thamieu a écrit 634 commentaires

  • [^] # Re: métriques

    Posté par  . En réponse au journal Persona, c'est bientôt la fin.. Évalué à 8.

    Euh, Hibernatus, ne vas pas consulter la fin de la page URSS sur Wikipédia, tu risques d'avoir un choc :-)

    On va faire comme si on avait rien vu.

    De toutes manières, j'ai l'impression que tu n'as rien compris à ce que j'essayais de dire, tu as lu "fonction publique" et tu as démarré les yexu fermés.

    Dis le mec qu'a vu « salaire socialisé » et qui immédiatement renvoie à l'URSS. Pas besoin d'aller chercher aussi loin, c'est pratiqué en France depuis des décennies, et à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'euros chaque année.

    Ce que tu ne comprends pas, c'est parce que la fonction publique est mal gérée et improductive qu'elle est attaquée.

    Absolument pas. Que la fonction publique soit mal gérée, j'en suis le premier convaincu. Elle n'est pas improductive pour autant, hein. Je ne vois pas ce qui ferait que développer du logiciel (ou rénover des bâtiments ou que sais-je) serait moins productif dans la fonction publique que dans une entreprise soumise à des actionnaires ?

    Et elle doit être attaquée, parce que l'optimisation de l'utilisation de l'argent public est une nécessité morale et économique.

    Nécessite économique je suis d'accord, mais invoquer la morale pour attaquer la fonction publique dans son ensemble (et donc jeter le bébé avec l'eau du bain, selon tes mots), c'est se priver des solutions aux problèmes que toi-même tu soulèves.

    Ce n'est pas en refusant de comprendre le monde actuel que tu peux faire avancer les choses. Typiquement :

    C'est parce que je suis capable de faire le tri entre ce qui me paraît souhaitable ou non parmi tout ce qui existe déjà que tu dis que je ne comprends pas le monde ?

    Du coup, les gens sont virés définitivement de la fonction publique après 5 and 10 mois de CDD.

    Oui, et on fait ça au prétexte que la fonction publique est improductive. Conférer un statut de fonctionnaire plutôt que recruter en CDD, ça ne coûte pas le moindre centime de plus à l'administration. Mais avec le merveilleux postulat capitaliste qui veut que tout ce qui n'engraisse pas des actionnaires n'est pas productif, on aboutit à des petites merveilles de raisonnement : dans la fonction publique, il faut recruter des gens en CDD pour qu'ils puisse non-produire, et quand ils auront fini d'être improductif, on pourra les virer !

    Je connais des gens qui étaient dans une telle situation, et aussi étonnamment que ça puisse te sembler, ils préfèraient être en CDD qu'au chômage.

    Et ils préfèreraient peut-être encore être fonctionnaire qu'aller de renouvellement en renouvellement de CDD ?

    Du coup, ils maudissent les couillons aux grands principes qui ont décidé que les CDD de 6 ans, c'était l'exploitation. C'est sûr qu'au pôle emploi, ils ont vachement plus l'impression de ne pas être exploités.

    Tout à l'heure tu invoquais la morale pour attaquer le statut de fonctionnaire dont j'avais présenté des avantages, maintenant tu dénonces « les grands principes » de ceux qui dénoncent le CDD. Si plutôt on sortait le débat de la morale (ou chacun reconnaitra la sienne mais niera celle des autres) pour voir vers quelle société on veut tendre et de quelles institutions on dispose pour aller dans cette direction ?

    Le CDD, et c'est vrai dans la fonction publique plus que partout ailleurs, est un outil économique complètement inadapté aux enjeux d'aujourd'hui, et précisément un facteur de chômage. Les avantages que tu lui prêtes (mieux vécu que Pôle-Emploi, possibilité d'allouer la main d'oeuvre là où elle est nécessaire), on les retrouve décuplés dans le statut des fonctionnaires, dont le salaire est lié à leur personne, et non au poste de travail qu'ils occupent.

  • [^] # Re: métriques

    Posté par  . En réponse au journal Persona, c'est bientôt la fin.. Évalué à 10.

    Tu as exactement le même problème pour l'utilisation de l'argent public.

    Si je résume, donc, on a le même problème pour l'utilisation de l'argent privé (celui d'une asso), que pour l'argent public (celui de l'état). Et le problème c'est quoi ? Qu'il n'y ait pas d'actionnaire pour virer les salariés !? Sacré problème ! Perso, je trouverait bien que les gens qui bossent à Mozilla décident ensemble de la stratégie qu'ils veulent suivre, et qu'on laisse les utilisateurs décider de si cette stratégie est bonne !

    Ça n'est pas que c'est bien d'avoir des actionnaires, d'ailleurs, les actionnaires prennent souvent des décisions irrationnelles (comme de surpayer les dirigeants, ce qui s'apparente à des offrandes à une divinité)

    Laisser des actionnaires décider des fins et moyens d'une production à laquelle ils ne participent pas (c'est pas eux qui bossent), et en plus leurs filer des thunes, faut pas s'étonner qu'ils fassent des offrandes derrière : ils les font avec le pognon qu'ils viennent de piquer ! Les dirigeants, quoique parfois « surpayés », ont au moins pour eux qu'ils travaillent.

    Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, la gestion rationnelle d'un projet, d'une association, ou d'une administration, ça n'est pas mal en soi.

    Faut voir ce qu'on entend par « rationnelle ».

    Par exemple, ce que j'ai toujours trouvé délirant, c'est la dissociation absolue entre le masse salariale et le fonctionnement dans les grands appareils de l'État, avec aucune fongibilité.

    Au contraire, la dissociation absolue entre les salaires et les postes de travail me paraît une excellente chose ! En affectant socialisant le salaire et en l'affectant directement aux personnes, on gagne sur beaucoup de plans. En particulier, on peut réorienter l'effort de production sans pénaliser (sur le plan des ressources) les individus.

    Du coup, le jour où tu manques de fonctionnement, tu prends des décisions qui diminuent drastiquement la productivité (par exemple, tu achètes des machines sans OS pour économiser 30€, et tu les fais installer par tes ingénieurs qui y passent 3h par machine).

    Des install' de poste qui prennent 3h par machine, je l'ai vu faire en SSII… Donc si tu l'as vu dans le public, jette pas le bébé avec l'eau du bain ;)

    Inversement, quand tu manques de bras, tu ne peux pas prolonger les CDD des gens compétents mais tu sous-traites à des tarifs exorbitants.

    La limite pour pas pouvoir prolonger un CDD dans la fonction publique c'est 6 ans… 6 ans de CDD, c'est pas acceptable et tes gens compétents, ils devraient pas être en cdd du tout. Ça tombe bien, la fonction publique (qui a par ailleurs bien des défauts), permet que tes gens compétents aient un statut (celui de fonctionnaire) avec un salaire attaché à leur personne (qu'on appelle aussi traitement et que les politiciens s'acharnent à remplacer par de la prime attachée au poste de travail). Quand la fonction publique d'état manque de bras à un endroit, elle a parfaitement la possibilité de mobiliser des agents affectés à des postes jugés moins utiles.

    De telles pratiques de mauvaise gestion existent probablement dans le privé, mais elles ne peuvent pas exister longtemps (en théorie) dans un monde concurrentiel.

    Faut voir où on situe la concurrence. Perso, je suis pour un monde concurrentiel, mais dans lequel sont en concurrences des marchandises (bien ou services), pas une armée de personnes en situation précaire obligées de se battre les unes contre les autres pour crouter. Et ça, ça passe par le salaire pour tous et les actionnaires nulle part !

  • [^] # Re: Réflexions sur le sujet.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative d'escroquerie téléphonique. Évalué à 5.

    Les articles 291 et 292 disent ça :

    Sont ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :
    « En cas d'annulation d'une décision de validation mentionnée à l'article L. 1233-57-2 ou d'homologation mentionnée à l'article L. 1233-57-3 en raison d'une insuffisance de motivation, l'autorité administrative prend une nouvelle décision suffisamment motivée, dans un délai de quinze jours à compter de la notification du jugement à l'administration. Cette décision est portée par l'employeur à la connaissance des salariés licenciés à la suite de la première décision de validation ou d'homologation, par tout moyen permettant de conférer une date certaine à cette information.
    « Dès lors que l'autorité administrative a édicté cette nouvelle décision, l'annulation pour le seul motif d'insuffisance de motivation de la première décision de l'autorité administrative est sans incidence sur la validité du licenciement et ne donne lieu ni à réintégration, ni au versement d'une indemnité à la charge de l'employeur. »

    L'article L. 1233-57-2.

    Le Diplo avait réalisé un excellent dossier sur le projet de loi.

    J'imagine qu'il y avait eu d'abord rejet de cette saloperie, donc l'article 102 a du être réécrit. Mais on se souvient que les responsables politiques étaient soucieux de faire croire qu'il y avait une opposition dans le parlement, mais c'est surtout pas l'ump qui voulait jouer ce rôle là. Alors on a inventé les « députés frondeurs », ceux qui sont aux PS mais un peu à gauche quand même, ce qui permettait de mettre en scène un passage en force. D'où le fait que cette disposition revienne dans les tous derniers articles de la loi. J'ai bon ?

  • [^] # Re: Réflexions sur le sujet.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative d'escroquerie téléphonique. Évalué à 6.

    En me renseignant davantage, j'ai appris qu'un élu, le sénateur Jacques Mézard, essayait de lutter contre ce fléau depuis des années, mais que jusqu'à présent, toutes ses tentatives de faire interdire les appels commerciaux non sollicités ont été rejetées, au motif que cela « porterait un coup d’arrêt brutal à l’activité des centres d’appels en France », et que « que la sauvegarde de l'emploi valait bien quelques intrusions dans la vie privée ». On croit rêver…

    Moi qui croyais que l'emploi était le moyen de nous contraindre à faire des boulots aussi épanouissant que le démarchage téléphonique, j'apprends que c'est l'inverse !

    L'emploi c'est magique, ça permet de tout justifier : la sur-pollution (volkswagen…), la sur-consommation (primes à l'achat de voiture propre - voir volkswagen), l'absence d'indemnité pour un salarié victime d'un licenciement abusif (article 102 de la loi Macron), et maintenant je découvre qu'on compte sur le démarchage téléphonique (massivement sous-traité aux pays moins riches que le notre) pour « sauvegarder l'emploi », qui est devenu une fin en soi.

    On comprend pourquoi tous les partis politiques se battent pour l'emploi : grace à lui, ils n'ont besoin d'aucune excuse pour expliquer leurs politiques irresponsables.

    Quand est-ce que les « républicains » nous chiffreront les créations d'emploi pour gazer des juifs musulmans d'apparence ?

  • [^] # Re: Simple vérification

    Posté par  . En réponse au journal Tentative d'escroquerie téléphonique. Évalué à 3.

    Les mecs dépenseraient du temps et de l'argent pour que ce soit une autre entreprise qui encaisse les bénéfices. Ça me semble logique.

    Oui, ça s'appelle la sous-traitance.

  • [^] # Re: spec fonctionelle

    Posté par  . En réponse au journal Compteur communicant. Évalué à 7.

    En ce moment c'est Volkswagen qui est sous le feu des projecteurs. Il semblerait que personne là-bas n'ait jamais osé dire que certains objectifs étaient irréalisables, au point de préférer tricher.

    Si, mais ils se sont fait virer. Comme si des dirigeants multi-millionnaires d'une industrie par essence (haha) polluante agissant sous la pression d'actionnaires avides de profits avaient quelque problème d'éthique lorsqu'il s'agissait de légèrement mentir avec les chiffres.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 4.

    Tu as les deux expressions ; pour le côté dépense tu as : « coût de la vie » dont « coût du logement », « coût du transport », « coûts alimentaires ».

    Bien sûr. Ce que je disais c'est que la notion de production publique était totalement absente des discours politiques, quand celle de production pour les domaines que tu cites était susceptible d'apparaître. Par exemple, on entend souvent dire qu'il faut augmenter la production de logements pour réduire les loyers, mais on entend jamais dire qu'il faut augmenter la production publique informatique, pour que nos administrations disposent d'outils adaptés et qu'elles peuvent (faire) modifier.

    Et les deux situations sont de toute manière asymétriques.

    Je suis d'accord avec ça.

    Dans le privé en tant que client ce qui sort de ma poche est le prix de vente. Les dépenses de Renault ne n’impactent pas, sauf quand elles impactent le prix.

    En tant que client, certes. Mais les dépenses de Renault t'impactent aussi en tant que contribuables, puisque Renault jouit par exemple de « crédits impôts recherches », et autres exonérations de cotisation (ce qui grève le budget de la sécu). Ces exonérations sont partiellement remboursées par l'état, mais celui-ci n'ayant pas été foutu d'avoir un budget à l'équilibre depuis des décennies (incompétence, vraiment ?) s'endette alors, et c'est l'ensemble des services publics qui trinquent, parce que ces salauds de fonctionnaires coûtent trop cher.

    Dans le public en tant qu’usager ce qui sort de ma poche c’est le coût de fonctionnement de l’administration, qu’on appelle « dépense publique ».

    J'ai l'impression que tu opposes « marchand » à « public », alors qu'on peut très bien avoir du privé non marchand (exemple : associations subventionnées) et du public marchand (exemple : sncf). Admettons que tu pensais aux services publics gratuits. Ce qui sort de ta poche en tant qu'usager, c'est 0 (puisque c'est gratuit, le coût est assumé par d'autres). Alors qui est-ce qui paye ? Le contribuable, par l'impôt. Mais aussi toi, en tant que client de Renault (on y reviendra par la suite) !

    Et ce d’autant plus que dans le cas du privé, j’ai un certain contrôle personnel sur l’influence que ça a sur mon porte-monnaie, en m’abstenant d’acheter (ou en cherchant ailleurs), sans avoir à en faire un sujet de discussion public ;

    Ça c'est une propriété du marché des biens et services, absolument pas une propriété des entreprises privées.

    tandis que dans le cas du public, le seul contrôle possible est collectif et politique, donc forcément plus sujet à discussion publique.

    Le contrôle collectif et politique, c'est ce qu'on appelle la démocratie ? C'est certainement ce qu'il faut étendre, non ? En particulier, faire en sorte qu'au sein des entreprises privées marchande, les membres du collectif de travail décident ensemble des fins et des moyens de leur travail, ce serait une bonne chose ! Pour les entreprises stratégiques, il faudrait en plus faire en sorte que les citoyens et usagers puissent participer à cela. Et tout ça, c'est parfaitement faisable en gardant, en plus, le système d'allocation marchande que tu évoquais plus haut.

    Il faut aussi noter que la « production automobile » c’est grosso-modo la somme de ce que facture Peugeot/Renault à ses clients

    Justement, dans ce que Peugeot/Renault facturent à leurs clients, il y a aussi… la production de soins médicaux par exemple, à savoir les côtisations assises sur les salaires.

    on ne parle pas de « production publique » pour la bonne et simple raison que le mode de fonctionnement normal de l’administration ce n’est pas la facturation de produits/services à des clients, mais consiste à fournir des services gratuits à des usagers.

    Prenons par exemple un service comme de la garde d'enfant. Ce que tu dis, c'est que s'il est assuré par une entreprise privée marchande, c'est de la production, tandis que que s'il s'agit d'un service municipal gratuit, ce n'est plus que de la dépense publique ? Pourtant, le service est exactement le même !

    Tu n’as absolument rien pour comptabiliser la « production publique », tu n’as que la dépense publique (d’où le fait que le service public entre dans le PIB par la dépense publique).

    Ben si, on a les salaires, comme dans le privé.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 10.

    Je ne vois pas pourquoi tu opposes les deux : la dépense publique entre dans le PIB, et ce que facture Microsoft à l’administration entre tout autant dans la dépense publique que le salaire des fonctionnaires.

    Bien sûr, ce n'est pas moi qui oppose les deux ! Je faisais simplement remarquer que l'externalisation massive de toutes l'activité économique était parfaitement logique dans l'idéologie dominante. Le problème est que nous adhérons nous-même en grande partie à cette idéologie : on a que trop souvent tendance à considérer que le PIB est produit exclusivement par les entreprises capitalistes. D'où l'intérêt de rappeler que les entreprises elles-mêmes vivent en grande partie de la dépense publique, et que le fait que les fonctionnaires soient payés par l'impôt ne change rien au fait qu'ils produisent eux aussi une part du PIB.

    Est-ce qu'on parle de la « dépense automobile » pour désigner ce qui sort des usines de Peugeot ou Renault ? Est-ce qu'on parle de « dépense agricole » pour désigner ce qui se retrouve dans nos assiettes ? On parle de production. Hé bien la première condition pour lutter contre les choix aberrants de l'administration, c'est de rappeller qu'il y a actuellement de la production publique et non capitaliste, qu'il est possible, souhaitable et nécessaire de l'étendre si l'on ne veut pas se soumettre intégralement à des sociétés comme Microsoft.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 10.

    Et à aucun moment, personne dans la chaîne de décision ne se dit qu'il y a peu de chances d'arriver à gagner de l'argent en remplaçant des agents publics (titulaires ou non) sous-payés par des consultants externes (et les marges qui vont avec).

    Tu crois vraiment que l'objectif de telles manoeuvres est de faire « des économies » ?

    Si l'impôt sert à améliorer les rentes de Microsoft par l'intermédiaire de sa filiale française, alors on dira que la société Microsoft France a produit une part du PIB (c'est bon pour la croissance et l'emploi !). Si le même impôt sert à payer des fonctionnaires pour développer et mettre en place des solutions informatiques, on dira qu'il s'agit de dépense publique, que ces fonctionnaires ont coûté au contribuable.

    Dans la même veine, récemment le gouvernement a rendu les mutuelles obligatoires, soi-disant pour améliorer la couverture des salariés. Si l'intention avait été telle, il eut été bien plus facile, efficace, économique et rationnel d'augmenter le taux de cotisation au régime général afin d'améliorer la couverture du plus grand nombre à moindre frais.

    Derrière tout ça il y a une idéologie, qui dit que ne sont productifs que ceux qui mettent en valeur du capital. Je ne vois pas pourquoi la chaîne de décision dont tu parles s'interdirait de gaspiller notre argent pour renforcer son idéologie.

  • [^] # Re: Mutuelles ....

    Posté par  . En réponse au journal [HS] La complémentaire santé obligatoire, encore une fausse bonne idée française. Évalué à 2.

    L'argent est une méthode pour "transporter" ta solidarité. Remplace "argent" par "ton temps", "tes affaires" ou que sais-je qui vient de toi, mais je parie que ça ne va toujours pas te plaire.

    Je vois ce dont tu parles, et effectivement, tout ce que je choisis de donner pour aider quelqu'un peut relever d'une forme de solidarité, si je peux attendre une certaine réciprocité. Sinon c'est plus proche de la charité.

    Mais quand on parle de la sécu, on sort de la sphère individuelle pour entrer dans la macro-économie et le politique : ce n'est pas moi qui choisi en temps qu'individu de le filer pour dépanner, c'est contrôlé par des institutions. Et là, avant toute chose, l'argent reconnaît de la valeur (économique).

    C'est en effet souvent ce que disent les gens refusant la solidarité.

    Précisément, et à mon humble avis c'est un argument à ne pas négliger. Personnellement, je comprends tout à fait que cela soit vécu comme de la spoliation, mais ce vécu découle de cette lecture en terme de « solidarité forcée » de la cotisation sociale.

    Par curiosité, quelle serait ta définition de solidarité?

    Je définirais ça comme un engagement mutuel et réciproque. La cotisation proportionnelle, c'est du pragmatisme pour assurer efficacement la péréquation du système. C'est pour ça que c'est super, et on a pas besoin de justifier ça par de la morale.

  • [^] # Re: Mutuelles ....

    Posté par  . En réponse au journal [HS] La complémentaire santé obligatoire, encore une fausse bonne idée française. Évalué à 0.

    Si si, je sais la différence, j'étais juste curieux de voir si quelqu'un avait une autre définition à proposer pour la solidarité que « c'est les riches qui paient pour les pauvres » ou « les biens portants qui paient pour les malades ». Bref, si on pouvait avoir une autre vision sur la Sécu qu'une machine bipolaire servant à transférer du pognon d'un pôle à un autre, en désignant ça par un mot plein de profondeur d'âme. Parce que ce qui est décrit, là, ça tient plus de la définition du parasitisme que de celle de la solidarité.

  • [^] # Re: Mutuelles ....

    Posté par  . En réponse au journal [HS] La complémentaire santé obligatoire, encore une fausse bonne idée française. Évalué à 0.

    En quoi est-ce qu'une côtisation proportionnelle (définie par un taux appliqué au salaire) est plus « solidaire » qu'une côtisation forfaitaire (le même montant pour tout le monde) ?

    Et c'est quelqu'un qui préfère la proportionnelle qui pose la question.

  • [^] # Re: J'en pense que...

    Posté par  . En réponse au journal L'absurdité des tickets restau. Évalué à 3.

    Bien vu.

    Pour répondre au journal, voilà celui que j'avais écrit sur le même sujet.

  • [^] # Re: La cloche n'a pas encore sonné

    Posté par  . En réponse au journal Optimisation fiscale, l'OCDE siffle la fin de la récré. Évalué à 2.

    Dans le mécanisme de l'OCDE, il y aurait un décompte précis du personnel qui produit la valeur et la taxation sera proportionnelle à ce décompte.

    Elle serait décomptée comment la valeur produite par chaque personnel ? J'ai bien vu que ça devait être traité par l'« action 9 Assure that Transfer Pricing Outcomes are in Line With Value Creation / Risks and Capital », mais j'ai pas trouvé où la consulter. Et j'vois pas ce que viennent foutre le risque et le capital dans la mesure de la valeur créée, mais bon.

  • [^] # Re: Genial

    Posté par  . En réponse au journal Les cgroups, un outil trop méconnu. Évalué à -3.

    T'emmerdes l'admin en lui demandant de créer le cg, ou de te filer les droits sudo pour le faire !

  • [^] # Re: Ultrabook (Ubuntu Friendly)

    Posté par  . En réponse au message A la recherche d'un UltraBook (Ubuntu Friendly). Évalué à 2. Dernière modification le 01 octobre 2015 à 17:28.

    Je continue d'espérer que quelqu'un m'aide à trouver une pépite, ou du moins un ordinateur tout a fait sympathique, dans mes criteres, a un prix défiant toutes concurrences !!!

    Étant donné tes contraintes (autonomie/taille/budget), tu peux faire une croix sur le jeu. Sur le reste des critères, j'en ai un à te recommander. Asus Zenbook Ux305. Léger, boîtier superbe, écran mat sublime (1080). Je peux pas te le garantir, mais 5 d'autonomie en surf me paraît crédible pour le temps que j'ai passé dessus. Un proche l'a acheté il y a 6 mois, 650€ à la fnac. C'est livré avec une pochette et un adaptateur usb/rj45. T'envoies un mail à Asus, tu récupères 40€ de licence Windows. Bon alors l'inconvénient c'est les 120 Go de SSD, et peut-être que les prix ont augmenté. Faut faire gaffe avec Asus, leurs grilles de modèles sont illisibles, et les modèles avec écran haute résolutions sont réputés pour avoir des couleurs pourries.

    Pour des retours d'expérience, tu peux aller jeter un coup d'oeil ici :

    http://forum.hardware.fr/hfr/OrdinateursPortables/Ultraportable/asus-zenbook-ux305-sujet_75146_1.htm

    Note pratique linuxfr : pour répondre à un commentaire, mieux vaut cliquer sur « répondre » au bas du message ;-)

  • # Mais il y a pire

    Posté par  . En réponse au journal À quoi sert le RGI ?. Évalué à 4.

    Mais il y a pire que le .doc : moi j'ai eu droit au .rtf pour faire à peu près de la VAE (concours de fonction publique).Je crois bien que Libre Office produisait un meilleur rendu que MS Office, une fois les bonnes fontes installées sur le poste.

    Évidemment, il fallait télécharger le fichier sur un site web, le remplir, l'imprimer, lui joindre chacune des 10000 pièces demandées (dans l'ordre), et envoyer le tout par la poste dans une enveloppe A4 pour ne surtout pas plier les documents.

    J'en conclus qu'il y a pire que la fonction publique territoriale : la fonction publique d'état.

  • [^] # Re: Impartialité

    Posté par  . En réponse au journal 2017 : On change les têtes et on fait le grand ménage avant que le vent tourne. Évalué à 4.

    Je sais pas dans quel monde tu vis mais je veux bien une invit'. Dans le mien où je ne fréquente pourtant presque que des CSP+, je pense que personne ne connait Piketty.

    Ben peut-être que tes CSP+ n'ont pas la mémoire des noms, mais rien que pour son Capital au XXIè Sciècle, on en a parlé sur France 2, Télérama, Arte, MediaPart, Le nouvel Obs, Le Monde et d'autres encore. Voir sur le site de l'intéressé pour une liste probablement pas exhaustive.

    Alors croire que le vulgus pecum se dit devant un Enquête d'action sur les sales pauvres qui leur volent le pain dans la bouche "nan mais ils déconnent là grâce à Piketty je sais que c'est du caca je vais passer sur LCP tiens", je veux prendre la même dope que toi.

    woot!?

  • [^] # Re: Impartialité

    Posté par  . En réponse au journal 2017 : On change les têtes et on fait le grand ménage avant que le vent tourne. Évalué à 10.

    Évidemment, on n'a rien entendu à propos du partage de la valeur ajoutée qui s'est dégradée pour les salariés, ce qui explique qu'ils aient un salaire ne leur permettant plus de vivre correctement.

    Avec tout le battage qu'on a fait sur le dernier bouquin de Piketty, je pense que peu de monde est passé à côté de la question de la répartition des richesses, qu'elle soit posée en opposant riches/pauvres ou travailleurs/rentiers. Dans le fond tu pourrais avoir une répartition 90% de salaire / 10% de rente, ça n'assurerait pas nécessairement les salariés de « vivre correctement ». Le discours sur la répartition évince totalement le fait que la propriété confère à la fois droit à capter des revenus et pouvoir de décision, et ne s'attaque qu'aux conséquences. Ça évince complètement la question de la production des richesses. Toute richesse est-elle bonne à produire ? Qui en décide ? Qui la produit ? Et par opposition… Qui ne décide pas ? Qui ne produit pas ?

    À ce sujet, on peut lire l'article de Lordon, qui avait précédé son intervention chez Taddéï face à un Piketty largement plus convaincant que lui (sur la forme, j'entends).

  • [^] # Re: Ça va changer

    Posté par  . En réponse au journal Les brevets logiciels toujours interdits en France. Évalué à 10.

    Depuis que le parlement Européen est passé à droite, je crois que la donne à changé.

    Ha, parce que le parlement européen a déjà été à gauche ?

    :o)

  • [^] # Re: HZ Theora

    Posté par  . En réponse au journal Pas de jaloux. Évalué à 3.

    Même un commentaire de Zenitram sur les formats ouverts, t'es pas capable de le prendre autrement qu'au sérieux.
    Splendide.

  • [^] # Re: adéquation

    Posté par  . En réponse au journal François Hollande visite 42, non mais allô quoi.... Évalué à 9.

    Tu n'as rien compris. Un fonctionnaire ne peut pas être virer. Il faut qu'il fasse des bêtises énormes avant d'être virable.

    J'avais bien compris cela. Si un agent s'avère incapable d'occuper un poste, son statut le met relativement à l'abri de devoir rechercher un emploi, certes. Hé bien il est tout à fait possible d'affecter l'agent à un autre poste. Sauf à dire

    Résultat, des services fonctionnent mal, car certain fonctionnaires font leur boulot, mais ils ne peuvent se débarrasser de ceux qui ne font rien.

    Euh sans doute. Note tout de même que dans le privé, les collègues qui subissent la surcharge de boulot due à l'inactivité d'un des leurs, ben ils peuvent pas se « débarrasser » non plus de ceux qui ne font rien. Cela n'a rien d'une spécificité de la fonction publique. Sinon, on apprécie que tu acceptes l'éventualité que parmi les millions de fonctionnaires français, certains feraient peut-être leur boulot. Ça me rappelle une chanson :

    Les Arabes, c'est comme les lesbiennes et les drogués,
    Les romanos, comme les artistes et les putes,
    Les handicapés, c'est comme les lépreux et les noirs,
    Les clochards, c'est comme les pédés et certains [fonctionnaires],

    Y'eeeeeeeeen a des bieeeeeeeeeeeeeeeen

    (Didier Super)

    La seule différence serait le groupe social qui serait l'objet de ce qui s'apparente, il faut le dire, à de la haine.

    Sauf que l'on parle de compétence, et non de groupe social.

    Justement, tu désignes « les fonctionnaires » comme groupe social (sans préciser de quelle fonction publique il s'agit, on supposera donc les trois), et tu décrètes du haut de ton siège que peu importe leur métier, ils sont généralement incompétents car leur statut les pousse à la paresse. C'est bien cette corrélation entre les deux qui est douteuse.

    A un moment, le service doit être rendu, sinon il ne sert à rien.

    Certes.

  • [^] # Re: adéquation

    Posté par  . En réponse au journal François Hollande visite 42, non mais allô quoi.... Évalué à 1.

    En fait, le vrai problème, c'est que l'on peut encore plus difficilement se débarrasser de fonctionnaires, qu'un employé dans le privé, même quand c'est plus que nécessaire. Donc, le taux de très mauvais est plus élevé qu'ailleurs.

    C'est rigolo, moi j'aurais dit que le statut des fonctionnaire c'était (une partie de) la vraie solution. Le « on » dont tu parles c'est l'employeur. Le problème, c'est justement de faire confiance à cet employeur pour qu'il décide (arbitrairement) de qui est « mauvais » ou qui ne l'est pas. C'est aussi considérer le salarié comme un fardeau dont il faudrait « se débarrasser » à la discrétion du dieu employeur.

    Sur la base de quels éléments peux-tu faire la corrélation entre statut et compétence ? Ce que je vois, c'est qu'en remplaçant « fonctionnaire » par « nègre » ou par « pédale », et « employé dans le privé » par « personne normale », ta proposition reste exactement la même. La seule différence serait le groupe social qui serait l'objet de ce qui s'apparente, il faut le dire, à de la haine.

  • [^] # Re: Bouleversifiant

    Posté par  . En réponse au journal Nous les intellectuels autoproclamés du numérique. Évalué à 10.

    T'as oublié la sous-traitance en chaîne, le crédit d'impôt recherche accordé à chaque maillon, les CDI à licenciement free-style…

    Heureusement notre gouvernement prend les problèmes à bras le corps. Par exemple, pour le crédit d'impôt recherche, le récent rapport du sénat est parti à la poubelle. Autre exemple, grâce à la loi Macron, « le jugement d’un tribunal administratif refusant un licenciement injustifié « ne modifie pas la validité du licenciement [et] ne donne pas lieu au versement d’une indemnité à la charge de l’employeur » (art. 102). ».

  • [^] # Re: Professionnels

    Posté par  . En réponse au journal Nous les intellectuels autoproclamés du numérique. Évalué à 10.

    C'est certainement vrai. Mais dès qu'on a pas d'argument et qu'on veut imposer sa vision du monde, ben on fait comme d'hab' en économie : on utilise le tandem de choc médias « objectifs » et « neutres » + « experts ». Les deux mamelles de l'enfumage politique. Au passage on explique au citoyen qu'il est plus con que les experts, comme ça il a même pas besoin de se forger une opinion : les pros bossent déjà sur la question.