Juste sur le fait de vivre près d'une bouche de métro quitte à le faire dans un petit appart, c'est un jeu a somme nulle, si ça n'avait pas été toi quelqu'un d'autre l'aurait occupé, aucune différence globale. Par contre c'est pour aller bosser dans une entreprise bien rémunérée qui fait pas de libre non ? :p
Que ce soit zenitral et son "a fond pour la solidarité" là haut, la solidarité c'est potentiellement simplement ne pas rechigner a payer des impôts, qu'il y ait des aides sociales ou ne pas se plaindre qu'un employé municipal en difficulté soit moyen performant mais garde son boulot, ou toi dans ta réponse, vous raisonnez dans un monde sans lequel on a érigé la performance et la concurrence généralisée entre les salariés en règle.
Il est évident que tenir un discours à contre courant, et des actes aussi à contre courant, peut fermer bien des portes et te mettre dans la merde. C'est bien plus simple de jouer le jeu, évidemment surtout quand on a un niveau de qualif et des compétences qui sont bien valorisées.
Ça fait évidemment penser à l'écologie. Si tu prêche la sobriété mais que tu as gardé une voiture tu es disqualifié ? Heureusement une partie de la société est pour un mode de vie sans voiture et ça devient plus facile, c'est un changement de mentalité. Mais quand tu es pionnier, tu dois vivre une vie monacale et invisible pour être pris au sérieux ?
Ça m'a l'air absurde comme affirmation. Le régime en place, quelle que soit son organisation politique d'ailleurs, à le pouvoir de faire voter et appliquer par exemple des règles environnementales qui peuvent absolument tout changer sur des histoires comme le réchauffement climatique.
De la même manière il a la possibilité de démanteler ce type d'entreprise ou de décourager certains comportements, les comportements criminels par exemples. La mafia est mauvaise quelle que soit le régime. Sauf que dans certains régimes … la mafia est le régime.
Donc non, « Une entreprise « égoïste », comprenez qui se sert dans le bien commun sans jamais contribuer ; agira de la même façon, quel que soit le régime politique en place. ». Dans certains régime ou organisation politique en générale, dans certaines démocratie ou démocrature, elle sera potentiellement empêchée d'adopter les pires comportements, dans d'autre on la laissera faire, et d'autres enfin elle sera encouragée.
Dire que ça ne change des choses qu'à la marge c'est un peu un raisonnement de laisser faire qui est typiquement du raisonnement de capitaliste libéral moderne, c'est la vie c'est comme ça l'homme est égoiste et si on met des règles la première des choses est qu'elles seront contournées, la société ne peut fonctionner que sur l’appât du gain …
Dans un asso on a quand même structurellement pas tout à fait la même approche que dans une entreprise côtée. L'adhésion peut être libre et chacun à sa voie pour décider de la poursuite de l'action ou pas. Si c'est laissé au marché la logique est tout autre, l'accession aux responsabilités a un ticket d'entrée surtout financier et le plus gros portefeuille l'emporte. Le plus gros portefeuille étant évidemment probablement celui qui cherche le plus le profit par ailleurs, la logique s'entretient elle même.
Si ton point c'est qu'il peut exister des tromperies quelque soit la forme de l'organisation, très certainement.
Mais pour une entreprise cotée en bourse il n'y a pas de mystère, c'est des entreprises qui ont décidées que le marché déciderait. Et le marché n'a pas d'âme, c'est une entité impersonnelle, la bourse ne s'intéresse qu'à la spéculation et aux montant des dividendes, et va mettre de l'argent dans l'Atlas Network. Alors oui l'Ifrap n'est pas côté en bourse. Mais on sait à quoi s'en tenir c'est écrit sur la porte d'entrée et leur raison sociale.
Les actionnaires capitalistes qui ont un gros pouvoir de décision n'ont de cesse de lutter contre toute vélléité d'établir une Responsabilité Sociale des Entreprises https://shs.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2017-3-page-97?lang=fr et sont tout à fait à l'aise avec l'idée que le seul objet d'une entreprise est d'enrichir ses possesseurs.
C'est évidemment lié avec l'idée de capitalisme qui pose comme présupposé que la recherche du profit est nécessaire et profitera à tous. Si tu poses ça comme axiome, évidemment la question de la responsabilité de l'entreprise ne se pose pas puisque c'est axiomatiquement vertueux de chercher le profit.
Qui en bénéficie ? Bah ça va ruisseler :) Ou pas.
En fait tu expliques que ce n'est pas un problème lié au statut juridique d'une organisation, cette histoire de qui en bénéficie et pourquoi. Sauf que c'est juste un moyen d'évacuer totalement la question finalement. On a des entreprises dont on prouve qu'elles sont utiles à la société parce qu'elles feraient du profit, offre et demande toussa, si il y a des clients c'est que c'est bon pour eux d'être client et qu'ils sont près à mettre les sommes adéquates.
Par contre la question de ce qu'on fait de leur argent une fois qu'il est passé dans les mains des entreprises, c'est les actionnaires qui sont jugés suffisamment malins pour avoir récupéré cet argent et donc sauront prendre les bonnes décisions pour réinvestir pour refaire encore plus d'argent avec, ce qui prouve axiomatiquement que c'était bon pour la société.
Le statut juridique n'est qu'un outil.
Tu te mets dans la peau de la personne qui va fonder une organisation. En pratique … on voit des cas comme OpenAI. Fondé comme une organisation sans but lucratif, parce que l'outil est de servir au bien commun. Jusqu'à la ruée vers l'or. Il s'agit bien de faire du profit, t'es très content d'être fondateur et de pouvoir jouer sur l'outil en question. Qu'est-ce qui se passe pour le consommateur ? Ben il va être à terme obligé d'interagir avec une administration dopée à l'IA pour le meilleur et pour le pire sans avoir demandé grand chose au final.
Et de voir le climat se dégrader et les pauvres en crever sans qu'OpenAI n'ait aucun compte à rendre, juste parce que c'est très bien axiomatiquement s'ils font du profit et tant pis pour eux si ils font faillite avec une bulle financière de l'IA qui crève en entraînant une crise financière globale au passage.
Bien sûr mais les industries en question seront bien les premières à potentiellement faire du double discours. Par exemple Unilever est un très gros producteur de plastique qui incite évidemment à acheter ses produits en masse par la pub et d'un autre côté est tenté de gérer les dégâts … par ce type d'actions : https://www.delhaize.be/fr/better/planet/lionsfootprint/plastic/initiative-15-bis ou il s'agit d'aider un peu des bénévoles à nettoyer les rivières, ce qui coute probablement bien moins cher que de réfléchir aux circuits du plastique ou de réfléchir au recyclage ou de faire du greenwashing (si c'est avéré https://www.rse-magazine.com/Unilever-greenwashing-suspecte_a5610.html )
On ne peut évidemment pas écarter la responsabilité des individus, c'est une évidence, d'un autre côté les injonctions contradictoires … ben ça se règle souvent par des règlementations qui forcent tous les acteurs à adopter un comportement responsable dans un système qui ne rend pas ça très difficile. Et évidemment faire un peu de lobbying contre ces règlements potentiellement emmerdants c'est aussi peu de choses pour des gros acteurs.
Je ne suis pas sûr que l'écran soit tactile. J'ai eu un de leurs appareils entre les mains, ptete bien celui là, offert en cadeau avec un abonnement … Ben c'etait un Android, donc une interface tactile (sic) piloté par … Le touchpad.
Le texte "les individus et les consommateurs sont responsables du changement climatique" est assez clair quand même quand y lit bien le grand absent de la phrase … L'industrie évidemment.
C'est un persona certes mais le T-shirt avec un logo évoqué pour moi ces opérations de com organisées directement par des assos financées par des lobbys où les gens sont invités bénévolement a nettoyer un endroit, avec au passage le TShirt floqué "make our planet …" et en convoquant les journalistes. Il faut dans ce cas plutôt voir l'individuel en question comme une lobbyiste qui vient relayer les messages de l'industrie façon animatrice club Med.
En août 2024, par exemple, s'adressant à des étudiants, il les a invités à ne pas avoir peur de voler les données dont ils ont besoin pour entraîner leurs modèles d'IA. Il a dit aux étudiants qu'une fois qu'ils auront réussi et gagné beaucoup d'argent, ils pourront alors engager une armée d'avocats pour réparer les dégâts.
Les ambitions environnementales ont toujours passé derrières les considérations financière et l’appât du gain. Là on a une techno fantasmatique à la base avec des promesses financières fantasmagorique bien qu'évidemment non démontrées, la machine à techno-fantasme à l'intersection de la SF et de faire sauter la banque du casino tourne à plein. Il prend même pas la peine de faire semblant de greenwasher. Au moins c'est sincère …
On est en plein dans la marche du progrès supposé écraser tout sur son passage. Les protestations des créateurs et auteurs des textes ? C'est peu de chose, vous aurez de l'argent pour payer les avocats, foncez ! Qu'importe les conséquences sur autrui ou sur la planète en fait, c'est l'égoisme qui l'emporte. C'est une bien faible analyse bénéfice risque, carrément un statement à la Elon Musk : les riches s'en sortiront toujours, ils iront se trouver un coin sur Mars pour vivre entre eux au besoin. Et pour le reste on peut cracher et manipuler la plèbe, seul ce résultat compte.
L'héritage c'est un peu passé de mode dans les langages plus récents. On est passé à d'autres choses pour le sous-typage, la composition par exemple, les traits, les "enumérations" de types algébriques … exemple en Rust https://www.thecodedmessage.com/posts/oop-3-inheritance/
Ben dés que tu parles d'école de commerce ou dans le secteur marchand c'est un synonyme de "numérique" effectivement, avec un peu plus la coloration marchande. Ça pique un peu les oreilles mais c'est malheureusement bien installé et ce depuis maintenant pas mal de temps.
Pourtant à l'oral c'est parfaitement identique en prononciation. Si tu veux mettre de la conditionnalité sans ambiguïté, et à moins de vouloir tromper, il y a plus efficace comme formulation que de tout faire reposer sur la présence ou l'absence d'une lettre muette.
Ça n'a pas trop de sens, on faisait pas des programmes d'échec pour les inscrire au championnat du monde. On le faisait/fait parce que c'est un cas ou c'est encore relativement maîtrisé avec des règles claires, sur un "petit monde", avec un résultat clair (victoire/défaite). C'était un cas idéal pour l'informatique, avec les humains comme étalon.
Aujourd'hui le but s'est déplacé ailleurs, et ces programmes servent surtout à entraîner les humains et/ou trouver de nouvelles façons de jouer. On peut tenter d'optimiser à mort leurs performance et minimiser leurs consommation énergétique. C'est un vrai enjeu pour les LLMs d'ailleurs, mais d'une toute autre ampleur puisqu'on veut rouvrir des centrales nucléaires rien que pour leurs beaux yeux (ou beaux dollars).
Rien d'aussi abstrait, je pense, en guise d'approche. Le milieux et certains afficionados fantasme un peu sur une superintelligence, une "agi" capable de résoudre un peu tous les problèmes.
La réalité de la recherche et de l'ingénierie autour, c'est surtout semble-t-il d'essayer de faire des modèles plus performants en utilisants les approches d'hier, d'hybrider les LLM avec des techniques plus classiques de recherche d'information ou de résolution de problème, ou de les utiliser dans le cadre de la planification pour la robotique (semble intéresser Yann le Cun chez facebook dans ses communications sur X) — de ce que j'ai pu voir de ça c'est pour qu'un robot puisse évoluer dans le monde et effectuer des tache il a besoin d'établir un plan d'action, et pour ça il s'aide d'un LLM et de ses connaissance générale comme heuristique pour choisir des étapes (genre trouver un couteau c'est dans un tiroir de la cuisine, il y a de bonne chance, un LLM peut aider pour ce genre de trucs) dans le cadre d'un algorithme de planification plus classique. Ça reste de la recherche.
Le problème actuel semble être essayer de mitiger les hallucinations, en croisant les données avec une vraie base de donnée ou des techniques de recherches d'information plus maîtrisable (retrieval augmented generation), il me semble que microsoft vient de sortir un truc ou tu fournis un corpus de documents jugés fiables pour aider l'ia à croiser l'info de ce qu'il vient de générer, une approche pourrait être de croiser les infos factuelles avec des bases de données d'informations fiabilisées.
Pour le reste le fantasme de superintelligence ça reste du marketting et de la hype, j'ai l'impression.
Ah mais en fait quand dlfp avait des stickers "w3c/html4 (almost) fully compliant" (à la préhistoire) c'était déjà un site de vils suppôts du capitalisme socio-traîtres !
Oui, l'objection n'est pas si nouvelle, en terme d'apprentissage ca me semble être très proche si pas identique au "malédiction de la dimension" (ou fléau de la dimension).
Donc le résultat n'est pas surprenant voire déja bien connu, on a des bornes pour estimer le nombre d'échantillons nécessaires en fonction du nombre de paramètres (voir les cours de Stéphane Malat au collège de France). En fait c'est le problème avec lequel tout le domaine de bat, manifestement avec un certain succès depuis 2010 un peu à la surprise de beaucoup.
Du coup s'interroger sur leurs définitions semble être important, et simuler un être humain particulier sans erreurs me semble être restrictif en plus d'être inévaluable (si on te connait parfaitement prendrais-tu les mêmes décisions que ton double?). Je suis d'accord avec cette observation, je me suis fais la même en y repensant. On peut difficilement faire mieux que "c'est un truc plausible qu'un humain pourrait faire". On peut du coup s'interroger sur une forme de cohérence, est-ce qu'il donne un coup une décision qui serait prise par quelqu'un et un autre il adopte une toute autre personnalité incompatible, si on part sur le côté "simulation humaine". Cela dit c'est des problèmes intéressants pour les sciences cognitives, l'étude du cerveau et du rapport avec la personnalité / comportement, mais ça dépasse le cadre de l'intelligence.
C'est effectivement une question qui ne me semble pas pouvoir être enfermée dans un argument théorique aussi simple et faible, pas si original.
[^] # Re: après le no code, la no stratégie
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 1.
"rager" ouais, si tu veux.
Juste sur le fait de vivre près d'une bouche de métro quitte à le faire dans un petit appart, c'est un jeu a somme nulle, si ça n'avait pas été toi quelqu'un d'autre l'aurait occupé, aucune différence globale. Par contre c'est pour aller bosser dans une entreprise bien rémunérée qui fait pas de libre non ? :p
[^] # Re: après le no code, la no stratégie
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 1.
Que ce soit zenitral et son "a fond pour la solidarité" là haut, la solidarité c'est potentiellement simplement ne pas rechigner a payer des impôts, qu'il y ait des aides sociales ou ne pas se plaindre qu'un employé municipal en difficulté soit moyen performant mais garde son boulot, ou toi dans ta réponse, vous raisonnez dans un monde sans lequel on a érigé la performance et la concurrence généralisée entre les salariés en règle.
Il est évident que tenir un discours à contre courant, et des actes aussi à contre courant, peut fermer bien des portes et te mettre dans la merde. C'est bien plus simple de jouer le jeu, évidemment surtout quand on a un niveau de qualif et des compétences qui sont bien valorisées.
Ça fait évidemment penser à l'écologie. Si tu prêche la sobriété mais que tu as gardé une voiture tu es disqualifié ? Heureusement une partie de la société est pour un mode de vie sans voiture et ça devient plus facile, c'est un changement de mentalité. Mais quand tu es pionnier, tu dois vivre une vie monacale et invisible pour être pris au sérieux ?
[^] # Re: profiteurs
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 7.
Ça m'a l'air absurde comme affirmation. Le régime en place, quelle que soit son organisation politique d'ailleurs, à le pouvoir de faire voter et appliquer par exemple des règles environnementales qui peuvent absolument tout changer sur des histoires comme le réchauffement climatique.
De la même manière il a la possibilité de démanteler ce type d'entreprise ou de décourager certains comportements, les comportements criminels par exemples. La mafia est mauvaise quelle que soit le régime. Sauf que dans certains régimes … la mafia est le régime.
Donc non, « Une entreprise « égoïste », comprenez qui se sert dans le bien commun sans jamais contribuer ; agira de la même façon, quel que soit le régime politique en place. ». Dans certains régime ou organisation politique en générale, dans certaines démocratie ou démocrature, elle sera potentiellement empêchée d'adopter les pires comportements, dans d'autre on la laissera faire, et d'autres enfin elle sera encouragée.
Dire que ça ne change des choses qu'à la marge c'est un peu un raisonnement de laisser faire qui est typiquement du raisonnement de capitaliste libéral moderne, c'est la vie c'est comme ça l'homme est égoiste et si on met des règles la première des choses est qu'elles seront contournées, la société ne peut fonctionner que sur l’appât du gain …
[^] # Re: profiteurs
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 3.
Je m'auto-répond pour rajouter un truc.
Dans un asso on a quand même structurellement pas tout à fait la même approche que dans une entreprise côtée. L'adhésion peut être libre et chacun à sa voie pour décider de la poursuite de l'action ou pas. Si c'est laissé au marché la logique est tout autre, l'accession aux responsabilités a un ticket d'entrée surtout financier et le plus gros portefeuille l'emporte. Le plus gros portefeuille étant évidemment probablement celui qui cherche le plus le profit par ailleurs, la logique s'entretient elle même.
[^] # Re: profiteurs
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 5.
Si ton point c'est qu'il peut exister des tromperies quelque soit la forme de l'organisation, très certainement.
Mais pour une entreprise cotée en bourse il n'y a pas de mystère, c'est des entreprises qui ont décidées que le marché déciderait. Et le marché n'a pas d'âme, c'est une entité impersonnelle, la bourse ne s'intéresse qu'à la spéculation et aux montant des dividendes, et va mettre de l'argent dans l'Atlas Network. Alors oui l'Ifrap n'est pas côté en bourse. Mais on sait à quoi s'en tenir c'est écrit sur la porte d'entrée et leur raison sociale.
[^] # Re: profiteurs
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 3.
Les actionnaires capitalistes qui ont un gros pouvoir de décision n'ont de cesse de lutter contre toute vélléité d'établir une Responsabilité Sociale des Entreprises https://shs.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2017-3-page-97?lang=fr et sont tout à fait à l'aise avec l'idée que le seul objet d'une entreprise est d'enrichir ses possesseurs.
C'est évidemment lié avec l'idée de capitalisme qui pose comme présupposé que la recherche du profit est nécessaire et profitera à tous. Si tu poses ça comme axiome, évidemment la question de la responsabilité de l'entreprise ne se pose pas puisque c'est axiomatiquement vertueux de chercher le profit.
Qui en bénéficie ? Bah ça va ruisseler :) Ou pas.
En fait tu expliques que ce n'est pas un problème lié au statut juridique d'une organisation, cette histoire de qui en bénéficie et pourquoi. Sauf que c'est juste un moyen d'évacuer totalement la question finalement. On a des entreprises dont on prouve qu'elles sont utiles à la société parce qu'elles feraient du profit, offre et demande toussa, si il y a des clients c'est que c'est bon pour eux d'être client et qu'ils sont près à mettre les sommes adéquates.
Par contre la question de ce qu'on fait de leur argent une fois qu'il est passé dans les mains des entreprises, c'est les actionnaires qui sont jugés suffisamment malins pour avoir récupéré cet argent et donc sauront prendre les bonnes décisions pour réinvestir pour refaire encore plus d'argent avec, ce qui prouve axiomatiquement que c'était bon pour la société.
Tu te mets dans la peau de la personne qui va fonder une organisation. En pratique … on voit des cas comme OpenAI. Fondé comme une organisation sans but lucratif, parce que l'outil est de servir au bien commun. Jusqu'à la ruée vers l'or. Il s'agit bien de faire du profit, t'es très content d'être fondateur et de pouvoir jouer sur l'outil en question. Qu'est-ce qui se passe pour le consommateur ? Ben il va être à terme obligé d'interagir avec une administration dopée à l'IA pour le meilleur et pour le pire sans avoir demandé grand chose au final.
Et de voir le climat se dégrader et les pauvres en crever sans qu'OpenAI n'ait aucun compte à rendre, juste parce que c'est très bien axiomatiquement s'ils font du profit et tant pis pour eux si ils font faillite avec une bulle financière de l'IA qui crève en entraînant une crise financière globale au passage.
[^] # Re: problème réel mais pas critique
Posté par thoasm . En réponse au journal Les pique-assiettes de l'open source. Évalué à 6.
Source : https://thenib.com/mister-gotcha/
[^] # Re: prix 249 euros !
Posté par thoasm . En réponse au journal Danew DBook 110 : l'ordinateur des nouilles. Évalué à 2.
Elle t'a assommé avec également ? (je sors)
[^] # Re: Évolution des excuses pour l'inaction climatique
Posté par thoasm . En réponse au lien Eric Schmidt préconise d'investir en priorité sur l'IA, au détriment des actions pour le climat. Évalué à 4.
Pas de prévision ça se dessine on en parlait plus haut "Haha pw*ned les pauvres fallait pas nous écouter, chacun sa merde."
[^] # Re: Une image vaut mille mots
Posté par thoasm . En réponse au lien discours retardant l'action climatique. Évalué à 5. Dernière modification le 10 octobre 2024 à 12:30.
Bien sûr mais les industries en question seront bien les premières à potentiellement faire du double discours. Par exemple Unilever est un très gros producteur de plastique qui incite évidemment à acheter ses produits en masse par la pub et d'un autre côté est tenté de gérer les dégâts … par ce type d'actions : https://www.delhaize.be/fr/better/planet/lionsfootprint/plastic/initiative-15-bis ou il s'agit d'aider un peu des bénévoles à nettoyer les rivières, ce qui coute probablement bien moins cher que de réfléchir aux circuits du plastique ou de réfléchir au recyclage ou de faire du greenwashing (si c'est avéré https://www.rse-magazine.com/Unilever-greenwashing-suspecte_a5610.html )
On ne peut évidemment pas écarter la responsabilité des individus, c'est une évidence, d'un autre côté les injonctions contradictoires … ben ça se règle souvent par des règlementations qui forcent tous les acteurs à adopter un comportement responsable dans un système qui ne rend pas ça très difficile. Et évidemment faire un peu de lobbying contre ces règlements potentiellement emmerdants c'est aussi peu de choses pour des gros acteurs.
[^] # Re: caractéristiques limites
Posté par thoasm . En réponse au journal Danew DBook 110 : l'ordinateur des nouilles. Évalué à 2.
Je ne suis pas sûr que l'écran soit tactile. J'ai eu un de leurs appareils entre les mains, ptete bien celui là, offert en cadeau avec un abonnement … Ben c'etait un Android, donc une interface tactile (sic) piloté par … Le touchpad.
[^] # Re: Une image vaut mille mots
Posté par thoasm . En réponse au lien discours retardant l'action climatique. Évalué à 6.
Le texte "les individus et les consommateurs sont responsables du changement climatique" est assez clair quand même quand y lit bien le grand absent de la phrase … L'industrie évidemment.
C'est un persona certes mais le T-shirt avec un logo évoqué pour moi ces opérations de com organisées directement par des assos financées par des lobbys où les gens sont invités bénévolement a nettoyer un endroit, avec au passage le TShirt floqué "make our planet …" et en convoquant les journalistes. Il faut dans ce cas plutôt voir l'individuel en question comme une lobbyiste qui vient relayer les messages de l'industrie façon animatrice club Med.
[^] # Re: Il dit tout haut ce dont on se doute un peu par les actes …
Posté par thoasm . En réponse au lien Eric Schmidt préconise d'investir en priorité sur l'IA, au détriment des actions pour le climat. Évalué à 8.
# Il dit tout haut ce dont on se doute un peu par les actes …
Posté par thoasm . En réponse au lien Eric Schmidt préconise d'investir en priorité sur l'IA, au détriment des actions pour le climat. Évalué à 10.
Les ambitions environnementales ont toujours passé derrières les considérations financière et l’appât du gain. Là on a une techno fantasmatique à la base avec des promesses financières fantasmagorique bien qu'évidemment non démontrées, la machine à techno-fantasme à l'intersection de la SF et de faire sauter la banque du casino tourne à plein. Il prend même pas la peine de faire semblant de greenwasher. Au moins c'est sincère …
On est en plein dans la marche du progrès supposé écraser tout sur son passage. Les protestations des créateurs et auteurs des textes ? C'est peu de chose, vous aurez de l'argent pour payer les avocats, foncez ! Qu'importe les conséquences sur autrui ou sur la planète en fait, c'est l'égoisme qui l'emporte. C'est une bien faible analyse bénéfice risque, carrément un statement à la Elon Musk : les riches s'en sortiront toujours, ils iront se trouver un coin sur Mars pour vivre entre eux au besoin. Et pour le reste on peut cracher et manipuler la plèbe, seul ce résultat compte.
# Autres articles
Posté par thoasm . En réponse au lien Nobel de Physique : J. Hopfield et G. Hinton pour leurs travaux en IA et apprentissage automatique. Évalué à 3.
«Physics Nobel scooped by machine-learning pioneers », sur Nature.com qui cite « Computation by neural networks » de Hinton paru en 2000 dans Nature Neuroscience, ce dernier article qui cite Neural networks and physical systems with emergent collective computational abilities de Hopfield en 1982 dans les comptes-rendus de l'académie des sciences des USA.
[^] # Re: Vrai langage objet
Posté par thoasm . En réponse au journal Utilisation de Perl aujourd'hui.. Évalué à 3.
L'héritage c'est un peu passé de mode dans les langages plus récents. On est passé à d'autres choses pour le sous-typage, la composition par exemple, les traits, les "enumérations" de types algébriques … exemple en Rust https://www.thecodedmessage.com/posts/oop-3-inheritance/
[^] # Re: Correction du titre
Posté par thoasm . En réponse au lien Sortie de Python 3.13.0 — première version avec un mode expérimental supprimant le verrou global !. Évalué à 2.
Ah oui merci, j'ai été radin en point, une histoire de moyenne de la position des deux autres. /o\
[^] # Re: norme de CODAGE des caractères
Posté par thoasm . En réponse à la dépêche Unicode en version 16.0.0, le plein de hiéroglyphes égyptiens et de symboles informatiques. Évalué à 3.
Ben dés que tu parles d'école de commerce ou dans le secteur marchand c'est un synonyme de "numérique" effectivement, avec un peu plus la coloration marchande. Ça pique un peu les oreilles mais c'est malheureusement bien installé et ce depuis maintenant pas mal de temps.
[^] # Re: Enfin!
Posté par thoasm . En réponse à la dépêche Unicode en version 16.0.0, le plein de hiéroglyphes égyptiens et de symboles informatiques. Évalué à 4.
Pourtant à l'oral c'est parfaitement identique en prononciation. Si tu veux mettre de la conditionnalité sans ambiguïté, et à moins de vouloir tromper, il y a plus efficace comme formulation que de tout faire reposer sur la présence ou l'absence d'une lettre muette.
[^] # Re: oui, mais
Posté par thoasm . En réponse au journal Du stockage des tableaux de chaînes de caractère. Évalué à 3. Dernière modification le 04 octobre 2024 à 10:40.
Ça se conjuguerai avec les "initializer expression", tu pourrais avoir une "constexpr initializer expression" ?
[^] # Re: un ordinateur ne pourra jamais battre un champion d'échec!
Posté par thoasm . En réponse au lien Team claims human-level AI is impossible — ever. Évalué à 2. Dernière modification le 02 octobre 2024 à 21:30.
Ça n'a pas trop de sens, on faisait pas des programmes d'échec pour les inscrire au championnat du monde. On le faisait/fait parce que c'est un cas ou c'est encore relativement maîtrisé avec des règles claires, sur un "petit monde", avec un résultat clair (victoire/défaite). C'était un cas idéal pour l'informatique, avec les humains comme étalon.
Aujourd'hui le but s'est déplacé ailleurs, et ces programmes servent surtout à entraîner les humains et/ou trouver de nouvelles façons de jouer. On peut tenter d'optimiser à mort leurs performance et minimiser leurs consommation énergétique. C'est un vrai enjeu pour les LLMs d'ailleurs, mais d'une toute autre ampleur puisqu'on veut rouvrir des centrales nucléaires rien que pour leurs beaux yeux (ou beaux dollars).
[^] # Re: Critique du papier
Posté par thoasm . En réponse au lien Team claims human-level AI is impossible — ever. Évalué à 2.
Rien d'aussi abstrait, je pense, en guise d'approche. Le milieux et certains afficionados fantasme un peu sur une superintelligence, une "agi" capable de résoudre un peu tous les problèmes.
La réalité de la recherche et de l'ingénierie autour, c'est surtout semble-t-il d'essayer de faire des modèles plus performants en utilisants les approches d'hier, d'hybrider les LLM avec des techniques plus classiques de recherche d'information ou de résolution de problème, ou de les utiliser dans le cadre de la planification pour la robotique (semble intéresser Yann le Cun chez facebook dans ses communications sur X) — de ce que j'ai pu voir de ça c'est pour qu'un robot puisse évoluer dans le monde et effectuer des tache il a besoin d'établir un plan d'action, et pour ça il s'aide d'un LLM et de ses connaissance générale comme heuristique pour choisir des étapes (genre trouver un couteau c'est dans un tiroir de la cuisine, il y a de bonne chance, un LLM peut aider pour ce genre de trucs) dans le cadre d'un algorithme de planification plus classique. Ça reste de la recherche.
Le problème actuel semble être essayer de mitiger les hallucinations, en croisant les données avec une vraie base de donnée ou des techniques de recherches d'information plus maîtrisable (retrieval augmented generation), il me semble que microsoft vient de sortir un truc ou tu fournis un corpus de documents jugés fiables pour aider l'ia à croiser l'info de ce qu'il vient de générer, une approche pourrait être de croiser les infos factuelles avec des bases de données d'informations fiabilisées.
Pour le reste le fantasme de superintelligence ça reste du marketting et de la hype, j'ai l'impression.
[^] # Re: Toujours pareil
Posté par thoasm . En réponse au lien Doctolib déploie une IA pour capter et analyser les conversations patients-médecins ! . Évalué à 2.
Ah mais en fait quand dlfp avait des stickers "w3c/html4 (almost) fully compliant" (à la préhistoire) c'était déjà un site de vils suppôts du capitalisme socio-traîtres !
[^] # Re: Critique du papier
Posté par thoasm . En réponse au lien Team claims human-level AI is impossible — ever. Évalué à 5.
Ça dépend, il fait quoi le hasard, par hasard ?
[^] # Re: Critique du papier
Posté par thoasm . En réponse au lien Team claims human-level AI is impossible — ever. Évalué à 3.
Oui, l'objection n'est pas si nouvelle, en terme d'apprentissage ca me semble être très proche si pas identique au "malédiction de la dimension" (ou fléau de la dimension).
Donc le résultat n'est pas surprenant voire déja bien connu, on a des bornes pour estimer le nombre d'échantillons nécessaires en fonction du nombre de paramètres (voir les cours de Stéphane Malat au collège de France). En fait c'est le problème avec lequel tout le domaine de bat, manifestement avec un certain succès depuis 2010 un peu à la surprise de beaucoup.
Du coup s'interroger sur leurs définitions semble être important, et simuler un être humain particulier sans erreurs me semble être restrictif en plus d'être inévaluable (si on te connait parfaitement prendrais-tu les mêmes décisions que ton double?). Je suis d'accord avec cette observation, je me suis fais la même en y repensant. On peut difficilement faire mieux que "c'est un truc plausible qu'un humain pourrait faire". On peut du coup s'interroger sur une forme de cohérence, est-ce qu'il donne un coup une décision qui serait prise par quelqu'un et un autre il adopte une toute autre personnalité incompatible, si on part sur le côté "simulation humaine". Cela dit c'est des problèmes intéressants pour les sciences cognitives, l'étude du cerveau et du rapport avec la personnalité / comportement, mais ça dépasse le cadre de l'intelligence.
C'est effectivement une question qui ne me semble pas pouvoir être enfermée dans un argument théorique aussi simple et faible, pas si original.