Lien Le domaine demi-public, par Jean-No
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Cher nal,
Suite au jugement rendu récemment sur Jamendo & Cie vs. SACEM & Cie, j’ai décidé de prendre mon plus beau clavier et d’écrire à mon député. Ce n’est pas très compliqué, il suffit d’aller sur http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/liste/tableau et de chercher son député. Moi, je suis Français à l’étranger et un peu flemmard, je n’ai donc pas cherché ma circonscription et j’ai écrit à tous les députés des « Français établis hors de France ».
Je leur (…)
Dans la keynote du SSTIC de cette année, Alex Ionescu abordait le problème du financement du développement des logiciels(sous entendu, libres). Il mentionne la possibilité de passer à un système « Pay for the fix, not for the bug »
Du coup je me suis demandé si ça ne serait pas possible d’aller plus loin et d’avoir l’équivalent de la Sacem, mais pour le logiciel libre.
La dépêche concernant le mécénat de Code Lutin m'a incité à mettre mes (…)
Bonjour.
Je vous transmet un lien vers une histoire juridique qui concerne notre petit monde du Libre :
http://www.nextinpact.com/news/94063-sonorisation-lieux-musiques-libres-soumises-a-remuneration-equitable.htm
Dans les grandes lignes un organisme voisin de la SACEM viens de faire juger, en sa faveur, la perception d'une taxe (Rémunération Equitable) sur la diffusion de musique libre.
Cette taxe as pour objectifs de revenir (au résultats des calculs occultes de ces organismes de perceptions) aux artistes (Pour qu'ils puissent vivre et manger).
Or si ici la perception s'étend (…)
Ces dernières semaines en Allemagne, les succès actuels ou annoncés du Parti Pirate ont relancé le débat sur le droit d'auteur. 51 scénaristes de séries policières ont écrit une lettre très polémique pour défendre leurs intérêts qu'ils assimilent à ceux des sociétés de gestion de leurs droits d'auteur. « Il faut sauver la SACEM et Vivendi » est en substance leur message.
Le Chaos Computer Club et le Parti Pirate Allemand leur ont répondu comme beaucoup d'autres. Les débats ne s'annoncent pas toujours très passionnants, la situation étant assez gelée idéologiquement parlant. En revanche, ce qui évolue vite, ce sont les positions des différents partis sur des thématiques qu'ils commencent à s'approprier clairement, que ce soit du côté des conservateurs ou des sociaux-démocrates.
Un rapide état des lieux en seconde partie de dépêche. Ci-dessous des liens vers des textes importants du débat, parfois traduits en français (et dans ce cas votre aide/relecture/participation serait bienvenue), parfois en allemand.
Une expérimentation sur 18 mois est en cours depuis le 1er janvier pour l'utilisation des licences Creative Commons non commerciale (CC-by-nc) pour le partage, l'échange et l'usage de leurs oeuvres dans un but non lucratif. C'est à la fois une avancée pour la culture libre car cela permet d'officialiser ces licences dans le monde très fermé de la perception des droits musicaux français et un coup d'arrêt aux besoins de réformes du droit d'auteur.
La SACEM communique a minima sur ce sujet qui pourrait modifier la manière de créer de la musique si l'expérimentation de 18 mois porte ses fruits : l'utilisation des licences Creative Commons est autorisée dans le cadre d'un usage non commercial des oeuvres que ce soit pour le partage, l'échange ou leur usage. Les auteurs ne perdront pas leurs droits sur une oeuvre en CC-by-nc. Cela facilitera la création de sites de culture libre et la diffusion des oeuvres.
Pour l'instant, la communauté manque de recul par rapport à cette annonce et manque d'exemples pratiques d'utilisations réelles de cette possibilité. Par contre, cette reconnaissance fait sauter un argument dans la lutte contre les lois Hadopi puisque maintenant les oeuvres libres sont reconnues et rentrent dans le cadre de la loi actuelle.
Bref un pas en avant (licence libre reconnue par la SACEM) pour deux en arrière (plus possible de dire que la SACEM ne reconnaît pas le droit au partage et de critiquer HADOPI pour manque d'offre légale).