« Rien à voir » ? Mais de quoi est-ce qu'on parle ? N'est-ce pas de l'intervention de la loi contre la contestation de la réalité historique de crimes contre l'humanité ? Alors ça a un peu à voir avec le négationnisme, non ?
En tout cas, les négationnistes, eux, ont bien vu le rapport, et se sont battus contre la loi Gayssot.
Les lois mémorielles fixent une « vérité historique officielle », c'est un fait
J'ai justement cité un des (nombreux) historiens opposants à ces lois qui, comme toi, y voient le risque d'une histoire officielle.
De là à prétendre que « c'est un fait »… Cette vision n'est pas partagée par tout le monde (comme déjà écrit aussi).
Certains génocides sont légalement contestables en France et d'autres non.
La loi a évolué, et permet de réprimer la contestation et la banalisation de l'ensemble des crimes contre l'humanité (dont le génocide arménien).
est-ce aux politiciens ou aux historiens de dire quelle est la verité historique? Est-ce productif d'interdire le débat?
Les historiens sont tous d'accord sur la « vérité historique » concernant l'extermination systématique, notamment, d'environ les deux tiers des Juifs d'Europe par l'Allemagne nazie.
Ils ne sont pas tous d'accord sur les « lois mémorielles ».
Parmi les adversaires de la loi dite Gayssot(1), des historiens très peu suspects de sympathie pour les négationnistes affirment que « l'historien n'accepte aucun dogme ».
Parmi les partisans, certains rappellent que la loi ne dicte pas la réalité historique, mais qu'elle en prend acte, et qu'elle s'y adosse.
L'argument selon lequel la loi fixerait une « vérité historique officielle » a largement été repris et détourné par les négationnistes pour semer le doute sur les faits établis.
Si le politicien ne peut pas établir la réalité historique, il doit en revanche remarquer que la contestation de crimes contre l'humanité est un support de l'incitation à la haine raciale qui, elle, est de son ressort, comme le fait que le négationnisme a pour but de nier aux victimes, justement, ce statut de victime.
(1) Ce sont les négationnistes comme Faurisson qui l'appellent la « loi Fabius-Gayssot ».
certains crimes contre l'humanité sont contestables selon la loi, d'autres non, n'est-ce pas compliqué à tenir sur le long terme?
Je ne sais pas à quoi tu fais allusion. La loi utilise la définition des crimes contre l'humanité du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg.
Ainsi donc, Mildred est en mission. Elle est ici pour « convertir les personnes qui hésitent ». Au fond, donc, elle ne s'adresse pas vraiment à ceux qui, sans « hésiter », la contredisent. Elle s'adresse à la cantonade.
Aussi me permettra-t-elle de faire de même, sans y voir une simple marque d'irrespect.
Débattre ?
Ça se voit un peu, faut dire : s'il s'agissait de débattre, elle aurait par exemple à cœur de répliquer quand on lui montre du doigt que ce qu'elle affirme est infondé, faux, archifaux ou carrément mensonger.
Mais non : l'important n'est pas vraiment d'avoir raison.
Il s'agit en fait de lancer des signaux, de se reconnaître, de faire corps, de passer des messages.
Et même des messages à la limite --- littéralement --- du licite.
Négation
Je m'explique : Mildred nous explique que son journal « est à comprendre dans un contexte global de bien pensance où certaines idées sont interdites à priori sans autorisation de débat ».
Ah, dis donc, bigre. Interdites ? A priori ? Sans aucun débat ? Mais, euh… c'est quoi, au juste, un « contexte global de bien pensance »? Et de quelles pauvres « idées » s'agit-il donc ?
On est très vite affranchi : « cela commence avec la loi Fabius-Gayssot qui interdit la contestation de crimes contre l'humanité ».
Le 1er ministre était alors Michel Rocard. Mais Mildred préfère la dénomination « Fabius-Gayssot », empruntée directement et en exclusivité aux antisémites et notamment à… Robert Faurisson, le célèbre négationniste, condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, et ce avant même l'adoption de la loi Gayssot. En effet, Mildred, « tout le monde n'a pas les mêmes références ». Et donc, pour Mildred, les antisémites négationnistes peuvent être considérés comme des « références ».
Entre autres dispositions, cette loi rend délictuelle la contestation de crimes contre l'humanité. Beaucoup s'y sont opposés, y compris des historiens, parce qu'ils se satisfaisaient des lois pré-existantes (Faurisson avait déjà été condamné), ou parce qu'ils préféraient affronter les négationnistes sur le terrain des idées.
Bon. Mais alors… Mildred se rangerait-elle simplement, avec des arguments légitimes, aux côtés des opposants à celle loi ? Ça aurait pu y ressembler. Mais elle va plus loin.
Plus loin
Pour elle, cette loi est la « racine du mal ». Aouch! Rien que ça ? Mais… ne sont-ce pas plutôt les crimes contre l'humanité, la « racine du mal » ? Ou le fait de nier qu'ils aient été commis ? Non ! Pour elle, la « racine du mal », c'est qu'on n'ait plus le droit de dire qu'il n'y a pas eu de crime, et donc pas de victimes, c'est la loi Gayss… la loi « Fabius-Gayssot ».
Entendons-nous bien : aucun historien ne discute aujourd'hui la réalité matérielle d'un crime comme l'extermination systématique de millions d'êtres humains par l'Allemagne nazie. Il n'y a pas, au sens académique, de controverse historique à ce sujet.
Prétendre, comme Mildred, que les « idées » négationnistes ont été « interdites a priori sans autorisation de débat » est donc faux. Les débats entre historiens ont eu lieu, et ont établi des faits.
Les négationnistes, qui ne sont pas historiens, n'en ont ni la formation, ni les méthodes, ni les objectifs, ont pour tactique de présenter ces faits discutés, étayés, établis comme une simple opinion, pas plus légitime que leurs falsifications. Leurs objectifs sont politiques, racistes : ils cherchent à exonérer les auteurs des crimes, leur idéologie, et à en disqualifier les victimes.
Si la loi Gayssot interdit la contestation de l'existence de crimes contre l'humanité, ce n'est pas, comme l'écrit Mildred, parce que cette contestation n'est pas « dans la droite ligne de la bien pensance ». C'est à cause des objectifs que poursuivent, précisément, les négationnistes : en gros, accuser des survivants qui ont un numéro tatoué sur l'avant-bras d'être les criminels.
Signaux
Nul·le (spéciale dédicace, Jérôme) ne peut ignorer la loi. On ne peut plus débarquer sur un site comme dlfp et y faire, tranquillou bilou, l'apologie de crimes contre l'humanité. La loi juivFabi Gayssot l'interdit. Mais dans certains milieux, on aime la convivialité. Et parfois, pour des motifs purement pédagogiques, ou simplement pour se sentir entre soi, on a quand même envie de faire un petit coucou à ceux qui ont aussi de la tendresse pour les bourreaux, avec leurs belles casquettes à Totenkopf trop stylées, et à celles qui le disent pas trop mais qui voient quand même bien que c'est un peu toujours les mêmes qui se font passer pour les victimes, alors que bon.
Alors on peut toujours d'utiliser une tactique, éprouvée à l'extrême droite et chez d'autres conspirationnistes : on garde ses distances, mais on feint de couiner que les idées négationnistes sont, après tout, des « courants de pensée »(sic) comme les autres, et que c'est trop la faute à la « bien pensance » si on peut pas « réfuter les thèses interdites ».
Le tour est joué.
Les initiés savent de quoi on parle et clignent de l'œil. Les hésitants, qu'il s'agissait justement de « convertir » et qui guettaient les signes, sont réconfortés, et se sentent enfin moins seuls.
Attends… mais on ne parlait pas de la branche master de Git et de l'histoire de l'esclavage ? Si. Mais qui a parlé de la loi Gayss « Fabius-Gayssot » et l'a décrite comme, à ce propos, la « racine du mal » ?
Limite
Bien sûr, peut-être me vautré-je ici dans le procès d'intention. Peut-être que cette pauvre Mildred que n'a aucuuune affinité pour les négationnistes. Peut-être que c'est sans le savoir, comme une Mme Jourdain du racisme, qu'elle en fait l'apologie. Peut-être.
Mais n'en doutons pas : quand on choisit de parler de la loi « Fabius-Gayssot », on peut tromper tout le monde, sauf les antisémites. Ce qu'on cherche à frôler, c'est la limite de la loi.
je ne vais pas, et c'est normal, éviter d'employer certains arguments
C'est ça, mais bien sûr.
Tu avances masquée, tu regrettes qu'on ne laisse pas parler les révisionnistes, ça t'évite de soutenir ouvertement leurs « thèses », ce que tu sais répréhensible, mais ça fait le boulot, auprès des esprits faibles ?
une personne se fait contrôler plusieurs fois par jour cela peut être causé par plusieurs raisons :
Parmi les raisons que tu proposes, l'éventualité d'un policier ayant des préjugés racistes est absente. À tes yeux, elle est donc moins probable que la « perte de mémoire ».
On en a pris plusieurs milliers inscrits sur un groupe privé d'un réseau social où se parlait couramment l'incitation à la haine raciale la plus brute, que des policiers eux-mêmes dénoncent comme un danger pour l'institution, mais tu n'as même pas… la décence (j'ai failli dire l'honnêteté, chui con) d'envisager l'hypothèse ?!? Des enfants de 12 ans subissent quotidiennement des traitements humiliants, mais c'est l'« antiracisme SJW » que tu choisis de combattre ?
Tu te démènes, en connaissance de cause, pour propager un déni fondamentalement dangereux.
L'obligation en extérieur est vraiment en scandale. Le monde scientifique est unanime sur ce point : c'est complètement inutile s'il n'y a pas de gros rassemblements.
Ce n'est pas du tout une biblio sérieuse (pas mon rayon), mais cette publication nuancerait un peu cette certitude. Des simulations de physique des fluides suggèrent que si la vitesse du vent n'est pas nulle, les gouttelettes de salive expulsées par la toux ou un éternuement peuvent parcourir plusieurs mètres (en tout cas bien davantage que les deux mètres « classiques »).
En prime : celle-ci montre, cette fois par des expériences physiques, que parler (oui, parler) émet des milliers de gouttelettes micrométriques par seconde, capables, à l'intérieur, de rester en suspension plusieurs minutes.
Les maigres dénégations initiales n'ont pas trompé grand monde. Pas plus que la convocation, à l'appui, de la froide objectivité informatique, qui n'avait rien demandé, tentative dérisoire d'embarquer un peu de crédit à la remorque des idées courtes.
On a bien compris ton propos : en gros, il n'est pire coupable de racisme que celui qui s'en prétend victime. La voilà, la novlangue orwellienne qui, en boucle infinie, excuse tout.
j'ai en général la courtoisie de les taire
Allons, épargne-nous l'offense d'appeler ça de la « courtoisie ». Un quelconque « souci envers tes interlocuteurs » t'aurait empêchée, par exemple, de réclamer, toute honte bue, qu'on donne enfin davantage de place à la parole révisionniste, comme si elle devait pouvait être débattue avec les historiens, dont aucun ne la porte, comme si elle était autre chose qu'une falsification haineuse, un projet politique de brutes.
Dommage, qu'il soit lui-même empreint de préjugés […]
Pas sûr de comprendre la critique : si tu veux dire qu'il y a de l'idéologie dans mon propos, bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement ?
Ce qui est candide, ou malhonnête, c'est précisément un discours sur un sujet comme le poids de l'histoire esclavagiste dans nos sociétés prétendûment vierge d'influences idéologiques. Et la matière même des propos de Mildred ne plaide pas pour la candeur.
Est-ce que ça relève du « préjugé » de reconnaître, encore et encore, cette ficelle usée qui consiste à présenter des idées comme déconnectées des « idéologies », pour disqualifier la contradiction, usurper l'adhésion ? Usée jusqu'à l'âme, par bien des faussaires, au service de projets mortifères ?
[…] envers tous ceux qui soutiendraient l'idée principale exprimée dans le journal.
Parmi les larges développements de l'« idée principale » auxquels on a droit dans les commentaires il y a, effectivement, des idées avec lesquelles j'ai, plutôt qu'un « préjugé », un profond désaccord idéologique, politique. Oui, certaines idées me semblent valoir d'être combattues. Sans même, bien sûr, parler des contre-vérités historiques poussiéreuses et des insultes à la mémoire, maquillées à la truelle en opinions respectables.
Pas de surprise : sur un tel sujet, les positions qui, d'emblée, prétendent se défier de l'idéologie sont, évidemment, sujettes à méfiance. Au mieux, elles sont frappées de cécité, ou d'ignorance. Au pire, elles usent de tricherie intellectuelle pure et dure, pour travestir ce qu'on n'a même pas le droit d'appeler une opinion en construction rationnelle.
Tu peux prétendre avoir été « choquée » par l'irruption de l'« idéologie » dans le domaine pourtant si « juste et logique » de l'informatique. Mais ta sincérité ou ta clairvoyance sont démenties par l'ensemble de tes interventions, elles-mêmes puissamment empreintes d'idéologie. Et même, accessoirement, d'une idéologie extrêmement nette nettement extrême. Les éléments de langage (la « bien-pensance »), les contresens et réécritures historiques (le « progressisme » du Code noir), l'indulgence face au révisionnisme (le « libre-parler »), les références à des vidéos sur lesquelles on ne tombe pas par hasard… ne laissent que peu de place au doute sur la nature des idées auxquelles tu choisis de rendre ici ton propos perméable.
Ça t'a « beaucoup choquée » que l'on renomme un détail technique d'un logiciel de suivi de version. D'autres sont choquées de s'entendre dire que leur aujourd'hui n'a plus de traces de notre passé, et qu'en plus, il serait convenable de n'en rien laisser paraître, et d'enfin se taire.
Je pense pour ma part qu'il vaudrait mieux autoriser la contestation des crimes contre l’humanité
Hmm… Je suggère de demander ce qu'en pensent, pour leur part, les personnes qui les ont subis.
Soutenir qu'un crime contre l'humanité n'a pas existé, ce n'est pas tout à fait comme soutenir que la Terre est plate. C'est nier des souffrances qui traversent des générations. Ça n'est pas seulement des « raisonnements tordus ».
Je ne serais pas étonnée de voir qu'également des enfants blancs survivent mieux aux mains de médecins blancs.
… mais tu n'apportes aucun élément qui soutienne cette… hypothèse de symétrie. Puisque tu aimes la logique, tu conviendras donc que ton hypothèse ne peut pas être mise sur le même plan que le résultat de l'étude rapportée par The Guardian.
Mais tu n'hésites pourtant pas. Et tu vas même jusqu'à interpréter, et proposer que tout ça n'a rien à voir avec la « race » des siècles d'histoire, et s'explique simplement par la ressemblance physique. Disposes-tu d'autres éléments qui soutiendraient ça?
Pour aider à se faire une idée sur a loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), et corollairement, sur les positions défendues par les syndicats: l'avis du CESE.
TL;DR, la table des matières:
I - Une programmation financière qui n’est pas à la hauteur des défis considérables auxquels notre pays doit faire face
II - L'augmentation du budget de l'ANR ne suffira pas à resoudre les problèmes des laboratoires
III - Renforcer l'attractivité des carrières scientifiques en revalorisant les rémunérations et en recrutant massivement
D'où ma question, qui peut paraître naïve : les syndicats mentent-ils systématiquement sur ces sujets ? Sinon, de telles manquement ne devraient-ils pas avoir quelque conséquence ?
Je ne comprends pas ta question.
Tu « fréquente[s] l'ESR », mais tu ignores apparemment tout de cette instance (le CNESER) ?
Les élus qui y siègent sont, peut-être comme toi, des gens qui ont, le jour, un métier tout autre que de négocier toute une nuit avec un hit squad de conseillers ministériels, dont la mission est de changer au plus vite, fût-ce en période d'urgence sanitaire, de très nombreuses règles de fonctionnement (RH, financement…) de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Tu ne sais pas s'ils mentent, mais ça ne t'empêche tout de même pas d'envisager que ça puisse avoir « quelque conséquence »?
J'ai une proposition : intéresse-toi au fonctionnement de l'administration que tu « fréquentes », intéresse-toi au rôle des différentes instances de représentation du personnel, fais-toi une opinion sur les textes syndicaux (l'emmerdant, c'est que pour ça, il faut les lire), et tu sauras peut-être si les syndicats mentent ou pas.
Une démonstration qui commence par « Tu n'es pas sans savoir… », « Tout le monde sait bien… » ou encore, comme dans des publications académiques de mauvaise qualité, « It is widely accepted… » a le mérite d'annoncer la couleur: celle de l'opinion qui veut se faire passer pour un savoir.
[…] que les syndicats, même dans la fonction publique, ont un problème de représentativité.
C'est, certes, faible. C'est comparable à la participation aux législatives de 2017.
Les syndicats ont donc le même « problème de représentativité » que l'actuelle Assemblée.
Il ne suffit pas de répéter, inlassablement, que les syndicats ne sont pas représentatifs pour transformer en vérité ce qui n'est que du mou de veau de l'opinion sans fondement.
Ta… diatribe projette tellement de postillons que j'ai eu envie de nettoyer mes lunettes après l'avoir lue (on ne m'y reprendra pas). Contre l'odeur hélas, on ne peut pas grand chose.
Tu noteras que j'ai, à dessein, parlé des conséquences, dans leur ensemble, pas seulement du « coût ». Si un panache de retombées arrose l'Île-de-France, je parie qu'on ne parlera pas seulement du « coût ». À la lumière de l'histoire récente, il semble que les déchets ne soient pas les seuls « coûts » à prendre en compte.
Mais on parle du coût du changement climatique pour comparer ?
Pour comparer quoi?
Là réside précisément le syllogisme : « Le nucléaire, ou la catastrophe climatique ». Ce raisonnement est spécieux.
C'est une autre technologie de centrales, qui n'existe pas ailleurs chez nous.
Mais on ne le savait pas au démarrage. Cet argument ne tient pas debout : si l'industrie nucléaire savait évaluer sérieusement ses coûts (i.e., si elle ne pouvait pas compter indéfiniment sur la manne publique), la facture de l'EPR de Flamanville n'aurait pas été décuplée.
[Si le renouvelable] était [miraculeux], on ne s'embêterait pas avec les sources d'énergie qui ont aussi leurs inconvénients comme les énergies fossiles ou nucléaires.
C'est, précisément, ce que je voulais contredire: ce raisonnement, qui n'a que l'apparence de la rationalité, ne fonctionne qui si l'on sous-estime massivement les externalités négatives des énergies fossiles et nucléaires (le pluriel rassemblant fission+fusion).
Bien malin qui peut prédire aujourd'hui la gamme et l'ampleur des conséquences d'un accident (genre de niveau 4 ou davantage) à Gravelines dans 10 ans, par temps de noroît.
Plus prosaïquement, 35 ans après son arrêt, le démantèlement de Brennilis n'est toujours pas terminé (et loin s'en faut).
Tu crois vraiment que les industriels et États s'amuseraient à investir dans des énergies coûteuses et polluantes si à côté l'énergie renouvelable était si intéressante ?
Cet argument me semble très mauvais.
La stratégie de développement d'une filière industrielle (a fortiori telle que la filière nucléaire) ne converge pas nécessairement avec la stratégie ou les besoins à long terme d'un état ni même, ça va sans dire, avec l'intérêt général. Pour faire court, une filière qui se goinfre d'argent public a intérêt à ce que ça continue.
D'autre part, l'« intérêt » comparé des types d'énergie doit se mesurer à externalités égales, et les calculs des industriels sont particulièrement performants lorsqu'il s'agit d'externaliser certains coûts: quand ils sont énormes, la collectivité paiera…
[^] # Re: La poire et la pomme
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à -1. Dernière modification le 30 août 2020 à 11:28.
« Rien à voir » ? Mais de quoi est-ce qu'on parle ? N'est-ce pas de l'intervention de la loi contre la contestation de la réalité historique de crimes contre l'humanité ? Alors ça a un peu à voir avec le négationnisme, non ?
En tout cas, les négationnistes, eux, ont bien vu le rapport, et se sont battus contre la loi Gayssot.
J'ai justement cité un des (nombreux) historiens opposants à ces lois qui, comme toi, y voient le risque d'une histoire officielle.
De là à prétendre que « c'est un fait »… Cette vision n'est pas partagée par tout le monde (comme déjà écrit aussi).
La loi a évolué, et permet de réprimer la contestation et la banalisation de l'ensemble des crimes contre l'humanité (dont le génocide arménien).
[^] # Re: La poire et la pomme
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 1.
Les historiens sont tous d'accord sur la « vérité historique » concernant l'extermination systématique, notamment, d'environ les deux tiers des Juifs d'Europe par l'Allemagne nazie.
Ils ne sont pas tous d'accord sur les « lois mémorielles ».
Parmi les adversaires de la loi dite Gayssot(1), des historiens très peu suspects de sympathie pour les négationnistes affirment que « l'historien n'accepte aucun dogme ».
Parmi les partisans, certains rappellent que la loi ne dicte pas la réalité historique, mais qu'elle en prend acte, et qu'elle s'y adosse.
L'argument selon lequel la loi fixerait une « vérité historique officielle » a largement été repris et détourné par les négationnistes pour semer le doute sur les faits établis.
Si le politicien ne peut pas établir la réalité historique, il doit en revanche remarquer que la contestation de crimes contre l'humanité est un support de l'incitation à la haine raciale qui, elle, est de son ressort, comme le fait que le négationnisme a pour but de nier aux victimes, justement, ce statut de victime.
(1) Ce sont les négationnistes comme Faurisson qui l'appellent la « loi Fabius-Gayssot ».
Je ne sais pas à quoi tu fais allusion. La loi utilise la définition des crimes contre l'humanité du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg.
# Mission
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 2.
Sommaire
« Convertir »
Ainsi donc, Mildred est en mission. Elle est ici pour « convertir les personnes qui hésitent ». Au fond, donc, elle ne s'adresse pas vraiment à ceux qui, sans « hésiter », la contredisent. Elle s'adresse à la cantonade.
Aussi me permettra-t-elle de faire de même, sans y voir une simple marque d'irrespect.
Débattre ?
Ça se voit un peu, faut dire : s'il s'agissait de débattre, elle aurait par exemple à cœur de répliquer quand on lui montre du doigt que ce qu'elle affirme est infondé, faux, archifaux ou carrément mensonger.
Mais non : l'important n'est pas vraiment d'avoir raison.
Il s'agit en fait de lancer des signaux, de se reconnaître, de faire corps, de passer des messages.
Et même des messages à la limite --- littéralement --- du licite.
Négation
Je m'explique : Mildred nous explique que son journal « est à comprendre dans un contexte global de bien pensance où certaines idées sont interdites à priori sans autorisation de débat ».
Ah, dis donc, bigre. Interdites ? A priori ? Sans aucun débat ? Mais, euh… c'est quoi, au juste, un « contexte global de bien pensance »? Et de quelles pauvres « idées » s'agit-il donc ?
On est très vite affranchi : « cela commence avec la loi Fabius-Gayssot qui interdit la contestation de crimes contre l'humanité ».
Arrêtons-nous un instant. Ici, chaque détail compte. Nous parlons de la loi n°90-615 du 13 juillet 1990, dite loi Gayssot.
Le 1er ministre était alors Michel Rocard. Mais Mildred préfère la dénomination « Fabius-Gayssot », empruntée directement et en exclusivité aux antisémites et notamment à… Robert Faurisson, le célèbre négationniste, condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, et ce avant même l'adoption de la loi Gayssot. En effet, Mildred, « tout le monde n'a pas les mêmes références ». Et donc, pour Mildred, les antisémites négationnistes peuvent être considérés comme des « références ».
Entre autres dispositions, cette loi rend délictuelle la contestation de crimes contre l'humanité. Beaucoup s'y sont opposés, y compris des historiens, parce qu'ils se satisfaisaient des lois pré-existantes (Faurisson avait déjà été condamné), ou parce qu'ils préféraient affronter les négationnistes sur le terrain des idées.
Bon. Mais alors… Mildred se rangerait-elle simplement, avec des arguments légitimes, aux côtés des opposants à celle loi ? Ça aurait pu y ressembler. Mais elle va plus loin.
Plus loin
Pour elle, cette loi est la « racine du mal ». Aouch! Rien que ça ? Mais… ne sont-ce pas plutôt les crimes contre l'humanité, la « racine du mal » ? Ou le fait de nier qu'ils aient été commis ? Non ! Pour elle, la « racine du mal », c'est qu'on n'ait plus le droit de dire qu'il n'y a pas eu de crime, et donc pas de victimes, c'est la loi Gayss… la loi « Fabius-Gayssot ».
Entendons-nous bien : aucun historien ne discute aujourd'hui la réalité matérielle d'un crime comme l'extermination systématique de millions d'êtres humains par l'Allemagne nazie. Il n'y a pas, au sens académique, de controverse historique à ce sujet.
Prétendre, comme Mildred, que les « idées » négationnistes ont été « interdites a priori sans autorisation de débat » est donc faux. Les débats entre historiens ont eu lieu, et ont établi des faits.
Les négationnistes, qui ne sont pas historiens, n'en ont ni la formation, ni les méthodes, ni les objectifs, ont pour tactique de présenter ces faits discutés, étayés, établis comme une simple opinion, pas plus légitime que leurs falsifications. Leurs objectifs sont politiques, racistes : ils cherchent à exonérer les auteurs des crimes, leur idéologie, et à en disqualifier les victimes.
Si la loi Gayssot interdit la contestation de l'existence de crimes contre l'humanité, ce n'est pas, comme l'écrit Mildred, parce que cette contestation n'est pas « dans la droite ligne de la bien pensance ». C'est à cause des objectifs que poursuivent, précisément, les négationnistes : en gros, accuser des survivants qui ont un numéro tatoué sur l'avant-bras d'être les criminels.
Signaux
Nul·le (spéciale dédicace, Jérôme) ne peut ignorer la loi. On ne peut plus débarquer sur un site comme dlfp et y faire, tranquillou bilou, l'apologie de crimes contre l'humanité. La loi
juivFabiGayssot l'interdit. Mais dans certains milieux, on aime la convivialité. Et parfois, pour des motifs purement pédagogiques, ou simplement pour se sentir entre soi, on a quand même envie de faire un petit coucou à ceux qui ont aussi de la tendresse pour les bourreaux, avec leurs belles casquettes à Totenkopf trop stylées, et à celles qui le disent pas trop mais qui voient quand même bien que c'est un peu toujours les mêmes qui se font passer pour les victimes, alors que bon.Alors on peut toujours d'utiliser une tactique, éprouvée à l'extrême droite et chez d'autres conspirationnistes : on garde ses distances, mais on feint de couiner que les idées négationnistes sont, après tout, des « courants de pensée »(sic) comme les autres, et que c'est trop la faute à la « bien pensance » si on peut pas « réfuter les thèses interdites ».
Le tour est joué.
Les initiés savent de quoi on parle et clignent de l'œil. Les hésitants, qu'il s'agissait justement de « convertir » et qui guettaient les signes, sont réconfortés, et se sentent enfin moins seuls.
Attends… mais on ne parlait pas de la branche master de Git et de l'histoire de l'esclavage ? Si. Mais qui a parlé de la loi
Gayss« Fabius-Gayssot » et l'a décrite comme, à ce propos, la « racine du mal » ?Limite
Bien sûr, peut-être me vautré-je ici dans le procès d'intention. Peut-être que cette pauvre Mildred que n'a aucuuune affinité pour les négationnistes. Peut-être que c'est sans le savoir, comme une Mme Jourdain du racisme, qu'elle en fait l'apologie. Peut-être.
Mais n'en doutons pas : quand on choisit de parler de la loi « Fabius-Gayssot », on peut tromper tout le monde, sauf les antisémites. Ce qu'on cherche à frôler, c'est la limite de la loi.
[^] # Re: linux
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à -1.
Non non. C'est l'alt-math. Ils ont un module spécial, dans les formations de l'extrême droite identitaire.
[^] # Re: « Voir débarquer l'idéologie »
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à -2.
C'est ça, mais bien sûr.
Tu avances masquée, tu regrettes qu'on ne laisse pas parler les révisionnistes, ça t'évite de soutenir ouvertement leurs « thèses », ce que tu sais répréhensible, mais ça fait le boulot, auprès des esprits faibles ?
[^] # Re: « Voir débarquer l'idéologie »
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 1.
Ils ont trop de bol sur GitHub, j'espère qu'ils se rendent compte.
[^] # Re: communautarisme vs universalisme
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 2.
Parmi les raisons que tu proposes, l'éventualité d'un policier ayant des préjugés racistes est absente. À tes yeux, elle est donc moins probable que la « perte de mémoire ».
On en a pris plusieurs milliers inscrits sur un groupe privé d'un réseau social où se parlait couramment l'incitation à la haine raciale la plus brute, que des policiers eux-mêmes dénoncent comme un danger pour l'institution, mais tu n'as même pas… la décence (j'ai failli dire l'honnêteté, chui con) d'envisager l'hypothèse ?!? Des enfants de 12 ans subissent quotidiennement des traitements humiliants, mais c'est l'« antiracisme SJW » que tu choisis de combattre ?
Tu te démènes, en connaissance de cause, pour propager un déni fondamentalement dangereux.
[^] # Re: À propos d'exceptions
Posté par symp . En réponse au journal Masques pour lutter contre le Covid : les journalistes disent stop !. Évalué à 1.
Ce n'est pas du tout une biblio sérieuse (pas mon rayon), mais cette publication nuancerait un peu cette certitude. Des simulations de physique des fluides suggèrent que si la vitesse du vent n'est pas nulle, les gouttelettes de salive expulsées par la toux ou un éternuement peuvent parcourir plusieurs mètres (en tout cas bien davantage que les deux mètres « classiques »).
En prime : celle-ci montre, cette fois par des expériences physiques, que parler (oui, parler) émet des milliers de gouttelettes micrométriques par seconde, capables, à l'intérieur, de rester en suspension plusieurs minutes.
[^] # Re: « Voir débarquer l'idéologie »
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à -4.
Oui, on a bien vu.
Les maigres dénégations initiales n'ont pas trompé grand monde. Pas plus que la convocation, à l'appui, de la froide objectivité informatique, qui n'avait rien demandé, tentative dérisoire d'embarquer un peu de crédit à la remorque des idées courtes.
On a bien compris ton propos : en gros, il n'est pire coupable de racisme que celui qui s'en prétend victime. La voilà, la novlangue orwellienne qui, en boucle infinie, excuse tout.
Allons, épargne-nous l'offense d'appeler ça de la « courtoisie ». Un quelconque « souci envers tes interlocuteurs » t'aurait empêchée, par exemple, de réclamer, toute honte bue, qu'on donne enfin davantage de place à la parole révisionniste, comme si elle
devaitpouvait être débattue avec les historiens, dont aucun ne la porte, comme si elle était autre chose qu'une falsification haineuse, un projet politique de brutes.[^] # Re: « Voir débarquer l'idéologie »
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à -1.
Pas sûr de comprendre la critique : si tu veux dire qu'il y a de l'idéologie dans mon propos, bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement ?
Ce qui est candide, ou malhonnête, c'est précisément un discours sur un sujet comme le poids de l'histoire esclavagiste dans nos sociétés prétendûment vierge d'influences idéologiques. Et la matière même des propos de Mildred ne plaide pas pour la candeur.
Est-ce que ça relève du « préjugé » de reconnaître, encore et encore, cette ficelle usée qui consiste à présenter des idées comme déconnectées des « idéologies », pour disqualifier la contradiction, usurper l'adhésion ? Usée jusqu'à l'âme, par bien des faussaires, au service de projets mortifères ?
Parmi les larges développements de l'« idée principale » auxquels on a droit dans les commentaires il y a, effectivement, des idées avec lesquelles j'ai, plutôt qu'un « préjugé », un profond désaccord idéologique, politique. Oui, certaines idées me semblent valoir d'être combattues. Sans même, bien sûr, parler des contre-vérités historiques poussiéreuses et des insultes à la mémoire, maquillées à la truelle en opinions respectables.
# « Voir débarquer l'idéologie »
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 1.
Pas de surprise : sur un tel sujet, les positions qui, d'emblée, prétendent se défier de l'idéologie sont, évidemment, sujettes à méfiance. Au mieux, elles sont frappées de cécité, ou d'ignorance. Au pire, elles usent de tricherie intellectuelle pure et dure, pour travestir ce qu'on n'a même pas le droit d'appeler une opinion en construction rationnelle.
Tu peux prétendre avoir été « choquée » par l'irruption de l'« idéologie » dans le domaine pourtant si « juste et logique » de l'informatique. Mais ta sincérité ou ta clairvoyance sont démenties par l'ensemble de tes interventions, elles-mêmes puissamment empreintes d'idéologie. Et même, accessoirement, d'une idéologie
extrêmement nettenettement extrême. Les éléments de langage (la « bien-pensance »), les contresens et réécritures historiques (le « progressisme » du Code noir), l'indulgence face au révisionnisme (le « libre-parler »), les références à des vidéos sur lesquelles on ne tombe pas par hasard… ne laissent que peu de place au doute sur la nature des idées auxquelles tu choisis de rendre ici ton propos perméable.Ça t'a « beaucoup choquée » que l'on renomme un détail technique d'un logiciel de suivi de version. D'autres sont choquées de s'entendre dire que leur aujourd'hui n'a plus de traces de notre passé, et qu'en plus, il serait convenable de n'en rien laisser paraître, et d'enfin se taire.
[^] # Re: La poire et la pomme
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 0.
Hmm… Je suggère de demander ce qu'en pensent, pour leur part, les personnes qui les ont subis.
Soutenir qu'un crime contre l'humanité n'a pas existé, ce n'est pas tout à fait comme soutenir que la Terre est plate. C'est nier des souffrances qui traversent des générations. Ça n'est pas seulement des « raisonnements tordus ».
[^] # Re: linux
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 1.
… mais tu n'apportes aucun élément qui soutienne cette… hypothèse de symétrie. Puisque tu aimes la logique, tu conviendras donc que ton hypothèse ne peut pas être mise sur le même plan que le résultat de l'étude rapportée par The Guardian.
Mais tu n'hésites pourtant pas. Et tu vas même jusqu'à interpréter, et proposer que tout ça n'a rien à voir avec
la « race »des siècles d'histoire, et s'explique simplement par la ressemblance physique. Disposes-tu d'autres éléments qui soutiendraient ça?[^] # Re: linux
Posté par symp . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 1.
Soit je n'ai pas compris, soit le moins que l'on puisse dire, c'est que ça se discute, par de nombreux aspects comme, tiens, celui-ci.
[^] # Re: Une analyse clef Allen?
Posté par symp . En réponse à la dépêche Hommage à Frances Allen. Évalué à 1.
Joli!
Frances, partie rejoindre James Alfred… En écoutant les solos d'Eddie?
Pardon, je []->
[^] # Re: LPPR: l'avis du conseil économique, social et environnemental
Posté par symp . En réponse au journal Les syndicats mentent-ils ?. Évalué à 0.
Remerci!
[^] # Re: Je ne sais pas
Posté par symp . En réponse au journal Les syndicats mentent-ils ?. Évalué à -1. Dernière modification le 25 juin 2020 à 10:28.
Merci (à Bistouille).
# LPPR: l'avis du conseil économique, social et environnemental
Posté par symp . En réponse au journal Les syndicats mentent-ils ?. Évalué à 4.
Pour aider à se faire une idée sur a loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), et corollairement, sur les positions défendues par les syndicats: l'avis du CESE.
TL;DR, la table des matières:
# Étrange question
Posté par symp . En réponse au journal Les syndicats mentent-ils ?. Évalué à 10.
Je ne comprends pas ta question.
Tu « fréquente[s] l'ESR », mais tu ignores apparemment tout de cette instance (le CNESER) ?
Les élus qui y siègent sont, peut-être comme toi, des gens qui ont, le jour, un métier tout autre que de négocier toute une nuit avec un hit squad de conseillers ministériels, dont la mission est de changer au plus vite, fût-ce en période d'urgence sanitaire, de très nombreuses règles de fonctionnement (RH, financement…) de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Tu ne sais pas s'ils mentent, mais ça ne t'empêche tout de même pas d'envisager que ça puisse avoir « quelque conséquence »?
J'ai une proposition : intéresse-toi au fonctionnement de l'administration que tu « fréquentes », intéresse-toi au rôle des différentes instances de représentation du personnel, fais-toi une opinion sur les textes syndicaux (l'emmerdant, c'est que pour ça, il faut les lire), et tu sauras peut-être si les syndicats mentent ou pas.
[^] # Re: Jeu de postures
Posté par symp . En réponse au journal Les syndicats mentent-ils ?. Évalué à 10.
Ça commençait mal.
Une démonstration qui commence par « Tu n'es pas sans savoir… », « Tout le monde sait bien… » ou encore, comme dans des publications académiques de mauvaise qualité, « It is widely accepted… » a le mérite d'annoncer la couleur: celle de l'opinion qui veut se faire passer pour un savoir.
La participation à des élections professionnelles a par exemple été de plus de 42% dans le secteur privé en 2017 et de plus de 52% dans la fonction publique en 2014.
C'est, certes, faible. C'est comparable à la participation aux législatives de 2017.
Les syndicats ont donc le même « problème de représentativité » que l'actuelle Assemblée.
Il ne suffit pas de répéter, inlassablement, que les syndicats ne sont pas représentatifs pour transformer en vérité ce qui n'est que
du mou de veaude l'opinion sans fondement.[^] # Re: Pas d'effet automatique
Posté par symp . En réponse à l’entrée du suivi Karma / Suppression d'un contenu par l'équipe de modération. Évalué à 1 (+0/-0).
Merci beaucoup pour cette réponse claire et détaillée.
Au passage, merci à tous pour le site.
[^] # Re: STOP
Posté par symp . En réponse au lien Floyd/Traore : l'expression d'une génération déjà mobilisée pour le climat et l’égalité des genres. Évalué à -3.
Ouf…
Ta… diatribe projette tellement de postillons que j'ai eu envie de nettoyer mes lunettes après l'avoir lue (on ne m'y reprendra pas). Contre l'odeur hélas, on ne peut pas grand chose.
[^] # Re: Propagande pro-nucléaire
Posté par symp . En réponse au journal CPU Ex0042 Ceux qui nous surveillent. Évalué à 2.
Tu noteras que j'ai, à dessein, parlé des conséquences, dans leur ensemble, pas seulement du « coût ». Si un panache de retombées arrose l'Île-de-France, je parie qu'on ne parlera pas seulement du « coût ». À la lumière de l'histoire récente, il semble que les déchets ne soient pas les seuls « coûts » à prendre en compte.
Pour comparer quoi?
Là réside précisément le syllogisme : « Le nucléaire, ou la catastrophe climatique ». Ce raisonnement est spécieux.
Mais on ne le savait pas au démarrage. Cet argument ne tient pas debout : si l'industrie nucléaire savait évaluer sérieusement ses coûts (i.e., si elle ne pouvait pas compter indéfiniment sur la manne publique), la facture de l'EPR de Flamanville n'aurait pas été décuplée.
[^] # Re: Propagande pro-nucléaire
Posté par symp . En réponse au journal CPU Ex0042 Ceux qui nous surveillent. Évalué à 5.
C'est, précisément, ce que je voulais contredire: ce raisonnement, qui n'a que l'apparence de la rationalité, ne fonctionne qui si l'on sous-estime massivement les externalités négatives des énergies fossiles et nucléaires (le pluriel rassemblant fission+fusion).
Bien malin qui peut prédire aujourd'hui la gamme et l'ampleur des conséquences d'un accident (genre de niveau 4 ou davantage) à Gravelines dans 10 ans, par temps de noroît.
Plus prosaïquement, 35 ans après son arrêt, le démantèlement de Brennilis n'est toujours pas terminé (et loin s'en faut).
C'était provisionné? Vraiment?
[^] # Re: Propagande pro-nucléaire
Posté par symp . En réponse au journal CPU Ex0042 Ceux qui nous surveillent. Évalué à 3.
Cet argument me semble très mauvais.
La stratégie de développement d'une filière industrielle (a fortiori telle que la filière nucléaire) ne converge pas nécessairement avec la stratégie ou les besoins à long terme d'un état ni même, ça va sans dire, avec l'intérêt général. Pour faire court, une filière qui se goinfre d'argent public a intérêt à ce que ça continue.
D'autre part, l'« intérêt » comparé des types d'énergie doit se mesurer à externalités égales, et les calculs des industriels sont particulièrement performants lorsqu'il s'agit d'externaliser certains coûts: quand ils sont énormes, la collectivité paiera…