Il y a six mois Linus décidait de changer, a‐t‐il réussi ?

Posté par  . Édité par esdeem, Pierre Jarillon, BAud, Davy Defaud, Olivier HUMBERT, Sten Spårvagnhög, Julien Humbert, ZeroHeure, bubar🦥 et palm123. Modéré par Nÿco. Licence CC By‑SA.
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17
25
mar.
2019
Linux

Souvenez‐vous, c’était il y a six mois : Linus présentait ses excuses et décidait de faire une pause. Il semblerait que Linus ait finalement accepté que certains de ses messages et interventions ne soient pas toujours appropriés. Il décidait alors de prendre du recul pour travailler sur lui‐même et apprendre à tenir compte des sentiments de ses interlocuteurs.

À votre avis, vous qui suivez la LKML, est‐ce que Linus a vraiment changé son mode de gouvernance ou est‐ce que ses vieux démons sont revenus ?

Associé à cela, la publication d’un code de conduite pour le développement du noyau — oui, c’est forcément lié, mais ce n’est pas ce code qui pousse Linus vers la sortie, c’est plutôt l’inverse : Linus qui a pris conscience du problème d’où le code de conduite proposé.

Vous trouverez en seconde partie son long message (et sa traduction) envoyé en plein milieu du cycle de développement du noyau 4.19 qui sera terminé par Greg Kroah‐Hartman.

Oracle riche de plusieurs milliards de zero !

Posté par  . Édité par Nÿco et Benoît Sibaud. Modéré par Nÿco.
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37
4
juin
2012
Justice

Le verdict est tombé et Oracle qui réclamait plusieurs milliard de dollars à Google pour avoir soi-disant violé des brevets et le copyright de Java (racheté par Oracle il y a quelques temps) vient de se faire envoyer sur les roses sur à peu près tous les points.

En résumé :

  • Les brevets n'ont pas été violés, de plus sur les deux qui restaient en lice au moment du procès un avait déjà été déclaré non valable
  • Il n'y a pas eu de copie de code de la part de Google en dehors de… 9 lignes. Comparé aux millions de ligne de code d'Android, cela semble ridicule, d'autant plus que la « copie » avait été faite par l'auteur du code original, que ces lignes ne servaient à rien et sont même considérées comme triviales par le juge en charge du dossier. Il est d'ailleurs intéressant de voir que ce juge sait programmer. Ce n'est clairement pas un juriste classique.
  • Oracle a tenté de changer sa méthode d'attaque durant le procès en prétendant que Google avait violé son copyright sur les… API. Et bien là encore le juge l'a envoyé sur les roses.

Que reste-t-il donc à Oracle ? La possibilité de faire appel (avec a priori très très peu de chance de pouvoir inverser la tendance) et surtout une ardoise de plusieurs millions de dollars pour payer les avocats !

NdM : merci à Albert_ pour son journal.

Justice

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La spécification d’ODF 1.2 est terminée

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45
12
mai
2011
Bureautique

Avec pas mal de retard, puisque l'information date du 25 mars 2011, nous pouvons enfin dire que la norme de OpenDocument 1.2 est finalisée. Il semblerait qu’il reste quelques détails administratifs, mais techniquement parlant cette norme est terminée.

Il a fallu pas moins de 4 ans de travail à l’OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards — Organisation pour l’Avancée des Standards d’Information Structurée) pour finaliser cette norme. Une grande part du retard a été probablement induite par le fait que les experts sur le sujet ne sont pas très nombreux et ont dû corriger la norme Microsoft OOXML.

Mon prochain achat ? Un Nook.

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48
29
avr.
2011
Microsoft

Microsoft voit sa stratégie de « patent troll » mise en lumière.

Comme je l’ai mentionné il y a quelque temps, Barnes and Nobles subit une attaque style mafia de la part de Microsoft à propos de six prétendus brevets que cette compagnie violerait en utilisant Android sur ses Nook (mais où sont passés les centaines d’autres ?). Ce n’est pas la première fois, loin de là, que Microsoft utilise cette tactique de « gros idiot de cours de récréation » (je vous laisse chercher sur votre moteur de recherche préféré les cas de Tomtom ou de HTC, par exemple).

Pour la première fois, une société dit non au racket, et aujourd’hui Groklaw, sous la plume de Pamela Jones, vient de divulguer la réponse de B & N à la firme de Redmond, avec quelques morceaux choisis de toute beauté. Ce qui est, à mon avis, le plus intéressant dans tout ce blabla juridique, c’est le fait que Microsoft ne peut pas faire jouer ses habituels accords de non divulgation (NDA — non-disclosure agreement) et que B & N peut dévoiler (et l’a fait) les « discussions » qu’il y a eu entre le « boss / parrain » (Microsoft) et son « protégé » (B & N). Oh, Microsoft a bien essayé, mais B & N les a envoyés sur les roses en alléguant, à juste titre, que les brevets sont publics, et donc qu’il n’y a aucune raison de ne pas prononcer les accusations publiquement (sauf celle de continuer le [[FUD]] microsoftien, naturellement). Ajouté à la demande de NDA, il y avait naturellement la demande de « cotisation » pour la protection. Dans la suite de la dépêche vous trouverez un petit résumé du déroulement des « discussions » qui se sont déroulées entre ces deux entreprises.

Que penser du rachat de Novell ?

Posté par  . Modéré par Florent Zara.
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34
25
nov.
2010
Suse
Il y a deux jours une annonce très importante pour Linux et le logiciel libre en général a été faite. La compagnie Novell a été rachetée pour deux milliards de dollars par un fonds d'investissement américain du nom de Attachmate. En marge de cette vente, il a été annoncé la cession d'une partie des brevets détenus par Novell en faveur d'une compagnie sous-marin de Microsoft Corp, CPTN Holdings LLC.

Très peu de détails sont connus pour le moment, mais de très nombreuses questions émergent petit à petit et il semble de plus en plus probable que cette annonce soit un des pires scénarios catastrophes que l'on puisse imaginer.

Voici une liste non exhaustive des questions que l'on peut se poser :
  • "Qui récupère la propriété de Unix ?". En effet, comme cela a été démontré lors du procès SCO, cette dernière appartient à Novell ;
  • Quels sont les brevets récupérés par le consortium dirigé par Microsoft ? Sont-ils utilisés dans le noyau Linux (les mauvaises langues diront que si oui Microsoft Corp aurait enfin ses centaines de violations de brevets...) ? ;
  • Quel est l'impact sur OIN ? Ne connaissant pas le fonctionnement de cette organisation est-ce que la participation consistait juste en une promesse très généraliste ou dans une liste de brevets bien définis ?
  • Que vont devenir les développeurs de Linux et de logiciels libres dans la nouvelle entreprise ? Rappelons que le numéro 2 du noyau, Greg Kroah Hartman, est employé par Novell. Un fonds d'investissement n'ayant pour unique raison d'être que de faire de l'argent, il est assez peu probable qu'une politique à long terme soit menée.

Naturellement les scénarios les plus pessimistes font aussi leur apparition comme on peut le lire sur [ITwire]. Une analyse plus poussée mais en anglais peut être lue sur le site Groklaw.

Il est probablement aussi important de signaler que pour le moment le rachat n'a été que soumis à la SEC et qu'il y a déjà deux groupes d'actionnaires qui entament une procédure contre cette vente (voir la fin de l'article sur le site Groklaw). Un journal succinct avait parlé de cela mais vu l'importance de Novell dans le monde de Linux et plus généralement du logiciel libre, le sujet méritait une dépêche.

Faire part de naissance de LibreOffice

Posté par  . Modéré par Nÿco.
68
28
sept.
2010
Bureautique
Suite au rachat de Sun par Oracle, de nombreuses incertitudes ont été soulevées quant à l'avenir de la suite bureautique OpenOffice.org ; en particulier au vu des actions intentées contre Google sur Java et la mort de OpenSolaris. Certaines personnes ont mentionné des problèmes sur l'acceptation des corrections post 3.3 (et l'attribution obligatoire du copyright à Oracle), le fait que la feuille de route n'était plus disponible pour la communauté et que Oracle se préoccupait surtout de changer la marque (Sun OpenOffice.org -> Oracle OpenOffice.org). Par conséquent un certain nombre d'entités (Novell, Gnome foundation, RedHat...) ont décidé de forker la suite OpenOffice.org et de changer la licence, passant de LGPLv2 à LGPLv3 probablement pour se prémunir contre les attaques sur les brevets dont semble friand Oracle.

Un autre point important dans le développement a été changé : il n'est plus besoin de donner la paternité de son code à Oracle (Sun précédemment). Le gros avantage d'augmenter le nombre de personnes ayant un droit sur une partie du code diminue la probabilité de voir le code changer de licence et se propriétariser (note : cette même technique est utilisé pour le noyau Linux).

Nous avons donc la joie (ou pas) de vous annoncer la naissance d'un petit nouveau, LibreOffice, qui a été engendré par son papa OpenOffice.org, mais abandonné par sa mère adoptive Oracle. Tout cela est chapeauté par une nouvelle fondation appelée "The Document Foundation". Pour plus d'informations je vous incite à aller faire un petit tour sur leur site. On notera au passage l'implication de certain(e)s français(e)s bien connu dans le milieu OpenOffice.org français.

Le fork étant initié, entre autres, par Novell, il n'est donc pas étonnant de voir que les améliorations provenant de Go-oo seront intégrées. Cela veut donc dire une meilleure intégration système, en particulier sous KDE. Aux dernières nouvelles, il semblerait que Canonical et RedHat fourniront cette version (au lieu de celle de Go-OO) dans la prochaine mouture de leur distribution.

Naturellement cette décision ne fait pas que des heureux et certaines voix s'élèvent parlant d'un fork réalisé par des personnes parlant beaucoup, mais codant beaucoup moins (merci a Nonolapero pour avoir pointé ces réactions). Seul l'avenir nous dira si ce projet va réussir et il va être intéressant de voir la réaction d'Oracle à cette annonce.