thamieu a écrit 634 commentaires

  • [^] # Re: Complément

    Posté par  . En réponse au journal Une proposition de loi sur le téléchargement musical. Évalué à 3.

    Même pas sûr que ce soit déjà ça.

    On peut considérer que la diffusion des oeuvres en dehors d'une licence permissive a caractère d'opposition. On remarque aussi que le texte évoque le téléchargement seul, donc il s'agirait au mieux de revenir sur le texte récent (j'sais plus lequel) qui exige qu'un citoyen s'assure de la légalité d'une copie d'oeuvre avant de pouvoir exercer son droit à la copie privée.

    Auteuil, Neuilly, Passy, c'est pas du gâteau,
    Auteuil, Neuilly, Passy, tel est notre ghetto.

  • [^] # Re: Le bureau Linus

    Posté par  . En réponse au journal Le bureau de Linus. Évalué à 10.

    Pourquoi troller sur les autres DE ? Au contraire, le tapis roulant devant l'écran est un témoignage supplémentaire - s'il en fallait encore - que GNOME c'est pour les masochistes !

  • [^] # Re: Le bureau Linus

    Posté par  . En réponse au journal Le bureau de Linus. Évalué à 8.

    il fait surtout des courriels.

    À travers un navigateur web (pour utiliser Gmail, on suppose), sur un bureau GNOME 3…

  • [^] # Re: ce n'est pas tant..

    Posté par  . En réponse au journal France, un pas de plus vers la dictature ?. Évalué à 8.

    Mais ce que je dis, c'est que rejeter systématiquement la faute « au cadre » c'est stupide.

    Je suis d'accord.

    Si les citoyens choisissent systématiquement depuis 40 ans une orientation de plus en plus libéral, est-ce la faute au cadre, ou aux citoyens ?

    Gare à ne pas tomber dans le travers inverse, en identifiant les citoyens comme vecteurs seuls et conscients de l'évolution politique, et en niant les effets du système lui-même. Le citoyen contribue à forger le cadre, mais le cadre forge aussi le citoyen.

    On pourrait même dire que le cadre est bien adapté au monde voulu par les citoyens, non ?

    Absolument pas. Il me semble que tu supposes d'une part que le monde voulu par les citoyens tient en un nom sur un bulletin de vote, d'autre part tu fais fi des abstentionnistes qui ne soutiennent pas ce cadre-là par le vote (peu importe qu'il s'agisse d'un refus politique ou d'un manque d'intérêt), et enfin tu considères que le soutient au cadre en participant au vote signifie une adhésion plein et entière à ce cadre.

    Non pas que je pense que le monde voulu - s'il existe - par la plupart des gens soit fondamentalement différent de celui (puisque forgé par le cadre…). Seulement, extrapoler une quelconque volonté ou représentation du monde pour toute une population à partir des résultats à des élections, c'est pas une bonne idée du tout.

    là le résultat des élections est en total conformité avec l'action politique, avec des partis très largement reconduit à chaque élection.

    Là par contre, je suis on ne peut plus d'accord !

  • # Exposé des motifs des articles 4, 5

    Posté par  . En réponse au journal France, un pas de plus vers la dictature ?. Évalué à 2.

    Nanard nous explique :

    L’article 4 matérialise la volonté du Gouvernement de lutter contre le développement, sans cesse plus important, de la propagande terroriste qui provoque ou glorifie les actes de terrorisme. Afin d’améliorer l’efficacité de la répression en ce domaine et en considération du fait qu’il ne s’agit pas en l’espèce de réprimer des abus de la liberté d’expression mais de sanctionner des faits qui sont directement à l’origine des actes terroristes, il convient de soumettre ces actes aux règles de procédure de droit commun et à certaines règles prévues en matière de terrorisme.

    Si j'applique son raisonnement à de la publicité pour la lessive plutôt que pour le terrorisme :

    • s'il n'y avait pas de publicitaires, les gens ne laveraient pas leur linge
    • il convient de soumettre la publicité à certaines règles prévues en matière de lessive, genre pas plus de 40° C par message publicitaire.

    Moi j'aime bien la rigueur intellectuelle de ton gouvernement, France.

    Au sujet de l'article 5 :

    À défaut d’addition d’au moins deux volontés prévue par l’association de malfaiteurs qui traduit une détermination dans le passage à l’acte légitimant l’existence d’une infraction obstacle, la nouvelle infraction doit, au travers de ses éléments matériels, traduire cette détermination de la personne agissant seule. L’infraction obstacle visant à empêcher la commission de l’acte dangereux, il apparaît indispensable de démontrer que la personne agissant seule dispose déjà des instruments nécessaires à la commission de l’infraction, cherche à les obtenir, à se les procurer ou à les fabriquer.

    Et là nous pensons à Coupat et à toutes ces preuves accablantes dont il avait fait l'objet, du genre il est allé chez Leroy-Merlin sans téléphone portable, en garant sa voiture sur le parking et sans utiliser de carte bleue.

  • # Exposé des motifs de l'article 1.

    Posté par  . En réponse au journal France, un pas de plus vers la dictature ?. Évalué à 3.

    On sait bien que les opérateurs capitalistes de téléphonie mobile ont tendance à nous vendre de l'illimité limité.

    Ci-dessous un extrait de l'exposé des motifs par Cazeneuve, qui puisqu'il est socialiste nous vend l'inverse, le limité illimité :

    Cette mesure est proportionnée à l’objectif poursuivi, compte tenu du fait que la décision est prise dans des situations d’une gravité extrême, par le ministre de l’intérieur, pour une durée limitée qui ne peut excéder six mois. Elle peut être renouvelée, aussi longtemps que les conditions en sont réunies.

    Ha, et puis comme on parle de gens qui ont été identifiés par l'état comme des méchants terroristes, on fera une procédure uniquement à charge, et plutôt que de leur permettre de se défendre on leur tendra un violon dans lequel ils pourront pisser :

    Compte tenu de l’urgence et de la nécessité de garantir l’effectivité de la mesure, celle-ci est dispensée de la mise en œuvre d’une procédure contradictoire préalable. Toutefois, la personne visée est entendue, dès le prononcé de la mesure et dans un délai maximal de quinze jours, afin de permettre au ministre, le cas échéant, de rapporter la décision, si les éléments fournis par la personne concernée le justifient.

    Ah, et pour enfreindre contourner les règles européennes qui garantissent la libre circulation du capital des gens dans l'espace Schengen, continue d'autorise les méchants terroristes à circuler dans tout l'espace Schengen, simplement leur trajet s'arrêtera par pure coïncidence aux lieux d'embarcation.

    C’est pourquoi, afin de pouvoir éviter la sortie du territoire des personnes faisant l’objet d’une interdiction vers des destinations n’imposant pas la présentation d’un passeport, l’article 1er prévoit de compléter le dispositif prévu au chapitre II du titre III du livre II de la partie législative du code de la sécurité intérieure et mettant à la charge des compagnies de transport, l’obligation de transmettre à l’autorité administrative, les données d’enregistrement des passagers.

  • [^] # Re: Tribunaux d'arbitrage

    Posté par  . En réponse au journal Pros - Cons TTIP ?. Évalué à 8.

    Juste pour préciser. Le tribunal d'arbitrage est un mécanisme courent en ce qui concerne le droit des affaires et dont les décisions, qui sont du domaine contractuel ont une certaine valeur (au même titre qu'un contrat) au niveau de la Justice.

    Oui, c'est d'ailleurs ce qui avait permis à Lagarde de sortir 400 millions d'euros de nos poches pour les mettre dans celles à Tapie0.

  • [^] # Re: blabla

    Posté par  . En réponse au journal Que pensez-vous de cette citation de François Hollande ?. Évalué à 10.

    Du blabla. Comme le "mon adversaire, c'est le monde de la finance".

    Dans son discours du Bourget, il ne me semble pas qu'il s'agissait tant de blabla. Il y avait un vrai fond dans son discours, qui était que son adversaire, puisqu'il n'avait ni nom, ni visage… ne pouvait être vaincu. Il dit aussi « il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu. Et pourtant, il gouverne ». Ce il, ne s'appellerait-il pas à tout hasard Jean-Hervé Lorenzi ou Daniel Cohen ? Et quand Hollande érige Tony Blair en exemple, c'est pour rassurer des gens qui eux aussi ont des visages et des noms…

    Si le petit extrait présenté par aka fera assurément moins de bruit que le discours du Bourget, je ne pense pas pour autant qu'il soit dépourvu de fond, et je ne pense pas non plus que ce fond nous soit si favorable. Ci-dessous, les deux idées principales véhiculées par cet extrait.

    La première idée qui ressort de cet extrait est que si l'on sort du culte des brevets (qui ne sont pas réellement dénoncés, par ailleurs), on reste en plein dans le culte de l'innovation. L'important n'est pas de produire quelque chose d'utile, l'important est de produire quelque chose de nouveau. C'est nous placer dans une société où ce qui est nouveau est nécessairement préférable à ce qui est connu ou éprouvé.

    La seconde idée qui pour moi ce dégage est la libéralisation de l'action sociale, où « l'innovation » n'est en fait qu'un prétexte pour une mise en concurrence des « initiatives » qui ne doivent pas être « entravées » par de véritables services publics. Ces derniers n'étant par construction pas capables d'innover, on leur préférera un « financement par projet » pour lequel une poignée d'associations se battront. Et comme ça les personnes assurant l'action sociale jouiront de la précarité des contrats aidés et autres emplois d'avenir, ce qui les rendra indubitablement plus productif que s'ils avaient été fonctionnaires. Une véritable innovation sociale de gauche quoi.

  • [^] # Re: Attaquer le problème à la source?

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla fait avancer le web et ajoute les DRM à Firefox. Évalué à 5.

    La véritable solution, comme pour les jeux, c'est de produire du contenu libre.

    Ce n'est pas suffisant.

    1. Les gens doivent pouvoir continuer d'accéder aux oeuvres existantes, faisant l'objet de licences non libres ou relevant du domaine public (qui devrait interdire explicitement l'usage de DRM sur ses oeuvres).
    2. La constitution de collections d'oeuvres dans des bases de données permet aux firmes d'imposer leurs règles et d'outrepasser les permissions accordées sur les oeuvres prises isolément.
    3. Même sans être fondé juridiquement à le faire, le diffuseur peut techniquement ignorer la licence de l'oeuvre qu'il diffuse (contrefaçon).

    Même en supposant que les licences libres interdisent explicitement l'usage de DRM, il faut que les citoyens soient en mesure de faire valoir ces licences libres devant les tribunaux, face à des Google, AOL, Disney, Netflix, Microsoft, Amazon…

  • [^] # Re: Que de mauvaises intentions

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla fait avancer le web et ajoute les DRM à Firefox. Évalué à 10.

    L'intérêt de faire passer par le w3c c'est d'avoir quelque chose d'un peu intéropérable, réutilisé par tous et à peu près multiplateforme, même si ce n'est ni libre ni ouvert.

    Des DRM interopérables, mais bien sûr… Pour rappel, une définition de l'interopérabilité.

    C'est encore plus fort que le coup des mouchards libres de la Hadopi, ça.

  • # Pourquoi une VM ?

    Posté par  . En réponse au message Mettre une VM en tant qu'écran d'acceuil ?. Évalué à 4.

    De ce que je lis, plutôt qu'exécuter ton Gnome bleeding edge dans une VM, tu veux surtout en faire ton environnement par défaut et disposer d'une session de secours au cas où. Effectivement, Fedora semble plus adaptée que Debian pour hacker du Gnome… Pourquoi ne pas remplacer Debian ? Dans le pire des cas, un dual-boot ne ferait pas l'affaire ? Mais bon, pour t'épargner de longue compilations, tu peux te baser sur l'image générée régulièrement chez GNOME : OStree

    Si tu es certain de vouloir suivre cette approche VM et que tu es prêt à apprendre, coreos me semble être une solution élégante, tes environnements de dév et de prod étant tous deux stockés dans des conteneurs séparés. Avec Docker, tu bénéficies d'une approche à la git pour gérer l'état de tes conteneurs, qui peuvent être lancés à la volée pour exécuter jhbuild par exemple…

  • [^] # Re: nimage

    Posté par  . En réponse au journal 5 ans de support pour un sous-ensemble de Debian Squeeze. Évalué à 9.

    Capitaux qui doivent souvent soit comme un équivalent de salaire soit comme un investissement au départ. Le patron qui a mis ses économies pour créer une boite et prend les risques peut en effet s'il réussit en tirer parti de ce capital. Ça me semble être une récompense raisonnable pour un risque assez énorme.

    Oui, le risque est le prétexte à l'accumulation de richesses par le capital, c'est ce qui justifie aussi bien (en partie) les intérêts dans les prêts financiers que la captation de la valeur ajoutée. La prise de risque devrait être encouragée et récompensée.

    Sauf que. Sauf que le risque effectivement pris dépend notamment de ton patrimoine de départ, et que les situations du français qui ouvre son magasin de réparation informatique dans un bled paumé, et celle de Bill Gates n'ont absolument rien à voir.

    Les 85 personnes les plus riches, elles perçoivent des récompenses déraisonnables pour un risque assez marginal.

    Sauf que de créer une boite c'est prendre un risque que tout le monde ne veut pas prendre.

    Certes.

    Et un dirigeant qui fait mal son boulot, cela se traduit par des pertes colossaux et des effectifs à réduire.

    Éventuellement. Même un dirigeant qui fait bien son boulot, ceci dit : si une entreprise se pète la gueule, c'est pas nécessairement que le dirigeant à mal fait son taff, et réciproquement. L'entreprise s'inscrit inévitablement dans une conjoncture.

    je doute que l'échec d'un ouvrier ou d'un ingénieur conduise au même résultat dans une entreprise.

    Bah ça dépend de la structure de l'entreprise et de la fonction de ces ouvriers / ingénieurs. Concrètement, quelqu'un qui entreprend d'ouvrir un restaurant, il lui faut une équipe qui assure, des cuistots au service… En restauration de peinture aussi, un ouvrier peut faire du dégât :)

    L'employeur permet par sa vision,

    L'employeur au sens large, c'est ceux qui possèdent l'entreprise. C'est pas forcément eux qui l'ont créé, donc pas forcément eux qui prennent le plus de risque. La vision du CA de Nokia

    les contrats qu'il peut signer

    C'est sûr que c'est pas l'ouvrier qu'on fait pointer qu'on autorisera à signer des contrats…

    et les opportunités de marché qu'il voit de créer de l'emploi,

    Comme je le disais plus haut, il ne créé pas d'emploi, il fait en sorte que l'emploi qui doit être créé pour répondre à la demande le soit dans son entreprise, afin que ce soit lui plutôt qu'un autre qui capte le pognon associé à cette demande.

    accroître son entreprise et

    Particulièrement avant de revendre l'entreprise : on embauche à tour de bras pour faire grimper la valeur de la boîte, on vend, et le nouveau propriétaire débauche.

    améliorer les produits.

    Ou éventuellement les dégrader, en mettant en place diverses restrictions :
    - logicielles pour créer artificiellement des gammes de produits électroniques
    - matérielles et logicielles, pour rendre la clientèle captive

    Le premier élément que tu énonces (créer de l'emploi) n'est pas du fait de l'employeur. Les autres (faire grossir l'entreprise et améliorer les produits) ne sont pas des finalités mais des moyens potentiels pour l'employeur de satisfaire ce qu'il pense être son intérêt. Autrement dit : c'est ce qui permet au capitaliste de cumuler plus de capital.

    On est loin du mythe de « l'entrepreneur » prenant des « risques » mais qui grâce à « sa vision » « fait vivre » le monde qui l'entoure.

    Comme tu le dis, c'est le dirigeant qui va choisir la direction de l'entreprise et la mener à sa réussite ou à sa perte… Et cela peut tout changer en terme d'emplois.

    Si l'on considère l'entreprise comme un objet indépendant et auto-suffisant, oui, ça peut tout changer en terme d'emplois. Si l'on considère l'entreprise comme un agent d'une économie plus vaste, en terme d'emplois l'impact me semble négligeable.

    C'est juste que son travail ne concerne pas assez de monde pour permettre d'avoir une certaine rentabilité. Ces personnes là n'ont qu'une influence très locale et la demande pour leur travail est très limité (en plus ce sont des tâches dont la compétence ne manque pas dans la population).
    Ils font sans doute du mieux qu'ils peuvent, mais l'impact étant limité de facto le rendement et la rentabilité est en chute libre par rapport à d'autres professions.

    Le bengalais dont je parlais fabrique des milliers de t-shirts chaque année, qui peuvent être vendus à des européens ou des américains plusieurs dizaines d'euros l'unité. C'est une industrie mondialisée qui me semble au contraire très très rentable.

    Regarde un artiste, ceux qui vendent le plus de contenus et attirent le plus du monde à leurs exhibitions sont ceux qui récoltent le plus. C'est après tout normal que ceux qui influencent le plus de gens et qui arrivent à vendre le mieux leur travail en récolte plus. même s'ils ne travaillent pas forcément plus, ils ont justes plus efficaces.

    Hé bien, faire fi de toute le système médiatique et conclure que les revenus sont simplement proportionnels à l'efficacité, c'est pas mal !

  • [^] # Re: nimage

    Posté par  . En réponse au journal 5 ans de support pour un sous-ensemble de Debian Squeeze. Évalué à 10.

    Les 85 plus riches appartiennent aux pays les plus riches (en négligeant les familles royaux), qui sont pour la plupart les plus riches depuis des siècles.

    Ces riches sont en général des dirigeants d'entreprises où tu retrouves leur produit dans pratiquement toute les maisons

    Ces riches ne tirent pas l'essentiel de leurs revenus d'un salaire, donc de leur activité de dirigeant, mais de la rente des capitaux qu'ils possèdent, c'est à dire de la valeur qu'ils captent du travail des autres. Gérer son patrimoine est un travail en soi, mais c'est pas ça qui produit la valeur d'usage dans les maisons…

    et qui font vivre des milliers/millions d'emplois à eux seuls.

    Qu'ils sont doux et bons, ces riches, de faire vivre des millions de gens, et à eux seuls en plus ! De vrais héros ! D'autres verraient le truc dans l'autre sens : ce sont des millions de travailleurs qui font vivre quelques possédants, dans un grand élan de solidarité sans doute.

    Blague à part, je ne sais pas ce que ça veut dire que faire vivre un emploi, j'ai supposé au-dessus qu'un glissement avait été opéré entre emploi et employé. Sinon, il me semble qu'en théorie les entreprises répondent à une demande, et c'est donc cette demande qui créé de l'emploi. Les propriétaires de l'entreprise s'arrangent pour capter cette demande et les richesses qui vont avec : il ne s'agit pas de « faire vivre des milliers/millions ».

    Les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres sont souvent sans emplois ou alors produisent de quoi vivre pour eux et leur famille

    … ou alors qu'ils produisent bien plus que de quoi les faire vivre eux et leurs familles, mais qu'ils sont simplement privés du fruit de cette production.

    Un bengalais qui coud 12h/jour et 7/7j pour ne palper que quelques euros par jour, il n'est certainement pas assez productif. Un enfant de 10 ans qui passe ses journées à porter des briques pour 2€ est lui aussi très peu productif.

    C'est normal du coup d'avoir une différence impressionnante de richesse si on compare leur productivité.

    Tout à fait. C'est d'autant plus normal que ce sont les employeurs qui ont le monopole de la productivité : ils sont les seuls à décider de qui est productif (dans l'emploi) ou non (hors emploi), et à évaluer la productivité de chacun. Il est normal que cette classe se

    s gens à travers un salaire, qui est la seule source de revenu pour la plupart des gens…

  • # fastforward

    Posté par  . En réponse au journal Lucas Nussbaum rempile comme DPL. Évalué à 4.

    J'ai pas eu le temps de lire le journal ni les commentaires dans tous leurs détails mais ça a l'air d'une bonne nouvelle !

  • [^] # Re: Ajouter une catégorie? Ajouter des critères à la page d'accueil?

    Posté par  . En réponse au journal Avoir du marbre (et des discussions techniques). Évalué à 7.

    On a déjà les dépêches et les journaux, c'est vrai que moi non plus, ça ne m'intéresse pas les réunions de LUG ou autre.

    Peut-être qu'on pourrait mettre ça dans une catégorie séparée "Évènements" qui regrouperait les annonces des LUGs, les annonces sur les formations, présentations, etc.

    Je pense que la plupart de ces annonces est reproduite sur d'autres sites que LinuxFr. Utiliser l'agenda du libre offrirait plusieurs avantages :
    - on évite une série de copier-coller aux annonceurs
    - on évite la création de comptes « one-shot » sur linuxfr
    - on fait bénéficier aux lecteurs de tous les avantages de l'agenda : filtre des évènements par période et par régions, iCal…

  • [^] # Re: toujours les même questions et les même réponses.

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi les jeux vidéos devraient entrer dans le domaine public. Évalué à 3.

    Bravo pour cet excellent état des lieux. Je partage complètement ton point de vue sur bien des points, alors pour apporter de l'eau au moulin je ne présenterai ici que mes divergences.

    L'opposition entre travail et rente

    Toutes les rentes ne sont pas intrinsèquement ennemies du travail. Les allocations retraite, par exemple, sont une rente qui permettent à leur bénéficiaires de se consacrer aux activités de leur choix, et de produire la valeur qui leur semble utile. Le travail est ici permis par la rente.

    La transformation d'outils de protection en outils de domination

    Tu présentes le droit d'auteur ou les brevets comme conçus à l'origine pour protéger ces victimes d'auteurs et de chercheurs contre les empires industriels. Puis, les méthodes de (re)production évoluant, les puissances financières se concentrant, ces dernières auraient retourné ces règles à leur avantage. C'est convaincant, mais ça me chagrine un peu.

    C'est un raisonnement qu'on observe souvent : dès que de tels outils de domination sont identifiés, on s'empresse de dénoncer sa perversion dans le temps, et de louer l'intention d'origine. Au, ça bénéficiait forcément au plus grand nombre, et ce seraient les nouveaux rapports de force qui inverseraient les machines.

    Ça me chagrine un peu dans la mesure où c'est un discours que l'on associe à quelques unes des choses les plus nuisibles actuellement :

    • le droit d'auteur ou les brevets, dont tu as déjà parler
    • l'euro « c'était une bonne idée au départ mais il aurait fallu harmoniser les fiscalités avant »
    • le capitalisme « qu'il faut moraliser »

    Le problème de ce discours est qu'il me semble relever du procès d'intention, dans le sens où les intentions d'origines sont nécessairement présentées comme louables. La conséquence de ce procès d'intention est qu'il incite à retourner au supposé système d'origine, ce qui revient à perpétuer le système existant plutôt que s'en débarrasser.

  • [^] # Re: C'est bien, mais...

    Posté par  . En réponse à la dépêche François Pellegrini nommé à la CNIL. Évalué à 7.

    Ça c'est la grande question. D'abord un problème théorique : si on considère que finalement il vaut mieux imposer à tous les idées d'une minorité, on n'est plus vraiment en démocratie, à décider tous ensemble.

    Ha ben si vous décidez tous ensemble vous auriez pu me le dire, les gens ! Moi qui me demandais pourquoi tellement de français prétendaient vivre en démocratie, c'est juste moi qu'étais pas invité aux décisions en fait !

    Ou alors les seules décisions qu'on peut prendre, c'est apporter son suffrage à des candidats et des partis, auquel cas c'est pas « tous ensemble » que ça se passe mais littéralement chacun dans son coin.

    Si on veut rester démocrate, il me semble que le seul moyen d'action c'est de faire bouger les mentalités, en informant, etc. pour qu'une part suffisamment importante des citoyens se sentent concernés. Mais c'est long, coûteux, et peu efficace. Mais typiquement on peut penser que pas mal de linuxfriens peuvent agir à leur niveau…

    Il me semble aussi. Mais ma question allait au-delà de la constitution d'une majorité. On peut aisément imaginer que de nombreuses propositions politiques font déjà l'objet d'un large consensus (actions de groupes, révocabilité des mandats des élus, séparation des banques…). Je reformule donc ma question : de quels moyens les français disposent-ils pour évaluer collectivement si ces propositions bénéficient d'une mise en oeuvre satisfaisante, et si non de quels moyens disposent-ils pour y remédier ?

    Ça ne change pas la loi, mais les pratiques.

    En démocratie je me serais attendu à ce que ça change aussi la loi.

    En votant ? À longueur d'élections, ce sont systématiquement PS/UMP qui remportent les votes. Les gens, les partis, les programmes et les réalisations sont assez bien définis. Donc soit les électeurs sont masochistes, soient ils approuvent un minimum la politique de ces partis.

    C'était aussi mon point de vue, je voulais pas présumer du tiens !

  • [^] # Re: C'est bien, mais...

    Posté par  . En réponse à la dépêche François Pellegrini nommé à la CNIL. Évalué à 2.

    Et en bout de chaînes, ce sont les citoyens, qui choississent plus ou moins tout ça.

    Plus, ou moins ?

    Mais ça, on l'oublie allègrement, c'est pas glamour de ce dire qu'une majorité de français s'en fiche, ou cautionne ce fonctionnement.

    Ta remarque soulève chez moi deux questions, pas plus glamour :

    • de quels moyens d'actions dispose la minorité de français qui ne s'en fiche pas ?
    • comment les français procèdent-ils pour cautionner ce fonctionnement ?
  • [^] # Re: C'est bien, mais...

    Posté par  . En réponse à la dépêche François Pellegrini nommé à la CNIL. Évalué à 9.

    Falque-Pierrotin a aussi été nommée en 2007 au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique. Alors, le CSPL, c'est quoi ? Son site web nous dit « Le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique est une instance consultative indépendante, chargée de conseiller le ministre de la culture et de la communication en matière de la propriété littéraire et artistique. […] Il a été « Pérennisé par l'article 17 de la loi du 1 août 2006 relative au droit d'auteurs et aux droits voisins dans la société de l'information, dite DADVSI».

    En clair, il s'agit d'un lobby financé directement par l'argent public. Quels intérêts sert-il ? Hé bien on peut lire sur la liste des organismes représentés : APC - Association des producteurs de cinéma, BSA France – Business software alliance, SNAC, SNAM, SNEP…

    Je vous laisse deviner la position de madame Falque-Pierrotin sur des questions comme la Hadopi.

    Comme le dit le site oueb de la CNIL, « L’indépendance de la CNIL est garantie par sa composition et son organisation. ». Donc, au-delà de la présidence, la composition et le financement de cette institution sont intéressante. C'est financé par l'état et son collège est composé essentiellement de conseillers et sénateurs affiliés PS ou UMP. Si l'indépendance de la CNIL est garantie, c'est donc vis-à-vis des citoyens.

    Non, franchement, l'inefficacité (pour ne pas dire la contre-productivité) de la CNIL dans la protection de nos intérêts n'est pas à chercher du côté d'un budget supposé trop faible, comme certains le laisseraient entendre.

  • [^] # Re: Valve ??

    Posté par  . En réponse au journal DD & Valve. Évalué à 9.

    mon inculture sur le sujet me vaut une descente en flèche

    C'est pas ton inculture qui te vaut cette descente, c'est le fait que tu sois plus prompt à commenter un sujet que tu ne connais absolument pas qu'à te renseigner. Le renseignement aurais nécessité pourtant moins de frappe sur ton clavier que le commentaire, et aurait coûté moins de temps aux lecteurs de linuxfr.

  • [^] # Re: Moi aussi

    Posté par  . En réponse au journal Le féminisme me gonfle. Évalué à 1.

    Le congé paternité a un sens puisqu'il va permettre au père ou à la deuxième mère de faire le lien avec son enfant dès le début. Il permet aussi de casser le lien qui unit parfois trop fortement la femme à son enfant à la naissance. Il permet à l'autre membre du couple d'accompagner la femme en cas de dépression post-partum.

    Visiblement, tu considères la parenté comme impliquant au moins deux parents dont une femme. En bref, un enfant doit avoir une maman plus un papa ou une maman.

    J'ai un peu l'impression que tu crois sortir des schémas de pensés religieux en évoquant l'homosexualité, mais tu restes quand même sacrément empêtré dedans… Pourquoi les parents ne pourraient-ils pas être célibataires, plus de deux, ou de sexe masculin uniquement ?

  • [^] # Re: Moi aussi

    Posté par  . En réponse au journal Le féminisme me gonfle. Évalué à 4.

    Je pense que ce Tanguy voulait dire c'est que les seins des femmes ont un caractère sexuel (de par le fait qu'ils soient liés à la maternité, donc à la reproduction), or dans la grande majorité des cultures quand on cache le corps par des vêtements c'est d'abord les parties liées à la reproduction.

    S'il y a une partie du corps humain liée à la maternité, c'est le nombril. L'exposition de celui-ci étant aujourd'hui relativement bien tolérée dans nos contrées, je ne désespère pas pour la poitrine !

  • [^] # Re: par définition

    Posté par  . En réponse au journal Projets Open Source, des vaches à lait ?. Évalué à 2.

    les utilisateurs sont les "compagnies qui trouvent un système d'exploitation fonctionnel et ce gratuitement" à qui Spack demande d'assumer un financement qui est volontairement non imposé par le contrat initial.

    Et alors, il est où le problème ? En s'interrogeant ainsi, Spack ne remet pas en cause le contrat initial, et ne parle pas de nouveau contrat.

    Le problème de Spack se situe sur le terrain de l'éthique, et les compagnies qui utilisent "un système d'exploitation fonctionnel et ce gratuitement" sans contrepartie aucune semblent avoir une éthique différente de la sienne. Si le projet OpenBSD avait voulu imposer une contrepartie financière à ces compagnies, il aurait choisit une autre licence.

    Spack ne parle pas d'imposer de contrepartie à tous les utilisateurs d'OpenBSD. Il déplore qu'au regard des dépenses évitées par certains de ces utilisateurs, aucun n'ait décidé de contribuer aux charges du projet.

    Pour ce qui est de la victimisation, je n'ai pas compris le lien avec mon commentaire.

    Tu écrivais que Spack allait « taper sur les utilisateurs qui [respectent les règles de la licence] », ce qui place Spack en position d'agresseur et les utilisateurs en position de victime.

  • [^] # Re: par définition

    Posté par  . En réponse au journal Projets Open Source, des vaches à lait ?. Évalué à 4.

    parce que la licence choisie par le projet OpenBSD permet de l'utiliser sans contrepartie, tout simplement.

    Oui, la licence permet d'utiliser sans contrepartie, mais elle n'interdit pas toute forme de soutien pour autant. Je ne vois pas en quoi la licence constitue un frein au financement.

    Si tu as un souci avec une licence, ne va pas taper sur les utilisateurs qui en respectent les règles, change de licence.

    Où as-tu vu quelqu'un aller taper sur des utilisateurs ? Ça ressemble un peu à de la victimisation, ça…

  • [^] # Re: Moi expliquer ...

    Posté par  . En réponse au journal Soutenez Citizen Desk ! pour du journalisme citoyen et libre ! C'est urgent. Évalué à 6.

    J'ajouterais que communiquer une information ne suffit pas à transformer quelqu'un en journaliste. Et puis si le concept est de communiquer des informations susceptibles de mettre à mal les intérêts des groupes de presse ou des dirigeants politiques, SMS, Facebook, Twitter et Youtube sont d'excellents canaux pour faire passer à nos citoyens l'envie de faire du journalisme…

    Avec ce système, les gens n'ont ni le statut de journaliste, ni celui de source pouvant être protégée par le secret, ni le secret puisqu'ils seront automatiquement balancés par les canaux de communication utilisés… C'est un pot-de-miel aux mécontents et autres révolutionnaires, c'est ça ?