Pierre Roc a écrit 426 commentaires

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    En Chine ça râle un peu question salaire. Les ouvriers en ont marre d’en chier pour le bonheur de l’occidental friqué. De temps à autre, les médias occidentaux s’en font l’écho (plus qu’ils ne le voudraient, parce que s’il y a bien un tabou politique…).

    Il y a quelques semaines je suis tombé sur une drôle d’histoire : un truc à la con, une vidéo raciste de ABC, où un présentateur demandait à un enfant comment les US devaient faire face à la dette (10 % détenue par la Chine je crois bien). Le gosse, moins con que les adultes, manifestement, a répondu “tuer tout le monde en Chine” (moins con, parce qu’il faut être un peu toqué du cibolo pour croire que la guerre économique menée actuellement au niveau mondial pourra se terminer en happy end).

    Là-dessus, la Chine qui se sert de ce prétexte pour rappeler aux américains que la dette, ça représente les iMachin et autre gadgets que les chinois ont fabriqué pour eux. Toute l’histoire est montée en épingle, d’une simple vidéo foireuse, cela devient un incident diplomatique.

    Et devinez quoi ? Le dumping salarial avec le reste de l’Asie du Sud-est, ça marche aussi bien qu’en Europe.

    À ce titre votre discussion m’apparaît surréaliste, il n’y aura aucun rattrapage, puisqu’un monde avec 99 % d’ingénieurs et sans ouvriers, ça n’existe pas, alors l’investissement ça tient plus du vœu pieu que de la réalité économique. Y’aura pas de fin où tout le monde il est heureux où tout le monde il a son 4x4 et son iPad parce qu’il gagne le salaire d’un ingénieur.

    Après la Chine, y’a encore tout l’Asie du Sud-Est à exploiter, puis l’Afrique. Et encore, à supposer qu’ils resteront éternellement sans rien dire. Bizarrement y’en a qui commencent à réclamer leur dû. En l’occurrence la Chine l’a un peu mauvaise parce que les USA n’ont pas l’intention de rembourser, alors la Chine se sert, elle aussi, en Afrique par exemple. Et puis on place les petits bateaux et les petits porte-avions là où il faut pour que tout le monde ferme sa gueule.

    Et enfin, si vous croyez que des changements économiques de cette ampleur vont être acceptés par les populations, vous vous fourrez le doigt dans l’œil. N’oubliez pas que votre petit confort vous le devez aussi aux chinois&co (qui ont bien servi à acheter la paix civile en Europe). D’ailleurs, ça me fait bien rigoler le comportement de certains ici, qui chantent des louanges à l’internationalisme (en confondant avec l’impérialisme). On se moque “gentiment” de Phix, mais je ne me fais pas d’illusions : une partie de l’extrême-droite qui fréquente ce site est passée aussi à travers le prisme de l’internationalisme niais, et je serai prêt à parier que certains qui aujourd’hui se foutent de la gueule de Phix, demain le rejoindront et sauteront à pieds joints dans les thèses fascistes lorsque leur situation socio-économique ne sera plus au beau fixe…

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    Hihi. Je crois que vous roupilliez durant vos cours de marxisme. Petit rattrapage vite fait : patron = méchant, très méchant.

    Résistance à travers un réseau de solidarité économique

    Plus c’est ronflant, plus ça marche…

    Et sinon, vous n’avez jamais répondu à ma question. Vous les avez rencontré pour de vrai, les gens de chez Soral ? Vous avez discuté avec eux ? Idem pour le FN, êtes-vous allé voir les sympathisants locaux du FN ? Ou c’est juste un pauvre délire à force de naviguer sur le net ?

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Le Parlement européen à Strasbourg a la forme de la Tour de Babel.

    Bon, cette semaine il y a eu pas mal de brouillard à Stras’. On mettra ça sous le compte de la météo., hein ?

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    Encore un qui ne connaît pas l’ethnie Moso. Tout le monde devrait connaître l’ethnie Moso !

    http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-roc/091212/mariage-pour-tous-pour-personne

  • [^] # Re: La question que je me pose quand je vois ça...

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    À propos du bouquin de Naomi. La présence du premier chapitre sur la torture est plus que discutable. Niveau rigueur intellectuelle, le rapprochement est difficile à faire avec le reste du bouquin est personne, de sérieux, ne lie choc psychologique et choc économique entre eux.

    Toutefois, il a son intérêt. En l’occurrence, ce serait bien que ceux qui parlent de totalitarisme le lise. Ça leur donnerait une idée de ce que c’est, vraiment, un État autoritaire. Et comment ça fonctionne. Ça leur éviterait de se rendre ridicule en sortant les grands chevaux.

    Le principe d’une dictature, et encore plus d’un régime totalitaire, c’est d’instiller la peur afin de rendre la population totalement anémique. Z’ont rien à foutre du mail échangé à votre maîtresse. Un régime autoritaire ne repose pas sur la surveillance (du moins pas sous cette forme là), mais la peur (dans 1984, la partie intéressante, c’est la seconde…).

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 6.

    J’y suis passé avant hier, j’ai épuisé mon stock de sac à vomi. ^^''

    J’ai aussi appris qu’il avait son petit business. En somme Soral c’est l’aboutissement final du capitalisme : même la politique devient marchandisée et tout les moyens sont bons pour faire du fric.
    J’ai découvert ça avant hier : www.article11.info/?Alain-Soral-petit-ideologue-et#pagination_page

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    Stop à la récupération : Michéa est un auteur “de gauche” (il récuserait ce terme je suppose), qui traite de certains sujets difficiles (euphémisme). Les thèmes qu’il aborde font qu’il plait à une partie de l’extrême-droite, qui s’en revendique en conséquence. Mais il doit être clair pour tout le monde que Michéa ne cautionnerait aucunement les propos que tient PhiX car il a toujours réaffirmé sa distance avec l’extrême-droite.

    D’ailleurs PhiX n’a pas lu Michéa. Sinon il ne dirait pas des énormités qui l’amène à confondre communisme, socialisme et gauche bourgeoise (c’est le minimum syndical pour comprendre Michéa), tout particulièrement quand il aborde des sujets historiques.

    C’était le comité de vigilance contre la récupération fasciste. Bien à vous.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    Moi, je veux être rééduqué : Je veux savoir comment on peut arriver à dire de telles absurdités et à y croire dur comme fer. J’ai appris aujourd’hui (entre autres) que le chinois était une langue, et ça, cela vaut son pesant de cacahuètes.

  • [^] # Re: Rien à craindre !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 1.

    J’ai pas encore trop creuser le sujet, mais j’ai cru comprendre que c’était ainsi qu’étaient organisées les caisses sociales (celles financées par les cotisations, aka “charges”). C’est un des points qui rend la (vraie) gauche très réticente à la fusion CSG-IR.

  • [^] # Re: Un rapport avec l'article que j'ai lu hier ?

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie : histoire d'un malentendu. Évalué à 1.

    Bof, sur linuxfr, je ne donnerai pas de nom, mais le coup de la génétique on me l’a déjà fait ici. De même, quand il a été question de supprimer le mot “race” de la constitution, je suis tombé sur des vertes et des pas mûres là où je m’y attendais pas (sur un forum très orienté gauche et sciences humaines, y’a un mec qui s’est pointé – y’en a qui ont peur de rien – avec des références scientifiques comprises de travers).

    Il ne faut pas croire que le racisme a disparu, il a juste changé de forme (passe à travers la génétique ou le culturel/religieux). C’est jute que le tabou est suffisamment important pour que les gens n’osent pas trop parler de ces idées puantes à un trop large public (m’enfin, c’est en train de changer ça…).

  • [^] # Re: Le seul pouvoir du peuple: voter

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie : histoire d'un malentendu. Évalué à -1.

    Juste MERCIIII.

    J’avais eu une pensée que j’estime lumineuse (sans fausse modestie), ça fait 20 minutes que je l’ai sur la langue sans arriver à remettre la main dessus.

    Votre commentaire à agi comme un électrochoc.

    Juste pour info., il y a un lieu commun qui veut que le pouvoir s’exerce en prenant les décisions directement : c’est parfaitement débile de croire pouvoir exercer une influence sur un nombre important de personnes ainsi. Or l’essence de l’exercice du pouvoir, c’est de nommer les bonnes personnes, car le pouvoir s’exerce et se pratique à travers une hiérarchie, qui ne va pas seulement obéir, mais prendre les (bonnes) initiatives pour mettre en application effective (à travers d’innombrables prises de décisions) les directions prises par le pouvoir.

    Vous devinez assez bien les implications logiques que ça impose dans la conception que vous vous faites de la démocratie élective (je n’utilise pas le mot représentatif, car le tirage au sort, sans autre forme de précisions quant à ses modalités, est un modèle représentatif).

  • [^] # Re: Dans les associations

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie : histoire d'un malentendu. Évalué à 2. Dernière modification le 28 novembre 2013 à 20:04.

    Le tirage au sort est une pure propagande. Le système Athénien était bien plus intéressant que cela. Pour vous donner une idée, il est tout aussi faux de réduire la démocratie aux élections que de la réduire au tirage au sort.

    Il y a aussi la collégialité des décisions. Faut voir en fonction de l’association, mais je pense que ça peut intéresser les gens si les tâches sont dévolues à un collège (dans la démocratie athénienne les collèges étaient typiquement de 10 personnes, ça fait beaucoup je pense). Ça permet le travail en équipe, ça évite le problème de confiance en soi (ça rassure de savoir que la décision a été prise par deux ou trois autres camarades), et ça limite la casse en cas d’indisponibilité d’une personne (ce qui devrait là encore rassurer les gens, en diluant la responsabilité de la charge).

    Pour la possibilité de faire tout ceci légalement, j’en sais strictement rien. Mais il y a fort à parier qu’un certain nombre de postes à responsabilités doivent avoir une personne identifiée.

  • [^] # Re: Subjectif, tout ça...

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie : histoire d'un malentendu. Évalué à 1.

    Neutralité axiologique

    L’exemple est pile poil dans le thème.

  • [^] # Re: Déjà vu

    Posté par  . En réponse au journal [trolldi] filtrage contre les maquereaux. Évalué à -1.

    Vous parlez à :
    — un anticapitaliste, du moins quelqu’un qui considère que les relations de travail doivent être très fortement encadrées et le secteur marchand limité ;
    — un non libéral (politiquement parlant), je n’ai absolument aucun mal à considérer que la loi doit avoir un aspect normatif, y compris d’ordre moral ;
    — à quelqu’un qui refuse les situations d’injustice et, surtout, qui se donne la peine de chercher à reconnaitre de telles situations (parce que le plus dur, ce n’est pas d’être pour la justice sociale, ce n’est qu’une posture, mais à savoir objectivement reconnaitre le problème quand il se pose), continuez à réduire la prostitution à une simple problématique de mœurs en niant qu’il y ait injustice et refus de la liberté de la femme à disposer de son corps dans l’acte de prostitution, et je continuerai à penser que vous êtes une simple enflure qui n’a absolument aucune idée de ce qu’est une injustice.

    Ce n’est pas pour rien que je prend l’exemple de l’esclavage (défendu en son temps comme la liberté de posséder des hommes). Pourtant, dans le cas de la prostitution, il y a un simple fait qui permet d’établir formellement qu’il ne s’agit pas de libertés : il y a des contraintes sociales et économiques (qu’on pourrait regrouper sous le terme de patriarcat) qui fait que ce sont les femmes qui se prostituent très majoritairement.

  • [^] # Re: Déjà vu

    Posté par  . En réponse au journal [trolldi] filtrage contre les maquereaux. Évalué à -3.

    De toute façon, toute relation marchande implique une contrainte, on ne peut pas faire de distinction libre/non libre dans ce cas là. C’est pour cela qu’il y a des lois qui définissent précisément ce qui est de l’ordre du marchand de ce qui ne peut l’être.

    Même sans études, la non-liberté des prostituées est absolument évidente, du fait même que les femmes sont très majoritairement plus touchées que les hommes.

    Notez à ce sujet que les défenseurs de la prostitution émettent des arguments qui sont parfaitement pertinents pour l’esclavage par contrat (un homme pouvait se rendre esclave d’un autre pour rembourser une dette par exemple, esclavage qui existe encore… et qu’on peut retrouver dans la prostitution !). C’est un indice qu’ils sont foireux. Et ça montre l’état de barbarie de notre société actuelle : tous les poncifs réactionnaires pour justifier l’injustice y passent (“ça a toujours été”, “je veux” sans me préoccuper du tort que ça peux causer, “puisque c’est pareil pour… alors il faut l’accepter aussi pour…“). De la nature des arguments utilisés, on sait tout de suite qui est de gauche et qui est de droite, pratique.

    Globalement, la liberté est une notion délicate et très subjective, il faut savoir qu’un maître, un exploiteur, ira toujours défendre sa liberté d’exploiter, d’être propriétaire (d’esclaves), d’avoir des services d’une prostituées, etc. L’égalité lève l’ambiguïté… (et les êtres humains sont libres si et seulement si ils peuvent se considérer à égalité, ce qui est de manière évidente faux dans une relation marchande et donc dans la prostitution).

  • [^] # Re: Pourquoi les gens comprennent aussi bien l'économie que les (pseudo-)experts ?

    Posté par  . En réponse au journal L'économie cette méconnue. Évalué à 10.

    Toutes les sciences ont leur particularités qui les éloignent de ce que serait une science idéale. Personnellement je n’aime pas le terme de sciences “exacte” pour cette raison. Par exemple en astrophysique, nous ne pouvons pas faire d’expériences (sauf des choses extrêmement limitées dans le système solaire). Je préfère le terme de sciences naturelles vs sciences humaines. Cette distinction est un héritage historique qui est lui-même hautement questionnable (l’homme est un animal, et à ce titre on ne peut poser une distinction à priori entre la biologie et certaines sciences humaines, car on a bien souvent l’habitude de créer des traits distinctifs pour l’homme, qui en fait sont partagés par d’autres espèces animales).

    Les sciences humaines regroupent un ensemble de particularités parmi lesquelles la capacité à faire des expériences est limitée (cela dépend de la discipline), où leur propre connaissances influent sur le système étudié (les hommes politiques sont demandeurs de résultats en sciences humaines, pas seulement économie, pour établir leur politique, et une loi sociale — par exemple le point Godwin – perd de sa pertinence si elle est connu par le groupe humain qui l’invoque), où le système diffère dans l’espace (la société américaine n’est pas identique à la société française, et la comparaison, autant dans leurs similitudes que leurs différences, a une plus-value scientifique) et évolue dans le temps (ce qui complique notre capacité à les décrire, car une étude prend du temps), où les observations ne sont pas neutres (ne serait-ce que poser un questionnaire, pondu par une “autorité” scientifique induit un biais dans les réponses – l’expérience de Milgram est un exemple extrême de cet effet —, quand le biais n’est pas le fait même de l’autorité – c’est le sens de la critique des sondages par Bourdieu), et j’en passe et des meilleures. Pour celui qui s’intéresse à l’épistémologie, les sciences humaines sont absolument passionnantes.

    À ceci s’ajoute des enjeux de pouvoir. Grosso modo, pour faire des sciences humaines, il faut éteindre la télé et tout ce qui de près ou de loin correspond à un média à grande diffusion. Il se trouve que sur Mediapart j’expliquai à quelqu’un qui en faisait la demande que les scientifiques n’écoutent pas la radio pour leur recherche, ils passent par des revues spécialisées, le mail, des conférences, etc. Un des journalistes de Mediapart, manifestement connaisseur (malheureusement c’est très variable, un autre m’a pondu une série de poncifs obscurantistes… comme quoi…), m’a expliqué que ce comportement était parfaitement connu des sociologues : les chercheurs ont leur propre indépendance dans la diffusion de leur recherche, leurs propres médias, et y tiennent, précisément pour des questions d’enjeux de pouvoir. En tant que profane, comme il est très difficile d’avoir, intellectuellement, accès à des recherches de haut niveau, il faut faire attention à l’orientation politique du vulgarisateur, le milieu dans lequel il baigne (classe sociale, culture, origines parfois, et, plus bêtement, — je pense à Mediapart qui est confronté à quelques complotistes extrêmement bruyants et qui publie régulièrement pour les remettre à leur place, vérifier que le vulgarisateur écrit bien dans son domaine de compétences car la pratique scientifique est devenue très spécialisée).

    Tout ça pour dire que, même si l’économie est une science jeune, qui a de très grosses lacunes (formalisme très très loin derrière la production physique classique – quand je compare ce qui se fait dans un manuel de licence et ce que je faisais en prépa spé’ –, incapacité à réutiliser les résultats des sciences connexes – la sociologie par exemple – ce qui est une condition nécessaire pour qualifier une discipline de scientifique), il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse, assez obscurantiste, de dire que l’économie n’existe et ne peut exister en tant que discipline scientifique.

    En l’occurrence, dans le bouquin d’éco. que j’ai pris (j’ai fait exprès de m’acheter un manuel universitaire de licence, et pas un essai, précisément pour rester dans le champs scientifique tout en restant accessible), la loi de concurrence parfaite n’occupe qu’une partie minime du bouquin (et encore, il prend son temps pour exposer au maximum toutes les hypothèses faites, parce que cette loi n’est pas un résultat ad-hoc mais une construction théorique), le reste étant, précisément, occupé par tout ce qui limite la portée et la pertinence de la loi (pour la partie microéconomie, en macro- la loi sert à construire le modèle de base). Cette loi de concurrence parfaite étant, et c’est explicitement indiqué dans le bouquin, qu’une première approche pour déblayer un peu un marché, mais certainement pas l’alpha et l’oméga de l’économie. Et là on rentre dans ce qu’on pourrait commencer à qualifier de sciences passionnante, c’est-à-dire la description de phénomènes réels (mais un bouquin de licence est limité pour rentrer dans le détail, il donne juste un certain nombre d’outils). Ajoutez à cela le grand apport de Marx (que j n’ai pas lu, me contentant seulement de vulgarisations), qui est ignoré de manière purement dogmatique (enjeux de pouvoir en l’occurrence) par un certain nombre “d’économistes” alors que son apport dans la discipline est incontestable (phénomène de concentration, baisse tendancielle du taux de profit, instabilité structurelle du capitalisme, tout ceci s’attaque directement à une hypothèse, souvent totalement implicite et ô combien démontée par le réel, qui est celle de l’équilibre et de la stabilité des conditions de marché).

  • [^] # Re: anticommunisme primaire

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 2.

    Merde… avec tout ça, j’ai (encore !) oublié de répondre au sujet : le communisme et l’anticapitalisme est, ou devrait être, à l’opposé de tout ça. À la base beaucoup de gens peuvent raconter comment ça se passe en entreprise, le règne des petits chefs, la hiérarchie qui vous empêche de faire du bon boulot parce qu’il faut faire du profit avant tout, les conditions de travail parfois déplorables. Et encore on n’est pas trop à plaindre, et ça me désole de voir combien de gens n’ont pas vraiment conscience que tout ceci est fragile, et doit être défendu bec et ongles. Perso., après trois ans de thèse où j’ai laissé couler tout ça, je me dis que je me referai plus avoir…. Mon père s’est pris la mondialisation en pleine gueule : le métier à disparu, parce que c’est moins cher de payer des Chinois (ou autres), totalement exploités au passage, à faire le même boulot. Tout ce genre de truc, c’est parfaitement connu et vérifiable au quotidien, pas besoin d’idéologie. Le communisme c’est cela avant toute chose. Là où ça se complique c’est de savoir bien identifier les problèmes. Genre pour la mondialisation ne pas en vouloir aux Chinois qui y sont pour rien, mais réfléchir à l’économie qu’on veut, ici l’idéologie est du côté du libre-échange, qui pense qu’exploiter un gars à l’autre bout de la Terre, c’est être “ouvert au monde” (sic).

    J’ai toujours trouvé ça très curieux, y compris sur ce site, de constater à quel point, dès que les gens identifient que le sujet est politique, sortent un discours préformaté. Alors qu’il faudrait au contraire se libérer de tout ça, et ne pas hésiter à parler de sa situation personnelle, non pas par narcissisme, mais pour se rendre compte qu’il y a des choses qu’on croyait plus ou moins personnelles qui sont en fait partagées par beaucoup de monde (et là on passe précisément d’un problème personnel à un problème politique – qui peut être, parfois, de l’ordre de l’intime mais ça vaut mieux ne le partager qu’avec ses amis et pas sur Internet;). Sur l’autre journal, à propos du recrutement, on voit un certain nombre de problématique apparaitre (l’arbitraire du recrutement, soumis aux desiderata du recruteur, par exemple), mais il n’y a pas de solution politique envisagée, et s’il y en a une, on tombe très vite dans le discours formaté.

    Truc à la con : depuis quand une entreprise est une entreprise ? C’est une boite. Le mot n’est pas là par hasard. Et là message que j’adresse tout particulièrement aux informaticiens : il y a ici des gens qui aiment énormément leur métier : dites vous bien, enfoncez-vous le dans le crâne, que c’est une chance et un privilège que de pouvoir exercer sa passion comme métier, mais que ce n’est pas la règle générale. Pour la majorité le boulot est purement et simplement alimentaire. Juste : pas besoin de se lamenter, de se sentir coupable, mais ayez au moins conscience de ça. Ça vous permettra de mieux comprendre pourquoi il y a des gens anticapitalistes, de les tolérer et d’arrêter de leur faire tomber dessus les horreurs du stalinisme.

  • [^] # Re: anticommunisme primaire

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 1. Dernière modification le 22 novembre 2013 à 21:49.

    Ce sont des restes de propagande de guerre froide. Je suis jeune, je n’ai pas connu, alors cela m’amuse.

    J’en suis venu à penser qu’on se sera définitivement débarrassé des affres du stalinisme le jour où les anti-communistes primaires clamseront (ils sont vieux maintenant que la guerre froide est loin, ça ne devrait plus trop tarder… :)

    À mes yeux les stalinistes tout aussi bien que les anti-stalinistes sont à mettre dans le même panier : refus du pluralisme des opinions politiques, et sur la question des morts : criminalisation des opposants politiques, méthode que les dictateurs, dont Staline, n’auraient par reniée. On appréciera à sa juste valeur le paradoxe de la méthode. Pour le reste : basta.

    Quant à tirer des leçons de l’Histoire, il y aurait tant de chose à dire, mais certainement que la manière totalement irrationnelle d’aborder le communisme, ne nous protège aucunement de reproduire les erreurs du passé. C’est Hannah Arendt qui m’a véritablement éveillé à la politique. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a pas la langue dans sa poche. Ayant étudié les totalitarismes, les communistes lui en veulent beaucoup… à tord d’ailleurs, car elle absout le communisme en tant que courant d’idée politique (ce serait une lecture très superficielle qui amènerait à une telle interprétation). À noter que je me suis rendu compte d’un négationnisme structurel en la lisant. On impute au communisme le totalitarisme en oubliant au passage que le nazisme n’était pas un communisme mais était dans la continuité du capitalisme. Pourtant personne n’ira dire que le capitalisme est en soit la cause de millions de morts (sauf les stalinistes !! quoi qu’àmha ils ont déjà plus d’éléments solides à présenter). Pire que ça : il y a des historiens qui considèrent que le nazisme n’était pas un totalitarisme, mais un fascisme ordinaire : on en vient à accuser le communisme seul. Ça n’a pas encore trop percé dans la population, mais ça ne m’étonnerait pas que dans quelques années la situation change (je suis toujours étonné de la relative complaisance qui existe vis-à-vis des antisémites notoires dans les médias, et ça c’est très récent) et qu’on en vienne à ignorer les crimes du nazisme, non pas par négationnisme franc, mais tout simplement par non-dit : aux communistes seront systématiquement rappelés les crimes du stalinisme, face aux nazis, à l’antisémitisme, à la xénophobie on mettra sous le tapis Hitler. C’est cela que j’appelle un négationnisme structurel.

    Ceci dit, je confirme, rappeler le nombre de mort est une stratégie politique absolument inefficace, voire contre-productive.

    Ce qui fait la spécificité du totalitarisme selon Hannah Arendt est plus le rapport très particulier qu’on entretient avec l’idéologie : elle devient un masque qui déforme la réalité et la nie (exemple avec la Grèce, qui s’enfonce, mais pourtant on continue d’appliquer les mêmes recettes en dehors de toute considérations de bon sens). À ce compte là, le néolibéralisme actuel risque de morfler beaucoup car il est parfaitement qualifiable d’idéologie totalitaire. Le second trait caractéristique du totalitarisme est l’organisation des hommes qui constituent le mouvement totalitaire (grosso modo, ceux qui sont au cœur du mouvement, sauf le chef, sont totalement coupés de la vie sociale avec des gens qui ne partagent pas les mêmes idées qu’eux). Enfin le dernier point notable chez Hannah Arendt est la base sociale du gouvernement totalitaire (il en faut pour tout régime) : atomisation de la société (et refus total de la structurer, de voir émerger un ordre stable, là encore il y aurait beaucoup à dire sur le néolibéralisme actuel où les gens sont sensé s’adapter constamment ou crever), et cette atomisation, ce refus de structuration, de toute organisation politique, se retrouve à l’heure actuelle, du mouvement des indignées aux manifestations bretonnes en passant par le mouvement de Grillo. Il existe dans le capitalisme dans l’injonction constante faite aux populations de mobilité et d’adaptation aux marchés.

    Ça fait tout drôle de lire Hannah Arendt, pour cette raison-ci, qu’un bouquin écrit il y a un demi-siècle, parlant d’une situation politique qu’on croit exceptionnellement inhumaine, puisse à ce point décrire des pans entiers de nos sociétés actuelles. Je vous assure que ça laisse un arrière goût très amer.

  • [^] # Re: anticommunisme primaire

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 1.

    Personnellement je distingue le droit de propriété privée (le marteau que j’utilise m’appartient et le produit de mon travail aussi) de la propriété des moyens de production qui en est l’exacte négation (mon outil ne m’appartient pas et ce que je produis avec non plus).

    La différence est fondamentale, car le droit de propriété privée est nécessaire à un certain ordre social, et est légitime matériellement (je n’ai pas envie de me faire faucher un truc que j’utilise quotidiennement par exemple, ou un objet intime), moralement moins, car la propriété c’est l’exclusion, ie. l’interdiction faite à un autre d’utiliser tel ou tel objet.

    Quant à faire preuve d’idéalisme, les bibliothèques municipales sont une preuve absolument accablante de la possibilité d’une propriété commune parfaitement gérable en société.

  • [^] # Re: Illusion…

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 2.

    PS : d’un autre côté la politique de cible d’inflation (à 2 % sans considérer les niveaux de chômage), menée par certaines banques centrales dont la BCE, sont un gros problème car elle favorise le capital financier. Alors qu’une inflation forte est un moyen de supprimer la dette aussi. (Il y a une légende urbaine qui circule comme quoi une inflation forte ne serait pas profitable aux pauvres, lancée par Rocard je crois bien : en fait cela dépendra de l’évolution des salaires.)

    Maintenant j’ai cru comprendre que c’était la déflation qui était crainte.

    Bref, tout ça pour dire qu’il s’agit à chaque fois de problèmes spécifiques et qu’il faut faire attention à ne pas mélanger, inflation, niveau de vie, taux de change, compétitivité. Il y a certainement des relations entre, mais elles sont loin d’être simple et immédiates.

  • [^] # Re: Illusion…

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 1.

    C’est une erreur de raisonnement économique que je trouve souvent. L’inflation indique une dépréciation de la valeur d’une monnaie dans le temps et dans un lieu limité. Par contre la question de la compétitivité d’une économie met en jeu la valeur des monnaies entre elles, c’est-à-dire le taux de change des monnaies. C’est fonction du degré de contrôle des capitaux financiers, de la politique économique, de la robustesse d’une monnaie face à la spéculation (il ne faut pas oublier que l’euro répond à cette problématique, et que là où les pays sont attaqués par les spéculateurs sur leur dette, en dehors du système euro ils seraient attaqués très probablement sur leur monnaie).

    Après, il faut distinguer du problème spécifique des inflations (des indices des prix plutôt) qui diffèrent (et plus généralement des économies structurellement différentes sans transferts) dans une zone économique qui partage la même monnaie.

    Mais là j’avoue mes limites, je suis incapable d’y comprendre grand chose…

  • [^] # Re: Féodalisme, propriété, Parti « Socialiste »

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 4. Dernière modification le 22 novembre 2013 à 13:38.

    J’adhère totalement. Juste une petite précision : l’économie du crédit est récente (trente/quarante dernières années que je sache, la croissance d’après guerre est un phénomène particulier, et avant encore on était dans le fordisme). D’ailleurs ceux qui croient que diminuer la dette publique résoudra le problème se fourrent le doigt dans l’œil : cela va résulter en un transfert du crédit vers le privé.

    L’économie est en train de suivre un révolution comparable à celle de la révolution industrielle grâce à l’informatique qui décuple la productivité (faut savoir que depuis la vapeur on a rien inventer d’autre de notable… même les centrales nucléaires sont des “machines à vapeur”, et les moteurs à explosion de l’ère du pétrole ne sont là encore que des machines qui reposent essentiellement sur les mêmes principes thermodynamiques). Le gros problème est que le capital n’est plus seulement du bien matériel dans cette économie, mais du savoir. Or le savoir n’appartient qu’à un individu. Marx avait déjà noté ça (il y a plus d’un siècle !), ce qu’il n’a pas vu, c’est qu’il y a une autre forme de capital : la manière d’organiser les équipes et le travail en collaboration dans une économie extrêmement complexe ou les compétences sont hyperspécialisée et ont besoin d’être mises en relation pour pouvoir produire quelque chose d’utile. C’est donc tout l’enjeu de modifier la propriété intellectuelle pour pérenniser la domination en accaparant le savoir. Tandis que les méthodes de RH ont explosé (il parait que le Boltanski – Le nouvel esprit du capitalisme – parle de ça, c’est sur ma liste d’attente :)

    La plupart des gens ne se rendent pas compte des enjeux qu’il y a derrière le logiciel libre… Mais pourtant celui-ci s’attaque de front à ces deux problématiques à travers le droit des licences et la recherche de nouvelles formes de travail collaboratif. Au sens marxiste du terme, le logiciel libre est un mouvement communiste (je vais en faire hurler quelques uns alors je rajoute : bien qu’il ne partage pas les valeurs des marxistes traditionnels), c’est-à-dire une lutte dont le champ de bataille est la propriété des moyens de production (ici le code). Quand Linus met à la poubelle le gestionnaire de version privé pour réécrire son propre outil, cela a une signification politique lourde, et ce genre d’exemple il y en a à la pelle (aspect collaboratif du logiciel libre, pratique du fork, Stallman et son imprimante évidemment, La Cathédrale et le bazar, etc.)

    PS : chez les marxistes, l’Histoire n’est qu’une longue lutte ou les dominants se servent de la propriété pour légitimer l’obéissance des dominés. Propriété des esclaves dans l’antiquité, ensuite dans ce cadre là le féodalisme n’est qu’une modalité de l’exercice illégitime du droit de propriété (sur la terre en économie essentiellement agricole), vient ensuite le capitalisme industriel (et propriété sur les usines et machines), puis maintenant l’économie du savoir et la propriété intellectuelle.

  • [^] # Re: Bof

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 4.

    PS : ce ne sont pas les brevets qui créent les monopoles. C’est un phénomène plus général : la concurrence est un mécanisme qui, par écrémage (en particulier durant les crises, cf. éclatement de la bulle Internet), concentre le capital (ie. les entreprises), et favorise donc la formation de monopoles et d’oligopoles. Dans le domaine des NT le phénomène est encore plus visible car il y a une barrière à l’investissement. Il faut en effet trouver les moyens nécessaires (et ce n’est pas qu’une question d’argent), tandis qu’à la moindre idée lumineuse, une grosse boite aura déjà en interne les compétences et le matos (formellement du capital, qu’il soit matériel ou immatériel) pour mettre en œuvre le projet plus rapidement que n’importe quelle autre plus petite entreprise l’aurait fait.

  • [^] # Re: Bof

    Posté par  . En réponse au journal La propriété intellectuelle c'est le vol et la censure - Le changement c'est quoi ?. Évalué à 3. Dernière modification le 22 novembre 2013 à 12:49.

    L’innovation fait partie des externalités positives. En conséquence un secteur privé concurrentiel sous-produira l’innovation. Grosso modo la raison en est simple : le profit tiré par un acteur privé d’une innovation est très minime par rapport au profit tiré par la communauté toute entière (vous pouvez voir ça comme une distorsion de la concurrence : un seul investit, mais tous font des bénéfices avec le résultat des investissements R&D). Il faut donc compenser : soit on assume que la recherche technologique est un bien public et on la finance comme tel, soit on réhausse le profit de l’acteur privé en lui accordant un monopole temporaire. La durée du monopole sera fonction de ce que l’on cherche et de l’état du marché : il faut évaluer le temps moyen nécessaire à l’entreprise pour rentabiliser ses investissements en R&D, effectivement éviter les situations de rente (différente du monopole en ceci que l’entreprise a fini de rembourser ses investissements et n’investit plus), sécuriser la situation juridique des entreprises (eg. ne pas risquer de poursuites pour violation de brevets à la moindre occasion et avoir des brevets fiables), etc. Ce ne devrait pas être un chiffre balancé au hasard (surtout s’il vient d’entreprises profitant d’une situation de rente), mais ça doit s’évaluer en jetant un œil à la compta. des entreprises.

  • [^] # Re: et les réactions des intéressés ?

    Posté par  . En réponse au journal Les mails des eurodéputés ont été piratés par un hacker. Évalué à 6. Dernière modification le 21 novembre 2013 à 23:29.

    Mediapart a publié des réactions, ça tape systématiquement à côté, mais certaines sont pas mal dans leur genre.

    « Ana Gomes, élue socialiste portugaise dont le compte a lui aussi été hacké, assure qu'elle n'est “pas étonnée. J'ai déjà été l'objet d'une attaque informatique, qui m'avait fait disparaître un document très sensible, sur une histoire de corruption. C'était en 2010 ; j'ai porté plainte, notamment auprès de la police portugaise, et le dossier a depuis été classé sans suite”.

    Celle-là devrait vous plaire :

    « Les Verts font valoir qu'ils n'ont cessé d'alerter sur les contrats noués ces dernières années entre le parlement européen et Microsoft, mais qu'ils n'ont jamais été écoutés dans leur plaidoyer pour le recours aux logiciels libres. »

    Il y a aussi le très classique, “faut du logiciel européen, et virer Microsoft”. Comme si l’incompétence des uns et des autres n’était pas universellement partagée…

    Mais la palme de la réponse idéologique revient à celle-ci :

    « “Sur le coup, je n'étais pas convaincue par [la présentation du responsable informatique]”, se souvient l'eurodéputée Sophie In't Veld, qui présidait la séance en question. “Désormais on a la preuve que tout cela ne fonctionne pas. C'est un classique pour une administration publique, qui réagit de manière trop bureaucratique, multipliant les procédures, en oubliant les questions politiques que cela pose.” »

    Toutefois, pour relativiser l’incompétence des députés : la responsabilité est partagée, c’est aussi le rôle des informaticiens de fournir un système fiable qui prend en compte les possibles défaillances et erreurs de leurs utilisateurs, et de mettre en place des systèmes de sécurité qui protègent l’utilisateur contre lui-même. Exemple (assez bidon) : la sécurité dans les voitures.

    « En cas de problème, et notamment de tentative d’intrusion, le téléphone affiche alors un message abscons, “sur lequel la plupart des gens appuient sur OK sans même l’avoir lu”, explique le hacker. »