Suite aux différents articles concernant les BSD, il m’a semblé intéressant de faire un tour d’horizon rapide de l’univers des systèmes d'exploitation BSD.
Il n’y a pas un noyau BSD, mais des noyaux BSD ayant tous la même origine 4.3BSD-Lite. Quatre noyaux majeurs cohabitent : OpenBSD, NetBSD, FreeBSD et le petit dernier DragonflyBSD. Un nouveau a été annoncé il y peu :
MidnightBSD, fork de FreeBSD, encore trop jeune pour être évoqué plus longuement.
Tour d’horizon :
- FreeBSD est apparu en version 1.0 en 1993. Le but de ce projet est de fournir un système d’exploitation efficace pour n’importe quelle utilisation (serveur, bureautique, etc.). Initialement focalisé sur la plate-forme x86, il est disponible sur x86, x86_64, ARM, IA-64, PC-98 et UltraSparc.
- NetBSD est apparu en 1993 en version 0.8. Le but de ce projet est la portabilité, plus de 50 architectures répertoriées.
- OpenBSD est apparu en 1994, c’est un fork du projet NetBSD, mené par un leader charismatique et controversé : Theo de Raadt ; le but de ce projet est la sécurité et la liberté totale : pas de propriétaire supporté officiellement ou non par le projet et 16 plate-formes matérielles supportées : Alpha, AMD64, cats, HP 9000 séries 300 et 400, PA-RISC, i386, luna88k, mac68k, macppc, mvme68k, mvme88k, SPARC, UltraSPARC, Zaurus, SGI et DEC VAX.
- DragonflyBSD fork de FreeBSD est apparu en juin 2003, pour continuer le développement de la branche 4.x de FreeBSD, les modifications des versions 5.x n’étant pas jugées utiles.
Tous les projets BSD sont capables au travers d’une couche d’émulation d’utiliser les binaires Linux. NetBSD et OpenBSD permettent également de faire tourner les binaires SVR4 (Solaris), FreeBSD, Linux, BSD/OS, SunOS et HP-UX.
Ils ont tous le même mode de développement, c’est à dire que le noyau et les outils de base du système (userland) forment un tout indissociable offrant ainsi une très grande cohérence.
Tous les BSD utilisent la licence
BSD, une licence très controversée dans le monde libre par sa grande permissivité. Elle offre la possibilité notamment d’être utilisée dans du code propriétaire, ce qui permit la généralisation de pile TCP/IP en son temps, mais aussi l’adoption rapide et massive de SSH.