Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: c'e'st déjà un peu le cas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal pourquoi pas: vaccin libre/opensource. Évalué à 3.

    Ici pour le coup l'État intervient, dans la recherche fondamentale et en étant prêt à payer le prix des traitements efficaces. Donc dans tous les cas les acteurs sont incités à suivre les solutions produites par l'État ou qui concernent le plus grand nombre de gens.

  • [^] # Re: c'e'st déjà un peu le cas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal pourquoi pas: vaccin libre/opensource. Évalué à 1.

    Il me semble que dans l'industrie pharma, les brevets sont valables 20 ans; il n'existe pas vraiment de molécules anciennes brevetées.

    Un brevet a toujours une durée de vie limitée, au maximum 25 ans selon les pays. Puis selon les pays, comme en France, tu as un délai pour exploiter ton brevet, autrement le monopole accordé au brevet devient caduque.

    C'est valable pour toute industrie, la pharmacologie n'a pas de dispositifs à part.

    Ces coûts ne font qu'augmenter, d'une part parce qu'il est de plus en plus dur de trouver de nouveaux médocs

    Pour information, ou l'oublie un peu mais il n'y a pas que des médicaments dans la santé. De plus en plus de travail est fait sur les dispositifs médicaux : lecteur de glycémie en continue, organes artificiels, prothèses diverses, les appareils médicaux dans les hôpitaux ou pour particuliers, etc. Et une bonne partie des solutions à venir pour certaines maladies est là dedans plutôt que le pur médicamenteux.

    Avec justement le progrès technique, cela est un axe grandissant de recherches pour notamment personnaliser le traitement au mieux aussi.

    les prix ne sont pas vraiment soumis à l'offre et à la demande ou aux règles habituelles de la concurrence.

    De plus en plus, les industriels négocient avec les sécurités sociales et assurances du monde entier. Si par exemple les USA sont prêts à mettre 2 fois le prix par rapport à la sécurité sociale française, le fabricant orientera ses ventes là bas pouvant causer une pénurie en France du traitement si la production ne suit pas. Cela arrive.

    Et pour un médicament générique par exemple, les labos tirent les prix vers le bas pour remporter certains marchés.

    Bref, sur un marché donné il n'y a pas des prix fixés librement mais il y a quand même des négociations et une concurrence qui influencent ces prix.

    D'ailleurs, aucune boîte d'accepte plus de produire les vaccins trivalents de base, ce qui prouve que le tarif sécu est sous leur seuil de rentabilité.

    Il était peut être à une époque dans les clous de rentabilité. Comme toute industrie, pour diminuer le coût de production par unité vendue, il faut augmenter le volume. Les coûts d'un médicament ayant des coûts fixes énormes, plus tu en produit, plus le prix de vente peut être bas par unité.

    Légalement le vaccin trivalent était le seul exigé. Mais les gens pour autant faisaient souvent plus que les vaccins obligatoires. Pour baisser les coûts, les industriels ont proposé des vaccins penta et hexavalents en mutualisant des lignes de production et en diminuant le besoin de transport et stockage liés à ces vaccins qui sont combinés.

    Comme ces vaccins ont bien fonctionné, les ventes du trivalent ont baissé. Et comme la demande pour ce type de vaccin est trop bas aujourd'hui, le tarif sécu ne convient plus. Donc pourquoi les industriels les produiraient ? Il faudrait que l'État accepte de payer (beaucoup) plus cher pour finalement peu de citoyens.

    C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les maladies orphelines sont mal traités ou à des prix exorbitants. Les coûts fixes sont répartis sur peu de patients donc à l'unité cela revient très cher. Seul l'État peut raisonnablement prendre en charge ce coût (à la place du citoyen) mais le fait que le traitement soit fait par des labos privés ou publics n'a aucune incidence : cela coût cher à produire et à la fin c'est l'État qui doit payer la dose.

    Et si les États sont prêts à mettre la main à la poche en achetant les doses à certains prix pour des maladies rares, les labos s'y lanceraient sans problèmes.

  • [^] # Re: attention tout de même

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Qwant: long historique sur ses déboires, les réseaux de son co-fondateur, de l'Élysée à la Corse. Évalué à 4.

    Le problème de Nokia surtout c'était que Nokia fut racheté par Microsoft qui a pris des décisions stratégiquement mauvaises notamment de se focaliser sur Windows Phone comme OS en abandonnant les projets internes de l'époque ou sans envisager Android.

    Ce n'est donc pas un exode d'anciens cadres de MS qui a donné le coup fatal final à Nokia, mais le contrôle de MS en direct.

  • [^] # Re: Quelle générosité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Microsoft continue sa libération du code source des applications stratégiques. Évalué à 9.

    Ce n'est en effet pas le code du siècle, mais ce n'est pas une raison de cracher dessus pour autant. Rien ne les obligeait de le faire.

    Je pense que ça a un intérêt, d'un point de vue archéologique d'avoir ce genre de code. Des exemples de code tournant sur des machines finalement assez primitives et peu puissantes par rapport aux nôtres, les pratiques de l'époque et une partie de la contrainte.

    Pour apprendre et conserver une trace de ce passé, cela ne me paraît pas inutile. Même si en effet on voudrait bien qu'ils ouvrent des codes plus pertinents pour tout le monde en 2020.

  • [^] # Re: correct

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Ces milliardaires américains qui se sont enrichis pendant la pandémie - lalibre.be. Évalué à 4.

    Certes, mais un ménage n'est pas pauvre quand il a un patrimoine 'élevé' et des revenus 'faibles'

    Cela se discute, un agriculteur qui a un salaire bas mais un patrimoine élevé grâce à son exploitation, il est pauvre ou riche ? Quand il revendra son bien il ne sera probablement plus en difficulté financière quelques temps, mais le temps d'y arriver sa condition de vie ne sera pas à la hauteur de son patrimoine. À contrario quelqu'un qui brûle 3000€ de salaire net mensuel n'est pas pauvre, pourtant il a un patrimoine ridicule à côté de l'agriculteur plus haut.

    Bref, comparer revenu et patrimoine directement est ridicule. Les deux font partie de la notion de richesse mais les deux ne sont pas comparables directement sans un minimum de recul.

    Mais pas plus que l'argent, dont la valeur n'est pas moins virtuelle que celle d'une action tant qu'il ne fait pas l'objet d'une transaction. C'est bien pour cela que je préfère être payé en dollars ou en actions Facebook qu'en bolivars. Larry Ellison est, pour l'essentiel, payé en stock-options. Je ne suis pas certain que la "virtualité" de leur valeur l'effraie particulièrement.

    Sauf que l'argent, la monnaie, est le vecteur universel d'échange. Si la valeur de l'euro chute, tous les biens étiquetés en euros vont chuter aussi. C'est-à-dire la quasi totalité des salaires, de la valeur des biens d'un pays, la valeur des actions des entreprises ou des bien immobiliers, etc.

    Si la valeur de l'action de Microsoft chute, ou des maisons 4 façades situées à Grenoble chutent, l'impact sera bien plus locale qui ne concernera finalement que les propriétaires de ces biens. C'est donc assez différent fondamentalement.

    Bien sûr, on peut jouer sur les mots, mais il se trouve qu'il n'y a guère d'autre façon de faire : la richesse est un stock de valeur, qu'elle soit forme-argent ou patrimoine. Et on ne peut que l'estimer.

    Je ne joue pas sur les mots, je critique l'aspect sensationnaliste de ce genre d'articles que je trouve fréquent (et pas que sur la question des richesses).

    Le fond est vrai, les inégalités en particuliers aux USA sont fortes et la crise ne va probablement rien arranger à la situation. On pourrait faire mieux. La couverture santé du pays n'est très clairement pas à la hauteur de l'enjeu.

    Mais ce n'est pas parce que le fond de l'affaire est vrai qu'on peut se permettre de rédiger tout et n'importe quoi n'importe comment.

    Je me trompe peut-être, mais je n'ai pas vu de lien causal.

    Il n'y a pas de lien causal directement dans l'article, mais mettre les deux évènements dans le même article paraît comme une suggestion à cette conclusion, et de toute façon dresse un parallèle entre deux évènements sans rapports ni analyses pertinentes.

    Et c'est un problème selon moi.

  • [^] # Re: Je mange des prosélytistes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage À titre individuel, que faites-vous pour la planète?. Évalué à 3.

    Ce n'est pas forcément un appel à la popularité pour le coup.

    S'il y a de plus en plus de végans mais que le taux de mortalité (ou de certaines maladies) n'augmente pas significativement, cela démontre que vivre de manière végan n'est pas spécialement risquée pour le santé.

    Cependant je ne sais pas si une telle étude sérieuse a été déjà fournie à ce sujet.

  • [^] # Re: correct

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Ces milliardaires américains qui se sont enrichis pendant la pandémie - lalibre.be. Évalué à 6.

    Justement, un ménage peut, pour payer ses frais de santé, vendre ses titres ou sa maison - ça n'a rien à voir avec ses revenus.

    Au moment de la vente d'un titre ou de la maison, cela devient un revenu par essence. Qui d'ailleurs doit être déclaré aux impôts à ce titre l'année suivante. ;)

    Une action tant qu'elle n'est pas vendue n'a qu'une valeur fictive qui ne deviendra réelle qu'au moment de la vente. Or le montant au moment de la vente est inconnue si elle est réalisée plus tard dans le temps.

    Les milliardaires en question tirent, eux, leur revenu de leur patrimoine (qui existe toujours).

    Le revenu réel des milliardaires vient plus des dividendes ou du salaire lié à leur statut dans l'entreprise (en tant que patron en général) que de la valeur de leur action. En général ils n'en vendent pas très souvent. Une grande partie sera d'ailleurs probablement vendue au moment du décès seulement.

    Et puis d'ailleurs, chiche, s'il faut ne prendre en compte que des stocks, faisons fi des revenus, et ne prenons en compte que le patrimoine des un et des autres. Le constat serait-il bien différent ?

    Comme je l'ai dit dans mon commentaire précédent, je n'ai aucun problème à ce qu'on dénonce un écart de salaire important au sein d'une entreprise ou d'un pays. Mais je n'aime pas les titres sensationnalistes avec des analyses qui effleurement la surface du sujet juste pour avoir de gros chiffres pour indigner encore plus les lecteurs.

    De même qu'on peut largement trouver à redire sur les problèmes des systèmes de santé aux USA comme ailleurs.

    Et quel est le rapport avec le fait qu'ils n'aient "rien fait de spécial" et que cela doit "indépendant de leur volonté" ? Leur richesse (en titres) a crû. C'est un fait. Il ne s'agit pas d'une question individuelle, mais de structure, qui a parlé de volonté ou d'intention ?

    La structure de l'article sonne comme les riches s'enrichissent durant la crise sur le dos des pauvres et de leur santé ce qui est assez trompeur et mensonger. Mais c'est ce que je retire de cette lecture, par le fait qu'ils juxtaposent ces deux informations ensemble alors qu'il n'y a pas vraiment de lien.

    Je ne demande pas qu'on traite avec bienveillance les milliardaires en particulier, mais que la course au gros titre ne soit pas une raison pour boucler des articles à l'arrache avec des méthodes douteuses juste parce que la conclusion nous plaît. Ils pourraient faire la même chose avec des chiffres qui font sens et avec une analyse plus intéressante. L'honnêteté est important selon moi.

  • [^] # Re: correct

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Ces milliardaires américains qui se sont enrichis pendant la pandémie - lalibre.be. Évalué à 0.

    Je ne vois pas le rapport.

    Mon propos n'est pas de dire que ces milliardaires sont finalement pauvres et en difficulté financière, mais qu'un article a été pondu à charge alors que ces milliardaires n'ont rien fait de spécial durant la crise (le cours de la bourse est indépendante de leur volonté) et que par essence leur fortune est très volatile à la hausse comme à la baisse.

    C'est donc assez ridicule de pondre un article au moment d'une crise comme celle-ci sur base finalement de pas grand chose. On ne peut pas comparer une fortune boursière avec le revenu d'un ménage (ça n'a aucun sens).

    Par contre ils pourraient parler du revenu réel de ces dirigeants et pondre un article détaillé sur l'écart de richesse réelle au sein de certains pays là je n'aurais rien à redire car ce serait factuel, non biaisé et intéressant. Bref, du journalisme de qualité plutôt que du pute à clic.

  • [^] # Re: correct

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Ces milliardaires américains qui se sont enrichis pendant la pandémie - lalibre.be. Évalué à 3.

    Il est je trouve toujours malhonnête de se baser sur une augmentation de fortune (essentiellement basée sur une valeur boursière) pour provoquer une indignation.

    Alors que, tant que l'action n'est pas revendue, cela reste de l'argent virtuel (qui au moment réel de la vente peut valoir bien moins cher). Puis la valeur est déterminée par la valeur des dernières échanges d'actions ce qui ne présume en rien de la valeur effective de l'ensemble des actions en fait.

    Bref, ces gens là sont virtuellement plus riches depuis le début de la crise. Mais faire un titre racoleur c'est toujours plus sympa pour générer du clic.

  • [^] # Re: On se refait pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien s/windows/linux/g : directx arrive. Évalué à 5.

    Les gens que je cite ne sont ni des quidams ni des contributeurs lambda…

    Cela ne signifie pas qu'ils sont experts en droit (pour la question de la propriété intellectuelle des API par exemple), ni qu'ils vont maintenir le code en question.

    Mon propos n'est pas de dire qu'ils sont tous mauvais, mon propos est de dire que le débat sur la LKML ne signifie pas que ce que tu soulignes est fondé.

    Tu ne peux pas comparer un constructeur qui développe sous licence libre le logiciel nécessaire à l'utilisation de son matériel sur TOUS les OS qui seront basés sur le noyau Linux, et qui, par ricochet, permettra aux développeurs d'autres OS de récolter de précieuses informations pour un développement alternatif, à un éditeur de logiciel qui cherche à incruster une interface dans le noyau Linux pour pouvoir accéder à une API propriétaire uniquement disponible dans SON OS et qui n'aura strictement aucun intérêt dans un autre contexte: c'est du libre dans un carcan imposé par Microsoft.

    Déjà tu mets des limites arbitraires. La motivation de ces acteurs est identique pourtant tu y mets une différence.

    Ensuite ce n'est pas la première fois que du code libre est inséré quelque part pour exécuter du code proprio derrière. Le pilote NVIDIA en est un exemple, mais tu as aussi VMware et d'autres hyperviseurs où la finalité est d'exécuter Linux dans une machine virtuelle avec un hyperviseur proprio.

    Et je ne parle pas des pilotes libres qui reposent sur des firmwares dont le code source est aussi absent. Sans compter finalement toute l'architecture x86 qui est dans cette démarche depuis longtemps.

    Bref, Microsoft n'innove en rien ici dans la démarche. Et pourtant c'est le seul qui semble te poser problème. Et tu vois bien que malgré le passif des autres acteurs, il n'en a rien été.

    la question reste pourquoi donc ? Je ne crois pas qu'une société de la taille de Microsoft fasse quelque chose sans que cela ne s'inscrive dans une stratégie à plus ou moins long terme.

    Microsoft fait ça pour ses utilisateurs et rendre Windows plus sexy pour ses clients. C'est ça la logique commerciale de Microsoft et elle n'a rien de honteuse ou de dangereuse.

    l'époque a changé, Microsoft s'adapte, mais je ne vois rien qui me montre que les stratégies de domination de leurs marchés cibles ont changé.

    Contribuer à du Libre (peut importe les raisons), abandonner la démarche EEE, se centrer sur les services plutôt que la ventes des licences, etc. Cela peut paraître anodin mais c'est un virage énorme qu'a entrepris Microsoft en peu de temps que peu d'entreprises ont su faire dans leur histoire.

    Imagine, un composant phare à l'époque de Microsoft le prénommé IE / Edge va utiliser un moteur de rendu non maison. On est loin de reproduire les horreurs de l'époque d'IE6 (qui était pour le coup du EEE).

    Ils ont échoué dans certaines tentatives par ailleurs en réagissant trop tard ou mal comme la téléphonie mobile. Mais bon ça arrive.

    WSL, par contre, est un outil qui vise à concurrencer les OS libres afin de limiter la fuite vers un environnement entièrement libre: regardez, chez nous aussi il y a Linux, et en plus vous gardez Word et Powerpoint ! Plus de raison pour les décideurs dans ces conditions de se lancer dans une migration… Dans ce contexte, toute contribution de Microsoft reste sujet à caution: il n'y a aucune raison de leur facilité la tâche.

    Et en quoi agir ainsi est de l'EEE ? Tu as si peu confiance aux qualités de Linux pour craindre un tel geste ?

    Et dans ce cas WINE et compagnie c'est quoi ? Une déclaration de guerre à Microsoft immorale ? Soyons sérieux. Essayer de faire un meilleur produit et de rendre cela facilement accessible n'est pas un problème.

    C'est le même paradoxe amène à considérer que la liberté d'expression doit être absolue, quitte à la maintenir pour ceux qui ont pour objectif de la restreindre.

    Le LL n'a aucune exception aux quatre libertés fondamentales. C'est ce qui en fait son intérêt par ailleurs. Tout comme c'est l'intérêt de la déclaration des droits de l'Homme de s'appliquer à tous et pas avec des exceptions dans tous les sens pour les terroristes, pédophiles ou autres…

    Si tu veux te plaindre de cette situation, contacte RMS et la FSF pour demander pourquoi ils n'ont pas mis des limitations plus fortes dans la définition de base.

    Tu sembles faire confiance à Microsoft, j'ai tendance à me méfier d'eux.

    Non, je ne fais pas confiance à Microsoft. Mais je juge Microsoft en fonction des faits et non sur un fantasme. Je ne pars pas d'emblée sur un à priori négatif car leur nom est cité dans un article ou dans un commit. Je regarde avant de juger et je compare avec ce qui se fait usuellement.

    Alors, oui, le libre doit rester neutre vis à vis de ses contributeurs, mais quand un contributeur est suffisamment puissant pour phagocyter un projet libre, et potentiellement l'emprisonner derrière une façade propriétaire, la moindre des choses est de rester prudent à son égard, quel qu’il soit. Il se trouve que Microsoft est emblématique de ce type de contributeur.

    Microsoft veut développer un meilleur produit et propose du code en amont pour cela, ils en ont le droit. Et en soit rien ne leur empêcherait de faire la même chose sans pousser le code en amont (sous réserve de publier le code aux utilisateurs de Windows qui le demandent, car la GPL l'oblige). Donc s'ils le font publiquement, tant mieux.

    Ensuite, et c'est là la force de Linus, Linux évolue trop vite et est trop gros. Personne ne peut racheter ou flinguer Linux. Le code est libre, la licence inchangeable (car trop d'auteurs différents dont certains sont morts depuis). Au mieux tu peux le forker mais même avec la meilleur volonté du monde tenir le rythme est difficile et si le millier de contributeurs régulier ne veut pas suivre, ils ne suivront pas. Google n'est pas la référence dans la contribution du noyau malgré Android et leur branche perso et ne dirige pas son développement.

    Oracle malgré sa volonté de tuer OpenOffice.org en ne faisant rien a perdu, LibreOffice s'en est même retrouvé libéré. Linux ce sera pareil, si Linux meurt c'est que il n'y a plus personne qui veut bosser dessus car il n'intéresse plus personne. Probablement parce qu'ailleurs il y a mieux.

    Donc au contraire, Linux doit rester dynamique et ouvert à tout pour rester dans la course et continuer à exister.

  • [^] # Re: On se refait pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien s/windows/linux/g : directx arrive. Évalué à 4.

    Le nombre de fois où Linux a perdu des pilotes ou bout de code car pas maintenu, pas fonctionnel, ou tout simplement plus utilisé n'est pas négligeable. Il n'y a aucune raison qu'un bout de code estampillé MSne suive pas le même chemin s'il en suit le chemin.

  • [^] # Re: On se refait pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien s/windows/linux/g : directx arrive. Évalué à 3.

    Après la guerre les Nazi en Allemagne (et les collaborateurs dans les autres pays) n’ont pas magiquement disparu, ils se sont tranquillement distillé dans la société, parfois aux même postes qu’ils occupaient avant/pendant la guerre. Le Labyrinthe du silence raconte bien ça. On pourrait aussi parler de la Russie actuelle qui descend tout droit de l’URSS.

    Ils n'ont pas disparu, mais leur poids politique ou militaire n'était clairement plus suffisant pour mettre en œuvre la politique qu'ils espéraient.

    Il y a probablement des adorateurs de l'ère Ballmer chez Microsoft encore, je ne dis pas qu'ils ont disparu. Mais ils n'ont plus assez de poids et ne sont plus assez nombreux pour suivre la même direction qu'à cette époque.

    C'est l'objet de ma métaphore (qui comme toute métaphore a ses limites) : les choses changent, des entités comme Microsoft ne sont pas immuables. Autre exemple, IBM où à une époque tout le monde devait être en costume cravate avec une culture d'entreprise très très forte a changé de politiques internes et commercial avec le temps.

  • [^] # Re: On se refait pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien s/windows/linux/g : directx arrive. Évalué à 5.

    Zut, j'ai marché dedans ! Infantilisant est le mot qui me vient à l'esprit.

    Ce n'est pas le but, le but est d'exprimer que ta critique s'applique finalement à une quantité faramineuse de code libre mais que comme par hasard cela pose problème car c'est Microsoft derrière.

    Sauf que l'intégration d'un travail dans un LL ne dépend ni de son auteur, ni de son objectif primaire. L'adéquation technique, légale et utilité ont toujours été les seuls motifs à juger ou pas une contribution.

    Sur le fond, il ne t'aura certainement pas échappé que je ne fais que citer la LKLM sur laquelle "des gens réellement concernés" donnent leur point de vue.

    La LKLM est publique. N'importe qui peut y poster quelque chose : des trolls, des gens qui se mêlent de sujets qui ne les regarde pas, etc. Je suis sûr que certaines réponses ont été postés par des gens qui ne toucheront jamais de près ou de loin à ce code même pour le maintenir.

    Les auteurs sur la LKML ne sont pas omniscients, certains sont des anti-Microsoft/Windows primaire, d'autres se posent légitimement des questions mais qui finalement ne sont pas de vrais problèmes.

    Bref, ce n'est pas un argument suffisant. Puis tu noteras que nombre d'entre eux accueillent (malgré certaines réserves sur certaine partie) positivement l'effort fourni. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir non plus.

    Pour ce qui est de mon avis personnel, je vois Microsoft tenter de pousser des pions qui ne bénéficieront qu'au dernier de ses choix stratégiques visant à étendre son influence sur son marché cible, ce qui passe de temps en temps par répondre à un besoin de ses utilisateurs, le tout sous couvert de participation à un projet libre.

    Mais tout le monde fait ça. Microsoft n'a rien inventé ici. Pourquoi le fait que Microsoft soit derrière devient magiquement un problème ?

    Quand Intel, Samsung, TI, etc. poussent des pilotes dans le noyau (ou contribuent à d'autres niveaux que le noyau d'ailleurs), tu crois que c'est pour la beauté du geste ?

    Non, c'est pour faciliter l'usage de leur produit avec un Linux natif sans devoir bidouiller ou faire des opérations complexes à outrance pour leurs utilisateurs. Et finalement que leur matériel puissent se vendre plus ou avoir des utilisateurs de leurs produits plus satisfaits (et donc les fidéliser).

    Le code review opéré au sein du noyau est aussi de bonne qualité, cela permet d'améliorer la qualité du travail aussi.

    Microsoft ici fait pareil, son but est de simplifier la vie d'utilisateurs Windows. Cela n'a rien d'extraordinaire ni de prolématique. Pas plus que les parties de Linux qui gèrent du matériel d'un fournisseur particulier ou qui gère d'autres outils de virtualisation.

    C'est de bonne guerre, mais, non, Microsoft n'a pas changé: il reste en guerre contre le cancer, en mode infiltration.

    Microsoft a changé, publier du code source sous licence libre était à une époque inimaginable. Ils le font aujourd'hui, même pour du code où l'intérêt n'est pas immense. Rien ne les y oblige et pourtant ils le font.

    Et comme j'ai expliqué plus haut, la stratégie EEE met en œuvre des concepts précis dans un concept précis, en dehors de ce cadre cette stratégie est inutile. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure et pourtant tu martèles que Microsoft n'a pas changé alors que cela fait pourtant très longtemps qu'ils ne l'ont plus jamais fait.

    C'est la preuve qu'ils ont changé. Une entreprise c'est comme un pays ou une association, en changeant quelques têtes et en changeant un peu de focus tu peux aboutir à des stratégies et mentalités totalement différentes. Microsoft a profondément changé, que ce soit dans sa direction, ses employés, son business model (qui n'est plus uniquement basé sur des licences Windows et Office)… Pourquoi la stratégie ne changerait pas ?

    Après Microsoft n'est pas le paradis non plus, mais il faut aussi constater l'évolution et oublier les schémas du passé.

  • [^] # Re: On se refait pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien s/windows/linux/g : directx arrive. Évalué à 6. Dernière modification le 20 mai 2020 à 11:52.

    Pas Microsoft, mais toutes les entreprises qui se mettent soudainement à vouloir développer sur des bases vaguement libristoïdes, chez qui on observe le même schéma:

    Si le code est sous licence libre et est utile à quelqu'un, la contribution est bienvenue. C'est tout. Les motivations derrière n'ont jamais été un sujet que ce soit pour la notion de Logiciel Libre comme les projets qui reçoivent ces contributions. C'est comme cela que ça a été fait depuis le début. Le nom du contributeur n'a (et ne devrait) jamais entrer en considération.

    Des contributions égoïstes dans le libre c'est finalement légion et bien plus répandu que tu ne peux le croire. Et les gens acceptent volontiers : le code est libre et ça rend service.

    le libre sert surtout à externaliser la main d'œuvre mais les technologies concernées restent d'une manière ou d'une autre enfermées dans un carcan dont ces entreprises choisissent les modalités.

    La main d’œuvre de quoi ? Le code est finalement pas si gros et invasif que cela (Hyper-V étant très exploité à cette fin, c'est lui qui prend en charge la complexité finalement).

    Puis finalement cette logique est valide partout. Quand j'ai poussé un correctif au noyau Linux, cela rendait service à des gens mais aussi à moi même car je n'aurais pas à maintenir mon patch dans mon coin durant une durée longue avec les complications de maintenance que cela induit. Suis-je un méchant aussi ?

    Le fait de pousser upstream a des avantages intrinsèques qui sont les mêmes pour lesquelles Microsoft ici cherche à pousser ce travail. Tu préfèrerais quoi, que Microsoft fasse à la NVIDIA avec les emmerdes que cela introduit aussi pour l'utilisateur ?

    (EMBRACE)

    Où est l'EEE ici ?

    Ne pas oublier la technique de EEE c'est d'implémenter un standard dans un logiciel, puis au fur et à mesure que les PdM du produits montent, introduire des divergences avec le standard d'origine pour que son logiciel devienne le standard de fait et que la concurrence ait des difficultés à être compatibles avec.

    Ici il n'y a pas de standard ou de norme public en sujet, il n'y a pas non plus de concurrence logicielle en question, et le code introduit dans le noyau est libre donc pas sujet à la stratégie EEE par définition.

    En plus, rien n'empêcherait en soi de fournir la fonctionnalité sans l'inclusion dans le noyau Linux officiel. Ils peuvent maintenir ce correctif dans leur branche à part comme Google le fait pour certains trucs pour Android et tant d'autres pour d'autres raisons. Donc le fait qu'ils le poussent dans le noyau ne change rien et devrait au contraire être salué plutôt que critiqué.

    Et par conséquent, il n'y a rien de EEE dans la manœuvre.

    C'est le cas ici, où, comme ne le cache pas Sasha Levin, le seul cas d'usage est au bénéfice de Microsoft

    Non, au bénéfice des utilisateurs de Windows. Bien sûr que cela intéresse Microsoft par essence, mais cela sert à des utilisateurs derrière.

    Sans compter le risque de venir polluer le kernel avec des appels aux API Windows

    C'est aux mainteneurs du noyau de décider si le correctif pose plus de problèmes qu'il n'en résout et donc s'il est pertinent de l'inclure ou pas. Ton avis personnel à ce sujet n'a pas une grande importance et des gens réellement concernés par la problématique prendront la décision qui leur convient.

  • [^] # Re: On se refait pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien s/windows/linux/g : directx arrive. Évalué à 3.

    Donc en gros, on vous donne à gérer la maintenance d'un truc massif pour notre unique bénéfice…

    Cette phrase me fait dire que tu n'as pas compris comment un logiciel libre est développé et maintenu.

    Tout d'abord, le code vient d'être soumis, il n'a pas été intégré. Il ne le sera peut être pas, c'est encore trop tôt pour le savoir. Donc s'offusquer car il y a une soumission en prédisant la fin du monde, c'est ridicule. Des soumissions qui n'aboutissent jamais, il y en a des tas.

    L'autre point important est que Microsoft n'a aucune contrôle. Son code peut être rejeté d'entrée, ou s'il est inclus il pourra être supprimé plus tard s'il s'avère que personne ne veut faire la maintenance nécessaire. Comme tout code intégré dans le noyau, s'il est validé c'est que les gens ont trouvé ce code acceptable sur le plan technique et utile.

    Si quelqu'un est intéressé par ce code (dont Microsoft), ils feront la maintenance nécessaire en temps voulu, sinon cela finira à la poubelle comme tant d'autres choses si cela s'avère être un poids mort.

    Linux a toujours fonctionné comme ça, que ce soit pour du code produit par d'autres boîtes ou des particuliers. Pourquoi est-ce qu'on devrait traiter Microsoft différemment sur ce point ?

    Puis quand on regarde bien le code, en fait MS a juste ajouté un sorte de pipeline graphique pour permettre de partager entre Windows et Linux un GPU. En gros c'est du code pour exploiter Windows comme système hôte et Linux comme machine virtuelle dans le cas particulier de WSL2. Cela n'a rien de très particulier, pas plus que des codes similaires qui permettent d'utiliser d'autres solutions de machines virtuelles comme VMWare, KVM ou VirtualBox…

    Quand on vous dit que Microsoft n'a pas changé: Embrace, extend and extinguish…

    Je trouve cela un peu lourd de toujours revenir dessus. Ici il n'y a aucun élément permettant de faire d'appliquer la stratégie EEE.

    Puis, il faut peut être commencer à réaliser une chose : Microsoft a changé.

    Elle a changé de direction et de culture, et comme toute boîte qui a eu de tels changements, les stratégies d'hier ne sont plus d'actualité. Donc revenir avec "Microsoft = EEE" d'emblée c'est absurde. Cela fait 10-15 ans que cette stratégie n'a plus été mise en œuvre du tout alors que les occasions ne manquaient pas : pourquoi aujourd'hui et pour un sujet technique si secondaire ?

    Ce raisonnement n'est pas très différent que de dire Allemagne = nazi car à une époque l'Allemagne avait une culture et une classe politique qui rendait ce propos vrai. Pourtant je ne crois pas qu'aujourd'hui on trouverait pertinent de ramener tout ce qui touche à l'Allemagne moderne aux nazis.

  • [^] # Re: Flatpak?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de ./play.it 2.11.4. Évalué à 4.

    Pour certains droits, oui. Mais Flatpak ce n'est pas que de gérer l'accès à la webcam ou au micro.

    Note que les portails permettent de faire des autorisation à la volée (donc parfaitement compatible avec une granularité plus fine que tout ou rien). Et que tu peux coupler les deux : autorisation globale au niveau de Flatpak, et Firefox qui filtre par site derrière si l'utilisateur le souhaite.

  • [^] # Re: Résumé rapide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le regard des parents sur l’école à distance - sondage IFOP. Évalué à 8.

    J'ai écris à la Proviseure du lycée lui faisant par de mes inquiétudes sur le faible nombre d'heures de cours, la réponse a été « les équipes pédagogiques ont choisi leur mode de fonctionnement par classe en fonction des équipements ».

    Je pense qu'il faut aussi savoir se montrer indulgent. Surtout en telles circonstances. Je veux dire, on traverse une situation particulière et pas prévisible à cette échelle. On ne peut pas demander à une telle organisation de s'adapter parfaitement en quelques semaines pour fonctionner comme si de rien n'était. C'est irréaliste, il faudrait des années pour faire une telle conversion.

    Déjà car il faut des outils adaptés, côté profs, administration et élèves. Il faut former ce beau monde à tout cela. Quand tu as 30 ans de métier d'enseignement en présentiel, tu ne peux pas exiger qu'ils puissent faire aussi bien avec un ordinateur rapidement. Le média étant différent, le travail est différent. Puis tu dois apprendre à gérer autrement ta classe, tes travaux, tes enseignements mais aussi savoir gérer les problèmes techniques courants, etc.

    Je suis des cours du soir de langue. D'habitude on faisait 4h de cours par semaine en une soirée. avec le confinement il a fallu du jour au lendemain passer au numérique. La prof a dû apprendre comment fonctionnait la plateforme de cours Moddle, comment travailler avec, trouver un logiciel de visio conf adapté à ses besoins et ses compétences, bien communiquer à ce sujet à ses élèves qui sont parfois très âgés et pas très à l'aise avec ces outils non plus.

    Puis globalement sa méthode de cours tombe à l'eau, elle ne parvient pas à reproduire la dynamique et la gestion qu'elle a en présentiel. Elle essaye des choses mais clairement elle ne parvient pas à faire aussi bien qu'en présentiel. Et c'est normal, c'est un changement d'habitude profond. Avec un temps pour s'adapter très cours. Et tout cela lui prend du temps car elle doit s'auto former, produire des documents et d'une façon dont elle n'a pas l'habitude.

    Bref, même avec une bonne volonté, ce n'est pas une situation simple quand tu n'es pas préparé. J'aimerais que l'Éducation Nationale envisage une transformation pour rendre ce genre de situations plus efficaces (voire rendre cela possible de manière générale dans certains cas). Mais il ne faut pas s'attendre à ce que cela se résolve dans les mois qui suivent comme par magie. La rentrée prochaine s'annonce d'emblée difficile.

  • [^] # Re: Flatpak?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de ./play.it 2.11.4. Évalué à 5.

    Et quels sont les droits strictement nécessaires à Firefox ? Et bien quasiment tous en fait : réseau, disque, webcam, microphone…

    De manière strict, Firefox n'a besoin que d'un accès au réseau en permanence (sinon il n'a pas d'intérêt), le reste peut être géré de manière personnelle au gré des besoins ou à la volée. Firefox n'a pas besoin de ma webcam en permanence, ni de lire ou écrire dans tous les dossiers de mon /home à sa guise.

    Les navigateurs web c'est certainement le pire exemple pour justifier l'intérêt d'un bac à sable à-la-flatpak. D'ailleurs ils ont leur propre système de droits, pour de bonnes raisons.

    Tu te contredis. C'est justement parce qu'un navigateur a par défaut accès à tout et que c'est un point d'entrée central qu'il faut des mesures pour éviter des actions problématiques à tout bout de champ.

    D'où le fait qu'ils ont mis en place ce système eux même, pour protéger les utilisateurs de leur propre vulnérabilité. Mais faute d'un OS gérant cela nativement, ils l'ont implémenté eux mêmes. Si les applications étaient toutes cloisonnées sur Windows, macOS ou Linux depuis 10 ans, ils ne l'auraient pas fait, en se reposant plutôt sur les API systèmes.

    De toute façon, le principe du bac à sable est pertinent de manière globale, Firefox n'étant qu'un exemple. Et toutes ces applications n'ont clairement pas besoin d'avoir accès à tout, et encore moins tout le temps.

  • [^] # Re: Outil de dev dans flatpak (ou pas) et toolbox, cohabitation compliquée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Fedora Silverblue en pratique. Évalué à 3.

    Idem pour VScode, il faut oublier les plugins, ou alors il faut l'installer dans le toolbox. Il existe des astuces pour lancer des outils graphique dans le container, mais ce n'est pas super pratique.

    Personnellement je peux lancer gnome-builder dans un conteneur comme si c'était installé via un Flatpak. Ce qui permet de répondre à la question : il doit être dans un conteneur et ça devrait fonctionner.

  • [^] # Re: Flatpak?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de ./play.it 2.11.4. Évalué à 4.

    Si je suis ta logique : c'est en gros meilleur en terme de sécu que de l'empaquetage natif : deb, rpm etc ?

    La question du bac à sable est indépendant de la question d'un gestionnaire de paquet car cela concerne le runtime de l'application.

    C'est donc meilleur que d'exécuter un binaire sur ta machine sans protections sur ce point, quel qu'en soit la provenance.

    Donc si on compare uniquement Nix à Flatpak en terme de remplaçant pour les 2 critères : installation en espace utilisateur et version plus à jour… c'est un peu malhonnête de l'inclure dans les apports.

    Une solution se compare de manière globale, cela n'a pas de sens de comparer deux solutions en tronquant la moitié des fonctionnalités de l'un comme de l'autre.

    Dans ce cas, on mettre d'autres points sur le tapis : tu peux upgrade ton kernel avec Flatpak ?

    Non, en effet, et alors ? On parle ici de Play.it, pas du noyau. ;)

    L'intérêt est moindre si on installe à partir de flathub car les paquets présents sont validés par la communauté.

    Non, car personne n'est capable d'auditer tout le code empaqueté dans ce monde (donc le fait que ce soit libre n'est pas une garantie suffisante).

    mais aussi à limiter l'impact d'une faille de sécurité ou d'un bogue dans ce logiciel.

    Je reste plus sceptique sur ce point.

    Pourtant c'est simple. Prenons un logiciel comme Firefox. C'est gros, il fait des tâches risquées en permanence, a des failles à colmater en permanence, etc. On n'est pas à l'abri d'avoir une faille ou un bogue dans Firefox qui permet de faire tout et n'importe quoi. Même si c'est libre.

    Dans un bac à sable, ses droits seront réduits au strict nécessaire et l'utilisateur aura un meilleur contrôle de ses accès. Donc cela apporte une meilleure sécurité que de ne rien faire. Ce n'est pas une protection suffisante en elle même, mais ça complémente très bien les solutions type permissions UNIX, SELinux ou Seccomp…

  • [^] # Re: Flatpak?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de ./play.it 2.11.4. Évalué à 4.

    Ca me fait une belle jambe comme ça : à titre perso, je vois pas ce que ça m'apporte mais je veux bien des cas d'usage.

    Il n'y a pas de raisons qu'une application ait accès à tout sur le système pour des raisons de fiabilité et de sécurité. Les permissions d'Unix et même SELinux ont des limites à ce sujet.

    Cela reprend le concept des applications sur téléphones qui ont des bacs à sable avec un système de permissions.

    Tu installes une application, tu peux lui refuser d'avoir accès à une caméra, à tout ton système de fichier personnel (/home), au réseau, etc. C'est une protection supplémentaire. Si elle a besoin de certaines permissions, elle peut le demander à la volée ou à l'installation et c'est réglé. Mais si tu penses que ce n'est pas nécessaire, tu peux lui refuser l'accès.

    C'est donc bien pour les logiciels que tu ne connais pas ou peu (donc potentiellement malveillant) mais aussi à limiter l'impact d'une faille de sécurité ou d'un bogue dans ce logiciel.

    Le bac à sable sert à ça en somme.

  • [^] # Re: Flatpak?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sortie de ./play.it 2.11.4. Évalué à 3.

    • ni historiquement (nix a plus de 15 ans)

    Depuis quand l'âge d'une solution est un critère ?

    • ni techniquement

    Mouais, Flatpak a la plupart des avantages de Nix (mais pas tous, effectivement). Et quelques avantages que Nix n'a pas non plus :

    • Flatpak est dispo presque partout dans les dépôts des distributions, Nix pas vraiment ;
    • Flatpak utilise un bac à sable avec un système de permissions très puissant.

    Ce ne sont pas des détails.

    Bref, Nix a de bons arguments, ce n'est pas une mauvaise solution en soi mais comme tu le dis, ce n'est pas parfait. Et Flatpak a aussi des atouts qui penchent en sa faveur, il faut savoir le reconnaître aussi.

  • [^] # Re: H264

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Apports de Fedora à l’écosystème du logiciel libre (3ᵉ partie). Évalué à 5.

    Je ne connais pas tous les détails, mais de souvenir l'implémentation de Cisco est la seule utilisée par Firefox par exemple donc il est nécessaire de l'améliorer pour le navigateur par défaut.

    Et si je me trompe pas les raisons juridiques font qu'en effet Cisco peut rejoindre les dépôts de Fedora (enfin, le dépôt fedora-cisco-openh264 qui est géré par Fedora) mais pas x264 qui reste dans RPMFusion.

    Cela améliore la possibilité de fournir par défaut dans des dépôts libres même dans les pays où les droits liés aux brevets logiciels est problématique. Ce n'est pas rien même si en effet on pouvait lire du H264 avant.

  • [^] # Re: Redhat, ou comment interdire d'aider les autres avec le droit des marques

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Apports de Fedora à l’écosystème du logiciel libre (3ᵉ partie). Évalué à 10.

    Cela ressemble à un troll mais je vais répondre sérieusement.

    Contribuer à l'écosystème Redhat, que ce soit via Centos ou Fedora, renforce Redhat.

    Étant donné que tu as commenté initialement 4 minutes après la publication de la dépêche, j'en conclu que tu ne l'as pas lu. Le travail de Red Hat fini dans l'écosystème du logiciel libre. Toutes les distributions ou applications tirent bénéfice à un moment ou à un autre. Donc finalement tout le monde ressort gagnant et renforcé, pas que Red Hat.

    Et rappellons que maintenant Redhat fait partie d'IBM, lobby numéro 1 pour le retour des brevets logiciels aux US via le STRONGER patent act.

    Tu oublies que IBM et anciennement Red Hat participent depuis 2005 à l'Open Invention Network pour justement ne pas se servir des brevets logiciels qu'ils détiennent contre Linux et associés ou envers les autres entreprises de cette alliance.

    Bref, on a connu pire comme ennemi numéro 1.

  • [^] # Re: Warning!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Choisir un ordinateur portable en 2020. Évalué à 4.

    C'est une manière de voir, mais beaucoup arguent que continuer à construire des centrales très puissantes nous engagent sur un moyen terme ou il sera possible de continuer à consommer comme on le fait aujourd'hui, sans devoir changer en profondeur.

    Mais on s'en moque de ce que pensent les gens à ce sujet : l'argument n'est pas recevable.

    Ces gens là ont tort oui, cela ne signifie pas que la solution est de faire l'inverse totale de ce qu'ils disent en contre partie.