Il n'est pas impossible que les matheux entre eux rentrent dans des postures un peu excessives voir troll et semi sérieuses quand ils discutent philosophie des maths et convictions à ce sujet !
Pour ma part, je trouve que, pour une démarche de fondation supposée poser des principes elementaires, on fait quand même des hypothèses fortes quand on lit les hypothèses de l'article wikipedia sur l'induction de solomonov quand on lit "assuming the universe is run by a computer program" par exemple. On a déjà pas forcément de réponse définitive à la these de Church Turing sur la calculabilité, d'un point de vue philosophique.
Ça n'efface pas le besoin d'épistémologie "par ailleurs" qui serait sceptique de ce genre de bases.
Yet strangely enough, I can’t find any theorem of probability theory which proves that I should appear ice-cold and expressionless.
J'ai rien à dire à ça :) si ce n'est que rien que le fait de mettre des trucs si différents sur le même plan est étrange. Probas, stats, épistémologie … J'ai du mal à trouver un immense potentiel de fécondité à tout ça en approchant les choses de manière purement théorique, avec ce type de théorèmes.
Du coup j'aurai bien du mal à comprendre pourquoi il y aurait matière à s'énerver dans une discussion ou finalement la conséquence la plus concrète dont on discute est de savoir si le rasoir d'ockgam est justifiable par la théorie des probas, en terme épistémique, rationnellement parlant, entre personnes qui discutent tranquilou dans un salon. Avec ma sensibilité, je ne comprend pas les enjeux ou les sentiments forts qui pousseraient a prendre ça "trop" au sérieux.
On sent bien la discussion de rationaliste :) Il y a un peu la volonté de supprimer toute forme d'émotion dans l'espoir d'éliminer toute forme de biais …
C'est pas toujours la marche à suivre, et c'est sans doute un des gros problèmes du rationalisme, fondamentalement. Être humain ou rationnel, ce n'est pas nécessairement supprimer toute forme d'émotion parce que ce seraient des biais vis-à-vis d'une rationalité parfaite. On ne peut créer un projet collectif qu'en prenant en compte notre humanité ou nos condition d'être vivants mortels, avec leur sensibilité et leur intérêt, leurs joies, leurs peines …
Différents systèmes sont acceptables pour regarder différents phénomènes, il n'y a pas qu'une seule "bonne" manière de regarder. Michael Launey en fait une intro mathématique dans cette vidéo.
C'est une bonne intro à des phénomène plus complexe, et un peu à la recherche scientifique aussi finalement. Par exemple en machine learning, comment on compare des images ? Certainement pas avec des choses aussi simples qu'une addition.
Ce n'est pas surprenant que le monde de la finance aie des besoins de physique statistique. Stéphane Mallat dans ses cours "la malédiction de la dimentionnalité" fait souvent la remarque que la physique est la science de la grande dimension et qu'il y a donc des idées venant de la physique a piquer pour les domaines où il y a pleins de données à analyser, des entités nombreuses …
Par contre dans le sens inverse … Qu'on m'appelle quand on verra des économistes résoudre des problèmes de physique :)
(avec en plus l'énorme écueil, pour ce qui est du financier, que ça n'a absolument rien à dire sur les sciences de la nature. Jupiter est-elle ronde ? 199€ !
C'est assez moche pour des idées supposées maximiser le bonheur, conséquentialistes qui plus est, de n'avoir comme conséquence principalement des exemples facheux.
Ça montre que, en supposant les idées épistémique ment correctes elles ne sont pas applicables correctement. Ce qui est un peu une auto-réfutation de l'intérêt épistémique, une prétention à atteindre la vérité, en fait.
Un des problème évidemment c'est que la volonté de tout quantifier induit la volonté de trouver une métrique, financière parce que ça permet d'agréger tout et n'importe quoi (dans un gloubiboulga informe). Finalement ça ne fonctionne pas, parce que ce n'est pas une bonne métrique pour plein de raison dans pleins de cas. Ça illustre très bien l’impossibilité pratique, même avec des théorèmes mathématiques corrects, de mettre des poids sur les variables statistiques dans un cadre à prétention aussi générale. Et mettre des poids sur les variables statistiques (qui sont à identifier aussi, gros problème) est un des fondements de la théorie.
Posté par thoasm .
En réponse au journal Le Rationalisme.
Évalué à 4.
Dernière modification le 06 février 2025 à 21:37.
L'effective altruism c'est un mouvement utilitariste, il me semble, et du débat philosophiques tu peux en avoir par exemple sur les fondements même du principe de l'utilitarisme en tant que tel, donc tu as toute une batterie de critique existantes qui s'appliquent de base. De ce point de vue le mouvement a sans doute bel et bien à répondre à ces critiques qui viennent de différents horizons.
Il semble également qu'il y ait en pratique pas mal de critiques d'universitaires sur les fondements de ces mouvements également.
Tu sembles aussi évoquer les conséquences sociales, avec certaines entreprises du mouvement crypto notamment. On peut tout à fait considérer que ces entreprises ont plus d'échecs sur bien des objectifs qu'on peut considérer désirables que fait de bien globalement.
De ce point de vue, a-t-on réellement besoin de regarder les "idées importantes" pour ne pas être convaincus que ces idées mènent à des actes désirables, et que bien d'autres approches auraient pu voir venir la chose ?
Il ne tient qu'à vous d'essayer de publier ! Si c'est vous qui avez une théorie à porter et que les épistémologue ne sont pas convaincus, ça va être difficile de leur demander d'aller sur votre terrain. Si on prétend faire de la science / philosophie, il faut aller sur le terrain ou ça se joue sérieusement.
Sinon c'est un peu comme n'importe quel charlatan qui prétend avoir une théorie révolutionnaire et de grosses prétentions mais reconnus que par lui même, vous comprenez le monde scientifique n'est pas prêt à reconnaitre son génie trop disruptif, alors qu'ils devraient vraiment regarder ce qu'il fait (spoiler, si il a essayé de publier il a pas réussi). Alors bon s'adresser à "la communauté" c'est plus simple :p
et, en plus (sans doute un peu pour troller) avec cette tendance que peuvent avoir certains rationalistes à dire "si ça ne respecte pas nos critères épistémique, ça ne vaut rien c'est pas de la science".
Posté par thoasm .
En réponse au journal Le Rationalisme.
Évalué à 4.
Dernière modification le 06 février 2025 à 18:18.
Ce qui peut être critiqué, probablement et en particulier si c'est en partie de l'amateurisme, c'est si il n'y a pas vraiment de publication académique qui confronte à des épistémologues universitaires qui pourraient en faire une lecture pertinente.
J'ai un peu l'impression que ce genre de débat ont repris de la vigueur quand on a commencé à parler de "big data" dans les années 2000. Là on a eu des promesses "grâce aux données on va pouvoir faire des modèles prédictifs" sans pour autant un énorme pouvoir explicatif vu qu'on est souvent incapable de faire parler par exemple des réseaux de neurones pour voir ce qu'ils ont sous le chapeau, en court-circuitant la recherche scientifique quelque part.
Corrige moi si je me trompe mais là on en est toujours là avec la promesse qu'on va avoir assez de données à refiler à un technique d'apprentissage automatique, avec une classe de modèle "universels", avec aussi la promesse que les modèles seront super simples et qu'ils vont être compréhensibles par des humains ?
C'est tellement hors sol que je pense que c'est pas vraiment entendable, ni par les scientifiques en général ni par les épistémologues. C'est publié dans des revues d'épistémologie ou c'est plus des rêves d'informaticiens / statisticiens ?
C'est une conséquence du fait que le cordon sanitaire avec l'extrême droite n'existe plus depuis longtemps. Dans le service public, vu le pourcentage de RN à l'assemblée actuellement, ça veut dire "du temps de parole" très à droite, j'ai l'impression … Une certaine idée de la neutralité journalistique vu l'évolution des réalités électorales.
Si la France bascule à l'extrême droite il y aura purge idéologique du service public et ce sera Valeurs Actuelles ou bien pire :/ On voit ce qu'il est en train de se passer aux USA. Le service public ne peut faire du bon boulot que si le politique lui laisse de l'air.
Les biais viennent très probablement des approximations nécessaires.
J'aurai tendance à penser que si un raccourcis est efficace dans une approximation d'inférence bayésienne, il sera efficace dans d'autres cas également, et que le même type d'apprentissage est largement susceptible de générer le même type de biais. Après ça peut être un point de départ (on part d'un modèle qui n'est pas vierge, qui peut être différent suivant la méthode, c'est vrai) mais le point de départ est "a priori" choisit pour être efficace en terme de prédiction dans les cas qu'on est susceptibles de rencontrer communément.
ce qui me semble extrêmement douteux, mais je ne suis pas neuroscientiste
Je vois pas comment tu peux écrire ça après avoir fait le parallèle plus haut avec l'apprentissage automatique, alors que ça fait bien longtemps qu'on a fait le parralèle par exemple entre l'apprentissage du cerveau et les réseau de neurone par la [règle de Hebb], qui a inspiré les réseaux de neurones artificiels (cf. [[Réseau_de_neurones_artificiels#Premiers_réseaux]]) depuis l'origine. L'algorithme de rétropropagation du gradient calcule une forme de règle de Hebb, pour les réseaux artificiels.
Vu comme ça le lien est évident, et en plus l'apprentissage humain consiste bien souvent à essayer de prédire un résultat et à corriger le tir si on a faux, en s'améliorant petit à petit. Le parallèle avec le Bayésianisme est évident … Il semble qu'il ait été montré que la règle de Hebb était tout à fait capable de faire de l'inférence Bayesienne optimale, cf. cet article : https://papers.nips.cc/paper_files/paper/2008/hash/07cdfd23373b17c6b337251c22b7ea57-Abstract.html mais si tu veux plus d'infos le cours que j'ai proposé (j'ai déjà du en parler ici d'ailleurs, coincidence ?) donne plus de détails. Il explique (si c'est celui dont je me souviens) comment on peut prédire des rythmes complexes comme une combinaison de rythmes simples "empilés" dans des couches simples les unes au dessus des autres, avec l'erreur de prédiction qui remonte à la couche du dessus (Si on a un motif sur 3 temps style "[tac tac blanc] [tac tac blanc] [tac tac blanc]" la première couche va prédire "[tac tac tac]*", la différence de prédiction sur le troisième temps va remonter à la couche du dessus, qui elle va prédire du "blanc blanc blanc" 3 fois plus lent (dans l'idée), on a deux combinaisons de rythme uniforme qui prévoient un rythme qui ne l'est pas.
D'une manière générale l'objectif du cerveau serait d'anticiper un max de choses, ce qui est intéressant c'est ce qui n'est pas anticipé (et digne d'attention) qui remonterait à des couches supérieure, voire à la conscience, c'est ce qui est le plus dur à prédire et qui nécessite de réfléchir un peu/consacrer un peu de ressources.
Je sais pas trop ce que veux dire formellement exactement "le problème de l'inférence Bayesienne est NP-complet", mais en tout cas je ne vois pas en quoi en quoi ça voudrait dire qu'en pratique on peut faire mieux, méthodologiquement et humainement, que d'approcher la solution, sauf sur des problèmes excessivement petit et en mettant une puissance de calcul phénoménale sur la table pour les problèmes de taille un peu conséquente.
Autrement dit, quoi qu'on fasse c'est difficile d'échapper au fait que la rationalité est de fait limitée (quoi qu'on mette derrière ce mot d'ailleurs) et que donc c'est rarement possible d'aborder le problème de manière exacte. Autrement dit, des "biais" (encore une fois quoi qu'on mette derrière ce mot) viennent simplement du fait que la rationalité est limitée et qu'on ne va pas réfléchir indéfiniment et exhaustivement à tous les problèmes.
Ce serait donc un peu étrange d'essayer d'éliminer les biais … par le même type d'approche qui les produisent. Surtout dans le cadre de sa vie personnelle ou la quantité d'informations qu'on peut ingurgiter à titre personnel n'est pas nécessairement très importante, et donc l'espoir de corriger ses propres biais n'est pas énorme. Il faut d'autres approches pour intégrer des données à large échelle pour réduire les erreurs …
Et tu trouveras des philosophes des sciences et des scientifiques qui te diront qu'en pratique le rasoir d'Ockham est rarement un principe effectif. Quand on tranche entre théories, c'est qu'elles font des prédictions différentes, en règle générale. Quine, Kuhn dans le camps des philosophes par exemple.
J'imagine que dans un cadre de théorie approximativement correct on préfèrera la théorie de Newton niveau gravité à la théorie de la relativité générale parce que plus simple et que faut aller chercher pour trouver des observations qui nécessitent la théorie de la relativité générale pour être expliquées ?
Et dans quel cadre tu veux appliquer cette loi ? Ta vie personnelle ou tu modélises une décisions en mettant un poids motivé sur chacune des variables ? La décision politique avec genre un "bureau de l'attribution des probabilité à un ensemble de variables", genre l'INSEE ? Les protocoles scientifiques ? Les cabinets de conseil, l'assemblée ?
Pour quel projet politique, juste comme but en soi d'appliquer ces loi statistiques (valables dans un cadre mathématique précis) ?
En supposant qu'à la base on soit d'accord pour dire ce que veut dire "bon pour l'économie" ce qui n'a déjà rien de garantit :)
Ça me rappelle un rationaliste sur Wikipedia qui disait qu'un bot comme chatgpt, en tant qu'entité statistique par conception pourrait pondre des articles "neutres" sans intervention humaine (pour représenter statistiquement les points de vue en proportion de leur importance. Le vieux rêve rationaliste d'une gestion entièrement par les chiffres qui attendrait donc une forme d'objectivité. Totalement dépolitisant en l'occurrence, comme projet. En principe, parce qu'en pratique ça permet simplement de faire passer pour objectif des choses en masquant totalement les projets idéologiques sous jascents (la "neutralité" au sens de Wikipédia par exemple, qui n'est pas la seule manière ni de concevoir la neutralité, ni forcément la meilleure manière de transmettre la connaissance)
Ça devrait être possible d'exprimer clairement les objectifs en quelques mots, sinon perso ça va être compliqué de me motiver à lire un texte long.
Les probas, c'est un outil, utilisé par exemple en sciences par des gens qui connaissent bien leur discipline et qui savent pourquoi et comment les employer. Ici si c'est pas un projet scientifique (les scientifiques n'ont a priori pas de leçons à recevoir sur comment faire leur boulot) c'est quoi, un projet politique ? Si c'est un projet politique, dire en fondement "théorie des probas" n'est pas satisfaisant, et si il y a pas de TL;DR ou de contraste par rapport aux autres projets existants (et c'est pas parce comme si on manquait de courant et projets politiques qu'on connaît un peu) … c'est pas motivant.
C'est maigre. La théorie des probas certes, mais pour faire quoi ? L'objectif c'est d'enrayer la chute du vivant avec l'IPBES ? De conquérir l'univers avec Musk et les longtermistes en négligeant le bonheur des personnes actuelles parce qu'elles ne comptent pour que pouique devant la grandeur d'un projet d'avoir un bonheur gigantesque de l'humanité parce que l'univers c'est très grand donc il y a la place pour plein de bonheur dans un futur fantasmé (et on peut inventer les probas qu'on veut pour mettre un poids la dessus, parce que c'est loin donc très brumeux)
En même temps ça fait longtemps qu'il y a du js dans pdf, on a pas spécialement souvenir de gros problèmes par ce biais. Sachant que maintenant pour une bonne part le lecteur pdf c'est le navigateur, c'est pire que le js dans le navigateur ? Ça me semble sensiblement équivalent. En plus firefox n'implémente pas cette partie il me semble :)
Posté par thoasm .
En réponse au journal LGB ≠ T.
Évalué à 3.
Je sais pas trop qui est censé représenter qui. Dans le cas de linuxfr il s'agit de dire que les gens qui se reconnaissent sous ce drapeau son les bienvenus, c'est tout, par exemple.
[^] # Re: Pas si pas clair
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Il n'est pas impossible que les matheux entre eux rentrent dans des postures un peu excessives voir troll et semi sérieuses quand ils discutent philosophie des maths et convictions à ce sujet !
Pour ma part, je trouve que, pour une démarche de fondation supposée poser des principes elementaires, on fait quand même des hypothèses fortes quand on lit les hypothèses de l'article wikipedia sur l'induction de solomonov quand on lit "assuming the universe is run by a computer program" par exemple. On a déjà pas forcément de réponse définitive à la these de Church Turing sur la calculabilité, d'un point de vue philosophique.
Ça n'efface pas le besoin d'épistémologie "par ailleurs" qui serait sceptique de ce genre de bases.
[^] # Re: Pas si pas clair
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
J'ai rien à dire à ça :) si ce n'est que rien que le fait de mettre des trucs si différents sur le même plan est étrange. Probas, stats, épistémologie … J'ai du mal à trouver un immense potentiel de fécondité à tout ça en approchant les choses de manière purement théorique, avec ce type de théorèmes.
Du coup j'aurai bien du mal à comprendre pourquoi il y aurait matière à s'énerver dans une discussion ou finalement la conséquence la plus concrète dont on discute est de savoir si le rasoir d'ockgam est justifiable par la théorie des probas, en terme épistémique, rationnellement parlant, entre personnes qui discutent tranquilou dans un salon. Avec ma sensibilité, je ne comprend pas les enjeux ou les sentiments forts qui pousseraient a prendre ça "trop" au sérieux.
[^] # Re: Pas si pas clair
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
On sent bien la discussion de rationaliste :) Il y a un peu la volonté de supprimer toute forme d'émotion dans l'espoir d'éliminer toute forme de biais …
C'est pas toujours la marche à suivre, et c'est sans doute un des gros problèmes du rationalisme, fondamentalement. Être humain ou rationnel, ce n'est pas nécessairement supprimer toute forme d'émotion parce que ce seraient des biais vis-à-vis d'une rationalité parfaite. On ne peut créer un projet collectif qu'en prenant en compte notre humanité ou nos condition d'être vivants mortels, avec leur sensibilité et leur intérêt, leurs joies, leurs peines …
[^] # Re: La même avec Jeff Bezos
Posté par thoasm . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 3. Dernière modification le 08 février 2025 à 12:23.
Différents systèmes sont acceptables pour regarder différents phénomènes, il n'y a pas qu'une seule "bonne" manière de regarder. Michael Launey en fait une intro mathématique dans cette vidéo.
C'est une bonne intro à des phénomène plus complexe, et un peu à la recherche scientifique aussi finalement. Par exemple en machine learning, comment on compare des images ? Certainement pas avec des choses aussi simples qu'une addition.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.
Ce n'est pas surprenant que le monde de la finance aie des besoins de physique statistique. Stéphane Mallat dans ses cours "la malédiction de la dimentionnalité" fait souvent la remarque que la physique est la science de la grande dimension et qu'il y a donc des idées venant de la physique a piquer pour les domaines où il y a pleins de données à analyser, des entités nombreuses …
Par contre dans le sens inverse … Qu'on m'appelle quand on verra des économistes résoudre des problèmes de physique :)
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
(avec en plus l'énorme écueil, pour ce qui est du financier, que ça n'a absolument rien à dire sur les sciences de la nature. Jupiter est-elle ronde ? 199€ !
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.
C'est assez moche pour des idées supposées maximiser le bonheur, conséquentialistes qui plus est, de n'avoir comme conséquence principalement des exemples facheux.
Ça montre que, en supposant les idées épistémique ment correctes elles ne sont pas applicables correctement. Ce qui est un peu une auto-réfutation de l'intérêt épistémique, une prétention à atteindre la vérité, en fait.
Un des problème évidemment c'est que la volonté de tout quantifier induit la volonté de trouver une métrique, financière parce que ça permet d'agréger tout et n'importe quoi (dans un gloubiboulga informe). Finalement ça ne fonctionne pas, parce que ce n'est pas une bonne métrique pour plein de raison dans pleins de cas. Ça illustre très bien l’impossibilité pratique, même avec des théorèmes mathématiques corrects, de mettre des poids sur les variables statistiques dans un cadre à prétention aussi générale. Et mettre des poids sur les variables statistiques (qui sont à identifier aussi, gros problème) est un des fondements de la théorie.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4. Dernière modification le 06 février 2025 à 21:37.
L'effective altruism c'est un mouvement utilitariste, il me semble, et du débat philosophiques tu peux en avoir par exemple sur les fondements même du principe de l'utilitarisme en tant que tel, donc tu as toute une batterie de critique existantes qui s'appliquent de base. De ce point de vue le mouvement a sans doute bel et bien à répondre à ces critiques qui viennent de différents horizons.
Il semble également qu'il y ait en pratique pas mal de critiques d'universitaires sur les fondements de ces mouvements également.
Tu sembles aussi évoquer les conséquences sociales, avec certaines entreprises du mouvement crypto notamment. On peut tout à fait considérer que ces entreprises ont plus d'échecs sur bien des objectifs qu'on peut considérer désirables que fait de bien globalement.
De ce point de vue, a-t-on réellement besoin de regarder les "idées importantes" pour ne pas être convaincus que ces idées mènent à des actes désirables, et que bien d'autres approches auraient pu voir venir la chose ?
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 5.
Il ne tient qu'à vous d'essayer de publier ! Si c'est vous qui avez une théorie à porter et que les épistémologue ne sont pas convaincus, ça va être difficile de leur demander d'aller sur votre terrain. Si on prétend faire de la science / philosophie, il faut aller sur le terrain ou ça se joue sérieusement.
Sinon c'est un peu comme n'importe quel charlatan qui prétend avoir une théorie révolutionnaire et de grosses prétentions mais reconnus que par lui même, vous comprenez le monde scientifique n'est pas prêt à reconnaitre son génie trop disruptif, alors qu'ils devraient vraiment regarder ce qu'il fait (spoiler, si il a essayé de publier il a pas réussi). Alors bon s'adresser à "la communauté" c'est plus simple :p
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
et, en plus (sans doute un peu pour troller) avec cette tendance que peuvent avoir certains rationalistes à dire "si ça ne respecte pas nos critères épistémique, ça ne vaut rien c'est pas de la science".
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4. Dernière modification le 06 février 2025 à 18:18.
Ce qui peut être critiqué, probablement et en particulier si c'est en partie de l'amateurisme, c'est si il n'y a pas vraiment de publication académique qui confronte à des épistémologues universitaires qui pourraient en faire une lecture pertinente.
J'ai un peu l'impression que ce genre de débat ont repris de la vigueur quand on a commencé à parler de "big data" dans les années 2000. Là on a eu des promesses "grâce aux données on va pouvoir faire des modèles prédictifs" sans pour autant un énorme pouvoir explicatif vu qu'on est souvent incapable de faire parler par exemple des réseaux de neurones pour voir ce qu'ils ont sous le chapeau, en court-circuitant la recherche scientifique quelque part.
Corrige moi si je me trompe mais là on en est toujours là avec la promesse qu'on va avoir assez de données à refiler à un technique d'apprentissage automatique, avec une classe de modèle "universels", avec aussi la promesse que les modèles seront super simples et qu'ils vont être compréhensibles par des humains ?
C'est tellement hors sol que je pense que c'est pas vraiment entendable, ni par les scientifiques en général ni par les épistémologues. C'est publié dans des revues d'épistémologie ou c'est plus des rêves d'informaticiens / statisticiens ?
[^] # Re: Et si on invitait un nazi ?
Posté par thoasm . En réponse au lien La plateforme Wikipédia est-elle devenue un terrain d’affrontement politique ? (audio F.I.) . Évalué à 10.
C'est une conséquence du fait que le cordon sanitaire avec l'extrême droite n'existe plus depuis longtemps. Dans le service public, vu le pourcentage de RN à l'assemblée actuellement, ça veut dire "du temps de parole" très à droite, j'ai l'impression … Une certaine idée de la neutralité journalistique vu l'évolution des réalités électorales.
Si la France bascule à l'extrême droite il y aura purge idéologique du service public et ce sera Valeurs Actuelles ou bien pire :/ On voit ce qu'il est en train de se passer aux USA. Le service public ne peut faire du bon boulot que si le politique lui laisse de l'air.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
J'aurai tendance à penser que si un raccourcis est efficace dans une approximation d'inférence bayésienne, il sera efficace dans d'autres cas également, et que le même type d'apprentissage est largement susceptible de générer le même type de biais. Après ça peut être un point de départ (on part d'un modèle qui n'est pas vierge, qui peut être différent suivant la méthode, c'est vrai) mais le point de départ est "a priori" choisit pour être efficace en terme de prédiction dans les cas qu'on est susceptibles de rencontrer communément.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Je vois pas comment tu peux écrire ça après avoir fait le parallèle plus haut avec l'apprentissage automatique, alors que ça fait bien longtemps qu'on a fait le parralèle par exemple entre l'apprentissage du cerveau et les réseau de neurone par la [règle de Hebb], qui a inspiré les réseaux de neurones artificiels (cf. [[Réseau_de_neurones_artificiels#Premiers_réseaux]]) depuis l'origine. L'algorithme de rétropropagation du gradient calcule une forme de règle de Hebb, pour les réseaux artificiels.
Vu comme ça le lien est évident, et en plus l'apprentissage humain consiste bien souvent à essayer de prédire un résultat et à corriger le tir si on a faux, en s'améliorant petit à petit. Le parallèle avec le Bayésianisme est évident … Il semble qu'il ait été montré que la règle de Hebb était tout à fait capable de faire de l'inférence Bayesienne optimale, cf. cet article : https://papers.nips.cc/paper_files/paper/2008/hash/07cdfd23373b17c6b337251c22b7ea57-Abstract.html mais si tu veux plus d'infos le cours que j'ai proposé (j'ai déjà du en parler ici d'ailleurs, coincidence ?) donne plus de détails. Il explique (si c'est celui dont je me souviens) comment on peut prédire des rythmes complexes comme une combinaison de rythmes simples "empilés" dans des couches simples les unes au dessus des autres, avec l'erreur de prédiction qui remonte à la couche du dessus (Si on a un motif sur 3 temps style "[tac tac blanc] [tac tac blanc] [tac tac blanc]" la première couche va prédire "[tac tac tac]*", la différence de prédiction sur le troisième temps va remonter à la couche du dessus, qui elle va prédire du "blanc blanc blanc" 3 fois plus lent (dans l'idée), on a deux combinaisons de rythme uniforme qui prévoient un rythme qui ne l'est pas.
D'une manière générale l'objectif du cerveau serait d'anticiper un max de choses, ce qui est intéressant c'est ce qui n'est pas anticipé (et digne d'attention) qui remonterait à des couches supérieure, voire à la conscience, c'est ce qui est le plus dur à prédire et qui nécessite de réfléchir un peu/consacrer un peu de ressources.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Je sais pas trop ce que veux dire formellement exactement "le problème de l'inférence Bayesienne est NP-complet", mais en tout cas je ne vois pas en quoi en quoi ça voudrait dire qu'en pratique on peut faire mieux, méthodologiquement et humainement, que d'approcher la solution, sauf sur des problèmes excessivement petit et en mettant une puissance de calcul phénoménale sur la table pour les problèmes de taille un peu conséquente.
Autrement dit, quoi qu'on fasse c'est difficile d'échapper au fait que la rationalité est de fait limitée (quoi qu'on mette derrière ce mot d'ailleurs) et que donc c'est rarement possible d'aborder le problème de manière exacte. Autrement dit, des "biais" (encore une fois quoi qu'on mette derrière ce mot) viennent simplement du fait que la rationalité est limitée et qu'on ne va pas réfléchir indéfiniment et exhaustivement à tous les problèmes.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
(pardon je répond une deuxième fois) dans la vie perso, sachant que le cerveau est parfois considéré comme une machine à prédire Bayésienne (en tout cas c'est une piste intéressante des neuroscience actuelle https://www.sorbonne-universite.fr/actualites/lesprit-est-il-une-machine-predictive-introduction-la-theorie-du-cerveau-bayesien par exemple), les biais induits … sont également des conséquences des limites de ce type d'approche ?
Ce serait donc un peu étrange d'essayer d'éliminer les biais … par le même type d'approche qui les produisent. Surtout dans le cadre de sa vie personnelle ou la quantité d'informations qu'on peut ingurgiter à titre personnel n'est pas nécessairement très importante, et donc l'espoir de corriger ses propres biais n'est pas énorme. Il faut d'autres approches pour intégrer des données à large échelle pour réduire les erreurs …
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Exemple ?
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.
Et tu trouveras des philosophes des sciences et des scientifiques qui te diront qu'en pratique le rasoir d'Ockham est rarement un principe effectif. Quand on tranche entre théories, c'est qu'elles font des prédictions différentes, en règle générale. Quine, Kuhn dans le camps des philosophes par exemple.
J'imagine que dans un cadre de théorie approximativement correct on préfèrera la théorie de Newton niveau gravité à la théorie de la relativité générale parce que plus simple et que faut aller chercher pour trouver des observations qui nécessitent la théorie de la relativité générale pour être expliquées ?
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Et dans quel cadre tu veux appliquer cette loi ? Ta vie personnelle ou tu modélises une décisions en mettant un poids motivé sur chacune des variables ? La décision politique avec genre un "bureau de l'attribution des probabilité à un ensemble de variables", genre l'INSEE ? Les protocoles scientifiques ? Les cabinets de conseil, l'assemblée ?
Pour quel projet politique, juste comme but en soi d'appliquer ces loi statistiques (valables dans un cadre mathématique précis) ?
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.
De convaincre qu'il est intéressant de cliquer sur les pointeurs ?
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 6.
En supposant qu'à la base on soit d'accord pour dire ce que veut dire "bon pour l'économie" ce qui n'a déjà rien de garantit :)
Ça me rappelle un rationaliste sur Wikipedia qui disait qu'un bot comme chatgpt, en tant qu'entité statistique par conception pourrait pondre des articles "neutres" sans intervention humaine (pour représenter statistiquement les points de vue en proportion de leur importance. Le vieux rêve rationaliste d'une gestion entièrement par les chiffres qui attendrait donc une forme d'objectivité. Totalement dépolitisant en l'occurrence, comme projet. En principe, parce qu'en pratique ça permet simplement de faire passer pour objectif des choses en masquant totalement les projets idéologiques sous jascents (la "neutralité" au sens de Wikipédia par exemple, qui n'est pas la seule manière ni de concevoir la neutralité, ni forcément la meilleure manière de transmettre la connaissance)
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.
Ça devrait être possible d'exprimer clairement les objectifs en quelques mots, sinon perso ça va être compliqué de me motiver à lire un texte long.
Les probas, c'est un outil, utilisé par exemple en sciences par des gens qui connaissent bien leur discipline et qui savent pourquoi et comment les employer. Ici si c'est pas un projet scientifique (les scientifiques n'ont a priori pas de leçons à recevoir sur comment faire leur boulot) c'est quoi, un projet politique ? Si c'est un projet politique, dire en fondement "théorie des probas" n'est pas satisfaisant, et si il y a pas de TL;DR ou de contraste par rapport aux autres projets existants (et c'est pas parce comme si on manquait de courant et projets politiques qu'on connaît un peu) … c'est pas motivant.
[^] # Re: Verbiage…
Posté par thoasm . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 5.
C'est maigre. La théorie des probas certes, mais pour faire quoi ? L'objectif c'est d'enrayer la chute du vivant avec l'IPBES ? De conquérir l'univers avec Musk et les longtermistes en négligeant le bonheur des personnes actuelles parce qu'elles ne comptent pour que pouique devant la grandeur d'un projet d'avoir un bonheur gigantesque de l'humanité parce que l'univers c'est très grand donc il y a la place pour plein de bonheur dans un futur fantasmé (et on peut inventer les probas qu'on veut pour mettre un poids la dessus, parce que c'est loin donc très brumeux)
[^] # Re: complexité
Posté par thoasm . En réponse au lien Linux qui tourne dans un PDF via un émulateur RISC-V. Évalué à 5.
En même temps ça fait longtemps qu'il y a du js dans pdf, on a pas spécialement souvenir de gros problèmes par ce biais. Sachant que maintenant pour une bonne part le lecteur pdf c'est le navigateur, c'est pire que le js dans le navigateur ? Ça me semble sensiblement équivalent. En plus firefox n'implémente pas cette partie il me semble :)
[^] # Re: De la liberté de ne pas être représenté par ceux qui prétendent vous représenter
Posté par thoasm . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 3.
Je sais pas trop qui est censé représenter qui. Dans le cas de linuxfr il s'agit de dire que les gens qui se reconnaissent sous ce drapeau son les bienvenus, c'est tout, par exemple.