Grumbl a écrit 481 commentaires

  • [^] # Re: Euh...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La version 3 de Nessus sera propriétaire. Évalué à 10.

    Si Nessus avait été écrit par de nombreux contributeurs, chacun d'eux pourrait s'opposer au changement de licence. Or, tel n'est pas le cas.

    CQFD
  • # Open vaseline

    Posté par  . En réponse au journal Open source et formats ouverts recallés au DMP ?. Évalué à 10.

    La vaseline, c'est nul, c'est fait avec du pétrole qui est une ressource fossile epuisable polluante. Un bon citoyen préfèrerait toujours le beurre normand bio !

    Oui, bon ok je ---->[exit]
  • [^] # Re: Logiciels éducatifs en France

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCompris 7.0.1 dans les bacs. Évalué à 2.

    Vu le nombre d'activités obligatoires par ailleurs proposées par le Ministère outre les truc à intérêt pédagogique reconnu (sécurisation de l'accès internet dans les écoles : 40% du budget me dit-on, pédagogie B2I / C2I, valise de formation au système d'information du premier degré), je me demande combien de temps il reste pour faire autre chose que l'obligatoire ? Ou me trompe-je ?
  • [^] # Re: Logiciels éducatifs en France

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCompris 7.0.1 dans les bacs. Évalué à 4.

    Ayant le malheur d'être l'un des interlocuteurs de l'éducation nationale lorsqu'il s'agit de faire payer leurs lubies informatiques aux communes, je me suis toujours étonné de voir que l'idée même de se présenter aux associations départementales, régionales ou nationale de maires n'effleure pas une seule seconde les "ingénieurs en technologies éducatives". Il faut dire à leur décharge qu'eux ne semblent pas avoir la possibilité de se faire assister de professionnels un tant soit peu compétents pour monter leurs dossiers, et ont parfois du mal à imaginer que leurs interlocuteurs puissent être professionnels en exercice du secteur dans lequel ils prétendent ici faire preuve d'expertise.
  • [^] # Re: Logiciels éducatifs en France

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCompris 7.0.1 dans les bacs. Évalué à 1.

    Concernant les "généralisations hâtives", chacun sera libre de se faire son opinion dans le très officiel annuaire Educnat recensant usages et pratiques : par exemple : http://bd.educnet.education.fr/urtic/primtice/(...) pour le primaire, ou en regardant la liste des produits "reconnus d'intérêt pédagogique" : http://tice.education.fr/educnet/Public/primaire/ressources5420/rip(...)
  • [^] # Re: Logiciels éducatifs en France

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCompris 7.0.1 dans les bacs. Évalué à 3.

    En France, les villes (communes) n'ont rien à dire concernant l'informatique pédagogique. Leur seul droit est de *payer* ce que les enseignants leur "proposent" (proposer veut ici dire : prétendre que le maire est un ignoble avare s'il ne veut pas entièrement équiper l'école en PCs tous neufs sous Windows + Microsoft Office, seuls logiciels que maîtrisent les formateurs de ces enseignants.

    Au sommet de la hiérarchie des prescripteurs de produits pédagogiques informatisés de l'éducation nationale et du réseau de formateurs et de correspondants figurent les CTICE : correspondants académiques TICE, discrétionnairement choisis par les secrétaires généraux d'académie.

    Alors, en tant que maire, il faudrait vraiment être con pour tendre le bâton pour se faire battre, hein....
  • [^] # Re: Disparition de la documentation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Solaris 10 : le point. Évalué à 3.

    à la même époque que celle que je mentionnais en parlant de stations Sun qui plantaient régulièrement sous Solaris 7, puis 8 à cause d'un bug de driver de carte (Sun) vidéo non-corrigé, j'avais aussi en vue des SGI sous Irix je-ne-sais-plus-quelle-version livrées avec un compilateur C même-pas-ANSI. Ceci dit, j'admets cependant tout à fait qu'on peut envisager qu'une station CAO n'ait pas nécessairement à disposer d'un compilateur C ANSI, mais bon... en général, on attend d'une station Unix qu'elle dispose d'un compilateur C.

    Si vraiment il y a des fans, je pourrai aussi éventuellement raconter les folles aventures avec HP/UX 10 puis 11 : un Unix super-sérieux : l'Unix des banques : pensez donc, ma bonne dame ! Jeunots qui lisez, ne regrettez rien si par bonheur pour vous, vous ne croisez jamais HP/UX.

    Bon, allez, je retourner regarder tourner ce vieil Olivetti sous SCO SVR 3.2 avec Informix 7.24, un vrai SGBDR C/ISAM incassable.
  • [^] # Re: Quel rapport avec le libre ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche The Island. Évalué à 0.

    Tu remarqueras que, malgré le nom du site, le pourcentage de news ayant un rapport même lointain avec Linux stricto sensu est plutôt faible. {troll} Par exemple, on pourrait l'appeller Java-fr sans que ça n'étonne personne {/troll}
  • [^] # Re: Édifiant

    Posté par  . En réponse à la dépêche 60% de logiciels libres dans les services de l'éducation nationale. Évalué à 0.

    J'ai l'impression que l'article parle surtout des logiciels *imposés* aux bahuts, etc par le Ministère, et non pas de ceux choisis par les collèges, etc.

    Sinon, il me semblait que la matériel info des bahuts provenait des régions et donc, de marchés publics ??

    Enfin, j'espère quand même qu'ils ne font pas leur compta avec MS-Excel sur des machines Windows branchés sur un LAN Wifi :-)))
  • [^] # Re: Disparition de la documentation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Solaris 10 : le point. Évalué à 2.

    Ha tiens, vous aussi, les gros bugs velus non-corrigés dans Solaris vous ont irrité ? Je me souviens d'un bug de driver de carte 3D qui rendait une honnête station 100% pu Sun à peu près aussi stable qu'un PC sous Windows NT 4.0 (testé de visu : les uns cohabitaient avec les autres). Ennuyeux pour une station de CAO, mais bon, la "concurrence" de l'époque (Windows) ne faisait pas mieux (non, les fournisseurs des softs en question ne voyaient pas l'éventuel intérêt d'une version Linux à l'époque).

    Mais je croyais que Solaris était un 'système tout particulièrement stable et il est difficile de le faire s'écrouler" ? On m'aurait menti ? M'enfin bon, maintenant que j'ai pu échapper à Solaris, on ne m'y reprendra plus !
  • # Je ne résiste pas :-))))

    Posté par  . En réponse à la dépêche Logiciels libres et contenus web interactifs. Évalué à -5.

    "Pour les composants à haute valeur technologique, le recours à des solutions commerciales reste un principe de précaution, les solutions du "libre" manquant généralement de maturité." (tm)

    Pardon :-))) !
  • [^] # Re: Faire un filtre de lecture/écriture!!

    Posté par  . En réponse à la dépêche La police écossaise revient au tout Microsoft. Évalué à 1.

    Rappel utile : Star Office n'est *pas* (n'est plus) Open Office. Les utilisateurs actuels de Star Office se comptent sur les doigts d'une main (polytechnique l'utilisait à un époque, il me semble).

    Par ailleurs, je ne vois pas qui gagne quoi que ce soit à ce qu'il existe un filtre OOo pour MS-Office (MS n'a qu'à le fournir s'il trouve ça utile). Même avec le nombre relativement restreint d'utilisateurs dont il dispose, OOo tient. Le temps passant, Microsoft Office évoluera ou sera marginalisé, de la même manière que ses concurrents furent, en leur temps, marginalisés.

    Mieux vaut donc consacrer du temps à améliorer OOo (ou, éventuellement, sa documentation) plutôt que de se faire chier à se palucher des spécifications MS pour "rentrer dans le moule".
  • [^] # Re: Alors là je comprends pas...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Droit d'auteur : l'Europe doit cesser d'être le royaume d'Ubu, du non-dit et du tout-répressif ?. Évalué à 2.

    Augmenter le pouvoir du Parlement Européen serait une entreprise de longue haleine, et, par ailleurs, d'une efficacité restant à démontrer (car n'oublions pas qu'un parlementaire européen doit, en pratique, s'expatrier de son pays pour exercer son mandat, et qu'on ne peut pas lui reprocher de ne pas trop vouloir déplaire aux grandes entreprises auprès desquelles il devra chercher un emploi une fois son mandat fini : d'ailleurs, avec le mécanisme des scrutins de listes tel que pratiqué en France, un député européen mal vu par son parti risque fort de ne même pas être présent sur les listes de l'élection suivante).

    Les citoyens qui disposent d'un pouvoir d'achat non-négligeable ou appartiennent aux catégories socio-professionnelles visées par les annonceurs ont les moyens d'agir très directement sur "le marché" en refusant d'être traités comme de simples consommateurs. Et il est inutile d'attendre de qui que ce soit un appel pour ça, ni même de revendiquer cette attitude : celle-ci sera visible dans les analyses systématiques des achats payés par carte bleue dont raffolent les grands groupes.
  • [^] # Re: Offensive

    Posté par  . En réponse à la dépêche Droit d'auteur : l'Europe doit cesser d'être le royaume d'Ubu, du non-dit et du tout-répressif ?. Évalué à 3.

    - lancer des boycotts
    Non, c'est interdit. Mais rien n'empêche de faire une contre publicité. L'efficacité en est souvent limitée comme par exemple le McDo qui fait de l'anti-diététique et favorise l'obésité mais on en voit de plus en plus.


    Plus précisément :

    Loi sur la presse du 29 juillet 1881 :

    Art 23. Seront punis comme complices d'une action qualifiée de crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images, ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public (…).

    Art 24. Ceux qui, par l'un des moyens énoncé à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine, ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 45 000 euros ou de l'une de ces deux peines seulement.

    Le Code Pénal donne la définition juridique de la discrimination :

    Art. 225.1. Constitue une discrimination toute distinction opérée entre des personnes physiques, à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, (…), de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, un race ou une religion déterminée.
    Constitue également une discrimination, toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l'origine, du sexe, de la situation de famille (…), des opinions politiques, des activités syndicales, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, un race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.

    Et précisément, la loi évoque le refus de l'exercice normal d'une activité économique :

    Art. 225.2, alinéa 2 : La discrimination définie à l'article 225.1, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, lorsqu'elle consiste à refuser l'exercice normal d'une activité économique.


    IMHO, ya de la marge.
  • # Real men don't speak French

    Posté par  . En réponse au journal Site francophone. Évalué à 1.

    a) Real men speak English
    b) Real men don't use web browsers, unless they wish to be read from other real men travelling through computer-illiterad countries (see point a) )
  • # position de l'ADULLACT sur les brevets logiciels ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche 19 mai 2005 à Bordeaux : Pratiques des LL dans les administrations. Évalué à 1.

    Surveillant très régulièrement le site ADULLACT, j'ai constaté avec surprise leur totale absence de prise de position (un tant soit peu récente) sur les brevets logiciels.

    Voilà une bonne occasion de poser la question publiquement aux représentants de l'ADULLACT qui seront présents.
  • # Mouaips, bof.

    Posté par  . En réponse au journal "Tony Blair part en guerre contre Microsoft". Évalué à 2.

    Tony Blair est un partisan convaincu de l'U.E., et voir apparaître cette annonce en ce moment alors que nul ne s'étonne plus de trouver quelques europhiles partisans du logiciel libre (dans toute l'Europe) douter de leurs propres convictions m'incite à la plus grande prudence.

    Par ailleurs, on observera que Lord Sainsbury (voir fiche ,http://wiki.ffii.org/DavidSainsburyEn(...) ) principal négociateur représentant du Royaume-Uni de la directive relative aux brevets logiciels, a été reconduit à son poste dans le nouveau gouvernement Blair ( http://www.pm.gov.uk/output/Page2988.asp(...) ), et que celui-ci a publiquement et à plusieurs reprises exprimé son soutien à la vision de la Commission Européenne sur le sujet des brevets logiciels.

    En résumé, soit Tony Blair ne voit pas la contradiction qui peut exister entre soutenir une brevetabilité maximales des algorithmes et méthodes métier et promouvoir le logiciel libre au sein des institutions publiques, soit il ne s'agit que d'une manoeuvre, soit, au pire, il s'agit tout simplement de faciliter le travail des détenteurs de brevets qui ne se priveront pas d'exiger des institutions publiques le paiement de coûteuses redevances.
  • [^] # Re: le journal sur le sujet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Microsoft et l'INRIA vont créer un laboratoire commun à Orsay (91). Évalué à 4.

    Personne ne leur a dit que celui qui a écrit le code GPL peut le ré-écrire quand bon lui semble et d'une toute autre manière sans même avoir de comptes à rendre à qui que ce soit ?

    Prenons l'exemple de Nessus, GPL pendant de nombreuses années. Son principal auteur fait désormais un profuit différent, mais employant beaucoup de techniques developpées pour Nessus. Et personne ne le fait chier... car il est l'auteur plus que principal du Nessus GPL, toujours GPL. Idem (dans un autre genre) pour Aida32.

    Une fois cet argument posé, rien n'interdit d'expliquer au partenaire, réticent à la GPL au début, ce que la GPL peut apporter à son produit... en lui laissant le temps de réfléchir.

    Mais bon, si l'argument des partenaires industriels était informé, la licence BSD leur conviendrait. Or, elle ne leur convient pas non plus : donc, c'est tout simplement parce qu'au fond, ils ne comprennent pas ce qu'est la programmation.
  • [^] # Re: La propriété intellectuelle et le TCE

    Posté par  . En réponse à la dépêche Faut-il célébrer la confiscation intellectuelle ?. Évalué à 5.

    Comme le dit le texte que tu cites, la notion de "propriété intellectuelle" est effectivement citée une seule fois dans la constit. européenne... et c'est bien suffisant pour montrer l'évolution de la législation sur le sujet en Europe.

    Bien lire le commentaire au sujet du II-77 al.2 sur :

    http://www.senat.fr/rap/rapport_constitution/rapport_constitution_m(...)

    "La protection de la propriété intellectuelle, qui est un des aspects du droit de propriété, fait l'objet d'une mention explicite au paragraphe 2 en raison de son importance croissante et du droit communautaire dérivé. La propriété intellectuelle couvre, outre la propriété littéraire et artistique, notamment le droit des brevets et des marques ainsi que les droits voisins. Les garanties prévues au paragraphe 1 s'appliquent de façon appropriée à la propriété intellectuelle."

    Ce commentaire définit donc la "propriété intellectuelle" comme incluant à la fois "la propriété artistique" et "le droit des brevets".

    Un peu d'histoire :

    En 1957, André Malraux proposa, en France, la notion "d'oeuvres de l'esprit" et de "droits d'auteur" pour établir le compromis entre l'intérêt d'un créateur et l'intérêt de la société, en dotant le statut d'oeuvre de l'esprit d'une nature particulière par rapport à la "propriété industrielle" qui existait déjà. L'idée de Malraux était de promouvoir "l'artiste", individu supposé créer seul, dans son coin, des oeuvres de l'esprit en l'incitant à "révéler" (livrer) ses créations au public, ceci lui accordant, pendant une durée limitée, la possibilité d'autoriser ou non les usages ou des reproductions de ses "oeuvres", et, bien entendu, d'en tirer éventuellement profit.

    Cette logique tranchait avec le "copyright" au sens où certains droits de l'auteur étaient inaliénables et incessibles. Mais, très vite, l'industrie naissante du divertissement se concentra sur les redevances associées à ces droits en parlant de "propriété littéraire et artistique".

    L'aboutissement de cette réflexion mena à la convention du Munich, en 1973, qui décréta au final qu'un logiciel en tant que tel n'était pas brevetable.



    Aux USA, en 1964, les premiers logiciels furent commercialisés par IBM et le premier brevet logiciel fut accordé à Applied Data Research en 1968 ( http://www.softwarehistory.org/history/important_people.html(...) ). Le reste, on connait....


    En Europe, chaque nation définit, d'une manière générale, ce qui relevait ou non de la propriété industrielle en faisant, chacun dans son coin, sa petite inetrprétation des restrictions créées par la convention de Munich.

    Dès 1995, divers groupes de pression européens se mirent en branle pour évoquer "l'urgence" pour le droit de la "propriété industrielle", de se moderniser pour tenir compte des enjeux économiques de la dématérialisation blahblah, oubliant, bien entendu, l'essentiel de la réflexion de Malraux, à savoir, le fait qu'il est parfois possible de créer quelque chose sans disposer de financement, de moyens donnés par des investisseurs, ou même, simplement, d'une intention bein définie.

    Nous voici donc en 2005, dix ans après, en Europe... et le législateur, au cerveau lavé dans dix ans de propagande, s'est fait berner et a oublié... ou veut oublier... les manoeuvres qui, pourtant, furent dénoncées au sein de certains grands partis de gauche français dès 1998 ou 1999.

    Et ces mêmes partis nous parlèrent de la directive Fourtou (du nom de son promoteur : cherchez un peu sur Google pour voir en quoi ce nom est important) , aujourd'hui oubliée :

    http://www.parti-socialiste.fr/tic/spip_tic/article.php3?id_article(...)

    Et désormais, la notion de "propriété intellectuelle" est rentrée dans les esprits... au point de se présenter, pour la première fois, comme élément de droit constitutionnel... alors même que les droits collectifs n'y sont pas énoncés.

    Hé oui, les jeunots : le débat sur les brevets logiciels n'est pas récent. Aux USA, certains se battent depuis 37 ans. En Europe, on a de la chance : ça ne fait que 10 ans, à peine.....

    Maintenant, à vous de choisir les jeunes !

    Allez, j'arrête, je vais aller vomir un coup, ça ira mieux.
  • [^] # Re: Le jour d'après

    Posté par  . En réponse à la dépêche XGI et VIA libèrent le code de leurs pilotes. Évalué à 5.

    Je ne crois pas que la question est de savoir si "Linux" est répandu ou non.

    Les fabricants de cartes et de circuits n'éprouveraient pas de réelles difficultés à fournir des pilotes pour "Linux". Mais ce qui leur poserait réellement problème, ce serait de maintenir ces pilotes en fonction de l'évolution du noyau en conservant le source (ou les spécifications) "cachées".

    Si le code et les spécifications ne sont pas publiées, seule le fournisseur du circuit (ou de la carte) peut maintenir le code : ce qui implique pour lui de se "mettre à Linux", ce qui coûte très cher.

    Or, comme je l'expliquais dans un message précédents, de nombreux constructeurs sont liés à leurs patrenaires financiers ou industriels par des accords de non-disclosure annexes aux contrats relatifs aux reconnaissances respectives des propriétés intellectuelles des partenaires. Donc, il ne peuvent pas "publier le code". Donc, ils doivent maintenir eux-mêmes leurs drivers.

    (Il y a l'exemple intéressant de ce qui se passe pour les interfaces ATA, bien décidées à évacuer SCSI et les coûteuses redevances du marché : le groupe de normalisation ATA paye un type pour contribuer au noyau Linux, mais ce type est lui-même lié par un accord de non-disclosure).

    Il serait même possible d'émuler les API Microsoft comme cela se fait par exemple pour NDIS ou TDI. Mais.... qui aurait intérêt à faire ça ? Encore une fois, faire cela pour des prunes, cela revient à piéger les utilisateurs de LL. En fait, seul un gros distrbuteur commercial Linux (Mandrake/Connective, Redhat, ou SuSE, en gros) pourrait se permettre ça. Mais dans le cas des cartes graphiques, qu'y gagne-t-il s'il ne passe pas un accord avec ces fabricants de matériels ?


    Il faut bien comprendre que faire des pilotes pour MS, c'est facile : le "noyau" (disons plutôt le système) MS évolue très très lentement par rapport à Linux ou FreeBSD. Aux bugs près, quand on code un driver, il fonctionne deux ans au moins. Qui plus est, MS publie beaucoup de littérature pour favoriser le portage d'un driver d'un système à l'autre : enfin, de nombreux programmeurs indépendants très qualifiés en manipulation des arcanes des interfaces matérielles MS existent, lesquels peuvent assez facilement créer le squelette dans lequel les programmeurs interne du fabricant de circuits peuvent s'insérer.

    Donc, au fond, le problème est double :

    1) Linux (et les autres systèmes libres) évoluent bien plus rapidement que les systèmes commerciaux, ceci rendant le coût global de maintenance d'un driver pour un circuit sur son cycle de vie (généralement court) trop élevé.

    2) La plupart des fabricants de circuits ne peuvent pas se permettre de libérer leur code.

    Du point de vue du libre, la vision est très différente : on aimerait bien disposer de circuits de qualité, à longue durée de vie, pour lesquels on pourrait coder des pilotes de grande qualité s'améliorant avec le temps et s'adaptant aux évolutions des systèmes.

    Il est certainement possible pour ça de s'entendre avec les véritables industriels indépendants coréens ou chinois, mais pas avec des boîtes chapeautées par des financiers, comme le sont toutes les boîtes américaines ou européennes. Et comme ce n'est pas ce petit problème qui va empêcher les systèmes de continuer à évoluer plus vite que les systèmes propriétaires.... l'avenir est à l'Est !
  • [^] # Re: une avancée pour les drivers des autres cartes?

    Posté par  . En réponse à la dépêche XGI et VIA libèrent le code de leurs pilotes. Évalué à 2.

    Bon : alors, entre deux bouchées de financier (bouilli, rôti, ou à la broche), tu peux éventuellement te dire que, si tu veux faire du code réellement vendable, donc, utilisable par tous (gratuitement ou non, libre ou non d'ailleurs, le raisonnement est le même pour du code commercial tout ce qu'il y a de plus classique), il ne faut pas que ce code dépende de matériels (ou de librairies dédiées au bon fonctionnement de tels matériels) fabriqués par les fabricants du second type.

    Dans le cas des jeux, le problème est un peu différent : la plupart des jeux sont conçus pour ne pas durer plus de six mois sur le marché (pour laisser la place à de nouveaux jeux) tout simplement parce qu'il est plus lucratif de faire ainsi que d'essayer d'imaginer de bons jeux : inutile alors de se demander comment "les Sims" ont tenu le haut du pavé des ventes depuis si longtemps.

    Les fabricants du second type sont assez simples à repérer : soit ils ont des accords stratégiques avec de grands fabricants américains de PCs, soit ils font beaucoup de pub dans les torch^W^W la presse informatique pour PCs de Jackies (ou font l'objet des articles "performance deathmatch" chez anandtech)
  • # Les derniers soubresauts du dinosaure

    Posté par  . En réponse à la dépêche La neutralité commerciale de l'école publique est-elle soluble dans le numérique ?. Évalué à 4.

    Dans l'article du Monde, j'aime bien cette citation du proviseur :

    "Ils sont nés avec une souris dans la main", explique-t-il, incrédule face à la passivité de la classe durant l'exposé du directeur de Calysto. "Le corps enseignant a du mal à suivre."

    Voilà : les enseignants, eux, ont bien compris de quoi il s'agit au juste. Au pire, ils ont compris qu'ils sont dépassés. Et ces jeunes gens-là auront bientôt 18 ans, travailleront sous peu, auront des enfants dans dix ans peut-être....

    C'est presque gagné. Presque. Encore quelques années, deux, trois, cinq au pire et c'est gagné.
  • [^] # Re: une avancée pour les drivers des autres cartes?

    Posté par  . En réponse à la dépêche XGI et VIA libèrent le code de leurs pilotes. Évalué à 10.

    Je ne pense pas, mais pour des raisons un peu complexes :

    Il existe en gros deux catégores de designers/fabricants de puces graphiques ou autres produites en grande série en Asie :

    La première catégorie est l'industrie tout à fait locale ou du moins asiatique (capitaux et main d'oeuvre), par exemple l'ex-SiS. La seconde est une industrie d'initiative locale rachetée ou contrôlée par des capitaux étrangers (souvent d'origine nord-américaine).

    Le premier type d'industriels n'a qu'un objectif : faire des puces qui marchent, pas chères (quitte à laisser quelques bugs passer en vérif : le logiciel corrigera, et distribuer du logiciel ne coûte pas cher) et en vendre des millions par boîtes de mille.

    Le second type d'industriels cherche la maximisation du profit pour l'investisseur, ceci impliquant, souvent, des accords industriels entre détenteurs de "technologies" (ici, on dirait plutôt, "brevets sur des algorithmes" implémentés dans les circuits) et fabricants, voire intégrateurs (mais ce business model là commence à être un peu usé). Les puces du "second type" contiennent donc des technologies éventuellement originales implémentées en dur, soit sous la forme de logique câblée, soit sous la fome de processeurs auxiliaires dédiés pour la mise en oeuvre d'algorithmes réputés efficaces et par ailleurs brevetés.

    Les puces du premier type peuvent facilement être "libérées" car elles ont été conçues et fabriquées en dehors de cadres incluant des accords relatifs à de la reco. mutuelle de "propriétés sur des technologies".

    Les puces du second type ne peutvent être libérées que bien plus difficilement, puisqu'il faut convaincre les partenaires parfois purement financiers d'accepter le deal.

    Evidemment, les puces du second type sont bien plus marketées et promues sur les marchés des pays riches que les premières. En général, d'importantes campagnes de communication soulignent les mérites très spécifiques des puces du second type pour justifier leur prix bien plus elevé que celui des premières (sans oublier les possibles synergies entre industries s'appuyant sur les mérites spécifiques des puces du second type : par exemple : 3D et industrie du divertissement). Mais à supposer qu'on puisse, à partir ou non de pilotes libérés de puces du premier type, déduire les caractéristiques essentielles de puces du second type, y parvenir reviendrait à exposer les utilisateurs (et les programmeurs) de pilotes libérés à des ennuis juridiques à n'en plus finir. Avez-vous remarqué, par exemple, que Longhorn incluera des technologie de déport d'algos sur des circuits spécifiques ? Il s'agira simplement de prévenir les conséquence d'une évolution (ou plutôt, une naissance) d'une législation sur les brevets purement implémentés en logiciels (par opposition à la protection industrielle d'un schéma de cricuit implémentant l'algo de la manière la plus efficace possible, plus conforme à la logique de protection de l'innovation industrielle existante depuis le XIXème).

    Et, accessoirement, tout ingénieur sachant cela sait bien qu'il ne rend service à personne (à part s'il a un goût pervers pour la provoc gratuite) en se cassant le cul à écrire du code libre pour piéger ses utilisateurs :-))

    Amis industriels de l'électronique, tirez-en vos conclusions !

    --
    Sauvez la planète, mangez un financier.
  • # Et le Parlement n'a rien vu

    Posté par  . En réponse au journal Brevet Logiciel. Évalué à 5.

    Selon la commission aux affaires juridiques du Parlement Européen, la décision du conseil est conforme aux règles. On croit rêver.

    http://news.zdnet.co.uk/software/0,39020381,39193312,00.htm(...)

    Visibement, ces petits jeux de cour amusent certainement beaucoup les porteurs de cravates de l'union européenne et du parlement. Comment leur faire entendre que c'est juste notre avenir qui est en jeu ? Bruxelles, c'est bien sur Terre ou dans la 4ème dimension ?
  • [^] # Re: collectivement élaborés et approuvés

    Posté par  . En réponse au journal Cette insoutenable liberté.... Évalué à 3.

    Collectivement élaborée, certainement : relue, on se demande : exemple d'articles redondants :

    Article II-104
    Droit de pétition
    Tout citoyen de l'Union ainsi que toute personne physique ou morale résidant ou ayant son siège statutaire dans un État membre a le droit de pétition devant le Parlement européen.

    Article III-334
    Conformément à l'article I-10, paragraphe 2, point d), tout citoyen de l'Union, ainsi que toute personne physique ou morale résidant ou ayant son siège statutaire dans un État membre, a le droit de présenter, à titre individuel ou en association avec d'autres personnes, une pétition au Parlement européen sur un sujet relevant des domaines d'activité de l'Union et qui le concerne directement.

    Je t'invite également à consulter les traductions officielles françaises et anglaises de l'article I-36, qui se contredisent :

    I-36 point 2 b : "Le règlement européen délégué ne peut entrer en vigueur que si, dans le délai(...), le Parlement européen ou le Conseil n'exprime pas d'objections."

    I-36 point 2 b : "The delegated european regulation may enter into force only if no objection has been expressed by the European Parliament or the European Council within a period..."

    Dans la version française, l'approbation d'un seul des deux ne suffit pas (sinon, il aurait fallu employer un "et" à la place d'un "ou" et conjuguer le verbe exprimer à la troisième personne du pluriel). Dans la version anglaise, l'approbation de l'un d'eux seulement suffit.

    Puisqu'on est sur linuxfr, j'en resterai là :-)