Yusei a écrit 4649 commentaires

  • [^] # Re: Mon humble avis

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Le prof de droit, le TCE, et Excel (sur un fond sonore célèbre de Ennio Morricone). Évalué à 3.

    «Autant faire de la philosophie alors, qui elle apprend à penser. »

    Et y'en a pas, de la philo au lycée ?
    Le problème de la philo au lycée c'est que c'est trop court, et que c'est plus une histoire de la philo qu'autre chose... c'est comme les maths, il en faut, c'est une bonne idée, mais c'est mal fait.

    «apprendre à raisoner avec des intégrales sans intégrales, ca ne m'a pas l'air d'être pertinant.»

    Il ne s'agit bien sûr pas d'utiliser des intégrales dans la vie de tous les jours, mais de connaître la méthode scientifique et de savoir tenir un raisonnement structuré. Il se trouve qu'en pratique l'accent est plus mis sur l'apprentissage par coeur de techniques que sur la découverte de ces techniques, et c'est dommage, mais si les maths au lycée ont appris à quelques personnes quelques techniques de raisonnement, c'est déjà bien. C'est mieux que de décréter à la sortie du collège "tu feras du secrétariat, à partir de maintenant on ne va plus t'apprendre que Word et Excel".
  • [^] # Re: NON à l'Europe des flics et des patrons

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Le prof de droit, le TCE, et Excel (sur un fond sonore célèbre de Ennio Morricone). Évalué à 4.

    «D'ailleur je ne comprend pas cette histoire d'europe sociale solidaire.
    Concretément, ca veut dire quoi ?
    »

    Concrêtement, je ne sais pas, mais théoriquement, ça veut dire que tout le monde paye un peu pour ceux qui en ont besoin. Ça veut dire que tant que tu n'as pas besoin, tu payes un peu et tu râles que tu payes pour rien, et puis le jour où une grosse merde t'arrive, tu es bien content que les autres payes pour toi.

    Bien sûr, il y a plein de gens à qui il n'arrive jamais une grosse merde et qui râlent toute leur vie, et il existe aussi des gens qui préfèrent les compagnies d'assurance parce qu'ils ont l'impression de moins payer pour les autres et plus pour leur propre compte...
  • [^] # Re: Mon humble avis

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Le prof de droit, le TCE, et Excel (sur un fond sonore célèbre de Ennio Morricone). Évalué à 6.

    Globalement, je suis d'accord, mais apprendre à modéliser un problème (avec Merise ou avec autre chose), c'est une bonne chose pour tout le monde, et pas seulement pour les informaticiens. Rentrer dans les subtilités de la modélisation serait certainement nuisible, mais au moins apprendre à faire un découpage d'un problèmes en entités et relations, j'y vois un intérêt.

    Et puis, à quoi ça sert les maths au lycée ? Ces gens là ne vont jamais plus faire une dérivée de leur vie, et pas plus une preuve par récurrence... le seul intérêt que j'y voie (même si je trouve que les maths sont mal enseignées), c'est le fait d'apprendre à suivre un raisonnement structuré. Et ça c'est utile à tout le monde.
  • [^] # Re: Revers pour Linus

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche BitKeeper : plus de version gratuite. Évalué à 3.

    «On peut penser à MDI et son mono qui est encore un bel exemple à ne pas suivre.»

    Le seul problème potentiel avec Mono, c'est qu'il viole plein de brevets... et c'est le cas de plein de logiciels libres, y compris Linux. Le "bel exemple à ne pas suivre", c'est celui des brevets logiciels à l'américaine, et malheureusement on est train de le suivre.
  • [^] # Re: Emission très moyenne.

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Traité établissant une constitution pour l'Europe. Évalué à 7.

    «Tout au plus un coup de semonce aux actuels décideurs : Nous voulons avoir notre mot à dire !»

    À moins qu'ils ne concluent: "la prochaine fois on ne leur demande pas leur avis à ces cons" ;-)
  • [^] # Re: Une fonctionnalité ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Est-il réellement possible d'être anonyme (pour des activités légales) sur Internet ?. Évalué à 7.

    «On parle ici d'activité criminelles, pas de musique à la mode ; il me parait même relativement déplacé de se porter sur des questions de popularité.»

    C'est un point technique concernant freenet, je ne vois pas en quoi c'est "déplacé" de l'aborder. Chaque machine a un cache qui a une capacité réduite, et qui contient les éléments les plus populaires du réseau avec une plus forte probabilité. Le risque d'avoir des images pédophiles dans son cache dépend donc de la proportion de gens qui demandent ces images.

    «Personnellement, ça me ferait bien bien chier d'adhérer à une structure qui peut facilement aider des criminels.»

    C'est un raisonnement qui se tient, mais dans certaines limites. D'abord, vivre dans une société qui défend les droits des individus à une vie privé, qui défend la liberté d'expression, etc. peut facilement aider les criminels. C'est beaucoup plus facile d'être criminel dans ce genre de société que dans un état policier à la 1984. Doit-on y renoncer pour autant ? (Ça aurait pu être une question rhétorique, mais certains pensent que oui...)

    Ensuite, je ne peux pas m'empêcher de considérer que le crime qui consiste à diffuser des photos pédophiles est infiniment moins grave que celui qui consiste à faire ces photos, ou à commettre des actes pédophiles sans prendre de photos. On peut prétendre que des photos peuvent pousser des gens au crime, comme on peut prétendre le contraire (ie. qu'elles agissent comme un défouloir), mais ce n'est pas vraiment la question. La question est: jusqu'à quel point accepte-t-on de renoncer à sa liberté d'expression et à sa vie privée pour pouvoir limiter celle des criminels ? Dans la mesure où Freenet apporte seulement la possibilité de diffuser des informations, je ne considère pas que les crimes que l'on puisse commettre via Freenet soient graves au point de justifier que je renonce à ma vie privée.

    C'est la même discution que concernant la cryptographie, en somme: si on l'interdit, elle ne sera utilisée que par les criminels (qui de toutes façons n'en ont rien à faire que ce soit interdit), dont interdire la cryptographie ne lèse que les gens honnêtes. Seulement si on autorise la cryptographie, on ne peut plus se baser sur le fait que quelqu'un l'utilise pour le déclarer criminel.

    Et pour répondre par avance à l'objection "oui mais utiliser freenet ça aide les criminels à diffuser leurs infos", je voudrais quand même signaler que si les gens qui maintiennent des routeurs sur Internet s'inquiétaient de la possibilité d'aider les gens à véhiculer des informations illégales, on serait bien dans la merde...
  • [^] # Re: Tor, reseaux anonymes et pedophilie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Est-il réellement possible d'être anonyme (pour des activités légales) sur Internet ?. Évalué à 2.

    Bon après réflexion j'ai peut-être compris un peu de travers... c'est peut-être un peu plus subtil que regarder les clés qu'on héberge et faire les requêtes: il faudrait faire soi même une recherche de freesites pédophiles, regarder les clés, et comparer avec ce qu'on a...

    Enfin le principe est toujours le même: si quelqu'un d'autre que moi peut accéder à ce que j'héberge, je peux le faire aussi.
  • [^] # Re: Tor, reseaux anonymes et pedophilie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Est-il réellement possible d'être anonyme (pour des activités légales) sur Internet ?. Évalué à 2.

    Mais je parlais de la clé de recherche, justement, et non des mots clés.

    Je n'ai jamais étudié le fonctionnement de freenet en détail, mais il me semble que les données que l'on héberge sont identifiées par un hash, et que lorsqu'on fait une requête, on demande ce hash. Donc logiquement, si je peux voir les hashes des trucs que j'héberge, je peux faire la requête moi même pour voir à quoi ça correspond.

    Formulé autrement, si ce que j'héberge est lisible par un autre client qui fait la bonne requête, ça doit bien être lisible aussi par moi.

    Je viens d'aller vérifier, et la FAQ dit:

    Hashing the key and encrypting the data is not meant a method to keep Freenet Node operators from being able to figure out what type of information is in their nodes if they really want to (after all, they can just find the key in the same way as someone who requests the information would) but rather to keep operators from having to know what information is in their nodes if they don't want to. This distinction is more a legal one than a technical one. It is not realistic to expect a node operator to try to continually collect and/ or guess possible keys and then check them against the information in his node (even if such an attack is viable from a security perspective), so a sane society is less likely to hold an operator liable for such information on the network.
  • [^] # Re: Tor, reseaux anonymes et pedophilie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Est-il réellement possible d'être anonyme (pour des activités légales) sur Internet ?. Évalué à 5.

    «Il ne faut pas se protéger en faisant l'autriche»

    Ce que tu dis m'émeu beaucoup... :)
  • [^] # Re: Tor, reseaux anonymes et pedophilie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Est-il réellement possible d'être anonyme (pour des activités légales) sur Internet ?. Évalué à 2.

    «Si j'utilise freenet, qu'est-ce qui me prouve que j'ai pas des images dégoutantes qui passent sur mon disque ?»

    Ben rien ne te le prouve, mais c'est pas un bug, c'est une feature. Si tu peux contrôler ce qui passe par toi, alors tu peux être tenu responsable de ce qui passe par toi, et freenet perd tout son intérêt [1]. On ne peut pas faire un procédé technique qui protège les propos politiques mais ne protège pas les propos "dégoûtants", quels qu'ils soient...

    Ceci mis à part, il y a une manière simple de lutter contre la pédophilie sur freenet: plus il y a d'utilisateurs qui ne font pas de requêtes sur des images pédophiles et plus leur popularité sur le réseau diminue. Si leur popularité diminue, elles sont moins recopiées, et donc moins facilement trouvables.

    ([1]: enfin techniquement ça doit être possible de vérifier ce qui passe par toi, ne serait-ce qu'en regardant la clé du truc et en faisant une requête sur cette même clé.)
  • [^] # Re: Tor

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Est-il réellement possible d'être anonyme (pour des activités légales) sur Internet ?. Évalué à 1.

    Pour autant que je sache, Tor ne chiffre pas les communications. Il fait juste en sorte que l'hôte auquel on se connecte n'obtienne pas notre IP mais celle d'un proxy, afin de limiter les possibilités de tracage. Si tu veux en plus qu'on ne puisse pas lire ce qui transite, il faut utiliser https (ou autre) au dessus de Tor.
  • [^] # Re: Le problème: c'est Java ou Sun?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche OpenOffice.org version 2.0 et Java. Évalué à 3.

    Bah j'ai essayé Eclipse, et je trouve toujours que Java est lent... Ce que tu veux probablement dire, c'est que Java n'est pas trop lent pour que sa lenteur justifie le fait de ne pas l'utiliser... je suis plutôt d'accord.
  • [^] # Re: un lien

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Luxuriousity ou comment voler ce qui appartient à tout le monde pour ne le donner à personne. Évalué à 6.

    Dans le texte aussi ils parlent de Gimp... Ok, ils racontent n'importe quoi, mais au moins ils n'ont pas essayé de cacher que c'était Gimp ;)

    (Vous saviez, vous, que la première version de Gimp était sortie en 1966 ?)
  • [^] # Re: Ça ne donne pas tellement envie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 3.

    Je viens de me relire et de voir le "en les lui attribuant", de ta dernière citation, donc finalement je suis d'accord avec toi, mea culpa.

    Il reste le fait que dans une oeuvre collective, le public a parfois du mal à distinguer qui dit quoi. Je pense que la peur de l'auteur n'est pas seulement qu'on lui fasse dire des propos nazis (par exemple) mais d'être associé à l'idée du nazisme dans l'esprit du public à cause du fait qu'il est co-auteur d'une oeuvre qui a été utilisée à ces fins par la suite.
  • [^] # Re: Ça ne donne pas tellement envie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 4.

    «Pourquoi tout ramener à des vues qui se veulent économiques ?»

    C'était la principale préoccupation des gens qui sont intervenus dans l'interview-débat, et c'est en règle générale la principale objection quand on parle de licences libres. Répondre à ces préoccupations c'est « tout ramener à des vues qui se veulent économiques » ?

    Il y a sûrement plein d'autres considérations intéressantes, mais je crois qu'on est tous d'accord sur ce site pour reconnaitre les mérites philosophiques véhiculés par les licences libres.

    «On fait avant tout de l'argent sur son nom quand on est artiste ou indépendant. Après les modalités [...] sont finalement qu'un point de détail»

    Hum, c'est un peu facile à dire... Si on répondait à un artiste qui demande comment on peu vivre avec des oeuvres sous licences art-libre que les modalités sont un point de détail, je ne suis pas persuadé que ça convaincrait grand monde.

    Pour moi, c'est un peu éluder la question. Il n'y a pas toujours d'équivalents aux concerts, le mécénat c'est très peu rassurant si l'on n'est pas un artiste de renommée au moins nationale, et les micro-payements n'ont pas encore fait leur preuve. Je suis d'accord que la renommée est importante, mais même dans les logiciels libres il n'y a que "le haut du panier" qui a trouvé un emploi (dans le logiciel libre) grâce à ça.

    «j'ai l'impression que les peurs autours des licences sont plus de l'ordre de fantasme sur le thème de l'appropriation de mon bien par autrui [...] et que ce type de discours est justement le fondement qui permet d'appuyer les discours sur les brevets logiciels.»

    Tout à fait, et ça rejoint ce que je disais sur le fait que l'on pouvait vendre une concrétisation (ou implémentation) d'une idée, mais pas l'idée elle même. C'est une vieille idée qui fait son chemin en étant reformulée de temps en temps, mais elle est loin d'être encore bien acceptée.

    «autrement dit toute personne faisant dire à un de tes textes l'opposé des idées de l'auteur et les lui attribuant pourra toujours subir les foudres de l'auteur ou celles de ses ayant droits que le texte soit sous CC ou LAL»

    Je ne suis pas d'accord. La licence Art Libre autorise à modifier un texte dans le sens qu'on veut. Si elle incluait une restriction du genre "vous pouvez modifier ce texte, mais en en préservant le sens", elle ne serait pas libre. Ce que l'on ne peut pas faire, c'est prétendre que le texte modifié véhicule le même sens que l'original.
  • [^] # Re: Ça ne donne pas tellement envie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 6.

    «Certes, Antoine n'est ni un marchand, ni un juriste, ni un homme de marketing.»

    Quand je dis que ça ne donnait pas envie, ce n'est ni une critique du mouvement ni de l'orateur... j'ai simplement trouvé que ça manquait d'entrain. On sent qu'il est convaincu, mais en dehors de quelques passages comme sa présentation du générateur poïétique où on voit vraiment une nouvelle manière de faire de l'art, ça manque d'entousiasme.

    «Naturellement pour la question des oeuvres dérivées [...] le droit de modification s'applique à une copie de l'oeuvre.»

    C'est vrai, mais ce n'est pas (exactement) ce à quoi je faisais référence. Ce n'est pas seulement une copie mais une oeuvre dérivée. Une personne intervient à un moment pour dire qu'il n'a pas envie que l'on change son texte dans un sens qui contredit ses propos. S'il ne s'agissait que d'une copie, il serait possible de lui faire dire n'importe quoi, comme il le craint, mais c'est plus qu'une copie. Un texte modifié, ce ne sera plus son texte, mais son texte accompagné d'une modification, ce qui constitue une nouvelle oeuvre dont il n'est pas responsable (juridiquement et moralement).

    «Donner une valeur aux seules oeuvres ayant une "concrétisation" me semble très réducteur»

    Le tableau n'était qu'un exemple, il y a bien d'autres concrétisations, et d'ailleurs Antoine Moreau parle de concerts par opposition à un morceau enregistré. Mais surtout, je ne parle pas de valeur, je parle de prix, c'est différent. Les artistes qui sont intervenus avaient peur de ne plus pouvoir vendre leurs oeuvres, et effectivement ils ne pourront pas vendre la partie immatérielle de leur oeuvre, tout juste se faire sponsoriser. Par contre ils peuvent encore vendre toutes les formes concrètes que peuvent prendre leurs oeuvres.

    Ça ne veut pas dire que toutes les oeuvres peuvent prendre des formes concrètes, simplement c'est une réponse parmis plein d'autres à la question "comment je gagne ma vie ?".

    Et pour en revenir à la différence entre valeur et prix, on peut difficilement parler de prix dans le cas d'une oeuvre numérique, le prix n'est une notion utile que pour les objets non reproductibles. Ici, le prix d'une concrétisation dépend de la valeur de l'oeuvre, mais la valeur de l'oeuvre ne dépend pas du prix de ses concrétisations, s'il en existe. La distinction existe aussi pour l'art classique: on s'extasie devant un scan de Picasso autant que devant le tableau concret.

    «On peut acheter une oeuvre non concrétisable (i.e. purement numérique) pour en avoir la primeur, pour se positionner en terme d'image (ex. : une entreprise, une marque), pour pérenniser la situation du créateur»

    Ce n'est plus vraiment de l'achat mais du mécénat ou du sponsoring. C'est tout à fait valable comme mode de rémunération, c'est une autre réponse à la question "comment je gagne ma vie ?", mais il y a des gens à qui ça répugne.
  • # Ça ne donne pas tellement envie...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 6.

    Je suis en grande partie convaincu par le mouvement Art Libre, mais je trouve que la présentation d'Antoine Moreau ne donne pas tellement envie, et ne répond pas à la peur des gens face au renoncement à une partie de leurs droits. Parmis les manques de sa présentation, selon moi:

    - Le copyleft est une sorte de formalisation du fait qu'un créateur ne part pas de rien, mais se base toujours sur sa culture et sur les oeuvres de ses prédécesseurs. Dans certains cas c'est implicite et juste sous la forme d'influences, alors que dans d'autres cas c'est explicite, comme les remixes et les samplings en musique, ou Braun-Vega qui intègre des oeuvres de matisse ou picasso dans ses oeuvres à lui. Mettre son oeuvre sous copyleft, c'est reconnaitre que ce remixage est positif, et autoriser ses pairs à faire de même.

    - Pour répondre à la peur des modifications qui changent le sens d'un oeuvre (et donc la "perte" de la paternité de son texte, par exemple), il faut faire la distinction entre la ou les oeuvre(s) d'origine et les oeuvres dérivées. Une modification apportée à une oeuvre sous copyleft ne modifie pas l'oeuvre d'origine mais produit une oeuvre dérivée, ce qui fait qu'au final on n'a pas une seule oeuvre mais une arborescence d'oeuvres. Par conséquent, si j'écris un texte sur les moeurs sexuelles du ragondin et que quelqu'un le reprend et le modifie pour faire l'apologie du nazisme (il est doué), ce n'est pas mon texte qui contient des propos nazis, mais un texte dérivé du mien. Il n'y a pas de renoncement ni à la propriété ni à la paternité de son oeuvre.

    - Pour répondre aux questions sur la rémunération des artistes, il a bien répondu, mais j'aurais fait la distinction entre l'oeuvre "numérique" et sa concrétisation. Un scan de la Joconde, ça ne vaut rien, alors que le tableau physique de la Joconde vaut extrêmement cher. De la même manière, un peintre qui met une de ses oeuvres sous licence libre autorise n'importe qui à reprendre les éléments de sa peinture, mais l'oeuvre physique reste, et il peut la vendre. Plus la renommée de l'arborescence d'oeuvres sera grande, et plus les concrétisations physiques de cette oeuvre vaudront cher.

    - De plus, on ne peut pas interdire aux "revendeurs" de vendre une oeuvre, comme le proposait une personne, sans interdire aux auteurs consécutifs de le faire. On ne peut pas faire une distinction entre un auteur qui apporte quelque chose à l'oeuvre et un parasite qui ne fait que l'exploiter, donc si on veut qu'un auteur puisse se faire payer pour un travail sur une oeuvre libre, il faut autoriser tout le monde à se faire payer. C'est le public qui doit faire la distinction, des achats intelligents, pour par exemple n'acheter qu'un livre dont l'éditeur garantit avoir payé les auteurs.
  • [^] # Re: Les français sont-ils trop cons ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Les enseignements de l'Histoire. Évalué à 2.

    «Tu prends les paris avec moi que ces motivations n'auront, en grande partie, rien à voir avec la question posée ?»

    C'est probable. Mais tu en seras en partie responsable. Toi en particulier et tous ceux (nombreux) qui essayent de transformer la question en "voulez-vous une troisième guerre mondiale ?", "être vous un facho", ou bien n'importe quelle question à laquelle personne de censé n'oserait répondre oui.

    Au lieu de parler des mérites et des défauts du TCE, certaines personne extrêmement malhonnêtes essayent de culpabiliser le public pour lui dicter son vote. On trouve ce type de personnes à la fois parmis les partisans du "oui" et les partisans du "non", d'ailleurs. Alors c'est une certitude, il y aura des gens qui voteront "non" parce que les brevets logiciels sont passés, des gens qui voteront "non" parce qu'ils n'aiment pas raffarin, et des gens qui voteront "oui" parce qu'ils ne veulent pas prendre « le risque terrible de tuer le projet européen ».

    Pour ma part, j'avoue n'avoir pas encore fait le tri parmis les "arguments" que nous assènent les deux camps, mais je doute que le genre de rhétorique que tu utilises parvienne à convaincre un seul de ces pauvres moutons d'accepter la Vérité Ineluctable: ils sont cons et doivent se ranger à ton avis sous peine d'apocalypse.
  • [^] # Re: Les français sont-ils trop cons ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Les enseignements de l'Histoire. Évalué à 6.

    «Si le NON l'emporte il aura eu raison.»

    Je vois... si le OUI gagne, alors la démocratie aura prouvé que le TCE était une bonne chose, mais si le NON gagne, la démocratie aura prouvé que les gens sont cons.

    Vivre en démocratie, c'est nettement plus agréable quand tu es d'accord avec la majorité que quand ce n'est pas le cas, c'est sûr.
  • [^] # Re: Non

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Les enseignements de l'Histoire. Évalué à 5.

    «Voter non revient a rejeter le texte dans son ensemble et il est completement illusoire de croire que le fait de voter non conduira a un nouveau traite avec seulement les modifications que l'on voulait.»

    Ce que tu dis est vrai et indépendant du contenu du texte. Mais s'en servir comme d'un argument pour voter OUI, ça revient à dire qu'on devrait voter OUI à n'importe quel texte, sans même le lire. C'est difficilement soutenable.

    De plus, les partisans du NON sont peut-être autorisés à espérer une consultation sur des points séparés plutôt que sur l'ensemble d'un texte, si les politiques se rendent compte que c'est la seule manière de procéder, non ?
  • [^] # Re: Le fond du problème.

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 10 ans pour faire annuler un brevet par l'office européen des brevets. Évalué à 3.

    «La protection du logiciel par les droits d'auteur a ses limites [...]»

    J'irais même jusqu'à dire que ce n'est pas un bug, mais une feature. Il faut des limites à l'appropriation de la "propriété intellectuelle".
  • [^] # Re: Gni ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 10 ans pour faire annuler un brevet par l'office européen des brevets. Évalué à 10.

    Il y a eu débat parmis les modérateurs/relecteurs, parce que c'est vrai que c'est à peu près complètement hors-sujet. Pour ma part, après avoir hésité, j'ai voté pour, car c'est un contre-exemple pour tous ceux qui disent: "les brevets logiciels ne sont pas dangereux: un brevet idiot peut être annulé après coup"... ici ça a pris dix ans.
  • [^] # Re: principe actif fongicide toussa ...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 10 ans pour faire annuler un brevet par l'office européen des brevets. Évalué à 7.

    «comment se peut-il qu'un produit naturel puisse se prendre un brevet ?»

    Il y a bien des brevets sur les gènes (y compris les gènes humains, qui peuvent difficilement être considérés comme une invention)...
  • [^] # Re: Je doute qu'un HP "Linux only" soit possible...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Mobilisation pour le portable HP-Compaq sans Windows sur le Mandrakestore. Évalué à 2.

    «Bien sur, mais que fais-tu des millions de gens dans le monde qui n'achètent que des methodes russes car ils croient à tort que c'est la seule langue existante? Voici une excellente occasion pour eux de s'ouvrir à une autre manière de parler.»

    Ben euh... je n'en fais rien, de ces gens là, c'est leur problème. Tout le monde n'a pas vocation à délivrer des Vérités Universelles ;) Je n'essayais pas de dire que c'était mal de vendre GNU/Linux avec Windows, mais de dire que ce n'était pas forcément être un intégriste anti-Windows que de se plaindre d'être obligé d'acheter Windows.

    De plus, je n'ai pas vu de gens s'exclamer "retirez cette offre tout de suite!", mais un peu plus de gens demander à ajouter une nouvelle offre, sans Windows. (Je suis d'accord que Mandrakesoft n'est pas la bonne cible et qu'il faudrait plutôt demander ça à HP, ceci dit.)

    «linux [...] installé sur 75% des desktops. Je suis comme toi et comme tant d'autres ici, j'espère que cela arrivera un beau jour.»

    Ce serait certainement une bonne chose pour les possesseurs de ces 75% d'ordinateurs, mais je ne me sens pas concerné au point d'espérer que ça arrive. Pour ma part, si on me permet d'avoir des logiciels libres sur mon desktop et que tout marche bien, je suis content (c'est déjà beaucoup demander, malheureusement). C'est pour cette raison que je pense pouvoir déplorer l'omniprésence de Windows sans en faire une croisade anti-propriétaire: je voudrais simplement qu'il soit possible sans y passer des jours d'avoir une machine qui marche bien, avec des logiciels libres uniquement.

    En ce qui me concerne, en tant que "consommateur", j'ai fait un choix des produits qui me convenaient et de ceux qui me convenaient pas. Je ne prétend pas imposer (ou même suggérer avec insistance) ce choix à d'autre, mais je déplore les difficultés que l'on peut avoir à ne pas acheter les produits qui ne me conviennent pas. Cette position est souvent appelée de l'intégrisme, et ça me fait réagir à chaque fois ;) Il n'y a pas d'autre revendication dans mon message que de ne pas être appelé intégriste pour de mauvaises raisons.

    Il y a peut-être une floppée d'intégristes, c'est à dire (selon moi) des gens qui voudraient installer des ordinateurs sans Windows dans beaucoup de foyers sans leur demander leur avis, mais je n'ai pas l'impression que ce soient eux qui se sont exprimés ici. J'y vois surtout des gens qui ont des redevendications pour eux-même, du genre "bonjour monsieur mandrakesoft, je voudrais bien acheter cet ordinateur pour moi, mais je n'ai pas envie d'acheter windows, y a-t-il moyen de s'arranger ?"
  • [^] # Re: Je doute qu'un HP "Linux only" soit possible...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Mobilisation pour le portable HP-Compaq sans Windows sur le Mandrakestore. Évalué à 10.

    «j'ai parfois l'impression qu'il y a plus d'integriste intolérant dans le monde Linux que dans le monde Windows...»

    J'ai parfois l'impression qu'il y a des gens qui confondent un client avec des besoins et un intégriste intolérant, et je me demande pourquoi... Si j'ai besoin d'acheter une méthode d'allemand et qu'il n'est pas possible d'en acheter sans acheter une méthode de russe, j'ai tout à fait le droit de le déplorer en tant que client qui voudrait une méthode d'allemand mais ne compte pas apprendre le russe, sans pour autant être un intégriste russophobe.

    Formulé autrement, pourquoi est-ce que les gens "tolérants" devraient sponsoriser une entreprise dont ils n'utilisent pas les produits ? En quoi est-ce une forme d'intolérance de ne pas vouloir acheter un produit qui ne nous convient pas ?