Séverin Tagliante-Saracino a écrit 468 commentaires

  • [^] # Re: Je suis interpellé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mozilla définit la politique d'utilisation de ses marques.. Évalué à 0.

    Restons zen, la logique du libre n'est en rien contrarié par le respect et l'utilisation du droit des marques. Je n'ai jamais entendu Richerd Stallman, par exemple, critiquer le droit des marques comme un danger possible contre le mouvement du libre. Ils y a des dangers : les brevets logiciels, des mauvaises licences, et le non respect de la licence GPL par certaines boites, les DRM...

    Le droit des marques n'est pas un danger pour le libre au contraire ! Je n'ai rien contre le fait que Nike utilise le droit des marques, mais je préfère acheter des chaussure à une marque qui me donne des garanties sur le salaire des travailleurs (il suffit d'augmenter les Nike d'un euro, pour doubler leur salaire, et éviter les délocalisations en série, ce serait dommage de s'en priver. D'un autre côté, en achetant une Nike, on paye un paquet rien que pour la communition : pub et sponsoring).

    Le livre "No logo" est intéressant dans sa dénonciation de l'emprise des grandes marques sur les esprits faibles, mais ce qui serait vraiment subversif c'est de mettre en avant des marques éthiques au niveau social et environnemental, et transparentes, et pourquoi ne pas rêver un peu, des marques qui publie le patron, le mode d'emploi complet de fabrication, sous une licence libre et copyleft !

    Par contre, je suis également sceptique sur le marketing tel qu'il est mené actuellement par Mozilla et Mozilla-europe. Ils prennent pardois un peu le public pour un con comme tous les autres publicitaires, plutôt que de le tirer vers le haut. Mais bon, respect à ceux qui triment et qui banquent pour la bonne cause, je préfère mille fois ça plutôt que rien :-) Comme on dit, la critique est facile, et l'art est difficile.
  • [^] # Re: Soyons réalistes, demandons l'impossible !

    Posté par  . En réponse au journal Les clefs USB soumises à la taxe sur la copie privée ?. Évalué à 3.

    ( :-) hum hum, j'ai un peu exagéré)

    Humm, je ne pense pas être le seul à utiliser ma clé essentiellement pour synchroniser mes fichiers persos du genre .gnupg, .*rc ou de travail (.tex, .py, .pdf) et mes photos. Rien (ou presque) de libre, rien de non libre. Et je ne vois pas pourquoi la copie de ces fichiers devrait profiter au monde du libre.

    Effectivement, c'est logique. Disons que si sur 100mo, il y a en moyenne mo de libre ou "shareware", 20mo de perso, et 60mo de payant rémunérable au titre de la copie privée : on taxe 1 centime les 10 méga. On baisse la taxe de 20 centimes pour les 20mo perso, il reste 80 centimes à se répartir entre le libre (et semi-libre) et le propriétaire (sacem, microsoft, adobe, universal...). Il faut voir que le surcoût des supports vierges constituent un handicape supplémentaire pour le libre (et le semi-libre) qu'il est juste de compenser.

    A partir de là je ne parle pas tant de logique que d'efficience : ça fait longtemps qu'il n'y a pas de logique pure dans la façon dont l'économie s'adapte à la reproductibilité mais plus qu'ailleurs des arrangements et des compromis. Visiblement il faut faire évoluer ces compromis dans l'intérêt de tout le monde. Comment-on fait ? Que proposez-vous ?

    Par contre, j'ai un baladeur mp3 qui contient des choses sous cc et des cd rippés, mais il ne sert pas à échanger quoi que ce soit. Donc, là, c'est vraiment de la copie privée (par contre, il n'y en a clairement pas 25 % qui soit en copyleft).

    Même s'il n'y pas que la musique sur les supports de stockage, j'abuse un peu. Descendons à 10% mais je n'irais pas plus bas. Il ne s'agit pas que de mathématique, mais d'intérêt général, et il faut intégrer tous les critères. La musique libre, semi-libre ou simplement gratuite et réalisé par des auteurs non inscrite à la Sacem, est clairement minoritaire comparé à celle des auteurs membres de la Sacem, directement ou par le biais d'accord avec les équivalents à l'étranger. Mais elle tends à se développer, d'une part, et subi une diminution du fait du surcout des supports liée à une taxe qui ne subventionne que ces concurrents. De plus si ce procédé était adopté, j'imagine facilement que plus de musiciens quiteraient la sacem devenu inutile, et choisiraient des licences libres ou semi-libres (créative common) pour leur musique, et expérimenteraient la vente de CD et de DVD par correspondance, les systèmes de don électronique d'une petite somme d'argent, etc. La transition n'est pas forcément facile à mettre en place, mais je défends la fin du monopole de la sacem, et la distribution des taxes sur les supports à tous les auteurs, libre, semi-libre, gratuit, et payant. et pas uniquement à ceux qui sont inscrit à la Sacem, et donc obligé de faire du propriétaire et d'interdire la copie. Le monopole de la SACEM doit cesser !

    Je m'embrouille un peu, mais je ne trouve pas normal que cette taxe rémunère uniquement les artistes en fonction de leur vente de CDs, de téléchargement payant, de passage radio et télé, et qui plus est uniquement ceux qui sont inscrit à la SACEM. Et alors que les musiciens amateurs sont désavantagés par le fait que les supports de stockage soit taxé. C'est pas juste. C'est pas intéressant. On est dans une démarche perdant/perdant. Mais le seul choix que l'on nous propose est entre cette taxe injuste et la chasse aux audionautes. La solution la plus réaliste et avantageuse me semble être de demander une autre taxe.
  • # Soyons réalistes, demandons l'impossible !

    Posté par  . En réponse au journal Les clefs USB soumises à la taxe sur la copie privée ?. Évalué à 3.

    Ce qui intéressant c'est que la taxe est "en contrepartie du droit pour tout un chacun de copier des d'½uvres pour son usage personnel." Evidemment c'est Florent Latrive qui le dit, mais c'est la conclusion logique : on se dirige vers le seul modèle réaliste de transition. Si on est heureux d'encourager le partage de la culture et de l'art pour le bien être du plus grand nombre, sans pour autant laisser les artistes démunis, et si on est heureux d'imaginer la tête de Pascal Nègre en lisant cet article...

    ON REGRETTE VRAIMENT que ces fonds soient gérés de façon aussi opaque, et que rien n'aille aux auteurs d'oeuvres libres, alors que de nombreuses clefs usb, disque dur, dvd, cd, papiers à photocopier sont utilisés pour échanger justement ces oeuvres libres. Le modèle proposé contribue ainsi indirectement à inciter les auteurs à réaliser des oeuvres propriétaires. Il décourage donc l'émergence d'une véritable société du savoir, de l'intelligence collective, ou les nouveaux processus de création et de coopération sont rendu possibles grace aux licences libres, et en particulier au licences libres et copyleft.

    On pourrait facilement évaluer que 25% des espaces de stockage sont utilisés en moyenne pour stocker des données personnelles, libres, ou gratuites. Logiquement 25% de cette taxe devrait être utilisée pour soutenir le développement d'oeuvres libres. Et cela en évitant l'ecueil de dénaturer l'esprit du libre. On pourrait imaginer que cet argent permette de financer une énorme plateforme d'hébergement pour tout les projets libres : logiciels, musique, encyclopédie, thèses et articles scientifiques, documentaires financés majoritairement par des fonds publics, etc, etc...

    On pourrait aussi imaginer un système de SACEM élargie, simplifiée , gratuire, et transparente, ou chaque auteur, même ceux produisant du libre, pourrait s'inscrire. Un système d'envoi annuel de 10 000 questionnaires anonymes permettrait aux élus de choisir jusqu'à cent auteurs dans la liste, afin de défendre ceux que l'ont préfère, que l'on écoute le plus, ou que l'on a envie d'encourager. Avec ce système payer sa taxe deviendrait un vrai plaisir.

    Ca me parait possible et ça n'a rien d'utopiste. Appel aux radicaux révoltés qui revendiquent toujours des trucs impossibles à moins de faire une révolution qui n'arrivera jamais ou qui provoquera autant de problèmes qu'elle en résoudra... là y'a du possible, c'est compatible avec le système actuel sans trop d'adaptation, il suffit juste de trouver un boulot à Pascal Negre dans une radio libre et puis zou. Il suffit juste aussi de convaincre la moitié des gens :-) C'est toujours là que ça bloque vraiment...
  • [^] # Re: Les libéraux sont des dinosaures...

    Posté par  . En réponse au journal Un point de vue libéral sur le [BIP]. Évalué à 3.

    http://perso.wanadoo.fr/marxiens/politic/revenus/ymb.htm(...)
    http://perso.wanadoo.fr/marxiens/egep/economie/textes/ymb2.htm(...)
    http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=1494(...)

    Il ne faut pas laisser le terme "libéralisme" aux néolibéraux, aux libertariens américains, aux ultra-conservateurs, et aux firmes transnationales. Le terme, à force d'être maladroitement utilisé comme épouvantaille à gauche, et de plus en repris par ce que l'on fait de pire à droite. On peut être pour le libéralisme politique, et même économique (pour un marché, mais régulé dans l'intérêt général, ou en y intégrant les concepts de la théorie des externalités) sans être d'accord avec l'évolution actuelle de la société (l'argent roi, la précarité, la rentabilisation de tout, l'influences des lobbys industriels sur le politique...). Il y a des dizaines d'autres grilles de lectures pour lutter contre le capitalisme sauvage, peut-être plus pertinentes... mais ce n'est pas une raison pour tout mélanger. La politique c'est pas compliqué, mais c'est complexe, pas manichéen. Merci d'employer le terme précis qui convient : néolibéraux, libertariens, ultra-conservateurs, défense des intérêts d'une firme transnationale, capitalisme (pouvoir du capital, et non celui du peuple), précarisation... L'idéologie néolibérale et le pouvoir des firmes transnationales font des ravages humains, il y a urgence à trouver les meilleures angles d'attaque...
  • [^] # Re: N'importe quoi !

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à -1.

    Hugo Chavez est populiste. Pourtant il a une politique plutôt cohérente et efficace. C'est un curieux mélange. Radical dans le discours, mais pragmatique dans les actes, mais aussi ingénieux, tentant d'avancer réellement dans la direction préconisée. Je ne sais plus où j'ai lu qu'il était admiratif du modèle européen et qu'il avait rencontré Lula en vue de créer un modèle équivalent en Amérique Latine. Evidement l'Europe vu d'Europe, avec que des gouvernements de droite ou quasi, c'est beaucoup moins enthousiasmant...
  • [^] # Re: N'importe quoi !

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 1.

    "un peu de second degré"

    fabb, il a raison un peu de second degré ne fait pas de mal :-)

    Sur le reste c'est toi qui a raison, à la nuance près que la démagogie que l'on reproche à juste titre à Attac est présente chez beaucoup de Politicien, et cela dans tous l'éventail politique :-)

    La déception vient du fait que beaucoup idéalisait Attac qui se retrouve en fait à tomber dans les mêmes bassesses que les autres. Certains diront, c'est de bonne guerre. En tout cas ça ne contribue pas à faire avancer le débat, ni à le rendre intelligent... A vrai dire, la démagogie était déjà perceptible depuis longtemps, mais je leur trouvais un rôle utile pour inventer des alternatives à la globalisation actuelle, dénoncer et informer dans l'apathie générale. Ils ont beaucoup contribué à faire reculer le dogmatisme néolibéral dans les institutions bancaire internationales, et il y avait urgence vu les dégats. Pour moi, c'était une référence.

    Maintenant qu'il se retrouve par radicalisme et avec une démagogie sans scrupule à faire le jeux d'une Europe des nations, uniquement économique, autrement dit à faire une politique du pire, je tombe des nus.

    Autrement dit ils sont prêt à tout sacrifier pour marquer le coup : "les citoyens n'aiment pas ce monde ou l'argent est roi, on va le gueuller partout jusqu'à ce que ça s'arrête, mais on n'est pas là pour proposer des solutions alternatives, d'ailleurs c'est pas compliqué, rendez les sous et c'est tout". On est bien loin de la démarche de la taxe tobbin et de la dénonciation de l'AMI. Je cherche désormais une autre associaton de référence qui puisse me faire rêver d'une autre monde où l'argent n'est plus roi, et que le politique peut avoir le dernier mot sur l'économie. Je n'ai pas encore trouvé...
  • [^] # Re: N'importe quoi !

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 1.

    Les auteurs publiant dans le Monde Diplomatique représente une pallette variée d'opinion. Ce n'est pas parceque la ligne éditoriale s'appauvrit et se restreint, qu'il faut jeter tout les auteurs avec l'eau du bain. Beaucoup de lecteurs sont ecoeuré de la dérive actuel du Monde Diplomatique. Mais il reste de nombreux articles intéressants, des informations et des argumentations que l'on ne trouve nul part ailleurs, et surtout c'est un des rares journaux multilingues.

    Excellent pour apprendre les langues étrangères, et pour permettre aux concepts de se diffuser. Exemple : le slogan de la "décroissance soutenable" n'avait pas de traduction dans de nombreuse langue. Je le trouve intéressant, ne serait-ce que pour provoquer le débat sur la question de l'empreinte humaine, et de l'avenir de la consommation d'energie, du développement du Sud, etc...

    En ce qui concerne la Propriété Intellectuelle de nombreux articles de Phillipe Rivière sont indispensables. Bernard Lang, grand défenseur des logiciels libres, a pu y publier un grand article à une époque où les logiciels libres faisaient encore sourire avec condescendance...

    Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Espérons seulement que les rapports de force éditoriaux évolueront, et que la diversité des opinions sera préservée et étendue.

    En attendant je dois reconnaître que je cherche une revue de remplacement. Il y a de nombreuses revues passionnante et complêtment méconnu, malheureusement rarement diffuser sur le net, pas hebdomadaire, cher, et qu'on ne trouve pas dans tout les kiosque. Mais j'ai déjà reperé 4 ou 5 titres pour quand je serais riche.

    Quand je pense que le Monde Diplo était ma bible il y a quelques années... :-( snif, je suis déçu.
  • [^] # Re: Au dela du débat sur le texte

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 2.

    Admettons. Je suis un peu le parcours de certains parlementaires européens que j'apprécie (Rocard, Onesta...) et ils sont aussi acharnés à lutter contre la commission barroso et contre les brevets logiciels qu'à lutter pour cette "constitution". La gauche européenne soutient en majorité ce traité, c'est à elle que je m'associe en disant Oui.
  • [^] # Re: Au dela du débat sur le texte

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 1.

    Est-ce un troll ? :-)
    La question a déjà été archi-débattue.
    Google est ton ami. ---> [ ]

    Des indices : Nombre de pays, politique étrangère, immobilisme, complexité, opacité, manque de démocratie de la situation actuelle... et surtout volonté d'évoluer d'une alliance économique vers une alliance qui soit également politique et social.

    Le slogan des néolibéraux anglais est d'ailleurs commun avec celui des nationalistes anglais : c'est "Nice ou la Mort".

    Le Non de gauche se tire une balle dans le pied.
  • [^] # Re: Pas convaincu

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 0.

    Au moins c'est clair.
  • [^] # Re: RE: Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 0.

    Heu... Les parlementaires ont pu donner leur avis lors de vote au niveau national et européen. Certains d'entre eux étaient Verts.

    Une autre question ?
  • [^] # Re: RE: Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 0.

    Bravo !
  • [^] # Re: RE: Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 2.

    [hors sujet, merci de me moinsser]

    En Europe, il y a deux formes d'idéologies, deux dogmatisme économique de nature religieuse, qui bloquent le débat : L'étatisme et le néolibéralisme.

    Par exemple, avec la première toute tentative de réforme de l'Etat passe obligatoirement pour un coup monté. Il devient scandaleux de vouloir améliorer le rendement dans les services public sous prétexte que le public est porteur de valeurs et que l'on rend mieux certains types de service dans un contexte apaisé. Ces arguments sont très convaincant et les défenseurs des services publics à la Française sont intimement persuadés d'oeuvrer pour le bien commun et non d'avoir intégrer un nouveau corporatisme. Je partage avec eux cet objectif d'arriver à un contexte social apaisé, je ne crois pas que la pression où on condamne chaque individus concurrentiel, efficace, à savoir se vendre et être le meilleur pour pouvoir survivre, soit saine. Cette pression n'est pas seulement humainement nocive et catastrophique pour tout dire, elle est également nocive d'un point de vue froidement économique : Les individus, qu'ils soient au travail, qu'ils en recherche encore ou plus, sont loin de donner le meilleur d'eux même dans un tel contexte. Je crois que si cette pression était mieux répartie entre tous, les gens se bougeraient pour trouver des solutions audacieuse pour tous, autour des valeurs humanistes que nous avons en commun.

    Les seconds se prétendent libéraux. Historiquement c'est une usurpation. Le libéralisme a aussi été un courant politique du XIXème, de gauche, anti-clérical, anti-monarchiste, partisan des droits de l'homme, et des libertés individuelles. La liberté économique y est perçue comme une liberté politique au service des gens, pas comme une religion amenant automatiquement le bonheur et devant être défendu coute que coute même devant les évidence. Le terme a évolué diversement selon les pays : en France il désigne tous les excès de l'argent roi, aux Etats-Unis il désigne les gauchistes. Il a en France une connotation très péjorative qu'il n'a pas dans les autres pays européens. Il est judicieux d'employer le terme de néolibéraux pour désigner ceux qui aujourd'hui ont pour idéologie le marché non régulé en tant que mécanisme susceptible de résoudre toutes les difficultés et d'apporter le bonheur sur terre à tous. Leur croyance est également bien naïve, pour ceux qui se prétende également humaniste, mais aussi parfois intéressée ou autojustificative.

    Ces deux religions économique imprègnent le débat en Europe de leur simplisme et de leur manichéisme. Elles dictent de nombreux choix -ou non-choix- en politique, qui plus est contradictoires, et font des dégats considérable en Europe.

    On a besoin de beaucoup plus de pragmatisme, mais aussi d'audace et d'imagination. A bas le simplisme ! Sortons de ce manichéisme castrateur ! Vive l'utopie ! Vive la révolution lente.

    Pour en revenir au service public, il n'y a pas deux situations identiques. Peut-être qu'il faut nationaliser par ici, privatiser par là, réformer par ici, mais surtout pas par là. Discuttons en simplement de façon pragmatique, avec des valeurs, mais en refusant les deux pensées uniques qui s'affrontent.
  • [^] # Re: Au dela du débat sur le texte

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 1.

    Le problème c'est que les membres de la commission Barroso sont presque tous issus de parti conservateur ou libéraux.

    Ils sont listés sur Wikipedia
    http://en.wikipedia.org/wiki/Barroso_Commission(...)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_Barroso(...)

    On en parle ici et là
    http://www.cafebabel.com/fr/article.asp?T=T&Id=3398(...)
    http://www.euractiv.com/Article?_lang=FR&tcmuri=tcm:28-132870-1(...)
    http://216.239.59.104/search?q=cache:rc75SJTkmnkJ:www.urfig.org/19%(...)
    http://216.239.59.104/search?q=cache:tpVxEPIaMnAJ:www.mjsfrance.org(...)

    C'est important aussi de voir leur tête. Même il ne faut rien en déduire, car on ne peux rien en déduire scientifiquement parlant. On ne peut s'empêcher de se demander lesquels ont bataillé pour ou laissé passer les brevets logiciels, et ce qu'ils avaient derrière la tête à ce moment.
    http://www.amgreen.aatg.org/euunit/eucomphotos.htm(...)
    http://www.ibeurope.com/Factfile/83comm.htm(...)

    Je reprends mon raisonnement...

    Je sais bien que les membres de la commission Barroso sont également pour le TCE, et que l'on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis... mais je ne suis pas manichéen, le monde est complexe, même s'il n'est pas si compliqué que cela. Il n'est pas plus idiot d'être du même côté que Baroso, que d'être du même côté que De villier, Pasqua, Le Pen, et tout bien réfléchi je ne vois pas plus de perspective crédible en ce qui concerne les deux tiers des partisans du Non de gauche que chez la commission Baroso. Et pourtant je rêve d'éjecter la quasi-totalité de ces tristes sires de la commission Baroso le plus rapidement possible dans les oubliettes de l'histoire.

    J'ai par contre beaucoup plus de respect pour les conventionnels qui sont beaucoup plus représentatif de l'Europe dans sa diversité. Il y a beaucoup d'arguments qui disent "je suis contre cette commission et donc contre le TCE". C'est pourtant une argumentation qui n'est pas plus valable que de dire "Je vote oui parceque le Pen et les ultralibéraux anglais votent Non". Pourquoi s'autoriser des procédés réthoriques que vous ne toléreriez pas de voir utiliser chez vos adversaires ?

    Ce qui me parait injuste c'est que le groupe Vert-ALE est celui qui a combattu avec le plus d'efficacité et de force cette commission, et que personne ne se demande pourquoi maintenance il défend avec autant d'energie et de conviction ce TCE. Pourquoi à votre avis ? Si ce n'est parcequ'ils savent que c'est le meilleurs outils que l'on puisse espérer pour faire avancer les choses dans le bon sens. A consition que l'opinion publique se mobilise également. Mais cette mobilisation sans le TCE, que donnera-t-elle ? Sincèrement.
    http://www.onesta.net/communiques_octobre.html#Commission%20europ%E(...)

    CONTRE LA COMMISSION BAROSO, VOTEZ OUI A CE TCE !
  • [^] # Re: RE: Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 1.

    Faux ! Beaucoup des Verts qui votent oui aujourd'hui avaient voté Non au traité de Nice.

    Un exemple parmi tant d'autres, le plus visible sur le net :
    Oui au TCE parce que Non à Maastricht
    http://lipietz.net/article.php3?id_article=1443(...)
  • [^] # Re: RE: Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 2.

    La commission est majoritairement conservatrice et libérales, parmis lequels pas mal de néolibéraux dogmatiques ou/et à la botte des principaux lobbies des grosses firmes transnationales.

    Parceque les électeurs européens votent n'importe comment ou ne demandent jamais de compte à leur élu. Face à cela, le TCE est une énorme garantie.

    En effet, le TCE n'est pas un cheval de troie néolibéral. Même s'il conserve pour base économique l'économie de marché, il est très clair qu'il s'agit désormais d'une économie de marché régulée : il introduit du politique et du social en Europe là où il n'y en avait pas, et c'est la meilleure solution que l'on ait pour s'opposer au dumping généralisée planétaire, étant donné que réintroduire une dose de protectionnisme (clauses sociales et environnementales) au niveau local, n'est pas possible. Non = dumping. Autrement dit Souverainisme = Néolibéralisme.

    La vision répandue en France qui consiste à croire que le TCE incarne le néolibéralisme transnational tient de la paranoïa. L'Europe sera ce que l'on en fera. Sans TCE elle ne sera rien du tout. Le TCE est un compromis, vu les rapport de force en présence, il correspond à ce que l'on peut obtenir de mieux, et même plus. Outre le fait que le chantage au Non est inneficace, il n'est finalement pas correct sur le plan de la démocratie. Voter Non si vous voulez que l'Europe marque une pause, qu'elle en reste où elle en est (traité de Nice) et qu'elle reste un simple espace économique jusqu'à la Révolution, mais arretez de prétendre que vous votez Non pour lutter contre le néolibéralisme, alors que vous me refusez le meilleur outil que je connaisse pour lutter contre ce néolibéralisme. Votez Non pour dire Merde en vous en foutant des conséquences, mais ne prétendez pas être en même temps de bons gestionnaires et pouvoir renégocier ensuite, sinon c'est du poujadisme... ou alors donnez moi votre stratégie plausible de renégociation et je m'excuserais. Aux yeux de l'immense majorité des parlementaires progressistes européens, ce discours tient de la politique du pire...
  • [^] # Constitution européenne: Les Jeunes Verts Sciences Po disent OUI

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 3.

    http://jeunesverts.org/sciences-po/index.php?2005/04/13/49-constitu(...)
    Exit Euratom! Le traité Euratom, en effet a été retiré du projet de TCE grâce à l'intervention de Joschka Fischer.

    Un Parlement renforcé: les prérogatives du Parlement se voient étendues, tandis que l'agenda législatif est désormais ouvert aux pétitions des Européens.

    Un numéro de téléphone: aujourd'hui, avec ce traité, Kissinger aurait tort: l'Europe aura désormais son Ministre des Affaires Etrangères. Un seul interlocuteur pour les relations extérieures, c'est un progrès pour la voix de l'Europe dans le monde.

    Basta le charabia! Des milliers de pages de traités réduites et simplifiées, des termes qui deviennent compréhensibles: pour que l'Europe soit l'affaire de tous, elle sera désormais plus lisible.

    L'Europe sociale? Cette constitution nous donne les moyens d'y parvenir. Nous allons nous saisir des dispositions de protection des services publics, des droits contenus dans la Charte des droits fondamentaux notamment pour les régions les moins avancées socialement de l'Europe... A nous d'agir!

    L'Europe des droits progresse: droits des femmes, droits des enfants, droits des minorités: cette Constitution a le mérite d'évoquer des droits nouveaux. A nous ensuite de nous en emparer pour insuffler une interprétation extensive des ces droits en Europe, et de les faire vivre par les politiques que nous mettrons en place.

    Féminisme et Constitution: l'Association des Femmes de l'Europe Méridionale appelle à voter OUI.

    La crise salutaire? Salutaire pour qui? Pour les nationalistes et les ultras! L'Europe ne serait plus qu'une vaste zone de libre-échange et de souverainismes consacrés, si nous en restions durablement à Nice. Et si nous entreprenions de renégocier? Avec les mêmes...sans forcément avoir à nouveau les avantages qu'avait la Convention, assez représentative des Européens...Très hypothétique tout ça. Ajoutons que le Parlement pourra jouer un rôle dans la révision éventuelle de ce traité. Alors, si on veut mieux, prenons le meilleur qu'on ait sous la main, et travaillons ensuite à obtenir mieux encore, après ratification!
  • # "Réponse à Philippe Zarifian sur la supranationalité" par Lipietz

    Posté par  . En réponse au journal Les avancées du TCE par rapport au traité de Nice. Évalué à 1.

    J’ai développé cet exemple non pour te « faire la leçon » (car il est bien évident que la plupart des citoyens ne sont pas au fait de ces techniques institutionnelles), mais parce qu’il illustre clairement ta méthode, qui est celle de beaucoup de partisans du Non : isoler une phrase, l’interpréter de travers et lui faire dire le contraire de ce qu’elle dit. L’initiative législative citoyenne d’un million de signatures est pour moi une grande avancée de la démocratie participative, et surtout l’outil de la construction d’une conscience publique collective européenne.

    La réponse est très claire pour tous les théoriciens et tous les travailleurs : le politique voit s’écrouler son efficacité, car les capitalistes peuvent avec facilité déplacer leurs entreprises, voire même simplement leurs capitaux, d’un espace politique à un autre, ou même simplement menacer de le faire : c’est ce qu’on appelle le dumping fiscal, social et écologique.

    On pourrait être tenté de riposter « simplement » en construisant un espace politique de même dimension, l’Union européenne, dont l’efficace se substituerait à l’inefficace des politiques nationales. Sur le principe et à long terme, c’est à mon sens la seule réponse stratégique valable. Mais la question est beaucoup plus compliquée, car l’obéissance à la loi, et même la volonté de formuler des lois, supposent un « amor societatis », une disponibilité à la délégation de souveraineté des individus à la société, dont l’Etat nation a été jusqu’ici la concrétisation, mais qui n’existe probablement pas encore à l’échelle européenne.

    http://lipietz.net/article.php3?id_article=1491http://lipietz.net/a(...)
  • # Peut-être

    Posté par  . En réponse au journal Unix, que sont devenus tes concepts ?. Évalué à 1.

    ...pour aider à réconcilier environnements graphiques et concepts unix :
    http://www.gobolinux.org/index.php?lang=en_US&page=doc/articles(...)
  • [^] # ... et une bonne raison de voter OUI

    Posté par  . En réponse au journal Une bonne raison.... Évalué à 1.

    http://www.vote-no.com/(...)

    Lisez bien les arguments, ça vaut son pesant de cacahouète !
    A côté d'eux Seillère est un syndicaliste de SUD...
  • # Une vrai bonne raison de voter Non

    Posté par  . En réponse au journal Une bonne raison.... Évalué à 1.

    Enfin, j'en ai trouvé une !
    http://referendum-constitution-europeenne.france2.fr/9947812-fr.php(...)
    "Si le non l'emportait, (...) alors l'ultralibéralisme qui s'impose partout dans le monde, et qui privilégie la seule réussite économique, serait renforcé", a déclaré lundi Ernest-Antoine Seillière.

    Faut reconnaître aux partisans du Non qu'il y a de quoi être méfiant.

    Mais les verts, qui n'ont pas voté Maastricht, ni Nice parceque ce n'était pas assez social, démocratique et fédéral, trop économique et pas assez politique, appellent à voter Oui cette fois-ci.
    http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=2282(...)

    Peut-être qu'en fin de compte, contrairement à ce que prétend Attac allergique au terme "économie social de marché", on nous demande bel et bien de voter sur des institutions et non pas sur un programme politique... Tout simplement. J'en aurais au moins tirer des leçon sur les fausses évidences des argumentations simplistes et puristes d'Attac: le mieux est parfois l'ennemi du bien, et le chemin de l'enfer pavé de bonnes intentions... A mes yeux, ils ont perdu toute crédibilité. J'ai l'impression de voir enfin clair :-)
  • # Elite du non, peur de l'Union

    Posté par  . En réponse au journal Une bonne raison.... Évalué à 1.

    http://www.liberation.fr/page.php?Article=290250(...)
    Comment faire comprendre aux victimes de l'Europe de Maastricht et de Nice que la Constitution leur offre des armes contre cette Europe qu'ils détestent ? Comment leur faire admettre qu'on ne vote pas contre l'Europe de Maastricht et de Nice par un non qui maintient ces traités ? Comment les convaincre, face au bombardement du sottisier du camp du non («la Constitution, c'est le rétablissement de la peine de mort, l'interdiction de l'avortement, la fin de la laïcité, la directive Bolkestein...») ? Comment leur faire réaliser qu'on ne négociera pas un meilleur traité, quand presque toute la gauche européenne hors de France est pour le oui, quand presque tout le camp du non, en Europe, est ultralibéral et souverainiste ?
  • [^] # Re: 11 - Le rapport de force pour renégocier après le Non : on l'a ou pa

    Posté par  . En réponse au journal Le traité de Nice, le TCE, la majorité politique actuelle et l'Europe que nous voulons.... Évalué à 1.

    Cela signifie que la stabilité des prix prime sur tout le reste. Autrement dit, une politique d'emploi fort ne sera pas mise en oeuvre si elle comporte un risque inflationiste.

    Ca me gène sur le plan de la démocratie. Même si je doute que l'on ai une chance d'obtenir la dépendance de la BCE en cas de renégociation, et encore plus que cela se fasse à la majorité, mais aussi qu'une simple majorité consensuel se dégage pour lui faire jouer un rôle en matière d'emploi... Il est évident qu'à moyen terme il faut obtenir que le politique ait le dernier mot sur l'économique. Pour des raisons de démocratie. Cela dit, fixer l'indépendance pour une durée donnée, un peu comme un joueur se fait inscrire sur la liste des interdits de casino, ça peut être un choix démocratique. Ca me parait un peu absurde, je doute que tout les économistes défendent l'indépendance de la BCE.

    Après je crois que c'est une erreur de la gauche et de la droite de croire que le prochain contrat de cohésion social entre le peuple et le capitalisme reposera comme le précédent sur la sécurité de l'emploi, et le plein emploi. Je crois que plus on reste bloqué sur cette idée que l'on peut revenir en arrière (aux trentes glorieuses) et plus on continue à faire des ravages dans le tissus social europèen (c'est à dire nous, accessoirement). Le prochain contrat social doit être accès sur la sécurité de la santé, du logement, du transport, de la formation, et du revenu, des liens sociaux de tout type, sur le fait de rendre le travail plus agréable et plus sécurisé, mais aussi plus facile à créer (autre répartition des taxes), à décréer (licenciements et démissions non découragés), et plus incitatif pour le salarié (revenu d'existence cumulatif plutôt que RMI). La difficulté c'est la transition. C'est peut-être une utopie, mais ça me paraît moins utopique que le prechi-precha du plein retour au plein emploi à vie. Et j'espère que sur un terreau social plus rassurant, pleins de projets économique, politiques, collectifs, associatifs, d'entraide, artistiques, alternatifs, et pourquoi pas de nouvelles utopies, pourront naître. Je n'en peux plus de ce repli sur soi, frileux, à gauche comme à droite. Même si je le comprends, c'est déprimant :-(

    Bref, vivement la pétition du million pour le Revenu d'Existence Européen !

    Oups, je suis en plein hors-sujet :-)
  • [^] # Re: 09 - Un texte trop long et trop compliqué ?

    Posté par  . En réponse au journal Le traité de Nice, le TCE, la majorité politique actuelle et l'Europe que nous voulons.... Évalué à 1.

    Les précédants : on ne m'a pas demandé de les voter, donc le fait qu'ils soient pire ou meilleur que ce traité ci, ne concerne pas directement mon vote.

    Doit-on voter "moralement" ou "stratégiquement" ? Oui ou Non, je crois qu'il faut être stratégique : qu'est-ce que va faire le plus de bien à court, moyen et long terme, à moi, mes proches, l'Europe et le Monde ? Un Oui ou un Non ? Bien malin celui qui peut répondre à cette question avec certitude. Il faut tenir compte des possibles, des rapports de forces, des opinions europénnes actuelle, en comprendre le fonctionnement, l'histoire, tracer les évolutions prévisibles, lever les malentendus entre nationalités, etc... Un texte hors contexte ne veut rien dire, ni dans un sens ni dans l'autre. "Suis-je ou pas d'accord avec ce texte" et "le fait qu'il soit pire ou meilleur ne me concerne pas", c'est trop simple, voter Non sans tracer de perspectives alternatives, ce n'est pas voter Non, c'est voter Merde :-)
  • [^] # Re: 15 - Les camps du Oui et les camps du Non en France et en Europe.

    Posté par  . En réponse au journal Le traité de Nice, le TCE, la majorité politique actuelle et l'Europe que nous voulons.... Évalué à 3.

    The upshot if the French vote ‘no’
    By Katrin Bennhold International Herald Tribune
    http://www.iht.com/articles/2005/04/14/news/eu.html(...)
    Nobody doubts that a French "no" would create a crisis for the EU, which spent years negotiating the constitution and needs the approval of all 25 member states for it to take effect.

    Why I say oui to a French no
    Opinion - Anatole Kaletsky, April 14, 2005
    http://www.timesonline.co.uk/article/0,,1061-1568264,00.html(...)
    If the French vote “no”, many of them will probably be trying to protect their country from the incursions of Anglo-Saxon economic liberalism. And the chattering classes will doubtless conclude that the failure of the constitution is a tragic step back to the dark days of racism, nationalism and protectionism. But whatever the intention of some voters, the consequence of a “no” vote may well be to accelerate both economic and political liberalisation in France and across Europe.
    [...]
    A French “no” will force the people of Europe and the governing elites to face the fact that their living standards, cultures and influence in the world can be preserved only by improving economic performance, not by integrating, harmonising, enlarging or writing constitutions. Denied the illusions of “exceptionalism” and “ever-closer union”, Europe may have to think seriously about economic reform.


    Je crois que ce dernier texte devrait en faire réfléchir plus d'uns :-)