Par dessus le marché, est ce trop demandé de sauvegarder les classeurs xls en csv , est-ce trop compliqué ?
C'est libre, juste fais-le, et héberge les données sur un serveur que tu maintiens, ou sur une base de données communautaire.
C'est le principe du libre, "est-ce trop demander d'avoir un truc compilé livré avec le code", "est-ce trop demander d'avoir un code portable", "est-ce trop demander que le bug truc-machin soit corrigé"… Bah oui, réellement, c'est trop demander. Si tu n'es pas content, tu forkes. Si tu ne veux pas forker, tu peux essayer de contribuer, mais si les auteurs ont autre chose à faire ou s'ils ne te répondent pas, c'est leur droit.
Si ça se trouve, ils ont analysé leurs données avec Excel, et ils te fournissent le fichier dans le format natif avec lequel les graphes et les calculs ont été produits sur leur site ou dans le rapport qu'ils ont fait. Ou bien le logiciel qu'ils utilisent pour produire quelque chose d'utile à partir de ces données ne prend que du xls. Dans tous les cas, si tu veux reproduire leur analyse, mieux vaut utiliser leur fichier de départ. Imagine qu'il y ait des erreurs de conversion dans le csv, tu n'irais pas leur gueuler dessus parce que les données qu'ils ont fourni ne sont pas les bonnes?
D'expérience, mettre à disposition des données «brutes», celles qu'on a utilisé pour faire l'analyse prévue au moment où on a collecté les données, est une procédure relativement simple. Il suffit de téléverser son jeu de données sur un serveur prééxistant, éventuellement renseigner quelques champs pour expliquer quelques détails, et voila. C'est faisable dans le cas du projet, tel qu'il avait été conçu.
Le reste (faire en sorte de faciliter la vie de celui qui va récupérer les données en anticipant ses besoins éventuels), c'est quasiment impossible. Non seulement tu ne vas jamais pouvoir réellement anticiper les besoins, et tes graphes, tes pré-analyses, ta doc détaillée, ne va jamais pouvoir couvrir toutes les questions, mais en plus, tu vas devoir assurer le «service après-vente» : il faut corriger telle erreur, il faudrait montrer le graphe du machin divisé par le truc, il faudrait plutôt utiliser la méthode truc-chouette, est-ce qu'il est possible d'avoir les tableaux en SVG…
Bref, en termes de ressources humaines, c'est délirant. La plupart de ces données publiques sont collectées à des fins précises, et les ressources humaines sont adaptées à ces projets. Quand les données sont analysées et publiées, les gens sont mis sur d'autres projets, ils n'ont pas de temps à consacrer à répondre aux questions, corriger les fautes de frappe, ou refaire des graphiques. Ils n'ont pas non plus besoin des retours de la communauté, le rapport a été imprimé, il a été envoyé aux députés, la loi a été votée, bye bye on est passé à autre chose.
Seules des équipes de bénévoles passionnées sont susceptibles d'assurer un tel service, parce qu'elles peuvent faire le choix de se consacrer à un tout petit truc, à curer des données temporelles sur des périodes très longues, à réanalyser tous les ans leur base de donnée incrémentée des dernières données, etc.
Le problème, c'est juste que si on demande aux pourvoyeurs de données d'investir pour qu'elles soient exploitables, alors c'est la mort de l'Open Data, parce que les ressources n'existent pas, et qu'elles n'ont pas vraiment de raisons d'exister.
Souffre d'avoir des gens avec des avis différents du tien.
Mouais, il faudrait déja le comprendre, l'avis, et il faudrait également qu'il soit respectable.
Les gens qui se plaignent du "politiquement correct", c'est principalement des gens qui n'ont pas compris que ce n'était plus à eux de décider si leur comportement ou leurs propos sont offensants. Le fameux «ooohh mais ça n'est qu'une petite blague, il ne faut pas te vexer pour ça.». Je trouve que le changement est très sain, et que la période précédente était totalement inadmissible : si je suis offensé, je n'ai pas à me justifier d'être offensé. Personne d'autre que moi n'est habilité à me dire dans quelles situations je dois ou je ne dois pas me sentir offensé.
Et ça, c'est indépendent de la légalité ou non des propos offensants.
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Je suis Charlie Bronson.
Évalué à 5.
Dernière modification le 20 février 2019 à 17:18.
Mais être une personne hors norme, c'est cela aussi qui le rend intéressant.
Même dans son milieu, il l'était.
En tant que personne médiatique, il avait aussi probablement un rôle à jouer dans la société, parce qu'on est 70 millions, et qu'il n'y a pas de la place pour qu'on ait tous l'occasion de discuter de nos valeurs dans des médias de masse (et heureusement, d'ailleurs). Il a utilisé cette notoriété pour faire passer des «bons mots», un humour bourgeois prenant pour cible les pauvres et les femmes. Ça n'est ni très original, ni de très bon goût d'ailleurs.
c'est le cas de tous les grands hommes
En effet, au moins un mètre 90, à vue de nez.
Le jour de sa mort, il peut-être intéressant de remonter les aspects sympatique et atypique.
C'est ce qu'il est convenu de faire dans les médias traditionnels. Dans un espace de discussion, je pense qu'il est également acceptable de laisser s'exprimer les gens qui pensent que le grand homme était aussi le symbole d'une classe sociale détestable.
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Je suis Charlie Bronson.
Évalué à 10.
Dernière modification le 20 février 2019 à 13:56.
Le luxe c'est aussi une certaine idée du plaisir matériel et de l'hédonisme, de l'instant présent du corps, de la femme - objet de désir - et de sa représentation.
Inversement, on peut considérer que c'était aussi un des derniers représentants décomplexé de ce type de valeurs ringardes. Le luxe est une absurdité, ça symbolise l'appétit absurde de consommation, ce qu'on a trouvé pour que les gens trop riches arrivent quand même à dépenser leur argent. Glorifier un tel comportement absurde dans un monde où on doit collectivement chercher à limiter nos besoins n'a rien de particulièrement intéressant.
À mon avis, Lagerfeld aimait les femmes comme les chasseurs aiment la nature. Sa vision de l'objet de désir, c'est surtout des corps androgynes, prépubères et décharnés dans des robes à paillettes. Il faut garder à l'esprit les conséquences de la glorification de ce fantasme pour des générations de jeunes filles, qui ont sacrifié leur santé physique et mentale à modeler leur corps à cette image mortifère.
Je ne comprends toujours pas le problème avec le titre. Ces visages n'existent pas plus que les visages imaginés par un dessinateur de BD, ou générés par des graphistes en images de synthèse. Ils n'existent pas de la même manière que les personnages de fiction n'existent pas. La différence, c'est que jusqu'à présent, le visage des personnages de fiction étaient issus de l'imagination d'un dessinateur, alors que ces visages-là, en quelque sorte, sont issus de l'«imagination» d'un ordinateur. En plus, la qualité des images sont telles qu'elles peuvent faire illusion.
Après, on peut prendre l'angle qu'on souhaite pour se faire peur ou non. Si on veut se rassurer, on ne parle que d'un algorithme qui donne des visages réalistes à partir de consignes (abstraites et multivariées, mais on s'en fout). Si on disposait d'un programme qui générait un visage à partir d'instructions telles que «un homme d'une cinquantaine d'années avec des lunettes et un nez court», ça ne fait pas tellement peur, c'est juste une version réaliste d'un «Monsieur patate». Si on veut se faire peur, on parle d'intelligence artificielle, et du fait que l'algorithme a appris ce qu'était un visage à partir d'échantillons de photos et est capable d'en recréer à volonté. Mais bon, dans toutes les prédictions catastrophistes qu'on peut lire, aucune d'entre elles n'est dûe à l'intelligence artificielle, on ne parle que de l'utilisation que des êtres humains mal intentionnés pourraient en faire. Honnêtement, j'ai quand même plus peur de ce que quelqu'un pourrait faire d'une bombe à neutrons que d'un algorithme qui génère des visages…
parce que nos media officiels nous abreuvent de vrais nouvelle?
On peut éventuellement reprocher aux médias "officiels" d'avoir une ligne éditoriale biaisée (parler de telle chose plutôt que telle autre), ou éventuellement d'avoir du retard à l'allumage sur certains sujets (parce que leur intérêt a été sous-estimé), voire d'être assez nombriliste (les sujets qui touchent les journalistes sont plus souvent évoqués), mais de là à dire qu'ils nous abreuvent de fausses nouvelles, il ne faut pas déconner. Quel est le taux d'erreur dans ce qui est raconté au JT des grandes chaînes? 1%? peut-être moins, même.
c'est peut être du a ces derniers qui depuis quelques temps ne font que de la propagande
Ce qui est avancé sans preuve peut être nié sans preuve, d'une part. Typiquement, le mouvement des gilets jaunes a été monté en mayonnaise de manière quasiment frénétique par les chaines d'info continue avant même les premières manifestations, et la place que prennent ces manifs réunissant quelques dizaines de milliers de personnes toutes les semaines est assez disproportionnée (en particulier, les grandes manifs syndicales regroupent souvent à Paris plus de gens que de gilets jaunes sur toute la France, et elles ont droit à 15 secondes dans les JT). Et d'autre part, il ne faut pas confondre la propagande avec ce que tu n'as pas envie d'entendre. Je suis complètement d'accord que ce qui est dit à la télé, d'une manière générale, est compatible avec l'idéologie politique dominante en Europe (une vision plutôt libérale économiquement et socialement). Mais c'est aussi (encore?) l'idéologie majoritaire dans la population, ça n'a rien d'illégitime.
l'émotion est le seul angle d'analyse de ce qui est dit
tu veux qu'on parle des chaines d'info en continu?
Je crois qu'il veut juste dire que les mouvements populaires ne sont basés sur aucune analyse politique rationnelle et ne sont basés que sur des émotions: la peur (du déclassement, de la pauvreté), la souffrance, l'envie aussi (je ne vois pas pour quelle autre raison on prendrait du plaisir à cramer des voitures de luxe), la frustration… Ces émotions et les réactions qu'elles suscitent sont peut-être légitimes, mais ça reste très primaire en terme d'analyse, et les revendications des gilets jaunes, quand ils arrivent à se mettre d'accord, sont hétéroclites, souvent paradoxales, ou bien curieusement très convenues. Quand une partie substantielle des gens qui manifestent pensent que leurs problèmes viennent de l'immigration, ou que l'attentat de Strasbourg a été commandité par l'État, bah ça ne donne pas très envie de creuser un peu plus leur analyse politique et économique…
C'est avec ce genre de gloubiboulga sémantique qu'on arrive à défendre l'argument ontologique…
Quand bien même une image générée ressemblerait à quelqu'un d'existant, ça ne changerait pas le fait que les images ont bien été crées indépendamment de l'existence de cette personne.
En même temps, je crois que je n'ai jamais eu de noirs, par exemple. Donc le truc est clairement biaisé, mais en même temps, je ne suis pas sûr du tout que l'objectif était de donner des portraits avec une probabilité proportionnelle à ce qu'on trouve dans la population.
J'ai fait défilé une vingtaine d'images et en effet, j'ai eu peu de "drôles de tronches". C"était probablement un effet d'échantillonnage lors de ma première série.
Exactement pareil, j'imagine que quand on ne sait pas que c'est un générateur, on ne peut pas le deviner. Étrangement, les artefacts semblent se trouver plutôt dans les "décorations" (lunettes, boucles d'oreilles…). Par contre, je trouve qu'il y a une sorte de surreprésentation de "drôles de tronches", des visages qui, sans être anormaux, sont plutôt rares dans la population. Je me serais attendu, au contraire, à avoir que des tronches normales qui ne sortent pas de l'ordinaire.
Le mieux serait d'afficher deux images, une d'un vrai visage et une d'un visage généré, et de demander de cliquer sur le vrai. On verrait ainsi à quel point l'algorithme peut tromber le client.
Pour les orgues, je ne sais pas ce que ça donne, mais c'est comme ça que le piano émet ses notes les plus graves (la corde vibre bien comme il faudrait, mais la caisse de résonnance est trop petite pour amplifier le son, du coup il n'y a que les harmoniques supérieures qui sont perceptibles. Le cerveau de l'auditeur reconstitue alors la note fondamentale). Cependant, pour le piano, le timbre perçu est quand même affecté, il semble métallique, et presque un peu désagréable dès que c'est un peu fort.
Pas avec une bonne politique de stockage des infos (pas de sous-traitance déjà) et de sécurité réseau.
Ils peuvent essayer de pirater tes serveurs, mais rien ne t'oblige à te laisser faire 😉
C'est exactement ça que j'appelle la fausse sécurité. Tu vas dépenser beaucoup sur quelque chose qui n'est pas ton cœur de métier (si tu es un industriel qui dépose des brevets, tu n'y connais rien en sécurité informatique), tu vas mettre en place des grosses équipes sans savoir si elles sont si efficaces que ça, et tu auras l'impression que tes données sont sécurisées alors que tu n'as aucune idée des failles qu'il peut y avoir dans le système, à commencer par tes employés. Mettre beaucoup d'argent dans quelque chose ne veut pas dire que c'est efficace!
Si tes données sont réellement sensibles, mieux vaut probablement sous-traiter à une entreprise dont c'est le boulot. Et si elles ne le sont pas tant que ça, ou que ton mode de fonctionnement dmeande de toutes manières de prendre des risques (par exemple, envoyer des commerciaux partout dans le monde avec des laptops bourrés de données), alors la solution gmail ou équivalent est peut-être plus économique, sans créer de risque particulier par rapport à ceux que tu prends déja.
Je ne sais pas si c'était vraiment la question. J'ai l'impression que l'OP demandait si c'était nécessaire de libérer la mémoire à la fin du programme, comme on le voit parfois dans les exemples et tutoriels. Et là, les deux réponses se valent ; c'est une bonne pratique de toujours avoir le réflexe de libérer la mémoire qu'on a allouée, mais en pratique quand il y a un free() avant le return du main, ça ne va pas changer grand chose (est-ce que la mémoire est vraiment libérée ou est-ce que le compilo ne prend pas la liberté de ne rien faire?).
Comment les informations des entreprises sont-elles protégées ?
Par la confiance et la confidentialité attendue entre un client et un fournisseur. Pas de différence particulière avec un opérateur télécom ou un prestataire à qui on refile les droits root sur le serveur de base de données.
Un navigateur et un mot de passe suffisent.
En même temps, j'imagine que pour la plupart des boîtes, c'est un avantage. Tes cadres peuvent même lire leurs emails de leur smartphone perso, tu n'as même pas besoin de leur payer le matériel.
Est-ce que quelque chose m'a échappé ou le mail est-il stocké en clair chez Google ?
Bah oui, en clair, Google fournit un service, qu'il facture si on parle de Google pro. Si les «indélicatesses» étaient courantes et connues de tous, le service n'aurait pas grand avenir…
un autre canal pour discuter d'une OPA ou d'une offre pour un marché public.
Dans le cas probable où Google n'aurait rien à secouer de ton marché public, il faudrait quand même imaginer que Google aille revendre sous le manteau des informations à un tiers intéressé. Peu crédible, vu que Google n'a pas vraiment besoin de ça pour faire des bénéfices. Par contre, évidemment, c'est plus problématique si les agences gouvernementales sont intéressées, parce qu'elles ont légalement accès à un certain nombre d'informations.
C'est sûr, quelque chose m'échappe. Une âme charitable pourrait-elle m'expliquer ?
Soit les décideurs sont incompétents, soit ils sont pragmatiques (par exemple, on peut penser que de toutes manières, si la NSA s'intéresse à ton projet d'OPA, tu as peu de chances d'échapper à leurs grandes oreilles). Il y a pire que l'absence de sécurité : c'est l'impression de sécurité. Si tout le monde dans l'entreprise tient pour acquis que les emails sont potentiellement lisibles de n'importe qui, on peut admettre qu'ils soient utilisés pour faire circuler des informations sans grand intérêt commercial ou industriel.
Et puis, il faut être pragmatique. Si tu as une grosse entreprise et que des centaines de milliers d'emails sont échangés chaque jour, avec des milliers de tableaux Excel pleins de chiffres, des milliers d'informations plus ou moins utiles venant d'à peu près tous les services, comment tu tries tout ça? Vu comment c'est parfois difficile de trouver l'info dans les emails de tes propres collègues alors que tu partages tous les codes de communication du boulot, tu imagines des armées de petits chinois qui se lisent des mails à la chaine afin d'y débusquer une info potentiellement cruciale? Si ça coûte des millions de dollars à tes concurrents d'accéder à une information qui ne leur permet pas de gagner dix fois plus, ça n'est pas rentable. Tout au plus, l'idée que tes concurrents puissent avoir accès à des informations internes sans que tu ne saches réellement quoi ni ce qu'ils ont vraiment compris peut apparaitre désagréable, mais quelle proportion d'emails comporte réellement un secret industriel valorisable? Sans compter qu'il est assez facile d'envoyer des fausses pistes de temps en temps si tu es vraiment inquiet. Ça n'est pas de la vraie sécurité informatique prouvée et certifiée, mais c'est peut être pragmatique.
A long terme, ça va se décanter, mais bon à très long terme
D'une manière générale, ce qui est gonflant, c'est qu'on s'organise quand même de manière à ce que les générations successives se tapent toujours autant de bugs. Un beau jour, il va quand même falloir se demander si collectivement on est foutus de mettre en place des ordinateurs fiables, ou si nos enfants et nos petits enfants devront toujours bricoler leur système pour installer une vieille version de tel ou tel logiciel parce que la mise a jour a introduit une régression, ou devront supporter 5 ans de "décantage" parce qu'on a changé le truc-machin pour faire quelque chose de vachement mieux une fois que les bugs seront fixés. Déja que le matériel n'arrête pas de changer et que rien que ça c'est la garantie de problèmes de drivers à n'en plus finir, alors si en plus on décide de tout casser tous les 10 ans et qu'il faut 9 ans et demi pour essuyer les plâtres…
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Cahier de doléances.
Évalué à 1.
Dernière modification le 08 février 2019 à 16:58.
Si le faux dilemme est à la base de ton raisonnement, c'est évident qu'on ne peut pas discuter. Le fait qu'une large majorité des économistes ne sont pas d'accord avec ça devrait quand même te pousser à argumenter un peu plus : soit ils sont tous débiles (et dans ce cas, il faudrait les éclairer de tes lumières), soit ils ont compris un truc que tu n'as pas compris.
Je ne pense pas que c'est ce qu'ils veulent : ils ne veulent juste pas en perdre
On en est tous là, à essayer d'imaginer ce que veulent les gilets jaunes, parce que le mouvement est tellement hétérogène qu'on peut toujours trouver de tout. M'enfin, il faut quand même être réaliste, je pense que le mouvement gilet jaunes est profondément anti-écolo (sa motivation à la base, c'est les taxes sur le carburant), et consumériste.
il y a une grosse dimension décroissance qui est assez difficile à faire accepter.
C'est pas rien de le dire.
Mais il n'y a pas d'autre solution, le seul choix étant de savoir si on veut la choisir (maintenant) ou la subir (plus tard).
hormis l'hiver ou chauffer la pièce est un bonus somme tout à fait banale
Le raisonnement n'a rien de banal, et ce facteur n'est jamais pris en compte dans les calculs d'économie d'énergie (par exemple, le temps à rentabiliser le remplacement des ampoules ou de l'électroménager par des systèmes moins consommateurs) ou dans le calcul du coût de fonctionnement d'un équipement (aquarium, télé en veille, chargeur non branché…). Ça dépend également du type de chauffage, quand on est au chauffage collectif, les conséquences ne sont pas du tout les mêmes que quand on vit dans une maison individuelle au chauffage électrique…
Bon, après, au boulot, on a souvent des serveurs qui chauffent dans une pièce climatisée située en plein milieu d'un bâtiment chauffé. Ou des collègues qui apportent un chauffage d'appoint l'été parce que la clim est réglée pareil sur les bureaux en façade nord et sud l'été.
Je pense que tu n'as pas compris de quoi on parlait. Le but n'était pas d'éclaircir ce paragraphe confus, c'était de donner un exemple.
Outre la taille gigantesque de tes blocs de texte, c'est avant tout un problème de clarté.
Et pourquoi faut-il réfuter la pertinence de cette procédure réputée valide tant qu'il n'y a pas la condition que j'ai ajoutée ?
Par exemple, pour moi, cette phrase m'apparait totalement vide de sens. Sa syntaxe est extrêmement ambigüe (est-ce que "tant qu'il n'y a pas" fait référence à "réputée valide" ou à "réfuter la pertinence"?), et les mots d'enchaînent sans signification, avec des références vagues à un contexte qui ne semble pas évoqué dans ton texte. Tu pourrais écrire :
« Et pourquoi faut-il commanditer la perméabilité de cette orchidée réputée obscure tant qu'il n'y a pas la farine que j'ai ajoutée»
que je ne verrais pas une différence en terme de sens.
et qu'on se passait à la place de déplacements en avion et des grands services de divertissement débiles
Va falloir discuter un coup avec les gilets jaunes, alors, parce que ça me semble assez incompatibles avec l'injonction permanente à gagner du pouvoir d'achat.
Tu prends des hypothèses assez farfelus quand même. As-tu déjà fait payer l'entretien de tes objets courants ?
Appelle un réparateur d'électroménager, ou fais faire un devis, et tu verras.
beaucoup de pièces à changer sont peu chères. Par exemple mon adoucisseur d'eau et mon poêle à pellets ont eu un joint qui a lâché.
Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens virent leur machine à laver parce qu'un joint fuit. Évidemment, un joint qui fuit, ça peut te coûter moins de 100€ (déplacement, démontage et remontage).
Et comme ces pièces sont répandus, il y en a en stock dans leur camionnette et ça ne coûte rien.
Ça ne vaut que pour quelques pièces d'usure, et encore. Ça dépend de la quantité de modèles sur le marché.
Ensuite l'électroménager ne demande pas un gros entretien
Non, parce qu'il est jetable. Je suis assez vieux pour avoir connu l'époque où il était courant de changer les amortisseurs sur les machines à laver, ou les charbons sur les moteurs électriques. Quand tu conçois des appareils durables, il y a forcément des pièces qui deviennent des pièces d'usure, et changer ces pièces demandent de l'entretien.
Donc bon, ton intervention rentable à partir de 300€, c'est un peu ridicule.
Si c'était ridicule, alors les appareils qui tombent en panne lors de leur garantie seraient réparés. Ça dépend bien sûr de l'appareil et de la panne, mais c'est rarement le cas. Je ne vois pas pourquoi les vendeurs d'électroménager préfèreraient une solution moins rentable… s'ils foutent à la benne un appareil dont la réparation demande une demi-heure de démontage, c'est bien qu'ils sont perdants.
Et ce genre d'électroménager vit facilement ainsi pendant une dizaine d'années sans broncher
C'est tout à fait possible que certains appareils tiennent 10 ans ou plus, mais je ne connais rien de la distribution (tu parles de moyenne, de médiane, ou tu es juste complètement au pif?). Dans tous les cas, il faut prendre en compte la vétusté de l'appareil, le manque à gagner quant à la consommation énergétique, rien n'est évident. J'ai par exemple chez moi un congélateur qui a plus de 20 ans. Si je l'avais changé il y a 10 ans, j'aurais probablement fait un meilleur geste pour la planète (en tout cas, vis-à-vis du bilan carbone) et pour mon portefeuille que de le garder.
la réparation est pertinente d'un point de vue financier
Je doute que ça soit vraiment le cas après la fin de la garantie légale, et je suis pratiquement sûr que c'est faux si tu as pris une extension de garantie.
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Bootstrap Binary seed.
Évalué à 6.
Dernière modification le 06 février 2019 à 15:23.
Tout ton problème est dans l'inadéquation entre ton ressenti quant à la qualité de tes textes :
Est-ce quelqu'un qui s'y connait un peu ne pourrait pas essayer de mettre un terme technique sur le problème de SamWang (manque total de lucidité sur son incapacité à communiquer ses idées de manière intelligible et logique)? Ça permettrait d'éviter les injures et d'être un peu plus constructifs.
D'un autre côté, si SamWang tu es suivi pour un problème médical, ça ne coûte rien d'en glisser un mot (sans forcément donner des détails dont on se moque); d'expérience les gens sont bien plus bienveillants quand ils savent pourquoi leur interlocuteur ne respecte pas les codes sociaux. Dans tous les cas, il semble que tu n'es pas «cablé» comme le commun des mortels, ce qui fait qu'un texte qui te semble clair, aéré, et logique, nous semble confus, jargonnant, et maladroit. Mépriser tes interlocuteurs n'arrange pas ton cas, puisqu'il est évident pour tout le monde que le problème vient de toi. L'art de la communication, c'est avant tout l'humilité de faire l'effort de passer un message clair, surtout si en face on n'a rien demandé.
Quand je contribuais à Wikipédia, j'ai dû gérer à plusieurs occasions ce genre de situations, et c'est très compliqué, parce que malgré tous les efforts faits des deux côtés, les contributions de la personne "dyscommunicante" ne sont pas constructives. Souvent, le dialogue et la participation à un projet collectif entrent dans une démarche thérapeutique dans l'esprit du contributeur, mais cette démarche finit par être contre-productive (exclusion, sentiment de paranoïa, tensions chez les contributeurs réguliers, dégradation de la qualité du projet parce qu'on s'est «forcés» à accepter quelques contributions de mauvaise qualité, etc).
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Cahier de doléances.
Évalué à 1.
Dernière modification le 06 février 2019 à 10:56.
Les artisans sont comme tout le monde, ils veulent être payés pour leur travail. À ma connaissance, peu d'artisans sont millionnaires, et il existe des «mafias» rémunératrices bien plus choquantes (notaires?).
Évalue simplement le coût d'une réparation de lave-vaisselle. Tu dois te déplacer chez le client, démonter l'appareil, diagnostiquer la panne, remonter l'appareil, commander la pièce (parce que bon, il est peu probable que tu aies du stock sur toutes les pièces possibles de tous les appareils possibles), revenir une semaine après, re-démonter l'appareil, remplacer la pièce, tester si ça marche bien, et couvrir une éventuelle erreur (erreur de diagnostic, boulette lors du démontage, bris de pièce ou panne concommittante du type «mettre du neuf avec du vieux» qui peuvent en plus créer des conflits avec les clients). Bref, tu en es pour plusieurs dizaines de km de déplacement en moyenne (avec quoi, une heure de conduite?), une ou deux heures de main-d'œuvre, l'immobilisation d'un véhicule sur plusieurs heures, la gestion de commande, de stocks, et de factures. Ça fait quoi, au moins 50€ pour le véhicule, 100€ de main d'œuvre, plus le prix de la pièce et ta marge dessus, la TVA, et les frais fixes (gestion, prise de RDV). Pour les artisans, tu peux aussi ajouter le fait qu'ils ne travaillent pas forcément 40h/semaine et qu'il faut bien qu'ils compensent les jours où ils n'ont pas grande chose à faire et/ou les coûts supplémentaires d'employer quelqu'un ou de gérer les périodes où l'activité est trop importante. Bon, là, on en est facile à 300€ pour une panne «simple».
Tu pourrais descendre les coûts substantiellement si tu crées une grosse entreprise de réparation et que tu demandes aux gens d'apporteur leur matériel. Tu peux ainsi avoir plus de stock, sous-payer tes techniciens, mieux gérer leur temps de travail, etc. D'un autre côté, la qualité du service rendu est certainement plus douteuse (moins de temps passé avec les clients, pas d'évaluation du contexte (humidité, installation électrique, évacuation…) et donc moins bon diagnostic des pannes, baisse de compétence et de motivation des employés, et ça demande aux clients de se déplacer, de louer éventuellement une petite camionette pour apporter et aller chercher leur matériel… Bref, la qualité de service est beaucoup plus faible, peut-être que ça peut t'arranger toi parce que tu disposes de la force physique, de la disponibilité et de la logistique pour que cette solution te convienne, mais ça n'est pas le cas de tout le monde.
Bref, un modèle où les propriétaires d'électroménager pourraient bénéficier de réparation «low cost» qui rendraient la réparation et la maintenance des appareils rentable sur le long terme par rapport au système actuel où on achète pas cher et on jette, ça demanderait forcément une armée d'esclaves mal payés et des réparations au rabais. La réparation, ça ne peut être rentable que si tu ne comptes pas tes heures à toi, et que tu ne comptes pas non plus le coût de tes erreurs lors des réparations (commande de la mauvaise pièce, casse, risques liés à du bricolage non-règlementaire…).
À mon avis, si tu veux un modèle pérenne, il faut forcément passer pas un système de location et de contrat de maintenance. Dans un tel modèle, tout le monde a intérêt à avoir un matériel fiable, de le remplacer le moins possible, d'assurer la maintenance à périodicité régulière, etc. Par contre, évidemment, ça coûte beaucoup plus cher pour le client. Le fond du problème, c'est que la fameuse hausse du pouvoir d'achat, ça repose sur les gains de productivité et l'exploitation d'ouvriers chinois qui eux, n'ont pas de pouvoir d'achat. Le jour où les ouvriers chinois vont être payés autant que toi, alors tu vas payer tes appareils à leur «vrai» prix, et ça va faire tout drôle.
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Bootstrap Binary seed.
Évalué à 7.
Dernière modification le 06 février 2019 à 08:54.
d'autre part, tu n'as aucune garantie de l'absence de passage de la théorie à la pratique et le seul nettoyage du code tel que tu l'évoques dans ton premier paragraphe ne règle pas tout, tu vas le découvrir ci-dessous.
Sauf que tu parles d'un problème tellement différent que la discussion est carrément hors sujet, je trouve. Le problème que tu évoques n'a rien à voir avec le compilateur ; si tu veux juste dire que la confiance dans le compilateur n'est pas suffisante pour avoir confiance dans un ordinateur, alors oui, c'est trivialement vrai. Mais le nombre d'exemples qui pourraient poser de tels problèmes est quasiment illimité (noyau, bibliothèques externes, drivers, matériel, routeurs…).
Sur le fond, les problèmes que tu évoques sont théoriquement possibles, mais ils sont détectables, et c'est ça qui est rassurant, dans une certaine mesure. Si un binaire, une fois exécuté, n'a pas le même comportement sur deux machines différentes (il envoie une trame réseau chiffrée quand il est exécuté sur une machine et pas sur l'autre, par exemple), alors tu as identifié un vrai problème. Le constructeur prend quand même un risque majeur en introduisant, de cette manière, «en dur», des protocoles espions. Il pourrait du jour au lendemain se faire interdire de vente, par exemple. D'autre part, un tel truc «en dur» dans le matériel peut difficilement être mis à jour, et il ne peut qu'être très sensible à toute modification de l'environnement logiciel. Enfin, il semble tellement plus facile d'introduire des backdoors dans le matériel que d'analyser les binaires et d'y introduire des instructions supplémentaires que ça me semble plutôt relever de la science fiction.
Autrement, rien à voir, mais quand tu te retrouves à -50 avec 4 commentaires, c'est peut-être un signe qu'il est l'heure de prendre tes médicaments.
[^] # Re: SAV ou format propriétaire ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Données Libres : Analyse critique de l’open data. Évalué à 0. Dernière modification le 26 février 2019 à 11:46.
C'est libre, juste fais-le, et héberge les données sur un serveur que tu maintiens, ou sur une base de données communautaire.
C'est le principe du libre, "est-ce trop demander d'avoir un truc compilé livré avec le code", "est-ce trop demander d'avoir un code portable", "est-ce trop demander que le bug truc-machin soit corrigé"… Bah oui, réellement, c'est trop demander. Si tu n'es pas content, tu forkes. Si tu ne veux pas forker, tu peux essayer de contribuer, mais si les auteurs ont autre chose à faire ou s'ils ne te répondent pas, c'est leur droit.
Si ça se trouve, ils ont analysé leurs données avec Excel, et ils te fournissent le fichier dans le format natif avec lequel les graphes et les calculs ont été produits sur leur site ou dans le rapport qu'ils ont fait. Ou bien le logiciel qu'ils utilisent pour produire quelque chose d'utile à partir de ces données ne prend que du xls. Dans tous les cas, si tu veux reproduire leur analyse, mieux vaut utiliser leur fichier de départ. Imagine qu'il y ait des erreurs de conversion dans le csv, tu n'irais pas leur gueuler dessus parce que les données qu'ils ont fourni ne sont pas les bonnes?
# Investissement et choix
Posté par arnaudus . En réponse au journal Données Libres : Analyse critique de l’open data. Évalué à 10.
D'expérience, mettre à disposition des données «brutes», celles qu'on a utilisé pour faire l'analyse prévue au moment où on a collecté les données, est une procédure relativement simple. Il suffit de téléverser son jeu de données sur un serveur prééxistant, éventuellement renseigner quelques champs pour expliquer quelques détails, et voila. C'est faisable dans le cas du projet, tel qu'il avait été conçu.
Le reste (faire en sorte de faciliter la vie de celui qui va récupérer les données en anticipant ses besoins éventuels), c'est quasiment impossible. Non seulement tu ne vas jamais pouvoir réellement anticiper les besoins, et tes graphes, tes pré-analyses, ta doc détaillée, ne va jamais pouvoir couvrir toutes les questions, mais en plus, tu vas devoir assurer le «service après-vente» : il faut corriger telle erreur, il faudrait montrer le graphe du machin divisé par le truc, il faudrait plutôt utiliser la méthode truc-chouette, est-ce qu'il est possible d'avoir les tableaux en SVG…
Bref, en termes de ressources humaines, c'est délirant. La plupart de ces données publiques sont collectées à des fins précises, et les ressources humaines sont adaptées à ces projets. Quand les données sont analysées et publiées, les gens sont mis sur d'autres projets, ils n'ont pas de temps à consacrer à répondre aux questions, corriger les fautes de frappe, ou refaire des graphiques. Ils n'ont pas non plus besoin des retours de la communauté, le rapport a été imprimé, il a été envoyé aux députés, la loi a été votée, bye bye on est passé à autre chose.
Seules des équipes de bénévoles passionnées sont susceptibles d'assurer un tel service, parce qu'elles peuvent faire le choix de se consacrer à un tout petit truc, à curer des données temporelles sur des périodes très longues, à réanalyser tous les ans leur base de donnée incrémentée des dernières données, etc.
Le problème, c'est juste que si on demande aux pourvoyeurs de données d'investir pour qu'elles soient exploitables, alors c'est la mort de l'Open Data, parce que les ressources n'existent pas, et qu'elles n'ont pas vraiment de raisons d'exister.
[^] # Re: Snowflake
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le flicage dans l'Open Source. Évalué à 0.
Mouais, il faudrait déja le comprendre, l'avis, et il faudrait également qu'il soit respectable.
Les gens qui se plaignent du "politiquement correct", c'est principalement des gens qui n'ont pas compris que ce n'était plus à eux de décider si leur comportement ou leurs propos sont offensants. Le fameux «ooohh mais ça n'est qu'une petite blague, il ne faut pas te vexer pour ça.». Je trouve que le changement est très sain, et que la période précédente était totalement inadmissible : si je suis offensé, je n'ai pas à me justifier d'être offensé. Personne d'autre que moi n'est habilité à me dire dans quelles situations je dois ou je ne dois pas me sentir offensé.
Et ça, c'est indépendent de la légalité ou non des propos offensants.
[^] # Re: Lagerfeld était un prince
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis Charlie Bronson. Évalué à 5. Dernière modification le 20 février 2019 à 17:18.
En tant que personne médiatique, il avait aussi probablement un rôle à jouer dans la société, parce qu'on est 70 millions, et qu'il n'y a pas de la place pour qu'on ait tous l'occasion de discuter de nos valeurs dans des médias de masse (et heureusement, d'ailleurs). Il a utilisé cette notoriété pour faire passer des «bons mots», un humour bourgeois prenant pour cible les pauvres et les femmes. Ça n'est ni très original, ni de très bon goût d'ailleurs.
En effet, au moins un mètre 90, à vue de nez.
C'est ce qu'il est convenu de faire dans les médias traditionnels. Dans un espace de discussion, je pense qu'il est également acceptable de laisser s'exprimer les gens qui pensent que le grand homme était aussi le symbole d'une classe sociale détestable.
[^] # Re: Lagerfeld était un prince
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis Charlie Bronson. Évalué à 10. Dernière modification le 20 février 2019 à 13:56.
Inversement, on peut considérer que c'était aussi un des derniers représentants décomplexé de ce type de valeurs ringardes. Le luxe est une absurdité, ça symbolise l'appétit absurde de consommation, ce qu'on a trouvé pour que les gens trop riches arrivent quand même à dépenser leur argent. Glorifier un tel comportement absurde dans un monde où on doit collectivement chercher à limiter nos besoins n'a rien de particulièrement intéressant.
À mon avis, Lagerfeld aimait les femmes comme les chasseurs aiment la nature. Sa vision de l'objet de désir, c'est surtout des corps androgynes, prépubères et décharnés dans des robes à paillettes. Il faut garder à l'esprit les conséquences de la glorification de ce fantasme pour des générations de jeunes filles, qui ont sacrifié leur santé physique et mentale à modeler leur corps à cette image mortifère.
[^] # Re: Comment être sûr qu'un visage n'existe pas ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cette personne n'existe pas. Évalué à 3.
Je ne comprends toujours pas le problème avec le titre. Ces visages n'existent pas plus que les visages imaginés par un dessinateur de BD, ou générés par des graphistes en images de synthèse. Ils n'existent pas de la même manière que les personnages de fiction n'existent pas. La différence, c'est que jusqu'à présent, le visage des personnages de fiction étaient issus de l'imagination d'un dessinateur, alors que ces visages-là, en quelque sorte, sont issus de l'«imagination» d'un ordinateur. En plus, la qualité des images sont telles qu'elles peuvent faire illusion.
Après, on peut prendre l'angle qu'on souhaite pour se faire peur ou non. Si on veut se rassurer, on ne parle que d'un algorithme qui donne des visages réalistes à partir de consignes (abstraites et multivariées, mais on s'en fout). Si on disposait d'un programme qui générait un visage à partir d'instructions telles que «un homme d'une cinquantaine d'années avec des lunettes et un nez court», ça ne fait pas tellement peur, c'est juste une version réaliste d'un «Monsieur patate». Si on veut se faire peur, on parle d'intelligence artificielle, et du fait que l'algorithme a appris ce qu'était un visage à partir d'échantillons de photos et est capable d'en recréer à volonté. Mais bon, dans toutes les prédictions catastrophistes qu'on peut lire, aucune d'entre elles n'est dûe à l'intelligence artificielle, on ne parle que de l'utilisation que des êtres humains mal intentionnés pourraient en faire. Honnêtement, j'ai quand même plus peur de ce que quelqu'un pourrait faire d'une bombe à neutrons que d'un algorithme qui génère des visages…
[^] # Re: Comment "démasquer" un faux visage
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cette personne n'existe pas. Évalué à 2. Dernière modification le 19 février 2019 à 16:48.
On peut éventuellement reprocher aux médias "officiels" d'avoir une ligne éditoriale biaisée (parler de telle chose plutôt que telle autre), ou éventuellement d'avoir du retard à l'allumage sur certains sujets (parce que leur intérêt a été sous-estimé), voire d'être assez nombriliste (les sujets qui touchent les journalistes sont plus souvent évoqués), mais de là à dire qu'ils nous abreuvent de fausses nouvelles, il ne faut pas déconner. Quel est le taux d'erreur dans ce qui est raconté au JT des grandes chaînes? 1%? peut-être moins, même.
Ce qui est avancé sans preuve peut être nié sans preuve, d'une part. Typiquement, le mouvement des gilets jaunes a été monté en mayonnaise de manière quasiment frénétique par les chaines d'info continue avant même les premières manifestations, et la place que prennent ces manifs réunissant quelques dizaines de milliers de personnes toutes les semaines est assez disproportionnée (en particulier, les grandes manifs syndicales regroupent souvent à Paris plus de gens que de gilets jaunes sur toute la France, et elles ont droit à 15 secondes dans les JT). Et d'autre part, il ne faut pas confondre la propagande avec ce que tu n'as pas envie d'entendre. Je suis complètement d'accord que ce qui est dit à la télé, d'une manière générale, est compatible avec l'idéologie politique dominante en Europe (une vision plutôt libérale économiquement et socialement). Mais c'est aussi (encore?) l'idéologie majoritaire dans la population, ça n'a rien d'illégitime.
Je crois qu'il veut juste dire que les mouvements populaires ne sont basés sur aucune analyse politique rationnelle et ne sont basés que sur des émotions: la peur (du déclassement, de la pauvreté), la souffrance, l'envie aussi (je ne vois pas pour quelle autre raison on prendrait du plaisir à cramer des voitures de luxe), la frustration… Ces émotions et les réactions qu'elles suscitent sont peut-être légitimes, mais ça reste très primaire en terme d'analyse, et les revendications des gilets jaunes, quand ils arrivent à se mettre d'accord, sont hétéroclites, souvent paradoxales, ou bien curieusement très convenues. Quand une partie substantielle des gens qui manifestent pensent que leurs problèmes viennent de l'immigration, ou que l'attentat de Strasbourg a été commandité par l'État, bah ça ne donne pas très envie de creuser un peu plus leur analyse politique et économique…
[^] # Re: Comment être sûr qu'un visage n'existe pas ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cette personne n'existe pas. Évalué à 7. Dernière modification le 19 février 2019 à 09:21.
C'est avec ce genre de gloubiboulga sémantique qu'on arrive à défendre l'argument ontologique…
Quand bien même une image générée ressemblerait à quelqu'un d'existant, ça ne changerait pas le fait que les images ont bien été crées indépendamment de l'existence de cette personne.
[^] # Re: Vallée de l'étrange
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cette personne n'existe pas. Évalué à 3.
En même temps, je crois que je n'ai jamais eu de noirs, par exemple. Donc le truc est clairement biaisé, mais en même temps, je ne suis pas sûr du tout que l'objectif était de donner des portraits avec une probabilité proportionnelle à ce qu'on trouve dans la population.
J'ai fait défilé une vingtaine d'images et en effet, j'ai eu peu de "drôles de tronches". C"était probablement un effet d'échantillonnage lors de ma première série.
[^] # Re: Vallée de l'étrange
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cette personne n'existe pas. Évalué à 2. Dernière modification le 18 février 2019 à 09:25.
Exactement pareil, j'imagine que quand on ne sait pas que c'est un générateur, on ne peut pas le deviner. Étrangement, les artefacts semblent se trouver plutôt dans les "décorations" (lunettes, boucles d'oreilles…). Par contre, je trouve qu'il y a une sorte de surreprésentation de "drôles de tronches", des visages qui, sans être anormaux, sont plutôt rares dans la population. Je me serais attendu, au contraire, à avoir que des tronches normales qui ne sortent pas de l'ordinaire.
Le mieux serait d'afficher deux images, une d'un vrai visage et une d'un visage généré, et de demander de cliquer sur le vrai. On verrait ainsi à quel point l'algorithme peut tromber le client.
[^] # Re: Orgues à tuyaux
Posté par arnaudus . En réponse au message Expérience d’interférences. Évalué à 1.
Pour les orgues, je ne sais pas ce que ça donne, mais c'est comme ça que le piano émet ses notes les plus graves (la corde vibre bien comme il faudrait, mais la caisse de résonnance est trop petite pour amplifier le son, du coup il n'y a que les harmoniques supérieures qui sont perceptibles. Le cerveau de l'auditeur reconstitue alors la note fondamentale). Cependant, pour le piano, le timbre perçu est quand même affecté, il semble métallique, et presque un peu désagréable dès que c'est un peu fort.
[^] # Re: Discussion générale
Posté par arnaudus . En réponse au message Hébergement du mail chez Google . Évalué à 2.
Il dit qu'il ne voit pas le rapport avec la choucroute?
[^] # Re: Discussion générale
Posté par arnaudus . En réponse au message Hébergement du mail chez Google . Évalué à 4. Dernière modification le 13 février 2019 à 09:00.
C'est exactement ça que j'appelle la fausse sécurité. Tu vas dépenser beaucoup sur quelque chose qui n'est pas ton cœur de métier (si tu es un industriel qui dépose des brevets, tu n'y connais rien en sécurité informatique), tu vas mettre en place des grosses équipes sans savoir si elles sont si efficaces que ça, et tu auras l'impression que tes données sont sécurisées alors que tu n'as aucune idée des failles qu'il peut y avoir dans le système, à commencer par tes employés. Mettre beaucoup d'argent dans quelque chose ne veut pas dire que c'est efficace!
Si tes données sont réellement sensibles, mieux vaut probablement sous-traiter à une entreprise dont c'est le boulot. Et si elles ne le sont pas tant que ça, ou que ton mode de fonctionnement dmeande de toutes manières de prendre des risques (par exemple, envoyer des commerciaux partout dans le monde avec des laptops bourrés de données), alors la solution gmail ou équivalent est peut-être plus économique, sans créer de risque particulier par rapport à ceux que tu prends déja.
[^] # Re: Déjà c'est une bonne pratique
Posté par arnaudus . En réponse au message pourquoi je dois faire un free() alors que le noyau libere la mémoire à la fin de mon processus. Évalué à 3.
Je ne sais pas si c'était vraiment la question. J'ai l'impression que l'OP demandait si c'était nécessaire de libérer la mémoire à la fin du programme, comme on le voit parfois dans les exemples et tutoriels. Et là, les deux réponses se valent ; c'est une bonne pratique de toujours avoir le réflexe de libérer la mémoire qu'on a allouée, mais en pratique quand il y a un free() avant le return du main, ça ne va pas changer grand chose (est-ce que la mémoire est vraiment libérée ou est-ce que le compilo ne prend pas la liberté de ne rien faire?).
# Discussion générale
Posté par arnaudus . En réponse au message Hébergement du mail chez Google . Évalué à 2.
Par la confiance et la confidentialité attendue entre un client et un fournisseur. Pas de différence particulière avec un opérateur télécom ou un prestataire à qui on refile les droits root sur le serveur de base de données.
En même temps, j'imagine que pour la plupart des boîtes, c'est un avantage. Tes cadres peuvent même lire leurs emails de leur smartphone perso, tu n'as même pas besoin de leur payer le matériel.
Bah oui, en clair, Google fournit un service, qu'il facture si on parle de Google pro. Si les «indélicatesses» étaient courantes et connues de tous, le service n'aurait pas grand avenir…
Dans le cas probable où Google n'aurait rien à secouer de ton marché public, il faudrait quand même imaginer que Google aille revendre sous le manteau des informations à un tiers intéressé. Peu crédible, vu que Google n'a pas vraiment besoin de ça pour faire des bénéfices. Par contre, évidemment, c'est plus problématique si les agences gouvernementales sont intéressées, parce qu'elles ont légalement accès à un certain nombre d'informations.
Soit les décideurs sont incompétents, soit ils sont pragmatiques (par exemple, on peut penser que de toutes manières, si la NSA s'intéresse à ton projet d'OPA, tu as peu de chances d'échapper à leurs grandes oreilles). Il y a pire que l'absence de sécurité : c'est l'impression de sécurité. Si tout le monde dans l'entreprise tient pour acquis que les emails sont potentiellement lisibles de n'importe qui, on peut admettre qu'ils soient utilisés pour faire circuler des informations sans grand intérêt commercial ou industriel.
Et puis, il faut être pragmatique. Si tu as une grosse entreprise et que des centaines de milliers d'emails sont échangés chaque jour, avec des milliers de tableaux Excel pleins de chiffres, des milliers d'informations plus ou moins utiles venant d'à peu près tous les services, comment tu tries tout ça? Vu comment c'est parfois difficile de trouver l'info dans les emails de tes propres collègues alors que tu partages tous les codes de communication du boulot, tu imagines des armées de petits chinois qui se lisent des mails à la chaine afin d'y débusquer une info potentiellement cruciale? Si ça coûte des millions de dollars à tes concurrents d'accéder à une information qui ne leur permet pas de gagner dix fois plus, ça n'est pas rentable. Tout au plus, l'idée que tes concurrents puissent avoir accès à des informations internes sans que tu ne saches réellement quoi ni ce qu'ils ont vraiment compris peut apparaitre désagréable, mais quelle proportion d'emails comporte réellement un secret industriel valorisable? Sans compter qu'il est assez facile d'envoyer des fausses pistes de temps en temps si tu es vraiment inquiet. Ça n'est pas de la vraie sécurité informatique prouvée et certifiée, mais c'est peut être pragmatique.
[^] # Re: Quel est le problème de X ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le dégonflage des mythes Wayland... dégonflés sur Reddit. Évalué à 10.
D'une manière générale, ce qui est gonflant, c'est qu'on s'organise quand même de manière à ce que les générations successives se tapent toujours autant de bugs. Un beau jour, il va quand même falloir se demander si collectivement on est foutus de mettre en place des ordinateurs fiables, ou si nos enfants et nos petits enfants devront toujours bricoler leur système pour installer une vieille version de tel ou tel logiciel parce que la mise a jour a introduit une régression, ou devront supporter 5 ans de "décantage" parce qu'on a changé le truc-machin pour faire quelque chose de vachement mieux une fois que les bugs seront fixés. Déja que le matériel n'arrête pas de changer et que rien que ça c'est la garantie de problèmes de drivers à n'en plus finir, alors si en plus on décide de tout casser tous les 10 ans et qu'il faut 9 ans et demi pour essuyer les plâtres…
[^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 1. Dernière modification le 08 février 2019 à 16:58.
Si le faux dilemme est à la base de ton raisonnement, c'est évident qu'on ne peut pas discuter. Le fait qu'une large majorité des économistes ne sont pas d'accord avec ça devrait quand même te pousser à argumenter un peu plus : soit ils sont tous débiles (et dans ce cas, il faudrait les éclairer de tes lumières), soit ils ont compris un truc que tu n'as pas compris.
[^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 2.
On en est tous là, à essayer d'imaginer ce que veulent les gilets jaunes, parce que le mouvement est tellement hétérogène qu'on peut toujours trouver de tout. M'enfin, il faut quand même être réaliste, je pense que le mouvement gilet jaunes est profondément anti-écolo (sa motivation à la base, c'est les taxes sur le carburant), et consumériste.
C'est pas rien de le dire.
C'est un superbe exemple de faux dilemme.
[^] # Re: ordinateur réchauffe-moi !
Posté par arnaudus . En réponse au journal Debian et l'intégration continue. Évalué à 8.
Le raisonnement n'a rien de banal, et ce facteur n'est jamais pris en compte dans les calculs d'économie d'énergie (par exemple, le temps à rentabiliser le remplacement des ampoules ou de l'électroménager par des systèmes moins consommateurs) ou dans le calcul du coût de fonctionnement d'un équipement (aquarium, télé en veille, chargeur non branché…). Ça dépend également du type de chauffage, quand on est au chauffage collectif, les conséquences ne sont pas du tout les mêmes que quand on vit dans une maison individuelle au chauffage électrique…
Bon, après, au boulot, on a souvent des serveurs qui chauffent dans une pièce climatisée située en plein milieu d'un bâtiment chauffé. Ou des collègues qui apportent un chauffage d'appoint l'été parce que la clim est réglée pareil sur les bureaux en façade nord et sud l'été.
[^] # Re: Attaque par le compilateur
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bootstrap Binary seed. Évalué à 9.
Je pense que tu n'as pas compris de quoi on parlait. Le but n'était pas d'éclaircir ce paragraphe confus, c'était de donner un exemple.
Outre la taille gigantesque de tes blocs de texte, c'est avant tout un problème de clarté.
Par exemple, pour moi, cette phrase m'apparait totalement vide de sens. Sa syntaxe est extrêmement ambigüe (est-ce que "tant qu'il n'y a pas" fait référence à "réputée valide" ou à "réfuter la pertinence"?), et les mots d'enchaînent sans signification, avec des références vagues à un contexte qui ne semble pas évoqué dans ton texte. Tu pourrais écrire :
« Et pourquoi faut-il commanditer la perméabilité de cette orchidée réputée obscure tant qu'il n'y a pas la farine que j'ai ajoutée»
que je ne verrais pas une différence en terme de sens.
[^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 2.
Va falloir discuter un coup avec les gilets jaunes, alors, parce que ça me semble assez incompatibles avec l'injonction permanente à gagner du pouvoir d'achat.
[^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 1.
Appelle un réparateur d'électroménager, ou fais faire un devis, et tu verras.
Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens virent leur machine à laver parce qu'un joint fuit. Évidemment, un joint qui fuit, ça peut te coûter moins de 100€ (déplacement, démontage et remontage).
Ça ne vaut que pour quelques pièces d'usure, et encore. Ça dépend de la quantité de modèles sur le marché.
Non, parce qu'il est jetable. Je suis assez vieux pour avoir connu l'époque où il était courant de changer les amortisseurs sur les machines à laver, ou les charbons sur les moteurs électriques. Quand tu conçois des appareils durables, il y a forcément des pièces qui deviennent des pièces d'usure, et changer ces pièces demandent de l'entretien.
Si c'était ridicule, alors les appareils qui tombent en panne lors de leur garantie seraient réparés. Ça dépend bien sûr de l'appareil et de la panne, mais c'est rarement le cas. Je ne vois pas pourquoi les vendeurs d'électroménager préfèreraient une solution moins rentable… s'ils foutent à la benne un appareil dont la réparation demande une demi-heure de démontage, c'est bien qu'ils sont perdants.
C'est tout à fait possible que certains appareils tiennent 10 ans ou plus, mais je ne connais rien de la distribution (tu parles de moyenne, de médiane, ou tu es juste complètement au pif?). Dans tous les cas, il faut prendre en compte la vétusté de l'appareil, le manque à gagner quant à la consommation énergétique, rien n'est évident. J'ai par exemple chez moi un congélateur qui a plus de 20 ans. Si je l'avais changé il y a 10 ans, j'aurais probablement fait un meilleur geste pour la planète (en tout cas, vis-à-vis du bilan carbone) et pour mon portefeuille que de le garder.
Je doute que ça soit vraiment le cas après la fin de la garantie légale, et je suis pratiquement sûr que c'est faux si tu as pris une extension de garantie.
[^] # Re: Attaque par le compilateur
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bootstrap Binary seed. Évalué à 6. Dernière modification le 06 février 2019 à 15:23.
Est-ce quelqu'un qui s'y connait un peu ne pourrait pas essayer de mettre un terme technique sur le problème de SamWang (manque total de lucidité sur son incapacité à communiquer ses idées de manière intelligible et logique)? Ça permettrait d'éviter les injures et d'être un peu plus constructifs.
D'un autre côté, si SamWang tu es suivi pour un problème médical, ça ne coûte rien d'en glisser un mot (sans forcément donner des détails dont on se moque); d'expérience les gens sont bien plus bienveillants quand ils savent pourquoi leur interlocuteur ne respecte pas les codes sociaux. Dans tous les cas, il semble que tu n'es pas «cablé» comme le commun des mortels, ce qui fait qu'un texte qui te semble clair, aéré, et logique, nous semble confus, jargonnant, et maladroit. Mépriser tes interlocuteurs n'arrange pas ton cas, puisqu'il est évident pour tout le monde que le problème vient de toi. L'art de la communication, c'est avant tout l'humilité de faire l'effort de passer un message clair, surtout si en face on n'a rien demandé.
Quand je contribuais à Wikipédia, j'ai dû gérer à plusieurs occasions ce genre de situations, et c'est très compliqué, parce que malgré tous les efforts faits des deux côtés, les contributions de la personne "dyscommunicante" ne sont pas constructives. Souvent, le dialogue et la participation à un projet collectif entrent dans une démarche thérapeutique dans l'esprit du contributeur, mais cette démarche finit par être contre-productive (exclusion, sentiment de paranoïa, tensions chez les contributeurs réguliers, dégradation de la qualité du projet parce qu'on s'est «forcés» à accepter quelques contributions de mauvaise qualité, etc).
[^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 1. Dernière modification le 06 février 2019 à 10:56.
Les artisans sont comme tout le monde, ils veulent être payés pour leur travail. À ma connaissance, peu d'artisans sont millionnaires, et il existe des «mafias» rémunératrices bien plus choquantes (notaires?).
Évalue simplement le coût d'une réparation de lave-vaisselle. Tu dois te déplacer chez le client, démonter l'appareil, diagnostiquer la panne, remonter l'appareil, commander la pièce (parce que bon, il est peu probable que tu aies du stock sur toutes les pièces possibles de tous les appareils possibles), revenir une semaine après, re-démonter l'appareil, remplacer la pièce, tester si ça marche bien, et couvrir une éventuelle erreur (erreur de diagnostic, boulette lors du démontage, bris de pièce ou panne concommittante du type «mettre du neuf avec du vieux» qui peuvent en plus créer des conflits avec les clients). Bref, tu en es pour plusieurs dizaines de km de déplacement en moyenne (avec quoi, une heure de conduite?), une ou deux heures de main-d'œuvre, l'immobilisation d'un véhicule sur plusieurs heures, la gestion de commande, de stocks, et de factures. Ça fait quoi, au moins 50€ pour le véhicule, 100€ de main d'œuvre, plus le prix de la pièce et ta marge dessus, la TVA, et les frais fixes (gestion, prise de RDV). Pour les artisans, tu peux aussi ajouter le fait qu'ils ne travaillent pas forcément 40h/semaine et qu'il faut bien qu'ils compensent les jours où ils n'ont pas grande chose à faire et/ou les coûts supplémentaires d'employer quelqu'un ou de gérer les périodes où l'activité est trop importante. Bon, là, on en est facile à 300€ pour une panne «simple».
Tu pourrais descendre les coûts substantiellement si tu crées une grosse entreprise de réparation et que tu demandes aux gens d'apporteur leur matériel. Tu peux ainsi avoir plus de stock, sous-payer tes techniciens, mieux gérer leur temps de travail, etc. D'un autre côté, la qualité du service rendu est certainement plus douteuse (moins de temps passé avec les clients, pas d'évaluation du contexte (humidité, installation électrique, évacuation…) et donc moins bon diagnostic des pannes, baisse de compétence et de motivation des employés, et ça demande aux clients de se déplacer, de louer éventuellement une petite camionette pour apporter et aller chercher leur matériel… Bref, la qualité de service est beaucoup plus faible, peut-être que ça peut t'arranger toi parce que tu disposes de la force physique, de la disponibilité et de la logistique pour que cette solution te convienne, mais ça n'est pas le cas de tout le monde.
Bref, un modèle où les propriétaires d'électroménager pourraient bénéficier de réparation «low cost» qui rendraient la réparation et la maintenance des appareils rentable sur le long terme par rapport au système actuel où on achète pas cher et on jette, ça demanderait forcément une armée d'esclaves mal payés et des réparations au rabais. La réparation, ça ne peut être rentable que si tu ne comptes pas tes heures à toi, et que tu ne comptes pas non plus le coût de tes erreurs lors des réparations (commande de la mauvaise pièce, casse, risques liés à du bricolage non-règlementaire…).
À mon avis, si tu veux un modèle pérenne, il faut forcément passer pas un système de location et de contrat de maintenance. Dans un tel modèle, tout le monde a intérêt à avoir un matériel fiable, de le remplacer le moins possible, d'assurer la maintenance à périodicité régulière, etc. Par contre, évidemment, ça coûte beaucoup plus cher pour le client. Le fond du problème, c'est que la fameuse hausse du pouvoir d'achat, ça repose sur les gains de productivité et l'exploitation d'ouvriers chinois qui eux, n'ont pas de pouvoir d'achat. Le jour où les ouvriers chinois vont être payés autant que toi, alors tu vas payer tes appareils à leur «vrai» prix, et ça va faire tout drôle.
[^] # Re: Attaque par le compilateur
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bootstrap Binary seed. Évalué à 7. Dernière modification le 06 février 2019 à 08:54.
Sauf que tu parles d'un problème tellement différent que la discussion est carrément hors sujet, je trouve. Le problème que tu évoques n'a rien à voir avec le compilateur ; si tu veux juste dire que la confiance dans le compilateur n'est pas suffisante pour avoir confiance dans un ordinateur, alors oui, c'est trivialement vrai. Mais le nombre d'exemples qui pourraient poser de tels problèmes est quasiment illimité (noyau, bibliothèques externes, drivers, matériel, routeurs…).
Sur le fond, les problèmes que tu évoques sont théoriquement possibles, mais ils sont détectables, et c'est ça qui est rassurant, dans une certaine mesure. Si un binaire, une fois exécuté, n'a pas le même comportement sur deux machines différentes (il envoie une trame réseau chiffrée quand il est exécuté sur une machine et pas sur l'autre, par exemple), alors tu as identifié un vrai problème. Le constructeur prend quand même un risque majeur en introduisant, de cette manière, «en dur», des protocoles espions. Il pourrait du jour au lendemain se faire interdire de vente, par exemple. D'autre part, un tel truc «en dur» dans le matériel peut difficilement être mis à jour, et il ne peut qu'être très sensible à toute modification de l'environnement logiciel. Enfin, il semble tellement plus facile d'introduire des backdoors dans le matériel que d'analyser les binaires et d'y introduire des instructions supplémentaires que ça me semble plutôt relever de la science fiction.
Autrement, rien à voir, mais quand tu te retrouves à -50 avec 4 commentaires, c'est peut-être un signe qu'il est l'heure de prendre tes médicaments.