Moonz a écrit 3542 commentaires

  • # C’est la faute à la choucroute

    Posté par  . En réponse au journal Wikipédia italiano is dying. Évalué à 10.

    Si le ne Sénat français n'avait pas bousculé à gauche, cela ne serait sûrement pas arrivé en plus :(

    Heu, je vois pas vraiment le rapport…

  • [^] # Re: Comment est-ce seulement possible ?!?

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 3.

    Je vois pas en quoi c’est être fautif que de proposer un produit « dangereux », c’est à chacun de juger de sa propre aversion au risque.

    Si quelqu’un est prêt à gratter 0.01% sur son taux de prêt en contrepartie d’un risque plus élevé, c’est son choix.

  • [^] # Re: Comment est-ce seulement possible ?!?

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 1.

    Ok, et on fait pareil pour les financiers ? On les rend responsables de faire des produits toxiques ?

    Non. Les financiers, ils créent des outils financiers pour leurs clients. Aux clients de voir le coût, les risques, et de pondérer cela selon leur propre appréciation du risque.

    Tu peux à la limite les assigner en justice pour défaut d’information, mais ça c’est pour le particulier, pas l’entité qui brasse des dizaines de millions d’euros et qui a un conseiller financier (mais tu peux toujours assigner le conseiller en justice pour faute professionnelle si tu cherches absolument des têtes).

    On les rend responsables de s'affoler et d'écrouler toute l'économie ?

    Essaie voir de qualifier ça juridiquement, ça promet d’être rigolo.

  • [^] # Re: article explicatif

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 3.

    Le n’importe quoi s’applique sur la minuscule citation au dessus, pas l’ensemble de ce que tu écris :)

    Pour "sans l'Etat il n y' a plus rien" je présume que tu aussi parfaitement compris le sous-entendu

    Heu… non. Et toujours pas d’ailleurs :)

  • [^] # Re: article explicatif

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 4.

    Sans l'états, il n'y a plus rien.

    N’importe quoi. Ça voudrait dire que l’État est tout.

    Rien, absolument rien, nulle part, aucun texte légal ou de droit économique (ou alors qu'on me le montre) interdit la ré-négociation.

    Article 1134 du code civil :

    Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.

    Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.

    Elles doivent être exécutées de bonne foi.

    Autrement dit : rien n’interdit de renégocier, le seul problème, c’est que les communes ne peuvent pas dire « on renégocie tel taux ou j’annule l’emprunt ». Cette dernière option est irréaliste car illégale. Rien n’interdit de renégocier, mais les communes n’ont rien, absolument rien à proposer en contrepartie d’une baisse des taux.

  • [^] # Re: article explicatif

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 5.

    La grande majorité des collectivités locales qui n’ont pas souscrit à ces types d’emprunts, elles ont fait comment, si c’est « impossible de faire autrement » ?

  • [^] # Re: usuriers?

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 7.

    en le sachant ou pas, telle est la question

    J’ai d’énorme doutes sur le fait que des collectivités brassant des dizaine de millions d’euros n’aient pas le moindre conseiller financier.

  • [^] # Re: attendre le krash

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, vos collectivités territoriales ont-elles des emprunts toxiques ?. Évalué à 5.

    Quand une société fait faillite, les dettes contractées auprès de celle-ci ne disparaissent pas, au contraire.

    (Liquidation)

  • [^] # Re: À propos de la dette grecque...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Debtocracy. Évalué à 3.

    Bref, la sortie de l'Euro n'aurait qu'un seul avantage : redonner le contrôle de la planche à billet à chaque gouvernement de chaque pays (et aux mêmes qui ont vendus leurs derniers pouvoirs) Or, pour faire cela, au lieu de reculer, si nous avancions ? En prenant le contrôle de la création de l'Euro.

    Plus précisément :

    • qui, selon doit, devrait décider ?
    • selon quel schéma organisationnel précis ?

    Actuellement, encore une fois, ce sont bel et bien les gouvernements de chaque pays qui décident de la politique monétaire de l’eurozone, en nommant les directeurs des banques centrales nationales qui font partie du conseil des gouverneurs de la BCE. Quels changements organisationnels (c’est-à-dire : organigramme : X nomme Y ; Y décide de…), selon toi, pourraient donner plus de pouvoirs aux gouvernements nationaux ?

  • [^] # Re: À propos de la dette grecque...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Debtocracy. Évalué à 6.

    en plus nous avons rendue totalement "indépendante" (touss fort) la bce.

    Tu fais bien de tousser : Banque centrale européenne

    La BCE est dirigée par un président, un directoire, un conseil des gouverneurs un conseil général.

    Président : nommé par le Conseil européen

    Directoire : « Ils sont nommés d'un commun accord par les chefs d'État ou de gouvernement des États de la zone euro »

    « Le conseil des Gouverneurs se compose du directoire et des gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro. » Ça, il faut regarder pays par pays. En France, « Le gouverneur et les deux sous-gouverneurs sont nommés par décret en Conseil des ministres pour une durée de six ans renouvelable une fois ». Idem pour la Bundesbank, le conseil exécutif (dont le président) est nommé par le gouvernement et le conseil fédéral. Je ne connais pas pour les autres pays, mais ça doit pas être bien différent.

    Quant au conseil général, c’est juste le conseil des gouverneurs avec les directeurs des banques centrales des pays de l’UE qui ne font pas partie de l’eurozone, et qui a plus un rôle consultatif.

    La création de l'euro est aux seules mains des besoins du marché. L'Europe n'a aucun contrôle sur la planche à billet de l'Euro.

    Vrai et faux. C’est le Conseil des Gouverneurs qui a le « contrôle sur la planche à billet » (« définir la politique monétaire de la zone euro, y compris, le cas échéant, les objectifs monétaires intermédiaires, les taux directeurs et l'approvisionnement en réserves au sein de l'Eurosystème ») : ce n’est pas l’Europe, mais ce n’est pas le marché non plus ; c’est un organe de décision communautaire : un par pays membre de l’eurozone, plus une personne nommée par le conseil européen (plus les membres du directoire).

  • [^] # Re: Sexe : maintenant que j'ai votre attention :

    Posté par  . En réponse au journal Nucléaire retraitement sud France boum. Évalué à 7.

    Demande-t-on au prof de physique de faire un cours d'astronomie?

    Bien sûr que oui, espèce de cancre !

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 3.

    Tu me permets de centraliser ? :)

    Tu confonds deux choses qui n'ont rien à voir : la science et l'économie.

    Non, si l’homonymie est assez pénible dans la discussion, je fais très bien la différence entre l’économie, science sociale avec ses différentes branches, ses différentes théories, et l’économie, résultat de l’organisation de milliards d’individus à travers le monde.

    L'économie est une science humaine, donc elle est plus explicative que prédictive

    Tu ne peux pas séparer aussi simplement « explicatif » et « prédictif ».

    Si tu es capable de dire à posteriori que E est arrivé à cause de C, alors, c’est que tu as une théorie derrière capable de te dire “C => E”, ce qui te permet de faire du prédictif.

    sinon, au bout de tant de temps, on réussirait à prévoir le cours de Bourse du lendemain ou la prochaine crise

    Tu as pas mal de sciences dures dans la même situation hein.

    Pour prendre un parallèle qui marche très bien : on connaît pas trop mal la biochimie d’un neurone, et comment fonctionne l’interaction entre deux neurones. Pourtant, prévoir le comportement d’une personne en connaissant l’état de tout son cerveau à un instant T, ça reste du domaine de la SF la plus loufoque. On a des problèmes calculatoires (chaos) ET de connaissance (connaître parfaitement l’état d’un cerveau à un instant T, c’est totalement irréaliste)

    Pour l’économie, c’est exactement pareil. On comprend les mécanismes de convergence de prix, on est tout à fait capable de modéliser très précisément un marché avec deux participants, on connaît les mécanismes généraux pour les marchés à N participants, mais prévoir les cours de la bourse, ça reste du domaine de la SF la plus loufoque (pas de problème calculatoire, mais des problèmes bêtes que l’observation influe de système, et exactement le même problème de connaissance : on pourra jamais connaître l’ensemble de l’état de l’économie à un instant T — et ce d’autant plus que les préférences individuelles font partie des connaissances nécessaires pour modéliser parfaitement un marché, et que les participants eux-mêmes seraient bien en peine de communiquer leur échelle de préférence).

    Ça ne veut pas dire que les neurosciences/l’économie sont inutiles hein. La neuroscience nous permet de mieux comprendre/traiter certaines maladies, l’économie permet d’évaluer l’impact probable de certaines mesures politiques (ceteris paribus, bien sûr).

    Puisque tu aimes lire des bouquins d'économie, je te conseille de lire Jacques Généreux, Les vraies lois de l'économie (9€ en version poche)

    Déjà lu. Avant, il m’arrivait de recommander de lire Jacques Généreux. Maintenant, quand ça m’arrive, je précise « sauf les vraies loi de l’économie ».

    C’est triste ce que l’idéologie peut arriver à faire écrire comme âneries par des types intelligents. (et le pire c’est de se dire « je suis sûrement pas à l’abri, peut-être (probablement d’ailleurs) ai-je moi aussi écrit des énormités du même acabit sans m’en rendre compte »)

    entretenue par les libéraux

    Entretenue par personne. Tu ouvres n’importe quel bouquin d’économie à destination du grand public, que ce soit écrit par un libéral, un communiste, un keynésien, ou que sais-je encore, c’est en général dans les premières phrases (la science économique, parfois abrégée en économie, étudie l’économie, c’est à dire… blabla). Dans DLL, l’œuvre principale de Hayek, les considérations de ce genre, c’est tout un chapitre.

    Je pense que tu en apprendras plus sur les libéraux que n'importe quel bouquin d'économie écrit par un libéral.

    Je pense que pour en apprendre sur les libéraux, le mieux reste d’en fréquenter et d’échanger avec eux :)

    Tu peux argumenter ? Parce que je suis capable de te montrer que la phrase au dessus est juste, grâce à un truc qui s'appelle gain de productivité.

    Toujours et encore cette fameuse loi de Say.

    Si tu as « trop de travail disponible », c’est que tu as des gens qui aimeraient travailler, mais qui ne travaillent pas (soit des chômeurs, soit des gens qui aimeraient travailler plus), relativement au travail nécessaire (nécessaire pour satisfaire les besoins). C’est bien ce que tu voulais dire ?

    Dans ce cas, simple question : pourquoi ceux qui veulent travailler veulent travailler ? Pour gagner un revenu. Pourquoi veulent-ils gagner un revenu ? Pour s’acheter des choses. C’est donc qu’il y a bien des besoins insatisfaits, et que tu ne manques pas de travail nécessaire.

    Mais on ne manque pas de capital en ce moment, puisque la capitalisation des entreprises du CAC40 n'a jamais été aussi grande.

    Ce qui ne signifie absolument rien dans un contexte inflationniste, j’en ai parlé ailleurs : la monnaie n’est pas neutre, l’inflation non plus, et a une tendance bien connue à surévaluer le capital disponible dans les bilans des entreprises — et « corriger à l’inflation » empire les choses, parce que le calcul de l’inflation se fait sur les biens de consommation.

    En ce moment, le capital augmente mais pas la production. Parce qu'il n'y a pas d'acheteur, parce que les salaires n'augmentent pas. Tu devrais prévenir certains patrons qu'il faut augmenter les salaires.

    Et le capital, s’il ne sert pas à produire, il sert à quoi ?

    depuis 1981, 10 poins sont passé des salaires vers le capital. Ce qui explique grandement que, même quand le capital augmente, les salaires peuvent stagner.

    Et les salaires réels ont augmenté de 15% [http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/ebook/ebook121.pdf].

    Les détenteurs du capital font des profits records depuis quelques années, il y a des dizaines d'articles de journaux sur le sujet. Et dans le même temps, le chômage augmente sans arrêt et les salaires stagnent. Il y a même une étude qui montre que les riches (principaux détenteurs du capital) sont de plus en plus riche tandis que les pauvres (même travailleurs) sont de plus en plus pauvres. Et les prix augmentent aussi. Alors, elle est où ton explication ?

    Très facilement explicable, et j’en avais même parlé plus tôt : c’est très exactement les effets d’une consommation de capital. Le truc c’est que ce n’est pas une situation durable, ne serait-ce qu’à cause de l’endettement croissant, qu’il privé ou public.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 3.

    NON, déjà quelqu'un qui est pour un libéralisme total à plusieurs façon de se positionner

    Je peux faire la même, tu vois :

    Quelqu’un qui est pour le socialisme a plusieurs façon de se positionner :

    • si c’est un fonctionnaire dans une sinécure, c’est pour préserver ses acquis
    • si ce n’est pas le cas, c’est le rêve du loto de croire qu’il va faire partie de ces bénéficiaires de la manne publique
    • il croit vraiment que l’action de l’état est capable d’améliorer le sort de tous. Mais c’est loin d’être la majorité des socialistes.
    • il veut obtenir le max de thunes avec des allocations et bosser le moins possible (là on en a une bonne partie)

    Quelles sont les raisons objectives qui te font dire que ta description du libéral-type est meilleure que ma description du socialiste-type ?

    Un truc que tu n’as pas compris, c’est qu’un militant, quel que soit le parti politique, il donne une énorme partie de son temps et de son énergie à une cause très incertaine (dans le sens : mon action en tant que militant, elle contribue à combien de % du score de mon candidat ? et ce % de score du candidat, pour mon propre intérêt personnel, ça se chiffre à combien ?). C’est une activité avec retour sur investissement absolument ridicule (et encore plus pour les libéraux, qui sabrent le champagne s’ils arrivent à avoir ne serait-ce qu’un député…). Par conséquent, quel que soit le parti, tu trouveras vraiment bien peu de militants qui sont là par intérêt personnel.

  • [^] # Re: Re : Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Le ton de ton message me fait penser : paraître docte n'est pas être érudit.

    En même temps, j’écris ce que je pense être vrai. Je n’ai jamais prétendu être prix nobel (ni IgNobel) d’économie. Je parle à mon maigre niveau de connaissance, que j’estime effectivement être supérieur au lecteur moyen de DLFP, qui n’a jamais ouvert un bouquin d’économie de sa vie (et oui, il y a des exceptions !). Mais qu’on soit clair : jamais je ne prétendrai détenir LA vérité. Ni être meilleur que le monde entier. Ni être un économiste génialissime qui a tout inventé de l’économie. J’ai juste été, assez jeune, été assez marqué par une phrase d’un économiste, lue au hasard (à propos de l’économie) :

    Il n'y a aucun moyen permettant à quiconque d'éluder sa responsabilité personnelle. L'individu, quel qu'il soit, qui néglige d'examiner au mieux de ses capacités tous les problèmes que cela pose, abdique volontairement son droit d'aînesse à une élite cooptée de « supermen ». Dans des affaires si vitales, s'en remettre aveuglément à des « experts », accepter passivement des mots d'ordre populaires et des idées toutes faites, sont l'équivalent d'une renonciation à l'auto-détermination et d'une reddition à la domination des autres.

    Depuis, je lis tout ce qui me passe sous la main ; je me permet de faire part de mes conclusions. Si tu n’es pas content, tu peux m’ignorer, mais un conseil : va à la bibliothèque, et fait comme moi, sort un bouquin d’économie.

    Ha, et commence par celui qui est le plus à l’opposé de tes opinions politiques, c’est ce que j’ai fait, et c’est quand même vachement plus intéressant que de tourner en rond dans de l’auto-satisfaction « ouais, il a trop raison ! »

    de personne qui se prétend spécialiste

    {{référence nécessaire}}

    http://www.vimeo.com/1711304?pg=embed&sec=1711304

    Les vidéos, c’est la mort de la réflexion. Je passe.

    http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin

    Pénible à suivre avec ses paraboles de partout (on dirait la bible !), mais je vais essayer

    Un choc de la magnitude de la crise dite « des subprime », crise dont on ne redira jamais assez qu’elle a été celle de la finance privée

    Ça commence bien. La Fed, Ginnie Mae, Freddie Mac, le CRA, sont aussi privés que la distribution d’eau en France, et ont un joué un rôle prépondérant dans la crise des subprimes, de même que certaines réglementations du crédit (la crise, c’est un epic fail à la fois du privé et du public).

    Essentiellement d’accord avec la partie suivante (Quand les agences font de la politique)

    Signalons rapidement que sa place dans la structure générale de la finance libéralisée, au point focal de la production de l’opinion collective, la dote des moyens d’avoir plus probablement raison que le commun des agents, en fait même de se donner raison, puisque les effets qui suivent d’une telle dégradation à grand fracas sont tout à fait susceptibles, indépendamment du bien-fondé de la dégradation en question, d’entraîner une série de réactions parmi lesquelles les séquences

    Pas faux en théorie, mais en pratique l’annonce de la perte du AAA des États-Unis n’a pas créé tellement d’émoi (moins qu’on aurait pu s’y attendre, en tout cas).

    La Grèce, l’Irlande, le Portugal ont connu tour à tour ces enchaînements fatals par lesquels l’opinion financière transforme des situations parfaitement gérables en inextricables crises

    Une situation qui peut être fatale en fonction de l’opinion d’une tierce personne, j’appelle pas ça quelque chose de « parfaitement gérable ».

    La situation de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal auraient été gérables s’ils étaient financièrement indépendants de tout prêteur, ce qui n’a jamais été le cas (par contre, l’Irlande semble être en bonne voie).

    entrée dans un régime tout autre que celui de benign neglect où la politique économique étasunienne a jusqu’ici trouvé ses marges de manœuvre

    Les begign neglect qui durent pendant des dizaines d’années, ça finit inévitablement un jour ou l’autre par se transformer en problème, je vois pas où est le scoop ni l’objet d’étonnement ici.

    Quelqu’un qui a une légère toux pendant dix ans et qui ne consulte pas, qu’il ne se plaigne pas de « mais j’ai jamais eu de problème avant, jute une toux bénigne » quand il se met à cracher du sang. Ben là, pareil, un léger souci qui dure dix ans, ça finit un jour ou l’autre par sérieusement préoccuper. Ce jour est arrivé.

    Bref, il blâme le thermomètre. C’est plus dur de gérer la dette publique maintenant que c’est un « problème » ? Ils avaient des dizaines d’années pour le gérer avant, en toute tranquillité. Si le thermomètre n’était pas monté au rouge, le « léger souci » aurait continuer à s’accumuler jusqu’à exploser.

    Ce n’est pas la faute des marchés si les politiciens ne savent réagir qu’au pied du mur (voire plus tard).

    La stimulation coordonnée relancerait les économies, moyennant d’abord une dégradation consentie des déficits et des dettes, mais temporaire seulement dès lors que les recettes fiscales reviendraient et stabiliseraient (par le dénominateur) le ratio Dette/PIB

    Le « Stimulus Package » d’Obama, qui correspond très exactement à cette « stimulation », n’a pas fonctionné.

    C’est bien cette trajectoire que l’administration Obama avait l’intention d’emprunter… jusqu’à ce que les Républicains s’emploient à faire tout ce qu’il fallait de bruit pour faire prendre consistance à un « problème de la dette » s’imposant dès lors à l’agenda du débat public et à la préoccupation des marchés.

    ARRA est entré en vigueur début 2009.

    Les Républicains s’opposaient juste à continuer sur un chemin qui prouvait son échec.

    le néolibéralisme est fondamentalement le régime économique du surendettement généralisé

    Il définit pas ce qu’est le « néolibéralisme », mais j’ai du mal à concilier libéralisme et endettement public…

    La dette des ménages explose parce que seul le crédit leur permet de rester à flot pour leur consommation courante quand leur revenu est sous compression constante,

    Pourquoi, quand les ménages étaient plus pauvres, ils empruntaient moins ? Un écran plasma, c’est de « la consommation courante » ?

    Mauvaise explication, changer explication.

    La dette des institutions financière explose pour mobiliser l’effet levier et propulser les ROE (Return on Equity, rendement des capitaux propres)

    Oui

    La dette des Etats explose sous l’effet du choc récessionniste occasionné par la crise financière, expression parfaite des désordres mêmes du néolibéralisme

    Non : tous les Etats étaient endettés avant la crise financière. Certains candidats en avaient même parlé à la campagne présidentielle de 2007. Le dernier rapport de la cour des comptes confirme que la récession est pour pas grand chose dans la dette publique Française.

    sous l’effet de la contre-révolution fiscale, un autre de ses produits typiques, qui réduit la contribution du capital et des plus fortunés. Vient forcément un moment où cette divergence proportionnelle n’est plus soutenable

    1. J’aime ce forcément. Il ne peut pas venir une seule seconde à l’idée de l’auteur qu’une baisse des recettes peut être contrebalancé par une baisse des dépenses. S’endetter est bel et bien une volonté politique.
    2. La baisse des taux d’imposition des plus riches aux USA a résulté en une augmentation de leur contribution (cf http://www.veblog.com/oblibimages/tax-share-2000-2005.jpg)

    Car normalement, l’actif sans risque ne peut offrir autre chose qu’un rendement… nul. Fut un temps – antérieur à la déréglementation financière

    Déréglementation financière ? Quelle déréglementation financirère.

    Allez, deux minutes de recherche sur Wikipedia :

    http://en.wikipedia.org/wiki/Fair_debt_collection

    http://en.wikipedia.org/wiki/Bank_regulation_in_the_United_States

    Je cite objectifeco :

    La législation bancaire, qui a vu jusqu’à 70 000 pages ajoutées en une seule année (celle de Sarbanes Oxley), était pléthorique, et les deux lois de relative libéralisation de l’activité bancaire aux USA ces 20 dernières années, 1994 et 1999, ont été contrebalancées par d’autres des plsu dirigistes, et notamment l’une, le Community Reinvestment Act, voté en 1977 mais renforcé en 1995, qui s’est révélée particulièrement nocive, car elle a obligé les banques qui voulaient profiter de la loi de 1994 leur permettant de grandir par fusions-acquisitions d’éliminer tout ce qui aurait pu passer pour de la discrimination envers certaines minorités dans leurs réglements intérieurs d’octroi de crédit, sous peine de voir leurs fusions interdites par une des quatre (oui, quatre) agences officielles chargées de la supervision de ces accords. Au seul niveau fédéral, ce sont 12 000 agents publics qui étaient chargés de la supervision de l’activité bancaire.

    Par ailleurs non, un actif sans risque n’est pas supposé donner un rendement nul, il reste le taux d’intérêt naturel qui provient de la préférence temporelle des agents. Un actif sans risque est censé se résumer au taux d’intérêt naturel.

    D’accord sur son analyse sur l’EFSF et des eurobonds, par contre pas sur la BCE :

    Seule une banque centrale, en tant qu’elle est capable de mobiliser des moyens par définition illimités, est capable d’intimider la spéculation qui sait dès le départ qu’elle n’en verra pas le bout.

    Le fait de ne pas voir le bout du crédit pas cher, je vois pas en quoi ça peut intimider le moindre financier qui vit sur… le crédit pas cher. Le seul pouvoir (théorique, selon les traités c’est illégal) qu’a la BCE, c’est de monétiser la dette, mais ça, ça effraye les allemands (pas que, mais surtout), pas les financiers.

    Il dit ensuite que la garantie des dépôts n’équivaut pas à création monétaire… Ce qui est vrai, mais la création monétaire que craignent beaucoup, ce n’est pas la garantie des dépôts mais la monétisation de la dette, et là dessus, pas un mot.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Et pour la définition de sous-traitant, je pense que toute forme de ce qu'on appelle B2B (Business To Business) est concerné.

    Celui à qui je loue les locaux est mon sous-traitant ? L’entreprise de BTP qui a construit les locaux est le sous-traitant du bailleur ? Le fabricant de machines qui fournit l’entreprise de BTP est son sous-traitant ? Et moi qui fournit des logiciels au fabricant de machines, je suis son sous-traitant ?

    Tout le monde est le sous-traitant de tout le monde, et je suis mon propre sous-traitant :)

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Même le patron de Total ne sait pas justifier son salaire

    Moi non plus, pourtant je gagne pas 360k€ par an :)

    Je comprend toujours pas comment les 5 lignes de code moisies que je pisse par jour arrivent à rapporter le moindre millicentime d’euro à qui que ce soit. Très sérieusement. Je percute pas. C’est un mystère plus profond que la création de l’univers pour moi.

    Pourtant, pas pour ça que je considère que mon salaire est « indû ». J’ai juste conscience que l’économie d’aujourd’hui est tellement grande et complexe que mon maigre cerveau arrive plus à saisir les détails. J’arrive péniblement à suivre les mécanismes généraux, mais dans les détails, niet, quedalle, nada.

    Et je suis persuadé que nos « zélites » et « candidats zélites » n’en savent pas plus que moi là dessus.

    Pour ça que quand je les vois tripatouiller avec joyeuseté tous les leviers qui leur tombent sous la main, sous prétexte « qu’ils voient pas comment les détails peuvent se justifier », ça me fout les jetons au plus haut point. Autant des socialistes qui proposent de changer de système parce qu’ils pensent les mécanismes mal foutus, j’ai beau être en désaccord, je peux comprendre. Autant des gens qui demandent les pleins pouvoirs sur les leviers de commande sous prétexte de leur ignorance, ça me sidère, et ça m’effraye, tu peux même pas imaginer à quel point. Je peux encore moins comprendre par quel chemin tortueux on peut en arriver à cette conclusion, que je comprend mon salaire.

    Donc, à partir de là, soit on attends que ces bons messieurs reviennent à des écarts moins importants

    Soit on admet qu’on a aucune raison objective d’y toucher (si ce n’est la jalousie, mais baser une politique sur la jalousie…), qu’on sait pas pourquoi ils sont là, qu’on sait pas ce que ça va faire d’essayer de les changer, donc : « if it ain't broken, don't fix it ».

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Donc on se base sur une observation et une conclusion logique. Un peu comme le piratage fait baisser les ventes, c'est logique.

    Ça se démontre assez bien micro-économiquement (sans pouvoir démontrer les 1/3 2/3 malheureusement), mais la démonstration la plus courte que j’ai lue faisait trois pages, excuse moi de ne pas le reproduire ici. Pour une version bien mathématique avec prise de tête garantie, tu as Foundations of Economics Analysis, pour une version un peu plus “littéraire”, tu as Man, Economy and State.

    Remarque, je suis sûr d’avoir lu quelque part une démonstration plus courte (mais plus tortueuse, une démonstration comme les mathématiciens aiment quoi) à partir du théorème de l’utilité marginale, il faudrait que je retrouve :)

    J'aimerai aussi une explication sur ce qui va se passer sur l'emploi si on consomme moins, car logiquement on a besoin de moins de travailleurs...

    Simple : il y aura plus d’argent disponible à investir ; l’intérêt demandé baisse. Des projets à long terme et faible rendement, qui n’étaient pas profitables auparavant, deviennent profitables. Se créent alors des industries qui n’existaient pas avant faute de rentabilité, et leurs emplois associés. On assiste ensuite à une hausse des salaires (réels, pas forcément nominaux) à cause des nouveaux capitaux qui ont besoin de main d’œuvre pour être mis en œuvre. Ce renchérissement de la main d’œuvre fait que de vieilles industries, qui étaient tout juste profitables, ne le sont plus, et ferment leur porte, de sorte que les emplois créés et les emplois détruits se compensent.

    Les supprimer tu veux dire? Ces quotas n'ont aucun sens. Un bon nombre de médecins vont à l'étranger pour étudier la médecine pour revenir ensuite exercer en France.

    +1

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Le niveau de vie a t'il été augmenté de la différence?

    Tu dois pas de différence de niveau de vie entre 1850 et aujourd’hui ?

    On a un vrai problème de répartition des richesse

    Quand une grosse partie des richesse est immobilisé par des personnes qui n'ont pas assez de leur vie pour tout dépenser ça cloche.

    Encore une fois : une telle situation signifie abondance des capitaux, donc renchérissement du co-facteur travail.

    On va quand même avoir un léger problème de balance commerciale : on achète des trucs au chinois, mais on leur vend rien.

    Chez moi, obtenir quelque chose gratuitement en échange de rien, ça s’appelle un cadeau. Et c’est la première fois que je lis que recevoir un cadeau, c’est un appauvrissement de celui qui reçoit…

    le problème c'est que le travail disponible est supérieur au travail nécessaire.

    Non.

    Tu peux tourner le problème dans tous les sens, s'il suffisait de vouloir travailler pour pouvoir travailler, tu n'aurais pas autant de chômeurs.

    Le problème du chômage, c’est que le SMIC empêche un ajustement déflationniste, ajustement qui est pourtant nécessaire dès lors qu’on manque de capital. Le SMIC, c’est un truc qui transforme une baisse temporaire des salaires en un chômage de masse systémique.

    Sans le SMIC, en cas de manque de capital, tu assistes à un renchérissement du capital et une baisse des salaires. Les salaires augmentent ensuite avec l’augmentation du capital provoqué par l’augmentation de la production.

    Avec le SMIC, ta baisse des salaires, tu ne peux pas la voir. Tu n’auras donc pas la possibilité d’augmenter (par le travail) le capital. Tu n’auras donc pas d’augmentation des salaires. Ça te donne à la fois du chômage, et à la fois une baisse des salaires (de plus en plus de personnes qui sont payées au SMIC).

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Ma remarque fait référence à l’économie en général, pas à la comptabilité d’une entreprise en particulier.

    Indice : la rémunération des actionnaires, elle va où ?

    Je t’aide, trois possibilités :

    • dans la banque de l’actionnaire, qui investit, créant de l’emploi
    • dans les dépenses de l’actionnaire, qui encourage donc une production, donc l’emploi
    • en réinvestissement direct, donc en favorisant l’emploi
  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    donc même si l’intérêt des capitalistes eux-mêmes n’est pas de rendre les travailleurs insolvables et de couler l’économie, ça finit toujours par tendre vers ça.

    Preuve ?

    L’intérêt des capitalistes, c’est de donner des débouchés productifs à leurs capitaux.

    Les débouchés productifs, c’est majoritairement la production de masse (les produits de luxe sont aussi profitables, mais le marché est trop restreint de sorte que si l’ensemble des capitaux existants est investit dans cette industrie, la concurrence fera que ce ne sera plus rentable).

    La production de masse, c’est produire des millions de chaussures, des millions de vestes, des millions d’ordinateurs, les millions de téléviseurs.

    Pour que la production soit profitable, il faut la vendre ; pour la vendre il faut des acheteurs. Donc à moins de prétendre que chaque riche achète 10.000 paires de chaussures, 10.000 vestes, 10.000 téléviseurs, il faut bien admettre que les masses aient les revenus nécessaires pour acheter ces produits. Il faut donc : 

    • soit que les salaires augmentent
    • soit que les prix diminuent

    Dans les deux cas, l’économie ne peut pas rendre les travailleurs insolvables, c’est tout simplement impossible, puisqu’il suffit que les prix diminuent plus vite que les salaires, même à supposer que les salaires diminuent nominalement. Et encore une fois, les capitalistes ont tout intérêt à baisser les prix quand les biens ne partent pas : entretenir des stocks, ça coûte cher.

    tl;dr : dire que les travailleurs sont insolvables et que les capitalistes font des profits, c’est une contradiction.

    Oui, enfin quand il n’y a plus suffisamment de clients potentiels solvables, investir devient idiot.

    Quand investir devient idiot, le capital devient moins cher, et des investissements qui n’étaient pas rentables deviennent rentables.

    Non, richesse uniquement pour les gens solvables.
    On matraque les occidentaux de publicité pour les pousser à écoper la production, mais des africains continuent de subir la famine.

    L’occident, ça reste des masses. Quant aux africains, tu parles de nations engluées dans des systèmes politiques et économiques qui ressemblent fortement à ce que faisait de pire l’occident au moyen âge. Étrangement, mêmes causes, mêmes effets…

    Les sommes que les grandes entreprises détournent vers leurs filiales des paradis fiscaux via la facturation de services bidons ou surévalués, que deviennent-elles ?

    Tiens, bonne question, que deviennent-elles ?

    Deux possibilités :

    • soit les banquiers des paradis fiscaux laissent les sommes improductives et se privent volontairement de milliards de gains potentiels
    • soit, comme toute banque moderne, ils réinvestissent et prennent leur commission au passage

    Pour être honnête, je n’ai pas de données précises sur le sujet. Mais mon petit doigt me suggère tellement fort une de ces deux alternatives, que je me dit que chercher des données précises est une perte de temps…

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Tu as raison, arrêtons d’enseigner les théories de ces savants dépassés que sont Pythagore, Newton, Lavoisier, Claude Bernard. Tout le monde sait qu’une théorie vieille ne peut pas s’appliquer à une époque moderne.

    Ce qui fait le propre d’une bonne théorie, c’est une théorie qui est pertinente dans des situations qui n’ont pas été imaginées initialement par son auteur. Ta remarque donc revient à dire « j’ai pas lu mais c’est de la merde ».

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Je suis dans le regret de vous annoncer que votre « démonstration » ne démontre en rien que le capital ne se concentrera pas dans les mains de quelques uns. Je ne vois pas de raison de lier l’abondance du capital et sa concentration.

    Plus les salaires renchérissent, et plus les masses s’enrichissent, plus les salariés peuvent épargner et commencer à accumuler un petit capital.

  • [^] # Re: Dette

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    Je suis toujours pas bien réveillé alors, parce que j’ai beau relire 5 fois, j’ai toujours pas compris. Une âme charitable pourrait expliciter ?

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 1.

    J'ai déjà montré que les solutions n'étaient pas du tout les mêmes. Et les finalités ne sont pas les mêmes non plus. Pour le Front de Gauche, il s'agit de renverser le capitalisme et ses logiques mortifères, et de mettre les salariés au coeur de l'entreprise, tout comme les citoyens au coeur de l'État. Pour le FN, il s'agit de préserver les acquis des capitalistes voire de les augmenter, sur le dos des travailleurs, ce ne sont que des chiens de garde du capitalisme, pas son pourfendeur.

    Je vais essayer de rester poli, mais c’est le genre le remarque qui me met hors de moi.

    Le FN dit exactement l’inverse : que le programme du front de gauche, étant fondamentalement internationaliste, revient à préserver la domination des entreprises supra-nationales sur le peuple français, et tout le tintouin. Le FN, au contraire, en prônant une lutte contre l’étranger, vise à libérer le peuple du joug de la finance juive apatride, toussa.

    Bordel de merde, quand les militants de tous les partis arrêteront de se traiter ouvertement de (social/national)-traître, la moitié des problèmes en France auront été résolus.

    Scoop : 90% des militants d’extrême droite ont pour objectif, finalité, d’améliorer le sens de leurs semblables. TU penses, JE pense (pour des raisons différentes), que les moyens mis en œuvre auront très exactement l’effet inverse. Ça ne t’autorise pas à dire que les militants d’extrême droite ont pour objectif d’asservir la population à la domination d’une minorité, c’est faux, archi-faux, et insultant.

    Scoop : 90% des libéraux ont pour objectif, finalité, d’améliorer le sens de leurs semblables. TU penses, le FN pense (pour des raisons différentes), que les moyens mis en œuvre auront très exactement l’effet inverse. Ça ne t’autorise pas à dire que les libéraux ont pour objectif d’asservir la population à la domination d’une minorité, c’est faux, archi-faux, et insultant.

    Scoop : 90% des socialistes ont pour objectif, finalité, d’améliorer le sens de leurs semblables. JE pense, le FN pense (pour des raisons différentes), que les moyens mis en œuvre auront très exactement l’effet inverse. Ça ne m’autorise pas à dire que les socialistes ont pour objectif d’asservir la population à la domination d’une minorité, c’est faux, archi-faux, et insultant.

    Scoop : traiter quelqu’un d’esclavagiste n’a jamais aidé à faire avancer la discussion, et en démocratie, ce n’est pas en fermant la discussion qu’on avance.

  • [^] # Re: Gouverner, c'est prévoir. Limiter internet, c'est régresser.

    Posté par  . En réponse au journal Horreur, enfer et damnation: Fin de l'illimité. Évalué à 2.

    période n : X possède 1000 de capital

    Heu, 600 tu veux dire ? (1000 - 500 + 100)

    Bon, je vais te présenter le raisonnement autrement, puisque la forme actuelle a l’air de te déranger.

    X possède 1000€ de « capital ». S’il ne fait pas de profit ni de perte, il se retrouvera à chaque instant à un capital de 1000€ (je rappelle que je parle du point de vue de l’analyse économique, dans lequel capital = actif d’un point de vue comptable), constitué de trésorerie + stocks (matières premières et produit fini) + actifs immobilisés. À chaque instant T, le propriétaire du capital est devant ce choix :

    1. continuer l’activité. Dans ce cas, avec son capital actuel, il va renouveler les machines (comptablement : amortissement), payer les salaires, acheter des stocks. Exactement comme à T = 0, donc.

    2. liquider l’activité. Et (mettons de côté les subtilités juridiques ;)) à l’instant où l’entrepreneur décide de liquider son activité, les salaires arrêtent d’être payés, les machines sont vendues, les stocks écoulés.

    Ce qu’on remarque donc, c’est que tant que l’activité tourne, et ce à chaque instant, c’est bien le capital actuel qui rémunère les salaires, capital sans cesse renouvelé par l’activité, tant qu’elle n’est pas en perte : le salaire arrête d’être versé dès lors que le propriétaire décide de « liquider » son capital, et non pas une fois les stocks de produits finis vendus.