Sygne a écrit 628 commentaires

  • [^] # Re: papa, tu fais quoi au travail ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 2.

    Je ne travaille pas directement sur l'œuvre de Derrida, et je ne connais de lui que ses premiers livres, majoritairement consacrées à la phénoménologie. C'est vrai qu'il ne faut pas ménager sa peine… Mais je trouve que c'est très cohérent – jusque dans la façon d'écrire justement.

    Quoi qu'on en pense, la «différance» a au moins pour elle de fournir le meilleur exemple de mot clef qui puisse être trouvé !

  • [^] # Re: Merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le principe KISS appliqué à la gestion des sauvegardes.. Évalué à 5. Dernière modification le 03 septembre 2012 à 12:56.

    Eh, celui là il n'est que second sur ta liste de journaux à écrire !

    Tu va faire mourir tes lecteurs d'impatience si tu suis ta liste à l'envers. :-)

  • [^] # Re: Solution

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pour Miguel de Icaza, Linux (sur le Desktop) est mort !. Évalué à 10.

    Il y faisait référence au contraire, mais pour une fois, c'était (presque) subtil.

  • # Président d'une asso de moins de vingt membres

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [assos] des problèmes de communication quotidiens du bureau. Évalué à 3. Dernière modification le 02 septembre 2012 à 20:55.

    Cela fait dix ans que je préside des petites associations – l'actuelle est la troisième.

    C'est une échelle totalement différente de celle dont tu parles, mais j'ai rencontré les mêmes problèmes que toi. Et j'ai trouvé une solution unique et très efficace : ne jamais utiliser les statuts qui servent d'exemple dans les textes légaux.

    Je fais maintenant des statuts qui tiennent en une page, où la formule essentielle est la suivante:

    L'association est dirigée, administrée et représentée par les membres du bureau. Les membres du bureau définissent les modalités de prise de décision au sein de l'association.

    Rien, dans les statuts concernant le rapport moral, les AG, la façon de convoquer les adhérents, la façon dont est élu le bureau et sa composition. Tout est géré au cas par cas, et c'est un vrai plaisir !

    Quand aux comptes rendus, je ne note et signe que ce qui est réclamé par un organisme extérieur à l'association (généralement la banque ou la préfecture). L'oral suffit pour le reste.

    Et je ne crois pas que cette solution ne concerne que les petites associations. Toutes les grandes associations que j'ai cotoyées de près auraient pu alléger leurs statuts de nombre d'obligations, sans que cela ne remette en cause la sérénité de leur vie démocratique.

  • [^] # Re: APT vs Aptitude ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Frontend à Aptitude. Évalué à 10.

    Moi, je n'ai toujours pas compris comment deux gestionnaires de paquets pouvait trouver des dépendances différentes aux mêmes paquets…

    Si quelqu'un pouvait m'expliquer, ce serait sympa.

  • # Enfin un peu de bon sens

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pourquoi je suis libriste intégriste.. Évalué à 10.

    Par ailleurs, je pense qu'il est dommage de présenter le logiciel libre comme un concurrent au logiciel privateur, et de n'avoir que des considérations techniques et pratiques lors des comparaisons. Le problème est complexe et dépasse très largement le cadre de l'informatique, mais les principes, l'éthique, la morale, ça compte !

    Enfin un peu de bon sens. En ce moment, je manque de m'étrangler quand je lis certains commentaires de apple.fr linux.fr.

    Depuis quelques années, les raisons éthiques d'utiliser du logiciel libre sont de moins en moins présentes dans les discussions de ce site.

    Cela a commencé lorsque le logiciel libre pouvait se vanter d'être à même de concurrencer le logiciel propriétaire: Firefox, OpenOffice, le noyau linux, les discussions sur les méthodes de développement du logiciel libre étaient autant d'arguments justifiant la qualité technique du logiciel libre.

    Au début, je voyais cela d'un bon œil, parce que c'était un argument supplémentaire pour défendre le logiciel libre. Mais petit à petit, il n'a plus été question que de ça.

    Je crois pour ma part être un vrai intégriste du logiciel libre. J'ai bien quelques pilotes privateurs sur mon système, mais je crois que le choix du libre n'est pas un choix relatif. Choisir le libre, c'est donner de la liberté à autrui.

  • [^] # Re: Bon, faut arrêter maintenant...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 5.

    tu as déjà songé à écrire des tutoriels pour maîtriser roff ?

    J'y songe oui, mais c'est à la fin de ma todo list. J'ai d'abord des macros et des scripts à publier. Et suite à notre précédente discussion, je me suis décidé à utiliser troff lui-même pour ça, ce qui demande un peu de boulot. Enfin, pour le tutoriel, il m'a fallu trouver et adapter un colorateur syntaxique… Tout ça est long.

    comment se passe la cohabitation de heirloom troff avec groff ?

    J'ai installé heirloom troff dans /opt, il s'occupe des pages de manuel heirloom, et laisse groff s'occuper des pages de manuel du système. Comme je me sers surtout de heirloom troff pour mes textes, je me suis fait un petit script, h, que j'appelle avant chaque commande heirloom, et qui modifie le path pour l'occasion.

    sans surprise il plante sur pas mal de pages de manuel (les mdocs en particulier).

    Je n'ai pas essayé, mais voici quelques pistes:
    - activer les macros de plus de deux lettres avec l'option -x3 (troff -x3),
    - activer la compatibilité avec groff en appelant la macro g (troff -mg),
    - utiliser la macro fournie avec groff plutôt que l'historique macro doc (les bsd eux-mêmes utilisent maintenant la macro de groff, qui est du reste sous licence bsd).
    - dans le tuyau appelant troff , utiliser les pré-processeurs heirloom, et compléter la commande avec ul et col.

    Mais parfois, groff reste meilleur que heirloom troff, en particulier lorsque pic est utilisé.

    comment ça se passe niveau police ?

    Les polices sont une bonne raison de préférer heirloom troff à groff, car il comprend tous (?) les formats, y compris l'opentype, sans modification. Il faut les mettre dans $TROFFONTS (2 F et un S), et suivre le manuel pour apprendre à les monter:

    .\" fp numéro raccourci nom type
    .fp 12 K mafonte_regular otf
    \fKtexte écrit avec mafonte\fP
    
    

    Ça ne dégrade pas trop la sortie "écran" de devoir passer par ps2pdf ?

    Je n'ai pas remarqué, mais je n'ai pas forcément l'œil.

    J'imagine qu'on ne peut pas avoir d'hyperliens dans les documents avec ce système…

    Si, métadonnées, liens internes et liens externes avec heirloom troff (potentiellement aussi avec groff, mais je ne sais pas bien comment):

    .\" troff f.tr | dpost | ps2pdf - f.pdf
    .\" métadonnées:
    \X'PDFMark: Author Sygne'
    \X'PDFMark: Title Tutoriel troff'
    \X'PDFMark: Subject Métadonnées et liens'
    \X'PDFMark: Keywords troff lien pdf heirloom'
    .\" table des matières pdf
    .\" (à placer au bon endroit dans le document):
    \X'PDFMark: Bookmark 0 Grand titre'
    \X'PDFMark: Bookmark 1 sous titre'
    \X'PDFMark: Bookmark 0 Autre grand titre'
    \X'PDFMark: Bookmark 1 Autre sous titre'
    .\" les couleurs:
    \X'SetLinkColor: .2 .1 .9 rgb'
    \X'SetLinkBorder: .2 .1 .9 rgb'
    \X'SetULinkColor: .7 .1 .1 rgb'
    \X'SetULinkBorder: .7 .1 .1 rgb'
    .\" Ancres et liens
    \A'ancre1'Ancre 1.
    .bp
    \T'ancre1'Lien vers l'ancre1\T,
    \T'ancre2'lien vers l'ancre2\T,
    \W'http://example.com'example.com\W.
    .bp
    \A'ancre2'Ancre 2.
    
    

    C'est un peu fastidieux à écrire, il faut se faire des macros raccourcis.

    awk n'est pas vraiment adapté pour faire des commandes […] évaluer et insérer la regex en dur dans le code awk via le shell peut-être bien plus efficace.

    En fait, idx est un script shell composé de fonctions en awk. Quand je serai prêt pour la publication, j'en parlerai ici pour avoir des retours sur le code lui-même.

    Je suis heureux de voir que troff peut faire des émules!

  • [^] # Re: troff

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 3.

    Il me semble que le second est plus lisible

    Je suis d'accord (entre FS et FE, il s'agit d'une note de bas de page).

    D'ailleurs comme on défini les marges en roff ?

    En troff pur, on utilise les commandes po (page offset = marge de gauche) et ll (line length). Avec la macro ms on définit les variables numériques (number register) PO et LL – on place ces définitions en entête, et de fait, l'entête d'un fichier ms n'est pas non plus très simple (j'oublie tout le temps les noms corrects):

    .\" troff pur:
    .po 4c
    .ll 13c
    .\" macro ms:
    .nr PO 4c
    .nr LL 13c
    
    

    Pour une mise en page à deux colonnes, on définit une première fois po, lorsqu'on arrive en bas de la page, on remonte en haut, et on redéfinit po, pour que le texte s'affiche à côté de la première colonne :

    .\" groff f.tr > f.ps
    .de init
    .\" initialisation des variables
    .po 4c
    .ll 6c
    .\" on place une trape en bas de page
    .\" (trois ligne avant la fin)
    .\" quand le texte rejoint la trape,
    .\" la macro colonne2 est déclenchée
    .wh -3v colonne2
    ..
    .de colonne2
    .\" on remonte à la troisième ligne
    .\" | indique une valeur absolue
    .\" car sp fait par défaut un mvt relatif
    .sp |3v
    .\" on agrandit la marge de gauche
    .po 10.5c
    .\" on enlève la trape pour éviter la boucle infinie
    .ch colonne2
    .\" on met à la place la macro basdepage
    .wh -3v basdepage
    ..
    .de basdepage
    .\" on change de page 
    .bp
    .\" on replace la trape pour la deuxième colonne 
    .wh -3v colonne2
    .\" on ré-initialise la marge
    .po 4c
    ..
    .\" c'est parti!
    .init
    Ici, il faut insérer un long \fIlorem ipsum\fP.
    
    

    J'ai toujours trouvé des modules qui convenaient à mes besoins

    J'ai eu des soucis pour les notes de bas de page de mon premier mémoire, qui n'étaient pas aux normes demandées. J'avais essayé de modifier le fichier de style bibtex et les fichiers latex sans grand résultat. C'est à ce moment que j'ai essayé d'apprendre Tex, pour finalement choisir troff.

  • [^] # Re: papa, tu fais quoi au travail ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 5.

    Ai la chance d'être employé pour ma thèse de doctorat. Mon domaine de recherche doit pouvoir se déduire du journal.

  • [^] # Re: troff

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 4.

    D'un point de vu utilisateur, tu as un wikibook qui est pas mal par exemple

    Je l'avais lu quand j'apprenais à utiliser Latex. Et tu as raison, distinguons l'utilisateur du créateur de macro pour discuter sérieusement.

    Point de vue utilisateur

    Latex est plus complet, mieux documenté, et par défaut le résultat est de meilleure qualité. Par contre, du point de vue utilisateur, je ne vois pas ce que la syntaxe de troff a de si abscons:

    .NH 1
    Le titre numéroté de niveau 1
    .NH 2
    Le titre numéroté de niveau 2
    .PP
    Un paragraphe
    .QP
    Une citation
    .FS
    Une note, entre FS et FE.
    .FE
    
    

    C'est la syntaxe de la macro ms, qui est un bon choix pour essayer troff et produire vite fait un postscript. Elle est documentée dans man groff_ms. On peut préférer la macro mom, plus complète, qui utilise des mots entiers comme mots clefs (je trouve cela trop verbeux).

    Pour mes macros, j'ai choisi de noter les titre sur une ligne:

    .H1 Le titre de niveau 1
    .H2 Le titre de niveau 2
    .H3 Le titre de niveau 3
    
    
    point de vue créateur de macro

    On compare maintenant paper.dtx avec s.tmac

    Je veux bien croire que la syntaxe de troff est absconse, mais j'avoue trouver que la syntaxe de Tex n'est guère plus lumineuse.

    Le texte de référence pour apprendre à programmer avec troff fait 70 pages, à comparer avec le TexBook.

    mon point de vue

    Maintenant que je connais troff, l'avantage est indéniable: je suis totalement autonome, je n'utilise que mes macros. Peut-être que je pourrais arriver au même résultat avec Tex, mais j'ai l'impression que cela aurait été plus long…

    Et toi, avec Tex, serais-tu capable de créer une macro (pour mettre en page un livre par exemple) de A à Z ?

  • [^] # Re: troff

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 5.

    Ça me rappelle quelque chose ;-)

    Elle est très bien la syntaxe de troff: une commande, une ligne. Que demande le peuple?

    LaTex ne tient pas une seconde la comparaison avec troff quant à la maniabilité (manipulabilité, hackabilité, ou quelque autre nom que cela ait).

    Tex, peut-être, mais le pavé de Knuth m'a découragé – surtout qu'au moment où j'essayais de m'y mettre, je découvrais les soixante pages du manuel de troff… La flegme a été plus forte que tous les autres arguments.

    Il faut comprendre que troff c'est le shell du formattage de texte. De même qu'on apprend ce que signifient tar, ls, cd, pwd, et while, on apprend ce que signifient in (indent), sp (space), po (page offset), ll (line length), et on est vite productif.

    Quant aux syntaxes intermédiaires, je les utilisais avant de connaître troff. Et lorsque j'ai commencé à utiliser troff, je les ai abandonnées, car cela simplifie les flux.

  • [^] # Re: papa, tu fais quoi au travail ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Exemple d'interface en ligne de commande. Évalué à 2.

    comment ce fait le choix des mots pour peupler l'index ?

    À mon avis, et même s'il existe un vocabulaire appartenant spécifique à chaque champ théorique, la liste des mots doit se déduire de l'ensemble de l'œuvre d'un auteur. Il a un vocabulaire qui évolue, et c'est ce vocabulaire qu'il faut indexer. Un mot peut paraître anodin dans un ouvrage, et être très fréquent dans d'autres, ce qui justifie l'indexation de l'occurrence anodine.

    Ce qui est compliqué, ce sont les mots qui reviennent tout le temps. Soit on indexe chaque occurrence, et finalement l'index perd de sa pertinence. Soit on n'indexe que les occurrences significatives (mais quelles sont-elles?), au risque de passer à côté de beaucoup de nuances

  • [^] # Re: Structure

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message retourner un pointeur vers un tableau de pointeurs. Évalué à 2.

    Étant donné que le logiciel que je modifie retournait directement le pointeur, j'ai utilisé la solution d'Obsidian, pour qu'il retourne une structure, car cela modifie les sources de façon moins intrusive, ce qui était donc plus simple à mettre en place.

    Mais ta remarque m'intrigue :

    le jour où tu retournes une grosse structure […] ça marche, mais c'est lent.

    La différence est vraiment notable ? À partir de quand on parle de grosse structure ?

  • [^] # Re: Dwarf Fortress

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Webcrise: ébauche d'architecture. Évalué à 2.

    le mode ASCII ART me rebute

    Peut-être devrais-tu réviser cet avis. Entre l'ascii art et des tiles pixellisés, il n'y a pas grande différence. Dans les deux cas, le regard n'est pas tourné vers l'image elle-même, mais vers ce qu'elle symbolise, et étrangement, à travers l'ascii, on « voit ».

    On voit les abeilles derrière les « . », le chat derrière le « c », les licornes courir en troupeau dans la forêt, les cristaux dans la cave, on voit couler la rivière souterraine et s'élever la tour au sommet de la montagne, on voit le soleil qui rougeoie et le ciel qui bleuoie.

    Regard mêlé d'imaginaire, porté par la narration plus que par l'image.

    Ouvrir un tel regard, n'est-ce pas le but du jeu vidéo ?

  • # Merci!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message retourner un pointeur vers un tableau de pointeurs. Évalué à 2.

    Vos exemples sont très clairs.

    Je remarque que je cherchais une solution compliquée à un problème pourtant simple…

    Merci !

  • [^] # Re: Structure

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message retourner un pointeur vers un tableau de pointeurs. Évalué à 2.

    as-tu une idée claire de ce qu'est une adresse mémoire ou pas ?

    Du point de vue théorique, les choses me semblent claires, mais la manipulation symbolique de ces concepts n'est pas encore intégrée, et lorsque je sors de ce que j'ai déjà fait, je galère.

    Je crois que j'ai surtout besoin d'entrainement, d'exemples et d'exercice.

  • # Dwarf Fortress

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Webcrise: ébauche d'architecture. Évalué à 3.

    Connais-tu Dwarf Fortress ? Il me semble que ça t'intéresserait d'y jeter un coup d'œil pour le gameplay, mais aussi pour le développement.

    Pour le gameplay:

    Le joueur ne contrôle directement le déplacement des unités que lorsqu'elles partent en guerre, soit potentiellement jamais. Le reste du temps, il définit le métier des unités, et dit comment modifier la carte (cultiver ici, chasser tel type d'animal, creuser là, tailler ces arbres, dériver l'eau…) ou quoi fabriquer (nourriture, vêtements, arbres, bâtiments). Cela reste agréable à jouer car on peut faire des milliers choses, et il y a toujours des évènements surprenants qui donnent un aspect narratif au jeu.

    Chaque unité vit sa vie, a un nom, des amis, des qualités qui progressent ou régressent, des préférences, un caractère, peut avoir des enfants, tomber malade, mourir, etc. Le joueur apprend à les connaître. Certaines unités ne résistent pas au stress par exemple, si un de leur proche meurt, elles deviennent alors ingérables, tandis que pour d'autres, ce moment est vite oublié.

    Pour le développement:

    Il n'est pas open source, mais il y a des fichiers de configuration modifiables qui donnent une idée de son fonctionnement. En simplifiant, il y a trois choses: les matières, les unités, et les réactions.

    Les matières sont définies par des caractéristiques physiques: masse, densité, couleur, températures de changement d'états (fusion, solidification, évaporation).

    Les unités sont soit des vivants, soit des objets, soit des composants de vivant ou d'objet. Par exemple, l'homme a deux bras, chaque bras est fait de peau, de chair et d'os, qui sont des matières particulières. Les objets sont eux aussi composés de différents éléments, eux-même composés de matières. Vivants et objets ont en outre des caractères: fécondité, sachant nager, voler, marcher, immobile, force, vitesse, masse, tranchant, contenant, habillant, fabriqué avec art pour les objets. Les caractéristiques physiques des unités sont définies par les matières qui les composent: avoir de la peau en or donne beaucoup de valeur à l'animal, outre qu'il est très résistant.

    Les réactions définissent ce qui se produit quand on mélange plusieurs unités: Le champ et la graine donnent une plante, la farine et l'eau donnent du pain, etc.

    À partir de ces trois choses (matières, unité, réactions), il est possible de définir tout l'univers. Ainsi, hormis les réactions, c'est le moteur physique qui gère la plupart des évènements (un saut brisé voit son eau couler par terre).

  • [^] # Re: Mémoire?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Appel à contributions : Archives et contenus BBS et Minitel. Évalué à 3.

  • [^] # Re: Retrouver la grammaire d'une langue?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 5.

    Bof. La productivité ne se mesure pas en bloc, mais dépend de ce qu'on cherche à faire. Pour toutes les tâches non répétables, ou répétables mais réalisées une unique fois, la ligne de commande n'est pas plus efficace qu'un clicodrome – elle l'est probablement moins dans bien des cas. Un outil graphique correspondant bien au besoin est tout aussi productif qu'un jeu de commandes.

    Et pour moi, l'intérêt principal de la langue Unix ce n'est pas sa productivité.

    Mon travail quotidien (lire, indexer, citer, commenter, écrire, publier) s'effectue maintenant dans un terminal. J'apprécie car après plusieurs heures de travail, je ne me sens pas abruti comme je le suis après une séance d'interface graphique. Le rythme de travail est aussi très différent, et j'apprécie ce rythme. La productivité est un faible enjeu en comparaison.

    Mais j'ai beaucoup de difficultés à penser ce qui se joue dans cette différence. L'idée que cela a à voir avec le langage m'aide un peu.

  • [^] # Re: Retrouver la grammaire d'une langue?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 3.

    On peut la rechercher la langue d'Unix pour d'autres raisons que la productivité.

    La productivité n'est pas la seule contrainte d'une interface. Entrent aussi en jeu les possibilités d'épanouissement qu'elles offrent à ceux qui les utilisent, les modes du penser que l'esprit doit développer pour travailler, le rythme qu'il doit suivre pour s'accorder à l'interface…

    Ce sont toutes ces choses peu (voire jamais) théorisées qui apparaissent en filigrane lorsque l'on retrouve le fonctionnement d'une interface différente de celle à laquelle on est habitué.

  • [^] # Re: t(g)roff, c'est compliqué...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 2.

    Edit: 54.ps, et non pas 97.

  • [^] # Re: Merci pour cet article

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 2.

    Oui, je connais. Mom est très réussie, et Peter Schaffter est toujours sympathique sur la liste de discussion de groff.

    Mom est certainement le meilleur choix pour faire rapidement du bon travail avec groff.

    Mais je ne l'utilise pas. J'utilise Heirloom Troff avec une macro sur-mesure.

  • [^] # Re: Une petite précision venant d'un ancien

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 3.

    mais sinon le manuel (man) était écrit en roff ou nroff je sais plus qui était un sur ensemble de macros ed ou autres.

    On utilise généralement "troff" pour nommer le langage de nroff et troff. Que sa syntaxe soit une réminiscence d'ed, ce n'est pas impossible, mais c'est bel et bien un langage autonome, et non pas un sur ensemble de macros ed – du moins, depuis le troff de Kernighan (fin des années 70).

    vu que les disques comme la RAM se comptait en Mo (et même en ko) , il fallait choisir ce que l'on installait et dans l'ordre ce qui sautait le plus souvent était : le manuel (donc man troff et le reste)

    Intéressant ça, je n'y avais pas pensé.

  • [^] # Re: Merci pour cet article

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 3.

    Pour le même prix, pourquoi ne pas utiliser Groff ?

    Groff a l'inconvénient de ne plus être au top au niveau typographique. Groff ajuste l'écart entre les mots ligne à ligne. Cela produit un mauvais résultat, car les mots peuvent être très serrés sur une ligne, et très écartés la ligne suivante, ce qui est laid, et cause de lézardes blanches dans le texte.

    Tex, gère l'écart entre les mots pour l'ensemble du paragraphe, selon un algorythme maintenant connu. À cela pdfTex ajoute la possibilité de modifier finement la taille de chaque glyphe, pour que l'écart entre les mots sont plus uniforme dans un paragraphe.

    Ce sont la deux bonnes raisons de préférer Tex. Mais dans bien des cas, pour produire un pdf à la va-vite, sortir LaTex me semble idiot et pour le coup, groff serait pertinent.

    Plus pertinent est à mon avis Heirloom Troff, qui se tient au niveau de pdfTex pour la typographie (notez qu'il n'existe que trois ou quatre logiciels qui incluent ces algorythmes : pdfTex, Heirloom Troff, Adobe InDesign, et, je crois, Quark Xpress – mais pas Scribus !).

    Et effectivement, l'usage de Tex est plutôt d'installer LaTex, et de chercher la macro qui s'approche le mieux de ce que l'on cherche. L'usage de Troff est plutôt de créer sa macro sur mesure – ce qui n'est pas très difficile, mais malheureusement peu documenté (mais j'y travaille).

  • [^] # Re: t(g)roff, c'est compliqué...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche À la recherche des sources de Troff. Évalué à 6.

    Chez moi ça juste marche:

    echo '
    Ici
    .UL "du texte souligné"
    et la suite du texte.' | groff -ms > f.ps
    
    

    --> .UL fait partie de la macro ms (s pour les intimes), il faut donc appeler la dite macro en argument de groff (-ms).

    La commande groff pure est .ul (en minuscule), et fonctionne un peu différemment que le raccourci qu'en propose ms.

    De plus, \fIitalique\fR est affiché souligné dans une page de man, alors qu'à l'export postscript ça l'affiche bien en italique.

    Ça, c'est le fait de la configuration du terminal (ou de less). En console (tty), l'italique sera plutôt représentée en couleur.

    Et pour le manuel, tu n'as pas choisi le plus simple non plus…

    • Soit tu veux juste apprendre à utiliser groff pour produire des documents, et auquel cas, mieux vaut lire le manuel d'une des macros (man groff_ms par exemple).
    • Soit tu veux apprendre à écrire des macros, et dans ce cas, il faut lire 97.ps.gz, référencé dans la dépêche.