Moonz a écrit 3630 commentaires

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 3.

    NON, déjà quelqu'un qui est pour un libéralisme total à plusieurs façon de se positionner

    Je peux faire la même, tu vois :

    Quelqu’un qui est pour le socialisme a plusieurs façon de se positionner :

    • si c’est un fonctionnaire dans une sinécure, c’est pour préserver ses acquis
    • si ce n’est pas le cas, c’est le rêve du loto de croire qu’il va faire partie de ces bénéficiaires de la manne publique
    • il croit vraiment que l’action de l’état est capable d’améliorer le sort de tous. Mais c’est loin d’être la majorité des socialistes.
    • il veut obtenir le max de thunes avec des allocations et bosser le moins possible (là on en a une bonne partie)

    Quelles sont les raisons objectives qui te font dire que ta description du libéral-type est meilleure que ma description du socialiste-type ?

    Un truc que tu n’as pas compris, c’est qu’un militant, quel que soit le parti politique, il donne une énorme partie de son temps et de son énergie à une cause très incertaine (dans le sens : mon action en tant que militant, elle contribue à combien de % du score de mon candidat ? et ce % de score du candidat, pour mon propre intérêt personnel, ça se chiffre à combien ?). C’est une activité avec retour sur investissement absolument ridicule (et encore plus pour les libéraux, qui sabrent le champagne s’ils arrivent à avoir ne serait-ce qu’un député…). Par conséquent, quel que soit le parti, tu trouveras vraiment bien peu de militants qui sont là par intérêt personnel.

  • [^] # Re: Re : Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Le ton de ton message me fait penser : paraître docte n'est pas être érudit.

    En même temps, j’écris ce que je pense être vrai. Je n’ai jamais prétendu être prix nobel (ni IgNobel) d’économie. Je parle à mon maigre niveau de connaissance, que j’estime effectivement être supérieur au lecteur moyen de DLFP, qui n’a jamais ouvert un bouquin d’économie de sa vie (et oui, il y a des exceptions !). Mais qu’on soit clair : jamais je ne prétendrai détenir LA vérité. Ni être meilleur que le monde entier. Ni être un économiste génialissime qui a tout inventé de l’économie. J’ai juste été, assez jeune, été assez marqué par une phrase d’un économiste, lue au hasard (à propos de l’économie) :

    Il n'y a aucun moyen permettant à quiconque d'éluder sa responsabilité personnelle. L'individu, quel qu'il soit, qui néglige d'examiner au mieux de ses capacités tous les problèmes que cela pose, abdique volontairement son droit d'aînesse à une élite cooptée de « supermen ». Dans des affaires si vitales, s'en remettre aveuglément à des « experts », accepter passivement des mots d'ordre populaires et des idées toutes faites, sont l'équivalent d'une renonciation à l'auto-détermination et d'une reddition à la domination des autres.

    Depuis, je lis tout ce qui me passe sous la main ; je me permet de faire part de mes conclusions. Si tu n’es pas content, tu peux m’ignorer, mais un conseil : va à la bibliothèque, et fait comme moi, sort un bouquin d’économie.

    Ha, et commence par celui qui est le plus à l’opposé de tes opinions politiques, c’est ce que j’ai fait, et c’est quand même vachement plus intéressant que de tourner en rond dans de l’auto-satisfaction « ouais, il a trop raison ! »

    de personne qui se prétend spécialiste

    {{référence nécessaire}}

    http://www.vimeo.com/1711304?pg=embed&sec=1711304

    Les vidéos, c’est la mort de la réflexion. Je passe.

    http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin

    Pénible à suivre avec ses paraboles de partout (on dirait la bible !), mais je vais essayer

    Un choc de la magnitude de la crise dite « des subprime », crise dont on ne redira jamais assez qu’elle a été celle de la finance privée

    Ça commence bien. La Fed, Ginnie Mae, Freddie Mac, le CRA, sont aussi privés que la distribution d’eau en France, et ont un joué un rôle prépondérant dans la crise des subprimes, de même que certaines réglementations du crédit (la crise, c’est un epic fail à la fois du privé et du public).

    Essentiellement d’accord avec la partie suivante (Quand les agences font de la politique)

    Signalons rapidement que sa place dans la structure générale de la finance libéralisée, au point focal de la production de l’opinion collective, la dote des moyens d’avoir plus probablement raison que le commun des agents, en fait même de se donner raison, puisque les effets qui suivent d’une telle dégradation à grand fracas sont tout à fait susceptibles, indépendamment du bien-fondé de la dégradation en question, d’entraîner une série de réactions parmi lesquelles les séquences

    Pas faux en théorie, mais en pratique l’annonce de la perte du AAA des États-Unis n’a pas créé tellement d’émoi (moins qu’on aurait pu s’y attendre, en tout cas).

    La Grèce, l’Irlande, le Portugal ont connu tour à tour ces enchaînements fatals par lesquels l’opinion financière transforme des situations parfaitement gérables en inextricables crises

    Une situation qui peut être fatale en fonction de l’opinion d’une tierce personne, j’appelle pas ça quelque chose de « parfaitement gérable ».

    La situation de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal auraient été gérables s’ils étaient financièrement indépendants de tout prêteur, ce qui n’a jamais été le cas (par contre, l’Irlande semble être en bonne voie).

    entrée dans un régime tout autre que celui de benign neglect où la politique économique étasunienne a jusqu’ici trouvé ses marges de manœuvre

    Les begign neglect qui durent pendant des dizaines d’années, ça finit inévitablement un jour ou l’autre par se transformer en problème, je vois pas où est le scoop ni l’objet d’étonnement ici.

    Quelqu’un qui a une légère toux pendant dix ans et qui ne consulte pas, qu’il ne se plaigne pas de « mais j’ai jamais eu de problème avant, jute une toux bénigne » quand il se met à cracher du sang. Ben là, pareil, un léger souci qui dure dix ans, ça finit un jour ou l’autre par sérieusement préoccuper. Ce jour est arrivé.

    Bref, il blâme le thermomètre. C’est plus dur de gérer la dette publique maintenant que c’est un « problème » ? Ils avaient des dizaines d’années pour le gérer avant, en toute tranquillité. Si le thermomètre n’était pas monté au rouge, le « léger souci » aurait continuer à s’accumuler jusqu’à exploser.

    Ce n’est pas la faute des marchés si les politiciens ne savent réagir qu’au pied du mur (voire plus tard).

    La stimulation coordonnée relancerait les économies, moyennant d’abord une dégradation consentie des déficits et des dettes, mais temporaire seulement dès lors que les recettes fiscales reviendraient et stabiliseraient (par le dénominateur) le ratio Dette/PIB

    Le « Stimulus Package » d’Obama, qui correspond très exactement à cette « stimulation », n’a pas fonctionné.

    C’est bien cette trajectoire que l’administration Obama avait l’intention d’emprunter… jusqu’à ce que les Républicains s’emploient à faire tout ce qu’il fallait de bruit pour faire prendre consistance à un « problème de la dette » s’imposant dès lors à l’agenda du débat public et à la préoccupation des marchés.

    ARRA est entré en vigueur début 2009.

    Les Républicains s’opposaient juste à continuer sur un chemin qui prouvait son échec.

    le néolibéralisme est fondamentalement le régime économique du surendettement généralisé

    Il définit pas ce qu’est le « néolibéralisme », mais j’ai du mal à concilier libéralisme et endettement public…

    La dette des ménages explose parce que seul le crédit leur permet de rester à flot pour leur consommation courante quand leur revenu est sous compression constante,

    Pourquoi, quand les ménages étaient plus pauvres, ils empruntaient moins ? Un écran plasma, c’est de « la consommation courante » ?

    Mauvaise explication, changer explication.

    La dette des institutions financière explose pour mobiliser l’effet levier et propulser les ROE (Return on Equity, rendement des capitaux propres)

    Oui

    La dette des Etats explose sous l’effet du choc récessionniste occasionné par la crise financière, expression parfaite des désordres mêmes du néolibéralisme

    Non : tous les Etats étaient endettés avant la crise financière. Certains candidats en avaient même parlé à la campagne présidentielle de 2007. Le dernier rapport de la cour des comptes confirme que la récession est pour pas grand chose dans la dette publique Française.

    sous l’effet de la contre-révolution fiscale, un autre de ses produits typiques, qui réduit la contribution du capital et des plus fortunés. Vient forcément un moment où cette divergence proportionnelle n’est plus soutenable

    1. J’aime ce forcément. Il ne peut pas venir une seule seconde à l’idée de l’auteur qu’une baisse des recettes peut être contrebalancé par une baisse des dépenses. S’endetter est bel et bien une volonté politique.
    2. La baisse des taux d’imposition des plus riches aux USA a résulté en une augmentation de leur contribution (cf http://www.veblog.com/oblibimages/tax-share-2000-2005.jpg)

    Car normalement, l’actif sans risque ne peut offrir autre chose qu’un rendement… nul. Fut un temps – antérieur à la déréglementation financière

    Déréglementation financière ? Quelle déréglementation financirère.

    Allez, deux minutes de recherche sur Wikipedia :

    http://en.wikipedia.org/wiki/Fair_debt_collection

    http://en.wikipedia.org/wiki/Bank_regulation_in_the_United_States

    Je cite objectifeco :

    La législation bancaire, qui a vu jusqu’à 70 000 pages ajoutées en une seule année (celle de Sarbanes Oxley), était pléthorique, et les deux lois de relative libéralisation de l’activité bancaire aux USA ces 20 dernières années, 1994 et 1999, ont été contrebalancées par d’autres des plsu dirigistes, et notamment l’une, le Community Reinvestment Act, voté en 1977 mais renforcé en 1995, qui s’est révélée particulièrement nocive, car elle a obligé les banques qui voulaient profiter de la loi de 1994 leur permettant de grandir par fusions-acquisitions d’éliminer tout ce qui aurait pu passer pour de la discrimination envers certaines minorités dans leurs réglements intérieurs d’octroi de crédit, sous peine de voir leurs fusions interdites par une des quatre (oui, quatre) agences officielles chargées de la supervision de ces accords. Au seul niveau fédéral, ce sont 12 000 agents publics qui étaient chargés de la supervision de l’activité bancaire.

    Par ailleurs non, un actif sans risque n’est pas supposé donner un rendement nul, il reste le taux d’intérêt naturel qui provient de la préférence temporelle des agents. Un actif sans risque est censé se résumer au taux d’intérêt naturel.

    D’accord sur son analyse sur l’EFSF et des eurobonds, par contre pas sur la BCE :

    Seule une banque centrale, en tant qu’elle est capable de mobiliser des moyens par définition illimités, est capable d’intimider la spéculation qui sait dès le départ qu’elle n’en verra pas le bout.

    Le fait de ne pas voir le bout du crédit pas cher, je vois pas en quoi ça peut intimider le moindre financier qui vit sur… le crédit pas cher. Le seul pouvoir (théorique, selon les traités c’est illégal) qu’a la BCE, c’est de monétiser la dette, mais ça, ça effraye les allemands (pas que, mais surtout), pas les financiers.

    Il dit ensuite que la garantie des dépôts n’équivaut pas à création monétaire… Ce qui est vrai, mais la création monétaire que craignent beaucoup, ce n’est pas la garantie des dépôts mais la monétisation de la dette, et là dessus, pas un mot.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Et pour la définition de sous-traitant, je pense que toute forme de ce qu'on appelle B2B (Business To Business) est concerné.

    Celui à qui je loue les locaux est mon sous-traitant ? L’entreprise de BTP qui a construit les locaux est le sous-traitant du bailleur ? Le fabricant de machines qui fournit l’entreprise de BTP est son sous-traitant ? Et moi qui fournit des logiciels au fabricant de machines, je suis son sous-traitant ?

    Tout le monde est le sous-traitant de tout le monde, et je suis mon propre sous-traitant :)

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Même le patron de Total ne sait pas justifier son salaire

    Moi non plus, pourtant je gagne pas 360k€ par an :)

    Je comprend toujours pas comment les 5 lignes de code moisies que je pisse par jour arrivent à rapporter le moindre millicentime d’euro à qui que ce soit. Très sérieusement. Je percute pas. C’est un mystère plus profond que la création de l’univers pour moi.

    Pourtant, pas pour ça que je considère que mon salaire est « indû ». J’ai juste conscience que l’économie d’aujourd’hui est tellement grande et complexe que mon maigre cerveau arrive plus à saisir les détails. J’arrive péniblement à suivre les mécanismes généraux, mais dans les détails, niet, quedalle, nada.

    Et je suis persuadé que nos « zélites » et « candidats zélites » n’en savent pas plus que moi là dessus.

    Pour ça que quand je les vois tripatouiller avec joyeuseté tous les leviers qui leur tombent sous la main, sous prétexte « qu’ils voient pas comment les détails peuvent se justifier », ça me fout les jetons au plus haut point. Autant des socialistes qui proposent de changer de système parce qu’ils pensent les mécanismes mal foutus, j’ai beau être en désaccord, je peux comprendre. Autant des gens qui demandent les pleins pouvoirs sur les leviers de commande sous prétexte de leur ignorance, ça me sidère, et ça m’effraye, tu peux même pas imaginer à quel point. Je peux encore moins comprendre par quel chemin tortueux on peut en arriver à cette conclusion, que je comprend mon salaire.

    Donc, à partir de là, soit on attends que ces bons messieurs reviennent à des écarts moins importants

    Soit on admet qu’on a aucune raison objective d’y toucher (si ce n’est la jalousie, mais baser une politique sur la jalousie…), qu’on sait pas pourquoi ils sont là, qu’on sait pas ce que ça va faire d’essayer de les changer, donc : « if it ain't broken, don't fix it ».

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Donc on se base sur une observation et une conclusion logique. Un peu comme le piratage fait baisser les ventes, c'est logique.

    Ça se démontre assez bien micro-économiquement (sans pouvoir démontrer les 1/3 2/3 malheureusement), mais la démonstration la plus courte que j’ai lue faisait trois pages, excuse moi de ne pas le reproduire ici. Pour une version bien mathématique avec prise de tête garantie, tu as Foundations of Economics Analysis, pour une version un peu plus “littéraire”, tu as Man, Economy and State.

    Remarque, je suis sûr d’avoir lu quelque part une démonstration plus courte (mais plus tortueuse, une démonstration comme les mathématiciens aiment quoi) à partir du théorème de l’utilité marginale, il faudrait que je retrouve :)

    J'aimerai aussi une explication sur ce qui va se passer sur l'emploi si on consomme moins, car logiquement on a besoin de moins de travailleurs...

    Simple : il y aura plus d’argent disponible à investir ; l’intérêt demandé baisse. Des projets à long terme et faible rendement, qui n’étaient pas profitables auparavant, deviennent profitables. Se créent alors des industries qui n’existaient pas avant faute de rentabilité, et leurs emplois associés. On assiste ensuite à une hausse des salaires (réels, pas forcément nominaux) à cause des nouveaux capitaux qui ont besoin de main d’œuvre pour être mis en œuvre. Ce renchérissement de la main d’œuvre fait que de vieilles industries, qui étaient tout juste profitables, ne le sont plus, et ferment leur porte, de sorte que les emplois créés et les emplois détruits se compensent.

    Les supprimer tu veux dire? Ces quotas n'ont aucun sens. Un bon nombre de médecins vont à l'étranger pour étudier la médecine pour revenir ensuite exercer en France.

    +1

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Le niveau de vie a t'il été augmenté de la différence?

    Tu dois pas de différence de niveau de vie entre 1850 et aujourd’hui ?

    On a un vrai problème de répartition des richesse

    Quand une grosse partie des richesse est immobilisé par des personnes qui n'ont pas assez de leur vie pour tout dépenser ça cloche.

    Encore une fois : une telle situation signifie abondance des capitaux, donc renchérissement du co-facteur travail.

    On va quand même avoir un léger problème de balance commerciale : on achète des trucs au chinois, mais on leur vend rien.

    Chez moi, obtenir quelque chose gratuitement en échange de rien, ça s’appelle un cadeau. Et c’est la première fois que je lis que recevoir un cadeau, c’est un appauvrissement de celui qui reçoit…

    le problème c'est que le travail disponible est supérieur au travail nécessaire.

    Non.

    Tu peux tourner le problème dans tous les sens, s'il suffisait de vouloir travailler pour pouvoir travailler, tu n'aurais pas autant de chômeurs.

    Le problème du chômage, c’est que le SMIC empêche un ajustement déflationniste, ajustement qui est pourtant nécessaire dès lors qu’on manque de capital. Le SMIC, c’est un truc qui transforme une baisse temporaire des salaires en un chômage de masse systémique.

    Sans le SMIC, en cas de manque de capital, tu assistes à un renchérissement du capital et une baisse des salaires. Les salaires augmentent ensuite avec l’augmentation du capital provoqué par l’augmentation de la production.

    Avec le SMIC, ta baisse des salaires, tu ne peux pas la voir. Tu n’auras donc pas la possibilité d’augmenter (par le travail) le capital. Tu n’auras donc pas d’augmentation des salaires. Ça te donne à la fois du chômage, et à la fois une baisse des salaires (de plus en plus de personnes qui sont payées au SMIC).

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Ma remarque fait référence à l’économie en général, pas à la comptabilité d’une entreprise en particulier.

    Indice : la rémunération des actionnaires, elle va où ?

    Je t’aide, trois possibilités :

    • dans la banque de l’actionnaire, qui investit, créant de l’emploi
    • dans les dépenses de l’actionnaire, qui encourage donc une production, donc l’emploi
    • en réinvestissement direct, donc en favorisant l’emploi
  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    donc même si l’intérêt des capitalistes eux-mêmes n’est pas de rendre les travailleurs insolvables et de couler l’économie, ça finit toujours par tendre vers ça.

    Preuve ?

    L’intérêt des capitalistes, c’est de donner des débouchés productifs à leurs capitaux.

    Les débouchés productifs, c’est majoritairement la production de masse (les produits de luxe sont aussi profitables, mais le marché est trop restreint de sorte que si l’ensemble des capitaux existants est investit dans cette industrie, la concurrence fera que ce ne sera plus rentable).

    La production de masse, c’est produire des millions de chaussures, des millions de vestes, des millions d’ordinateurs, les millions de téléviseurs.

    Pour que la production soit profitable, il faut la vendre ; pour la vendre il faut des acheteurs. Donc à moins de prétendre que chaque riche achète 10.000 paires de chaussures, 10.000 vestes, 10.000 téléviseurs, il faut bien admettre que les masses aient les revenus nécessaires pour acheter ces produits. Il faut donc : 

    • soit que les salaires augmentent
    • soit que les prix diminuent

    Dans les deux cas, l’économie ne peut pas rendre les travailleurs insolvables, c’est tout simplement impossible, puisqu’il suffit que les prix diminuent plus vite que les salaires, même à supposer que les salaires diminuent nominalement. Et encore une fois, les capitalistes ont tout intérêt à baisser les prix quand les biens ne partent pas : entretenir des stocks, ça coûte cher.

    tl;dr : dire que les travailleurs sont insolvables et que les capitalistes font des profits, c’est une contradiction.

    Oui, enfin quand il n’y a plus suffisamment de clients potentiels solvables, investir devient idiot.

    Quand investir devient idiot, le capital devient moins cher, et des investissements qui n’étaient pas rentables deviennent rentables.

    Non, richesse uniquement pour les gens solvables.
    On matraque les occidentaux de publicité pour les pousser à écoper la production, mais des africains continuent de subir la famine.

    L’occident, ça reste des masses. Quant aux africains, tu parles de nations engluées dans des systèmes politiques et économiques qui ressemblent fortement à ce que faisait de pire l’occident au moyen âge. Étrangement, mêmes causes, mêmes effets…

    Les sommes que les grandes entreprises détournent vers leurs filiales des paradis fiscaux via la facturation de services bidons ou surévalués, que deviennent-elles ?

    Tiens, bonne question, que deviennent-elles ?

    Deux possibilités :

    • soit les banquiers des paradis fiscaux laissent les sommes improductives et se privent volontairement de milliards de gains potentiels
    • soit, comme toute banque moderne, ils réinvestissent et prennent leur commission au passage

    Pour être honnête, je n’ai pas de données précises sur le sujet. Mais mon petit doigt me suggère tellement fort une de ces deux alternatives, que je me dit que chercher des données précises est une perte de temps…

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Tu as raison, arrêtons d’enseigner les théories de ces savants dépassés que sont Pythagore, Newton, Lavoisier, Claude Bernard. Tout le monde sait qu’une théorie vieille ne peut pas s’appliquer à une époque moderne.

    Ce qui fait le propre d’une bonne théorie, c’est une théorie qui est pertinente dans des situations qui n’ont pas été imaginées initialement par son auteur. Ta remarque donc revient à dire « j’ai pas lu mais c’est de la merde ».

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Je suis dans le regret de vous annoncer que votre « démonstration » ne démontre en rien que le capital ne se concentrera pas dans les mains de quelques uns. Je ne vois pas de raison de lier l’abondance du capital et sa concentration.

    Plus les salaires renchérissent, et plus les masses s’enrichissent, plus les salariés peuvent épargner et commencer à accumuler un petit capital.

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Je suis toujours pas bien réveillé alors, parce que j’ai beau relire 5 fois, j’ai toujours pas compris. Une âme charitable pourrait expliciter ?

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 1.

    J'ai déjà montré que les solutions n'étaient pas du tout les mêmes. Et les finalités ne sont pas les mêmes non plus. Pour le Front de Gauche, il s'agit de renverser le capitalisme et ses logiques mortifères, et de mettre les salariés au coeur de l'entreprise, tout comme les citoyens au coeur de l'État. Pour le FN, il s'agit de préserver les acquis des capitalistes voire de les augmenter, sur le dos des travailleurs, ce ne sont que des chiens de garde du capitalisme, pas son pourfendeur.

    Je vais essayer de rester poli, mais c’est le genre le remarque qui me met hors de moi.

    Le FN dit exactement l’inverse : que le programme du front de gauche, étant fondamentalement internationaliste, revient à préserver la domination des entreprises supra-nationales sur le peuple français, et tout le tintouin. Le FN, au contraire, en prônant une lutte contre l’étranger, vise à libérer le peuple du joug de la finance juive apatride, toussa.

    Bordel de merde, quand les militants de tous les partis arrêteront de se traiter ouvertement de (social/national)-traître, la moitié des problèmes en France auront été résolus.

    Scoop : 90% des militants d’extrême droite ont pour objectif, finalité, d’améliorer le sens de leurs semblables. TU penses, JE pense (pour des raisons différentes), que les moyens mis en œuvre auront très exactement l’effet inverse. Ça ne t’autorise pas à dire que les militants d’extrême droite ont pour objectif d’asservir la population à la domination d’une minorité, c’est faux, archi-faux, et insultant.

    Scoop : 90% des libéraux ont pour objectif, finalité, d’améliorer le sens de leurs semblables. TU penses, le FN pense (pour des raisons différentes), que les moyens mis en œuvre auront très exactement l’effet inverse. Ça ne t’autorise pas à dire que les libéraux ont pour objectif d’asservir la population à la domination d’une minorité, c’est faux, archi-faux, et insultant.

    Scoop : 90% des socialistes ont pour objectif, finalité, d’améliorer le sens de leurs semblables. JE pense, le FN pense (pour des raisons différentes), que les moyens mis en œuvre auront très exactement l’effet inverse. Ça ne m’autorise pas à dire que les socialistes ont pour objectif d’asservir la population à la domination d’une minorité, c’est faux, archi-faux, et insultant.

    Scoop : traiter quelqu’un d’esclavagiste n’a jamais aidé à faire avancer la discussion, et en démocratie, ce n’est pas en fermant la discussion qu’on avance.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    période n : X possède 1000 de capital

    Heu, 600 tu veux dire ? (1000 - 500 + 100)

    Bon, je vais te présenter le raisonnement autrement, puisque la forme actuelle a l’air de te déranger.

    X possède 1000€ de « capital ». S’il ne fait pas de profit ni de perte, il se retrouvera à chaque instant à un capital de 1000€ (je rappelle que je parle du point de vue de l’analyse économique, dans lequel capital = actif d’un point de vue comptable), constitué de trésorerie + stocks (matières premières et produit fini) + actifs immobilisés. À chaque instant T, le propriétaire du capital est devant ce choix :

    1. continuer l’activité. Dans ce cas, avec son capital actuel, il va renouveler les machines (comptablement : amortissement), payer les salaires, acheter des stocks. Exactement comme à T = 0, donc.

    2. liquider l’activité. Et (mettons de côté les subtilités juridiques ;)) à l’instant où l’entrepreneur décide de liquider son activité, les salaires arrêtent d’être payés, les machines sont vendues, les stocks écoulés.

    Ce qu’on remarque donc, c’est que tant que l’activité tourne, et ce à chaque instant, c’est bien le capital actuel qui rémunère les salaires, capital sans cesse renouvelé par l’activité, tant qu’elle n’est pas en perte : le salaire arrête d’être versé dès lors que le propriétaire décide de « liquider » son capital, et non pas une fois les stocks de produits finis vendus.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Reste que la TVA n’est pas un impôt progressif.

    Tout à fait d’accord : c’est proportionnel à la consommation

    Tout bien réfléchi, je pense que vous avez raison : la TVA est bel et bien dégressive relativement au revenu, sur une période fiscale.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 3.

    Et le maire, c’est le privé ou le public ?

    en général c'est le maire, après un dîner bien arrosé et un don pour lui et son parti pourquoi ?

    Ho, tu sous-entendrais donc que donner un pouvoir de décision économique à un homme politique a une fâcheuse tendance à entraîner corruption et conflits d’intérêts dont le dindon de la farce est le contribuable/consommateur ?

    Non.

    Pas possible.

    J’en suis tout retourné.

    Attention, pente glissante : on commence par de telles remarques, on continue en se disant que moins l’État en fait, moins il a l’occasion de se faire corrompre, et on finit ultra-néo-libéral partouzeur de droite.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Ça ne correspond donc pas à un doublement de l’IR, mais à un accroissement de la progressivité de l’impôt. Tu confirmes ce que je dit : même Mélanchon, qui n’est pas particulièrement du genre à cacher le fait qu’il aimerait voir une augmentation des recettes, n’ose pas proposer un doublement de l’IR. Alors les autres politiciens, qui évitent le plus possible la question des impôts (ou qui disent carrément qu’ils veulent les baisser…)

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 0.

    Et parce que tu as décidé en ton intime conscience que tu dois payer plus, cela doit nécessairement s’appliquer à tous les riches ? (hint : le mot important est tous, pas riche)

    Encore une fois, tous ceux qui contribuent au logiciel libre parce qu’ils considèrent que c’est une rétribution normale (non obligatoire, mais normal, eut égard au service rendu par les auteurs initiaux), doivent demander une loi qui force à contribuer au logiciel libre dès lors qu’on en utilise ?

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Ils créent des taxes (impopulaires) dans l’intention de diminuer les recettes fiscales, c’est évident, comment n’ai-je pas pu y penser tout seul ?

    Pour l’éco-pastille spécifiquement, Wikipedia :

    Ce financement, devait théoriquement permettre d'équilibrer les rentrées fiscales et les subventions budgétaires, avec un reliquat prélevé par l'État. Le montage envisagé par le Ministère de l'économie et des finances et le ministère de l'environnement et du développement durable devait ainsi, compte tenue d'un parc annuel de véhicules neufs de 2 millions d'unités, dégager un revenu issu du malus fiscal touchant 6% du parc environ, près de 460 millions €[3]. Cette sommes ensuite aurait été consommée pour 285 millions par les véhicules les moins polluants (285 millions €), les 175 millions € restant, revenant à l'État.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Bon, reprenons :

    • rewind affirme (en gros) que total ne contribue pas financièrement à l’état FR
    • je dis que si, à travers la TIPP
    • tu me dis que, économiquement parlant, les c’est les consommateurs qui payent
    • je te dis, comme toute les taxes

    De deux choses l’une :

    • soit rewind parlait d’un point de vue économique, et c’est sa remarque initiale qui est stupide et inutile, puisque Total ne peut pas, économiquement, contribuer à travers impôts/taxes puisque in fine c’est toujours le consommateur qui paye
    • soit rewind parlait d’un point de vue comptable, et dans ce cas, Total contribue à travers la TIPP

    Comme rewind n’est ni stupide ni inutile (enfin, supposons que, je le connais pas, donc je suppose par défaut qu’il est intelligent et pertinent ;)), je suis parti du principe qu’on parlait du point de vue comptable, donc ce que j’ai dit est juste. C’est toi qui est arrivé en plein milieu avec une remarque qui n’avait pas grand chose à voir avec la discussion.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 1.

    Introspection : pourquoi épargner ?

    Poser la question, c’est y répondre. Pour se constituer une retraite, pour un gros achat futur, whatever.

    Le fait est que quand tu te constitues une épargne, c’est dans un objectif. Cet objectif, il se résout au final dans la consommation, parce que de deux choses l’une :
    - soit cet objectif implique une transaction marchande, produit ou service, et la consommation est là
    - soit cet objectif n’implique pas de transaction marchande, et dans ce cas là aucun intérêt d’épargner en vue de cet objectif

    Je crains de pas être très clair, mais je vois pas comment faire mieux.

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 1.

    Il dit qu’il voit pas le rapport.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Si on peut emprunter directement à la BCE, le problème ne se pose plus.

    Le problème c’est qu’alors il n’y a plus aucune limite à l’endettement et à l’inflation. Juste les promesses des politiciens.

    On sait tous ce que valent ces promesses.

    Comme la Grèce actuellement, entre le moment où le FMI est arrivé et maintenant, la dette s'est envolé de 40 points de PIB

    Le FMI augmente la solvabilité à court terme de la Grèce, en contrepartie de mesures qui ont pour objectif d’augmenter la solvabilité à moyen terme, et c’est la faute du FMI si la Grèce se trouve insolvable ?

    Un peu de sérieux. Je n’aime pas le FMI, mais c’est là porter plainte contre les pompiers qui sont venus éteindre l’incendie pour dégâts des eaux.

    La situation empirait de jour en jour avant l’intervention du FMI. Elle a continué à empirer après. Tout ce qu’on peut dire, c’est que son objectif à court terme a lamentablement foiré. Je suis le dernier étonné, je n’ai pas souvenir d’une seule intervention efficace du FMI, qui, comme les agences de notation, commence à se réveiller quand les flammes touchent le plafond.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    et qui s'est au final avéré être (très) négatif (-200 millions d'euros mi-2008).

    Reste que l’intention était d’augmenter les recettes fiscales. Que les prévisions « optimistes » (pour rester poli) du gouvernement se révèlent totalement à côté de la plaque, ça étonne encore quelqu’un ?

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 1.

    Parce que tu crois que ce n’est pas le cas pour TOUTES les taxes ?

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Sinon, il faut m’expliquer en quoi ce programme est économiquement à droite de l’UMP hein, ce qui était la question première. Ton lien laisse clairement indiquer l’exact inverse.