de la valeur !
Si il n'y avait pas de propriété intellectuelle sur par exemple les livres, nul doute que des imprimeurs à bas prix en produiraient plein pour vraiment pas cher. Qualité de l'objet plus basse, disponibilité plus élevée. Le choix des titres à éditer se ferait simplement en regardant comment se débrouillent les grandes enseignes, le livre qui plaît, hop, plagié, copié, répliqué, disponible, lu encore plus !
Je crois que la thèse présentée ici c'est de dire que cet état de fait serait profitable à toute l'industrie du livre, y compris les « créateurs » qui profiteraient de la notoriété accrue de leurs produits les plus copiés. Et auraient l'image de marque de celui qui est à l'origine.
Ca ne marche pas si simplement que ça, les domaines ne sont pas directement transposables, et dans ce qu'on appelle la "culture", les vrais créateurs ne sont pas les plus rémunérés, c'est l'industrie qui l'est, très flagrant pour la musique en particulier. Mais le système complet est moisi pour la musique, et il n'est pas prêt de changer, parce que les puissants ont un paquet de pognon.
Mais ça marche quand même déjà un peu : combien de petits groupes inconnus font des petits concerts dans des bars, où ils jouent et chantent des chansons d'autres personnes ? Il est fort probable que la SACEM vienne leur pourrir la vie et leur pomper des sous, et si ce n'était pas le cas les petits groupes en vivraient peut-être plus aisément, et donc il y en aurait plus, et donc on irait plus facilement voir un concert au bar du coin.
Et quoi ? Et bien on découvrirait des chansons qui nous étaient peut-être inconnues, et on irait voir un peu l'auteur, le créateur, pour aller lui acheter directement ses CDs, ou assister à ses concerts.
C'est ce qui se passe avec le téléchargement, c'est une thèse aussi très discutée, et à mon avis très vraie : plus un auteur est "piraté", plus il est répandu, et a priori plus il gagne de sous. enfin ça devrait être le cas si le système n'était pas pourri jusqu'au trognon...
Quel autre moyen de convaincre ton voisin, un ami, de la famille, que tel artiste vaut le coup que de lui faire voir, écouter, lire une de ses œuvres, et sans payer le moindre centime à qui que ce soit ? Ca a toujours fonctionné ainsi, aujourd'hui c'est un fonctionnement planétaire et débridé, ce qui gène énormément les structures en place. Ca ne devrait pas. Si elles suivaient le modèle économique de la mode, elles vivraient des conséquences de ces plagiats.
Bref, tout ça se discute, mais pour ce qui est des revenus générés, la "culture", ici livre, musique et films, pourrait très largement dépasser la mode, le budget alloué par les gens à ces deux domaines pourrait être en faveur de la culture plutôt que des vêtements. De même les gens pourraient acheter bien plus de livres, de CD ou de DVD en achetant une clio au lieu d'un 4x4, les budgets pourraient s'inverser.
Ce n'est pas le cas, et il est bien possible que l'accessibilité soit un frein.
La musique c'est casse-couille, on est emmerdé par un support peu pratique : le CD, ou par des supports informatiques merdiques et plein de DRM, qui ne permettent pas d'écouter son machin sur son iPod et son auto-radio à la fois sans se faire chier comme un fou. Ca ne donne pas envie d'acheter.
Personne ne vient nous emmerder avec les fringues : on achète ce qu'on veut où on veut, on profite des soldes, on achète des marques plagiat ou originales, et on en fait ce qu'on veut, même les porter sous la douche, alors qu'on veut nous faire chier quand on siffle un refrain sous cette même douche !
Et c'est tout le principe du logiciel libre : copiez tant que vous voulez, faites comme vous voulez, faites-en ce que vous voulez, distribuez comme vous le souhaitez, gagnez des sous avec ça si vous en êtes capable. L'origine d'un logiciel est unique : il est presque toujours plus intéressant de contribuer à améliorer l'outil initial plutôt que de repartir de son côté : les cas de fork sont vraiment très rares.
Les retombées positives arrivent donc réellement sur les créateurs, et ça peut leur permettre d'en vivre, même si l'équilibre n'est pas forcément évident à trouver, mais ça c'est à cause de la jeunesse du secteur.
L'article nous explique en gros (à nous lecteurs de LinuxFR) que le domaine de la mode fonctionne sur le principe du logiciel libre, et que ça marche du tonnerre pour eux depuis bien longtemps.
Plutôt encourageant pour notre avenir de libristes non ?
Yth.
# IP !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Modèle économique de la mode... transposable en informatique?. Évalué à 10.
IP pour Intellectual Property, j'ai mis un moment avant de comprendre, alors je le dis à tout le monde :
IP = Propriété Intellectuelle.
Donc en gros le tableau page 56 mis en avant par Tiwaz montre une courbe des revenus générés par chaque industrie en fonction de la quantité de propriété intellectuelle qui la concerne.
En premier et en très gros, la nourriture, très peu de propriété intellectuelle, quasiment aucune jusqu'aux semences OGM, n'importe qui peut copier une recette et proposer la même chose que son voisin sans restriction. La propriété intellectuelle entre par le biais des marques et du marketing, mais ça reste peu limitatif pour la concurrence.
Très très gros revenus : pas loin de 1000 milliard de dollars au USA en 2007.
En second, l'automobile, nettement plus de brevets, mais encore très peu, globalement tout les constructeurs proposent les mêmes options, tout se fait sur l'image de marque, mais la concurrence ne se fait pas dans les tribunaux.
900 milliards de dollars aux USA en 2007, presque aussi gros que la bouffe !
Ca chute ensuite drastiquement, mais la mode où tout l'idée de la présentation est de dire que la copie est possible, et donc la propriété intellectuelle faible, génère dans les 250 milliards de dollars aux USA en 2007.
A la fin on a les films, les livres et en dernier la musique. Trois domaines où chaque « création » est sur-protégée, on serre la vis de partout, on réglemente, etc... Surtout depuis Internet c'est du délire. Ben les revenus totaux n'ont pas l'air d'excéder environ 100 milliards de dollars aux USA en 2007.
En résumé, l'idée derrière tout ça, c'est que de laisser libre cours à la copie, au plagiat, ne tue pas une industrie, au contraire. Au niveau de la mode, les créateurs proposent des produits outrageusement hors de prix, mais on retrouve les idées chez des « sous-marques » qui copient éhontément, à des tarifs abordables pour le commun des mortels. Et donc la mode se répand, est accessible à tous, ce qui fait que les créateurs en haut de la chaîne se voient conforté dans leur position de maîtres de la mode, et engrangent aussi les bénéfices sur le produit de luxe. On paye la marque, on paye le créateur, et au final ils sont très content d'être copiés : ça augmente leur notoriété et ils peuvent se contenter de faire du luxe sans se soucier de faire de l'abordable.
Il n'y a pas de secret, si l'architecture PC est aujourd'hui l'essentiel de toute la micro-informatique c'est parce que c'était libre et librement copiable, plagiable à l'infini sans contraintes. IBM a créé, le reste du monde a produit. IBM reste la grosse marque, on achète chez IBM (entre autre) pour la qualité, on paie la marque, même si je trouve que c'est moins vrai en informatique. Le serveur SUN est extrêmement réputé par exemple, et des clients peuvent demander explicitement d'avoir du SUN, alors qu'un cluster de PC peut faire mieux, moins cher, en consommant moins.
Les standards *ouverts* se répandent ce n'est pas une grande nouvelle.
Mais ici on le voit de façon appliquée dans un domaine qui n'a rien à voir avec l'informatique, qui vit selon ses règles, et qui vit bien : la mode.
Depuis pas mal d'années j'ai l'impression que les centres commerciaux se transforment en magasins de fringues. Quand j'étais môme, il y avait des magasins très divers, de jeu, de bricolage, des papeteries, plein de trucs, dans les gros centres commerciaux.
Aujourd'hui pour trouver un bout de ficelle ou un tube de colle il faut aller dans le supermarché rayon bricolage Les magasins sont des magasins de bouffe et de fringues, le reste est négligeable, un opticien par-ci par-là, une boutique de bibelots débiles, la librairie est aussi entrée dans le supermarché...
Comme quoi la mode ça marche du tonnerre !
Et plus de librairies, plus de magasins de musique, plus de magasins de vidéos, plus de magasins d'art. tout est entré dans les grandes surface, rayon bouquins, DVD, CD, hop, c'est là qu'on trouve. Il n'y a plus de boutiques spécialisées. Alors que pour les fringues, il y en a partout partout, ça pullule tellement que je n'y comprend jamais rien et que je suis incapable de m'acheter un caleçon à la Défense !
Mais je suis aussi presque incapable de trouver un tube de néoprène : il faut aller à Auchan, et se payer les kilomètres de queue...
Et pourtant il y a un rayon fringue dans les grandes-surfaces, mais il ne bouffe pas les petits magasins.
Yth.
[^] # Re: Attends Jean-Jean...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Avec Free t'es (parfois) pris pour un con ?. Évalué à 1.
Tu fais une première relance comme ça.
La seconde par courrier aura un coût elle, mais ils se trouve qu'ils te font payer ce coût assez cher, donc t'en fais pas, ils savent bien ce qu'ils font.
Et ce n'est pas plus rentable de couper la connexion : c'est bien plus complexe informatiquement de couper la connexion que d'envoyer une série de mails de relance automatiques suite à une grosse requête SQL !
Yth.
[^] # Re: Mouais
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Avec Free t'es (parfois) pris pour un con ?. Évalué à 5.
Non !
Sauf si tu ne payes vraiment pas, auquel cas oui, tu as eu quelques jours d'internet gratuit avant de te faire gicler de chez Free, et de te retrouver sans FAI.
Mais si tu payes en retard, tu payes toute ta connexion, aucun moment n'aura été gratuit. En plus, le crédit qu'ils te font en te laissant ton accès le temps que tu payes, et bien tu le payes, puisque tu as des frais chez Free sur le refus de paiement ! Le crédit en question n'est pas gratuit du tout !
Et tu es FAI, tu préfères perdre un client, ou perdre une semaine d'intérêts bancaires sur 30€ ?
Le coût pour garder une connexion active quelques jours est négligeable, et de toute façon si tu payes, même en retard, tu payes ces quelques jours où tu as eu ton accès sans avoir payé. Donc tu payes au final, ils ne perdent rien !
Donc : il n'y a pas crédit. Et ce n'est pas gratuit !
Le calcul est rapidement fait, ils n'ont pas vraiment le choix, parce qu'ils sont intelligents, ils l'ont déjà prouvés chez Free, ils veulent te garder, donc ils te laissent le temps de payer. Ils n'ont rien à perdre.
Le seul cas de perte c'est un client qui se barre, ça doit arriver nettement moins souvent que des retards de paiements, Free n'est pas sur une pente descendante où ils perdent leurs clients...
Yth.
# Problème différent.
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Avec Free t'es (parfois) pris pour un con ?. Évalué à 2.
Et pourtant les bons jours mon débit tourne autour de 20Mb/s !
A la campagne aussi au passage, 950 habitants, pas en "banlieue" de plus grosse ville.
Comme quoi, ville, campagne, gros débit, petit débit, ça n'est pas toujours lié, je n'ai jamais eu un tel débit à Paris ou en banlieue parisienne.
Mais... Je ne suis pas dégroupé. Pas dégroupable en fait. Et pas de dégroupage, pas de multimédiage (ouhlà, celle-là était mauvaise !).
Yth.
[^] # Re: Mouais
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Avec Free t'es (parfois) pris pour un con ?. Évalué à 4.
Le cas m'est arrivé il y a quelques mois. Un emprunt qui a croisé le paiement de gros travaux, mais pas dans le bon sens, et pile au moment ou free a essayé de prélever.
J'ai passé genre deux jours sévèrement dans le rouge à cause de la banque qui s'est trainée, et de l'artisan qui a fait une boulette alors que je lui avais dis d'attendre quelques jours avant de déposer le chèque.
J'avais, par chance, toujours ma connexion, et j'ai pu payer directement sur mon compte free, avec un petit bonus de frais de dossiers...
En gueulant à la banque ils m'ont enlevé les leurs de frais de prélèvement raté...
Je ne me sens pas voleur. Un brin volé pour le coup même, la mésaventure m'ayant coûté 10€ chez free, et ayant pu m'en coûter une bonne trentaine à la banque.
La faute à qui ?
En tout cas, heureusement que free à ce moment là ne coupait pas sauvagement la connexion et m'a permis de régler immédiatement mon abonnement. Sinon, j'aurais envisagé de changer de FAI... Je suis sûr qu'ils sont plus sympa chez Nerim.
Yth.
[^] # Re: Mais ça marchera jamais !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse à la dépêche La belle soirée de l'Humble Indie Bundle. Évalué à 4.
L'expérience à énormément apporté au libre, énormément !
En plus, l'installeur Loki est encore pas mal utilisé pour installer des jeux proprio sous Linux.
Yth, au passage.
[^] # Re: 1 fait, 3 questions, une réponse
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 2.
Le mot, "thread", est le même, mais le sens l'est-il ?
Parler de threads pour un processus, c'est du pur jargon informatique, un béotien ne peut pas savoir de quoi il s'agit...
Et le sens « filetage » n'apparaît pas clairement comme une bonne représentation de ce qu'est un "thread" pour un processus informatique... Donc la traduction littérale n'a pas réellement lieu d'être, me trompé-je ?
Par ailleurs, le terme français existe-t-il, et est-il couramment utilisé, pour décrire les fameux "threads" ? Je ne crois pas, il n'y a que des périphrases... Donc à défaut d'autre chose, utiliser le terme venant de l'anglais n'est pas dérangeant. Mais c'est à défaut d'autre chose !
Pour Spam, il ne s'agit pas de pollution publicitaire, la marque existe toujours, et il ne sont pas très content d'être associé au courrier-poubelle. L'anecdote c'est que Spam faisait des boîtes de conserve de malbouffe, des trucs vraiment bas de gamme, pas bons, et les Monty Pythons ont fait une chanson là-dessus où les seules paroles sont "Spam". C'est agaçant, voire insupportable, et potentiellement drôle quand on connaît la qualité de la nourriture de chez Spam (je n'ai jamais goûté moi), et de fil en aiguille ça a été associé a des trucs qui gênent, qui te pourrissent un peu la vie, puis au courrier indésirable.
Alors, anglicisme ? Pas anglicisme ? Réclame ? Mieux vaut ne pas utiliser ce mot comme exemple, c'est un cas très particulier...
On veut nous faire utiliser ramdam pour buzz, mais ce n'est pas adapté, alors pourquoi ne pas continuer à utiliser buzz faute de mieux. Mais pourquoi dire "day-buzz" ? Et pas « le buzz du jour » ? Ce n'est pas moche, ça fait passer plus de sens, peu ou prou les mêmes que "day-buzz" en anglais pour la partie day/du jour.
Parking : quel rapport entre un parking et un stationnement ? n parking est un lieu en français, un espace de stationnement oui, pas un stationnement. Une place de parking peut se dire une place de stationnement, ou une place de voiture. Mais il n'est plus ici question de rejeter le mot parking, dans le dictionnaire, adopté, répandu. Les mots anglais qui influencent le français, oui. Mais le frangliche, l'utilisation de mots anglais en lieu et place de mots français, pourquoi faire ?
Et quel est le problème avec réseau social ? Là j'ai besoin de sous-titres, j'avoue je suis largué...
En fait, quel est ton propos, qu'est-ce que tu cherches à dire ? Qu'il y a des cas où on n'a pas trop le choix, ou des cas où la traduction en français est ignoble, ou inadapté ?
Ca ne fait aucun doute !
Et utiliser des termes de jargon anglais, ou des mots anglais, à la place, pourquoi pas !
On a besoin de nouveaux mots parce que de nouvelles choses apparaissent dans nos vies, des techniques, des façons de faire, des idées, des objets. On utilise les mots qu'on a.
Le problème c'est d'utiliser les mots des autres quand on en a déjà à soi...
Yth, un brin perplexe...
[^] # Re: On ne rigole pas avec le français
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 2.
Yth, n'importe quoi ^^
[^] # Re: 1 fait, 3 questions, une réponse
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 3.
La grande majorité des mots français puisent leurs racines dans le latin ou le grec.
Donc faire des néologisme à partir de racines grecques ou latines n'a de fait pas la même valeur qu'en faire à partir de mots anglais ou russes, ou arabes, ou autre.
Yth.
[^] # Re: Tout a fait d'accord
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 3.
Tu fais "svn commit", donc dire « je fais un commit sur le subversion », est-ce un anglicisme, ou simplement décrire ce qu'on fait dans le langage dans lequel on le fait, en l'occurrence la syntaxe de subversion ?
Subversion est un mot anglais, mais ici, c'est le nom d'un logiciel, fait-on un anglicisme en l'utilisant ?
Je ne crois pas, c'est son nom au logiciel, il n'en a pas deux, il en a un ! Et ses commandes ont aussi un nom unique.
Il ne faut pas confondre les anglicismes avec le fait de parler directement dans le langage informatique considéré... Parce que pour le coup, pourquoi inventer des mots français pour décrire des commandes subversion ? Là ça parait totalement absurde !
Yth.
[^] # Re: 1 fait, 3 questions, une réponse
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 2.
Mais moi je dis qu'il est logique de ne pas apprécier que dans une phrase française on utilise des mots anglais alors que les termes français sont là et parfaitement compréhensibles et utilisés couramment !
Tu le dis bien, multi-threads en anglais ça signifie littéralement multi-fils en français, ça n'a pas plus de sens d'un côté que de l'autre, ça a le sens qu'on lui a donné dans le jargon informatique.
C'est comme fork, on fait un fork, on fait une fourche ? Pourtant c'est exactement ça qu'ils disent en anglais, ils font une fourche !
Sauf que là on a une fonction C qui s'appelle fork.
Alors quand je dis "je fais un fork", je fais quoi ? Un anglicisme, ou un "C-isme" (non, pas un séisme, c'est juste un barbarisme là...) ?
Ce que je dis moi, c'est que l'anglicisme est malvenu. Mais le "C-isme" ne l'est pas si on parle d'un programme en C. C'est comme de dire que parapluie se dit umbrella en anglais, j'ai utilisé un mot anglais, mais c'est logique : c'est le but de la phrase...
Bref, pour en revenir à ta GUI. L'acronyme est jargonné dans les milieux informatiques français, mais pas son sens, personne en France ne dit « Graphical User Interface », on dit tous « Interface Graphique », il n'y a pas vraiment anglicisme, il y a « acronycisme » (décidément, j'aime mes barbarismes, sismiques ou non) si tu veux. D'ailleurs, j'ai croisé extrêmement peu de gens parlant de GUI quand ils parlent français, interface graphique est très répandu et largement utilisé. Pourquoi dire GUI alors ? Qu'est-ce que ça apporte ? A quoi ça sert ? Y'a-t-il un gain quelque part à parler de GUI en français plutôt que d'interface graphique ? Je soutiens qu'il n'y en a aucun.
Le problème n'est pas de créer de nouveau mots à partir de racines anglaises, ou d'ailleurs. Le problème est de créer de nouveaux mots pour remplacer des mots qui existent déjà et sont utilisés en français !
Et ça, c'est mal.
Ensuite, que des mots français soient créés pour remplacer des anglicismes, pourquoi pas. Parfois ça passe, parfois pas. Ils nous ont bien pondu cédé (ou cédérom d'ailleurs, je ne sais plus) et dévédé, alors que CD et DVD sont des acronymes. Ils n'ont d'ailleurs pas tellement plus de sens pour un anglophone que pour un francophone. Qui sait ce que signifie réellement VHS ? Et pourtant qui ne sait pas de quoi il s'agit ? (enfin de moins en moins de gens, mais bon).
Yth.
[^] # Re: 1 fait, 3 questions, une réponse
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 10.
Il n'y a rien de plus absurde !
De plus "thread" signifie "fil", "threadé", qui n'existe dans aucune langue au monde au passage, serait donc un anglicisme pour filé, en non enfilade...
Donc un « logiciel multi-threadé » serait un « logiciel avec plusieurs fils (d'exécution) », ce qui en plus, sans chercher très loin, se comprend en bon français !
Par ailleurs, « spam » n'est *pas* un mot anglais, c'est une marque commerciale, rendue célèbre par les Monty Pythons, et sans rapport à l'origine avec les courriers indésirables (terme par ailleurs français, relativement répandu, et tout à fait valide et compréhensible).
GUI n'est pas non plus un mot anglais, puisqu'il s'agit d'un acronyme, qui signifie « interface graphique ». Encore une expression bien française que j'ai dû aller chercher, ouhlà, très très loin dis-donc...
Pour buzz, là je n'ai rien à dire, non je n'ai pas réponse à tout, et oui, ramdam ça a l'air complêtement à côté de la plaque... Cela-dit, faire du buzz sur tel truc, c'est faire du bruit autour du même truc. Expression tout à fait française, qui existe depuis longtemps avant internet, et semble parfaitement valable dans certains cas d'utilisation du mot « buzz ».
Attention, il n'est pas question de ne pas intégrer des mots étranger, anglais ou autre, dans notre langue parlée, et de les faire absorber par le Français, ça fait partie de la vie d'une langue, de son histoire et du fait qu'une langue vivante n'est pas... une langue morte...
Mais il est question de parler français d'abord !
Et de parler français, pour se faire comprendre par.... les autres francophones !
Tes exemples sont tous mauvais, pourtant je suis sûr qu'on peut en trouver des bons, j'ai parfois du mal à trouver comment dire un truc lié à l'informatique en français tellement le terme anglais est bien ancré. Et dans pas mal de cas ça tient du jargon d'informaticien.
L'embrouille s'accentue encore quand on utilise des mots d'un langage informatique (C, python, etc...) qui sont des mots anglais en plus (if, goto, switch...). C'est probablement ce qui apporte le plus de confusion.
Mais franchement, les gens qui parlent de software et de hardware, à la place de logiciel et matériel, c'est pour faire quoi ? Les deux mots français sont connus de tout les francophones, pas les mots anglais. C'est pour se donner un style ? On y perd en communication, des gens ne vont pas comprendre...
C'est inutile.
Ce qui ne veut pas dire que c'est condamnable, ou inintéressant de le faire parfois, mais il est plus efficace de chercher à parler un bon français plutôt que de s'accrocher à des anglicismes malvenus.
de plus, si de façon générale tu évites les anglicismes, et parle français, quand tu en utilises un, ça se remarque, et tu peux faire passer un sens supplémentaire de la sorte, donc tu enrichis ton langage en n'utilisant pas d'anglicisme, parce que tu te réserves la possibilité d'en utiliser. Et l'inverse est faux, si tu emploies des anglicismes à tour de bras, utiliser une fois le mot français risque fort de simplement passer inaperçu.
Yth.
[^] # Re: 1 fait, 3 questions, une réponse
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "le plus gros problème du web, c'est l'ensemble des "webdesigners" aux choix techniques injustifiables.". Évalué à 5.
Ou aussi de l'anglais parlé par les Japonais, les Indiens, les Africains du Sud, les Texans, etc...
Et que faire de l'espagnol aussi ?
Le Chinois n'est en gros parlé qu'en Chine. Ca fait un paquet de gens, mais c'est très centré géographiquement.
L'anglais, le français et l'espagnol sont parlés à travers le monde, dans tout un tas de pays qui n'ont plus grand chose à voir les uns avec les autres.
Autant pour des protocoles de communication, ou des langages informatiques, un standard, ou un nombre restreint de dialectes, est une bonne chose, autant pour les langues c'est l'inverse.
Parce qu'un protocole peut être traduit en un autre sans perte d'information, ou alors il suffit de créer un autre protocole englobant les deux. On peut simplifier deux protocoles ayant le même objet en en faisant un unique, et avec des passerelles simples réussir à ne plus promouvoir qu'un seul protocole et oublier les autres sans pour autant perdre le travail effectué avec les autres. Sans perdre ni leur sens, ni leur portée, ni leurs avancées. Donc standardiser est bien, parce que ça permet d'aller plus vite et d'être compris partout, sans qu'il n'y ait de perte.
C'est totalement faux pour les langues. On n'exprime pas les mêmes choses de le même manière selon la langue que l'on parle, et on ne peut pas inventer une méta-langue capable d'exprimer ce qu'on peut exprimer dans toutes les autres. Déjà en regrouper deux relève de l'impossible. Déjà en regrouper *une* relève de l'impossible !
Prend l'exemple simple du Français. Simple parce qu'on sait tous de quoi il retourne. En France on a l'Académie Française, qui définit ce qu'est le Français, comment il s'écrit, se conjugue, quelle est sa grammaire, bref, c'est le standard. Balades-toi dans deux régions de France et observe les différences avec ce standard, et l'une avec l'autre. Avec le Québec c'est pire, avec les pays d'Afrique Francophone, c'est très différent. Et tout ça reste le Français pourtant. Mais la Francophonie va largement au delà de l'Académie Française. Elle fixe juste les règles de base, et tranche les litiges, le rôle est important, pour ne pas dire capital. Mais c'est vivant, et la littérature Haïtienne francophone n'a pas grand chose à voir dans le style avec la littérature de Nouvelle Calédonie.
Définir un standard dans les langues, c'est perdre énormément d'histoire, de passé, d'art, et même de présent, de culture. On ne peut pas écrire le même poëme en Français et en Anglais, on ne peut juste pas. Et on ne peut pas imaginer de méta-franglais capable de ce faire : il s'agirait d'une troisième langue différente des deux autres.
De fait, le Français n'est absolument pas propriétaire, pas plus que l'Anglais, la preuve : les pays Francophones ne parlent pas le même Français. C'est cependant une langue normalisée, par l'Académie Française, ce qui n'empêche pas chaque pays Francophone d'adapter sa propre version, et de la redistribuer gratuitement et sans engagement. Et même chaque région francophone, voire chaque francophone, on parle tous notre propre Français.
Ce qui n'est absolument pas une raison pour le parler n'importe comment ou l'écrire en langage SMS, si le but est d'être compris par son lectorat/auditoire. Cependant le langage SMS fonctionne, entre personnes sachant le « parler », il n'est juste pas adapté à « la francophonie », ni même au Français métropolitain et alentours (Belgique, Suisse, Luxembourg...).
Il n'y a de fait aucune raison de décider que l'anglais puisse être un standard de communication et que tous devraient parler la même langue, alors qu'il est parfaitement logique de respecter les normes du W3C en ce qui concerne le développement web.
Et pour le coup, les logiciels libres ont mieux compris cette réalité que les autres, puisque les efforts de traductions sont très forts, surtout pour les gros projets bien sûr, avec des versions dans des langues régionales (on a vu passer du Breton, de l'Occitan, du Basque, du Catalan, etc...).
Et il se trouve que c'est la bonne approche.
Le problème soulevé par Patrick à propos des anglicisme est un pur problème de communication. Utiliser des anglicisme réduit le nombre de personne qui vont comprendre le message. Ca a beau faire tendance ou donner un style, c'est simplement idiot.
D'ailleurs comme le dit Tanguy Ortolo plus bas :
« Ce qui est amusant avec les anglicismes, et là où on voit qu'ils sont parfaitement superflus, c'est qu'on peut les éviter, même au prix de périphrases quand ils n'ont pas d'équivalents élégants, sans que personne ne le remarque. »
Et c'est totalement vrai.
D'où les anglicismes ne servent à rien et sont un frein à la communication, et parler un bon français est la bonne approche.
CQFD.
Yth.
[^] # Re: VMDK
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Migrer une VM de VMWare vers KVM. Évalué à 2.
Bah, c'est un fichier avec un système de fichier dedans.
Agrandir la taille d'un fichier est une opération triviale.
Agrandir un système de fichier pour exploiter la place disponible est relativement aisé, selon le FS choisi, mais ça se fait assez bien.
Donc je suppose que la réponse est oui, et de façon relativement triviale.
Finalement une image brute, ce n'est rien d'autre qu'un sous-partitionnement d'une partition logique de ton disque dur, en une autre partition logique, ou un ensemble de partitions avec table de partition et tout. C'est la façon simple et triviale de faire les choses.
Il se trouve que ça marche plutôt bien en fait.
Tu peux même monter directement ton image, ou une partition à l'intérieur de ton image si il en contient plusieurs, directement sur le système hôte.
Bref, ça marche, c'est un peu la même différence qu'entre un vrai CD/DVD dans ton lecteur et une image ISO, matériellement c'est différent, mais sinon c'est la même tambouille pour y accéder, et le faire fonctionner.
Yth.
[^] # Re: C'est pas tout à fait la même chose
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Haïti: du pétrole, de l'or et de l'iridium. Miam!. Évalué à 10.
Mais le pays est plus riche, les habitations ne sont pas de paille, mais aux normes sismiques, et il n'y a eu que 700 morts environ.
Là aussi pas trop d'engouement à aller sauver des vies, d'un autre côté, là aussi, il n'y a pas grand chose à faire, les hôpitaux ne sont pas détruits et peuvent gérer la charge des blessés, les dégâts matériels sont relativement limités : le gouvernement peut gérer. C'est donc logique de moins en parler ou de s'affoler. Comme à Kobe.
A Haïti c'est plutôt 200 000 morts, et plus d'un million de gens qui ont tout perdu, sur une population de dix millions, c'est juste énorme. Et pour le pays le plus pauvre du monde, qui vivait déjà totalement au crochet des association humanitaires avant la catastrophe...
Donc oui, clairement, certaines personne allant sur place ont des idées derrière la tête, mais bon, le pays a *vraiment* besoin de toute cette aide, et encore ce n'est largement pas assez...
Et ça n'a aucune raison de s'arranger...
Yth.
[^] # Re: La chèvre dans le champ rond
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal On ne sera jamais trop équitable.... Évalué à 2.
Et comme f(r) tend vers zéro quand r tend vers zéro, il existe bien r appartenant à ]0, D] tel que f(r)<=S/2, et comme f(D)=S>=S/2 (une surface euclidienne ne pouvant être négative ce résultat est trivial, et si on était dans une géométrie non-euclidienne, il aurait fallut le préciser dans l'énoncé, alors que l'inverse est faux : on considère par défaut être en géométrie euclidienne), il existe bien r appartenant à ]0, D] tel que f(r)=S/2.
CQFD, ça ne change pas le résultat !
EuclYth.
[^] # Re: La chèvre dans le champ rond
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal On ne sera jamais trop équitable.... Évalué à 4.
Définis la fonction f(r)=s, où r est le rayon d'action de ta chèvre, la longueur de la corde, et s la surface qu'elle peut brouter avec ce rayon.
Démontrer que cette fonction est continue n'est pas forcément trivial, je pense que c'est relativement simple cependant, mais on sent bien qu'elle l'est : tu bouges un tout petit peu r, s bougera un tout petit peu aussi, sans jamais faire de « bonds ».
Avec r=0, on a s=0, avec r=D où D est le diamètre du champs, on a s=S où S est la surface du champs : la chèvre peut tout brouter.
Il existe donc r compris entre 0 et D tel que s=S/2.
La solution existe. Maintenant, la trouver est certainement nettement moins simple...
Yth.
# Ergonomie...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse à la dépêche Retour sur la nouvelle version de LinuxFr.org. Évalué à 10.
Bravo ! C'était moche, inutilisable, laid, pas ergonomique, et affreux, belle réussite :)
Et au passage, le style de base est quand même vachement lisible, et agréable. On s'en rend mieux compte après la débauche de mauvais goût d'hier !
Comme quoi, pour ceux qui en doutaient, l'ergonomie d'un site, ça importe quand même beaucoup...
Yth :)
[^] # Re: Faites l'appoint
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cela va vous couter un bras !. Évalué à 7.
Yth.
[^] # Re: Être riche ou mourir
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Attention chérie, ça va se heurter.... Évalué à 3.
Sois plus modeste, et ça marchera ^^
Yth.
[^] # Re: Afrique du sud...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Apprendre à partager, ou quand l'altruisme a ses limites ?. Évalué à 4.
Yth.
[^] # Re: Afrique du sud...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Apprendre à partager, ou quand l'altruisme a ses limites ?. Évalué à 3.
Je pointe du doigt l'extrême irresponsabilité de leurs dirigeants, essentiellement élus parce que les noirs d'Afrique du sud ont encore peur de voter pour un blanc, par crainte d'un retour de l'Apartheid.
Leur président actuel est un clown, et totalement incompétent pour ce poste. Il est président parce que c'était le candidat de l'ANC, mais on est très loin de Mandela...
Ces propos tenus par des personnes censées diriger le pays, et être éduqués, montrer l'exemple, sont vraiment dangereux. Le SIDA ça ne pardonne pas vraiment, et sans médicaments, c'est simplement mortel, long et douloureux. Et coûteux pour l'état aussi...
Je ne juge pas l'Afrique du Sud, je déplore leur situation - sur place on t'explique en toute simplicité qu'à la nuit tombée, même s'il y a des flics, il ne faut surtout jamais s'arrêter aux feux rouges, et passer tout droit, parce que s'arrêter c'est dangereux. On t'explique ça comme en France on te dirait de faire gaffe au radar après telle ville sur la nationale machin -, et m'insurge contre les conneries débitées par certains de leurs dirigeants...
Yth.
# Afrique du sud...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Apprendre à partager, ou quand l'altruisme a ses limites ?. Évalué à 9.
On la ministre de la santé d'Afrique du Sud, dans l'ancien gouvernement, mais ça date d'un an et demi deux ans tout au plus, dire que le jus de betterave permet de soigner le SIDA.
Ben on se dit qu'il y a vraiment du boulot à faire là-bas à ce sujet. Un bon tiers de la population est contaminée, et le pays n'est pas vraiment en pleine heure de gloire en ce moment : l'allégresse de la fin de l'Apartheid est retombée, et ils ont vraiment besoin d'un traitement peu coûteux contre le SIDA. Je veux dire, en plus d'un vrai président...
Yth.