Le journal
7jours annonce que suite aux actions de
BSA (Business Sofware Alliance), les entreprises françaises ont dû payer 36 % de plus qu'en 2006 pour un montant de 93.000 euros aux éditeurs de logiciels, au titre du préjudice matériel et d'image.
BSA est un consortium d'éditeurs de logiciels propriétaires dont fait partie Microsoft bien sûr. BSA s'était fait remarquer il y a une dizaine d'année par une campagne de menace auprès des entreprises et des administrations pour qu'elles se mettent en conformité de leur licences. Rappelez-vous : «
le BSA est abusif » avait dit le
CLUSIF. BSA continue donc ses activités et annonce que les sanctions contre les entreprises ont très sensiblement augmenté l'an dernier et que le nombre de jugements et d'accords à l'amiable rendus a augmenté de 50 % par rapport à l'exercice précédent.
Comment peut-on être - encore en 2008 - une entreprise assez stupide pour continuer à pirater des logiciels propriétaires plutôt que de s'équiper en logiciels libres ? Le piratage n'est-il pas un moyen officieux d'envahir le marché, quitte à réclamer par la suite une mise en conformité des licences ? Toute coïncidence avec des évènements passés n'est pas fortuite. Je trouve que BSA ne fait pas assez de publicité sur ses actions. Aidons-les avec ce nouveau slogan : «
Ne piratez plus, utilisez des logiciels libres ».
NdM : bien faire attention à ne pas confondre «
piratage » (terme connoté et non défini juridiquement), contrefaçon et manque à gagner. Pour mémoire : en 2001, le BSA était déjà considéré par certains comme
marionnette de Microsoft ; en 2002,
découverte d'une collusion entre la BSA et la Commission Européenne sur la brevetabilité du logiciel ; en 2003, la BSA
épinglait un innocent serveur d'université offrant au téléchargement ... OpenOffice.org dans une distribution Mandrake Linux ;
la BSA favorisait une migration chez Ernie Ball (
retour sur la migration) ; une
affiche parodique était réalisée aux RMLL, on parlait déjà
des calculs antipirates simplistes ; en 2005, il était question de l'amendement
amendement VU/SACEM/BSA interdisant les logiciels non équipés de mesures techniques et du
BSA au CSPLA ; en 2006, Bertrand Lemaire dézinguait l'étude annuelle de BSA dans
Moquons-nous de la BSA (Rendez-vous annuel) et
Moquons nous de la BSA (suite).