Séverin Tagliante-Saracino a écrit 468 commentaires

  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    "Mais voter "oui", c'est prendre le mauvais aiguillage (à mon avis), sans possibilité de faire marche arrière avant longtemps."

    Je comprends. C'est possible. Je ne pense pas. Mais comment en être certain ? Je préfère sans doute prendre un mauvais équillage que de faire du surplace. Sincèrement je ne crois pas que l'on va se prendre moins de mur dans la gueulle dans un cas que dans l'autre.

    Tch tch tch. TCHAK. Aiyeu :-(
  • [^] # Re: Concernant les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    Parlement Européen.

    C'est -> c'est

    (oups, zut, désolé pour l'orthographe.)
  • [^] # Re: Scrogneugneu !

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    Donc on est d'accord : la lutte contre les brevets logiciels comporte de nombreuses motivations idéologiques différentes. Certains insistent sur l'aspect pragmatique et apolitique de cette lutte. Moi je fait le lien avec le nouveau capitalisme cognitif, et la recherche de son dépassement en encourageant les externalités positives, et en minimisant les négatives etc... D'autres font le lien avec la libre concurrence entre les gros et les petits. Pour d'autre c'est une question philosophique. etc etc... Et on peut panacher bien sur :-/

    Et je continue à croire que ceux qui se sont battus contre les brevets logiciels au parlement européen sont souvent les même qui ont voté pour le traité constitutionnelle (par 500 voies contre 150, dont 120, à la droite de la droite). Il n'y a pas de logique à se révolter contre la constitution au non de la révolte contre les brevets.

    Et je continue à croire que cette constitution ne contient que des progrès. Et que la gauche sociale française est à côté de la plaque sur ce coup là. Ca peut arriver à tout le monde, mais il n'y a pas moyen que je gobe leur argumentation.
  • [^] # Re: Concernant les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    Le PE a déjà voté : 500 pour le Oui, et 150 pour le Non (dont 120 à la droite de la droite).

    C'est chiffre révèle que nos débats sont très franco-français. J'espère que les partisans du Non, s'ils gagnent, lanceront une grande campagne médiatique dans les 25 autres pays d'Europe pour expliquer que le Non français est anti-néolibéral et n'est pas anti-européen. Et qu'il n'a rien à voir avec le Non anglais (Nice ou la mort).
  • [^] # Re: Concernant les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 1.

    Les constitutions des Etats demeurent.

    C'est vrai que c'est difficile de s'enthousiasmer pour un texte aussi touffu, et ayant si peu avoir avec nos rêves. Peut-être qu'ils faut mieux se laisser porter ce que l'on ressens sans penser aux conséquences. A trop réfléchir, on en oubli de porter nos rêves. Je me laisserais bien tenter si je discernais cette réaction à l'échelle europèenne, et si elle s'accompagnait de propositions alternatives communes gagnables. Là je mets mes rêves ailleurs que dans le texte du traité, j'imagine que l'Europe de demain se rapprochera de mon idéal un peu plus, et que c'est un premier pas.

    En fait, mon point de vue, est que soit on croit qu'il faut partir de la situation actuelle et l'améliorer en luttant, et dans ce cas voter non n'est pas très malin. Soit on pense que rien de bon ne peut sortir de la situation actuelle, qu'il y a besoin d'une crise, d'une prise de conscience, que c'est la seule solution de revenir dans la bonne direction, et dans ce cas, c'est voter oui qui n'est pas très malin. J'opte pour la première stratégie. Si je me trompe, je m'en excuserais.

    -------------------------------

    http://www.onesta.net/constitution5.html(...)

    "À court terme, le choix du "non" semble plus confortable. Mais rebondir ne pourrait alors se faire que par deux voies : la voie légale (unanimité au Conseil européen - ultra dominé par les libéraux - pour extirper du texte toutes scories libérales), ou la voie révolutionnaire (mobilisation populaire "à l'ukrainienne" pour imposer une autre constitution). Or ces deux - séduisantes - hypothèses oscillent, on le voit bien, entre irréalisme et démagogie."
  • [^] # Re: Encore un sondage bien orienté

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 0.

    ils ont trouvé un "sociophysicien" pour expliquer grace à une théorie mathématique (terme employé par le Monde, mais qu'en tant que mathématicien, je récuse totalement) fumeuse pour expliquer que le oui devait faire gaffe, car même si le oui était au départ largement majoritaire, les forces réactionnaires tendraient naturellement à faire gagner le non.

    Je dois dire que je suis effectivement inquiet en voyant les réactions sur Linuxfr. Je croyais que les gens étaient ici mieux immunisés que la moyenne aux tempêtes démagogiques. Instrumentaliser un traité qui ne contient que des progrès par rapport à celui de Nice, pour tenter d'y insuffler plus de sociale, à une période où les gouvernements européens et le parlement europen sont majoritairement néolibéraux, et où l'Europe à 25 est de plus en plus ingouvernable... voilà de la fine stratégie :-(

    Non... à la politique du pire !

    Dire que l'on aurait pu lutter tous ensemble, à l'échelle europèenne, pour un premier amendement symbolique à cette constitution, et peut-être le gagner. En dégageant clairement un camp pour une autre europe. Je suis atterré.
  • [^] # Re: Concernant les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    Services publics : le Parlement Européen emporté par une vague de libéralisme dogmatique

    22 février 2005 par Alain Lipietz

    " [...] Mais il éclaire d’un jour cru l’hostilité des forces politiques du centre et de la droite envers le renforcement des services publics promis par le traité constitutionnel."

    -----------------

    Réponse à « 20 Arguments pour le Non »
    http://lipietz.net/article.php3?id_article=1428(...)

    "Au contraire de ce qui est affirmé, le TCE permet à l’Union et à ceux qui le veulent dans l’UE de se débarrasser de la tutelle de l’OTAN, y compris dans les interventions extérieures « conformes à la Charte de l’ONU », alors que cette tutelle était totale, via l’UEO, dans le traité de Maastricht."

    Au-delà de la Constitution
    http://www.onesta.net/constitution5.html(...)

    "L'analyse technique du Traité constitutionnel européen est simple : pour le camp progressiste, il n'y a que des avancées et aucun recul."

    --------------------

    Bref, on entends vraiment un paquet de contre-vérités sur la constitution européenne. La plupart les véhiculent de bonne foi, pour défendre une juste cause. Ils se trompent juste complêtement de cheval. Mais il n'y a pas que l'intention qui compte, aussi bonne soit-elle...
  • [^] # Re: Concernant les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 0.

    "En conclusion, je trouve normal qu'il n'y ait pas de concurrence à un service public, de par sa nature et le serice qu'il prétend rendre."

    Oui, les services d'intérêt général ne doivent évidemment pas à être soumis aux règles antimonopoles. Par définition. C'est ensuite aux électeurs de décider (tant bien que mal) ce qui doit être nationalisé, et ce qui doit être privatisé. Ils doivent aussi décider ce qui doit être aidé, encouragé, par des subventions, incitations, ou pour le public par des monopoles. Mais tout cela n'est pas binaire, ça évolue avec le temps, les équilibres trouvés sont différents d'un pays à l'autre.

    "Maintenant, le tout est de savoir s'il on souhaite réduire les inégalités et remettre en état un service public efficace ou simplement considérer tout service comme un marché à prendre et dans ce cas, la constitution s'en chargera, elle est là pour ça."

    Non, c'est faux. La constitution ne fait que reprendre les traités précédents déjà appliqués.

    Est-ce la faute de l'Europe en tant que telle. Même pas. Le néo-libéralisme progresse partout, et pas seulement eu Europe où il y a ces traités. Je crois sincèrement, que la résistances aux néolibéralisme pour gagner ne peut pas se contenter d'essayer de tout bloquer, elle doit imaginer. Elle doit convaincre et devenir majoritaire. On pourra alors faire faire un nouveau pas à la construction européenne, et pourquoi pas, obtenir des services publics européens de qualité et juste, en matière d'infrastructure féroviaire et électrique par exemple pour commencer, ainsi qu'en matière d'éducation. Le problème ce n'est pas la constitution, le problème c'est qu'on fait l'Europe avec une majorité bien marqué par les dogmes néolibéraux.

    Désigner la constitution comme cheval de troie du néolibéralisme, en proposant une interpréation farfelue et hors contexte de certains articles, est bien confortable. Mais c'est faux et c'est contreproductif. Je comprends cette envie de dire Non à l'évolution actuelle de la société. Mais en ce qui me concerne j'exprime ma colère et mes espoirs en votant Oui à cette constitution. Parceque l'europe sociale ne se fera pas sans Europe fédérale, et que cette constitution en trace le premier pas. Et parceque les rapports de force se feront en ayant des perspectives originales mais crédibles. Le non de la gauche anti-néolibéral rétentit en moi comme du défaitisme. Rien n'est à espérer, pas besoin de projets, la seule chose à faire c'est de freiner des 4 pieds pour limiter la casse. Je crois que ça ne suffit pas, on a tous des responsabilité, il y a beaucoup à faire : on a besoin de projets !
  • [^] # Re: Howto voter au traité constitutionnel

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 4.

    (zut, je me suis trompé, merci de moinsser le message précédent)

    Howto biaisé. Je le rends neutre, et j'ajoute un élément "contexte".

    1. Lire la constitution ->2
    2. Lire les différentes interprétations et analyses géopolitiques, pour replacer le texte dans le contexte ->3
    3. L'ensemble de ce qui me plait > à ce qui me déplait ->6
    4. L'ensemble de ce qui me deplait > à ce qui me plait ->5
    5. Je vote non. ->7
    6. Je vote oui. ->7
    7. j'assume et je continue à m'intéresser à la politique au quotidien, sinon c'est elle qui s'occupera de moi ->8
    8. Je vais boire un pot en terrasse avec des amis, au soleil, et j'essaie d'éviter les sujets qui fachent :-)
  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 3.

    Je pense que le néolibéralisme se nourrit de
    - Du flou de l'Europe actuel, la constitution précise les règles du jeu.
    - De la faiblesse de l'Europe face aux Etats Unis. Même si l'Europe était aussi nocives que les Etats Unis, un monde multi-polaire me semble plus souhaitable pour tous. Heureusement l'Europe véhicule tout de même un certain nombre de valeur (plusieurs langues, plusieurs cultures, pas de peine de mort, économie SOCIALE de marché, moins encline à faire la guerre, moins égoïste.... Un peu moins. Ademttons en tout cas qu'elle n'a pas tout à fait les même défaut et les même qualité, et que ça permet au monde de disposer de plus de marge de manoeuvre (voir Chavez à Paris)
    - Du dumping sociale. L'europe ce n'est pas que Bolkestein, l'harmonisation sociale nécessite d'avancer vers l'Europe fédérale. Un Non français serait interprété comme un refus de l'Europe fédérale pour longtemps. Et, on a beaucoup moins de marge de manoeuvre au niveau national.
    - Pour soumettre la banque européenne à au moins un minimum de contrôle politique, le non français est beaucoup moins crédible qu'un Oui, et la revendication massive et collective des progressistes pour un premier amendement allant dans ce sens. Bref, on gaspille l'energie des anti-néolibéraux, ça fait du bien, ça exorcise le mal de l'époque, mais ça ne trace pas une voie plausible vers autre-chose, qui sucite un enthousiasme contagieux, qui serait capable de convaincre une majorité d'européen de faire évoluer l'Europe vers plus de social.
    - Cette constitution n'est pas uniquement l'oeuvre de méchants néolibéraux, et il y a des aussi des méchants néolibéraux qui s'y oppose, et des gentils qui ont contribué à la faire exister, et qui la défendent (les verts européens, par exemple). Il ne s'agit pas d'un cheval de troie néolibéral, mais d'un cheval de troie fédéral, il y a des néolibérals dans chaque camp. Oui, ça fait plaisir de voir Chirac se pissait dessus à chaque fois que le Non monte. Mais ça fausse la lecture du bidule à mon avis.

    Je me console en me disant qu'au moins les anglais arrêterons de dire que cette constitution est trop sociale :-(
  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 3.

    "Tu as la foi. Moi je l'ai perdu"

    C'est vrai que l'Europe est une sacrée utopie. Il faut presque être fou pour y croire. Je comprends qu'on puisse ne pas y croire, et préférer un tu l'as (le contrat social actuel garantis par la société française) à deux tu l'auras (un nouveau contrat social à l'échelle européenne).

    Mais si on décide d'y croire quand même, il y a bien un moment où, quand on décide d'aller de l'un à l'autre, on échange des acquis anciens contre de nouveaux. L'important est de ne pas perdre au change en cours de route, et d'y gagner beaucoup au final.

    Il y beaucoup de choses géniales en France (la sécu par exemple), il y a aussi beaucoup de trucs pas géniaux, pas mal d'hypocrisie.

    Par exemple : On vise le plein emploi stable, et en attendant débrouiller vous avec votre situation précaire, rationaliser la situation serait renoncer à l'objectif du plein emploi. Le MEDEF et la CGT sont à ce niveau autant responsable du blocage de la situation. Négocier un nouveau contrat social plus humain, n'est pas qu'une question de lutte de classe, il s'agit également davoir un peu d'imagination.

    Alors oui, il faut être vigilant, et des associations comme Attac, sont nécessaires pour réveller au grand public les petites magouilles juridiques. Malheureusement, ils se plantent gravement aujourd'hui. Peut-être parcequ'ils n'ont jamais eu la foi européenne : ils sont pour la moitié plutôt souverainiste (de fait), et pour l'autre moitié internationaliste avant tout (il s'agit d'une autre belle utopie)
  • [^] # Re: Point de vue d'un simple citoyen...

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    "Prenant le parti que de toute facons il m'est impossible de savoir dans quelle direction va la chose, il me suffit de lire le programme de l'UMP sur leur site pour savoir que je ne peux que vouloir leur mettre des batons dans les roues. S'ils tiennent à la constitution européénne, c'est pour moi un signe évident que je ne doive pas y tenir."

    Je connais autant de gens biens que de gens insupportables qui défendent le Oui.

    Je connais autant de gens biens que de gens insupportables qui défendent le Non.

    De mon point de vue, c'est assez équilibré. C'est même assez perturbant, moi qui était habitué à mon petit confort : je savais que je votais toujours comme un tel et jamais comme un autre. Finalement ce débat nous oblige à penser par nous-même. C'est rare, mais ce n'est pas facile, tant on prends l'habitude de se régler sur son entourage machinalement.
  • [^] # Re: Howto voter au traité constitutionnel

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à -1.

    Howto biaisé. Je le rends neutre, et j'ajoute un élément "contexte".

    1. Lire la constitution ->2
    2. Lire les différentes interprétations et analyses géopolitiques, pour replacer le texte dans le contexte ->3
    4. L'ensemble de ce qui me plait > à ce qui me déplait ->7
    5. L'ensemble de ce qui me deplait > à ce qui me plait ->6
    6. Je vote non. ->8
    7. Je vote oui. ->8
    8. j'assume et je continue à m'intéresser à la politique au quotidien, sinon c'est elle qui s'occupera de moi ->9
    9. Je vais boire un pot en terrasse avec des amis, au soleil, et j'essaie d'éviter les sujets qui fachent :-)
  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    "Des contre-arguments ?"

    Quels réformes et luttes concrètes tu propose pour lutter contre les dogmatiques néolibéraux qui interprètent tout au travers du prisme du marché, pensent qu'en mettant du marché partout ça résoudra tout les problèmes, et prétendent que l'intérêt des grosses multinationales c'est l'intérêt de tous.

    Personnellement, ces dogmatiques néolibéraux sont tellement odieux que je leur accorde pas le mot de libéralisme, qui représentait une théorie politique très progressiste au début du XIXème siècle. Il s'agissait d'émancipation des individus, de droit de l'homme, il était à l'extrême-gauche à l'assemblée. Surtout ce libéralisme n'interdit pas que les états puissent intervenir pour l'intérêt général. Ce libéralisme ne dénie en aucun cas la richesse des individus en les confondant avec de purs homo économicus meus uniquement par leur intérêt et par l'argent. Ce libéralisme lutte contre les monopoles et oligopoles comme Microsoft et Novartis. Certe ce libéralisme reconnait que l'économie de marché est le meilleur moyen d'organisation de la production. Mais il n'a rien à voir avec ce dont on entend parler ici, il s'agit d'autre chose. J'appelle cette monstruosité le néolibéralisme, et jamais je n'accepterais qu'ils s'accaparent le terme libéralisme. Pas plus que je ne laisserais le terme libertaire aux groupuscules ultra-capitalistes américains. C'est probablement dans ce sens là, que Daniel Cohn-Bendit se revendique du libéralisme.

    Cela étant, je ne rêve pas non plus de libéralisme. Je dis simplement qu'aujourd'hui mon ennemi c'est le néolibéralisme et l'absence de vision de mes alliés progressistes. Pour avancer, je commence par voter oui à cette constitution, et par engager tous les combats socials vraiment important et gagnables, plutôt que de me focaliser sur des moulins à vent.

    On peut trouver des luttes qui permettent de changer les règles de l'OMC, et de démocratiser les institutions internationales, et faire émerger à la surface des milliers de "petites" lutte qui permettent d'aider concrètement des gens à vivre mieux, tout de suite, sans attendre des lendemains qui chantent.

    Ce n'est pas parcequ'on vote oui, que l'on est pas pour un monde plus humain, et moins soumis à l'argent. C'est justement pour améliorer ce monde, qu'il me parait important que le oui l'emporte massivement. Contre le néolibéralisme.
  • [^] # Scrogneugneu !

    Posté par  . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 3.

    1) La plupart des gens de gauche se fichent complêtement de la lutte contre les brevets logiciels, et certains sont même pour. A droite, par libéralisme, pour défendre les intérêts européens, pour défendre les PME, ou/et par intérêt pour le logiciel libre, un nombre non négligeable de personne luttent contre les brevets logiciels.

    2) Les interprétations du traité proposé par le camp du "Contre le néolibéralisme, Non à ce traité " sont biaisées. Ils sont dans une problématique de pure contestation et non de gestion des affaires publiques : ils n'ont aucune stratégie alternative qui tienne la route. Les nombreuses interprétations de la Bible et du Coran existantes peuvent également sembler convaincante aux nouveaux venus qui en lisent une pour la première fois.

    Un conseil : Lisez d'abord le texte seul, et ensuite seulement confrontez les 5 ou 6 interprétations différentes de chaque article polémique. Cela en vous rappellant toujours quel en est l'auteur, quels sont ses grilles de lectures et ses intérêts politiques et économiques. Les interprétations d'un texte juridique se font en fonction d'un contexte jurisprudentiel, en fonction de l'intention des auteurs, et en fonction des rapports de force à venir. La jurisprudence dispose parfois d'une marge de manoeuvre importante dans un sens ou dans l'autre, ou dans un sens imprévu. Avec de la mauvaise foi, on peut faire dire ce que l'on veut à un texte.

    Les partisans d'une autre europe (sociale, écologiste, fédérale, démocratique, culturelle...) qui mise sur le non se trompe de cheval. Je respecte les souverainistes de gauche et les révolutionnaires, mais quand vous reprenez un argument, d'où qu'il vienne d'ailleurs, demandez-vous quels sont les croyances et les intérêts de celui qui parle. Je crois que l'on peut tout à fait aller vers une europe chouette avec cette constitution, et qu'elle constitue même une sacrée avancée. D'autres pensent que la situation ne peut pas être pire, qu'il faut provoquer une crise, et que cette crise provoquera un sursaut. Ou encore que la situation est tellement mauvaise, que un peu plus ou un peu moins, là n'est plus la question... et par conséquent toute question posée devient alors un simple prolongement du combat social.

    Le radicalisme c'est le rêve de mondes différents, l'espoir que l'on peut changer le monde actuel, et l'intelligence qui permet de tracer une voie subtile qui permet de commencer à avancer dès maintenant, et donne un espoire concret d'avancer loin. Cette intelligence est collective : elle a besoin de vous. Elle aurait pu commencer à s'exprimer par la défense massive de cette constitution. Tant pis, je sais que je ne vous convaincrais pas, que je dois même vous paraîter saugrenu, mais j'espère que dans d'autres contextes, vous serez moins sensibles à des constructions idéologiques qui n'ont rien de concret à vous apporter, et qui sont, je crois, vraiment contre-productive. J'espère que des nombreuseses composantes altermondialiste naîtront de nouvelles façons de comprendre, d'espérer et de lutter. Il y a urgence !

    3) De mon point de vue, les lobbyistes qui mélangent lutte contre les brevets logiciels et lutte contre la constitution européenne, ne contribuent pas à rendre la lutte contre les brevets crédible. Libre à eux d'avoir une grille de lecture globale du monde actuel. Merci de respecter ceux qui luttent avec eux contre les brevets logiciels, mais ne les rejoignent pas sur un ou plusieurs autres points de leur analyse.
  • [^] # Re: Comprends pas...

    Posté par  . En réponse au journal Brevets: La commission européenne affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle proposition de loi si la proposition courante est rejetée par le parlement. Évalué à 2.

    Cherche pas...

    Imagine que le sujet tienne à coeur ne serait-ce que de 10% des utilisateurs de linuxfr. Les uns comme les autres sont persuadés que c'est important, et qu'ils ont raison...

    Faut se mettre à notre place aussi. Je demande un article sur la constitution avec un thread par thématique, pourquoi pas dans le cadre d'un sondage.

    Et là tu pourra nous renvoyer ballader vers là-bas à juste titre. Sinon, faut pas rêver non plus :-/

    Petite remarque, si tu regarde chaque page, c'est toujours les Non qui commencent le hors-sujet sur la constitution. Les Oui se défendent, c'est tout.
  • [^] # Re: Technique habituelle: c'est ça ou le chaos.

    Posté par  . En réponse au journal Brevets: La commission européenne affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle proposition de loi si la proposition courante est rejetée par le parlement. Évalué à 2.

    "Les Conventionnels ont choisi la voie réaliste et pas de se faire plaisir avec un projet qu’attendaient leur adversaires. Un échec de la Communauté Européenne de défense en 1954, suffit. Il a coûté trente ans à l’Europe. C’est probablement ce que nous coûtera un rejet du TCE, quoi qu’en disent les Emmanuelli, Fabius et autre Robert Hue, qui pensent que l’histoire est un dîner de gala où l’on repasse les plats sans cesse. De plus, certains Etats nationaux étaient postés en embuscade confédéraliste devant la moindre velléité supranationale en particulier dans les domaines qui fâchent comme la politique sociale, la politique budgétaire, la politique fiscale, décidé avec le Royaume-Uni (et plus spécifiquement la vieille Angleterre, presque aussi vieille nation que la France) fermement décidé à arrêter le grignotage communautaire."

    http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=1898(...)

    "La référence au marché dans la Constitution et l’inclusion des traités précédents dans sa III° Partie, nous condamne-t-il au néolibéralisme ? Ce raisonnement est faux dans tous ses compartiments. L’inclusion des traités précédents dans la partie III permettait de consolider la règle de l’acquis communautaire qui interdit aux nouveaux Etats membres d’exiger de renégocier tout depuis le début. L’aile la plus libérale de l’Europe et la plus anti-européenne aurait sauté sur l’occasion de détricoter toutes les politiques déjà fédéralisées. Quant à la référence au marché, à la « concurrence libre et non faussée » Art. I-2 et 3, elle n’a aucune des conséquences que ses adversaires lui prêtent. Il est dit certes dans l’alinéa 2 de l’article 3 ( les objectifs de l’Union) que cette dernière « offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice ET un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée » Il n’est pas dit tout d’abord que le marché est la seule chose qu’offre l’Europe a ses citoyens. De plus l’adjonction de « non faussée » au qualificatif de « libre marché » est la forme que prend dans la théorie néoclassique, qui est le langage économique courant, la justification de l’intervention de l’Etat pour combattre les monopoles. L’alinéa suivant du même article montre à l’évidence que l’Europe se situe beaucoup plus près du modèle rhénan que du modèle des libéraux de l’Ecole de Chicago. Il vaut la peine de citer in extenso :
    « L’Union ½uvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement. Elle promeut le progrès scientifique et technique. Elle combat l’exclusion sociale et les discriminations, et promeut la justice et la protection sociales, l’égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l’enfant. Elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres. Elle respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique, et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen. » "

    http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=1742(...)
  • [^] # A propos du Danemark

    Posté par  . En réponse au journal Brevets: La commission européenne affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle proposition de loi si la proposition courante est rejetée par le parlement. Évalué à 3.

    "Les Danois ont rejeté le Traité de Maastricht en 1992 et l'euro en 2000 mais un sondage récent indique que 49% de la population voterait pour la nouvelle chartre européenne, tandis que 26% voterait contre."

    http://fr.chinabroadcast.cn/1/2005/03/01/104@58029.htm(...)

    Les danois rejettent, paraît-il, l'aspect non démocratique et technocratique de l'Europe. C'est peut-être pour cela qu'ils voterons Oui pour une fois. Mieux vaut un petit progrès que pas de progrès du tout.
  • [^] # Re: Technique habituelle: c'est ça ou le chaos.

    Posté par  . En réponse au journal Brevets: La commission européenne affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle proposition de loi si la proposition courante est rejetée par le parlement. Évalué à 2.

    Et c'est peut-être vrai pour une fois...

    Le monde actuelle est au bord de la guerre. Améliorer la vie de milliards de gens rapidement, c'est la première urgence. Mais tout casser en faisant une politique du pire ne va rien améliorer. Pense à Bush, Poutine... si tu crois que ça ne peut pas être pire.

    En ce qui concerne la directive sur le brevets logiciels, il y a une solution de rechange convaincante et qui remporte les suffrages d'une grande majorité du parlement européen.

    Maintenant en matière de constitution tu crois peut-être qu'il n'y a pas d'urgence, et que l'on trouvera un meilleurs compromis qui remportera l'adhésion d'une majorité de parlementaires européens, et ne sera bloqué par aucun des 25 pays...

    Moi j'appelle ça une politique du pire. Les souverainistes et les révolutionnaires se réjouissent. Moi qui suis partisan d'une révolution lente, et pour commencer d'une Europe fédérale, il faudrait vraiment que je sois con pour gober que cette constitution empêche advitameternam l'Europe social. Je ne lache pas ce que je considère comme un immense progrès pour deux tu l'auras.

    Oui ou le chaos ? Peut-être bien, en effet.
  • [^] # Re: Technique habituelle: c'est ça ou le chaos.

    Posté par  . En réponse au journal Brevets: La commission européenne affirme qu'il n'y aura pas de nouvelle proposition de loi si la proposition courante est rejetée par le parlement. Évalué à 2.

    Quelles personnes exactement ?
  • [^] # Re: Revue de presse (7-9 mars 2005)

    Posté par  . En réponse au journal Brevets logiciels : un petit résumé des événements. Évalué à 2.

    :-/

    je ----> [ ]
  • # Le 7 mars 2005 expliqués aux enfants

    Posté par  . En réponse au journal Brevets logiciels : un petit résumé des événements. Évalué à 4.

    Aujourd'hui en Europe les logiciels, les programmes quoi, sont protégés par le droit d'auteur, comme un roman.

    On n'a pas le droit de copier des lignes de code d'un autres programmes pour le mettre dans le sien, du moins pas sans l'accord de l'auteur. Et c'est bien normal. Et suffisant.

    Avec les brevets logiciels, c'est le l'idée de programme qui est protégé. Par exemple, l'idée de la barre de défilement quand on installe un programme, ce genre de truc...

    Concrètement ça veut dire que les particuliers, les chercheurs, et les petites entreprises, risque à tout moment de se retrouver avec un procès sur le dos pour s'être prétendument inspiré d'une des centaines de milliers d'idées brevetées.

    Même s'il s'avère que la plainte n'est pas fondée, le simple coût du procès est dissuasif en cas de menace.

    Comme de plus en plus, le logiciel va prendre de l'importance dans notre monde, c'est à terme de plus en plus de dépendance à l'égard de quelques multinationales. Et la restrictions de la liberté de programmer pour tous.

    Le parlement européen s'était prononcé dans son immense majorité pour un amendement qui restreignait les brevets logiciels uniquement à ceux ayant un impact matériel (calcul de freinage ABS par exemple).

    Mais hier, le conseil européen a magouillé pour faire passer en force une version du projet qui instaure le flou. Les multinationales, surtout étatsuniennes disent merci. Et le parlement européen et les partisans du logiciel libre dénonce le non respect des procédures démocratiques prévus. Et les conséquences pour l'économie du logiciel en Europe, l'indépendance et tout ça.

    En gros, il s'agit de défendre le bien public, et la libre concurrence entre les gros et les petits.
  • [^] # Re: Revue de presse (7-9 mars 2005)

    Posté par  . En réponse au journal Brevets logiciels : un petit résumé des événements. Évalué à 2.

    Ben zut, j'avais pas trouvé. T'as cherché comment ?
  • [^] # Re: Si le NON passe, c'est l'Europe des brevets logiciels qui gagne ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur adoptée par le Conseil. Évalué à 2.

    D'accord, d'accord....

    Il y a aussi eu beaucoup de libéraux qui se sont battus avec force contre les brevets logiciels au nom du respect d'une véritable libre concurrence...

    C'est vrai que le GUE/NGL se sont aussi bougé contre les brevets logiciels.

    Ce qui me gène quelque part, c'est que beaucoup de pro-Non anticapitalistes sont prêt à s'affirmer contre les brevets logiciels, de la même façon qu'ils sont contre le grand capital, mais je ne les sens pas vraiment concerné.

    J'ai vraiment l'impression qu'il croient sincèrement que rien ne peut changer tant que l'on reste dans une économie de marché, même régulée intelligement. Ils sont dans la protestation, dans le témoignage de la posture juste face à un ce monde injuste. Ils ne cherchent pas à gagner, ils ne croient pas pouvoire gagner.

    Bon, c'est une position respectable, mais ce n'est pas la mienne. Et à la rigueur, s'ils luttaient sur le terrain sur les sujets qui me paraissent vraiment important, je les rejoindrais volontier. Mais protester pour protester me lasse.

    En conclusion, c'est facile d'être radical, rebelle, populaire et... inefficace, je fais ça depuis que j'ai 15 ans. L'originalité c'est de conjuguer efficacité et crédibilité à court terme sur des combats gagnables et urgents, .... et réflexion, idéologie, originalité à long terme sur des perspectives de transformation de la société.

    Ni réforme, ni révolution, mutation :-)
  • [^] # Pour mieux comprendre

    Posté par  . En réponse à la dépêche La brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur adoptée par le Conseil. Évalué à 3.

    Greyhats - Blog sur la sécurité et l'informatique en général
    propose un historique clair et agréable à lire du déroulement des événements :

    Les brevets logiciels. Historique du combat européen
    http://www.greyhats.org/?brevetslogiciels(...)