Ca existe toujours. Il y a nullement besoin d'aller en agence pour ajouter un destinataire, tout peut se faire en ligne. J'ai un de mes comptes chez eux.
Il faut différencier compte perso et pro.
Je connais quelqu'un qui a un compte perso à la banque postale: elle peut rajouter un destinataire de virement en effet; sur un compte association par contre, il faut envoyer un courrier. Ensuite je sais pas pour tous les types de comptes pros, et aussi s'il y a peut-être des options payantes (l'asso dont je parle a le minimum en options de compte), mais oui par défaut, un compte asso ne peut pas rajouter de destinataire. Cela ne m'étonne donc pas si c'est pareil pour d'autres types de compte "pro".
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Juste une petite info, pour GIMP 2.9/2.10, vous pourrez installer G'Mic et tout plugin dans un sous-répertoire de plug-in, qui doit être du même nom (moins extension) que le binaire qui sert de point d'entrée.
Donc en gros installez les fichiers dans plug-ins/gmic_gimp_qt/ ou encore plug-ins/gmic_gimp_gtk/.
Ça permet d'éviter de polluer le répertoire principal, notamment sous Windows avec toutes ces DLLs embarquées (on a beaucoup de problèmes de plugins dont les DLLs interfèrent avec d'autres plugins).
Voilà pour mon grain de sel. :-)
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Il n'y a pas de différence entre contributeur et lecteur. Tout lecteur peut contribuer et cela en fait donc un seul et unique groupe. La seule restriction est celle que chacun s'impose à soi-même. Certains aussi parfois ne savent pas qu'ils peuvent contribuer et croient qu'il existe des distinctions comme si c'était une sorte de magazine web classique. Ils ne sont vraisemblablement pas encore au fait des logiques collaboratives. Ce n'est apparemment pas ton cas, puisque tu sais où se trouvent les dépêches en cours de rédaction et comment leur rédaction marche.
Donc quand tu demandes si le respect de la vie privée n'intéresse pas les lecteurs ou contributeurs, tu demandes en fait si elle ne t'intéresse pas toi. Je vois que cette dépêche a eu 30 contributeurs (ce qui est beaucoup), or tu n'es apparemment pas dans cette liste (ou j'ai manqué quelque chose). En gros, on n'attend que toi pour la finaliser. Plutôt que de demander aux autres, retourne toi les manches et aide à faire vivre le site. :-)
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Pour jouer l'avocat du diable, ce courrier n'est pas si clair que cela. Il indique qu'il y a eu une erreur, nomme un article de loi et s'en tient là. Ils auraient pu rajouter une phrase à la fin, qui dit qu'en vertu du dit-article de loi, l'électeur est en droit de se présenter au bureau de vote pour faire valoir son droit au vote auprès du juge de tribunal d'instance (et préciser qu'il y en a un de garde au bureau de vote et qu'il peut statuer dans la journée! Sans cette info, que j'apprends aussi dans ce fil de discussion, en recevant un tel courrier le samedi pour le dimanche, je croirais que c'est juste impossible de demander un recours avant le vote). Ça n'aurait pas coûté grand chose de rajouter cette petite phrase et ça expliquerait bien aux gens leurs droits et les garde-barrières de notre système de vote.
En l'état, j'aurais reçu un tel courrier, j'en aurais probablement moi aussi conclu que je n'ai pas le droit de voter à cause d'une erreur matérielle et que c'est trop tard pour le moindre recours (dans mon esprit simple, la justice, c'est des mois d'attente pour voir un juge, avec un résultat très incertain. Peut-être vision faussée, mais j'espère qu'on ne va pas me reprocher de ne pas avoir eu souvent affaire à la justice! :P).
Sans compter que même en connaissant les démarches de recours (savoir qu'il y a un juge de garde qui peut régler cela rapidement), ça complique quand même la démarche. Ce n'est pas idéal si on veut diminuer l’abstentionnisme. :P
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Les 3 gros logiciels libres pour le dessin sont GIMP, MyPaint et Krita.
Comme quelqu'un le note, GIMP est tout à fait adapté au dessin, simplement c'est un logiciel graphique généraliste. Donc il a aussi des outils pour la photographie, plus d'effets, etc. Mais ça n'empêche pas qu'on dessine très bien avec. Et c'est ce que nous utilisons au studio Girin/association LILA. Voir par exemple ce que nous faisons sur le projet de film d'animation ZeMarmot. Jeter aussi un œil à notre blog. Dans un style très différent, mais toujours sous GIMP, voir les dessins d'Americco Gobbo que nous allons rencontrer dans quelques jours au Libre Graphics Meeting à Rio. Les réseaux sociaux du projet GIMP (ex: twitter) ou de notre association (twitter de LILA) partagent de temps en temps des œuvres d'artistes utilisant des logiciels libres, dont GIMP (ou autres). Ça peut être intéressant de les suivre pour connaître un peu ce qui se fait ou peut se faire avec ces logiciels.
Ensuite il y a MyPaint et Krita, tous les deux dédié au dessin quand GIMP se veut généraliste. C'est donc une autre approche qui peut évidemment être préférée par des peintres/dessinateurs. MyPaint est dans une optique "simple". Il se focalise plus sur un logiciel "feuille blanche" où tu lances et tu dessines direct. Krita est plus dans une optique de complétude avec plus de fonctionnalités et aussi plus de complexité par conséquence (c'est aussi le cas de GIMP). Ça ne veut pas dire que MyPaint a peu de fonctionnalités et n'est pas fait pour faire des dessins élaborés et qualitatifs, soyons clair (voir par exemple les "showcases" d'artistes sur le forum de MyPaint; genre y a quelques jours, celui-ci)! Cela reste une vision très différente de ce que doit être un logiciel de dessin numérique. On aime ou pas.
En gros y en a un peu pour tous les goûts. À chacun de voir.
Perso j'aime bien le côté généraliste déjà car on peut faire beaucoup de choses dans un même logiciel, mais aussi car on se rend compte que les besoins se recoupent énormément. Par exemple les outils tel que les sélections avancées, etc. qui étaient initialement pour la photographie sont aussi massivement utilisés par les peintres numériques de nos jours. De même que les outils de transformation. Inversement les outils de brosses et de dessin se retrouvent être utilisés par les photographes pour les micro-retouches ou autres. C'est pourquoi je pense qu'une vision généraliste de "la création d'image" est très adaptée aussi.
Ceci étant dit, depuis qu'on utilise GIMP, je suis devenu un des développeurs principaux du logiciel. Donc je suis forcément un peu biaisé. ;-)
Quant à Inkscape, je vois quelqu'un conseiller, mais il s'agit de dessin vectoriel, c'est donc totalement différent. Ça ne s'utilise aussi pas du tout de la même façon. Mais si ton ami est un professionnel du dessin, il saura la différence entre du dessin bitmap/raster et du dessin vectoriel.
On utilise aussi beaucoup Inkscape mais dans des contextes différents.
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Hors les recettes ne sont pas protégées par le droit d'auteur car elles n'appartiennent pas au domaine artistique
Le droit d'auteur n'est nullement limité au domaine artistique. Il s'agit "d'œuvres de l'esprit". Or même si les recettes de cuisine ne sont pas listées dans les œuvres absolument non ambiguës (liste non exhaustive comme l'indique le terme "notamment"), les cuisiniers ont essayé depuis des lustres de les faire reconnaître comme œuvres de l'esprit.
C'est vrai qu'historiquement ils n'ont pas eu beaucoup de chance avec la jurisprudence. C'est pourquoi beaucoup de professionnels de la cuisine se rabattent sur d'autres aspects de la cuisine, comme l'image. Et ce, avec un certain succès! En Allemagne par exemple, on a pas mal entendu parler y a un an d'une loi interdisant la photo de nourriture et de chefs cuisiniers allemands qui ont fait jouer cette loi apparemment!
En conclusion, les gens qui veulent absolument racketter autrui sont légion et ils entendent sans cesse parler d'autrui qui y parvient avec succès (dans d'autres secteurs) et ils se disent "pourquoi pas moi?". Et comme en matière de droit d'auteur, il n'y a pas de liste exacte de ce qui rentre en tant qu'"œuvre de l'esprit", les cuisiniers ont toujours essayé de faire valoir leur cuisine comme tel et ils continueront. C'est le premier point. Le second, c'est qu'on le sait, en justice, avoir raison ou plutôt être vainqueur dans l'hypothèse où on va au bout du procès n'est pas assez, pour la simple raison qu'on n'est pas sûr de pouvoir aller au bout justement. La pression, le manque d'argent, la dépression d'un procès ridicule qui dure des années, ce sont des choses qui font qu'un quidam moyen va rapidement à la négociation en face de grosses entreprises avec des avocats et plein de sous.
Exemple de procès où un chef aux US a attaqué son ancien assistant pour notamment avoir utilisé la même recette de salade César (ridicule, hein?) et qui a conduit à un accord secret.
Je pense que la seule raison pour laquelle la cuisine n'est pas encore reconnue comme telle à 100% est qu'il n'y a pas eu encore "assez" de procès ou par des entreprises assez grosses (contrairement au logiciel par exemple).
Le jour où un gars reproduit la recette de Coca Cola et que c'est prouvé, avec les sous en jeu, je ne suis absolument pas certain que Coca Cola perde.
Donc oui, toi comme moi pensons que le droit d'auteur est ridicule sur une recette (personnellement j'irais même plus loin), mais le droit d'auteur est dans la loi et en attendant mieux, ben le seul moyen d'être sûr est d'avoir des licences sur tout ce qui peut potentiellement se qualifier comme œuvre de l'esprit (peut-être pas aujourd'hui, mais demain on ne sait pas), en connaissance de cause. C'est triste mais c'est comme ça. C'est comme le logiciel, personnellement mon rêve n'est pas que le logiciel libre soit le plus courant. Mon rêve serait qu'il n'y en ait plus besoin et que la loi dise que le code ne peut se prévaloir de droit d'auteur et qu'on soit obligé de le divulguer. En attendant que ce rêve se réalise, je ne fais confiance qu'en les logiciels qui ont mis une licence claire.
Le truc, c'est que beaucoup de recettes sont tellement proches qu'il faut arriver à prouver qu'il y a eu copie. Genre la bière, je ne connais pas les détails de fabrication, mais j'imagine que la base doit être la même sur toutes les bières. Donc va prouver que j'ai copié telle bière! Par contre si quelqu'un se mettait à commercialiser une bière basée sur une recette publique de Brew Dog et le disait haut et fort (en se disant "c'est cool, ils l'ont diffusée eux même"), aucune idée de comment ils réagiraient puisqu'ils ont pas parlé explicitement de la commercialisation possible d'une copie de leur bière.
Le truc, c'est que s'ils s'en foutent réellement et qu'ils n'ont aucune intention d'embêter qui que ce soit judiciairement dans un futur hypothétique, alors ils n'ont rien à perdre à mettre une licence libre et en plus ça ferait un méga-buzz (une grosse entreprise de bière du commerce avec des bières CC by-sa par exemple, ça ferait bien jazzer! Plus que des étudiants dans leur coin qui font une bière libre pour s'amuser). :-)
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Je bois de la bière mais je ne me considère pas comme un expert. Et donc non, je ne la connais pas.
Qui sait, j'en ai peut-être même déjà bu et je ne m'en rappellerais pas. C'est aussi possible.
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C'est cool et ça me donne envie d'acheter leur bière.
Par contre non, sans "licence claire", ce n'est pas de la bière libre. Le truc de la licence, c'est pas juste pour faire chier, c'est qu'on est dans un monde basé sur des lois (donc en fait si, c'est pour faire chier, mais on n'a pas le choix quoi), etc. et donc c'est mettre au clair le "contrat" avec les gens sur ce qu'on les autorise à faire ou non.
Là typiquement on ne sait pas s'ils autoriseraient la commercialisation d'une bière modifié basée sur leur recette ou carrêment même une bière brassée avec exactement leur recette sans aucune modification. Attaqueraient-ils en justice?
De même, même sans commercialisation, si ça les dépassait et que des communautés se créaient autour de leur bière avec des milliers de buveurs sur des sites hors de leur contrôle qui se mettraient à faire leur propre bière avec cette recette comme origine, qui sait si un jour ils ne décidaient pas de demander un dû?
Le problème de l'absence de licence est qu'on ne sait pas exactement jusqu'où va leur laisser-aller qui pourrait être plus marketing qu'autre chose mais peut-être ne s'attendent-ils pas à un mouvement important vers les faiseurs de bières libres et on ne sait quelle serait leur réaction si cela se produisait.
Donc voilà, c'est cool, mais ce n'est pas de la bière libre.
Attention, avant qu'on me saute dessus: je ne fais que jouer le pinailleur pour expliquer un peu les licences. Je trouve cela sympa quand même et si je trouve de leur bière dans une boutique, j'achèterais probablement (j'aime bien acheter des bières de petits brasseurs). Après tout, toutes les bières que j'ai bu dans ma vie étaient propriétaires. Je tenais juste à préciser les points légaux sur ce que signifie être une "bière libre" pour prendre le journal sur l'angle un peu sérieux. :-)
Pour info, une vraie bière libre existe déjà depuis quelques années (je ne l'ai malheureusement jamais goûtée), sous CC by-sa: la Free Beer. Malheureusement leur site n'est plus mis à jour depuis 2010 et affiche plein d'erreurs.
Apparemment les RMLLs 2012 ont aussi brassé une bière libre (sous licence CERN Open Hardware 1.1). Je ne sais pas s'ils ont reproduit l'expérience. Jamais bue non plus. ;-(
Le concept existe donc depuis quelques temps, souvent probablement en blague/réaction à la phrase de Stallman.
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Alors je sais bien que certains aiment bien mettre Lennart Poettering en responsable (avec connotation positive ici, négative ailleurs) de tout ce qui se passe dans le monde Linux, mais non… Flatpak c'est absolument pas Lennart qui est derrière. Alors il y a probablement participé, ou bien il a discuté sur le sujet (je ne sais pas le détail), comme l'indique son post, que tu as donné.
Mais la personne derrière Flatpak, c'est Alexander Larrson. S'il y a une seule personne à citer derrière Flatpak, c'est lui quand même. Il a créé Flatpak et a encore plus de la moitié des commits (1626 sur 2509 à l'heure d'écriture, Lennart en a… 0! Je pense que Lennart a quasi rien à voir avec Flatpak hormis qu'ils en ont peut-être discuté à l'étape de conception, après tout ils sont de la même entreprise). Avant Flatpak, il avait déjà créé Glick (sortie en 2007!) puis Glick2 en 2011. On peut lire sur son blog ses posts taggués "glick" de 2007 à 2013.
Glick comme Glick2 étaient déjà des "application bundle" systems, en gros ce sont les prédécesseurs directs de Flatpak dans une même démarche logicielle où il a cherché et essayé probablement diverses implémentations au fil des années. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a été persistent sur ce sujet, et qu'il y croyait vraisemblablement suffisamment pour ne pas abandonner pendant 6 ou 7 ans quand personne ne s'intéressait encore beaucoup à ses premiers essais. J'ai moi-même entendu parler de Glick2 y a quelques années et me souviens même avoir essayé de contacter Alexander au sujet de ce logiciel (donc bien avant Flatpak ou xdg-app) car je m'étais intéressé au sujet et ça me semblait un bon départ.
Depuis, bien entendu, son travail est bien plus reconnu, il a reçu un prix annuel de GNOME lors du GUADEC 2016, etc.
Donc non, s'il vous plaît, si vous devez citer une seule personne comme à l'origine de Flatpak, c'est Alexander Larsson. Et quand on creuse un peu, on se rend compte que Flatpak/XDG-app est né bien avant, sous diverses formes, pas même juste en idée, mais même avec du code sous un autre nom mais de ce même auteur.
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Aujourd'hui ça m'est encore arrivé et cette fois j'étais clairement bien connecté (après refresh de page et aussi je pouvais poster sous mon nom sur la tribune. Mais plus aucun commentaire possible -> page blanche).
Ironie même, je ne pouvais simplement plus me déconnecter! Je tombais là aussi sur une page blanche et je restais loggué. J'ai dû manuellement virer les cookies pour forcer une déconnexion du site. J'ai alors pu me reconnecter et commenter à nouveau.
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Ceci dit, ce qu'on m'avait dit lors du dernier GUADEC, c'était que les extensions du GNOME shell consistaient principalement à hacker directement dans le code du shell. En gros c'est pas une API à proprement parler en fait et explique la difficulté de trouver de la documentation fiable sur le sujet. Apparemment faire des extensions n'a jamais été quelque chose de prévu par design (ce qui est bien dommage, car j'en apprécie plusieurs au quotidien énormément).
Certains me disaient même que des contributeurs avaient considéré l'abandon des extensions du shell, ce que — j'espère — n'arrivera jamais.
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Par défaut, si aucune mention de droit n'est présente : on ne peut ni ne droit faire quoique ce soit avec une œuvre. C'est l'auteur qui défini les autorisations.
C'est la vision de beaucoup d'ayant-droits et ce qu'ils veulent en effet que nous croyons, mais la loi définit aussi des exceptions.
Dans la très grande majorité des cas évoqués, ce sont des musiciens qui, utilisant des échantillons sonores n'en ont pas payé les droits, je pense que c'est le cas de l'affaire que tu évoques Jehan.
Après une petite recherche sur le web, je pense avoir retrouvé l'affaire en question. Il s'agissait de Kraftwerk contre le producteur Moses Pelham (j'avais oublié que ces artistes-mixeurs du milieu hip-hop utilisent le terme "producteur"). En tous cas, le jugement final de 2016 correspond à la période où j'avais lu cette news (l'an dernier sur un magazine dans une salle d'attente et je me souvenais effectivement d'une victoire du mixeur, même si je n'étais pas sûr). Calimaq en fait une description assez intéressante.
La conclusion de l'affaire est donc que le juge allemand a donné raison à Moses Pelham, c´est à dire que cette réutilisation d'un extrait de 2 secondes n'était pas une violation du droit d'auteur. Ce qui invalide ton assertion plus haut "on ne peut ni ne droit faire quoique ce soit avec une œuvre".
Tout ça pour dire que si on part d'un sample issu d'un disque d'un "ayant-droit", ça ne va non seulement plus se reconnaître
Si, ça se reconnaît souvent et je pense que c'est même le but de la manœuvre souvent. Ces producteurs cachent rarement l'origine des samples. En tous cas dans les nombreux procès qu'il y a eu, je n'ai pas vu une seule défense dans la direction "c'est le hasard" même lorsque l'extrait a été réinterprété par d'autres musiciens (et n'est donc pas un copier-coller d'enregistrement), ce qui permettrait aisément de jouer la carte de la surprise.
Je ne dis pas qu'une telle défense n'a jamais existé mais que c'est suffisamment rare pour que je n'en ai pas entendu parler.
Les puristes dédaignent un peu le repiquage de son
Cette affirmation est péremptoire. En hip-hop c'est au contraire la base de leur culture musicale, semblerait-il. Mais même dans les autres types musicaux, c'est plus courant qu'on ne le pense. Pour avoir écumé les jams de jazz à une époque, reprendre les riffs célèbres (ou moins connus) dans une impro est une pratique des plus courantes. Souvent même des phrases entières de morceaux pop très célèbres au milieu d'une impro jazz, souvent en clin d'œil. Et cela est vrai pour la plupart des styles qui intègre une part d'impro (c'est à dire la plupart des styles de musique).
De toutes manières, qui peut vraiment prétendre faire uniquement des successions de notes originales? Je parle même pas de hasard encore une fois, mais consciemment, quiconque joue de la musique répète plein de bouts de mélodies entendues quelque part, surtout en impro car on n'a pas le temps de réfléchir à "c'est de moi ou alors j'ai entendu ça quelque part?".
mais c'est toléré.
Encore une fois, c'est ce que les artistes aiment bien se dire pour ne pas avoir à se poser de question, mais la réalité est qu'ils n'auront la certitude qu'à l'issue d'un procès. Dans certains cas, cela finit bien comme l'exemple de l'affaire Kraftwerk donné plus haut. Il aura tout de même fallu 19 ans, alors je ne suis même pas persuadé que ce soit si positif (19 ans de procès, cela peut coûter très cher, même si on gagne et les nerfs en prennent un coup aussi).
Mais pour 1 procès en faveur de la réutilisation, combien de perdus?
Tiens un autre petit lien qui liste certains gros procès. On retrouve notamment Kraftwerk qui ont attaqué un autre groupe (des habitués du tribunal donc), et cette fois gagné. On notera d'ailleurs ironiquement qu'ils ont demandé plus en droits d'auteur pour 2 samples utilisés que ce que les artistes ont touché eux-même pour le single entier.
Dans pas mal de cas, le mixeur d'un sample perd et cela peut coûter très cher (plus que ce qu'on a gagné). Ça explique d'ailleurs pourquoi les quelques cas de victoires du mixeurs font plus parler d'eux.
Donc toléré? Pas vraiment non. C'est juste jouer avec le feu en espérant soit que les ayant-droits ne s'en aperçoivent pas, soit qu'ils n'estiment pas avantageux d'attaquer (soit parce qu'ils sont trop petits et ont peu de moyens; ou l'inverse, s'ils se disent qu'il n'y aura presque pas de sous à se faire) soit effectivement qu'ils espèrent tomber sur un des rares artistes qui ne prendra pas ombrage d'une réutilisation.
Ensuite oui beaucoup de petits artistes (sans conseil légal) croient que c'est toléré et c'est ce qu'ils aimeront bien se dire entre eux s'ils ne lisent pas ce type de news.
En conclusion, ce type de problème est typiquement un des nombreux exemples d'aberration du droit d'auteur. Á quel point doit-on être imbu de soi-même pour prendre ombrage de quelques notes réutilisées et demander des royalties? On n'a que 12 notes (dans le système musical occidental classique), ça fait quand même suffisamment peu de combinaisons pour prétendre être propriétaire d'une succession/rythme donné. De toutes façons, la reprise est souvent une référence explicite parce qu'une œuvre fait partie de notre culture. Reprendre 3 notes en référence, c'est comme si dans un scénario de film, un personnage dit à son pote pour rigoler (par exemple parce qu'il va passer un examen): "May the Force be with you!" ("Que la Force soit avec toi!")
C'est une référence à Star Wars, c'est évident, c'est une culture de société, jamais le scénariste le niera et prétendra que c'est une coïncidence. Lucasfilm va-t-il attaquer pour autant?
Ben là quand des ayant-droits musicaux attaquent pour des samples, c'est tout aussi ridicule et triste. Le pire, c'est que parfois, ils gagnent. Ça en dit long sur l'état d'esprit d'une société.
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De ce que je lis souvent, c'est surtout que beaucoup de musiciens ne prennent pas du tout le copyright/droit d'auteur en compte (sauf quand c'est le leur?). Soit par méconnaissance/incompréhension du droit d'auteur, soit par rejet de l'absurdité du système de droit d'auteur. Il semblerait aussi que la supposition que cela rentre dans le cadre du droit de citation soit aussi très répandue dans ces milieux, même lorsque l'œuvre entière n'est composée que de telles "courtes citations sonores".
J'avais lu un article sur un groupe/musicien de hip-hop (ou techno? En tous cas, je ne me souviens plus du nom du groupe, mais je me rappelle que c'était un groupe célèbre) qui avait été attaqué en justice pour avoir utilisé des extraits sonores sous droit d'auteur (films ou autres morceaux) comme le font toujours ces musiciens dont le mix est la base de travail.
Donc oui y en a sûrement qui utilise des bases réutilisables, mais il semblerait que pour beaucoup, ils s'en fichent, tout simplement.
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Bon écoute, je vais arrêter la discussion là. Si vraiment tu as envie de croire qu'il y a forcément un "moule" ou une "culture de projet" (ou n'importe quel terme que tu préfères) et si ça te paraît invraisemblable de penser que peut-être l'équipe de GIMP est simplement faite de gens disparates et ouverts aux autres et aux contributeurs, bon bah… fais toi plaisir.
Je vais quand même finir en te donnant ma vision: nous sommes tous super différents dans cet équipe (dans certains cas même des "extrêmes" assez opposés). Y a vraiment pas de "culture". Tu n'es pas obligé de croire mon affirmation et tu peux penser ce que tu veux (sans même nous connaître, mais apparemment cela ne te gêne pas).
D'ailleurs mon intro d'interview n'est pas écrite au hasard, quand je commence par "GIMP est un logiciel libre, mais c’est avant tout des gens". Car oui, on est des gens, pas un bloc unique tous pareils. C'est le cas de la majorité des groupes (tous même?!), et croire en une sorte de "moule", c'est le premier pas vers une théorie du complot. Mais non, y a pas de ça. Y a pas de grand complot GIMP. On est juste des individuels qui se rassemblent car on a une occupation commune à un moment de notre vie (mais tous avec un but différent qui nous y a conduit par divers chemins). Si c'est impossible à imaginer pour toi, tant pis. C'est dommage.
je t’ai vu récemment parler de méritocratie
Je suis à peu près sûr que je n'ai jamais parlé de méritocratie. Ou alors j'étais bien bourré (et je veux bien un lien de l'endroit où j'aurais osé sortir un tel terme). Je n'aime pas du tout ce genre de mots touts faits qui ne véhiculent pas forcément exactement l'image que je souhaite. Éventuellement si je devais utiliser un tel mot, ce serait plutôt une sorte de faire-cratie (si un tel mot pouvait exister), c'est à dire que les gens qui font… sont ceux qui font (wouhou!)! Ce qui est déjà bien différent. Et encore, même un tel terme, je ne veux pas l'utiliser car je suis sûr que je ne serai plus entièrement d'accord avec moi-même si j'y réfléchissais bien. Ce sera donc la première et dernière fois.
Prière donc s'il te plaît de pas mettre des mots dans ma bouche, surtout quand ce sont des mots que justement je ne dis jamais et qui n'expriment aucunement ma pensée.
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Avec vos histoires d'écritures rapides, je pense qu'il est possible que vous passiez à côté du véritable intérêt de l'abstraction et de l'expressivité d'un langage moderne : la relecture de code.
[…]
Tout ce que tu dis est vrai, mais ma conclusion reste vraie: doit-on passer des années à passer une majeure partie du code de GIMP en un autre langage (et arrêter toute autre innovation pendant ces quelques années) pour être un peu plus rapide ensuite? C'est ça la vraie question.
Si je comprends bien, le projet GIMP vit sa vie à son rythme et n'a pas nécessairement un besoin prégnant de drainer une marée de développeurs mais lorsqu'on se trouve dans une situation où l'attractivité du projet est centrale, les outils et les langages deviennent stratégiques.
Encore faut-il le prouver que cela va soudainement "drainer une marée de développeurs". Qui sait, peut-être cela pourra-t-il même en repousser d'autres, parmi les développeurs actuels, au contraire?
Je regarde des exemples comme MyPaint (dont l'UI est justement en Python), j'ai pas particulièrement l'impression qu'ils ont particulièrement plus de contributeurs que nous que nous, et en tous cas sûrement pas suffisamment pour justifier des années de travail.
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Oui mon petit avis sur ColorHug fait partie des choses que j'aurais volontiers revu et changé si j'avais su que cet article allait paraître 2 ans plus tard! En fait de nos jours, je serais beaucoup plus dur avec ColorHug. À chaque fois, il fait vraiment des calibrations bien trop dans le rouge. Ce n'est pas utilisable.
On m'a prêté un Spyder 5 pro et la différence de réussite de calibration est flagrante.
Ensuite je ne regrette pas forcément de l'avoir acheté. Je me dis que j'ai financé et encouragé la recherche pour de l'OpenHardware en colorimétrie. En outre, comme tu dis, je suis tout à fait conscient que la base de données des écrans est probablement le vrai problème. Idéalement il faudrait calibrer à partir des données de quelqu'un (une matrice de correction) qui a calibré le même écran avec un spectrophotomètre, or comme la base de données de matrices est créée par la communauté (et que les spectrophotomètres sont chers, donc rares)… on se retrouve avec un problème de taille de communauté à atteindre pour commencer à alimenter des données pertinentes.
D'ailleurs maintenant Richard Hughes travaille sur un spectromètre OpenHardware, le ColorHug+. C'est cool.
Mais soyons franc, on ne peut pas vraiment conseiller un ColorHug à n'importe quel quidam de nos jours. Il aurait l'impression de se faire arnaquer. À part s'il tombe pile sur l'un des écrans qui a une matrice disponible; dans ce cas, c'est un petit chanceux.
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J’ai un peu l’impression que si tu as été facilement intégré c’est que tu t’es parfaitement fondu dans le moule
Je sais pas trop comment prendre cette remarque. Faut-il forcément un moule? Ça peut pas être simplement que le mainteneur était simplement un mec assez réceptif et accueillant aux nouveaux contributeurs qui font du code de qualité, comme je l'ai dit? C'est impossible à imaginer et faut forcément une autre raison?
si 80% du code c’est de l’ui, c’est une proportion assez gigantesque.
C'est une approximation au doigt mouillé, mais oui, surtout à partir de 2.10 puisqu'une majeure partie du traitement d'image est maintenant dans GEGL. Ensuite il reste des choses implémentée dans GIMP car GEGL n'est pas encore assez rapide à ce jour, notamment la peinture avec des brosses.
Mon impression c’est qu’il y a pas mal de boilerplate et que c’est assez verbeux.
En effet, notamment tout le côté GObject. Mais bon ce problème s'applique surtout lorsqu'on souhaite créer une nouvelle classe. Et à ce moment, il suffit de faire du copier-coller intelligent. Pas la fin du monde.
Ça se prête moyen au prototypage rapide d’idée. Mon impression c’est que c’est pas hyper efficace (et qu’en utilisant d’autres techno on pourrait ptete diminuer significativement le nombre de ligne de code, potentiellement)
Oui tu as sûrement raison. Mais passer 5 ans supplémentaires (compte le nombre de lignes de code dans GIMP. Parler de plusieurs années pour un tel chantier, je ne crois absolument pas que ce soit exagéré) pour passer tout le code à un autre langage pour finalement pouvoir prototyper rapidement, c'est… contre-productif!
Parfois il vaut mieux être un peu moins efficace (parce qu'on doit faire des copier-coller lorsqu'on crée une nouvelle classe, ce qui arrive une fois tous 36 du mois) tout le temps que bloquer tout pendant des années pour être un peu plus efficace dans quelques années.
Vous utilisez des interface genre glade ? Comment vous développez en fait ?
Certains ont utilisé glade pour des plugins, je crois. Mais majoritairement non. On code la GUI. Peut-être qu'avec GIMP 3, ça pourrait être intéressant d'utiliser un peu plus Glade (car à ce jour, avec GTK+2, c'est compliqué puisque Glade suit GTK+).
J’ai l’impression qu’à ce niveau d’UI çà devient important de se poser la question de la pertinence des technos concernant l’UI.
Dans un de mes derniers jobs en startup, y a quelques années, on avait un site en PHP au dessus d'un framework. Certains décident qu'il faut faire un truc méga moderne, en créant une plateforme custom Python, un site "mobile-first" et autres termes hypes et à la mode. Moi je dis que c'est probablement une erreur de tout refaire et qu'il vaut mieux améliorer la plateforme existante incrémentalement. Au final toute l'équipe bosse comme des fous pendant 3 ou 4 mois… avant que le manager décide un beau jour de tout annuler (tant de mois de travail perdu!) car il se rend compte qu'on est en train de se tirer une balle dans le pied.
Parfois il faut savoir faire preuve d'un peu d'humilité et se dire que oui, on n'a pas le meilleur framework, les meilleures technos, le truc le plus moderne et hype, qu'on n'est plus forcément à la mode (alors qu'on l'était 2 ans plus tôt), mais que non, c'est pas une raison pour sans cesse revenir en arrière afin d'être toujours en tête de la mode. Il vaut mieux sans cesse aller de l'avant. On a quelque chose qui marche, améliorons le plutôt que sans cesse revenir sur ses choix technologiques ou "se poser la question de la pertinence des technos concernant l’UI".
Bien sûr, on peut le faire, on le fait sans cesse (on arrête pas de mettre à jour plein de choses), mais il y a des limites à ce qu'il est possible de faire sans que ça ne devienne une sorte de bête course à la mode des technologies nouvelles.
Je vais dire un secret: tout projet qui commence à avoir quelques années n'est plus à la mode!
Vous avez sérieusement étudié la question ou vous attendez qu’un contributeur fasse tous le taf’ avant ? (ce qui me semble assez irréaliste, en fait, faudrait se préparer à forker au cas ou au bout du compte c’est rejeté)
C'est irréaliste quand c'est quelqu'un d'autre mais réaliste quand c'est ceux déjà là? J'ai du mal à comprendre la logique. Nous aussi sommes des gens comme les autres! (on pourrait faire une manif avec des bannières: "Non à la ségrégation des GIMPers", "Les développeurs de GIMP ont des droits aussi", "On n'est pas des aliens, on est des êtres humains comme vous"…) :D
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
ça vaut ptete le coup que les anciens s’y mettent.
Encore une fois, c'est toujours plus facile à dire quand on met le travail d'autrui dans la balance plutôt que le sien.
Perso j'ai une todo list personnelle qui ne fait que se remplir plus que se vider. J'ai déjà suffisamment de trucs que je veux faire pour ne pas avoir à faire des choses pour lesquelles je ne vois pas l'intérêt. Pour moi, le C fonctionne très bien.
Ensuite oui, si quelqu'un fait un patch génial demain qui passe toute la GUI en Python. On teste, ça marche génial et je me rends compte que c'est effectivement plus facile de faire une GUI. Ok. Je suis pas contre a priori. Mais non, moi, là maintenant, j'ai plein de trucs bien plus importants à faire.
C'est là ce qu'il faut comprendre. Chacun est libre et on est très ouvert aux nouvelles contributions, mais on n'est pas aux ordres de quelqu'un qui arrive d'on ne sait où et est persuadé que son idée est forcément la meilleure et bien plus importante que quoi que puisse être nos priorités personnelles. Et donc on doit "bien sûr" tout laisser tomber et "s'y mettre".
Certe c’est un coût mais pas un coût de maintenance en soi
C'est sérieux ou c'est une blague? Tout code a un coût de maintenance, d'autant plus élevé si c'est un code récent ou important (et changer entièrement la GUI sur un logiciel qui est principalement une GUI, c'est donc très très très élevé).
développer du GTK en C c’est un risque aussi
En quoi c'est un risque? GTK+ est développé en C. A priori on aura moins de risque en développant en C qu'à travers un wrapper quelconque.
ça n’attire pas des masses, à juste titre.
C'est toi qui le dis. Aux dernières nouvelles, C reste l'un des langages les plus utilisés au monde, d'autant plus parmi les plus gros projets.
On peut d’ailleurs noter qu’il y a des concurrents à The Gimp de nos jour
GIMP (pas The Gimp) n'a pas de concurrent. On n'est pas en compétition et on ne cherche pas à l'être. On vit très bien avec les autres (même si eux ne vivent pas forcément bien avec nous, mais perso, je ne comprendrai jamais le besoin d'animosité dont font preuve certains) et on leur souhaite tout le bonheur du monde.
il y eut un culte du C que l’équipe actuelle composée de pas mal de vieux de la vieille connaissent bien et qu’ils ont pas des masses envie de payer le coût du changement.
Bof. J'ai vraiment appris le C en contribuant à du code libre (c'est à dire que l'université, c'était des cacahuètes). J'ai pas de culte du C personnellement et vis très bien la contribution sur d'autres logiciels en divers langage (C++, Python, parfois même PHP, et par ci par là un peu de ci ou de ça). Je suis complètement langage-agnostique.
Et quand bien même ce serait vrai pour certains des autres, et alors? Ils sont tous bénévoles et ont passé des années (20 ans pour les plus anciens) à donner du code pour GIMP en C, et on va leur reprocher de faire de la résistance au changement? Non seulement je trouverais cela fort de café, mais en plus il suffit de lire l'interview de Mitch pour voir que c'est pas vrai. Par exemple il montre clairement qu'il a été intéressé par Rust.
Mais encore une fois, être intéressé par un langage récent n'est absolument pas une raison suffisante pour faire une migration de tout un programme (qui a 21 ans d'accumulation de code) sur un coup de tête. Je comprends même pas comment cela peut ne pas être évident.
Du coup ils ont ptete assez mal reçu les gens qui ont proposé des chagemnts de ce côté. Qui du coup ne seraient pas hyper enthousiastes à l’idée de rester sur ce projet et sont ptetp parti vers d’autres aventures avec des technos plus actuelles.
Y a beaucoup de "peut-être" et de conditionnel. Ça m'a pas l'air très recherché. Si tu trouves une seule de ces propositions, je veux bien un vrai lien. Et pour moi "proposition", ça veut dire au moins une tentative de patch minime en "preuve de concept" au minimum; parce que juste demander aux autres de coder sa super idée (et si ils le font pas, alors ça veut dire qu'on reçoit mal les gens), c'est du vent. Encore une fois, on n'est pas aux ordres de chaque individu et de leurs lubies du moment.
le scénario est cependant assez crédible si on prend la peine de faire de l’archéologie de vieux trolls sur ce site et donc du libre en général
Si tu le dis… Donc à partir de trolls sur le site linuxfr, on peut en déduire comment ça se passe chez GIMP? Intéressant…
De toutes façons, je ne saurais dire comment ça se passait avant. Je ne suis dans le projet que depuis fin 2012, et pour moi, tout s'est super bien passé. On m'a dit qu'il fut un temps où certains gros contributeurs étaient beaucoup moins agréables. Alors pourquoi pas! Peut-être que tu trouverais des trucs pas reluisants dans le passé. Je ne saurais dire.
Mais ça ne change rien au présent. Je sais comment moi je réagis là maintenant à quelqu'un qui me dit qu'il faut passer toute la GUI de GIMP en Python (ou autre langage à la mode) et que si je le fais pas, alors c'est de la résistance au changement ou bien que ça veut dire que je reçois mal les propositions de changement. Ou autre faribolerie.
Non, proposez un patch fonctionnel, qui casse pas GIMP et on en discute. Nous demander de faire du travail non payé et nous insulter si on le fait pas (par contre vous, de votre côté, ne ferez rien sinon nous dire de "s'y mettre"), je sais pas, c'est une sorte d'esclavage du libre, un truc comme ça? :P
Enfin voilà, je sais pas si je fais bien passer le message. Et j'essaie de le faire le plus gentillement du monde. J'aimerais bien que vous arriviez à vous mettre à notre place. :P
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Mmm parler « d’excuse » dans le cadre d’un projet bénévole me surprend un peu.
Exactement. Pourtant c'est la logique de pensée de beaucoup. GIMP est un projet bénévole qui marche entièrement volontairement: les faiseurs décident. Pourtant on trouve plein de gens qui ont besoin d'excuse, alors qu'on s'en fiche: tu fais ou tu fais pas. On n'en veut à personne si ils ne font pas, et on comprends complètement les autres priorités de la vie. Par contre les critiques du type "Je fais pas car c'est en C, mais si c'était en Python, je ferais, alors obéissez moi, faites une GUI en Python et alors seulement je contribuerai (peut-être)", ce serait une excuse pour ne pas agir soi-même (si vraiment c'est ce qu'ils veulent). Or on n'a rien demandé, on demande pas aux gens de s'excuser ni même de faire quoi que ce soit. On peut pas nous reprocher que certains non-contributeurs se sentent obligés d'avoir des excuses.
Bon ceci dit, je n'ai jamais vraiment suivi ces discussions sur l'utilisation d'un autre langage ou je les ai loupées. Donc je crois pas que ce soit si prédominant que ça. Mais ce genre de remarque est vrai pour plein de fonctionnalités.
J’ai l’impression que vous mettez pas mal la pression avant de considérer que quelqu’un fait partie de l’équipe. Ça peut être contre-productif, non ?
Euh… en quoi? Si quelqu'un nous demande de faire un changement profond en changeant le langage de 80% du code de GIMP, et qu'on lui dit "ok propose quelque chose (c'est à dire du code, des patchs!) si tu penses que c'est vraiment mieux", on met la pression sur les contributeurs? J'espère que c'est une blague. On n'est pas aux ordres de chaque gars qui a une idée de changement pour techno à la mode (déjà que je trouve pas le temps pour implémenter tous les trucs que moi je veux faire).
Sérieusement, la raison pour laquelle je suis resté dans GIMP est justement parce qu'ils ont été une des équipes de logiciel libre parmi les plus ouvertes que j'ai jamais vues. J'ai contribué régulièrement par ci par là à pas mal de projets. Jusque là, je faisais des patchs quand je tombais sur un bug dans un programme que j'utilisais, espérais qu'ils soient intégrés, puis passais mon chemin après avoir fait intégrer les quelques patchs que je souhaitais. Dans certains projets même, mes patchs n'ont jamais été revus (malgré des relances), puis ont été oubliés (même par moi). C'est la vie. Je n'ai jamais mal pris même cela ni n'en veut à personne.
GIMP, j'ai commencé par quelques patchs tout simples (aussi bien sur GIMP même que babl et GEGL) sur le bugtracker, comme d'habitude. Puis au bout d'à peine 1 ou 2 mois, Mitch me dit un jour, en substance "attend là t'es chiant, tu me donnes trop de travail et en plus tes patchs sont tous bien écrits, je te donne les droits d'écriture". Franchement c'était la première fois qu'un projet tiers me donnait des droits d'écriture si vite (bon je les avais eu aussi sur mrxvt, et pareil, l'équipe était super cool, donc peut-être seconde fois). Dès le départ, je me suis donc senti super bien accueilli. C'est très agréable. Un ou 2 mois plus tard encore (à peine quelques mois après mes premiers patchs), GIMP m'invite à Libre Graphics Meeting pour la première fois (trajet et logement payé). Je ne connaissais pas l'évènement à cette époque. Je me suis donc retrouvé à Madrid et ai rencontré tout le monde pour la première fois (aussi). Ils étaient cool, et Mitch en particulier est un gars assez relax et simple.
Depuis je me fais un point d'honneur de faire pareil. J'essaie de faire que les contributeurs se sentent bien et vite. Dès qu'on a des séries de contributions de qualité, qui durent un peu, je demande à ce que la personne ait les droits d'écriture pour qu'il se sente accepté et sa contribution reconnue.
Même les non-développeurs, on fait tout pour qu'ils se sentent reconnus et on les invite très régulièrement aux évènements (quand on y pense, c'est dur de tenir à jour une liste de contributeurs; il peut donc arriver qu'on oublie d'inviter quelqu'un), avec les mêmes avantages que les développeurs. Par exemple Patrick David, qui fait beaucoup dans la communauté et depuis nous a fait un nouveau site web, etc. Au prochain LGM, j'ai invité Americo Gobbo, un peintre qui fait beaucoup de choses avec GIMP et propose plein de choses, fait des rapports de bugs, des posts sur le web… Dernièrement il a commencé à proposer des changements de GUI. On lui a donné un login sur le wiki pour les formaliser. Malheureusement ses changements ne sont pas implémentés ou même beaucoup discuté par manque de temps développeur. C'est pour cela que je l'ai invité pour qu'on puisse en discuter tous ensemble, et qui sait, si on débloque du temps et de l'intérêt chez les développeurs, on pourra peut-être améliorer l'UI de GIMP sur plein de choses. Au moins, en discuter est déjà une avancée.
Les rapporteurs de bug aussi, on le fait savoir lorsqu'ils font vraiment le genre de rapports qui font avancer les choses. Typiquement lui, il traîne encore sur notre chat et il débusque régulièrement des bugs à corriger.
Franchement j'ai du mal à voir où on peut voir de la "pression". Moi perso j'ai vécu que de l'ouverture. Bien sûr, parfois certains ont un franc parler qui peut être mal compris par certains. J'ai aussi eu au moins un clash avec quelqu'un, mais c'est le genre de choses qui arrivent entre humains et depuis ça va mieux. Ce qui importe, c'est de ne pas garder de rancœur et d'en parler (même si le ton monte parfois), et aussi savoir accepter les différences (certaines qu'on peut ne pas apprécier mais on n'est pas là pour essayer de changer les autres; il faut savoir travailler ensemble). Ça c'est pour dire qu'on n'est pas chez les bisounours, et tu ne trouveras aucune équipe sans certains clashs de temps en temps après quelques années. Ce qui est important, c'est de voir ce qui se passe "après". Est-ce des gens capables de passer outre leur fierté perso pour aller de l'avant? Chez GIMP, c'est ce que j'ai vu.
GIMP? Globalement c'est une équipe ouverte et compréhensive.
Oui, on a une revue de code stricte et on accepte que du code de qualité (ce qui ne veut pas dire qu'on refuse le reste, ça veut dire qu'on revoit le code et explique quoi changer, et comment; parfois on le fait nous-même au bout d'un moment). Et on ne change pas tout un pan du code pour une nouvelle technologie à la mode sur demande. Par contre, on accepte volontiers à la discussion les patchs de qualité qui nous proposent de faire ça.
Si pour quelqu'un, ça veut dire "mettre la pression". Alors on a vraiment des définitions différentes.
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Oui comme je dis, CMake est un très bon système de build (même si je lui préfère les autotools pour plein de raisons, certaines citées plus haut).
Scons par contre… je comprends pas quel intérêt ont bien pu lui trouver les gens qui l'ont choisi pour un projet. À ce jour, je n'ai vu aucun système de build de qualité en Scons.
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Exactement. D'ailleurs c'est exactement ce qu'il dit dans l'interview.
C'est d'autant plus important dans ce cas que GIMP, c'est genre 70 ou 80% de GUI (d'autant plus maintenant que la plupart du traitement graphique est externalisé dans GEGL). Donc changer de langage pour la GUI, ça veut dire quelqu'un qui fasse un patch (ou une série de patchs incrémentaux) pour passer une majeure partie du code sous Python, sans perdre une seule fonctionnalité, puis nous prouve que c'est mieux ("c'est à la mode" n'est pas une preuve).
Le truc, c'est que personne dans GIMP n'est vraiment anti-nouvelles idées. On va les "challenger", ça oui. Et ça peut donner l'impression qu'on est contre. Mais ce n'est pas le cas. On a seulement besoin d'être sûr, ou au moins de voir que la personne de l'autre côté est elle-même sûre d'elle-même (car des personnes vont en effet sortir des trucs en suivant des effets de mode, mais dès qu'on parle technique, y a plus grand chose) et ont des arguments. En un sens, même si on voit pas l'intérêt nous même (mais on ne voit pas non plus de bloqueur, c'est à dire notamment, ça ne casse pas d'autres choses), mais si quelqu'un fait tout le boulot, est super impliqué, persistent et actif, on pourrait accepter pas mal de fonctionnalités.
Dernier point, particulièrement vrai pour une fonctionnalité si majeure: il faudrait que la personne derrière ce changement soit un contributeur très actif et qu'on ait une semi-certitude (on a jamais de certitude complète) qu'il ne va pas se barrer une fois le changement effectué, disparaître de la circulation en laissant la chose non maintenue et toute bugguée.
Ce n'est absolument pas une décision simple à prendre en 2 minutes.
Pour finir, personnellement je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de dur en C et en quoi Python rendrait les contributions plus simples et/ou meilleures. Si quelqu'un n'est pas capable de faire un bon code de GUI en C, je vois pas pourquoi cette personne serait soudainement capable de le faire en Python.
Note que je ne parle pas d'être débutant. Les erreurs sont tout à fait acceptées. Nous avons une revue de code vraiment de qualité et le code de GIMP est "globalement" de très bonne qualité (ensuite oui, on trouve toujours des horreurs ici ou là! Parfois on les a faites nous même dans un moment de faiblesse ou quand on était moins expérimenté. Parfois d'autres gens qui ont disparu depuis… C'est la malédiction de tout code de 20 ans et de cette taille! Mais globalement, pour avoir vu beaucoup de code horrible dans d'autres projets, celui de GIMP est assez exemplaire). Un débutant peut faire un très bon code, avec des erreurs de débutant, et on les corrigera, que ce soit en C ou en Python. Je ne vois pas la différence.
Donc l'assertion "Ça n’aurait pas aussi tendance à diminuer la qualité" reste vraiment à prouver.
Et je dis ça, j'apprécie aussi Python. J'ai quelques projets en Python moi-même. Mais dire que le C est ce qui empêcherait de contribuer à C, ça ressemble plus à une excuse qu'autre chose. Je ne suis absolument pas certain que les gens qui disent ça se mettraient à contribuer soudainement du bon code si ça passait à Python.
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Ben… Tu cites la raison dans ton message! :-)
Certes c'est de la merde. C'est complexe, c'est parfois même tordu. Mais ça reste le mieux au niveau système de build.
La seule autre alternative un peu sérieuse que je connaisse est CMake. Ils font des choses mieux, mais d'autres choses moins bien.
D'ailleurs par endroits, j'ai un peu cmake-ifié notre autobuild. Notamment j'ai fait en sorte que notre script de compilation finisse et liste l'ensemble des dépendances manquantes plutôt que s'arrêter à chaque fois (obligeant à relancer le ./configure 20 fois, en installant les dépendances une par une lors d'un nouveau build; quelle perte de temps). C'est un des trucs confortables de cmake (de manière générale, cmake produit des sorties de terminal plus agréable que les autotools).
Par contre, là où CMake est problématique est qu'ils ne cherchent pas vraiment à suivre un "standard" de compilation (autotools suivent les GNU Coding Standards):
Par exemple, pour cross-compiler, il faut un fichier toolchain séparé, alors que le concept même de toolchain est déjà plutôt standardisé. C'est d'autant plus idiot qu'au final, on utilise le même fichier toolchain pour quasiment tous les projets (puisque c'est standardisé, comme je disais). Mais ça veut dire aussi que certains projets qui ne comprennent pas les besoins de standardisation peuvent rajouter des options et rendre les choses compliquées inutilement (bon tu vas me dire, on peut aussi le faire avec les autotools, mais disons que la façon d'aborder est différente: autotools standardise par défaut, sans rien faire, et autorise à tout tweaker après coup; CMake ne fait rien par défaut, donne une liberté totale, en autorisant donc à suivre les standards si on veut, ce qui pousse les développeurs moins expérimentés à faire des choses inutiles).
Avec les autotools, tout build correctement créé autour d'un code lui aussi générique est automatiquement portable sur toute plateforme, sans rien faire ni changer une ligne.
De même, certaines cibles vraiment basiques ne sont même pas implémentées par défaut et c'est aux développeurs de les créer à la main (avec tous les problèmes et bugs que cela va créer). Par exemple, pas de cible "uninstall" par défaut dans un projet CMake! On doit le faire à la main alors que c'est totalement automatisable (on retire la même liste de fichiers que ce qu'on a installé). Un vrai problème pour moi. De même pas de make dist et encore moins de make distcheck, 2 commandes super importantes. Il faut donc les implémenter soi-même.
Et ainsi de suite.
Bon CMake reste très bon; je maintiens même des projets qui utilisent CMake, et ne prévois absolument pas de changer. Cependant au final autotools a beaucoup de points qui en font la "meilleure merde" qu'on ait.
Quant aux autres systèmes de build (génériques, je parle pas de systèmes pour langage particulier qui parfois sont OK), c'est en général mauvais. Mais je vais pas non plus prétendre connaître tous les systèmes de build.
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Il me semble que j'utilise soit "Subtitle Editor", soit "Gnome Subtitles" pour éditer/créer des sous-titres. Ça marche bien.
Par contre je n'ai jamais eu à incruster. En général, les plateformes vidéos ont une option pour uploader des sous-titres, et ça permet de gérer à l'international (alors qu'incruster, ben tu limites à une seule langue tierce et en plus tu rend la vidéo potentiellement moins attrayante pour ceux qui n'ont pas besoin de sous-titre…). Donc je ne saurais conseiller sur ce point.
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[^] # Re: Quel genre de réponse attends-tu ?
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Boursorama n’aime pas qu’on bloque des choses. Évalué à 2. Dernière modification le 06 juin 2017 à 11:54.
Il faut différencier compte perso et pro.
Je connais quelqu'un qui a un compte perso à la banque postale: elle peut rajouter un destinataire de virement en effet; sur un compte association par contre, il faut envoyer un courrier. Ensuite je sais pas pour tous les types de comptes pros, et aussi s'il y a peut-être des options payantes (l'asso dont je parle a le minimum en options de compte), mais oui par défaut, un compte asso ne peut pas rajouter de destinataire. Cela ne m'étonne donc pas si c'est pareil pour d'autres types de compte "pro".
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# Pour GIMP 2.9/2.10
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche G’MIC 2.0 : un second souffle pour le traitement d’images libre. Évalué à 10.
Salut!
Juste une petite info, pour GIMP 2.9/2.10, vous pourrez installer G'Mic et tout plugin dans un sous-répertoire de plug-in, qui doit être du même nom (moins extension) que le binaire qui sert de point d'entrée.
Donc en gros installez les fichiers dans plug-ins/gmic_gimp_qt/ ou encore plug-ins/gmic_gimp_gtk/.
Ça permet d'éviter de polluer le répertoire principal, notamment sous Windows avec toutes ces DLLs embarquées (on a beaucoup de problèmes de plugins dont les DLLs interfèrent avec d'autres plugins).
Voilà pour mon grain de sel. :-)
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# licence?
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Agent 327: Operation Barbershop. Évalué à 7.
La description youtube dit juste "creative commons" ce qui n'est pas une licence! Je n'ai réussi à trouver l'info sur le site. Quelqu'un en sait plus?
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[^] # Re: Mauvaise cible
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Le respect de la vie privée n’intéresse pas les lecteurs de LinuxFr.org ?. Évalué à 3.
Il n'y a pas de différence entre contributeur et lecteur. Tout lecteur peut contribuer et cela en fait donc un seul et unique groupe. La seule restriction est celle que chacun s'impose à soi-même. Certains aussi parfois ne savent pas qu'ils peuvent contribuer et croient qu'il existe des distinctions comme si c'était une sorte de magazine web classique. Ils ne sont vraisemblablement pas encore au fait des logiques collaboratives. Ce n'est apparemment pas ton cas, puisque tu sais où se trouvent les dépêches en cours de rédaction et comment leur rédaction marche.
Donc quand tu demandes si le respect de la vie privée n'intéresse pas les lecteurs ou contributeurs, tu demandes en fait si elle ne t'intéresse pas toi. Je vois que cette dépêche a eu 30 contributeurs (ce qui est beaucoup), or tu n'es apparemment pas dans cette liste (ou j'ai manqué quelque chose). En gros, on n'attend que toi pour la finaliser. Plutôt que de demander aux autres, retourne toi les manches et aide à faire vivre le site. :-)
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[^] # Re: Tu vas vites en besogne
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Et si les "erreurs purement matérielles" pouvaient influer sur le processus démocratique. Évalué à 2.
Pour jouer l'avocat du diable, ce courrier n'est pas si clair que cela. Il indique qu'il y a eu une erreur, nomme un article de loi et s'en tient là. Ils auraient pu rajouter une phrase à la fin, qui dit qu'en vertu du dit-article de loi, l'électeur est en droit de se présenter au bureau de vote pour faire valoir son droit au vote auprès du juge de tribunal d'instance (et préciser qu'il y en a un de garde au bureau de vote et qu'il peut statuer dans la journée! Sans cette info, que j'apprends aussi dans ce fil de discussion, en recevant un tel courrier le samedi pour le dimanche, je croirais que c'est juste impossible de demander un recours avant le vote). Ça n'aurait pas coûté grand chose de rajouter cette petite phrase et ça expliquerait bien aux gens leurs droits et les garde-barrières de notre système de vote.
En l'état, j'aurais reçu un tel courrier, j'en aurais probablement moi aussi conclu que je n'ai pas le droit de voter à cause d'une erreur matérielle et que c'est trop tard pour le moindre recours (dans mon esprit simple, la justice, c'est des mois d'attente pour voir un juge, avec un résultat très incertain. Peut-être vision faussée, mais j'espère qu'on ne va pas me reprocher de ne pas avoir eu souvent affaire à la justice! :P).
Sans compter que même en connaissant les démarches de recours (savoir qu'il y a un juge de garde qui peut régler cela rapidement), ça complique quand même la démarche. Ce n'est pas idéal si on veut diminuer l’abstentionnisme. :P
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# GIMP, MyPaint, Krita…
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message logiciel de dessin. Évalué à 9.
Les 3 gros logiciels libres pour le dessin sont GIMP, MyPaint et Krita.
Comme quelqu'un le note, GIMP est tout à fait adapté au dessin, simplement c'est un logiciel graphique généraliste. Donc il a aussi des outils pour la photographie, plus d'effets, etc. Mais ça n'empêche pas qu'on dessine très bien avec. Et c'est ce que nous utilisons au studio Girin/association LILA. Voir par exemple ce que nous faisons sur le projet de film d'animation ZeMarmot. Jeter aussi un œil à notre blog. Dans un style très différent, mais toujours sous GIMP, voir les dessins d'Americco Gobbo que nous allons rencontrer dans quelques jours au Libre Graphics Meeting à Rio. Les réseaux sociaux du projet GIMP (ex: twitter) ou de notre association (twitter de LILA) partagent de temps en temps des œuvres d'artistes utilisant des logiciels libres, dont GIMP (ou autres). Ça peut être intéressant de les suivre pour connaître un peu ce qui se fait ou peut se faire avec ces logiciels.
Ensuite il y a MyPaint et Krita, tous les deux dédié au dessin quand GIMP se veut généraliste. C'est donc une autre approche qui peut évidemment être préférée par des peintres/dessinateurs. MyPaint est dans une optique "simple". Il se focalise plus sur un logiciel "feuille blanche" où tu lances et tu dessines direct. Krita est plus dans une optique de complétude avec plus de fonctionnalités et aussi plus de complexité par conséquence (c'est aussi le cas de GIMP). Ça ne veut pas dire que MyPaint a peu de fonctionnalités et n'est pas fait pour faire des dessins élaborés et qualitatifs, soyons clair (voir par exemple les "showcases" d'artistes sur le forum de MyPaint; genre y a quelques jours, celui-ci)! Cela reste une vision très différente de ce que doit être un logiciel de dessin numérique. On aime ou pas.
En gros y en a un peu pour tous les goûts. À chacun de voir.
Perso j'aime bien le côté généraliste déjà car on peut faire beaucoup de choses dans un même logiciel, mais aussi car on se rend compte que les besoins se recoupent énormément. Par exemple les outils tel que les sélections avancées, etc. qui étaient initialement pour la photographie sont aussi massivement utilisés par les peintres numériques de nos jours. De même que les outils de transformation. Inversement les outils de brosses et de dessin se retrouvent être utilisés par les photographes pour les micro-retouches ou autres. C'est pourquoi je pense qu'une vision généraliste de "la création d'image" est très adaptée aussi.
Ceci étant dit, depuis qu'on utilise GIMP, je suis devenu un des développeurs principaux du logiciel. Donc je suis forcément un peu biaisé. ;-)
Quant à Inkscape, je vois quelqu'un conseiller, mais il s'agit de dessin vectoriel, c'est donc totalement différent. Ça ne s'utilise aussi pas du tout de la même façon. Mais si ton ami est un professionnel du dessin, il saura la différence entre du dessin bitmap/raster et du dessin vectoriel.
On utilise aussi beaucoup Inkscape mais dans des contextes différents.
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[^] # Re: C'est cool mais pas de la bière libre sans licence
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Brew Dog : L'Open Source sans pression. Évalué à 4. Dernière modification le 14 avril 2017 à 00:02.
Le droit d'auteur n'est nullement limité au domaine artistique. Il s'agit "d'œuvres de l'esprit". Or même si les recettes de cuisine ne sont pas listées dans les œuvres absolument non ambiguës (liste non exhaustive comme l'indique le terme "notamment"), les cuisiniers ont essayé depuis des lustres de les faire reconnaître comme œuvres de l'esprit.
C'est vrai qu'historiquement ils n'ont pas eu beaucoup de chance avec la jurisprudence. C'est pourquoi beaucoup de professionnels de la cuisine se rabattent sur d'autres aspects de la cuisine, comme l'image. Et ce, avec un certain succès! En Allemagne par exemple, on a pas mal entendu parler y a un an d'une loi interdisant la photo de nourriture et de chefs cuisiniers allemands qui ont fait jouer cette loi apparemment!
En conclusion, les gens qui veulent absolument racketter autrui sont légion et ils entendent sans cesse parler d'autrui qui y parvient avec succès (dans d'autres secteurs) et ils se disent "pourquoi pas moi?". Et comme en matière de droit d'auteur, il n'y a pas de liste exacte de ce qui rentre en tant qu'"œuvre de l'esprit", les cuisiniers ont toujours essayé de faire valoir leur cuisine comme tel et ils continueront. C'est le premier point. Le second, c'est qu'on le sait, en justice, avoir raison ou plutôt être vainqueur dans l'hypothèse où on va au bout du procès n'est pas assez, pour la simple raison qu'on n'est pas sûr de pouvoir aller au bout justement. La pression, le manque d'argent, la dépression d'un procès ridicule qui dure des années, ce sont des choses qui font qu'un quidam moyen va rapidement à la négociation en face de grosses entreprises avec des avocats et plein de sous.
Exemple de procès où un chef aux US a attaqué son ancien assistant pour notamment avoir utilisé la même recette de salade César (ridicule, hein?) et qui a conduit à un accord secret.
Je pense que la seule raison pour laquelle la cuisine n'est pas encore reconnue comme telle à 100% est qu'il n'y a pas eu encore "assez" de procès ou par des entreprises assez grosses (contrairement au logiciel par exemple).
Le jour où un gars reproduit la recette de Coca Cola et que c'est prouvé, avec les sous en jeu, je ne suis absolument pas certain que Coca Cola perde.
Donc oui, toi comme moi pensons que le droit d'auteur est ridicule sur une recette (personnellement j'irais même plus loin), mais le droit d'auteur est dans la loi et en attendant mieux, ben le seul moyen d'être sûr est d'avoir des licences sur tout ce qui peut potentiellement se qualifier comme œuvre de l'esprit (peut-être pas aujourd'hui, mais demain on ne sait pas), en connaissance de cause. C'est triste mais c'est comme ça. C'est comme le logiciel, personnellement mon rêve n'est pas que le logiciel libre soit le plus courant. Mon rêve serait qu'il n'y en ait plus besoin et que la loi dise que le code ne peut se prévaloir de droit d'auteur et qu'on soit obligé de le divulguer. En attendant que ce rêve se réalise, je ne fais confiance qu'en les logiciels qui ont mis une licence claire.
Le truc, c'est que beaucoup de recettes sont tellement proches qu'il faut arriver à prouver qu'il y a eu copie. Genre la bière, je ne connais pas les détails de fabrication, mais j'imagine que la base doit être la même sur toutes les bières. Donc va prouver que j'ai copié telle bière! Par contre si quelqu'un se mettait à commercialiser une bière basée sur une recette publique de Brew Dog et le disait haut et fort (en se disant "c'est cool, ils l'ont diffusée eux même"), aucune idée de comment ils réagiraient puisqu'ils ont pas parlé explicitement de la commercialisation possible d'une copie de leur bière.
Le truc, c'est que s'ils s'en foutent réellement et qu'ils n'ont aucune intention d'embêter qui que ce soit judiciairement dans un futur hypothétique, alors ils n'ont rien à perdre à mettre une licence libre et en plus ça ferait un méga-buzz (une grosse entreprise de bière du commerce avec des bières CC by-sa par exemple, ça ferait bien jazzer! Plus que des étudiants dans leur coin qui font une bière libre pour s'amuser). :-)
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[^] # Re: C'est cool mais pas de la bière libre sans licence
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Brew Dog : L'Open Source sans pression. Évalué à 0.
Je bois de la bière mais je ne me considère pas comme un expert. Et donc non, je ne la connais pas.
Qui sait, j'en ai peut-être même déjà bu et je ne m'en rappellerais pas. C'est aussi possible.
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# C'est cool mais pas de la bière libre sans licence
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Brew Dog : L'Open Source sans pression. Évalué à 10.
C'est cool et ça me donne envie d'acheter leur bière.
Par contre non, sans "licence claire", ce n'est pas de la bière libre. Le truc de la licence, c'est pas juste pour faire chier, c'est qu'on est dans un monde basé sur des lois (donc en fait si, c'est pour faire chier, mais on n'a pas le choix quoi), etc. et donc c'est mettre au clair le "contrat" avec les gens sur ce qu'on les autorise à faire ou non.
Là typiquement on ne sait pas s'ils autoriseraient la commercialisation d'une bière modifié basée sur leur recette ou carrêment même une bière brassée avec exactement leur recette sans aucune modification. Attaqueraient-ils en justice?
De même, même sans commercialisation, si ça les dépassait et que des communautés se créaient autour de leur bière avec des milliers de buveurs sur des sites hors de leur contrôle qui se mettraient à faire leur propre bière avec cette recette comme origine, qui sait si un jour ils ne décidaient pas de demander un dû?
Le problème de l'absence de licence est qu'on ne sait pas exactement jusqu'où va leur laisser-aller qui pourrait être plus marketing qu'autre chose mais peut-être ne s'attendent-ils pas à un mouvement important vers les faiseurs de bières libres et on ne sait quelle serait leur réaction si cela se produisait.
Donc voilà, c'est cool, mais ce n'est pas de la bière libre.
Attention, avant qu'on me saute dessus: je ne fais que jouer le pinailleur pour expliquer un peu les licences. Je trouve cela sympa quand même et si je trouve de leur bière dans une boutique, j'achèterais probablement (j'aime bien acheter des bières de petits brasseurs). Après tout, toutes les bières que j'ai bu dans ma vie étaient propriétaires. Je tenais juste à préciser les points légaux sur ce que signifie être une "bière libre" pour prendre le journal sur l'angle un peu sérieux. :-)
Pour info, une vraie bière libre existe déjà depuis quelques années (je ne l'ai malheureusement jamais goûtée), sous CC by-sa: la Free Beer. Malheureusement leur site n'est plus mis à jour depuis 2010 et affiche plein d'erreurs.
Apparemment les RMLLs 2012 ont aussi brassé une bière libre (sous licence CERN Open Hardware 1.1). Je ne sais pas s'ils ont reproduit l'expérience. Jamais bue non plus. ;-(
Le concept existe donc depuis quelques temps, souvent probablement en blague/réaction à la phrase de Stallman.
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[^] # Re: Snappy ?
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Ubuntu abandonne Unity, Mir et le mobile !. Évalué à 10. Dernière modification le 10 avril 2017 à 14:49.
Alors je sais bien que certains aiment bien mettre Lennart Poettering en responsable (avec connotation positive ici, négative ailleurs) de tout ce qui se passe dans le monde Linux, mais non… Flatpak c'est absolument pas Lennart qui est derrière. Alors il y a probablement participé, ou bien il a discuté sur le sujet (je ne sais pas le détail), comme l'indique son post, que tu as donné.
Mais la personne derrière Flatpak, c'est Alexander Larrson. S'il y a une seule personne à citer derrière Flatpak, c'est lui quand même. Il a créé Flatpak et a encore plus de la moitié des commits (1626 sur 2509 à l'heure d'écriture, Lennart en a… 0! Je pense que Lennart a quasi rien à voir avec Flatpak hormis qu'ils en ont peut-être discuté à l'étape de conception, après tout ils sont de la même entreprise). Avant Flatpak, il avait déjà créé Glick (sortie en 2007!) puis Glick2 en 2011. On peut lire sur son blog ses posts taggués "glick" de 2007 à 2013.
Glick comme Glick2 étaient déjà des "application bundle" systems, en gros ce sont les prédécesseurs directs de Flatpak dans une même démarche logicielle où il a cherché et essayé probablement diverses implémentations au fil des années. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a été persistent sur ce sujet, et qu'il y croyait vraisemblablement suffisamment pour ne pas abandonner pendant 6 ou 7 ans quand personne ne s'intéressait encore beaucoup à ses premiers essais. J'ai moi-même entendu parler de Glick2 y a quelques années et me souviens même avoir essayé de contacter Alexander au sujet de ce logiciel (donc bien avant Flatpak ou xdg-app) car je m'étais intéressé au sujet et ça me semblait un bon départ.
Depuis, bien entendu, son travail est bien plus reconnu, il a reçu un prix annuel de GNOME lors du GUADEC 2016, etc.
Donc non, s'il vous plaît, si vous devez citer une seule personne comme à l'origine de Flatpak, c'est Alexander Larsson. Et quand on creuse un peu, on se rend compte que Flatpak/XDG-app est né bien avant, sous diverses formes, pas même juste en idée, mais même avec du code sous un autre nom mais de ce même auteur.
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# Mise à jour de description
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à l’entrée du suivi Page blanche en commentant obligeant à se relogguer. Évalué à 2 (+0/-0).
Aujourd'hui ça m'est encore arrivé et cette fois j'étais clairement bien connecté (après refresh de page et aussi je pouvais poster sous mon nom sur la tribune. Mais plus aucun commentaire possible -> page blanche).
Ironie même, je ne pouvais simplement plus me déconnecter! Je tombais là aussi sur une page blanche et je restais loggué. J'ai dû manuellement virer les cookies pour forcer une déconnexion du site. J'ai alors pu me reconnecter et commenter à nouveau.
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[^] # Re: Diversité
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Mark Shuttleworth annonce l’abandon d’Unity. Évalué à 6.
Ceci dit, ce qu'on m'avait dit lors du dernier GUADEC, c'était que les extensions du GNOME shell consistaient principalement à hacker directement dans le code du shell. En gros c'est pas une API à proprement parler en fait et explique la difficulté de trouver de la documentation fiable sur le sujet. Apparemment faire des extensions n'a jamais été quelque chose de prévu par design (ce qui est bien dommage, car j'en apprécie plusieurs au quotidien énormément).
Certains me disaient même que des contributeurs avaient considéré l'abandon des extensions du shell, ce que — j'espère — n'arrivera jamais.
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[^] # Re: Schism tracker
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche L’expression musicale sous GNU/Linux. Évalué à 6.
C'est la vision de beaucoup d'ayant-droits et ce qu'ils veulent en effet que nous croyons, mais la loi définit aussi des exceptions.
Après une petite recherche sur le web, je pense avoir retrouvé l'affaire en question. Il s'agissait de Kraftwerk contre le producteur Moses Pelham (j'avais oublié que ces artistes-mixeurs du milieu hip-hop utilisent le terme "producteur"). En tous cas, le jugement final de 2016 correspond à la période où j'avais lu cette news (l'an dernier sur un magazine dans une salle d'attente et je me souvenais effectivement d'une victoire du mixeur, même si je n'étais pas sûr). Calimaq en fait une description assez intéressante.
La conclusion de l'affaire est donc que le juge allemand a donné raison à Moses Pelham, c´est à dire que cette réutilisation d'un extrait de 2 secondes n'était pas une violation du droit d'auteur. Ce qui invalide ton assertion plus haut "on ne peut ni ne droit faire quoique ce soit avec une œuvre".
Si, ça se reconnaît souvent et je pense que c'est même le but de la manœuvre souvent. Ces producteurs cachent rarement l'origine des samples. En tous cas dans les nombreux procès qu'il y a eu, je n'ai pas vu une seule défense dans la direction "c'est le hasard" même lorsque l'extrait a été réinterprété par d'autres musiciens (et n'est donc pas un copier-coller d'enregistrement), ce qui permettrait aisément de jouer la carte de la surprise.
Je ne dis pas qu'une telle défense n'a jamais existé mais que c'est suffisamment rare pour que je n'en ai pas entendu parler.
Cette affirmation est péremptoire. En hip-hop c'est au contraire la base de leur culture musicale, semblerait-il. Mais même dans les autres types musicaux, c'est plus courant qu'on ne le pense. Pour avoir écumé les jams de jazz à une époque, reprendre les riffs célèbres (ou moins connus) dans une impro est une pratique des plus courantes. Souvent même des phrases entières de morceaux pop très célèbres au milieu d'une impro jazz, souvent en clin d'œil. Et cela est vrai pour la plupart des styles qui intègre une part d'impro (c'est à dire la plupart des styles de musique).
De toutes manières, qui peut vraiment prétendre faire uniquement des successions de notes originales? Je parle même pas de hasard encore une fois, mais consciemment, quiconque joue de la musique répète plein de bouts de mélodies entendues quelque part, surtout en impro car on n'a pas le temps de réfléchir à "c'est de moi ou alors j'ai entendu ça quelque part?".
Encore une fois, c'est ce que les artistes aiment bien se dire pour ne pas avoir à se poser de question, mais la réalité est qu'ils n'auront la certitude qu'à l'issue d'un procès. Dans certains cas, cela finit bien comme l'exemple de l'affaire Kraftwerk donné plus haut. Il aura tout de même fallu 19 ans, alors je ne suis même pas persuadé que ce soit si positif (19 ans de procès, cela peut coûter très cher, même si on gagne et les nerfs en prennent un coup aussi).
Mais pour 1 procès en faveur de la réutilisation, combien de perdus?
Tiens un autre petit lien qui liste certains gros procès. On retrouve notamment Kraftwerk qui ont attaqué un autre groupe (des habitués du tribunal donc), et cette fois gagné. On notera d'ailleurs ironiquement qu'ils ont demandé plus en droits d'auteur pour 2 samples utilisés que ce que les artistes ont touché eux-même pour le single entier.
Dans pas mal de cas, le mixeur d'un sample perd et cela peut coûter très cher (plus que ce qu'on a gagné). Ça explique d'ailleurs pourquoi les quelques cas de victoires du mixeurs font plus parler d'eux.
Donc toléré? Pas vraiment non. C'est juste jouer avec le feu en espérant soit que les ayant-droits ne s'en aperçoivent pas, soit qu'ils n'estiment pas avantageux d'attaquer (soit parce qu'ils sont trop petits et ont peu de moyens; ou l'inverse, s'ils se disent qu'il n'y aura presque pas de sous à se faire) soit effectivement qu'ils espèrent tomber sur un des rares artistes qui ne prendra pas ombrage d'une réutilisation.
Ensuite oui beaucoup de petits artistes (sans conseil légal) croient que c'est toléré et c'est ce qu'ils aimeront bien se dire entre eux s'ils ne lisent pas ce type de news.
En conclusion, ce type de problème est typiquement un des nombreux exemples d'aberration du droit d'auteur. Á quel point doit-on être imbu de soi-même pour prendre ombrage de quelques notes réutilisées et demander des royalties? On n'a que 12 notes (dans le système musical occidental classique), ça fait quand même suffisamment peu de combinaisons pour prétendre être propriétaire d'une succession/rythme donné. De toutes façons, la reprise est souvent une référence explicite parce qu'une œuvre fait partie de notre culture. Reprendre 3 notes en référence, c'est comme si dans un scénario de film, un personnage dit à son pote pour rigoler (par exemple parce qu'il va passer un examen): "May the Force be with you!" ("Que la Force soit avec toi!")
C'est une référence à Star Wars, c'est évident, c'est une culture de société, jamais le scénariste le niera et prétendra que c'est une coïncidence. Lucasfilm va-t-il attaquer pour autant?
Ben là quand des ayant-droits musicaux attaquent pour des samples, c'est tout aussi ridicule et triste. Le pire, c'est que parfois, ils gagnent. Ça en dit long sur l'état d'esprit d'une société.
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[^] # Re: Schism tracker
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche L’expression musicale sous GNU/Linux. Évalué à 5.
De ce que je lis souvent, c'est surtout que beaucoup de musiciens ne prennent pas du tout le copyright/droit d'auteur en compte (sauf quand c'est le leur?). Soit par méconnaissance/incompréhension du droit d'auteur, soit par rejet de l'absurdité du système de droit d'auteur. Il semblerait aussi que la supposition que cela rentre dans le cadre du droit de citation soit aussi très répandue dans ces milieux, même lorsque l'œuvre entière n'est composée que de telles "courtes citations sonores".
J'avais lu un article sur un groupe/musicien de hip-hop (ou techno? En tous cas, je ne me souviens plus du nom du groupe, mais je me rappelle que c'était un groupe célèbre) qui avait été attaqué en justice pour avoir utilisé des extraits sonores sous droit d'auteur (films ou autres morceaux) comme le font toujours ces musiciens dont le mix est la base de travail.
Donc oui y en a sûrement qui utilise des bases réutilisables, mais il semblerait que pour beaucoup, ils s'en fichent, tout simplement.
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[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 9.
Bon écoute, je vais arrêter la discussion là. Si vraiment tu as envie de croire qu'il y a forcément un "moule" ou une "culture de projet" (ou n'importe quel terme que tu préfères) et si ça te paraît invraisemblable de penser que peut-être l'équipe de GIMP est simplement faite de gens disparates et ouverts aux autres et aux contributeurs, bon bah… fais toi plaisir.
Je vais quand même finir en te donnant ma vision: nous sommes tous super différents dans cet équipe (dans certains cas même des "extrêmes" assez opposés). Y a vraiment pas de "culture". Tu n'es pas obligé de croire mon affirmation et tu peux penser ce que tu veux (sans même nous connaître, mais apparemment cela ne te gêne pas).
D'ailleurs mon intro d'interview n'est pas écrite au hasard, quand je commence par "GIMP est un logiciel libre, mais c’est avant tout des gens". Car oui, on est des gens, pas un bloc unique tous pareils. C'est le cas de la majorité des groupes (tous même?!), et croire en une sorte de "moule", c'est le premier pas vers une théorie du complot. Mais non, y a pas de ça. Y a pas de grand complot GIMP. On est juste des individuels qui se rassemblent car on a une occupation commune à un moment de notre vie (mais tous avec un but différent qui nous y a conduit par divers chemins). Si c'est impossible à imaginer pour toi, tant pis. C'est dommage.
Je suis à peu près sûr que je n'ai jamais parlé de méritocratie. Ou alors j'étais bien bourré (et je veux bien un lien de l'endroit où j'aurais osé sortir un tel terme). Je n'aime pas du tout ce genre de mots touts faits qui ne véhiculent pas forcément exactement l'image que je souhaite. Éventuellement si je devais utiliser un tel mot, ce serait plutôt une sorte de faire-cratie (si un tel mot pouvait exister), c'est à dire que les gens qui font… sont ceux qui font (wouhou!)! Ce qui est déjà bien différent. Et encore, même un tel terme, je ne veux pas l'utiliser car je suis sûr que je ne serai plus entièrement d'accord avec moi-même si j'y réfléchissais bien. Ce sera donc la première et dernière fois.
Prière donc s'il te plaît de pas mettre des mots dans ma bouche, surtout quand ce sont des mots que justement je ne dis jamais et qui n'expriment aucunement ma pensée.
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[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 8.
Tout ce que tu dis est vrai, mais ma conclusion reste vraie: doit-on passer des années à passer une majeure partie du code de GIMP en un autre langage (et arrêter toute autre innovation pendant ces quelques années) pour être un peu plus rapide ensuite? C'est ça la vraie question.
Encore faut-il le prouver que cela va soudainement "drainer une marée de développeurs". Qui sait, peut-être cela pourra-t-il même en repousser d'autres, parmi les développeurs actuels, au contraire?
Je regarde des exemples comme MyPaint (dont l'UI est justement en Python), j'ai pas particulièrement l'impression qu'ils ont particulièrement plus de contributeurs que nous que nous, et en tous cas sûrement pas suffisamment pour justifier des années de travail.
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[^] # Re: ColorHug
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche L’expression graphique sous GNU/Linux. Évalué à 4.
Oui mon petit avis sur ColorHug fait partie des choses que j'aurais volontiers revu et changé si j'avais su que cet article allait paraître 2 ans plus tard! En fait de nos jours, je serais beaucoup plus dur avec ColorHug. À chaque fois, il fait vraiment des calibrations bien trop dans le rouge. Ce n'est pas utilisable.
On m'a prêté un Spyder 5 pro et la différence de réussite de calibration est flagrante.
Ensuite je ne regrette pas forcément de l'avoir acheté. Je me dis que j'ai financé et encouragé la recherche pour de l'OpenHardware en colorimétrie. En outre, comme tu dis, je suis tout à fait conscient que la base de données des écrans est probablement le vrai problème. Idéalement il faudrait calibrer à partir des données de quelqu'un (une matrice de correction) qui a calibré le même écran avec un spectrophotomètre, or comme la base de données de matrices est créée par la communauté (et que les spectrophotomètres sont chers, donc rares)… on se retrouve avec un problème de taille de communauté à atteindre pour commencer à alimenter des données pertinentes.
D'ailleurs maintenant Richard Hughes travaille sur un spectromètre OpenHardware, le ColorHug+. C'est cool.
Mais soyons franc, on ne peut pas vraiment conseiller un ColorHug à n'importe quel quidam de nos jours. Il aurait l'impression de se faire arnaquer. À part s'il tombe pile sur l'un des écrans qui a une matrice disponible; dans ce cas, c'est un petit chanceux.
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[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 2.
Oui je comprends bien. :-)
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[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 10.
Je sais pas trop comment prendre cette remarque. Faut-il forcément un moule? Ça peut pas être simplement que le mainteneur était simplement un mec assez réceptif et accueillant aux nouveaux contributeurs qui font du code de qualité, comme je l'ai dit? C'est impossible à imaginer et faut forcément une autre raison?
C'est une approximation au doigt mouillé, mais oui, surtout à partir de 2.10 puisqu'une majeure partie du traitement d'image est maintenant dans GEGL. Ensuite il reste des choses implémentée dans GIMP car GEGL n'est pas encore assez rapide à ce jour, notamment la peinture avec des brosses.
En effet, notamment tout le côté GObject. Mais bon ce problème s'applique surtout lorsqu'on souhaite créer une nouvelle classe. Et à ce moment, il suffit de faire du copier-coller intelligent. Pas la fin du monde.
Oui tu as sûrement raison. Mais passer 5 ans supplémentaires (compte le nombre de lignes de code dans GIMP. Parler de plusieurs années pour un tel chantier, je ne crois absolument pas que ce soit exagéré) pour passer tout le code à un autre langage pour finalement pouvoir prototyper rapidement, c'est… contre-productif!
Parfois il vaut mieux être un peu moins efficace (parce qu'on doit faire des copier-coller lorsqu'on crée une nouvelle classe, ce qui arrive une fois tous 36 du mois) tout le temps que bloquer tout pendant des années pour être un peu plus efficace dans quelques années.
Certains ont utilisé glade pour des plugins, je crois. Mais majoritairement non. On code la GUI. Peut-être qu'avec GIMP 3, ça pourrait être intéressant d'utiliser un peu plus Glade (car à ce jour, avec GTK+2, c'est compliqué puisque Glade suit GTK+).
Dans un de mes derniers jobs en startup, y a quelques années, on avait un site en PHP au dessus d'un framework. Certains décident qu'il faut faire un truc méga moderne, en créant une plateforme custom Python, un site "mobile-first" et autres termes hypes et à la mode. Moi je dis que c'est probablement une erreur de tout refaire et qu'il vaut mieux améliorer la plateforme existante incrémentalement. Au final toute l'équipe bosse comme des fous pendant 3 ou 4 mois… avant que le manager décide un beau jour de tout annuler (tant de mois de travail perdu!) car il se rend compte qu'on est en train de se tirer une balle dans le pied.
Parfois il faut savoir faire preuve d'un peu d'humilité et se dire que oui, on n'a pas le meilleur framework, les meilleures technos, le truc le plus moderne et hype, qu'on n'est plus forcément à la mode (alors qu'on l'était 2 ans plus tôt), mais que non, c'est pas une raison pour sans cesse revenir en arrière afin d'être toujours en tête de la mode. Il vaut mieux sans cesse aller de l'avant. On a quelque chose qui marche, améliorons le plutôt que sans cesse revenir sur ses choix technologiques ou "se poser la question de la pertinence des technos concernant l’UI".
Bien sûr, on peut le faire, on le fait sans cesse (on arrête pas de mettre à jour plein de choses), mais il y a des limites à ce qu'il est possible de faire sans que ça ne devienne une sorte de bête course à la mode des technologies nouvelles.
Je vais dire un secret: tout projet qui commence à avoir quelques années n'est plus à la mode!
C'est irréaliste quand c'est quelqu'un d'autre mais réaliste quand c'est ceux déjà là? J'ai du mal à comprendre la logique. Nous aussi sommes des gens comme les autres! (on pourrait faire une manif avec des bannières: "Non à la ségrégation des GIMPers", "Les développeurs de GIMP ont des droits aussi", "On n'est pas des aliens, on est des êtres humains comme vous"…) :D
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[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 10.
Encore une fois, c'est toujours plus facile à dire quand on met le travail d'autrui dans la balance plutôt que le sien.
Perso j'ai une todo list personnelle qui ne fait que se remplir plus que se vider. J'ai déjà suffisamment de trucs que je veux faire pour ne pas avoir à faire des choses pour lesquelles je ne vois pas l'intérêt. Pour moi, le C fonctionne très bien.
Ensuite oui, si quelqu'un fait un patch génial demain qui passe toute la GUI en Python. On teste, ça marche génial et je me rends compte que c'est effectivement plus facile de faire une GUI. Ok. Je suis pas contre a priori. Mais non, moi, là maintenant, j'ai plein de trucs bien plus importants à faire.
C'est là ce qu'il faut comprendre. Chacun est libre et on est très ouvert aux nouvelles contributions, mais on n'est pas aux ordres de quelqu'un qui arrive d'on ne sait où et est persuadé que son idée est forcément la meilleure et bien plus importante que quoi que puisse être nos priorités personnelles. Et donc on doit "bien sûr" tout laisser tomber et "s'y mettre".
C'est sérieux ou c'est une blague? Tout code a un coût de maintenance, d'autant plus élevé si c'est un code récent ou important (et changer entièrement la GUI sur un logiciel qui est principalement une GUI, c'est donc très très très élevé).
En quoi c'est un risque? GTK+ est développé en C. A priori on aura moins de risque en développant en C qu'à travers un wrapper quelconque.
C'est toi qui le dis. Aux dernières nouvelles, C reste l'un des langages les plus utilisés au monde, d'autant plus parmi les plus gros projets.
GIMP (pas The Gimp) n'a pas de concurrent. On n'est pas en compétition et on ne cherche pas à l'être. On vit très bien avec les autres (même si eux ne vivent pas forcément bien avec nous, mais perso, je ne comprendrai jamais le besoin d'animosité dont font preuve certains) et on leur souhaite tout le bonheur du monde.
Bof. J'ai vraiment appris le C en contribuant à du code libre (c'est à dire que l'université, c'était des cacahuètes). J'ai pas de culte du C personnellement et vis très bien la contribution sur d'autres logiciels en divers langage (C++, Python, parfois même PHP, et par ci par là un peu de ci ou de ça). Je suis complètement langage-agnostique.
Et quand bien même ce serait vrai pour certains des autres, et alors? Ils sont tous bénévoles et ont passé des années (20 ans pour les plus anciens) à donner du code pour GIMP en C, et on va leur reprocher de faire de la résistance au changement? Non seulement je trouverais cela fort de café, mais en plus il suffit de lire l'interview de Mitch pour voir que c'est pas vrai. Par exemple il montre clairement qu'il a été intéressé par Rust.
Mais encore une fois, être intéressé par un langage récent n'est absolument pas une raison suffisante pour faire une migration de tout un programme (qui a 21 ans d'accumulation de code) sur un coup de tête. Je comprends même pas comment cela peut ne pas être évident.
Y a beaucoup de "peut-être" et de conditionnel. Ça m'a pas l'air très recherché. Si tu trouves une seule de ces propositions, je veux bien un vrai lien. Et pour moi "proposition", ça veut dire au moins une tentative de patch minime en "preuve de concept" au minimum; parce que juste demander aux autres de coder sa super idée (et si ils le font pas, alors ça veut dire qu'on reçoit mal les gens), c'est du vent. Encore une fois, on n'est pas aux ordres de chaque individu et de leurs lubies du moment.
Si tu le dis… Donc à partir de trolls sur le site linuxfr, on peut en déduire comment ça se passe chez GIMP? Intéressant…
De toutes façons, je ne saurais dire comment ça se passait avant. Je ne suis dans le projet que depuis fin 2012, et pour moi, tout s'est super bien passé. On m'a dit qu'il fut un temps où certains gros contributeurs étaient beaucoup moins agréables. Alors pourquoi pas! Peut-être que tu trouverais des trucs pas reluisants dans le passé. Je ne saurais dire.
Mais ça ne change rien au présent. Je sais comment moi je réagis là maintenant à quelqu'un qui me dit qu'il faut passer toute la GUI de GIMP en Python (ou autre langage à la mode) et que si je le fais pas, alors c'est de la résistance au changement ou bien que ça veut dire que je reçois mal les propositions de changement. Ou autre faribolerie.
Non, proposez un patch fonctionnel, qui casse pas GIMP et on en discute. Nous demander de faire du travail non payé et nous insulter si on le fait pas (par contre vous, de votre côté, ne ferez rien sinon nous dire de "s'y mettre"), je sais pas, c'est une sorte d'esclavage du libre, un truc comme ça? :P
Enfin voilà, je sais pas si je fais bien passer le message. Et j'essaie de le faire le plus gentillement du monde. J'aimerais bien que vous arriviez à vous mettre à notre place. :P
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 10.
Exactement. Pourtant c'est la logique de pensée de beaucoup. GIMP est un projet bénévole qui marche entièrement volontairement: les faiseurs décident. Pourtant on trouve plein de gens qui ont besoin d'excuse, alors qu'on s'en fiche: tu fais ou tu fais pas. On n'en veut à personne si ils ne font pas, et on comprends complètement les autres priorités de la vie. Par contre les critiques du type "Je fais pas car c'est en C, mais si c'était en Python, je ferais, alors obéissez moi, faites une GUI en Python et alors seulement je contribuerai (peut-être)", ce serait une excuse pour ne pas agir soi-même (si vraiment c'est ce qu'ils veulent). Or on n'a rien demandé, on demande pas aux gens de s'excuser ni même de faire quoi que ce soit. On peut pas nous reprocher que certains non-contributeurs se sentent obligés d'avoir des excuses.
Bon ceci dit, je n'ai jamais vraiment suivi ces discussions sur l'utilisation d'un autre langage ou je les ai loupées. Donc je crois pas que ce soit si prédominant que ça. Mais ce genre de remarque est vrai pour plein de fonctionnalités.
Euh… en quoi? Si quelqu'un nous demande de faire un changement profond en changeant le langage de 80% du code de GIMP, et qu'on lui dit "ok propose quelque chose (c'est à dire du code, des patchs!) si tu penses que c'est vraiment mieux", on met la pression sur les contributeurs? J'espère que c'est une blague. On n'est pas aux ordres de chaque gars qui a une idée de changement pour techno à la mode (déjà que je trouve pas le temps pour implémenter tous les trucs que moi je veux faire).
Sérieusement, la raison pour laquelle je suis resté dans GIMP est justement parce qu'ils ont été une des équipes de logiciel libre parmi les plus ouvertes que j'ai jamais vues. J'ai contribué régulièrement par ci par là à pas mal de projets. Jusque là, je faisais des patchs quand je tombais sur un bug dans un programme que j'utilisais, espérais qu'ils soient intégrés, puis passais mon chemin après avoir fait intégrer les quelques patchs que je souhaitais. Dans certains projets même, mes patchs n'ont jamais été revus (malgré des relances), puis ont été oubliés (même par moi). C'est la vie. Je n'ai jamais mal pris même cela ni n'en veut à personne.
GIMP, j'ai commencé par quelques patchs tout simples (aussi bien sur GIMP même que babl et GEGL) sur le bugtracker, comme d'habitude. Puis au bout d'à peine 1 ou 2 mois, Mitch me dit un jour, en substance "attend là t'es chiant, tu me donnes trop de travail et en plus tes patchs sont tous bien écrits, je te donne les droits d'écriture". Franchement c'était la première fois qu'un projet tiers me donnait des droits d'écriture si vite (bon je les avais eu aussi sur mrxvt, et pareil, l'équipe était super cool, donc peut-être seconde fois). Dès le départ, je me suis donc senti super bien accueilli. C'est très agréable. Un ou 2 mois plus tard encore (à peine quelques mois après mes premiers patchs), GIMP m'invite à Libre Graphics Meeting pour la première fois (trajet et logement payé). Je ne connaissais pas l'évènement à cette époque. Je me suis donc retrouvé à Madrid et ai rencontré tout le monde pour la première fois (aussi). Ils étaient cool, et Mitch en particulier est un gars assez relax et simple.
Depuis je me fais un point d'honneur de faire pareil. J'essaie de faire que les contributeurs se sentent bien et vite. Dès qu'on a des séries de contributions de qualité, qui durent un peu, je demande à ce que la personne ait les droits d'écriture pour qu'il se sente accepté et sa contribution reconnue.
Même les non-développeurs, on fait tout pour qu'ils se sentent reconnus et on les invite très régulièrement aux évènements (quand on y pense, c'est dur de tenir à jour une liste de contributeurs; il peut donc arriver qu'on oublie d'inviter quelqu'un), avec les mêmes avantages que les développeurs. Par exemple Patrick David, qui fait beaucoup dans la communauté et depuis nous a fait un nouveau site web, etc. Au prochain LGM, j'ai invité Americo Gobbo, un peintre qui fait beaucoup de choses avec GIMP et propose plein de choses, fait des rapports de bugs, des posts sur le web… Dernièrement il a commencé à proposer des changements de GUI. On lui a donné un login sur le wiki pour les formaliser. Malheureusement ses changements ne sont pas implémentés ou même beaucoup discuté par manque de temps développeur. C'est pour cela que je l'ai invité pour qu'on puisse en discuter tous ensemble, et qui sait, si on débloque du temps et de l'intérêt chez les développeurs, on pourra peut-être améliorer l'UI de GIMP sur plein de choses. Au moins, en discuter est déjà une avancée.
Les rapporteurs de bug aussi, on le fait savoir lorsqu'ils font vraiment le genre de rapports qui font avancer les choses. Typiquement lui, il traîne encore sur notre chat et il débusque régulièrement des bugs à corriger.
Franchement j'ai du mal à voir où on peut voir de la "pression". Moi perso j'ai vécu que de l'ouverture. Bien sûr, parfois certains ont un franc parler qui peut être mal compris par certains. J'ai aussi eu au moins un clash avec quelqu'un, mais c'est le genre de choses qui arrivent entre humains et depuis ça va mieux. Ce qui importe, c'est de ne pas garder de rancœur et d'en parler (même si le ton monte parfois), et aussi savoir accepter les différences (certaines qu'on peut ne pas apprécier mais on n'est pas là pour essayer de changer les autres; il faut savoir travailler ensemble). Ça c'est pour dire qu'on n'est pas chez les bisounours, et tu ne trouveras aucune équipe sans certains clashs de temps en temps après quelques années. Ce qui est important, c'est de voir ce qui se passe "après". Est-ce des gens capables de passer outre leur fierté perso pour aller de l'avant? Chez GIMP, c'est ce que j'ai vu.
GIMP? Globalement c'est une équipe ouverte et compréhensive.
Oui, on a une revue de code stricte et on accepte que du code de qualité (ce qui ne veut pas dire qu'on refuse le reste, ça veut dire qu'on revoit le code et explique quoi changer, et comment; parfois on le fait nous-même au bout d'un moment). Et on ne change pas tout un pan du code pour une nouvelle technologie à la mode sur demande. Par contre, on accepte volontiers à la discussion les patchs de qualité qui nous proposent de faire ça.
Si pour quelqu'un, ça veut dire "mettre la pression". Alors on a vraiment des définitions différentes.
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[^] # Re: autotools
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 6.
Oui comme je dis, CMake est un très bon système de build (même si je lui préfère les autotools pour plein de raisons, certaines citées plus haut).
Scons par contre… je comprends pas quel intérêt ont bien pu lui trouver les gens qui l'ont choisi pour un projet. À ce jour, je n'ai vu aucun système de build de qualité en Scons.
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[^] # Re: Paradoxe
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Entretien avec Michael Natterer, mainteneur de GIMP. Évalué à 10.
Exactement. D'ailleurs c'est exactement ce qu'il dit dans l'interview.
C'est d'autant plus important dans ce cas que GIMP, c'est genre 70 ou 80% de GUI (d'autant plus maintenant que la plupart du traitement graphique est externalisé dans GEGL). Donc changer de langage pour la GUI, ça veut dire quelqu'un qui fasse un patch (ou une série de patchs incrémentaux) pour passer une majeure partie du code sous Python, sans perdre une seule fonctionnalité, puis nous prouve que c'est mieux ("c'est à la mode" n'est pas une preuve).
Le truc, c'est que personne dans GIMP n'est vraiment anti-nouvelles idées. On va les "challenger", ça oui. Et ça peut donner l'impression qu'on est contre. Mais ce n'est pas le cas. On a seulement besoin d'être sûr, ou au moins de voir que la personne de l'autre côté est elle-même sûre d'elle-même (car des personnes vont en effet sortir des trucs en suivant des effets de mode, mais dès qu'on parle technique, y a plus grand chose) et ont des arguments. En un sens, même si on voit pas l'intérêt nous même (mais on ne voit pas non plus de bloqueur, c'est à dire notamment, ça ne casse pas d'autres choses), mais si quelqu'un fait tout le boulot, est super impliqué, persistent et actif, on pourrait accepter pas mal de fonctionnalités.
Dernier point, particulièrement vrai pour une fonctionnalité si majeure: il faudrait que la personne derrière ce changement soit un contributeur très actif et qu'on ait une semi-certitude (on a jamais de certitude complète) qu'il ne va pas se barrer une fois le changement effectué, disparaître de la circulation en laissant la chose non maintenue et toute bugguée.
Ce n'est absolument pas une décision simple à prendre en 2 minutes.
Pour finir, personnellement je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de dur en C et en quoi Python rendrait les contributions plus simples et/ou meilleures. Si quelqu'un n'est pas capable de faire un bon code de GUI en C, je vois pas pourquoi cette personne serait soudainement capable de le faire en Python.
Note que je ne parle pas d'être débutant. Les erreurs sont tout à fait acceptées. Nous avons une revue de code vraiment de qualité et le code de GIMP est "globalement" de très bonne qualité (ensuite oui, on trouve toujours des horreurs ici ou là! Parfois on les a faites nous même dans un moment de faiblesse ou quand on était moins expérimenté. Parfois d'autres gens qui ont disparu depuis… C'est la malédiction de tout code de 20 ans et de cette taille! Mais globalement, pour avoir vu beaucoup de code horrible dans d'autres projets, celui de GIMP est assez exemplaire). Un débutant peut faire un très bon code, avec des erreurs de débutant, et on les corrigera, que ce soit en C ou en Python. Je ne vois pas la différence.
Donc l'assertion "Ça n’aurait pas aussi tendance à diminuer la qualité" reste vraiment à prouver.
Et je dis ça, j'apprécie aussi Python. J'ai quelques projets en Python moi-même. Mais dire que le C est ce qui empêcherait de contribuer à C, ça ressemble plus à une excuse qu'autre chose. Je ne suis absolument pas certain que les gens qui disent ça se mettraient à contribuer soudainement du bon code si ça passait à Python.
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[^] # Re: autotools
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Ben… Tu cites la raison dans ton message! :-)
Certes c'est de la merde. C'est complexe, c'est parfois même tordu. Mais ça reste le mieux au niveau système de build.
La seule autre alternative un peu sérieuse que je connaisse est CMake. Ils font des choses mieux, mais d'autres choses moins bien.
D'ailleurs par endroits, j'ai un peu cmake-ifié notre autobuild. Notamment j'ai fait en sorte que notre script de compilation finisse et liste l'ensemble des dépendances manquantes plutôt que s'arrêter à chaque fois (obligeant à relancer le
./configure
20 fois, en installant les dépendances une par une lors d'un nouveau build; quelle perte de temps). C'est un des trucs confortables de cmake (de manière générale, cmake produit des sorties de terminal plus agréable que les autotools).Par contre, là où CMake est problématique est qu'ils ne cherchent pas vraiment à suivre un "standard" de compilation (autotools suivent les GNU Coding Standards):
uninstall
" par défaut dans un projet CMake! On doit le faire à la main alors que c'est totalement automatisable (on retire la même liste de fichiers que ce qu'on a installé). Un vrai problème pour moi. De même pas demake dist
et encore moins demake distcheck
, 2 commandes super importantes. Il faut donc les implémenter soi-même.Bon CMake reste très bon; je maintiens même des projets qui utilisent CMake, et ne prévois absolument pas de changer. Cependant au final autotools a beaucoup de points qui en font la "meilleure merde" qu'on ait.
Quant aux autres systèmes de build (génériques, je parle pas de systèmes pour langage particulier qui parfois sont OK), c'est en général mauvais. Mais je vais pas non plus prétendre connaître tous les systèmes de build.
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[^] # Re: Création de sous-titres, karaoké, et autres lyrics videos
Posté par Jehan (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche L’expression graphique sous GNU/Linux. Évalué à 4.
Il me semble que j'utilise soit "Subtitle Editor", soit "Gnome Subtitles" pour éditer/créer des sous-titres. Ça marche bien.
Par contre je n'ai jamais eu à incruster. En général, les plateformes vidéos ont une option pour uploader des sous-titres, et ça permet de gérer à l'international (alors qu'incruster, ben tu limites à une seule langue tierce et en plus tu rend la vidéo potentiellement moins attrayante pour ceux qui n'ont pas besoin de sous-titre…). Donc je ne saurais conseiller sur ce point.
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