thamieu a écrit 634 commentaires

  • # Point S

    Posté par  . En réponse au journal Le point W. Évalué à 7.

    Je propose le point S, en référence à un certain Nicolas et à sa fine équipe :
    Les grandes menaces à craindre sont diverses, entre les pédophiles, les pirates, les pauvres, les romanichelles en grosse cylindrée, les arabes tueurs de flics et les trotskystes.

    Comment ça, dans deux ans ça sera pareil qu'un Godwin ?
  • [^] # Re: Canonical

    Posté par  . En réponse à la dépêche GNOME Census : qui crée GNOME ?. Évalué à 4.

    "RMS ne veut pas que le copyright meure, parce que le copyleft est justement fondé sur une utilisation particulière du copyright."
    C'est plutôt l'inverse à mon avis. Le copyleft est une pirouette pour que le copyright serve ce contre quoi il a été crée : la liberté (ou les 4 libertés). Le copyright est ce qui permet la mise en oeuvre du copyleft mais c'est aussi sa raison d'être : si le copyright disparaît, le copyleft aussi mais il sera devenu inutile.

    "Oui, les utilisateurs ont le droit de demander des comptes, ça se passe comme ça partout, pas uniquement dans le libre"
    Non.
    "15. Disclaimer of Warranty.
    THERE IS NO WARRANTY FOR THE PROGRAM"
    Le privateur c'est les éditeurs qui demandent des comptes aux utilisateurs.
    Le libre c'est pas l'inverse : personne ne demande de comptes à personne, et les utilisateurs peuvent payer les programmeurs de leur choix pour assurer support et autre.

    "Après, Canonical peut faire comme bon lui semble mais ces utilisateurs sont aussi ses potentiels clients."
    Justement, les utilisateurs sont en droit de demander des comptes lorsqu'ils sont clients, pas quand ils bénéficient gratuitement du travail de Canonical.

    On a eu une semaine chargée sur linuxfr. Vivement demain !
  • [^] # Re: Ahah

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : La riposte graduée .... des internautes. Évalué à 3.

    "Parce que les super solutions proposées dans le journal vont les empêcher ? C'est bien d'être anonyme mais à un moment il y aura des IP qui se feront choper, des « coupables » mais aussi des innocents (avec l'injection d'IP dans les torrents etc.). Et il faudra bien qu'ils se défendent."
    Qu'ils se défendent de quoi ? Avant d'en arriver à un procès l'Hadopi devrait s'appuyer sur des preuves un peu plus solides que des adresses IP qu'elle aurait repéré.

    Ensuite on parlera de défense. Et la défense qui s'appuie sur la surveillance et l'interdiction, ça ressemble à une blague.
  • [^] # Re: Ahah

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : La riposte graduée .... des internautes. Évalué à 3.

    "Il ne faut non plus les prendre pour des idiots. Les juges auront l'appréciation de la négligence caractérisée (là ça va être drôle) et ils sont assez sensibles à la présomption d’innocence."
    Les juges sont aussi assez sensibles à l'individualisation de la peine, pourtant les peines planchers se banalisent. Tu crois que la sensibilité des juges suffit à garantir la justice ?

    "Des particuliers ont réussi à faire avancer la jurisprudence sur la vente liée. Il « suffit » de donner les moyens aux gens de se défendre (aide à l'argumentation juridique, association pour payer un avocat etc.)."
    Tu noteras que ces moyens sont assez peu connus de la plupart des citoyens.

    "Justement ce n'est pas vraiment ça. Pour l'instant c'est un logiciel qui permet aux gens d'enregistrer ce qu'ils font et s'en servir pour se défendre."
    Oui, c'est un logiciel qui te permet de t'auto-surveiller pour justifier être un brave internaute.

    "C'est complètement différent d'un logiciel qui va tout écouter et tout envoyer au gouvernement (ce que semble croire l'auteur du journal)."
    Je n'ai pas vu dans les spécifications qu'il était exigé que les journaux ne puisssent être transférés qu'à la demande de "l'utilisateur".
    En revanche, j'ai bien vu que l'usage de certains mots-clés allait être prohibé, de même que les connexions vers certains ports ou certaines addresses IP, avec impossibilité de "contournement".

    "Il faut bien voir que :
    1) l'installation du mouchard est optionnel
    2) même si le logiciel est installé l'utilisateur n'est pas obligé de se servir du log pour se défendre. Il a le contrôle à ce niveau."
    1) L'option n'est là que pour faire accepter le logiciel. Lorsque son efficacité aura été "démontrée", son usage sera généralisé à tous les internautes. Rien ne saurait empêcher cela, puisque l'on a déjà accepté que nos compatriotes soient surveillés, on ne peut qu'accepter de l'être aussi en vertu de l'égalité.
    D'autre part, c'est un bon moyen pour impliquer le citoyen dans son propre asservissement : le meilleur moyen de rallier c'est de faire participer.
    2) Non, il n'a pas le contrôle parce que les sources ne lui seront pas forcément soumises, et l'envoi des journaux sera éventuellement automatisé. Bien sûr si c'est pas fait dans ton dos ce sera aussi optionnel mais encore plus mieux parce que ça fait une copie de sauvegarde et comme ça tu montres encore plus patte blanche, t'es encore plus un bon internaute ! La patrie t'en sera reconnaissante.

    "Bien entendu ça peut vite dériver en application obligatoire avec un envoie régulier des logs à un serveur pour nous sécuriser. Mais commencer à attaquer ce fantasme avant d'attaquer la réalité me parait étrange…"
    Cela n'a rien d'étrange. Objectivement et très factuellement (on fera donc abstraction de tout objectif), qu'apporte ce logiciel ?
    - il permet à l'internaute de s'auto-surveiller
    - il permet à des organismes de demander à l'internaute quelle utilisation il a de sa connexion
    - il permet d'empêcher l'internaute d'accéder à certaines informations
    Qu'est-ce qui le rend acceptable ?
  • [^] # Re: Mouais.

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : La riposte graduée .... des internautes. Évalué à 2.

    <<Remarque, si le spyware dit "C'est tel poste de l'utilisateur qui a téléchargé Spiderman.avi sur un tracker public", c'est également une atteinte à la vie privée, étant donné que la seule information publiée volontairement c'est "J'échange des bouts de Spiderman.avi" sans préciser laquelle des machines derrière cette IPv4 le fait. L'information "je porte atteinte à la loi depuis mon laptop, pas depuis mon PC du salon" est privée.>>

    Sans NAT, ton IP apparaît tout pareil sur les réseaux sauf qu'elle est associé à une machine plutôt qu'à une ligne. Tu peux pas dire qu'il s'agit tantôt d'une atteinte à la vie privée et tantôt non.
  • [^] # Re: 2 machines ?

    Posté par  . En réponse au journal HADŒPI: interdiction des logiciels libres ou filtrage à la chinoise, seules solutions. Évalué à 4.

    C'est un premier pas pour surveiller la majorité des internautes, ceux qui n'ont pas les connaissances en informatique pour contourner le système. Ça laisse le temps d'étudier une solution au niveau réseau et de mettre tous les FAI d'accord.
    Chopper tous les internautes en même temps ils s'en foutent, du moment que l'essentiel de la population est sous contrôle, pardon, je voulais dire "protégée d'elle-même".
  • [^] # Re: C'est dans le choix que l'on juge l'homme

    Posté par  . En réponse au journal RMS répond aux questions de REDDIT. Évalué à 5.

    J'irai même plus loin en disant qu'on lui reproche de se battre pour la liberté, ce dont les gens ne veulent pas car comme chacun le sait, c'est une notion qui n'existe que chez les Bisounours et les vilains anarcho-trotskisto-fascistes qui brûlent tout.

    On lui en veut parce qu'il trouble notre tranquillité de consommateurs d'informatique, et merde c'est quand même bien normal que Microsoft ou Apple décident à nos places ce qu'on doit faire de leurs logiciels !?

    La notion de liberté véhicule la notion d'indépendance, elle-même renvoyant à la responsabilité, ce qui est assurément une perte de confort. C'est pas vendeur pour deux sous tout ça.

    L'humain est un idéaliste refoulé, celui qui s'assume est un danger pour les autres car il les renvoie à leur nature profonde, à plus forte raison s'il tente d'éveiller les consciences.

    J'ai eu la possibilité d'assister à l'une de ses conférences dans une école de commerce - qui était bondée, à ma grande surprise - et la première chose qui m'a frappé c'était de voir comme il s'employait à casser les codes.
    D'abord il avait une tenue vraiment (très) "décontractée" alors que l'auditoire était constitué essentiellement de jeunes cadres dynamiques en devenir, costard et brushing.
    Ensuite, alors que l'on venait d'éteindre les lumières de l'amphi pour projeter son image sur 4 écrans dans l'amphi, il avait demandé à ce que les lumières soient rallumées pour qu'il puisse voir à qui il s'adressait. Jusque dans la forme de ses discours, il tenait à abolir ce rapport intervenant/auditeur, acteur/spectateur, dominant/dominé. Il était l'égal de celui qu'il voulait toucher.
    Et ça, ça demande une sacrée dose d'humilité, à mille lieux de l'arrogance qu'on lui attribue si généreusement.
  • [^] # Re: Ne pas choisir Android pour le libre

    Posté par  . En réponse au message Android étant sous licence libre, est-ce légal d'en faire un code propriétaire ?. Évalué à 2.

    Faudrait savoir ce que tu veux. T'as écrit "j'avais acheté un téléphone sous android exprès pour utiliser un système libre", pas "j'avais acheté un téléphone sous android exprès pour utiliser un système moins pire qu'Apple".
    J'voudrais pas minimiser ton exploit mais trouver moins pire qu'Apple, c'est pas bien dur.

    Un logiciel sans licence n'est pas libre, puisque c'est la licence qui donne (rend) les droits liés à l'usage du logiciel, à moins qu'il ne soit dans le domaine public.
    La licence Apache permet de couvrir des logiciels libres, mais ça autorise la dérivation en logiciels privateurs, ce qui explique qu'Android ne soit pas si libre que l'on veuille bien le dire.

    Si tu veux du libre pour avoir du libre, t'as le système OpenMoko qui peut t'intéresser. Sinon Meego a du potentiel si tu veux utiliser un système qui ne sorte pas trop de l'ordinaire, mais j'sais pas ce qu'il en est en pratique.

    Pour finir je te ferais remarquer que c'est pas très sympa de me traiter de marrant (et de qualifier mon commentaire d'inutile ?) parce que d'une tu t'es fait avoir et de deux tu t'es mal exprimé.
  • [^] # Re: politiser la science ?

    Posté par  . En réponse au journal L’anti-rationnalisme comme réaction au scientisme politique ?. Évalué à 8.

    "Pour ma part, je suis absolument attristé de constater à tel point la culture scientifique de nombreux responsables politiques est proche de zéro, c'est également parfois, souvent le cas de nombreux journalistes."
    s/scientifique/politique/

    L'ignorance est commode à bien des égards :
    - elle permet au politique d'être à ce qu'il considère être le niveau de son public (un slogan qui parle à la poche de ceux qui ont le cerveau déporté dans le porte-feuilles rempli de chèques cadeaux pour consommer même le dimanche vaut tous les discours du monde, aussi il n'est nul besoin de culture)
    - dans l'inconscient du public, elle permet au politique de s'absoudre des attaques qu'il porte au pays, car le public présume de sa bonne volonté (ainsi on préfère rire de l'absurdité technique d'un filtrage à très grande échelle de l'internet que de s'interroger sur ce que cela implique, et ce qui motive pareille mesure)

    Il ne faut pas oublier que nos amis politiciens disposent de conseillers et que l'essentiel de leurs interventions porte sur des sujets d'actualité (qu'ils font) et donc sont souvent restreintes à quelques domaines bien particuliers, aussi il me paraît difficile de soutenir qu'ils sont si mal avisés qu'ils veulent bien le montrer.
    Quant aux journalistes, aller chercher l'information est la nature même de leur métier, je suppose que la plupart d'entre eux n'a qu'un nombre réduit de sources et que tant qu'elles délivrent de l'information, nul besoin de creuser, les soussous y rentrent mieux dans la popoche si on froisse pas les autorités du domaine sur lequel on bosse.

    La politique est une science, il faut que le théorème soit court, simple et répété à maintes reprises pour être assimilé par le plus grand nombre, si c'est ludique c'est encore mieux.

    Tout ça pour dire qu'il est heureux que les scientifiques soient plus préoccupés par l'objet de leurs études que par le grand spectacle.
  • # Ne pas choisir Android pour le libre

    Posté par  . En réponse au message Android étant sous licence libre, est-ce légal d'en faire un code propriétaire ?. Évalué à 1.

    Android est composé essentiellement de logiciels libres mais dont les licences autorisent la redistribution sous forme privatrice (licence Apache).
    La plupart des logiciels fournis par Google d'ailleurs ne sont pas libres : Gmail, Agenda sont non seulement fermés et il est impossible de les désinstaller.
    Les assembleurs de téléphones comme HTC ajoutent et remplacent souvent des logiciels, et prennent soin de garder leurs sources secrètes.

    "Est-ce légal de la part d'Orange, y a t'il un recours légal ?"
    Qu'ils ajoutent leurs logiciels pourris, oui, c'est légal. Qu'ils enlèvent ceux des autres sans en informer le consommateur, cela me semble l'être moins.

    Android est open-source pour les industriels et acheter "un téléphone sous android exprès pour utiliser un système libre" n'est vraiment pas pertinent. Acheter un téléphone chez Orange non plus.
  • [^] # Re: OSEF.

    Posté par  . En réponse à la dépêche UltraViolet : et c'est reparti pour les DRM !. Évalué à 4.

    "Oui, du vrai libre pur et dur, ce serait avec les sources. Mais perso, j'ai tendance à accepter le fichier wav comme "libre" car on peut le diffuser, le sampler, le triturer quand même. Avoir le source est un plus."
    Je trouves que t'as le cul entre deux chaises là. Tu pourrais déclarer un logiciel proprio comme libre si la licence t'autorisais à tenter de le décompiler alors que les sources ne sont pas fournies avec le binaire ?
    Pourquoi en serait-il autrement pour un fichier audio ?
    La licence n'est pas suffisante pour assurer la liberté, et l'absence de sources entre en contradiction directe avec une licence libre (si celui qui a distribué le fichier ne les fournit pas à la demande).

    Là où la distinction peut avoir lieu, en revanche, c'est sur la nécessité de fournir les sources, et donc la nécessité d'avoir une oeuvre vraiment libre.
    Le logiciel traite les informations, il est indispensable d'avoir la possibilité de savoir comment, ce qu'il en fait, parce qu'il a la capacité de te nuire.
    Le fichier audio est l'information, il n'a pas la capacité de te nuire - à part à travers tes oreilles (quoique je pense soudainement aux messages subliminaux) - et il ne t'empêchera jamais de travailler ni te confisquera ta vie privée.
    C'est pour cela que le logiciel et la culture (vraiment) libres ont certes de fortes similitudes, mais soulèvent des problématiques différentes.

    Mais je pense que les critères pour les considérer comme libre sont les mêmes, c'est à dire dans la limite des possibilités techniques, donner toutes les facilités aux bénéficiaires pour qu'ils puissent reconstruire l'oeuvre et puisse la transmettre à tous.
  • [^] # Re: OSEF.

    Posté par  . En réponse à la dépêche UltraViolet : et c'est reparti pour les DRM !. Évalué à 7.

    "Et à mes yeux les plus coupables sont ceux qui s'en foutent totalement (de même que ce sont les abstentionnistes qui foutent les démocraties dans la merde)."
    Ceux qui foutent les démocraties dans la merde sont ceux qui ont le droit de vote et qui en usent pour confier du pouvoir à des individus agissant à l'encontre de l'intérêt général.
    Je ne vois pas ce qui permet d'affirmer que les abstentionnistes se foutent de la politique. Peut-être au contraire sont-ils très intéressés et refusent-ils simplement de légitimer le pouvoir de ceux qui l'ont déjà ? Parce que les abstentionnistes justement, ils vont pas choisir quelqu'un pour parler en leur nom, contrairement aux artistes qui font cette démarche avec la Sacem.
  • [^] # Re: La route de l'Enfer est pavée de bonnes intentions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Big Brother 2.0. Évalué à 4.

    Il y a effectivement une critique du petit malin, pas de celui qui sert de prétexte à l'oppression mais de celui qui se fout des autres et croit être libre parce que lui, il sait comment frauder.

    Un collègue m'a dit "Hadopi ça me concerne pas : je me suis prix un vpn à 10€/mois, j'ai tout les films que j'veux !", ça m'a hérissé le poil. Quand je lui ai expliqué pourquoi, j'ai obtenu un beau "qu'est-ce que tu veux faire !?".

    Le voilà, le petit malin que je critique. C'est celui qui sert de prétexte, mais qui voit pas plus loin que sa consommation de bande-passante, le prototype admirablement décrit par Grunt à maintes reprises.
  • [^] # Re: La route de l'Enfer est pavée de bonnes intentions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Big Brother 2.0. Évalué à 8.

    J'espère que ce n'est pas comme cela que tu as compris mon message, qui disait qu'à la course à la surveillance et à la sécurité, le peuple serait toujours perdant, quelque soit le degré de facilité avec lequel on pourrait déjouer le système. Et qu'une atteinte aux libertés, par définition, n'est pas "contournable".

    Mais contrairement à Régis, je ne pense pas que cette escalade de moyens sécuritaires inquiète les gouvernements, et puisque c'est justement eux qui les mettent en place j'irais même jusqu'à envisager, que dis-je, affirmer qu'ils souhaitent cette escalade.

    Bien sûr qu'il est bon de *vouloir* être libre !
  • [^] # Re: La route de l'Enfer est pavée de bonnes intentions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Big Brother 2.0. Évalué à 7.

    Ce que j'aimerais un jour faire comprendre aux peuples, c'est que plus des petits malins vont chercher à récupérer des fragments de liberté, plus les pouvoirs publics (et privés !) vont chercher à les contrôler.

    Si bien qu'un jour, ils traqueront qui que ce soit ou quoi que ce fut et nous obligerons à nous identifier fortement (carte à puce ou biométrie).

    Et encore, quand bien même quelques petits malins pourrait contourner ces systèmes, l'ensemble de la population y serait soumise.

    Tu crois vraiment que ça poserait problème aux gouvernements ?
  • # La liberté d'expression

    Posté par  . En réponse à la dépêche Big Brother 2.0. Évalué à 10.

    "Donc, plus ou moins directement, une volonté est affirmée de limiter autant que possible la liberté d'expression offerte par le réseau."
    Oui le réseau pose problème aux politiques. Pas parcequ'il offre la liberté d'expression, qui figure dans divers textes (Déclaration universelle des droits de l'Homme...), mais parce qu'il rend efficace cette liberté dont ils ne nous ont pas encore totalement privé.

    Le citoyen pouvait exprimer ses idées, maintenant il peut les diffuser. Il a le pouvoir de bouleverser la société dans laquelle il vit, l'utilisera-t-il avant qu'on ne l'en prive ?
  • [^] # Re: Vraie question

    Posté par  . En réponse au journal Athéisme, agnostisme: manifeste agnostique. Évalué à 4.

    "celles qui le portent 'étant pas toujours au fait que leur religion ne les oblige pas à ce vêtement mais que ce vêtement a été inventé par l'homme, même en lisant leur religion complètement"
    Si les religions ne sont pas inventées par l'Homme je me demande par qui.
    J'ai remarqué deux arguments pour justifier l'interdiction du port du voile : la religion et la liberté des femmes.

    Que le vêtement en question ait un caractère religieux ou non n'a aucune importance. Soit la société juge ce vêtement en tant que tel acceptable, soit elle le juge inacceptable, mais elle ne peut en aucun cas se prononcer en fonction d'un hypothétique caractère islamique que le vêtement aurait selon qu'il soit tantôt porté par l'une, tantôt par une autre.

    Le second argument est encore plus inquiétant : on estime que les femmes portant la burqa subissent le joug de leurs maris, alors on leur interdit d'accéder à certains lieux tant que cela durera, on les punira donc. C'est malin de prendre ceux qu'on identifie comme victime en étau, hein ? "Bouge pas, on va t'aider ! Oh ! Mais pourquoi t'as peur !?"

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/04/29/01016-201(...)
    "Au nom des principes, nous avons opté pour une interdiction totale, explique un des rédacteurs du projet. Mais nous avons décidé des peines légères, car ces femmes sont souvent victimes."
    Moi ça me fait carrément flipper, mais ça doit être parce que j'suis pas très orienté UMP, sinon je trouverais ça normal, nécessaire même.

    Il me semble au contraire très facile de trancher, mais pour cela il faut se demander quel est l'objectif à atteindre.
  • [^] # Re: Ça fait quand même peur

    Posté par  . En réponse à la dépêche « HADOPI, ça marche ». Évalué à 2.

    "Les ayants-droits ont choisi des règles stupides ([...]), je trouve cela bien qu'ils fassent respecter leurs droits et leurs décisions."
    Moi j'trouve pas. Pour le moment on sait que les ayants-droits n'ont qu'à désigner des adresses IP qui auraient été repérées pour à terme couper l'accès au net des supposés vils pirates qui devront toutefois s'acquitter de l'abonnement à leur FAI.
    On sait aussi que les clients des FAI n'auront aucune possibilité de comprendre ce qui leur arrive et encore moins de se défendre sans une sérieuse mise à niveau en informatique.
    Que l'industrie du divertissement fasse respecter ses droits, grand bien lui fasse. Que ce soit au prix des droits de ceux qu'elle identifie comme ne consommant pas assez chez elle, ce n'est pas "bien".

    "S'ils veulent dépenser 20% de leur SMIC en DVD, c'est leur choix et qu'ils l'assument au lieu d'enfreindre la loi."
    Justement, ils ne veulent pas dépenser 20% de leur SMIC en DVD et la plupart ignore l'existence des licences libres.
    La soupe sacemisée, aussi chère soit-elle, permet aux gens de ne pas trop songer à leur SMIC, ce serait un comble qu'il se le grillent pour oublier qu'il n'ont que cela. C'est d'utilité publique et il est bien normal que l'État intervienne pour remercier les ayants-droits de leurs services. :-D
  • [^] # Re: Utilisez la licence qui vous convient

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi vous ne devriez pas utiliser ni la GPL ni la BSD. Évalué à 3.

    "C'est un frein à la liberté pour celui qui souhaite réutiliser les sources, sans pour autant devoir obéir à ce qu'un autre a décidé."
    Celui qui souhaite réutiliser les sources reconnaît l'utilité de ces sources, voire leur caractère indispensable. Accorder tant d'importance à un code source qu'on préfère l'intégrer tel quel à son projet plutôt que le réécrire permet de se faire une idée du lien de dépendance qui peut apparaître entre un utilisateur et un programme, et, par extension, entre un utilisateur et un programmeur si ce dernier ne fait pas le choix de rompre ce lien.
    Le copyleft n'est là que pour garantir les libertés de tous les utilisateurs y compris des logiciels dérivés. Il permet non pas de freiner la liberté de "*celui* qui souhaite réutiliser les sources" mais de la garantir pour *tous ceux* qui souhaitent réutiliser les sources.

    "C'est une vision réductrice de discussion bar PMU, le "on nous ment on nous spolie", "le méchant industriel aura notre peau"...
    Ne sous-entends-tu pas juste en -dessous que le système a été perverti, créditant par la même mes propos ?

    "Les brevets visaient à l'origine a participer à la création et l'innovation en permettant à un inventeur de jouir exclusivement de ses inventions, tout en permettant de les diffuser, pour que d'autres puissent en profiter et les améliorer à leur tour. Complètement à l'opposé du secret industriel.
    Si le système a été perverti ensuite, c'est un autre débat."
    Tu me dis que la notion de brevet est apparue pour favoriser l'innovation et que si aujourd'hui, a fortiori dans le monde du logiciel, ce système a été détourné pour permettre "à un inventeur de jouir exclusivement de ses inventions" mais sans "que d'autres puissent en profiter et les améliorer à leur tour" c'est un autre débat ? J'aimerais savoir ce qui permet de les dissocier et de dire lequel des deux doit avoir lieu sur le fil de ce journal.

    "On a les gouvernants que l'on mérite. Mais c'est hors sujet."
    J'aurais tendance à être d'accord mais notre belle démocratie implique une petite précision, aussi je reformule :
    On a les gouvernants que méritent les personnes autorisées à répondre à un QCM et qui ont formulé la réponse ayant le plus d'occurences.
    C'est effectivement hors sujet.

    "Le fait que je ne puisse pas emprunter de son code ne m'empêche vraiment pas de dormir."
    Alors le fait de pouvoir emprunter du code sous GPL mais de le rediffuser sous la même licence ne devrait pas t'empêcher de dormir non plus.

    "C'est un problème?"
    Pas pour moi en tout cas, je le faisait remarquer pour minorer "Google est un grand contributeur aux LLs, notamment Linux". Si Google ne supporte pas le copyleft, c'est pas parce que ça l'empêche de contribuer au libre, c'est parce que ça l'empêche de transformer le libre en privateur.

    "Vision très réductrice.
    Si je comprends bien, avoir un binaire sans les sources est privateur de liberté, mais un éditeur qui offre des services sans avoir de réel controle dessus (indexation des mails? moteur de recherche omniprésent?) n'en pose pas. Bon... faut croire que la carotte est bonne."
    Tu comprends mal. Les services sur lesquels l'utilisateur ne peut avoir le contrôle sont aussi privateurs, mais la GPL implique des contraintes sur la diffusion du logiciel, pas sur son utilisation. D'ailleurs si t'es pas d'accord avec la licence t'as quand même le droit d'utiliser le programme.

    "L'innovation technologique, la recherche, la connaissance, a un cout. Et ce cout, suivant le contexte, doit être supporté. Pour un industriel, cela se fait en vendant des produits et des services, qui ne peuvent être partagés "gratuitement". Certains le font en espèces sonnantes et trébuchantes, d'autres en accumulant des informations pour mieux cibler la publicité."
    Oui. Mais si les industriels arrêtaient de faire cracher au bassinet une fois ces coûts amortis, ça se saurait.
    Que l'industriel veuille engranger des bénéfices en vendant des logiciels fermés, soit. Que des développeurs de logiciels fassent le choix de licences permissives pour aider ces industriels de parvenir à leur fins, soit aussi. Mais je ne vois pas au nom de quoi on pourrait reprocher à ceux qui font du libre avec copyleft de freiner l'innovation car ils garantissent justement que leur code puisse toujours la servir, dû-t-elle être en opposition avec le modèle économique de l'industriel.

    "Dans l'enseignement et la recherche publique, ce sont vos impots (ou ceux de vos parents) qui le permettent.
    Faut arrêter avec l'idéologie du "je partage tout, même mon lit et mon porte monnaie...""
    Comme tu le dis, je partage déjà mon porte-monnaie à travers mes impôts. Mais je ne vois pas le rapport.
  • [^] # Re: Utilisez la licence qui vous convient

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi vous ne devriez pas utiliser ni la GPL ni la BSD. Évalué à 5.

    "Nulle part. On y explique que la décision de reverser du code (ou non) n'est pas du ressort de la licence, mais d'un choix personnel et discrétionnaire (les GPListes aiment bien parler de liberté, en voici une que leur licence ne respecte pas)."
    Ce qui devrait relever d'un choix personnel et discrétionnaire c'est l'usage que tu as d'un logiciel, pas de faire ce que le développeur a décidé pour toi, du genre accepter de te faire gicler des fonctionnalités ou perdre le contrôle de tes données. La GPL vise à permettre ce choix à chacun.

    "Le problème ne se pose pas que pour les entreprises, mais les individus aussi... s'ils souhaitent utiliser du code sous GPL, alors tout leur projet passe systématiquement sous GPL. Les seuls contournements (bidouilles?) étant de jouer avec des bibliothèques, faire des wrappers... C'est aussi un frein à la liberté et l'innovation."
    Tu noteras que personne n'oblige personne à insérer du code sous GPL dans ses logiciels. Je ne vois pas en quoi demander à ce que les programmes dérivés ne puissent permettre d'asservir les utilisateurs de ces programmes (en les empêchant d'accéder aux sources par exemple) est "un frein à la liberté". Et "l'innovation" elle-même peut être un frein à la liberté (TPM, DRM pour rester dans le domaine de l'informatique).

    Ce qu'on appelle souvent "innovation" dans le monde industriel est souvent un moyen de faire du pognon, au détriment parfois du reste du monde. Les brevets par exemple sont dits faits pour la favoriser. [insérer ici le nom d'un éditeur de logiciel propriétaires que vous n'aimez pas] par exemple ne veut pas de code sous GPL mais pose des brevets : voilà qui favorise activement l'innovation, et la liberté surtout !

    "La viralité de la GPL est un problème, l'obligation de rendre les changements publics aussi (sous certaines conditions cela dit...), et n'est pas à sous estimer."
    Arf ? C'est ce que disent les éditeurs comme Microsoft : "la liberté est virale". Heureusement qu'eux luttent activement pour empêcher que ce virus ne se répande ! D'ailleurs je crois pas que Microsoft ne t'autorise à emprunter beaucoup de son code, même pour que tu fasses un programme sous BSD qui pourra redevenir privateur après.

    "Google est un grand contributeur aux LLs, notamment Linux."
    Ils contribuaient tellement bien à Linux qu'ils ont du développer leur propre version séparément pour Android.

    "La GPL n'a jamais libéré GoogleFS, que je sache?"
    Si quelqu'un ou quelque chose devait "libérer" GoogleFS, c'est Google. Pour que la GPL s'applique il doit y avoir distribution du code. Si tu veux modifier un prog sous GPL sans révéler tes modifications, tu le peux, à partir du moment où tu gardes les binaires pour toi.

    "Et pourquoi avoir mis WebM sous BSD-like et non GPL, si ce n'est pour mieux asseoir une techno dans un monde industriel?"
    Parce que la GPL n'a pas pour objectif "d'asseoir" des technologies mais d'encourager le partage (et des technologies et des connaissances qui ont permis leur création) sans que cela se fasse au détriment des utilisateurs ?
  • [^] # Re: dans tout ça...

    Posté par  . En réponse au journal Motorola: Une nouvelle étape dans l'ignominie ?. Évalué à 5.

  • [^] # Re: Apple ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Motorola : une nouvelle étape dans l'ignominie ?. Évalué à 8.

    "Au final, c'est sûr que de base, on est un peu plus libre avec le Nokia mais l'iPhone permet de l'être vraiment."

    Elle est belle celle-la, l'iPhone qui "permet d'être vraiment libre" !

    Moi qui avais justement envie de m'affranchir, je vais considérer son achat.
  • [^] # Re: Deux problèmes

    Posté par  . En réponse au journal Brevet logiciel : pas de ça en nouvelle-zélande. Évalué à 3.

    Les brevets, c'est comme l'arme atomique en fait.

    "Mais nan, notre arme elle est juste pour dissuader les méchants, les gentils n'ont rien à craindre, vous comprenez, elle est indispensable pour qu'on se protège !"

    Sinon, quelle difference y a t-il entre le bon et le mauvais possesseur de brevets logiciels ?
  • [^] # Re: dans tout ça...

    Posté par  . En réponse au journal Motorola: Une nouvelle étape dans l'ignominie ?. Évalué à 5.

    Je ne vois pas non plus quel intérêt ces sociétés ont à restreindre artificiellement les capacités de leurs produits.

    D'après Lori Fraleigh :
    "This practice is driven by a number of different business factors. When we do deviate from our normal practice, such as we did with the DROID, there is a specific business reason for doing so."

    Ils veulent faire du fric sur le dos des consommateurs sans doute très flattés mais auraient-ils l'amabilité de préciser de quelle manière ? Ils font déjà de la vente liée, à partir du moment où ils ont vendu leur paquet, pourquoi nous interdire la séparation ? Qu'ils insèrent du code malicieux, certes, mais en quoi ça leur nuit si on l'enlève ? Récupération des données personelles ? Si c'est le cas cela figure certainement dans un CLUF de derrière les fagots. A moins qu'ils ne fassent comme Sony avec sa PS3 : suppression de fonctionnalité ou d'accès aux données et t'allonges les thunes si tu veux les récupérer.

    C'est peut-être ça l'intention de Motorola : concurrencer Apple en montrant qu'ils sont aussi capable d'emprisonner leurs utilisateurs qu'eux, et que l'enfermement de l'utilisateur est d'ailleurs au coeur de leur modèle économique. Mais eux ils ne s'en cachent pas, et on appréciera tous cette transparence dans leur discours, gage de leur honnêteté.

    o/
  • [^] # Re: Background.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Debian crée un Derivatives Front Desk. Évalué à 7.

    "Quant à background, wiktionary[1] propose les traducitons "fond" ou "arrière-plan". Lequel aurait tu préféré que j'ai utilisé ?"

    Ha, parce que c'est à nous de nous taper les traductions de chacun de tes anglicismes et si ils font perdre le sens que tes phrases sont censées avoir alors cela en justifie l'emploi ?

    "Et non, ça ne me fait pas sentir "in" de parler avec des mots empruntés à l'anglais, ça me fait juste sentir normal."
    Tu as identifié le problème : employer un maximum d'anglicisme semble être la nouvelle astuce pour donner l'illusion d'une maîtrise technique (peu importe si la technique est effectivement maîtrisée ou non).

    J'y vois un manque de respect envers ton interlocuteur pour deux raisons : ou bien tu lui sers du flan et tu le prends pour un idiot, ou bien tu lui rends ton discours inaccessible non pas parce qu'il n'a pas les mêmes connaissances techniques ou linguistiques que toi mais parce qu'il ne raisonne pas de la même manière que toi, et tu le prends encore pour un idiot.

    "Je ne vais pas supprimer tous les anglicisme de mon vocabulaire juste parce qu'on a décrété subitement et dogmatiquement aujourd'hui que c'était mal."
    Pour quelle raison as-tu pu ajouter un anglicisme tel que "background" à ton vocabulaire !? Ça t'apporte quoi ? Ne trouves-tu pas cela absurde, alors que les termes français proposés par Tanguy paraissent si simples ?
    Tu aurais aussi bien pu écrire :
    "Je ne vais pas rendre mes propos intelligibles par tout un chacun parce qu'on a décrété subitement et dogmatiquement aujourd'hui que c'était mieux."
    Ton discours n'est pas vraiment interopérable :-o