arnaudus a écrit 5317 commentaires

  • [^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 2.

    Je ne suis pas sûr que le principe de coût à long terme ait une réelle signification dans ce contexte. Bien sûr, ça serait mieux de ne pas balancer sa voiture ou sa machine à laver à la casse au bout de 5 ou 10 ans. Mais l'argument du coût, à mon avis, ne tient pas, notamment à cause de la maintenance. Parce que oui, maintenir en fonctionnement un appareil qui a 20 ans, ça demande de la maintenance, changer les pièces d'usure, faire des révisions, décrasser des trucs. Et la maintenance, soit c'est du temps de perdu, soit c'est de l'argent. Si ta machine à laver, tu l'achètes plus cher, et qu'en plus, il faut faire venir un technicien tous les deux ans pour faire une révision, alors c'est juste un gouffre financier. C'est certainement mieux pour la société, c'est plus écolo, et ça donne du travail à quelqu'un. Sauf que c'est une catastrophe pour ton budget. C'est là que tu te prends le fameux coût du travail dans la tronche : en effet, le travail coûte cher, il coûte tellement cher et les objets manufacturés fabriqués à la chaîne par des robots (ou des chinois) sont tellement peu chers que pour la plupart des objets, rien que le diagnostic de la panne par un professionnel risque de coûter plus cher que l'achat d'un matériel neuf.

    Une solution pérenne qui inciterait à la production perenne serait la location et le contrat de maintenance. Mais le coût est très substantiel. Au moment où on parle de pouvoir d'achat, l'idée de payer à terme une télé ou un lave-linge deux fois plus cher semble hors de question.

  • [^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 2. Dernière modification le 05 février 2019 à 17:33.

    Peut-être pourrait-on inventer une sorte d'anotation à ajouter sur les étiquettes indiquant la durée de vie en moyenne de ce produit

    Je ne vois pas comment c'est imaginable, étant donné la durée de vie moyenne d'un modèle de télé ou de machine à laver. Tes données tomberaient que le modèle ne serait déja plus en vente! Et les données de tracking, comment tu les obtiens? Tu peux éventuellement avoir des infos sur les taux de retour pendant la période de garantie, mais au-delà, les gens vont balancer ton produit à la déchetterie quand il ne fonctionnera plus, ou ils vont décider de changer un modèle qui pourtant fonctionne bien… Tu n'as aucune donnée fiable là-dessus.

    Tu ne peux même pas imaginer fonctionner par marque. Si tu prends les enquêtes des associations de consommateurs, type UFC-que-Choisir, le manque de corrélation entre la qualité et, d'une part, le prix, et d'autre part, la marque, est très surprenant à première vue. À deuxième vue, ça s'explique par le fait que les marques partagent leurs plate-formes, leurs usines, leurs fournisseurs, bref, que l'usine d'assemblage est probablement un meilleur indicateur de qualité que la marque. D'autre part, le prix des produits varie tellement entre les promotions, les soldes, les destockages, la vente à distance ou en magasin, que le produit n'a pas "un" prix, il en a autant que de magasins et de jours dans l'année—et ça n'est même pas irrationnel : quand le vendeur n'a plus que deux machines à laver d'un certain modèle dans son stock, il va les brader, quand un concurrent a une politique de prix agressive, il va baisser sa marge…

    Au final, même si tu connaissais le prix de fabrication de ton appareil, je ne sais même pas si ça te donnertait une information fiable. Le même appareil peut être fabriqué en Espagne ou en Pologne, à qualité identique, le prix sera forcément différent. La technologie utilisée peut être plus récente (et donc il faut amortir la R&D). Les concepteurs ont aussi pu se planter, utiliser des technologies trop coûteuses, des pièces inadaptées, faire des mauvais choix d'ergonomie ; les entreprises peuvent trop payer leurs dirigeants ou mal localiser leurs usines, leurs entrepôts, mal gérer la logistique… Bref, il y a tellement de raisons pour expliquer que même le prix de revient n'est pas un bon indicateur… Au final, je ne sais même pas si les fabriquants eux-mêmes connaissent réellement la qualité et le potentiel sur le long terme des appareils qu'ils vendent (vieillissement des plastiques, des caoutchoucs…).

  • [^] # Re: Attaque par le compilateur

    Posté par  . En réponse au journal Bootstrap Binary seed. Évalué à 3.

    Je pense que c'est plus une expérience de pensée qu'un risque réel, pour plein de raisons. Déja, il faut que le compilateur compromis ait été introduit il y a très longtemps, au début de la chaine, puisque la compromission ne peut plus être introduite en cours de route. D'autre part, il ne semble pas très compliqué de «nettoyer» une distribution une fois que la faille est identifiée (il suffit de compiler gcc avec un autre compilateur du marché, puis de recompiler gcc avec lui-même, et de recompiler tous les éléments du système : en quelques heures, pouf, la faille introduite 20 ans auparavant n'existe plus. Ça fait beaucoup d'efforts pour pas grand chose!

    Par contre, ce qui est intéressant, c'est la question autour de l'idée de prouver que les compilateurs ne sont pas compromis de cette manière. Si on analyse le binaire du compilo avec un outil compilé, qui prouve que le compilateur n'a pas fait en sorte que l'éditeur de binaire ne cache pas les bouts compromettants? Et si on utilise un autre compilo du marché, qui prouve qu'il n'a pas non plus lui aussi été affecté? C'est tellement improbable que ça ne représente pas un risque réel, mais c'est plus une question philosophique, et une attaque sur le principe souvent répété de la sûreté des logiciels libres par l'inspection du code.

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 3. Dernière modification le 31 janvier 2019 à 17:49.

    Du peu que j'ai cherché à comprendre, il n'y a pas vraiment de mouvance anarchiste, plus tôt des anarchistes. Un peu comme avec les athées qui ne forment pas une mouvance cohérente mais juste des ensembles de gens.

    Je ne parlais pas de la cohérence de la mouvance, mais de la cohérence des idées. Pour reprendre l'exemple des athées, ils ne sont pas organisés en communauté, et ils ne s'identifient pas en tant que communauté (en particulier en France), mais ça n'empêche que leurs idées forment un tout cohérent. Les anarchistes, au contraire, communiquent sur le mode «vous ne comprenez pas ce qu'est l'anarchisme», ou «l'anarchisme, ça n'est pas ça, ou ça, ou ça». Quand je ne comprends pas, je cherche à comprendre, mais si on ne me l'explique pas, ou si les explications sont incohérentes (style «on n'est pas complotistes mais il y a un complot entre les multinationales et les États»), ça ne va pas m'avancer.

  • [^] # Re: pourquoi ?

    Posté par  . En réponse au journal Don-quichottisme : faire avouer un bridage Internet. Évalué à 3. Dernière modification le 31 janvier 2019 à 17:34.

    C'est juste que tu refuses de considérer la qualité minable du couscous boulettes qui nous est servi.

    Mouais, je pense qu'il faut juste arrêter de délirer, c'est une histoire de niveau d'un service grand public par rapport à des coûts d'amortissement, de maintenance, et de service. Il existe un certain nombre d'opérateurs grand public qui se placent sur des créneaux et une communication légèrement différente, avec une grosse concurrence sur les prix, et un service qui est tiré vers le minimum pour maintenir des prix concurrentiels.

    Personnellement, pour l'utilisation que j'en fais à la maison, je trouve que les offres existantes (Box+TV en ADSL) pous ~ 40€/mois sont raisonnables. Je ne me verrais pas payer 100€/mois pour un service client avec des techniciens qui parlent français sans accent et qui ont déja ouvert un terminal dans leur vie. Ni pour avoir un service qui me garantit de me rétablir ma ligne dans les 20 minutes. Le service, les options techniques, la haute disponibilité, le matériel de qualité professionnelle, tout ça se paye (combien? 100€/mois, 200€?). La seule chose qu'on peut regretter, éventuellement, c'est que le jeu de la concurrence dans ce domaine ne permette pas de faire émerger des offres réellement différentes qui se placeraient sur des marchés différents. Mais ça, ça dépend du secteur d'activité, des coûts associés, des besoins des clients, s'il y avait du pognon à se faire dans de tels marchés, alors il y aurait des acteurs économiques qui prendraient cette place. La seule explication que je vois, c'est que la fourniture d'un service de qualité "non minable" coûterait probablement plus que ce que la grande majorité des utilisateurs souhaiterait dépenser. À commencer par la box, par exemple, qui, ne peut pas être amortie sur cinq ans étant donné l'évolution du matériel, la masse de stock à gérer du fait de l'évolution du marché, le taux de panne…

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 6. Dernière modification le 31 janvier 2019 à 14:51.

    On a plein de personnes déjà convaincues à aider.

    Je ne sais pas trop à quel nombre "plein" peut se référer. En tout état de cause, si on se base sur les sondages d'opinion ou sur les résultats des élections, je ne suis pas sûr que vous soyez tant que ça, même si cette réalité ne vous est probablement pas agréable.

    il est tout à fait sain que des micro-communautés s'organisent par affinité loin des moules qui nous sont imposés.

    OK, mais quelle est donc l'utilité alors de diffuser de la publicité pour ces réunions par voie d'affichage? Soit ces réunions sont destinées à être confidentielles, et il faudrait donc diffuser leur date par les canaux appropriés, soit elles sont destinées à un large public. Pourquoi aussi mouiller le logiciel libre là-dedans? Le logiciel libre n'a rien demandé, c'est un outil, pas un instrument de propagande politique.

    Sur le fond, tu peux organiser autant de micro-débats entre anarchistes et/ou communistes (sans les trotskystes, les marxistes, les léninistes etc. qui, si j'ai bien compris, seront également reçus à coups de pelle). Vous allez refaire le monde entre vous, qui vous êtes bien sélectionnés pour être d'accord (enfin, d'après ce que tu dis, vous n'êtes quand même pas d'accord, ce qui confirme à mon avis la dimension fractale des théories politiques de l'extrême gauche jusqu'au moi-isme). Et une fois que vous serez d'accord sur le monde que vous voulez mettre en place, comment comptez-vous faire pour changer les choses en pratique? Le monde extérieur étant plein de bourgeois qui se vouvoient quand ils ne se connaissent pas, sans compter les États-Nations et les multinationales qui ont des macro-réseaux mondialisés pour contrôler la vie des individus, il va falloir les convaincre de changer les règles et les rapports de force pour, soit vous permettre d'exister et de vivre selon vos propres règles qui sont incompatibles avec celles du reste de la société, soit imposer ces règles à tout le monde. En pratique, comment ça se passe? Vous allez enrichir un capitaliste propriétaire d'une usine de pelles?

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 3.

    Ce n'est pas de la théorie du complot que d’énoncer que les GAFAM/BATX/NATU utilisent nos données pour leurs jouissances personnelles.

    Ça n'est pas du tout ce qu'il dit. Il dit, texto, "Les États-Nations et [les] multinationales qui cherchent à contrôler nos vies".

    Les multinationales accumulent et utilisent les données personnelles pour faire du pognon. "Leur jouissance", ça ne veut rien dire, une entreprise ne va pas se palucher sur tes photos. Ils récupèrent des données, légalement la plupart du temps, même souvent avec la complicité active de leurs utilisateurs, et les monnaient. Éventuellement, les publicitaires qui font appel aux services des GAFAM cherchent à t'influencer pour que tu achètent leur trucs (on reste quand même loin du contrôle de ta vie, au mieux, ils influencent l'utilisation que tu fais de ton pognon, j'espère quand même que dans la vie il y a des choses plus importantes que ça).

    Les États qui cherchent à contrôler ta vie, là par contre, je ne suis pas sûr de comprendre d'où ça peut venir. La dérive autoritaire et administrative dans de nombreux pays cherchent à mettre de plus en plus d'informations privées dans les mains des services de renseignement, pour répondre aux demandes du pouvoir et/ou à l'idée compliquée de pouvoir empêcher les crimes et délits avant qu'ils n'aient lieu. Les États ont également les moyens de subventionner certaines choses et pas d'autres, pour influencer ton mode de vie (par exemple, rendre l'essence plus chère ou les transports en commun gratuits pour t'inciter à moins circuler en voiture). On peut aussi t'inciter à aller voir des médecins qui respectent les tarifs de la sécu, ou à faire des études payées par l'État plutôt que des filières privées… À l'extrême, les États peuvent déclarer ce qui est légal et ce qui ne l'est pas, mettre les gens en prison, etc. Ça n'est pas nouveau, est-ce que c'est ça que l'OP veut dire? Il se revendique anarchiste, et j'admets que je n'ai jamais réussi à comprendre l'anarchisme comme un ensemble d'idées cohérentes et opérationnelles, mais comme tout est sous-entendu dans ce qu'il dit, ça n'aide pas beaucoup. En tout cas, de mon point de vue, imaginer que l'État ou les multinationales (individuellement ou collectivement) ont pour objectif de contrôler nos vies (organisent des réunions pour décider de ce qu'ils veulent qu'on fasse de nos vie et comment ils vont nous l'imposer sans qu'on s'en rende compte, ou quelque chose comme ça) est par définition du complotisme, non?

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 9. Dernière modification le 31 janvier 2019 à 13:12.

    Y'a pas de "mot de passe" toute la comm' est très claire : autonomisation, autodéfense…

    Je ne sais pas si tu parles de l'affiche ou du texte du journal. L'affiche elle-même contient pas mal de mots de passe : "GAFAM(s)", "surveillance de masse", "censure"… Le journal, lui, est tellement truffé de mots de passe qu'il en est incompréhensible;

    Nous ne sommes pas dans le complotisme : au contraire, on est là pour mettre les mains dans le cambouis pour reprendre le contrôle face aux États-Nations et aux multinationales qui cherchent à contrôler nos vies

    Tu n'as pas l'impression que les deux parties de cette phrase sont en parfaite contradiction?

    Pas d'illuminatis ou de reptiliens en vue lol

    Je ne vois pas le rapport entre les illuminatis et le complotisme.

    Quant au trotskysme, c'est encore un simple préjugé de ta part. J'emmerde les trotskystes, les appellistes, les marxistes-léninistes et toutes les avant-gardes éclairées autoritaires qui cherchent à prendre le pouvoir sans en changer les règles.
    Notre collectif est constitué de communistes libertaires et d'anarcho-communistes.

    Le drame de la fragmentation du marché touche vraiment à tous les domaines :-)

    on veut partager nos compétences, mutualiser nos besoins et prendre conscience collectivement des enjeux politiques autour des nouvelles technologies.

    Vous voulez surtout le faire en petit club, avec des gens qui se tutoient, qui sont tous d'accord sur tout (ou qui font semblant de l'être), et ne surtout pas devoir expliquer à un bourgeois suppôt des GAFAM comment installer une distribution Linux.

    Tu mélanges simplement les combats. La société est diverse, tu vas trouver des gens qui utilisent Linux ou qui contribuent au logiciel libre de tous les bords politiques. Si tu fais une réunion sur les logiciels libres, qu'est-ce que ça peut te faire que le mec qui t'installe ta distribution est libéral, contre les foulards rouges, ou pour le durcissement des quotas de pêche? À force de ne cotoyer que des gens qui sont d'accord avec toi (ce qui finit par être le cas si tu menaces de coups de pelle les autres qui auraient l'audace de venir s'intéresser à tes réunions sur le logiciel libre), tu t'éloignes complètement de l'objectif de vivre en commun avec une société complexe de plusieurs dizaines de millions de personnes, autour de règles décidées et acceptées en commun. Du même coup, tu t'organises pour ne jamais avoir à argumenter quoi que ce soit, et tu ne risques pas de prendre le risque de changer d'avis sur quoi que ce soit.

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 10.

    Je suis assez d'accord. Les forces de l'ordre font bloc pour défendre une culture inacceptable (tutoiement, couverture de bavures, rapports et procès-verbaux commportant des omissions ou des éléments manifestement faux, abus de droit…). Typiquement, les policiers conspuent la justice pour une forme de laxisme, sans jamais remettre en question la qualité des dossiers (enquêtes à charge, vices de forme…), et sans jamais remettre en causes leurs méthodes de travail. Un exemple frappant, c'est de voir la quantité de gens qui sortent des commissariats ou gendarmerie sans avoir pu déposer plainte, ça illustre quand même l'idée que les OPJ se sentent complètement couverts par leur hiérarchie pour tout un tas de pratiques clairement inacceptables.

    C'est aussi dû à une forme d'homogénéité sociale qu'il est très difficile de briser (je n'envie pas le sort des femmes et des arabes dans la police…), et d'une culture administrative très ancienne (l'esprit de corps fait partie de leur formation, et la voie hiérarchique est totalement homogène du fait des promotions internes). À décharge, on recrute des fonctionnaires de police dans le bas de la grille de la fonction publique, avec probablement l'idée ancienne du maintient de l'ordre qui nécessite des muscles et de l'obéissance. Sauf que le travail de la police est de plus en plus administratif, et que naviguer dans la justice moderne et toute sa complexité juridique, l'évolution de la jurisprudence, les lois qui se succèdent à un rythme fou, les ordonnances qui tombent ou non à n'importe quelle date, qui se contredisent, qui contredisent les instructions hiérarchiques… Et au final, un procès verbal rédigé en vitesse par un agent de terrain, bourré de fautes d'orthographes et de formulations peu claires, va faire l'objet d'un débat contradictoire entre avocats super-spécialisés, c'est problématique.

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 10.

    C'est pas du second degré, c'est du troisième degré, et c'est ça qui est gênant, c'est le même genre de troisième degré qui est utilisé pour communiquer des idées socialement inacceptables (racisme, sexisme) tout en évitant en surface les problèmes avec la justice (justement, à travers l'excuse du deuxième degré, de l'humour, ou quand c'est plus officiel, de la double lecture). C'est ce que les anglophones appellent "dog whistle communication", je ne sais pas s'il y a un équivalent en français. L'histoire des canards, des robocops et des pelles, c'est des mots de passe à destination d'un public très précis. Quand tu communiques autour de ça, ton "sifflet à chien" est entendu seulement par certaines personnes, les autres ne voient pas vraiment ce que ça veut dire (comme ici, parce que c'est mal fait), ou quand c'est bien fait, ne voient rien à redire parce que le discours est superficiellement acceptable.

    Ces méthodes sont très utilisées par l'extrême droite, par exemple. Quand un politique d'extrême droite dit "Il est inacceptable que des jeunes se retrouvent désœuvrés à trainer en ville", la majorité des gens pense qu'il parle de l'orientation au collège et au lycée, alors que les électeurs de ce parti comprennent sans ambiguité qu'il envisage d'éloigner les arabes des centres urbains.

    On voit qu'ici c'est beaucoup plus maladroit parce que la communication n'est pas maitrisée du tout, mais le fond du message est assez violent : la réunion est réservée aux gens qui sont tous d'accord sur une vision plutôt complotiste de notre environnement numérique, et qui partagent une vision Trotskyste de la politique (typiquement, le progès social ne peut pas venir d'une demande majoritaire, mais plutôt de petits groupes minoritaires et organisés en vue de mettre en place une révolution).

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 10.

    C'est juste que certaines personnes relou se sentent pas bienvenues, et visiblement ça a marché

    Parce qu'il y a des personnes qui se sentent bienvenues quand on leur dit qu'on risque de leur mettre un coup de pelle dans la gueule si le vident n'aime pas leur tronche?

    Le tutoiement est pour moi au contraire une adresse égalitaire et respectueuse

    Ça m'est en effet déja arrivé de me faire tutoyer par des inconnus dans la rue. Une fois, c'était pour me demander «t'as pas 10 euros», une autre fois «donne-moi ton téléphone», et la dernière fois, c'était «on ne fait pas de constat, elle n'a rien ta poubelle, connard». Je suis certainement trop bourgeois pour comprendre que c'était un marque égalilaire et respectueuse.

    La politesse est une convention sociale, qui permet de communiquer avec les gens qui ne font pas partie d'un cercle privé ou familial. Quand on casse cette convention, on se coupe du monde extérieur. C'est totalement paradoxal avec l'idée d'attirer du monde à une réunion.

    Ben si.

    J'avais raté que s'exprimer en français correctement, c'était issu de la culture bourgeoise. Les prolétaires n'ont pas été à l'école, ils font des fautes, sont mal élevés, grossiers et ils accueillent les bourgeois à coups de pelle.

  • [^] # Re: Agressivité

    Posté par  . En réponse au journal En Francilie, on aime les oignons !. Évalué à 10. Dernière modification le 30 janvier 2019 à 11:23.

    C'est juste une cata totale en terme de communication, un exemple parfait de ce qui se fait de pire. L'affiche est sinistre et bourrée de «private jokes» totalement hermétiques, il y a même des choses que je ne comprends pas (c'est qui le S dans GAFAMS? Samsung?). Il est dit que les comportements oppressifs ne seront pas tolérés, mais l'affiche suggère tellement que le grand public n'est pas le bienvenu que c'est quand même paradoxal. D'ailleurs, accueillir des gens à coup de pelle du fait de leur appartenance réelle ou supposée à des «groupes» mal définis (trolls et robocops?), ça n'est pas du tout oppressif… Le tutoiement est insupportable, dans ce genre de contexte c'est juste un manque total de politesse, et puis, franchement, la maitrise de base du français… «Ramène ton smartphone», sans être un grammar nazi, ma fille de trois ans connait la différence entre «amener», «apporter», «ramener» et «rapporter», c'est en maternelle qu'on apprend ça!

  • [^] # Re: Ne pas perdre la connaissance des villes technos

    Posté par  . En réponse au sondage Les programmeurs ont-ils le sens de l'orientation ?. Évalué à 6. Dernière modification le 29 janvier 2019 à 15:33.

    Je crois qu'il est très important de savoir se servir de la technologie tout comme il est absolument intéressant de savoir s'en passer.

    Ce qu'il y a de bien avec les opinions tranchées, c'est que ça relance le débat :-)

  • [^] # Re: pourquoi ?

    Posté par  . En réponse au journal Don-quichottisme : faire avouer un bridage Internet. Évalué à 8.

    le non-respect de n'importe quel engagement (choisir d'appeler « Internet » un truc qu'on modifie à chaque nouvelle lubie du patron).

    Formellement, l'engagement est un contrat, et il est régi par le droit des contrats. Tu estimes que le contrat n'est pas respecté? OK, dans nos sociétés, tu ne peux pas envoyer quelqu'un avec une barre de fer pour les forcer à le faire.

    que la justice est aujourd'hui également manipulée politiquement dans le même sens de l'inaction.

    Je crois surtout que tu as des attentes complètement disproportionnées. Au contraire, la justice va te proposer quelque chose de raisonnable. Par exemple, elle va te demander d'évaluer ton préjudice financier. À cause de ce blocage, tu dois louer un VPN? Alors elle peut demander à Orange de te rembourser les frais entre le moment où tu as fait la demande de déblocage et le procès. Ça ne va faire que quelques centaines d'euros. Tu n'es pas content? Pourquoi tu n'es pas content, tu voulais 3 millions? En général, la justice n'aime pas les chieurs, et le fait d'être dans son droit ne te donne pas un ticket gratuit pour toute demande farfelue.

    L'impression que ça donne, c'est que tu ne veux pas une solution raisonnable. D'ailleurs, si tu étais raisonnable, tu aurais probablement changé de FAI, ce que tout le monde fait quand il s'aperçoit qu'un service ne lui convient pas, ou qu'il est trop cher.

    Effectivement. Donc chacun joue au con de son côté, et personne n'avance. Génial. Vive la société moderne.

    L'impression que ça me donne, c'est qu'il n'y a qu'une personne qui joue ce jeu, et c'est toi. Tu as même évoqué l'idée de leur monter un bateau sur un pseudo patron avec un pseudo-protocole qui se connecte sur le port 25, et la connaissance d'une amie de la cousine de ton ex-voisin qui avait besoin de ça… C'est typiquement ce que j'appelle «jouer au con». Tu veux faire plier Orange, parce que tu n'as pas la même interprétation qu'eux de leurs conditions générales de ventes. Et en plus, tu voudrais que ça n'aille pas en justice, tu penses que tu n'as pas besoin d'argumenter, que tu as objectivement raison depuis le début, et que tu ne devrais même ne rien avoir à faire. Tu attendais quoi des services techniques? Qu'ils te disent "ah oui Monsieur, vous avez raison, nous avons des réunions toutes les semaines pour décider de dire aux millions de clients qui veulent débloquer le port 25 que nous ne sommes pas au courant du problème"?

    Encore une fois, si tu veux faire avancer les choses, tu peux toujours essayer de le faire. Tu peux trouver des milliers d'utilisateurs lésés pour vous faire entendre sur les réseaux sociaux, ou tu peux contacter une association de consommateurs et aller dénoncer le contrat en justice. Mais je ne vois pas le rapport avec la société morderne, de tous temps, s'agiter, gueuler, menacer, ou agir au mauvais endroit, de la mauvaise façon, et au mauvais moment n'ont jamais permis de faire avancer quoi que ce soit. Les retranscriptions des discussions avec les services techniques ne font que démontrer que tu t'y prends tellement mal que tu ne pouvais pas obtenir un autre résultat, donc ça ne démontre pas grand chose.

  • [^] # Re: pourquoi ?

    Posté par  . En réponse au journal Don-quichottisme : faire avouer un bridage Internet. Évalué à 10.

    tu auras de toutes façons toujours tort car le service est organisé de manière à te retrouver coincé et à arrêter d'être constructif.

    Mouais, sur le fond, je ne pense pas qu'ils s'interéssent particulièrement à cette histoire de port 25. Ils ont pris une décision il y a 10 ans, justifiée ou pas, ça n'est pas la question. Si tous les six mois ils ont quelqu'un qui les contacte pour ça, ils ne savent pas répondre (d'ailleurs, le service technique te répond qu'ils n'ont pas été formés pour te répondre, et c'est probablement vrai : ils ne savent pas quoi répondre). Si tous les jours ils étaient confrontés au problème, il y aurait forcément une procédure, mais ils ont probablement évalué que ça leur couterait plus cher de proposer une option ou quelque chose dans le genre plutôt que de laisser partir les clients mécontents.

    J'imagine que pour faire bouger les choses, il suffit surtout de ne pas polluer ta demande avec des accusations d'incompétence, d'immobilisme, ou des références vagues aux conditions générales de vente. Tu les contactes pour débloquer le port 25, et tu restes là-dessus. Tu n'as pas à demander pourquoi, ou même à inventer des bêtises sur un employeur potentiel ou je ne sais pas quoi (pour moi, à partir du moment où tu commences à mentir, ta démarche devient de moins en moins éthique et défendable). Soit ils te débloquent ton port, soit tu te barres chez un concurrent, soit tu essayes de faire valoir tes droits en justice (mieux vaut contacter une association de consommateurs et un juriste avant, quant même). Tout ce que tu rajoutes autour ne peut que polluer et complexifier ta demande, et c'est ça qui leur permet de tourner autour du pot (quel logiciel tu utilises, quelles options du truc machin, etc).

  • [^] # Re: Suggestion pour mieux te faire comprendre

    Posté par  . En réponse au journal Don-quichottisme : faire avouer un bridage Internet. Évalué à 3.

    Pas compris en quoi vouloir utiliser son propre matos faisait de moi un pro, mais que veux tu …

    Non, en fait ça n'a pas grand chose à voir, "pro" c'est juste le nom d'une offre plus complète ou plus performante. Le fait qu'elle ait tendance à convenir plus aux pros ou pas, c'est juste une affaire de marketting.

  • [^] # Re: Débats contradictoires

    Posté par  . En réponse à la dépêche Directive droit d’auteur : bientôt la dernière ligne droite pour enterrer un texte liberticide. Évalué à 5.

    De toutes manières, il ne semble pas y avoir de solution miracle. Soit tu mets un place un système de filtre a priori, au moment où un utilisateur uploade sa vidéo. Dans ce cas, il faut un système d'analyse installé soit chez l'hébergeur de contenu, soit chez les ayant-droit avec transmission automatique du fichier (ou d'un résumé du fichier). Dans tous les cas, c'est lourd, et c'est couteux pour toutes les parties (ayant-droits et hébergeur). Soit le filtrage se fait a posteriori, le fichier est mis à disposition, les ayant-droits aspirent en permanence le contenu des sites diffuseurs (bonjour la bande passante), et envoient rapidement une demande de retrait, analysée ou pas par un être humain. Et dans ce deuxième cas, il faudra "réparer" les dégats; il faudra évaluer les dommages (y compris la maintenance du système de tracking, la bande passante, etc?), porter plainte, laisser la justice retrouver les coupables, et les condamner à réparer les pertes d'exploitation. Et il faudra aussi que les diffuseurs «remboursent» d'une manière ou d'une autre les recettes publicitaires ou autres qu'ils ont engrangés par la diffusion sur une période de temps plus ou moins longue.

    Au final, c'est quand même déconnant. Les ayant-droit ont droit (et c'est même leur fond de commerce) de contrôler et de monétiser la diffusion des œuvres de leur catalogue. Soit on leur retire ce droit, soit on leur donne les moyens de le faire respecter et/ou de récupérer le manque à gagner chez ceux qui les ont temporairement remplacés. Mais on ne peut pas rester dans une situation intermédiaire où le droit est inapplicable. Et être pris en sandwich entre les GAFAM et l'industrie culturelle, ça n'est pas une position très confortable, honnêtement. Je ne croyais pas un jour devoir défendre la SACEM, mais l'idée d'aider Google à se faire encore plus de bénéfices en les autorisant à remplacer les sociétés de collecte des droits d'auteur me semble encore moins souhaitable que les magouilles et le racket desdites sociétés…

  • # Débats contradictoires

    Posté par  . En réponse à la dépêche Directive droit d’auteur : bientôt la dernière ligne droite pour enterrer un texte liberticide. Évalué à 7. Dernière modification le 22 janvier 2019 à 14:03.

    On n'est pas sur un site qui est «neutre» vis-à-vis de la liberté de partage et de diffusion, et on a bien le droit d'exprimer des opinions politiques. Ceci dit, le réquisitoire est vraiment «à charge», ça peut servir à mobiliser des gens convaincus, mais pas à convaincre.

    Sur le fond, les ayant-droits font état d'un problème réel, celui de l'incapacité des autorités publiques à faire respecter l'état de droit (et le principe de l'état de droit, c'est que le droit n'est pas différent pour les «gentils» et pour les «méchants»). Les grands groupes de l'industrie pseudo-culturelle ne sont pas des gentils, mais comme tout le monde ils ont le droit à ce que les lois s'appliquent.

    Le problème est réel : les procédures existantes (être au fait de la diffusion d'un contenu protégé, contacter le site qui diffuse une œuvre sans licence, attendre que le fichier soit retiré de la base de données) prennent suffisamment de temps pour que le «mal» soit fait (par exemple, s'il s'agit d'un film pris au téléphone portable dans un cinéma, ou une diffusion illégale d'un flux TV, par exemple pour les évènements sportifs). Dans l'hypothèse peu crédible où la personne qui a diffusé le fichier n'ait pas réussi à brouiller les pistes, il est peu probable pour que les dommages et intérêts puissent être payés, même s'ils sont calculés honnêtement (par exemple, si plusieurs milliers de personnes ne vont pas au cinéma parce qu'ils ont pu récupérer un film "pirate", le manque à gagner est de plusieurs dizaines de milliers d'euros).

    Existe-t-il des propositions pour remplacer l'article 13 par d'autres procédures? Parce que si la seule réponse c'est "boarf les ayant-droit sont suffisamment riches pour subir de telles pertes", alors on n'a aucune chance de convaincre qui que ce soit, ça n'est pas un argument recevable dans un état de droit. Soit il faut un cadre législatif plus souple sur le droit d'auteur, soit il faut un système de redevance ou taxation pour dédommager les «victimes» (hum hum) (type redevance sur la copie privée), mais c'est quand même compliqué de répondre "bah c'est dans votre c*** et puis tant pis".

  • [^] # Re: Ça m'apprendra à ne pas mettre de "[HS]" ou de "[Autodérision]" dans le titre

    Posté par  . En réponse au journal Une bonne résolution. Évalué à 9.

    Rien ne sert de le prendre comme ça; la mention du "spam" était visiblement inadéquate. Je pense qu'il est juste clair que tu as tenté d'utiliser un journal pour "exister", sans n'avoir absolument rien à dire. Si tu confonds Linuxfr et un réseau social, tu vas te prendre -50 à chaque intervention…

  • [^] # Re: Personne n'y croit

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 3.

    J'ai un sentiment de déja-vu par rapport à cette discussion sur Linuxfr, mais quand on compare les journaux du 20h (TF1 et F2, qui en effet se ressemblent un peu), les magazines de reportage (Capital, Envoyé Spécial), les journaux courts (M6), les journaux satiriques ou décalés (C+, de moins en moins), le journal Franco-Allemand d'Arte… on a quand même un très grande palette de points de vue, de méthodes, de formats (courts, longs, détaillés, condensés, spécialisés ou généralistes)… Alors certes, il manque des choses ; traditionnellement, les média TV sont beaucoup moins politisés que la presse papier, il est difficile d'avoir de réels reportages techniques (scientifiques, culturels…) à cause de la diversité du public et du coût de production, il faut aussi assurer des émissions quotidiennes, ou tout du moins fréquentes (pas facile de faire du journalisme d'investigation dans ce contexte).

    Non, j'ai surtout l'impression que les idées marginales sont en effet abordées marginalement dans les médias, qu'ils soient papier ou TV. Ça peut sembler choquant quand on a justement des idées qui ne sont pas partagées par la majorité, mais c'est une limite nécessaire pour des média généralistes. Et même au contraire, je trouve que les média donnent beaucoup la parole aux gens qui ont un point de vue inhabituel ou décalé, justement parce que c'est original. Le traitement des Gilets Jaunes à la télé est particulièrement marquant, le nombre de minutes d'antenne par manifestant est probablement supérieure à tout ce qui ne s'est jamais fait dans l'histoire. Quand deux chaines d'info continu font des directs de 6h pour une manif parisienne de 3500 personnes, la caisse de résonnance est énorme! Et même si les commentaires ne sont pas systématiquement favorables aux manifestants (pourquoi le seraient-ils?), ils restent souvent assez complaisants (notamment parce que le but de ces directs est de mettre en scène la violence, les incendies de bagnoles et les mecs qui saignent du nez; les commentateurs passent leur journée à figer l'écran de manière fascinée tout en disant que la violence, c'est mal).

  • [^] # Re: Personne n'y croit

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 6.

    mais cela est très compliqué de le saisir

    Un formulaire à remplir ou une lettre à envoyer.

    il peut refuser d'instruire les requêtes

    La justice aussi, hein. Porter plainte ne déclenche pas automatiquement une instruction.

    Si on te calomnie

    Ça n'a plus grand chose à voir avec le contrôle des médias, ça n'est pas de ça dont on parlait. Si tu es victime d'injures publiques ou de diffammation, alors tu dois toi-même saisir la justice, pas le CSA.

    on peut penser que sa position de neutralité dans le cadre des GJ est discutables

    On peut penser qu'il y a un conflit d'intérêt potentiel, mais c'est un procès d'intention.

    Il n'a d'ailleurs rien dit sur les propos de Luc Ferry qui sont illégaux

    Qui, IL? Le CSA, son président? Luc Ferry était invité dans une émission diffusée en direct, je suis certain que le CSA a été saisi, et on verra bien ce qu'il dit. Je ne vois pas trop comment on peut reprocher aux journalistes les propos en direct d'un invité politique, c'est à lui d'assumer, mais je ne connais pas le contexte de l'émission, donc le CSA verra bien. Je ne sais pas ce que tu veux dire quand tu prétends que ses propos sont illégaux, et je pense que tu ne sais pas non plus ce que tu veux dire. Il me semblerait qu'on ne puisse parler "que" de provocation à la violence, mais elle ne me semble même pas caractérisée (il ne dit pas "Policiers, tirez sur les manifestants"), il dit qu'il ne comprend pas pourquoi ils n'ont pas le droit de tirer. Je crois que la jurisprudence est assez variable, mais dans ce contexte il parait évident qu'il ne s'adresse pas aux policiers, et qu'il ne fait qu'exprimer une opinion (ce dont il a le droit, même si tu n'es pas d'accord avec lui). Bref, ça ne serait pas étonnant que ça ne donne rien, surtout que ça ne rentre pas dans le cadre de l'incitation à la haine en fonction du sexe, de la religion, des origines, ou quoi que ce soit de discriminant.

    Donc non, il n'y a pas grand chose pour réellement réguler les médias sur le positions politique pour avoir plus de pluralisme, bien au contraire !

    Tu fais les questions et les réponses, je ne vois pas pourquoi discuter. L'équilibre des temps de parole en politique est très surveillé (surtout avant les élections, parce que les règles sont plus précises), de nombreuses chaines sont régulièrement rappelées à l'ordre par le CSA pour manquement à la déontologie, il y a quand même un minimum de contrôle. Si tu trouves que les medias sont trop uniformes (ce qui est, à mon avis, assez faux), rien ne t'interdit de monter une chaine TV que plein de gens regarderaient.

  • [^] # Re: Personne n'y croit

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 3. Dernière modification le 15 janvier 2019 à 21:53.

    Que je sache les il n'y a pas d'instance de régulation des média autre que la justice

    Tu saches mal, il y a le CSA, qui a un réel pouvoir de sanction, et qui l'utilise assez souvent quand des journalistes ne respectent pas la déontologie.

  • [^] # Re: Proposition 3: retour à l'école

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 6. Dernière modification le 15 janvier 2019 à 17:06.

    J'ai du mal à comprendre ce raisonnement. Plus ton salaire est élevé et plus tu auras de flexibilité pour arrêter temporairement de bosser. Personne, même pas l'État, ne peut te garantir de maintenir ton train de vie si tu décides de ne plus bosser!

    Et pour le crédit immo, c'est justement possible d'arrêter temporairement (pour moi c'est 12 mois) de rembourser (ou alors de ne rembourser que les intérêts, en fonction du contrat), ce qui correspondrait exactement à ce que tu demandes.

    je ne peux plus payer mon crédit, je dois vendre la maison, déménager…

    Plus ça va, plus je te perds. Vivre au dessus de tes moyens n'est pas un droit, dans nos sociétés. Avoir un train de vie qui progresse systématiquement non plus. Il est évident que ton train de vie peut dépendre de décisions personnelles (démission, déménagement, reconversion…), mais si ces décisions ont des conséquences en terme de productivité professionnelle, il semble quand même assez logique qu'elles aient également des conséquences en terme de train de vie? On ne parle pas d'injustice sociale, comme la maladie, un accident, un pépin familial… on parle d'une décision de carrière, avec probablement un espoir d'obtenir un salaire plus intéressant ou une situation plus confortable après un congé formation. Donc bon, c'est une sorte d'investissement, tu pourrais aussi bien te contenter du job que tu as actuellement, surtout s'il est si bien payé…

    Et sur le fond, je trouverais socialement très injuste l'idée de donner des droits sociaux en fonction du train de vie. La règle générale, c'est soit un taux plat, soit un taux dégressif. Autrement, on est en régime de type "assurance" (comme le chômage ou la retraite), basé sur des cotisations salariales. Tu cotises à cette nouvelle sorte de "charge salariale" (l'augmentation des charges n'est pas à la mode, attention), et au bout de mettons 10 ans, tu as le droit de faire valoir un "break" pour une formation. Mais si tu ne le prends pas? Ou alors tu te finances quelques mois de glandouille en faisant semblant d'aller de temps en temps à cette formation? En quoi est-ce si différent que de mettre 100€ de côté tous les mois pour financer cette période de formation?

    Dans les faits, on considère que seuls ceux qui ont perdu leur taf et qui n'arrivent pas immédiatement à en retrouver peuvent bénéficier de ce type de formation, en étant dédommagé par l'assurance chômage. Le chômage ne peut-il pas être considéré comme un indicateur objectif d'un manque de formation?

  • [^] # Re: Contre-pouvoirs

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 7. Dernière modification le 15 janvier 2019 à 16:54.

    Je n'ai rien compris. Tu crois avoir assisté à ce qui pourrait être une tentative de fraude électorale dans une ville de Belgique. Quel est le rapport avec un système électoral qui favorise la réélection?

    Et puis, zut à la fin, c'est complètement absurde : en France, ça fait 40 ans qu'on a une alternance quasi-systématique aux législatives (en moyenne, la probabilité d'alternance est plus grande que la probabilité de réélection). Comment peux-tu prétendre que le système électoral est bricolé pour favoriser la réélection? S'il est bricolé, ça n'a visiblement aucun effet, de toutes manières.

  • [^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 8.

    HA oui c'est Macron qui a dit que c'était de l’extrême droite ça doit donc être vrai.

    C'est Wikipédia, l'ensemble des médias, Twitter (qui refuse ses pubs), Google (qui déclasse le site), enfin, à peu près tout le monde. En particulier, certains croniqueurs de Sputnik ont été recrutés dans l'extrême droite française. Donc oui, il y a des chances que ça soit vrai.

    Le fait qu'il s'agisse d'un media financé par l'étranger ne me choque absolument pas, à vrai dire je ne vois absolument pas le problème. Ca a quoi de pire que CNN / FoxNew / NBC / Le Monde ?

    Ah oui, il y a en effet quelque chose qui t'a échappé. Sputnik est un organe de propagande du gouvernement Russe, c'est la "voix officielle de la Russie". À ma connaissance, aucun média que tu cites n'appartient à un gouvernement (le fait que les journaux aient des propriétaires privés pose justement des questions). La situation n'a donc rien à voir.

    La France, le pays du bien des droits de l'homme et de la Liberté, est classée 33 eme par Reporter sans Frontière.

    La Russie est juste 148e. Du coup, euh…

    Tu peux utiliser Google Trad pour lire ce que la presse Norvégienne (1ère au classement) et Suédoise (2e au classement) pense de la qualité de l'info en provenance de Russie, du coup? La Russie est un pays qui est doté d'une excellente réputation dans les pays Scandinaves, qui sont très heureux des exercices militaires Russes qui débordent parfois sur leur territoire.

    je n'ai strictement aucune confiance dans aucun organe de presse français …

    Mais tu as confiance dans la communication gouvernementale d'un autre pays? Tu as l'esprit critique à géométrie variable :-)