Zatalyz a écrit 492 commentaires

  • [^] # Re: poids de l'histoire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Lennart a encore frappé !. Évalué à -2.

    Je ne l'ai pas par défaut avec Archlinux et LXDE et je veille bien à ne pas installer d'application qui me mettrait cette horreur sans nom sur mon ordi. Ce qui n'est pas toujours évident. Je ne sais pas si ça fait des années que les problèmes sont réglés, en tout cas la dernière fois que je m'y suis frotté (ce qui remonte à un an ? deux ans ?), ça m'a juste mis du bazar partout, des comportements indésirables, quelques jours à me prendre la tête avant de désinstaller pulseaudio et le logiciel qui le demandait. Je n'aime pas pulseaudio, c'est l'inverse même de ce que je veux avoir sur mon ordinateur : un truc qui essaie de faire le café alors que je n'aime pas le café. J'aime les petits modules simples, comme alsa (qui n'est déjà pas si simple que ça mais qui "juste marche" et c'est le principal).

  • [^] # Re: utilisateur le plus problématique aussi le plus gros utilisateur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La première année de Liberapay. Évalué à 3. Dernière modification le 07 février 2017 à 22:39.

    Non, ça aurait été plus simple de le virer pour une histoire de ce genre, le blanchiment d'argent est clairement illégal et cela fait partie des procédures de surveiller ce genre de choses. Il faut voir qu'on ne peut pas verser plus de 100€ par semaine à une personne et que si c'est anonyme du côté des utilisateurs, ça ne l'est pas du côté du système, on peut retracer qui verse quoi et à qui (ce qui a permis de rembourser les donateurs sur cette histoire). Bref, le blanchiment sur Liberapay… honnêtement il y a des moyens bien plus efficaces et éprouvés pour ça.

  • [^] # Re: Merci LinuxFR!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Meilleures contributions LinuxFr.org : les primés de novembre 2016. Évalué à 1.

    Je plussoie, merci, c'est super sympa :)

  • [^] # Re: [HS] Arrêtez les erreurs d'interprétation / préjugés.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche ZeMarmot : compte‐rendu de fin 2016 et appels aux dons. Évalué à 4.

    Ok, mea culpa, je n'ai effectivement pas tout compris. Ton intervention m'a amené à chercher un peu plus sur internet, et ça se confirme : je n'y comprends rien, et je ne suis pas la seule, parce qu'on trouve tout et son contraire. Quand à lire à la source… le langage bancaire est pour moi d'un trop haut niveau, je n'ai pas les compétences. Au moins, grâce à toi, je ne propagerais plus l'erreur que c'est dans la loi. Donc merci pour la précision.

    Je retiens juste que chez certaines banques, c'est gratuit, chez d'autres, c'est payant, et que c'est différent suivant si on fait ça par internet, en agence, avec un contrat ou un autre. Et que j'ai la chance d'avoir une banque qui ne me fais pas payer mes virements :)

  • [^] # Re: Financement participatif: frais des plateformes ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche ZeMarmot : compte‐rendu de fin 2016 et appels aux dons. Évalué à 7.

    C'est intéressant de voir la justification des choix et les difficultés que ça peut amener. Je n'avais pas pensé au temps que ça prend de faire les news sur Patreon et Tipeee, par exemple (normal, les projets que je porte ne sont pas vraiment adapté à ces formats) ; typiquement le genre de truc qui est vite lassant quand on multiplie les plateformes. Je peste déjà assez quand je dois adapter mes annonces sur Diaspora, Movim, Facebook et Twitter, ou poster une vidéo sur 3 plate-formes différentes… Et pourtant je réduit vraiment au minimum, entre autre en faisant un texte super court qui renvoie vers notre site où là, il y a un billet plus long. Mais il faut quand même, à chaque fois, prendre un peu de temps pour la syntaxe du lien et de l'image puisque chaque plate-forme a sa façon de gérer ça. Dans le cas des plate-formes de dons, il y a forcément un peu plus d'attente qu'un simple renvoi vers un article de blog.

    Donc : je compatis vraiment sur l'aspect com. Je rêve de trouver des marketteux qui, pour le loisir, viendraient aider les projets libres… parce qu'il y a un paquet de bons projets où l'aspect "com" est trop léger et où ça retarde la venue de contributeurs et donateurs.

    Concernant les plate-formes pour recueillir les contributions monétaires, j'avais été touchée par l'article de Ploum : La liberté de soutenir. Pour résumer : plus on donne de possibilité aux gens, plus il y a de chance qu'il y ait au moins une des ces possibilités qui leur parle. C'est un peu de travail à mettre en place et il y a encore des choix à faire (au niveau éthique, ou bien à propos du travail régulier que ça demande) mais en tant que donatrice ponctuelle, c'est vrai que je préfère passer par certains moyens de contributions et que d'autres ne m'attirent pas du tout. Ça n'est pas une énorme barrière, mais c'est parfois ce qui fait la différence entre "je sors la carte bleue" ou non. Il n'y a pas de statistiques pour dire si la réflexion est fondée ou non, je ne prétendrais pas que ça marche forcément, mais personnellement je trouve la réflexion pertinente.

    Là-dessus, je vois un problème sur le site de ZeMarmot. C'est justement cette volonté d'inclure les 2 plate-formes, Tipee et Patreon, "partout". Ce serait plus clair que sur le menu du haut, il y ait le lien "Soutenez-nous" (un seul lien, pas 2 liens vers chaque plate-forme), qu'il soit aussi répété sur la page principal, avec cette adorable marmotte "I want you", et que cela redirige vers une page de donation listant tous les moyens qu'on peut utiliser, de façon simple : patreon, tipee, virement bancaire, bitcoin, etc. Déjà, ça ne fait qu'une seule page vers laquelle rediriger tout le monde, plutôt que de donner le lien de chaque plate-forme dans les communications ; bien plus pratique sur twitter en particulier ! Ensuite, cela liste vraiment tout, de façon claire. Par exemple, je n'avais pas bien compris, avant de lire ton commentaire, qu'en faisant un don à LILA cela allait nourrir Zemarmot. Ce n'est d'ailleurs pas complètement clair quand on est sur les divers sites. Je laisse en exemple la page que j'ai réalisé pour Khaganat : elle n'est pas parfaite, en particulier parce que j'ai moi-même la flemme d'inclure plus de façons de payer et que j'attends que quelqu'un me dise "j'aimerais donner via telle plateforme", mais depuis qu'on l'a mise en place, les gens qui s'intéressent à notre projet donnent plus facilement, sans même que j'agite trop la sébile. C'est évidement pas au niveau de ce que Zemarmot a besoin pour fonctionner mais dans notre cas, ça paie nos frais annuels, donc l'objectif est rempli :)

    Une fois qu'une page comme ça est en place, ajouter un moyen de paiement en lien est rapide. Ensuite, il y a clairement deux modes de financement via le mécénat :
    - la solution qu'on configure une fois, et ensuite on laisse le lien agir (type paypal, virement, flattr, Liberapay, bitcoin etc). Le boulot régulier à faire est, de temps en temps, de tout rapatrier sur le même compte, faire les comptes, et voir si dans certains cas il faut citer les donateurs. Avec Paypal et les virements on peut facilement savoir les gens qui ont donné, même si je conseille de demander s'ils veulent être cités comme mécènes : en fait, tout le monde n'a pas forcément envie d'avoir son nom au générique, un certain nombre de personnes préfèrent donner en tout anonymat…
    - la solution qui demande à être alimenté en news régulières (type patreon, tipeee, crowfunding…) : ça demande du travail de com, mais c'est vrai que sur un projet comme le votre, un certain nombre de personnes donneront pour avoir les retours en avant-première et quelques goodies.

    Autant le premier type, on peut en mettre autant qu'on veut, ça ne demande pas beaucoup de travail ensuite, autant pour le deuxième type, je suis d'accord qu'il vaut mieux limiter à moins d'avoir un fana de la communication dans l'équipe, car chaque nouvelle à poser demande du travail. Pour autant, à moins qu'une des deux plate-formes ne rapporte vraiment plus rien, je pense que c'est important pour un projet comme le votre d'avoir une visibilité sur ces deux-là, parce que c'est justement assez utilisé et que les gens qui donnent par ce biais ne sont pas forcément évident à déménager : ils ont un compte, ils donnent à plusieurs personnes par ce biais, ils n'ont pas forcément envie de gérer un autre compte. Les donateurs sont aussi fainéants que les porteurs de projets quand il s'agit de multiplier les plate-formes :P

    Concernant les virements, une petite précision : la loi dit qu'effectivement, les virements qui ont lieu dans l'espace SEPA sont gratuits. Certaines banques jouent le jeu. D'autres… non : soit elles font payer directement les virements (sous prétexte que c'est ponctuel/régulier), soit elles font payer l'ajout de bénéficiaires. Cela me semble attaquable par une association de consommateur mais en attendant, un certain nombre de gens évitent de passer par un virement parce que ça leur coûte des sous. Proposer les virements est quand même intéressant, parce que pour certains ce sera effectivement la solution la moins coûteuse.

    Le fait de proposer différent type de paiements permet aussi de toucher des donateurs très différents. Tout le monde n'a pas les mêmes motivations pour soutenir un projet. Dans le cas des crowfunding, les gens sont motivés par un échange : je donne, je reçois personnellement quelque chose. Mais il peut y avoir d'autres motivations : la satisfaction personnelle et intime d'avoir contribué à un beau projet, l'envie de voir ce dernier aboutir… Dans ce genre de cas, il n'y a pas forcément besoin d'échange direct, le donateur se récompense lui-même en faisant son acte de donation. Personnellement, je sais que je préfère donner "comme ça" et rester dans l'anonymat : j'aimerais juste avoir assez de sous pour arroser largement pleins de projets ! En proposant des moyens variés de participer, on augmente les contributions.

    De façon plus générale, je pense qu'il serait intéressant de travailler sur les moyens de motiver les mécènes dans le monde de la culture libre… On a clairement des choses à améliorer et des boîtes à outil à créer. "Yakafokon" : j'en discute régulièrement avec divers acteurs du monde de la culture (libre ou non, d'ailleurs) mais nous avons tous tant de projets que l'aspect rébarbatif qui consiste à récupérer des sous ne motive pas grand monde ;)

  • [^] # Re: Manque de diplomatie detected.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Faut-il renoncer à se rétribuer quand on produit un bien commun ?. Évalué à 2.

    Loin de moi l'idée de faire une attaque contre les bisounours naïfs : déjà parce que je pense qu'on a besoin de bisounours, et que j'espère bien en être une de temps en temps. Power to bisounours ! :P Pourquoi les gens pensent que faire l'apologie d'un monde idéal est une tare ?

    Au contraire, je pense que les licences complètements libres, type BSD, sont importantes et utiles, justement parce qu'elles créent du bien commun à 100%. Plus il y en a, meilleur c'est. Il m'arrive d'ailleurs de mettre certaines des choses que je fais sous ce genre de licence (je varie, car chaque travail a besoin de "sa" licence suivant le but visé). Vraiment, j'aimerais que l'augmentation du patrimoine des biens communs devienne la norme.

    Mais cela n'empêche pas les mauvaises pratiques. C'est ce que j'entends par "prendre plus que sa part du gâteau". Certes, quand on décide de mettre son œuvre sous BSD ou CC0, on accepte le principe que quelqu'un réutilise ça dans un projet fermé, où il ne contribueras pas à l'origine : cela fait partie du jeu. Tant que ça reste en de justes proportions, ça ne me dérange pas plus que ça. Mais je regrette que certains profitent largement de la générosité des autres sans jamais rien donner en retour. Tout est dans une histoire de limites personnelles. Cela n'enlève pas la base, qui reste dans le bien commun, mais cela n'enrichit pas non plus cette base. C'est ce que je regrette : ça n'appauvrit pas mais n'implique pas forcément un enrichissement non plus (du moins pour les biens communs). Là, c'est mon côté bisounours (et utopiste, et anarchiste) qui ressort : j'aimerais bien, moi, que tout le monde partage ce qu'il fait, que tout soit disponible pour tous. Je reprend ce que j'ai écrit plus haut en précisant : il y a des effets extrêmement positifs aux licences les plus libres, et il y a aussi quelques effets que je considère comme négatifs, parce que ce monde n'est pas aussi sucré que je l'aimerais.

    Une licence de ce genre ne garantit pas que les gens vont reprendre le travail en ayant de bonnes pratiques ; elle ne garantit même pas de bonnes pratiques à la base, et elle n'a pas vocation à le faire. Elle offre une liberté sans garde-fou. Libre à chacun de vouloir des garde-fous ou non !

  • [^] # Re: Manque de diplomatie detected.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Faut-il renoncer à se rétribuer quand on produit un bien commun ?. Évalué à 2.

    Relit, tu es en plein contresens de ce que j'ai marqué.

  • [^] # Re: Manque de diplomatie detected.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Faut-il renoncer à se rétribuer quand on produit un bien commun ?. Évalué à 1.

    Oui, ce n'est pas encore la liberté absolue pour toutes les copylefts, puisque ça oblige à redistribuer sous la même licence. Je les aime bien quand même, parce qu'elles empêchent justement que le travail soit privatisé par la suite. Je peux parfaitement entendre les arguments disant qu'elles ne sont pas assez "libres" du coup, même si je pense qu'empêcher la restriction des libertés est une forme de défense de la liberté. Bref ça deviens vraiment idéologique et le rationnel recule dans ce genre de débat.

    pour mieux lire le Zenitram< dans le texte, il faut le prendre au niveau mathématique

    Comme je ne suis pas mathématicienne, forcément je ne peux pas le suivre sur cette voie-là :D

    Pour les licences open, type BSD, c'est bien de la liberté absolue, qui peut être extrêmement positive dans un monde de gentils anarchistes où chacun va participer au pot commun et prendre uniquement ce dont il a besoin, mais qui a aussi des conséquences moins reluisantes dans notre monde bien réel où certains veulent plus que leur part de gâteau. D'où certaines mauvaises pratiques, et pourtant c'est libre ! Je ne pense pas que ça remette en cause les licences elles-mêmes, plutôt leur adéquation dans un monde où liberté rime chez certains avec "pour moi, pas pour les autres".

    Ce qui est intéressant, c'est qu'on en viens rapidement au débat plus général sur "qu'est-ce que la liberté et comment garantir la même liberté pour tous", ce qui dépasse largement le cadre du logiciel. Il ne s'agit pas juste de l'outil, mais de la façon dont on a le droit de se servir de l'outil. Si on en restait à l'outil, le prémisse de Zenitram serait juste : on a quelque chose à la place de rien. Mais ça, c'est tant qu'on n'a pas de notion de licence.

  • [^] # Re: Manque de diplomatie detected.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Faut-il renoncer à se rétribuer quand on produit un bien commun ?. Évalué à 2.

    Ça fait longtemps que je n'ai pas installé de logiciel à licence privatrice, mais j'ai pourtant un souvenir de mes années Windows où il fallait, à chaque installation de logiciel, cliquer sur "j'accepte" pour un document listant que je n'avais pas le droit de faire de copie, de modifier, de revendre, etc, le tout dans un jargon juridique imbitable dans un pavé de texte long comme un jour sans fin. Le truc que personne ne lisait, puisque de toute façon il fallait dire "oui" pour utiliser le logiciel, quand bien même on avait acquis ledit logiciel d'une façon non-autorisé par sa licence (parce que la version de windows en question, j'étais sensé ne l'installer que sur 1 ordinateur, par exemple…).

    Ça ne me manque pas.

  • [^] # Re: Manque de diplomatie detected.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Faut-il renoncer à se rétribuer quand on produit un bien commun ?. Évalué à 1.

    Il y a un type de licence qui me dit tout ce que je n'ai pas le droit de faire, et un autre type de licence qui me dit tout ce que j'ai le droit de faire. L'une m'interdit, l'autre m'autorise. Donc, pour moi, le terme privateur me semble bon. Mais on peut aussi parler de licence restrictive si ça semble plus correcte au niveau sémantique.

  • [^] # Re: Déclarer les dons

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 2.

    Merci beaucoup pour ces informations, je ne connais pas du tout la fiscalité en Belgique et cela nous permettra de donner quelques éléments à nos utilisateurs belges.

  • [^] # Re: Neutralité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 4.

    Dans la pratique, toutes les opérations financières passent par MangoPay… Pour schématiser :
    - Le donateur met une certaine somme sur Liberapay (qu'il va ensuite allouer comme il peut), à ce moment il est débité par Mangopay, qui prend sa commission au passage
    - L'argent "circule" dans le système Liberapay, là Mangopay n'intervient pas.
    - La personne demande à retirer une certaine somme, ça va de nouveau transiter par Mangopay.

    Que ce soit des virements ou par carte bancaire. Nous ne sommes pas une banque et c'est un peu ce qui pêche, dans ce genre d'histoire. Mangopay a aussi plus de moyens que nous pour sécuriser les transferts d'argents (enfin j'espère), vu que c'est la partie la plus sensible de l'opération. Nous aurions pu virer les utilisateurs et garder l'argent, puis retirer cet argent sur notre compte bancaire et de là leur faire un virement mais, ça, ça n'aurait pas été très clair ni très en accord avec nos règles. Là, chaque donateur a été remboursé directement (moins les frais de Mangopay, erf…). Libre à eux, ensuite, de donner à nouveau par un autre biais.

    Et c'est bien de chercher, car il y a effectivement des limites. Ce serait malhonnête de notre part de ne pas le reconnaître et je trouve important que ce soit clair pour tout le monde. On fait de notre mieux, mais ce "mieux" n'est pas parfait. Pas encore.

    Lors de la conférence au Capitole du Libre, quelqu'un a évoqué les difficultés de Wikileaks à se financer car la plupart des banques les virent (bon, ça, forcément, à force de se fâcher avec tout le monde). La question était donc "est-ce que Liberapay pourrait soutenir une organisation de ce genre ?" Et la réponse est un oui de principe du côté de Liberapay, peu importe le fait qu'on soutienne leur façon de faire ou non. Mais en pratique ? Il est possible que notre opérateur de paiement refuse, ou subisse des pressions pour refuser, sur un poisson aussi gros. Ce serait un beau défi.

    La neutralité, ça demande parfois plus de poids que nous n'en avons pour le moment. Toutefois, dans la mesure de nos capacités, nous ferons ce que nous pourrons pour la respecter.

  • [^] # Re: Neutralité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 3.

    Nous avons demandé, et ce cas-là nous a demandé pas mal d'échanges avec Mangopay, même. Mais pas de raison basée sur un argument légal (genre "tel article de loi"). C'est aussi la limite de notre neutralité, nous sommes obligés de passer par un opérateur financier et ce dernier peut prendre des décisions sans justifier de l'aspect juridique. Ce genre de cas est heureusement assez rare et Mangopay reste plus neutre que Paypal, par exemple, et on peut discuter avec eux. Mais ce n'est pas parfait.

    Pour Snowdrift, je ne pourrais pas te répondre mieux que ce qu'il y a sur leur site, car mon anglais étant assez léger, je n'ai pas regardé tous les détails de la façon dont ils fonctionnent. Pour ce que j'en sais, ils ne se sont pas imposé de neutralité dans le choix de ce qu'ils acceptent, puisque les projets doivent être dans l'esprit du libre. Le mieux est de lire leur terms of use pour se faire une idée. Après, il y a d'autres différences très importantes pour les utilisateurs : ils sont en dollars, basés sur les lois américaines, avec un site uniquement en anglais, nous sommes en euros, basés sur les lois françaises, avec un site multilingue. Je pense que ça sera plus perceptible pour la plupart des utilisateurs :)

  • [^] # Re: Neutralité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 8.

    Au hasard, hein ? Tellement dans le mille.

    Bon, c'est clairement dans ce genre de cas que ça devient passionnant. Nous respectons la loi, et la loi française en priorité (vu que c'est un projet acceptant les gens du monde entier, il faut bien commencer par quelque part). Le cadre juridique français fait que nous n'avons pas le droit de financer des activités non-légales. L'incitation à la haine n'est pas légale en France. Donc, on pourrait se dire que nous ne pouvons pas financer d'appel à la haine, et là, c'est le moment où en tant que personne je me dis "ouf", mais en tant que membre de Liberapay, "hey, un instant, est-ce vraiment aussi simple ?"

    C'est rarement aussi simple, comme toute question juridique. Lorsqu'il s'agit d'un groupe clairement identifié comme faisant des choses illégales, et qui passe par Liberapay pour financer ses activités, oui, c'est simple : on ne les accepte pas.

    Mais lorsqu'il s'agit d'une personne physique qui, d'une part, a des opinions néo-nazis qu'elle partage sur internet, et d'autre part est engagée dans une association de défense des animaux ? Cette personne ouvre un compte sur Liberapay, à son nom, sans donner plus de détail sur pourquoi elle demande des sous. Est-ce que cet argent va lui servir à financer ses activités politiques ? À payer les croquettes des chiens ? À payer son loyer ? C'est là que ça devient compliqué. Lorsque nous recevons un signalement sur une personne comme ça, nous devons faire une enquête, essayer de démêler ce qui est à l'extrême-droite et le reste, et surtout : où Liberapay est impliqué. Si le lien vers Liberapay est sur un site néo-nazi, on est dans le cadre légal pour refuser ; si le lien vers Liberapay ne se trouve pas lié à une activité illégale, ce n'est pas à nous de juger. Ce qui ne veut pas dire que la personne en question n'a pas une activité illégale par ailleurs ; mais elle répondra de ça devant la loi, pas devant nous.

    Notre rôle est uniquement de nous assurer que l'argent n'est pas lié à des activités illégales. C'est ça, le cadre de la loi, et c'est dans ce cadre-là que agissons. Lorsque notre opérateur de paiement ou des autorités juridiques nous demandent d'où vient l'argent et où il va, nous répondons dans la mesure de nos possibilités. Si les utilisateurs sont engagés par ailleurs dans des activités illégales, la loi leur tombera dessus.

    Car il s'agit de bien différencier les personnes de leurs actes : oui, on peut être une adorable grand-mère qui aide la SPA locale et professer des énormités racistes sur Facebook. Non, ce n'est pas à Liberapay de décider si mamie a le droit d'avoir un compte ou non, SAUF si le compte en question sert directement à financer les activités racistes ou a été approvisionné suite à un appel à la haine.

    Donc, oui : certains utilisateurs ont déjà été virés (et leurs donateurs remboursés) parce que c'était clairement illégal et facile à voir. Mais nous avons aussi des utilisateurs qui nous ont été signalés et que nous n'avons pas viré, car leur profil sur Liberapay est neutre et nous n'avons pas trouvé de preuve que ce qu'ils touchaient était en rapport avec leurs idées illégales.

    C'est dans ce genre de cas que j'apprécierais d'avoir des juristes sous la main, car par moment, c'est vraiment subtil, et la seule façon de respecter notre neutralité est de coller à la loi. Dans un des cas, l'utilisateur a finalement été viré par Mangopay, qui a tranché à notre place, mais je reste avec un sentiment très mitigé car il n'y a pas eu d'argument légal, que j'aurais aimé connaître pour mieux gérer des cas similaires.

    Voilà pour la transparence.

  • [^] # Re: Économie de don au sein de la monnaie non libre !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 4.

    mais de fixer une limite à laquelle on ne sera pas motivé à faire le taf.

    J'aime bien cette approche aussi…

    Je pense que j'ai un petit problème culturel, lié au fait qu'on m'ait inculqué la valeur que "je serais payée ce que je vaux > je ne suis pas bien payé > je ne vaux rien > ça ne sert à rien de chercher à changer les choses puisque de toute façon c'est comme ça", ce qui conduit à ces statistiques où les salaires des femmes sont inférieurs à celui des hommes pour un travail égal. Ma façon de réagir à ça est donc de me donner moi-même une valeur sans attendre l'avis des autres, et d'encourager les autres à se donner une valeur, et c'est efficace en entreprise puisqu'à travail égal, je n'ai jamais été payée moins que mes collègues masculins. À mon avis, c'est juste parce que j'osais, comme eux, demander un certain salaire, au lieu d'attendre qu'on pense à moi. Bref, c'est un biais culturel. Ok. C'est quand même pratique dans le monde de l'entreprise, où un patron n'a pas d'intérêt à dépenser plus d'argent en salaire s'il peut l'éviter, mais où il a aussi intérêt à garder les bons employés, ce qui amène à payer au minimum par défaut, et à payer plus uniquement quand on sait que ça va aider à garder l'employé/le garder motivé. C'est une vision simpliste, ce n'est heureusement pas comme ça partout, mais c'est quand même assez répandu.

    Dans le monde du don (dans lequel j'inclue le libre ; c'est un peu rapide puisqu'il y a aussi de l'entreprenariat avec le libre, mais en mettant son travail sous licence libre, on le donne à tous ceux qui le veulent), est-ce que les gens peuvent être reconnus à leur juste valeur par les autres ? Est-ce qu'un bon travail va forcément être rémunéré à sa valeur ? Quand je vois comme OpenSSL galérait à se faire financer avant Heartbleed, j'ai des doutes. La valeur d'OpenSSL était bien reconnue puisque c'était utilisé par une bonne partie du web, y compris des géants qui ne manquaient pas d'argent, mais elle n'était pas reconnue au niveau du revenu, même après la création de l'OSF, chargée justement de les aider à se financer. C'est un cas extrême, parce que c'est une structure qui a besoin de beaucoup d'argent pour fonctionner, et une technologie avec beaucoup de visibilité, qui a pourtant échoué à se financer correctement avant qu'un gros problème n'arrive. Est-ce que ça veut dire qu'OpenSSL ne vaut rien ?

    Il y a des projets qui arrivent à se faire financer, d'autres non, mais je ne suis pas sûre que ce soit toujours en rapport avec leur valeur réelle. Pour les projets de ce genre, qui sont utilisés par des organisations commerciales, l'apport peut être chiffré : combien ça aurait coûté de développer et maintenir la même chose en interne ? Combien ça aurait coûté de payer des dividendes à un projet privé proposant la même chose ? Si l'open marche si bien avec certaines grosses entreprises, c'est aussi parce que ça leur évite de dépenser autant d'argent qu'avec des ressources privatrices. Mais ça ne veut pas dire que la partie Open est rémunérée à hauteur de la valeur que les gens lui accordent. Il y a souvent une grosse différence entre la valeur monétaire et la valeur liée à la reconnaissance.

    Je suis d'accord avec le fait de fixer une limite basse à partir de laquelle on refuse de faire le travail (c'est toujours bien, de poser ses limites), je pense aussi que poser l'optimum qu'on espère atteindre est important ET je pense que pour poser un objectif, il faut bien avoir une idée de ce qu'on vaut, qui sera ensuite validée ou non par ce que les autres pensent qu'on vaut. Et malgré tout ça, ça ne veut pas dire qu'on aura les sous à la fin… pffff…

  • [^] # Re: Économie de don au sein de la monnaie non libre !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 5.

    N'étais-ce pas une bonne occasion de rebondir sur les aspects concrets de l'économie de don ?

    Je trouve ça extrêmement dur de rester dans une posture uniquement informelle, alors que je suis dans ce projet avant tout par passion. Forcément j'ai envie de trop causer, et puis je suis d'une nature à agiter les pompons et à bondir partout.

    Bon, ok, ok, je ne suis vraiment pas au point en tant que community manager… c'est pas mon métier, en même temps. Pas taper, pas taper, j'apprends /o\

    Je prends note de tes remarques, elles me semblent pertinentes sur cet aspect. Et la personne sérieuse, dans l'affaire, c'est Changaco, qui est la droiture incarnée et donc notre représentant légal, et le vrai pilier de Liberapay. Moi, dans l'affaire, je suis là pour le soutien, pour la motivation. C'est important à préciser. Mais bon, ok, je vais calmer un peu mon enthousiasme. Essayer, au moins.

  • [^] # Re: Économie de don au sein de la monnaie non libre !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 4.

    C'est beau… C'est toi qui décide de combine tu devrais être rémunéré…
    Perso, je pense mériter 10 000 000 € / mois, je pense ne pas être assez rémunéré pour le moment, c'est vrai quoi vous ne me filez pas de sous!

    Là, je ne suis pas d'accord. C'est très important de se donner une valeur à soi-même et de décider de quel revenu on devrait bénéficier.

    Mais ça ne veut évidement pas dire que le reste du monde va être d'accord avec nous. Ça, c'est se confronter au principe de réalité. Ensuite a lieu le traditionnel échange entre ses désirs et ce qu'on peut obtenir, pour atteindre un équilibre.

    Après tout, pourquoi ne pas demander 10 000 000€/mois ? Ça ne veut pas dire que tu les auras, mais ça donne une idée aux gens qui sont près à te soutenir de ce qui te semble acceptable comme rémunération, et donc une chance que tu l'obtienne un jour. Bon, une chance à peu près aussi grande que de gagner au loto, vu la somme, mais ça ne veut pas dire qu'elle est inexistante. Ça risque peut-être d'égratigner ton ego, si tu demande cette somme et que tu ne reçois que 3 centimes par semaine… mais ce sera effectivement le moment de se poser des questions sur ce que tu fournis pour obtenir cette rémunération ;)

    Dans les faits, la plupart des gens qui mettent un objectif sont terriblement raisonnables, en plus.

  • [^] # Re: Économie de don au sein de la monnaie non libre !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 4.

    Bonne occasion de parler de Duniter, en effet :)

    Liberapay apporte une solution immédiate lié à l'économie actuelle, mais les nombreuses réflexions sur un changement de paradigme économique et leur mise en œuvre à grande échelle sont nécessaires aussi. Je n'ai pas les compétences pour juger si la TRM est valide ou non, mais j'aime beaucoup l'idée et j'ai hâte que le projet en arrive au point où on puisse commencer à "payer" des services avec.

    Pour la petite histoire, Liberapay permet de développer une micro-économie du don assez amusante. Je me rends compte que je prends autant de plaisir à donner qu'à recevoir ; je n'ai pas les moyens d'injecter beaucoup d'argent dans Liberapay, mais finalement, je réutilise tout ce que je reçois en redonnant à des gens et des projets que j'apprécie. Du coup, je ne sais pas si je retirerais un jour quoi que ce soit de Liberapay… C'était déjà ce que je faisais avec Flattr, sauf que comme chaque échange était taxé, la masse monétaire globale en circulation sur Flattr finissait dans la poche de Flattr… Là, ça peut tourner indéfiniment, puisque les frais ne sont qu'au moment où on ajoute l'argent dans Liberapay. Je suis curieuse de voir combien de gens réagissent comme moi, et ce que ça va donner lorsqu'il y aura plus d'utilisateurs. Bon, j'espère quand même que je finirais aussi par avoir de quoi me payer des pâtes ! Mais actuellement, Liberapay me permet de répondre à mon besoin de donner, sans que je m’appauvrisse par ailleurs. C'est inattendu et super agréable.

  • [^] # Re: Comparaison avec les autres plateformes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 10.

    Le lien vers Snowdrift est sans doute l'article le plus complet sur la question, bien qu'ils soient des "concurrents" : c'est une plateforme de dons, et c'est sans doute la plus proche de nous en comparaison (libre, pas de commission, structure coopérative), la principale différence étant qu'elle trie les projets qu'elle accepte.

    C'est compliqué de résumer rapidement, car il y a de nombreux acteurs et chacun propose des choses un peu différentes.

    La plupart des plateformes de crowdfunding ont un fonctionnement similaire, mais il ne s'agit pas de don car il y a les contreparties. C'est quand même très pertinent pour beaucoup de projets. Patreon et Tipeee sont d'un format un peu différent puisque c'est récurrent, mais ça reste du crowdfunding à mes yeux, car il y a toujours cet aspect contrepartie.

    Dans un autre genre, il y a les "bounty", pour financer une feature dans un logiciel en particulier. Là, la seule récompense est la mise en place de la feature et c'est vraiment très adapté au logiciel libre. C'est une façon intéressante de financer le travail, à mon avis, et côté légal, il s'agira d'un salaire donc c'est assez simple à déclarer. Mais ça ne finance pas la maintenance au jour le jour, ou des projets qui ne fonctionnent pas avec l'ajout de fonctionnalités.

    Enfin il y a les plateformes similaires à Liberapay, où il s'agit de faire des dons et/ou microdons, le plus connu étant Flattr. Là dessus, sur quoi on se différencie ? Nous sommes les seuls (à ma connaissance) à être à la fois libre, avec une structure légale qui ne cherche pas le profit (association), qui se finance via son propre système et non en prenant une commission, qui accepte tous les types de projets et qui s'est engagé à être neutre vis à vis des projets hébergés. Tout à la fois. J'ajoute le fait qu'on soit traduit en plusieurs langues (c'est pas si courant et ça aide les donateurs) et qu'on soit aie notre opérateur de paiement en Europe, ce qui a un impact quand on retire des sous suivant la partie du monde où on est. La plupart des autres acteurs sont basés aux USA, ce qui peut occasionner des frais quand on veut récupérer son argent dans l'espace SEPA ; chez Liberapay c'est l'inverse, les européens sont avantagés (pas de frais), mais il y aura des frais pour les gens retirant l'argent en Amérique par exemple.

    La difficulté de lister les avantages et inconvénients, c'est que ça dépend du projet et de ce qu'il faut financer. La contrepartie peut être un inconvénient (parce qu'il faut gérer ça en plus du boulot) ou un avantage (aspect publicitaire, motive les gens à donner contre quelque chose). La récurrence peut être un avantage (revenu régulier) ou un inconvénient (difficulté à financer un projet ponctuel coûteux). L'anonymat peut être un inconvénient (ne pas savoir qui remercier) ou un avantage (garder son indépendance). Etc.

    En fait, même si nous adorons le principe de Liberapay (forcément, on bosserait pas dessus sinon), nous sommes aussi conscients en interne que Liberapay vient en complément d'autres solutions de financement. Ce n'est pas une réponse absolue : c'est une réponse à certaines problématiques. Rien n'empêche de cumuler les façons de récupérer de l'argent : compte sur Liberapay+bounty sur des features+crowdfunding lors de gros projets+publicité sur son site(beuaaaah)+vente de goodies, etc.

    Je pense aussi que c'est important de proposer aux gens de participer suivant la façon qui leur parle le plus, et de proposer plusieurs façons de participer sur ses projets : par exemple accepter les dons directs (en chèque, via HelloAsso, etc), proposer Liberapay (pour le revenu régulier), et laisser les gens modifier le code/mettre les mains dans le projet. Ça parait être évident mais c'est loin d'être mis en place sur tous les projets.

  • [^] # Re: Les communautés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 6.

    Oui, tu as bien compris. L'idée à terme est de permettre aux gens ayant les mêmes centres d'intérêts de se trouver. Ici, par exemple, si j'ai envie de trouver des gens qui contribuent à Debian, j'ai quelques noms, je peux aller voir leurs comptes, suivre les liens et voir ce qu'ils font pour de bon, et décider de donner un peu de sous à certains.

    Et oui, c'est déclaratif, et tu peux créer une communauté comme "Amoureux des chatons" même si la façon dont tu aime les chatons, c'est rôti, et que que ça n'a aucun rapport avec les Chatons de Framasoft. Comme on ne peut pas faire un don à une communauté, il faut bien, ensuite, aller voir sur les profils des personnes pour voir qui on souhaite soutenir.

    Via l'appartenance à une communauté, tu déclares ton intérêt pour un sujet, ça n'a pas énormément plus d'impact. Par la suite, lorsque nous aurons aussi lié les communautés à la possibilité de s'inscrire à une liste de diffusion (ou un forum), ça sera aussi un lieu d'échange. Et c'est tout.

    Ces communautés ne sont pas le cœur de Liberapay, tu peux très bien créer un compte sans t'inscrire à une communauté par ailleurs. Tu peux aussi t'inscrire à toutes les communautés même si tu n'as aucun rapport avec, mais je ne vois pas trop l'intérêt.

  • [^] # Re: Neutralité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 9.

    C'est intéressant que tu pointe cette différence entre le désir de neutralité et son application, car ce n'est effectivement pas simple dans les faits. J'en profite pour développer un peu, du coup.

    Notre souhait de neutralité est un engagement philosophique de notre part, le genre de choses auxquelles on réfléchi quand on est au calme, avec des arguments rationnels, et qui semble alors évident. Seulement, nous sommes humains, pas forcément très rationnel, et lorsque certains de nos utilisateurs ont des opinions à l'opposé des miennes (à tout hasard, des gens qui pensent qu'une partie de l'humanité est inférieure), ma première réaction c'est "hey, mais c'est des abrutis, ceux-là !". Bon. Ce n'est pas charitable et évidement qu'il y a un jugement de valeur. Ce n'est surtout pas rationnel, mais réactionnel. Mais ce n'est pas parce qu'il y a une réaction émotionnelle qu'il y a ensuite une action publique en rapport avec ça. C'est là que notre engagement prend du sens : il me rappelle que, peut-être, ce n'est pas "moi" qui aie raison, et surtout que même si cette personne défend des thèses qui me semblent moches, il est peut-être aussi très bien sur d'autres plans, et que ce n'est pas à moi de trancher s'il a tort ou raison, s'il doit être là ou non. Alors, oui, peut-être que cet individu met en avant quelque chose que je n'aime pas, et en tant que Zatalyz je ne vais pas aller lui donner des sous pour ça ou lui faire de la pub, mais en tant que co-dirigeante de Liberapay, je ne vais pas l'empêcher d'utiliser nos services et de trouver des contributeurs.

    Et c'est vraiment compliqué, parce que ce n'est plus de la théorie et des jolies déclarations d'intentions, mais la réalité. Pourtant, même au niveau individuel, je trouve ça extrêmement formateur. Finalement, j'en viens à ne plus considérer un utilisateur de ce genre comme un adversaire, mais comme un être humain avec des comportements que je peux apprécier et d'autres sur lesquelles j'aimerais engager un dialogue.

    Donc, oui : y'a encore du boulot à faire, y compris quand je formule mes phrases dans l'espace public alors que je parle pour Liberapay :)

    J'aurais sans doute du écrire "nous avons déjà eu affaire à des gens qui ne partageaient pas nos idéaux, permettant de mettre à l'épreuve ces belles idées." Car après tout, je le reconnais, je suis aussi dans une idéologie (donc forcément je juge que je suis du bon côté). Note aux modérateurs : pas la peine d'éditer pour autant, ce qui est dit est dit et ça me fera du bien d'assumer !

  • [^] # Re: Ça m'a l'air très intéressant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 9.

    il n'y a pas de publicité ou de publicité prévue ?

    Pas de publicité prévue, je n'aime pas la publicité non plus et comme Liberapay est sensé se financer avec son propre système, les revenus publicitaires seraient un peu contradictoires. La seule chose qui peut s'y apparenter, c'est la section "sponsors" sur la page d'accueil, et il s'agit juste de la mise lumière du compte des personnes qui souhaitent s'afficher en tant que sponsors : ce n'est pas une bannière de pub pour autant. À vous de voir si c'est acceptable ou non, je serais pour ma part ravie qu'on aide SaT grâce à Liberapay :)

    Pour refuser certains modes de paiement : pour le moment la question ne se pose pas car il y a peu de moyens en place (c'est forcément via Mangopay) et sauf si nous avons un afflux de contributeurs, ça prendra du temps à mettre en place. Le bitcoin soulève aussi des questions complexes comme "comment s'assurer que l'argent ne viens pas de circuits frauduleux". Bref, c'est vraiment un ajout délicat, au niveau technique et légal, même s'il est demandé. Le jour où… Sur le principe, ça me semble une idée intéressante de pouvoir refuser des modes de paiements qui ne nous conviennent pas. Il s'agit juste de ne pas recevoir de bitcoin, dans cet exemple, et donc un donateur pourrait donner en bitcoin et le système ferait le change en euros, ou bien de signaler que tu ne veux pas que les utilisateurs fassent leur dons en bitcoin pour soutenir SaT ? N'hésite pas à proposer une feature sur https://github.com/liberapay/liberapay.com/issues.

  • [^] # Re: Quelques trucs pour la timidité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J-7 avant de faire mes premières conférences. Évalué à 3.

    Merci pour vos encouragements, ça fait du bien :)

  • [^] # Re: Tout ira bien. :)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J-7 avant de faire mes premières conférences. Évalué à 2.

    Merci :)

    Et si quelqu'un se comporte mal, je l'éliminerai subrepticement.

    C'est malin, je suis en train d'imaginer un ninja passer dans les rangs et étrangler discrètement tous ceux qui font la grimace… Je vais garder cette image en tête, ça me fera rire quand le stress commencera à monter :)

  • [^] # Re: Liberapay

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J-7 avant de faire mes premières conférences. Évalué à 8.

    L'état ne fait pas d'ennui tant qu'on déclare ce qu'on gagne et qu'on paie quand il faut payer… C'est un des sujets qu'on aborderas vite fait, d'ailleurs. Au niveau juridique, c'est assez complexe et j'aimerais bien qu'on trouve un juriste qui valide notre décorticage des textes. La bonne pratique consiste à prendre contact avec son centre des impôts lorsqu'on commence à toucher des sommes correctes (quand ça commence à être intéressant de sortir les sous de liberapay pour les mettre sur son compte en banque) : mieux vaut payer les taxes avant d'avoir tout dépensé. Il y a malheureusement beaucoup de cas particuliers, c'est une vraie jungle. Cependant, chaque fois que je suis allée aux impôts, je suis tombée sur des gens compréhensifs : c'est l'une des administrations les plus efficaces de l'état ! Si on fait déjà affaire avec un comptable par ailleurs, ce dernier est aussi sensé savoir comment gérer tout ça au mieux.

    Il y a une bonne base de réflexion dans les documents qu'Ulule a réalisé ( http://fr.vox.ulule.com/financement-participatif-crowdfunding-traitement-f-2918/ ), sachant que chez Liberapay, il s'agit réellement de dons (pas de contrepartie) mais qu'en droit français, il faut quand même les déclarer.

    En tout cas, c'est vraiment bien adapté aux petits projets, comme les jeux libres en effet, d'autant que les individus peuvent être payés sans passer par une structure plus formelle de type association/entreprise. Liberapay rémunère les personnes avant tout ; on peut inscrire des personnes morales mais ce n'est clairement pas le cas d'école.