Posté par abgech .
En réponse au journal IAllucination post-quantique.
Évalué à 4 (+3/-0).
Dernière modification le 16 octobre 2025 à 10:42.
Le fisc maitrise totalement la décohérence des petites entreprises, elles sont toutes largement imposables.
En revanche, pour les grandes entreprises et les gros actionnaires, le modèle mathématique n'est pas encore au point. Dans le doute, pour ne pas commettre une injustice :-)), le fisc s'abstient.
Cela est injurieux pour les perroquets, qui sont des animaux doués d'une certaine "intelligence".
Je suis loin d'être un spécialiste du comportement animal. Mais j'ai lu la relation d'expérience menée sur des perroquets.
Ils semblent parfaitement capables, de maîtriser une suite d'actions élémentaires pour parvenir à accéder à une gourmandise.
Ils sont tout d'abord entraînés à utiliser les actions élémentaires, choix et prise d'un bâton, ouverture d'un tube obturé, introduction d'un bâton dans un tube contenant la récompense, pour l'attirer.
Ensuite, on lui propose le schéma global : choix du bâton, ouverture du tube, introduction du bâton, si trop petit, revenir au choix de bâton.
Eh bien un perroquet parait faire mieux, plus rapidement, que la moyenne des enfants de deux ans.
Parfaitement capable de séquencer des opérations élémentaires. Alors, des programmeurs les perroquets ?
Pour l'équation, j'aurais plutôt vu :
x*100 + y = (x+y)²
avec x et y au sous-ensemble, compris entre 0 et 99, de l'ensemble des entiers naturels (pas le temps de penser aux années 10.000 et suivantes).
Mais il manque une deuxième équation, j'y ai réfléchi 5 minutes (mon temps disponible) sans la trouver.
Je ne vois pas trop l'intérêt de mémoriser un texte, des formules, des modes de faire, etc.
Je pense, à l'instar de Montaigne, que "Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine.".
Il faut privilégier le "savoir faire" au "savoir".
J'ai enseigné à l'École d'Ingénieur de Genève. Je disais toujours à mes étudiants : pour les examens, vous avez droit à toute la documentation que vous voulez.
En général, ils étaient très contents, jusqu'au premier examen. Là, ils déchantaient dans la mesure où je ne demandais jamais de restituer un savoir livresque, mais je posais un problème pratique, qui nécessitait de réfléchir plutôt de faire appel à la mémoire.
Et ce sont les conditions normales de travail : on a toujours à disposition toute la documentation souhaitée.
Certes, il y a des choses que l'on doit savoir par cœur, mais c'est des choses que l'on utilise tellement souvent qu'on les apprend automatiquement.
Je commencerais par paraphraser votre première phrase :
J'ai 82 ans, j'étais étudiant au début des années soixante quand l'informatique n'était pas un métier. J'ai donc fait des études dans un autre domaine, ingénieur EPUL (depuis devenue École Polytechnique Fédérale de Lausanne, EPFL) en génie électrique. Je me préparais à une carrière dans le domaine de la production électrique, en conséquence dans le nucléaire.
Lors d'un travail de semestre, j'ai été confronté à l'accident de la centrale de Lucens¹. Lorsque j'ai vu les dégâts qui pouvaient être causés par un accident dans une micro-centrale (5 MW de puissance), j'ai changé mon fusil d'épaule et je suis devenu, et resté, un farouche opposant au nucléaire.
J'ai fait mon travail de fin d'étude sur l'asservissement des vannes des conduites forcées d'une centrale hydraulique. Il 'agit de fermer la vanne le plus rapidement possible, pour éviter une perte d'eau turbinable. Mais pas trop vite pour éviter une surpression dans la conduite pouvant la faire exploser. Bref, de trouver un optimum. La solution de l'époque, c'était un mélange entre électronique analogique et digitale. C'est ainsi que j'ai fait joujou avec un PDP-1 de DEC.
Et je suis tombé dans la marmite. C'est-à-dire que j'ai consacré ensuite toute ma carrière à ce qui n'était pas encore l'informatique.
De longues années à développer du logiciel embarqué dans des domaines très variés. Allant du calcul du mélange économiquement optimal d'un mélange de céréales pour fabriquer des aliments pour animaux, au système de contrôle du givrage des avions. En passant par le contrôle du brassage de bière, la découpe optimale des fers à béton (une dimension, c'est facile), la découpe optimale des tissus pour la confection (deux dimensions, difficile, pas de solution générale), etc.
Et j'ai fini ma carrière en enseignant programmation et algorithmique à l'école d'ingénieurs de Genève, maintenant HEPIA.
Alors, désormais, je me considère bien plus comme ingénieur en informatique que comme ingénieur en génie électrique.
Effectivement, le CFC en Suisse est très loin d'être une voie de garage. J'ai eu, à l'EPUL, des condisciples qui venait d'un CFC d'électronicien. Ils avaient évidemment complété leur formation en math et physique avant de suivre le programme de mathématique spéciale de l'EPUL, programme qui, en cas de réussite leur permettaient d'entrer de plein droit dans toutes les fillières proposées.
Et, dans les labos, ils avaient certains avantages sur ceux qui, comme moi, venait d'une formation aboutissant à la maturité (pour les Français, comprenez bac). Par exemple, ils savaient souder.
L'un de mes condisciples a d'ailleurs poursuivi jusqu'au doctorat. C'est ainsi qu'en Suisse, il est possible d'être titulaire d'un titre de docteur, sans avoir de matu (bac).
Il existe de nombreuses passerelles entre les formations. Il suffit de vouloir et de travailler. L'exemple de Loi Zimmerli nous le démontre.
Cela implique que le monde est strictement déterministe. Or, la physique moderne nous enseigne, c'est du moins ce que j'en ai compris, que le monde est vraisemblablement probabiliste.
Un monde probabiliste rend absolument impossible un quelconque vision, audition ou prédiction du futur.
J'ai toujours été impulsif, alors, mes décisions, c'est la réaction du moment.
Il faut croire que ce furent des impulsions positives, puisque qu'à part quelques, parfois graves, conneries, le résultat global est totalement satisfaisant.
Il faut peut-être aussi mentionner l'influence de Mme, qui, au contraire de moi, veut être assurée que tout se passera bien. Alors, elle a modéré mes impulsions, tout comme d'ailleurs, je l'ai entraînée vers de nouvelles choses.
Allez, un avant-goût : la première qui était censée m'obéir était une IBM 1620, le seul ordinateur qui, à ma connaissance, ne savait ni additionner, ni soustraire et, évidemment, encore moins multiplier ou diviser.
Tout à fait d'accord, mais d'ici à quelques jours, parce que, quoique retraité, j'ai une vie très active. En fait, j'ai eu une vie professionnelle jusqu'à 73-74 ans, c'est ensuite mon fils qui a repris totalement les commandes.
Lequel fils, ingénieur en génie électrique, s'était bien juré, au début de ses études, de ne jamais faire de logiciel à titre professionnel. Mais, il est tombé dans la marmite …
Je suis né en 1942. J'ai écrit mes premières lignes de Fortran début 1964, dans le cadre d'un TP à l'école d'ingénieurs sur les bancs de laquelle j'ai usé des fonds de pantalons.
Après ce fut, en vrac : une bonne dizaine d'assembler, Algol, Cobol (j'ai honte, mais j'assume, il faut parfois se nourrir), PL1, Pascal, Prolog, Modula, Basic (là, j'ai encore plus honte que pour Cobol), C, Ada et ceux que j'oublie. En fait, l'important, ce n'est pas de connaître tel ou tel langage, c'est de savoir programmer. Lorsque l'on a l'esprit tordu au point de savoir programmer, le type de langage est une variable totalement secondaire.
En ce moment, pour le plaisir, je termine l'apprentissage en autodidacte de Rust. Je vais me mettre à la réalisation d'un projet plus sérieux que des exercices.
Posté par abgech .
En réponse au journal Les Piccard.
Évalué à 6.
Dernière modification le 01 juillet 2023 à 12:09.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a que du beau monde sur la photo.
J'ai toujours un peu regretté d'avoir fait des études d'ingénieur plutôt que de physique*****, alors, j'ai beaucoup de respect pour tous ces gens. À noter qu'il n'y a qu'une seule femme, Marie Curie, parmi cet aréopage. Heureusement, les choses ont changé.
.
***** Regrets plus ou moins tempérés par le fait que j'aime aussi bien réaliser des choses réelles et qu'en fait, j'ai pris énormément de plaisir à programmer durant presque soixante ans.
Je ne suis pas sûr qu'Umberto Eco va vous réconforter :
« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, auparavant, ne faisaient que discuter au bar après un verre de vin, sans causer de tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite, alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. »
…
« La télévision a promu l'idiot du village, auquel le spectateur se sentait supérieur. Le drame d'Internet, c'est qu'il est en train de faire de l'idiot du village un porteur de vérité. »
Sur mon PC personnel, je me croyais dans un répertoire dont je devais supprimer le contenu, mais en fait j'étais sous /.
Je tape : # rm -rf *
L'avantage, c'est que l'on s'aperçoit immédiatement que l'on vient de faire une immense connerie.
Heureusement, je ne suis pas tombé de la dernière pluie et j'avais des sauvegardes de moins de 24 h.
Mais j'ai tout de même dû faire une nouvelle installation et reprendre mes données à partir de la sauvegarde.
Bref, une demi-journée de perdue.
Depuis, je mets l'utilisateur, le nom de l'hôte, le numéro de console et le chemin d'accès dans l'invite de la ligne de commande : ab@BA1.P4-/u/voyages$
cela minimise fortement le risque d'une catastrophe.
Totalement HS : tu habites au Pradet ?
J'y ai une résidence secondaire. On pourrait, si tu le souhaites, ce voir lors d'un prochain séjour, sans doute en février prochain.
C'est une PAC en géothermie, avec un COP qui ne chute pas dramatiquement en dessous de 5°, la source froide est, au minimum à 12°, les radiateurs sont à basse température, au plus gros de l'hiver (-10° dehors) ils sont à 40°, la différence de température entre sources froide et chaude ne dépasse jamais, même dans le pire des cas, 30°.
Pour le logement, 150 m² sur deux niveaux. Triples vitrage isolant. 15 cm d'isolation entre mur extérieur et galandge intérieur. Je ne chauffe que les pièces à vivre : cuisine, salon, bureau-labo (80 m² au total). Les chambres ne sont pas chauffées (j'ai gardé cette habitude de mon enfance, assez régulièrement il gelait dans ma chambre) elles sont maintenues au minimum à 14° par déperdition thermique des pièces à vivre situées au dessous.
Pour la voiture, une Dacia Spring que j'ai depuis une année, effectivement je ne l'utilise que peu, principalement en trajet urbain et péri-urbain, en une année un peu plus de 5000 km. Elle consomme 10 kWh aux 100 km, soit environ 500 kWh pour les 5000 km parcourus en une année.
Pour l'accumulateur, effectivement, aucun intérêt sur le plan financier, amortissement sur plus de 20 ans*.
Mais, d'une part, j'ai les ressources financières pour cela, et, surtout, cela va m'éviter totalement de subir d'éventuels coupures. Pour ce qui est de l'indépendance, je pense qu'elle sera à 100 % de mi-février à mi-novembre, il reste 3 mois d'hiver problématiques, mais je peux couper la PAC et me chauffer grâce à un insert à pellets placé dans une cheminée de salon. Pour étayer mes prévisions d'autonomie, j'ai équipé mon installation d'une série de capteurs de puissance, respectivement énergie. Je dispose ainsi d'une quantité de mesures de consommation && production (je n'ai pas passé l'essentiel de ma vie professionnelle dans l'embarqué pour rien), sur 5 ans avec une granularité d'une heure. J'en ai tiré une analyse statistique qui me montre que durant 9 mois par année la probabilité d'être autonome est proche de 1.
.
.
À mon âge, investir sur 20 ans ??? Mais je pense à la fable de la Fontaine :
Le Vieillard et les trois jeunes Hommes
Un octogénaire plantait.
« Passe encore de bâtir ; mais planter à cet âge ! »
Disaient trois Jouvenceaux, enfants du voisinage :
…
Et de toute façon, c'est mon fils qui en bénéficiera.
Pour l'Eau Chaude Sanitaire, 4 m² de capteurs solaire thermiques, un ballon de 400 l. et si pas suffisant en fin de journée, la pompe à chaleur chauffe l'ECS.
De mi-avril à mi-septembre, l'ECS, pour 2 personnes, est produite à 100 % par le soleil, de début novembre à mi-mars, on va dire 0 % le reste du temps à 50 %..
Je viens de commander un accumulateur de 10 kWh, cela va me rendre pratiquement totalement indépendant du fournisseur d'électricité, sauf, peut-être en décembre-janvier (les pires mois en terme de photovoltaïque).
Je ne sais pas si j'ai les yeux en face des trous, mais je dois être d'un sobriété énergétique remarquable, parce je consomme, environ, 5,5 MWh.an⁻¹, pour chauffage par PAC, cuisson des aliments, frigo, congélateurs, 3 PC, dont 1 24/24, voiture électrique, télé, etc, bref très électrifié.
Et mes 30 m² de photovoltaïque produisent, annuellement, 8,5 MWh, je revends le surplus.
Je ne connais pas trop l'éolien (ma région ne s'y prête pas vraiment), en revanche le photovoltaïque, j'ai une expérience de 8 ans, me semble l'une des solutions d'avenir.
Je ne sais pas s'il existe un compilateur Algol libre, et même propriétaire, j'imagine qu'il n'y en a plus.
En fait Algol est intéressant non pas par les réalisations pratiques, mais par les concepts qu'il apportait à l'époque de la programmation en "plat de spaghetti".
Algol, fondamental sur le plan théorique, mais peu de réalisations pratiques.
Arrivé vers 45 ans, j'avais un peu de peine à supporter le stress du développement en pratique, la voie normale, c'est effectivement l'éjection vers le haut et le début de la paperasse, chose qui m'horripile.
Comme j'avais une certaine expertise dans le logiciel embarqué on m'a demandé si je serais d'accord de partager cette expérience avec des étudiants. J'ai évidemment sauté sur l'occasion d'échapper à la paperasse.
Et je n'ai jamais regretté mon choix. En contact permanent avec des jeunes, cela m'a aidé à rester jeune. Par exemple, piloter le travail de diplôme d'un, étudiant c'est confronter un enthousiasme parfois excessif avec une expérience plus réaliste. L'activité de recherche, un rêve : être bien payé pour faire ce que l'on aime !
[^] # Re: je suis choqué
Posté par abgech . En réponse au journal IAllucination post-quantique. Évalué à 4 (+3/-0). Dernière modification le 16 octobre 2025 à 10:42.
Le fisc maitrise totalement la décohérence des petites entreprises, elles sont toutes largement imposables.
En revanche, pour les grandes entreprises et les gros actionnaires, le modèle mathématique n'est pas encore au point. Dans le doute, pour ne pas commettre une injustice :-)), le fisc s'abstient.
[^] # Re: je suis choqué
Posté par abgech . En réponse au journal IAllucination post-quantique. Évalué à 2 (+1/-0).
+++
[^] # Re: J'ai rien compris
Posté par abgech . En réponse au journal Oseille l'IA. Évalué à 3.
Tout comme il y a 10-15 ans, il fallait qu'une entreprise soit certifiée iso-xyz.
[^] # Re: Bof
Posté par abgech . En réponse au journal [HS] La comédie Grok versus Musk/MAGA. Évalué à 2.
"… ce n'est qu'un perroquet élaboré. …"
Cela est injurieux pour les perroquets, qui sont des animaux doués d'une certaine "intelligence".
Je suis loin d'être un spécialiste du comportement animal. Mais j'ai lu la relation d'expérience menée sur des perroquets.
Ils semblent parfaitement capables, de maîtriser une suite d'actions élémentaires pour parvenir à accéder à une gourmandise.
Ils sont tout d'abord entraînés à utiliser les actions élémentaires, choix et prise d'un bâton, ouverture d'un tube obturé, introduction d'un bâton dans un tube contenant la récompense, pour l'attirer.
Ensuite, on lui propose le schéma global : choix du bâton, ouverture du tube, introduction du bâton, si trop petit, revenir au choix de bâton.
Eh bien un perroquet parait faire mieux, plus rapidement, que la moyenne des enfants de deux ans.
Parfaitement capable de séquencer des opérations élémentaires. Alors, des programmeurs les perroquets ?
[^] # Re: Compléments
Posté par abgech . En réponse au journal Légumes rôtis. Évalué à 1.
Pour le mélange d'huile, je suggère plutôt, pour des raisons diététiques, un mélange olive/colza.
Le mieux, diététiquement et gustativement, étant de l'huile d'olive pure. Mais cela ne convient pas à tous les budgets.
[^] # Re: Quelques propriétés mathématiques de 2025
Posté par abgech . En réponse au journal Vœux mathématiquement douteux mais. Évalué à 1.
Bonjour et très bonne année à tous.
Pour l'équation, j'aurais plutôt vu :
x*100 + y = (x+y)²
avec x et y au sous-ensemble, compris entre 0 et 99, de l'ensemble des entiers naturels (pas le temps de penser aux années 10.000 et suivantes).
Mais il manque une deuxième équation, j'y ai réfléchi 5 minutes (mon temps disponible) sans la trouver.
# Intérêt de mémoriser un texte (sauf pour les comédiens) ?
Posté par abgech . En réponse au journal tapmemo, script minimaliste pour apprendre des textes par coeur. Évalué à 1.
Je ne vois pas trop l'intérêt de mémoriser un texte, des formules, des modes de faire, etc.
Je pense, à l'instar de Montaigne, que "Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine.".
Il faut privilégier le "savoir faire" au "savoir".
J'ai enseigné à l'École d'Ingénieur de Genève. Je disais toujours à mes étudiants : pour les examens, vous avez droit à toute la documentation que vous voulez.
En général, ils étaient très contents, jusqu'au premier examen. Là, ils déchantaient dans la mesure où je ne demandais jamais de restituer un savoir livresque, mais je posais un problème pratique, qui nécessitait de réfléchir plutôt de faire appel à la mémoire.
Et ce sont les conditions normales de travail : on a toujours à disposition toute la documentation souhaitée.
Certes, il y a des choses que l'on doit savoir par cœur, mais c'est des choses que l'on utilise tellement souvent qu'on les apprend automatiquement.
# Suisse, tout comme Loi Zimmerli
Posté par abgech . En réponse au journal Formation des plus de 50 ans. Évalué à 5.
Je suis également suisse.
Je commencerais par paraphraser votre première phrase :
J'ai 82 ans, j'étais étudiant au début des années soixante quand l'informatique n'était pas un métier. J'ai donc fait des études dans un autre domaine, ingénieur EPUL (depuis devenue École Polytechnique Fédérale de Lausanne, EPFL) en génie électrique. Je me préparais à une carrière dans le domaine de la production électrique, en conséquence dans le nucléaire.
Lors d'un travail de semestre, j'ai été confronté à l'accident de la centrale de Lucens¹. Lorsque j'ai vu les dégâts qui pouvaient être causés par un accident dans une micro-centrale (5 MW de puissance), j'ai changé mon fusil d'épaule et je suis devenu, et resté, un farouche opposant au nucléaire.
J'ai fait mon travail de fin d'étude sur l'asservissement des vannes des conduites forcées d'une centrale hydraulique. Il 'agit de fermer la vanne le plus rapidement possible, pour éviter une perte d'eau turbinable. Mais pas trop vite pour éviter une surpression dans la conduite pouvant la faire exploser. Bref, de trouver un optimum. La solution de l'époque, c'était un mélange entre électronique analogique et digitale. C'est ainsi que j'ai fait joujou avec un PDP-1 de DEC.
Et je suis tombé dans la marmite. C'est-à-dire que j'ai consacré ensuite toute ma carrière à ce qui n'était pas encore l'informatique.
De longues années à développer du logiciel embarqué dans des domaines très variés. Allant du calcul du mélange économiquement optimal d'un mélange de céréales pour fabriquer des aliments pour animaux, au système de contrôle du givrage des avions. En passant par le contrôle du brassage de bière, la découpe optimale des fers à béton (une dimension, c'est facile), la découpe optimale des tissus pour la confection (deux dimensions, difficile, pas de solution générale), etc.
Et j'ai fini ma carrière en enseignant programmation et algorithmique à l'école d'ingénieurs de Genève, maintenant HEPIA.
Alors, désormais, je me considère bien plus comme ingénieur en informatique que comme ingénieur en génie électrique.
Effectivement, le CFC en Suisse est très loin d'être une voie de garage. J'ai eu, à l'EPUL, des condisciples qui venait d'un CFC d'électronicien. Ils avaient évidemment complété leur formation en math et physique avant de suivre le programme de mathématique spéciale de l'EPUL, programme qui, en cas de réussite leur permettaient d'entrer de plein droit dans toutes les fillières proposées.
Et, dans les labos, ils avaient certains avantages sur ceux qui, comme moi, venait d'une formation aboutissant à la maturité (pour les Français, comprenez bac). Par exemple, ils savaient souder.
L'un de mes condisciples a d'ailleurs poursuivi jusqu'au doctorat. C'est ainsi qu'en Suisse, il est possible d'être titulaire d'un titre de docteur, sans avoir de matu (bac).
Il existe de nombreuses passerelles entre les formations. Il suffit de vouloir et de travailler. L'exemple de Loi Zimmerli nous le démontre.
1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Lucens
# Objection votre Honneur
Posté par abgech . En réponse au journal L’IA permet-elle de voir ou entendre le futur proche ? et notre cerveaux, le peut-il ?. Évalué à 0.
Voir, entendre ou prédire le futur ?
Cela implique que le monde est strictement déterministe. Or, la physique moderne nous enseigne, c'est du moins ce que j'en ai compris, que le monde est vraisemblablement probabiliste.
Un monde probabiliste rend absolument impossible un quelconque vision, audition ou prédiction du futur.
# Impulsions
Posté par abgech . En réponse au journal HS : Comment prenez-vous des décision dans la vie de tous les jours ?. Évalué à 4.
J'ai toujours été impulsif, alors, mes décisions, c'est la réaction du moment.
Il faut croire que ce furent des impulsions positives, puisque qu'à part quelques, parfois graves, conneries, le résultat global est totalement satisfaisant.
Il faut peut-être aussi mentionner l'influence de Mme, qui, au contraire de moi, veut être assurée que tout se passera bien. Alors, elle a modéré mes impulsions, tout comme d'ailleurs, je l'ai entraînée vers de nouvelles choses.
[^] # Re: c'est beau ...
Posté par abgech . En réponse à la dépêche Lorinda Cherry, la programmeuse Unix qui aimait la course automobile et les chiens et ses consœurs. Évalué à 2.
Y aurait-il quelqu'un pour prétendre que la mathématique n'est pas poétique ?
[^] # Re: Number 4
Posté par abgech . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 4.
Je pense que je ferai comme un grand.
Allez, un avant-goût : la première qui était censée m'obéir était une IBM 1620, le seul ordinateur qui, à ma connaissance, ne savait ni additionner, ni soustraire et, évidemment, encore moins multiplier ou diviser.
[^] # Re: Number 4
Posté par abgech . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 1.
Tout à fait d'accord, mais d'ici à quelques jours, parce que, quoique retraité, j'ai une vie très active. En fait, j'ai eu une vie professionnelle jusqu'à 73-74 ans, c'est ensuite mon fils qui a repris totalement les commandes.
Lequel fils, ingénieur en génie électrique, s'était bien juré, au début de ses études, de ne jamais faire de logiciel à titre professionnel. Mais, il est tombé dans la marmite …
[^] # Re: Number 4
Posté par abgech . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 3.
Je suis né en 1942. J'ai écrit mes premières lignes de Fortran début 1964, dans le cadre d'un TP à l'école d'ingénieurs sur les bancs de laquelle j'ai usé des fonds de pantalons.
Après ce fut, en vrac : une bonne dizaine d'assembler, Algol, Cobol (j'ai honte, mais j'assume, il faut parfois se nourrir), PL1, Pascal, Prolog, Modula, Basic (là, j'ai encore plus honte que pour Cobol), C, Ada et ceux que j'oublie. En fait, l'important, ce n'est pas de connaître tel ou tel langage, c'est de savoir programmer. Lorsque l'on a l'esprit tordu au point de savoir programmer, le type de langage est une variable totalement secondaire.
En ce moment, pour le plaisir, je termine l'apprentissage en autodidacte de Rust. Je vais me mettre à la réalisation d'un projet plus sérieux que des exercices.
[^] # Re: Number 4
Posté par abgech . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 6. Dernière modification le 01 juillet 2023 à 12:09.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a que du beau monde sur la photo.
J'ai toujours un peu regretté d'avoir fait des études d'ingénieur plutôt que de physique*****, alors, j'ai beaucoup de respect pour tous ces gens. À noter qu'il n'y a qu'une seule femme, Marie Curie, parmi cet aréopage. Heureusement, les choses ont changé.
.
***** Regrets plus ou moins tempérés par le fait que j'aime aussi bien réaliser des choses réelles et qu'en fait, j'ai pris énormément de plaisir à programmer durant presque soixante ans.
[^] # Re: On va tous mourir ...
Posté par abgech . En réponse au journal La science sur internet, ça m'inquiète. Évalué à 7.
Je ne suis pas sûr qu'Umberto Eco va vous réconforter :
« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, auparavant, ne faisaient que discuter au bar après un verre de vin, sans causer de tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite, alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. »
…
« La télévision a promu l'idiot du village, auquel le spectateur se sentait supérieur. Le drame d'Internet, c'est qu'il est en train de faire de l'idiot du village un porteur de vérité. »
# Un haïku, c'est tout autre chose
Posté par abgech . En réponse au journal Mon haiku. Évalué à 5.
Ah ! Le vieil étang
Une grenouille y plonge
Le bruit de l’eau
Bashô
Je doute fortement qu'un quelconque Chatgpt parvienne, non pas à la cheville, mais à la plante des pieds d'un Bashô.
# J'ai fait mieux ...
Posté par abgech . En réponse au journal Comment j'ai foutu en l'air une partie de notre prod (et comment on l'a remise sur pieds). Évalué à 3. Dernière modification le 21 janvier 2023 à 17:20.
Sur mon PC personnel, je me croyais dans un répertoire dont je devais supprimer le contenu, mais en fait j'étais sous /.
Je tape :
# rm -rf *
L'avantage, c'est que l'on s'aperçoit immédiatement que l'on vient de faire une immense connerie.
Heureusement, je ne suis pas tombé de la dernière pluie et j'avais des sauvegardes de moins de 24 h.
Mais j'ai tout de même dû faire une nouvelle installation et reprendre mes données à partir de la sauvegarde.
Bref, une demi-journée de perdue.
Depuis, je mets l'utilisateur, le nom de l'hôte, le numéro de console et le chemin d'accès dans l'invite de la ligne de commande :
ab@BA1.P4-/u/voyages$
cela minimise fortement le risque d'une catastrophe.
[^] # Re: Résumons pour les retardataires
Posté par abgech . En réponse au journal L’affaire pingouin. Évalué à 3.
Bonjour Funix,
Totalement HS : tu habites au Pradet ?
J'y ai une résidence secondaire. On pourrait, si tu le souhaites, ce voir lors d'un prochain séjour, sans doute en février prochain.
[^] # Re: Alimenter 180 familles pendant 1 an
Posté par abgech . En réponse au journal Retour sur Foehn et le parc éolien de la Haute Borne. Évalué à 4. Dernière modification le 27 octobre 2022 à 14:23.
C'est une PAC en géothermie, avec un COP qui ne chute pas dramatiquement en dessous de 5°, la source froide est, au minimum à 12°, les radiateurs sont à basse température, au plus gros de l'hiver (-10° dehors) ils sont à 40°, la différence de température entre sources froide et chaude ne dépasse jamais, même dans le pire des cas, 30°.
Pour le logement, 150 m² sur deux niveaux. Triples vitrage isolant. 15 cm d'isolation entre mur extérieur et galandge intérieur. Je ne chauffe que les pièces à vivre : cuisine, salon, bureau-labo (80 m² au total). Les chambres ne sont pas chauffées (j'ai gardé cette habitude de mon enfance, assez régulièrement il gelait dans ma chambre) elles sont maintenues au minimum à 14° par déperdition thermique des pièces à vivre situées au dessous.
Pour la voiture, une Dacia Spring que j'ai depuis une année, effectivement je ne l'utilise que peu, principalement en trajet urbain et péri-urbain, en une année un peu plus de 5000 km. Elle consomme 10 kWh aux 100 km, soit environ 500 kWh pour les 5000 km parcourus en une année.
Pour l'accumulateur, effectivement, aucun intérêt sur le plan financier, amortissement sur plus de 20 ans*.
Mais, d'une part, j'ai les ressources financières pour cela, et, surtout, cela va m'éviter totalement de subir d'éventuels coupures. Pour ce qui est de l'indépendance, je pense qu'elle sera à 100 % de mi-février à mi-novembre, il reste 3 mois d'hiver problématiques, mais je peux couper la PAC et me chauffer grâce à un insert à pellets placé dans une cheminée de salon. Pour étayer mes prévisions d'autonomie, j'ai équipé mon installation d'une série de capteurs de puissance, respectivement énergie. Je dispose ainsi d'une quantité de mesures de consommation && production (je n'ai pas passé l'essentiel de ma vie professionnelle dans l'embarqué pour rien), sur 5 ans avec une granularité d'une heure. J'en ai tiré une analyse statistique qui me montre que durant 9 mois par année la probabilité d'être autonome est proche de 1.
.
.
Le Vieillard et les trois jeunes Hommes
Un octogénaire plantait.
« Passe encore de bâtir ; mais planter à cet âge ! »
Disaient trois Jouvenceaux, enfants du voisinage :
…
Et de toute façon, c'est mon fils qui en bénéficiera.
[^] # Re: Alimenter 180 familles pendant 1 an
Posté par abgech . En réponse au journal Retour sur Foehn et le parc éolien de la Haute Borne. Évalué à 3. Dernière modification le 25 octobre 2022 à 10:15.
Pour l'Eau Chaude Sanitaire, 4 m² de capteurs solaire thermiques, un ballon de 400 l. et si pas suffisant en fin de journée, la pompe à chaleur chauffe l'ECS.
De mi-avril à mi-septembre, l'ECS, pour 2 personnes, est produite à 100 % par le soleil, de début novembre à mi-mars, on va dire 0 % le reste du temps à 50 %..
Je viens de commander un accumulateur de 10 kWh, cela va me rendre pratiquement totalement indépendant du fournisseur d'électricité, sauf, peut-être en décembre-janvier (les pires mois en terme de photovoltaïque).
[^] # Re: Alimenter 180 familles pendant 1 an
Posté par abgech . En réponse au journal Retour sur Foehn et le parc éolien de la Haute Borne. Évalué à 4.
Je lis : "… Une famille consomme 18.8MWh.an⁻¹ …".
Je ne sais pas si j'ai les yeux en face des trous, mais je dois être d'un sobriété énergétique remarquable, parce je consomme, environ, 5,5 MWh.an⁻¹, pour chauffage par PAC, cuisson des aliments, frigo, congélateurs, 3 PC, dont 1 24/24, voiture électrique, télé, etc, bref très électrifié.
Et mes 30 m² de photovoltaïque produisent, annuellement, 8,5 MWh, je revends le surplus.
Je ne connais pas trop l'éolien (ma région ne s'y prête pas vraiment), en revanche le photovoltaïque, j'ai une expérience de 8 ans, me semble l'une des solutions d'avenir.
[^] # Re: C'est officiel...
Posté par abgech . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 6.
Tout à fait possible, mais pas le temps avant mon départ. Mme s'inquiète déjà : les valises ne sont pas faites …
[^] # Re: C'est officiel...
Posté par abgech . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 3.
Je ne sais pas s'il existe un compilateur Algol libre, et même propriétaire, j'imagine qu'il n'y en a plus.
En fait Algol est intéressant non pas par les réalisations pratiques, mais par les concepts qu'il apportait à l'époque de la programmation en "plat de spaghetti".
Algol, fondamental sur le plan théorique, mais peu de réalisations pratiques.
[^] # Re: C'est officiel...
Posté par abgech . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 9.
Arrivé vers 45 ans, j'avais un peu de peine à supporter le stress du développement en pratique, la voie normale, c'est effectivement l'éjection vers le haut et le début de la paperasse, chose qui m'horripile.
Comme j'avais une certaine expertise dans le logiciel embarqué on m'a demandé si je serais d'accord de partager cette expérience avec des étudiants. J'ai évidemment sauté sur l'occasion d'échapper à la paperasse.
Et je n'ai jamais regretté mon choix. En contact permanent avec des jeunes, cela m'a aidé à rester jeune. Par exemple, piloter le travail de diplôme d'un, étudiant c'est confronter un enthousiasme parfois excessif avec une expérience plus réaliste. L'activité de recherche, un rêve : être bien payé pour faire ce que l'on aime !