C'est sûr, c'est tellement classique chez les développeurs de jeux vidéos propriétaires sous Windows de forker…
C'est dans les habitudes (si ce n'est par nécessité) de fournir une copie de toutes les bibliothèques tierces à Windows et au développeur de Jeu.
Ce n'est pas encore un fork, mais c'est la première étape pour un fork, le fork devient alors très très facile.
Et puis c'est pas comme si les développeurs utilisateurs de bibliothèques propriétaires diffusaient ouvertement les modifications qu'ils apportent à ces bibliothèques pour les adapter à leurs projets (bibliothèques pour lesquelles ils n'ont qu'un droit pour leur pomme) !
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J'ai hésité à jouer au jeu de la nimage et à proposer celle-ci : nimage
Mais je ne saisis pas vraiment ta nimage (il y a des gens pour fantasmer dessus ?) !
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Tout le monde sait que c'est pas parfait, mais ça marche pour plusieurs milliers de paquets, et ça ne coincent que pour une minorité.
Je cherche à comprendre pourquoi ça ne marche pas pour cette minorité (c'est le premier pas pour résoudre le problème), pas à endormir la question sous prétexte que « c'est comme ça c'est pas parfait ».
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Un peu d'objectivité sans attaques gratuites un jour? Devrons-nous inventer un mot pour le racisme contre les OS? Ca craint…
Ce que tu n'as pas compris, c'est que je ne compare pas Linux et Windows, mais les gens qui développent avec un dépôrt, et l'univers des gens qui développent sans savoir ce qu'est un dépot, et bien c'est peut-être pas la faute à Windows, mais la majorité de ces gens sont sous Windows. Toi tu as lu "Windows" et hop ça t'as piqué.
Autre exemple, cette plainte du fork est aussi chez Google (Chrome qui patche toutes les libs, Android).
Oui, complètement, et cette plainte je l'a entendue plusieurs fois dans des journaux ici.
Blue Griffon, c'est un truc de Windowsien? Il va y avoir un qui va s'étrangler
Je n'avais pas osé dire que BlueGriffon était un truc de Windowsien, seulement la manière d'intégrer XulRunner, je n'ai cité que BlueGriffon parce que c'est celui qui m'est venu à l'esprit quand j'ai cherché un projet basé sur XulRunner qui n'était pas un projet de la MoFo.
La prochaine fois je citerai Celtx, comme ça je serai tranquille ?
J'avais voulu citer BlueGriffon pour donner un exemple de logiciel qui subit la manière d'intégrer XulRunner (parce que je le suppose plus connu que Celtx), oui je dis bien subit, parce que la plupart des logiciels qui intègrent une version spécifique de XulRunner, c'est pas par choix, c'est qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Et ça tu ne l'as pas saisi, donc tu n'as pas saisi mon exemple ni la raison de mon exemple et donc tu n'as pas aisi mon intention. Pourquoi les projets forkent tous ioQuake3 ? Pourquoi il n'y a pas de libIoQuake3 ? J'essaie de répondre à ces questions, pas de poignarder du Windows. Mais toi tu as vu Windows et t'as pas cherché à comprendre. Si je parles de Windows, ce n'est pas ma faute, c'est parce que la majorité des développeurs des projets que j'ai cité sont sous Windows.
Par contre c'est vraiment drôle parce que je n'avais pas fait exprès, mais BlueGriffon est l'exact exemple d'un comportement Windowsien : sous Linux l'installeur place l'icône dans Menu → Nom de la boîte → Nom du logiciel, avec à coté une entrée Menu → Nom de la Boîte → Désinstaller le logiciel.
Je crois que tous les lecteurs de DLFP ayant eu affaire à un Windows devineront d'où vient ce comportement. Personnellement, c'est la première fois que je vois un logiciel se comporter de cette manière là sous Linux ! Ensuite BlueGriffon est un logiciel en version démo, il est libre certes, mais les versions téléchargeables sont volontairement amputées et il faut acheter des extensions pour qu'il soit complet. C'est un droit de l'auteur, mais c'est le seul logiciel libre de bureau que je connaisse qui fasse cela, et on ne peut pas franchement dire que cela fait partie des méthodes de travail habituelles sous Linux. À coté Firefox est un exemple, et il y a pleins de logiciels proprios sous Linux qui font mieux que BlueGriffon question intégration et « bonne manières ».
Bref, bon, là tu te ridiculises. BlueGriffon est l'exemple type du logiciel qui reporte les manières Windowsiennes sous Linux. Je n'avais pas cité BlueGriffon pour dire cela, plutôt pour dire qu'il subissait le comportemet de la MoFo avec XulRunner, bref, tout l'inverse, mais puisque tu le demandes, désolé, mais je peux pas laisser passer une aussi grosse bêtise : BlueGriffon est une horreur d'intégration sous Linux, et c'est l'exemple type de pratiques Windowsiennes rapportées sous Linux. C'est factuel.
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En tout cas c'est grâce à un commentaire de ta dépêche que j'ai découvert l'existence de TremZ et me suis réintéressé à Tremulous !
Franchement, le projet Unvanquished me semble prometteur… dépôt git, communication plusieurs foispar mois, releases fréquentes, utilisation de Blender…
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J'ai eu pendant un temps un tri écran, mais à l'époque c'était des 15" en 1024x768.
Aujourd'hui j'ai un 24" en 1920x1080, et je ne rêve pas vraiment d'une plus grande surface visible, plutôt d'une meilleure densité de pixels.
Si je devais me remettre au multi-écran, je passerai peut-être au tri écran, parce que c'est pas pratique le bi écran avec la jointure au milieu, j'ai ça au boulot pour le montage du son et c'est pas pratique. Mais pour un tri-écran, je chercherai des écrans en 4/3.
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Est-ce qu'il permet de faire dépendre les paquets les uns des autres ? (c'est une vraie question, je ne sais pas) Si ce n'est pas possible, alors le raisonnement est toujours valable : devoir toujours livrer son programme avec une n-ième version des bibliothèques utilisées, ce qui est déjà le début d'un fork.
Est-ce que le Windows store a déjà commencé à changer les habitudes de développement ?
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C'est vrai que cette pagaille a beaucoup nuit à Tremulous. Un truc qui m'énervais, c'était la prolifération des maps alacon type highrise, ou les serveurs aimbot only. Bref, on ne peut pas accuser à Tremulous d'avoir péricilité parce qu'il était libre, mais parce qu'il n'était pas maintenu (= prolifération des mods et forks), qu'il et n'y avait pas de serveur officiel propre et entretenu (on ne peut pas empécher les mods rigolos pour se marrer, mais il ne faut pas qu'ils soient les seuls). Tout ces défauts peuvent être endigués dans un projet libre, c'est n'est pas un problème de liberté/propriétaire. J'espère que l'équipe d'Unvanquished saura garder l'attention nécessaire au sérieux du projet, et saura aussi maintenir un pool de serveurs propres.
Forcément, quand les joueurs sérieux arrivaient sur un serveur UrbanTerror, ça leur changeait la vie !
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C'est le défaut des dépôts, mais il est possible de combiner l'avantage du dépôt de proposer une version standard et commune d'un paquet, avec l'avantage de mise à jour récente avec un dépôt fait pour cela. Par exemple Debian propose un dépôt -updates (anciennement -volatile) pour les mises à jours qui changent vite (signatures de virus clamav par exemple), un dépôt -bakport pour les applications qui se doivent d'être récentes (libreoffice, firefox).
Le dépot PlayDeb (même s'il n'est pas un dépôt Ubuntu officiel) fait très bien ce boulot : il propose même la beta d'Unvanquished, et est le distributeur officiel de Warsow pour Ubuntu !
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Il y a quand même une furieuse tendance à forker dans tous les sens, et cette tendance n'est pas uniuqement due au fait que le logiciel soit libre. Le fait que le logiciel soit libre rend le fork possible, mais ne rend pas le fork nécessaire.
Autre exemple : la multitude de forks de radiant qui ont existés… gtkradiant, qeradiant, zeroradiant, netradiant, xrealradiant, darkradiant…
Chaque jeu proposant un fork du fork livré avec un pack de ressources.
Si on peut le justifier pour un moteur de jeu, cela devient tout de suite beaucoup plus difficile concernant le modeleur ! Pourquoi tant de forks dans ces projets principalement développés sous Windows ? Ce qui est certain, c'est que sous Windows personne ne peut diffuser un paquet de ressources qui dépend de netradiant ! Personne ne peut diffuser des ressources seules en sachant que cela va automatiquement installer le modeleur avec. Il faut tout fournir : les ressources, le modeleur, gtk… Et hop voilà un fork !
Alors ce n'est peut-être pas spécifique au développement sous Windows, en tout cas cela semble spécifique au développement de jeu vidéo, essentiellement sous Windows.
Voire plus haut mon commentaire sur la direction que prend UrbanTerror, qui laisse à penser que pour certains, faire un vrai jeu c'est faire un jeu proprio, tout comme pour certains, on n'est pas un artiste tant qu'on n'est pas sociétaire SACEM.
On ressent assez fortement certaines manières de travailler… Par exemple si les codeurs du moteurs utilisent volontiers un gestionnaire de version comme GIT ou SVN pour travailler… Le mappeur lui a tendance à faire tout tout seul dans son coin et à publier des résultats finis. Je n'ai pas encore vu parmi ces jeux quelqu'un proposer un dépôt pour une carte, et l'ouvrir à la collaboration. D'ailleurs, certains publient leur map sous license CC-By-SA mais fournissent les sources de leurs maps à quelques initiés sous NDA et se plaignent des autres qui la décompilent.
Par exemple, il y a un gars assez réputé dans l'univers du mapping nommé Ingar, il a sorti des cartes très abouties pour Tremulous, c'est lui qui fournit le package netradiant pour Tremulous sous linux. C'est un mappeur linuxien impliqué dans plusieurs projets libre… Et pourtant quand je lis ses pages de maps je suis étonné, par exemple sur la page de Vega, je cite :
I also received the kind permission from KOsAD to use assets from his Tremulous map Metro, from gareth, to use assets from his Tremulous map Sector B17, and from Jestr, to use his Sedna texture.
On est loin de la manière de procéder dans le libre, il est obligé de demander des autorisations spécifiques pour réutiliser du travail, je ne pense pas que cette méthode de travail vienne de son expérience du libre, mais des méthodes de travail du monde du mapping Q3 qui tourne quasi exclusivement sous windows, hérité de l'historique des mods proprios de Quake3 sous Windows.
Windows n'est pas forcément la cause directe, mais c'est le système le plus répandu dans le monde du jeu vidéo propriétaire et dans le monde du jeu vidéo libre, et les développeurs de jeux vidéos libres sous Windows semblent suivre les méthodes des développeurs de jeux vidéos propriétaires sous Windows. Windows n'est peut-être pas la cause, mais le lieu où ces méthodes de travail collusionnent.
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L'avenir d'UrbanTerror est complètement propriétaire (et donc son fonctionnement sur la distribution que tu utilises n'es pas garanti).
Un futur UrbanTerrorHD a été annoncé en novembre 2010 avec un argumentaire pour le moins étrange :
Hi folks, Frozen Sand here with some important news about the next release. Firstly, Urban Terror 4.2 is still coming. It’s got new maps, new visuals, new weapons, a new renderer and of course, the passport anticheat. It’s got the most new content and features since the original 2.0. Pretty amazing seeing it was supposed to be just a nice quiet patch done sometime last year. Everybody loves feature creep, right?
To be able to do all that, Frozen Sand is going to ship as an official Q3 licensee, forked properly from the 1.32b Quake sources. The GPL stuff we’ve made public releases of (IoUrbanTerror 4.1 and IOBumpy) will still have their sources available, but there won’t be another Q3/GPL’d Engine Urban Terror release. From the next version on out, Urban Terror will be its own standalone game with its own engine and no longer a mod. This means we can do the tech we want instead of having to keep backwards compatibility with vanilla Q3.
Ce que je pourrais essayer de traduire par :
Salut, Frozen Sand arrive avec quelques importantes nouvelles à propos de la prochaine version. Tout d'abord, Urban Terror 4.2 est encore à venir. Il a de nouvelles cartes, de nouveaux visuels, de nouvelles armes, un nouveau moteur de rendu et bien sûr, le système de passport anti-triche. C'est la version qui apporte le plus de nouveauté en terme de contenu et de nouvelles fonctions depuis la version 2.0 originale. C'est assez étonnant de voir que ce n'était censé être qu'un simple patch prévu pour le courant de l'année dernière. Tout le monde aime les nouvelles fonctionnalités, non?
Pour être en mesure de faire tout cela, Frozen Sand distribuera Urban Terror sous licence officielle Q3, forkée correctement à partir des sources de Quake 1.32b. Les trucs GPL que nous avions distribués (ioUrbanTerror 4.1 et IOBumpy) auront toujours leurs sources disponibles, mais il n'y aura plus d'autre moteur d'Urban Terror distribué sous GPL. Pour sa sortie, Urban Terror sera un jeu autonome avec son propre moteur et non plus un mod. Cela signifie que nous pouvons faire de ce que nous voulons du code, sans avoir à se soucier de maintenir la rétrocompatibilité avec le moteur Q3 vanilla.
Je dis bien pour le moins étrange parce que la raison du passage au propriétaire est celle de pouvoir forker et ne plus être un mod.
La première fois que j'ai lu cette nouvelle j'ai vraiment cru à un poisson d'avril, sauf que ce n'était pas le 1er avril…
Je ne sais pas si des gens leur ont fait remarquer qu'ils avaient le droit de forker ioQuake3, surtout qu'ils étaient quasiment les seuls à ne pas l'avoir vraiment fait ! Effectivement, même en livrant UrbanTerror avec ioQuake3 pour ne pas nécessiter Quake3, le jeu enregistrait toujours ses préférences dans ~/.q3a/q3ut4 et ils gardaient beaucoup de choses de leur fonctionnement de mod.
Est-ce qu'ils ont vraiment compris qu'ils pouvaient complètement modifier ioUrbanTerror, et qu'ils n'avaient aucune obligation de maintenir une compatibilité avec l'ancien Quake3 ? Est-ce qu'ils ont compris qu'ils pouvaient ne plus être un mod sans avoir besoin de payer une licence Quake 3 (ça coûte combien aujourd'hui ?) ? Pourquoi le SDK Quake3 1.32b serait leur moteur et ioUrbanTerror ne serait pas le leur ? Pourquoi ils avaient besoin d'une licence Quake 3 pour pouvoir développer (ou plutôt distribuer) leurs nouvelles fonctionnalités ?
Bref, j'ai pas trop compris parce que dans leur annonce ils semblent présenter la chose comme s'ils ne pouvaient pas faire autrement que de faire du propriétaire, alors que c'est faux. Et ils justifient le passage au propriétaire pour pouvoir faire ce qu'on reproche habituellement aux projets libres : un fork. Ça sent un peu le prétexte. C'est leur droit de faire du propriétaire, mais je trouve bizarre de le justifier avec un raisonnement fallacieux !
UrbanTerror HD n'est pas encore sorti. UrbanTerror 4.2 n'est pas UrbanTerror HD.
Personnellement j'ai encore la 4.1 d'installé, je ne sais pas trop sous quelle license elle est, le binaire s'appelle toujours ioUrbanTerror, mais il vient avec un fichier nommé QIIIA Game Source (SDK) License.doc.
Cependant, ils promettent de toujours fournir une version Linux d'UrbanTerror. Ça reste donc un jeu natif Linux, c'est déjà ça, mais il n'est plus garanti de pouvoir le porter sur toutes les distributions Linux, ce qui est bien ta question : Comment installer UrbanTerror sur mon poste Linux.
Pour WorldOfPadman, j'avoue ne jamais avoir accroché à ce jeu. Je le trouve très abouti, probablement l'un des mods de Quake3 qui a son univers le plus abouti, mais je n'y ai quasiment jamais joué… Comme quoi les goûts et les couleurs… Il faudra que je réessaie !
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Si [jeu] était libre, il y aurait rapidement presque autant de versions de [jeu] que de joueurs, personne ne se mettrait d'accord sur un gameplay, et, faute de consensus et de communauté, le jeu serait complètement dissout et perdu.
Un projet libre n'a pas obligation à devoir recevoir les avis de chacun et faire consensus, un projet libre n'a pas ouvrir son dépôt de code, il peut même ne distribuer publiquement aucune source tant qu'il ne publie pas le binaire.
Pour empêcher ces problèmes de dispersion, le « propriétaire » n'est pas une solution : la solution c'est d'avoir une ligne directrice claire et bien définie, et de donner tout pouvoir de jugement à une équipe. C'est pas un problème de « propriétaire » ou de « libre ». Évidemment, quand on fait tout en propriétaire, on n'a que son avis, donc la ligne directrice est plus facile à assumer. Mais le libre n'empêche pas d'avoir une ligne directrice. La solution au problème de la dispersion n'est pas dans le propriétaire, mais dans la ligne directrice.
En gros l'équipe de Warsow fait du mapping propriétaire avec une ligne directrice claire et assumée, ils pourraient faire du mapping libre avec la même ligne directrice claire et assumée. On peut faire un Warsow libre en disant « Je n'accepte dans mon tronc commun que les contributions de cochons-punks dans des cartes toute bleues ».
Un nombre considérables de projets libres fonctionnent avec à leur tête une grande gueule qui a tout pouvoir sur ce qui passe et ce qui ne passe pas, le noyau Linux est un bon exemple. Un gars comme Linus a le pouvoir de rembarrer vertement un gros comme Google ou Microsoft et leur tapper sur les doigts en disant « ton code est dégueulasse », ou même « c'est pas ma vision d'un système d'exploitation », mais Linux est un projet libre, avec une direction claire et intransigeante avec ses objectifs.
Le projet Xonotic n'a forké qu'une seule fois : quand Nexuiz a été racheté par Illfonic. Et si quelqu'un me sort un hypothétique fork de Xonotic de derrière les fagots, je lui répondrai que si même moi je n'en ai pas eu connaissance, c'est bien qu'il est resté confidentiel et qu'il n'a eu quasi aucun impact.
Je connais un projet libre qui a beaucoup forké : Tremulous, mais les forks sont là parce que la 1.1 est sortie il y a 6 ans et qu'il n'y a eu aucun mise à jour depuis, ça forke dans tout les sens parce que le tronc commun n'existe pas. Si tout le monde propose sa propre mise à jour, c'est parce qu'il y a besoin d'une mise à jour et que le projet mainstream ne la propose pas ! Donc la meilleur manière de se prémunir des forks gangreneux, c'est d'avoir une équipe vivante et une bonne ligne directrice. Quand un projet a des forks gangreneux autour de lui, c'est que le cœur sens mauvais. Un fork signifie souvent une volonté de survie. Si le projet est bien vivant, il ne forke pas.
Il y a deux types de fork :
Le fork pour survivre : on n'a pas à le craindre quand on lance son projet, il n'apparaîtra que lorsqu'on aura déjà abandonné. C'est le phénomène « les rats quittent le navire ».
le fork pour explorer une nouvelle idée : on n'a pas le craindre s'il n'est pas pertinent : il mourra de lui-même. S'il est pertinent, ça ne sera qu'un projet de plus, dont-on pourra peut-être même récupérer des idées. Beaucoup de jeux libres sont à l'origine des mods. Les mods sont des formes de forks, pas des forks du moteur, mais des mods du gameplay et des assets. Je pense qu'un jeu comme Smokin'guns n'a fait aucun tord à Quake3 en son temps.
Ensuite, j'ajouterai (il ne faut pas se voiler la face) qu'il y a quand même un problème avec les forks dans le monde du jeu libre. Les développeurs de jeux libres ne collaborent entre eux que très rarement. Dès qu'ils veulent explorer une direction ils forkent tout, même le moteur, voilà pourquoi dans un autre commentaire j'ai cité deux forks d'XReaL pour deux forks de Tremulous, ces forks sont complètement inutiles. Là on peut chercher les causes, et on peut penser avec raison que c'est contre productif, mais ce problème n'apparaît qu'à partir du moment où le fork est effectif. C'est pas le fork qui est mauvais ici, c'est la manière de forker qui l'est. Si un projet libre est bien vivant et cohérent, il ne forkera pas, et donc le problème de la manière de forker ne se posera pas.
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Après, tu le soulignes très bien, parfois, les remixeurs ne demandent pas l'autorisation, et font ce qu'ils font quand même. Et dans la majorité des cas, l'auteur ne poursuivra pas en justice, et tout le monde est content. Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable.
Le libre a justement été inventé pour empêcher ce flou juridique inconfortable.
L'artiste donne explicitement les droits, d'avance, ce qui fait que le consentement est garanti, et la traçabilité de la ressource est rendue beaucoup plus facile.
Dans divers milieux artistiques numériques, j'ai souvent trouvé qu'il y régnait une ambiance bizarre, ambiance que l'on retrouve dans le mapping.
On ne sait pas d'où proviennent vraiment les textures, on a des gars qui fournissent des packs de textures avec un commentaire très flou genre "servez-vous ;-) ;-)", pareil pour certains modèles. Au final on a même des gens qui publient sous Creative Commons, mais en fait, on ne sait même pas s'ils en ont le droit. Par exemple, récemment le projet tremulous a lancé un travail de fond pour remplacer les sons… Il est apparu que certains sons proviennent d'un « CD qu'un gars à reçu un jour ».
On retrouve cette même ambiance partout, parmi les musiciens avec les samples, les illustrateurs qui cherchent leurs photos sur Google Image, des professionnels du sons qui vont chercher leurs bruitages sur des soundbank en ligne comme celle-ci. Le problème c'est que ces méthodes ne sont pas légales ! Un site comme celui que j'ai cité est inutilisable : on ne sait pas ce qu'on a le droit de faire avec ces ressources, et dans le domaine du droit d'auteur, ça signifie qu'on n'a rien le droit de faire ! Les artistes ont pris la fâcheuse habitude de considérer que tout est dans le domaine publique quand il s'agit de se fournir en ressource (mais c'est l'inverse quand il s'agit de voir son travail réutilisé). On a des gens qui font des pack de soundfont à partir de soundfont trouvées sur le net (mais qui restreindront ensuite l'usage de leur travail de catalogage). On vit dans un bisounoursland où la rêgle est "tant qu'on peut pas savoir, tu peux prendre" ou "tant qu'on t'embête pas tu peux prendre". Le libre a résolu tout ces problèmes : chaque ressource vient avec son contrat d'utilisation, l'artiste sait exactement ce qu'il peut faire, il est donc pleinement libre !
C'est un peu la question du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
L'adolescent dit "oui mais tu peux pas comprendre", "te prends pas la tête", "ahah je vais pas faire comme les darons", "oah les lois c'est un truc de vieux".
Donc on a des gens qui disent "oui mais bon, c'est pas pareil [que le logiciel]", "nan mais je vais pas me prendre la tête avec des licences, fait ce que tu veux", "pfff, le libre c'est pour les intellos, moi je veux juste me faire plaisir en faisant des textures".
Alors je ne dis pas que les mappeurs de Warsow sont des ados… je ne les connais pas du tout, je ne peux pas les juger.
Simplement ton commentaire me fait bondir :
parfois, les remixeurs ne demandent pas l'autorisation, et font ce qu'ils font quand même. Et dans la majorité des cas, l'auteur ne poursuivra pas en justice, et tout le monde est content. Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable.
Cette idée qu'on n'a pas besoin de la loi tant qu'on ne nous embête pas. La loi n'est pas fondamentalement contre l'homme, elle est écrite par l'homme pour servir l'homme. Alors parfois on se rend compte que la loi n'est pas pratique (copyright strict) alors on la surcharge (copyright strict + autorisation prédisposées = libre).
Dans l'exemple du remixeur, si l'auteur avait publié sous licence libre, le remixeur aurait fait le même boulot, et ce n'est pas une question de majorité des cas, dans tous les cas l'auteur ne poursuivra pas en justice, et dans tout les cas le monde est content. Il ne s'agit pas de tolérer l'illégalité, il s'agit de faire en sorte que l'inégalité n'existe pas, qu'on n'ai pas besoin de la tolérer.
Par exemple, personnellement je diffuse mes photos en CC-By, je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour ceux à qui je donne mes photos, je n'ai aucun contrôle sur le fait que mes photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, par contre j'ai un contrôle total pour que si un jour ces photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, le gars que je ne connais pas à l'heure que je ne connais pas ne sera pas dans l'illégalité. Donner une telle chance, c'est pas dur !
Les méchants intermédiaires ont quand même le mérite de financer la promo d'artistes […] On peut faire des meilleurs majors, on peut aménager plein de choses pour que l'intermédiaire ne soit pas si fort comme pour la grande distribution. Ça passe par une volonté politique entre autres. Je pense en tout cas qu'ils répondent à un besoin.
Concernant les majors, il y a deux débats :
la sélection et la discrimination (pas dans un sens péjoratif), le besoin que l'homme a d'avoir des discriminants, l'homme a besoin que des gens autour de lui fassent le tri. Personne ne peux écouter la totalité de la musique produite dans le monde pour se faire une idée, donc on a besoin de systèmes de réputation, des classifications par type, etc. pour proposer à l'homme une vue restreinte du choix global, pour que ce choix soit accessible à sa capacité. Ça c'est un vaste débat, et trop long pour l'aborder ici.
les comportements des majors actuelles. Je parlais plus haut de la situation d'insécurité juridique concernant la réutilisation d'œuvres trouvées « on ne sait pas comment », beaucoup de majors et autres acteurs majeurs de l'art aujourd'hui fonctionnent comme des mafias qui profitent de cette insécurité juridique. Beaucoup de professionnels du son ne se soucient pas du tout de savoir s'ils ont le droit de diffuser telle ou telle musique parce qu'ils ont payé leur taxe à la SACEM, même quand la SACEM ne gère pas les droits de l'œuvre qu'ils diffusent. D'une certaine manière, puisqu'on est en bon terme avec la SACEM alors on peut faire ce qu'on veut, et de l'autre sens, puisqu'on n'a pas les moyens de vérifier tous les droits de nos morceaux, il vaut mieux s'entendre avec la SACEM, qui devient un parrain. Une société comme la SACEM ne peut exister que parce que les artistes cèdent leur gestion du droit d'auteur et abdiquent de leur capacité de définir les droits sur leurs œuvres.
La majorité de l'art "underground" fonctionne sur le même principe, mais sans parrains. Dans ce cas, le protecteur n'est pas le parrain, mais la situation parallèle qui permet de se cacher des parrains.
L'art libre n'a pas de parrain, et n'a pas besoin de parrain, et n'a pas besoin de se cacher. Le logiciel libre a permit de mettre sur un même pied d'égalité le hackeur fou et l'industriel. Le développeur de gadgets en freeware a pu proposer dans un même dépôt son logiciel, à coté d'un gros industriel. Les artistes informatiques sont devenus matures, ça donne le pojet GNU, le projet Debian… À l'origine c'était des trucs de barbus ou d'étudiants. Quand est-ce qu'on verra la même chose avec le graphisme, la musique ? Aujourd'hui, un étudiant en musique travaille dans l'illégalité jusqu'à ce qu'il cotise auprès d'un parrain mafieux (SACEM).
Donc bon, ce commentaire n'est pas une réponse directe à la volonté des artistes de Warsow que je ne connais pas, mais à ton commentaire Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable. qui me fait bondir, parce que cette culture illégale, il n'y a pas besoin de la tolérer, grâce aux licences libres, c'est vraiment très très très facile pour quelqu'un de glisser une licence CC-By à coté de son travail, pas besoin de faire prendre aux repreneurs le risque de l'illégalité.
Après, avis personnel, je suppose que ce qui amène les artistes de Warsow de ne pas mettre leur travail sous licence libre, c'est bien parce que le libre n'est pas vraiment une culture reconnue dans le milieu du graphisme, du modèle 3D, du bruitage etc. Ainsi, même en étant des gars adultes et très sérieux, bah ils restent très inspirés par l'argumentaire adolescent "boah, le libre c'est un truc de darons, tant que t'embête personne ça va", et ce malgré eux.
J'avais essayé de me mettre au mapping à l'époque de la sortie de Tremulous 1.1 en 2006, et j'avais pas réussi à garantir la légalité de mes ressources et j'ai abandonné, il régnait une ambiance très sympa, conviviale, technique et tout, mais personne ne se posait vraiment la question de la légalité : les uns répondaient aux autres « utilise les textures d'untel », chaque map venait avec ses textures et sons, pour pouvoir relicencier tout l'ensemble et ne pas avoir à se soucier d'utiliser une ressource extérieur qu'on ne pouvait pas relicencier en douce. À coté, l'équipe de Xonotic fait très bien la chose, ils proposent un paquet netradiant avec un paquet de ressources officielles et licenciées, je sais que si je voulais mapper pour Xonotic, je pourrais le faire en toute légalité.
Les gars de Warsow ont l'air très organisés, ça se voit à la manière d'organiser leur .pk3, c'est du travail très sérieux ! Ils pourraient faire la même chose que l'équipe de Xonotic, mais ne le font pas. Tout le travail d'organisation des ressources est fait, il ne reste plus qu'à placer une licence libre dessus et ça devient royal pour mapper librement pour Warsow. Sauf que l'équipe de Warsow ne le fait pas et empêche donc grandement le mapping, c'est leur droit.
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Malheureusement tous ces projets ne communiquent pas beaucoup, XreaL avait un site propre qui a été fermé quand le dev d'XReaL s'est mit à collaborer au port d'Enemy Terrirory XReaL à l'occasion de la libération du moteur d'ET. Donc XreaL s'est mit à prendre la même direction que QFusion pour Warsow, il n'est plus vraiment dissocié du projet ET-XreaL. Cette collusion n'est pas technique, on peut certainement utiliser XReaL ailleurs, mais on n'a pas de nouvelles du moteur tant qu'ET-XReaL ne publie pas de nouvelles sur son jeu.
Je connais deux forks d'XreaL : OpenWolf et Daemon, Xreal n'a plus de flux RSS, OpenWolf a le flux Tremz mais ne bouge plus, Daemon a le G+ d'unvanquished (pas un rss).
Je connais trois fork du moteur de doom3 : iodoom3, dante, dhemw3, seul le premier a un flux rss (et est celui qui bouge le moins).
Warsow ne semble plus avoir de flux RSS, à part ceux des forums, mais c'est inutilisable pour qui veut faire seulement de la veille techno, et ne veut pas être alerté pour chaque commentaire de chaque annonce.
Bref, faire de la veille techno dans le domaine des jeux ou moteurs libres est une vraie galère… Donc ça ne m'étonne pas que tu sois passé à coté d'XReaL. Je pense que beaucoup de monde passe à coté de superbes projets et réinventent la roue en disant avec sincérité « j'ai le meilleur moteur ».
Je pense aussi que QFusion est un très bon moteur, malheureusement, personne ne s'est jamais dit « Je veux faire un jeu, hum, pourquoi pas utiliser QFusion ? ».
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Le VP8 n’est en effet pas mal du tout, mais moi je me souviens avoir fait des comparatifs avec des films perso et je trouver le X264 meilleur, mais bon c'était a l'oeil…
Je ne suis pas expert donc mon jugement vp8/theora 1.1 s'était fait à l'œil aussi.
Ce qui m'avait étonné dans la discussion du journal c'est que le choix du theora semblait guidé par le raisonnement :
a: je propose vp8
b: mais vp8 moins beau que h264
c: mais h264 pas libre
a: ok alors theora
avec vp8 écarté parce que moins beau que h264, et h264 écarté parce que pas libre, mais sans comparer vp8 et theora :)
Le Theora en version 1.2, j'ai cru comprendre que c'était de meilleure qualité, mais bon c'est toujours en bêta…
Je n'ai pas essayé Theora 1.2, c'est de meilleure qualité par rapport à theora 1.1 ou par rapport à vp8 ?
le H264 a peut-être des problèmes de brevet, mais extrêmement populaires… Et on peut directement l'encoder directement depuis la plupart des softs de montage pro et semi-pro (mais pas libre)… Donc ça fait un sacré atout, car pour avoir géré un festival et avoir eu des réalisateurs/monteur au téléphone qui n'arriver pas a faire un export correct de leur film…
D'où l'idée du programme livré à coté du programme de projection, en complémentarité, qui pourrait convertir en quelques clics un export temporaire d'un logiciel de montage quelconque. Existe-t'il un formats peu destructeur et suffisamment standard pour pouvoir le retrouver dans la majorité des solutions de montage qui pourrait être conseillé pour une phase de transition ?
Un peu comme on dirait pour du son "tu exportes ton projet en wav, puis tu le convertis en FLAC avec WinFF et tu supprime le wav". Est-ce qu'en vidéo il existe un format qui puisse permettre un tel conseil ?
Ce qui me fait poser la question : Si les logiciels de montages courant savent exporter en h264, l'h264 ne concerne que la vidéo, quel est le conteneur et le codec audio utilisé avec, c'est aussi unifié ou au contraire ça devient plus diversifié ?
Pour le poids du fichier je suis a quelque giga prés en effet pour la seconde phase de mon projet cette a dire la diffusion, car il faudrait q'une séance complète (2 heures maxi) ne dépasse pas les 16 gigas (une carte mémoire pas trop chère), mais tu a raison malgré tout, car ça fait quand même large 16 gigas pour 2 heures de film et donc les codecs de compressions sont a bien étudié…
L'exemple de mon DVD montre que la piste 5.1 en FLAC est aussi lourde que la piste vidéo en vp8. Un vorbis, même en q10, réduirait drastiquement cette taille et serait peut-être acceptable dans le cas "tout petit festival" ?
À noter que s'il existe des cartes 16Go, la majorité des utilisateurs les utiliseront avec le système de fichier par défaut, FAT, et qu'on ne peut pas mettre des fichiers de plus de 4Go dans un FAT32. Il faut encore que l'utilisateur sache formater sa carte en NTFS ou autre format lisible sur son OS et moins limité que la FAT.
Pour Gstreamer je ne sais pas trop quoi te répondre vu que je ne code pas. J'ai contacté un gars qui lui essaye d'implémenter la lecture dans VLC…
Oui ce qui importe, c'est d'utiliser la bibliothèque que maîtrise le développeur. Je citais Gstreamer parce qu'il me semble que le travail était déjà bien avancé, et peut-être que le départ était moins éloigné du but !
Pour l'outil de projection, il suffit que la bibliothèque choisie lise l'ensemble restreint de formats gérés, pour un outil de conversion "rendre compatible avec l'outil de projection" la bibliothèque doit gérer un maximum de format. La comparaison Gstreamer/VLC est pertinente, sachant que Gstreamer devient vraiment très très riche (et peut être couplé à FFMpeg, donc avec une seule API on a accès à vraiment beaucoup de choses).
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au passage, en parlant de partenos on peut fournir une réponse à un point qui a été évoqué ici (mais je ne pense pas que dans ce contexte ça attendait une réponse sérieuse ^^ :
Marie mère du fils d’un légionnaire (Jésus Ben Pandera)
eqfm fait référence à un passage du Talmud qui parle de Jésus. Jésus est assez présent dans le Talmud, présenté sous des angles différents, pas toujours glorieux, ce qui est compréhensible vu que ces passages ont été écrit dans un contexte de dissensions entre les judéo chrétiens et les juifs.
Jésus est cité Jesus ben pantera (Jésus fils de Panthère, d'où l'idée que Jésus serait né du viol de Marie par un centurion de passage), Là où les chrétiens disaient Jesus ben partena (Jésus fils de la vierge, partena féminin de partenos), on a donc droit à une jolie contrepétrie talmudique !
C'est difficile de retrouver des commentaires talmudiques sur le net, on trouve ça mais je ne sais pas ce que ça vaut comme source. Ce qui est amusant c'est de voir que les juifs attribuent plusieurs paternités à Jésus, ne savent donc pas vraiment désigner son père. Ce qui me fait le plus sourire c'est l'hypothèse comme quoi Jésus serait le fils de Marie Madeleine, avec les théories modernes à la Da Vinci Code qui présentent Marie Madeleine comme la femme de Jésus, on aurait un Jésus à la fois fils adultérin et amant incestueux. Woohoo…
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Et si on essaie de lire profile.ini alors que le système de fichier est plein, il y a de forte chance qu'il essaie de le réécrire… en échouant rendant un fichier vide.
Allo ? J'ai perdu tous mes mails / mes marque pages / etc.
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Bien sûr que si, pour infini, c’est même explicitement dans le mot lui même, comme tu le dis toi même.
Et si je parle à la place de discontinuité et de continuité ? la formation du mot ne suffit pas, c'est pour ça que j'ai parlé de infini et de perfection, et de fini et d'imperfection, où dans un cas les deux concepts sont positifs avec un mot négatif et l'autre positif, et inversement.
Je nomme froid l'absence de chaleur, mais le froid n'existe pas, je ne nomme que la perception d'une absence.
Qui a déjà fait l'expérience de la continuité, sinon l'avoir seulement approchée ? La constatation d'une continuité s'interrompt toujours par la discontinuité de son observateur.
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Selon le Catéchisme de l'Église Catholique, qui est un document de référence, l'homme doit toujours suivre le jugement de sa conscience car c'est par ce jugement qu'il reconnaît le bien ou le mal d'un acte :
« La conscience morale est un jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d'un acte concret qu'elle va poser, est en train d'exécuter ou a accompli. En tout ce qu'il dit et fait, l'homme est tenu de suivre fidèlement ce qu'il sait être juste et droit » (CEC, 1778)
Donc l'homme doit faire ce que lui-même pense être bon, il ne doit pas aller contre sa conscience et faire quelque chose qu'il croit être mauvais.
« La dignité de la personne humaine implique et exige la rectitude de la conscience morale » (CEC, 1780)
« Mise en présence d'un choix moral, la conscience peut porter soit un jugement droit en accord avec la loi divine, soit au contraire, un jugement erroné qui s'en éloigne. » (CEC, 1786)
Donc une fois que l'homme pose ses actes en accord avec sa conscience, il se peut que ces actes ne soient pas bon. Un athé pourrait réécrire ainsi :
« La dignité de la personne humaine implique et exige la rectitude de la conscience morale. Mise en présence d'un choix moral, la conscience peut porter soit un jugement droit en accord avec la justice/le bien commun/etc., soit au contraire, un jugement erroné qui s'en éloigne. »
Ensuite,
« Il [l'homme] doit toujours chercher ce qui est juste et bon et discerner la volonté de Dieu exprimée dans la loi divine. À cet effet, l'homme s'efforce d'interpréter les données de l'expérience et les signes des temps grâce à la vertu de prudence, aux conseils des personnes avisées et à l'aide de l'Esprit Saint et de ses dons » (CEC, 1787-1788)
C'est la version catho du « De grands pouvoir impliquent de grandes responsabilités ».
L'homme est sa propre autorité, il a donc le devoir d'éduquer son sens du bien et du mal (la conscience morale), développer sa raison, demander conseil, éprouver son jugement avec la réalité.
L'ignorance peut déresponsabiliser la personne, en théologie morale, on parle d'ignorance vincible et invincible.
Comme son nom l'indique, l'ignorance invincible est celle que l'on ne peut vaincre, quand l'homme ne peut vraiment pas savoir et qu'il ne peut pas se poser la question ou ne pas savoir y répondre, ni ne pouvoir prendre les moyens d'y répondre. Alors il ne peut être responsable.
Pour l'ignorance vincible, ce mot est moins courant mais on le comprend facilement, c'est l'ignorance que l'on peut vaincre. La personne qui refuse volontairement de combler son ignorance pour se déresponsabiliser se met donc en tord. Il devient responsable des actes mauvais qu'il ne sait pas voir mauvais, car il est responsable de son erreur de jugement.
Un bon exemple d'ignorance vincible est l'exemple de ceux qui donnent à cœur joie dans la contrefaçon de licences logicielles, en se donnant des arguments fallacieux du type « ouai mais eux-même ne sont pas honnête » etc. Arguments qu'ils ne veulent surtout pas remettre en cause (ça ne tient pas deux secondes) parce que ça les arrange bien de ne pas savoir s'ils font bien ou mal. « Ouai je sais pas trop si c'est mal, mais j'ai toujours fais comme ça, si je cherche à savoir, je prends le risque de devoir changer mes habitudes et de devoir payer ». Ça c'est de l'ignorance vincible, il y a faute dans la contrefaçon, et faute dans le fait de s'empêcher de savoir si c'est une contrefaçon. On voit d'ailleurs que la conséquence est néfaste : ils s'empêchent de découvrir l'alternative libre et la joie de la légalité et de ne plus douter.
Donc la personne qui refuse de regarder en face son doute se met dans une situation d'ignorance vincible. Si les hommes d'Église lui racontent des bobards, et qu'il refuse de prendre le risque du doute quand il survient, il est responsable de les suivre.
Le chrétien a donc devoir d'éduquer sa conscience, et faire preuve de prudence, selon l'enseignement officielle de l'Église Catholique.
Cette notion de conscience morale prends une dimension particulière dans la société, voilà quelques articles qui pourront intéresser le pirate en herbe :
« À juste titre, chacun doit le dévouement aux communautés dont il fait partie et le respect aux autorités en charge du bien commun » (CEC 1880), « Le quatrième commandement de Dieu nous ordonne aussi d'honorer tous ceux qui, pour notre bien, ont reçu de Dieu une autorité dans la société » (CEC 2234).
Cependant, l'homme doit toujours agir en conscience :
« S'il arrive aux dirigeants d'édicter des lois injustes ou de prendre des mesures contraires à l'ordre moral, ces dispositions ne sauraient obliger les consciences » (CEC 1903).
On retrouve là une définition claire de l'intuition qu'Henry David Thoreau nommait désobéissance civile en 1849 :
Le citoyen doit-il jamais un instant abdiquer sa conscience au législateur ? A quoi bon la conscience individuelle alors ?
Il y a eu dans l'histoire récente un cas similaire d'une envergure politique. Dans le système politique Belge, le roi se doit de sanctionner les lois proposées par le conseil des ministres. En 1990, le roi Baudouin se trouve confronté au problème de l'avortement, et doit sanctionner une loi qu'il ne peut sanctionner sans aller contre sa conscience. Il déclare donc « serait-il normal que je sois le seul citoyen belge à être forcé d'agir contre sa conscience dans un domaine essentiel ? La liberté de conscience vaut-elle pour tous sauf pour le Roi ? » et invite « le gouvernement et le Parlement à trouver une solution juridique qui concilie le droit du Roi de ne pas être forcé d’agir contre sa conscience et la nécessité du bon fonctionnement de la démocratie parlementaire ». Son refus de sanctionner la loi est une forme de démission car ce refus constate son incapacité de régner. Incapacité qui fut constatée ce qui permit aux ministres de sanctionner la loi sans roi. Cette anecdote a énormément augmenté sa popularité, et l'on pourrait dire de lui « On n'est peut-être pas d'accord avec lui, mais on a besoin d'homme comme lui qui sache aller jusqu'au bout de ses convictions jusqu'à perdre son trône. », et il fut rétabli dans ses fonctions assez vite.
(désolé pour l'exemple trollifère, mais avec Thoreau je n'avais pas d'autres exemples en tête).
Pour l'inquisition, c'est dommage mais je n'ai pas assez de connaissance sur ce sujet (c'est une question vaste qui ne touche pas qu'à la foi mais aussi au juridique, à l'histoire…), ce qui est certain c'est qu'il y a eu des déclarations officielles dénonçant le contre témoignage de l'inquisition. Je n'ai pas vraiment envie de me défiler sur ce sujet là mais malheureusement je ne sais pas tout. :/
Ce qui est étonnant, c'est qu'en France contemporaine et laïque on retrouve aussi des comportements limites, avec des lois ou projets de loi sur ce-qu'il-faut-penser. Ces lois et projets de loi sont proposées pour des intentions justes : homophobie, révisionnisme, reconnaissance de génocides… Ces désirs sont légitimes, mais on peut se demander si l'outil juridique est pertinent pour cela. Par exemple il y a eu un projet de loi pour la reconnaissance du génocide vendéen, et parmi les défenseurs de cette reconnaissance, beaucoup se sont opposés au projet de loi, en soutenant que ce n'est pas à la loi de résoudre un problème de mémoire et de conscience. La loi ne peut pas obliger la conscience, pour éduquer la conscience il faut se tourner vers d'autres moyens. On peut proposer d'abroger les décrets d'anéantissement matériel de la Vendée et d'extermination de ses habitants, toujours en vigueur aujourd'hui, mais juger la mémoire est un autre problème. Les tribunaux d'inquisition jugeaient la foi, ce qui est un jugement mémoriel, et les lois mémorielles existent toujours. Bref, je n'en connaîs pas beaucoup plus sur ce sujet j'en suis désolé.
Je ne dirai pas que l'histoire catholique est blanche comme neige, je serais un menteur. Mais j'essaie de voir comment la religion catholique se définie, au delà des erreurs de ses membres et de ses structures, et d'étudier si la nature même de la religion catholique peut être tenue responsable de ces erreurs personnelles ou s'il faut les attribuer à ses membres. Ce sont des question complexes, mais elles ne m'obligent pas à dissimuler la réalité.
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Je me disais aussi que j'étais surpris de la pertinence de tes argumentations, qui ne faisaient pas très «informaticien neuneu qui ne s'intéresse jamais à rien d'autre que son ordi»
Merci, malgré que le temps que j'ai passé à écrire ces commentaires ne témoigne pas en ma faveur et trahit le temps que je peux passer derrière un écran, et laisse deviner le temps que je peux passer derrière un écran à faire autre chose que commenter sur DLFP (comme travailler par exemple :D mais en ce moment je suis en vacance) oui je suis d'une nature assez curieuse et touche à tout, disons que je suis un geek social et souvent geek fourbe :).
Pour la nudité dans le christianisme, je ne dirais pas que les chrétiens, contrairement aux autres, sont toujours bien meilleurs que leurs voisins. C'est vrai que aujourd'hui en France ils sont globalement assez tolérants, et que le christianisme n'a pas toujours eu des problèmes avec la vierge ou Adam et Ève à moitié sinon totalement à poil. Mais il faut voir que les feuilles de vignes ne sont pas là pour rien, et que la chapelle sixtine a été redécorée avec des feuilles de vignes.
Effectivement, d'ailleurs les christs intégralement nus sur une croix sont très très rares, personnellement je ne connais que celui-ci, alors que la nudité est biblique. Pour un autre Christ nu de Michel Ange, il y a également celui-ci, voilé ultérieurement dans la même idée que les feuilles de vignes, mais comme c'est une scène imaginaire, ça a une valeur moindre, Michel Ange n'aurait pas manqué de réalisme en sculptant lui-même le voile. Il y a toujours une certaine esquive lorsque l'on aborde le sujet de l'accouchement de Marie, par exemple je n'ai jamais entendu l'idée que Joseph aie participé activement à cet accouchement en tenant à sa mesure le rôle de la sage-femme absente. C'est une question qui ne pose pas grand problème, et pourtant elle est inconsciemment ignorée. Elle est peut-être ignorée parce qu'on ne veut pas se poser la question de savoir si Marie a été vue nue, ce qui pourtant ne s'oppose pas à sa virginité, mais s'oppose à une notion perverse de la pureté. À coté de ça, la nudité dans l'Écriture n'est pas seulement présente et évoquée, elle est assumée comme un langage prophétique, et donc pleinement assumée, la théologie chrétienne s'est développée dans une culture du nu très affirmée.
Quand à l'islam, on a eu une période de l'islam où les livres plus ou moins pornos circulaient assez bien, même écrits par des religieux (genres évêques chez nous). N'oublions que l'amour courtois et les milles et une nuits nous viennent d'orient.
Tout à fait, à part que je ne partage pas ton avis pour l'amour courtois, et les historiens ne sont pas d'accord entre eux. ;)
J'ai plus l'avis de son éclosion dans les jeux sociaux de la chevalerie médiévale, nourri par certains idéaux de pureté dérivant de thèmes chrétiens comme la virginité de Marie par exemple. Mais de toute manière on retrouve des schémas similaires dans plusieurs cultures, à commencer par le Cantique des cantiques qui est un livre biblique et très oriental, et que la culture qui a fait naître l'amour courtois n'est certainement pas resté indifférent à la culture orientale redécouverte dans les croisades, mais je vois cette culture orientale plus comme une forte inspiration.
Cela dit, concernant érotisme et islam, il n'est pas un grand secret que l'homosexualité est très présente dans les cultures musulmanes, peut-être autant présente qu'elle est mal assumée extérieurement.
Le problème de l'islam n'est pas forcément que c'est une religion foncièrement intégriste comme tu sembles le sous-entendre, mais simplement qu'il y a un repli identitaire sur l'islam
Le problème contemporain est clairement un problème de repli identitaire, mais si les musulmans n'ont pas toujours eu parmi eux l'intégrisme que l'on constate aujourd'hui et que cet intégrisme pourrait baisser à nouveau, il reste vrai qu'il n'y a pas de structure dans le système religieux qui permettrait de canaliser cet intégrisme. Le catholicisme propose un système à base de magistère et de tradition (même si je ne cautionne pas le journal-spam de cette nuit, il y cite une phrase intéressante de Chesterton sur le sens de la tradition qui permet de faire voter le sage mort avec le nouveau-né ignorant et plein d'illusion). Les musulmans disent le Coran est incréé, écrit par Dieu, et donc intraduisible par l'homme. Les chrétiens disent la bible inspiré, c'est à dire que ce sont des hommes qui parlent, inspiré par Dieu, mais avec leur langage, leur expérience, leur culture, leur violence…
Si un texte biblique sous-entend que Pi a pour valeur 3, cela ne met pas en défaut Dieu, mais l'auteur et les connaissance physiques de son époque, mais sans remettre en cause son enseignement. Idem quand un autre parle des piliers du monde, c'est comme si aujourd'hui on écrivait une chanson « emmène moi au bout de la terre », ou si tu confondais Michel Ange et Léonard ;). Il y aura toujours des gens pour aller dire que la terre n'est pas ronde parce qu'un écrivain biblique ne le savait pas… Mais avec le temps et la raison ça s'éclaircit.
Les juifs et les chrétiens traduisent la bible, ce qui parfois permet de mieux en comprendre le sens. Par exemple, dans le texte hébreu, il y a une prophétie qui prédit la naissance d'une homme par une jeune fille, le mot hébreu ne permet pas de dire que cette mère est vierge, seulement qu'elle est jeune. Mais les juifs avaient traduit ce texte en grec (la Septante), et quand ils ont traduit en grec, ils utilisé le mot vierge, cette traduction est antérieure à la naissance de Jésus de 270 ans, on sait donc grâce à cette traduction que dans la culture juive, il était communément admis que cette prophétie parlait d'une vierge. La traduction a permit de transmettre une part d'interprétation, et a transmit une part de tradition.
Les catholiques écrivent des catéchismes par exemple, pour synthétiser ce que l'on sait de la foi, écrivent des sommes théologiques pour traiter les articles de foi avec une rigueur universitaire, etc.
On retrouve plus facilement les dérives de l'Islam dans le protestantisme, où la règle « Sola Scriptura » qui rend très mal vu les catéchismes et autres sommes théologiques, avec le risque que chaque chrétien fasse les bêtises que d'autres ont mit tant de temps à mettre en lumière ! Les problèmes du créationnisme, par exemple, sont le fruit direct du manque d'expérience. Les catholiques ont tiré enseignement de l'affaire Galilée, les protestants sont condamnés à recommencer. D'une certaine manière, les dérives et l'intégrisme protestant ressemblent beaucoup aux dérives et à l'intégrisme islamique. Il y aura toujours quelqu'un pour dire que l'expérience de ses pères est un truc de vieux qui n'a pas compris, et qu'il faut revenir à la pureté originelle, en oubliant qu'un bébé ne sait pas se nourrir seul, qu'il se pisse dessus et défèque dans une couche. Il n'y a pas de père pour ramener à la raison l'éternel adolescent. Le catholicisme propose une forme d'autorité, avec ses défauts mais qui permet une certaine garantie qui vaut ce qu'elle vaut mais qui existe.
On caricature parfois l'Église et ses dogmes, mais là encore, proclamer un dogme signifie clore un débat et publier une réponse officielle, ça permet au chrétien de retourner à son devoir d'état, s'occuper de son prochain et des pauvres, plutôt que de débattre sur la différence entre la consubstantiation et la transsubstantiation dans l'Eucharistie, ou de débattre de l'union hypostatique du Christ. On caricature l'Église qui discute du sexe des anges, mais justement l'Église sait arrêter un débat et cesser de nourrir le troll. Dans le protestantisme et dans l'Islam, le troll peut toujours être réveillé et nourri.
Mon avis perso est que si on redistribuait plus de thunes aux algériens sur leur gaz, et que si l'algérie devenait plus démocratique (redevenait française ?), on aurait moins de problèmes de religion. Pas immédiatement, mais sur le long terme.
Très certainement ! Sinon, c'est intéressant cette hypothèse d'une Algérie à nouveau française, elle ne m'étonne pas, mais je n'ai pas l'habitude de l'entendre, et la société est encore très frileuse sur ce sujet. Tu aurais des pistes, études, auteurs, tendances, et surtout, ce qui serait très intéressant, qui viendrait de l'intérieur de l'Algérie ?
PS: je ne crois pas m'être déjà manifesté, mais je li attentivement beaucoup de choses que tu écris (notamment sur http://politiquedunetz.sploing.fr/ ), je ne commente pas vraiment parce que j'ai pas grand chose à rajouter, mais j'apprécie ta réflexion. ;)
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Pour ajouter à l'idée de Pascal sur la connaissance qui n'est pas une modification d'une autre connaissance, et le nommage :
Quand Dieu se présente « Je suis celui qui est » (YHWH), cela signifie qu'il n'est pas une déformation (et donc n'est pas une formation) d'une conception humaine, et qu'il n'est donc pas une conception humaine. En disant cela, il se nomme, il force donc l'ordre de la connaissance et donc se présente comme dépassant cette connaissance humaine. Dans l'ordre de la connaissance, l'existence étrangère précède sa constatation et son nommage. Dans ce cas, le nom n'est pas une constatation mais l'existence, et le nommage précède la connaissance. Le Christianisme appelle ce phénomène Révélation puisque cette connaissance possédée par l'homme n'est pas le fruit de son intelligence. L'homme possède cette connaissance mais elle ne vient pas de lui ni de sa nature (comme le souffle dans la glaise à la création).
Évidemment, le concept de révélation est un concept de foi puisque tout ce qui est reçu d'un autre peut être mis en doute.
Il ne reste à la raison la question de Pascal qui ne dit pas ce qui est révélé, mais qui éveille à la raison l'idée qu'il puisse y avoir une révélation.
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[^] # Re: Tu y vas un peu vite
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 2.
C'est dans les habitudes (si ce n'est par nécessité) de fournir une copie de toutes les bibliothèques tierces à Windows et au développeur de Jeu.
Ce n'est pas encore un fork, mais c'est la première étape pour un fork, le fork devient alors très très facile.
Et puis c'est pas comme si les développeurs utilisateurs de bibliothèques propriétaires diffusaient ouvertement les modifications qu'ils apportent à ces bibliothèques pour les adapter à leurs projets (bibliothèques pour lesquelles ils n'ont qu'un droit pour leur pomme) !
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[^] # Re: nimage
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 4.
J'ai hésité à jouer au jeu de la nimage et à proposer celle-ci : nimage
Mais je ne saisis pas vraiment ta nimage (il y a des gens pour fantasmer dessus ?) !
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[^] # Re: à propos de XulRunner
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 9.
Tout le monde sait que c'est pas parfait, mais ça marche pour plusieurs milliers de paquets, et ça ne coincent que pour une minorité.
Je cherche à comprendre pourquoi ça ne marche pas pour cette minorité (c'est le premier pas pour résoudre le problème), pas à endormir la question sous prétexte que « c'est comme ça c'est pas parfait ».
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[^] # Re: Tu y vas un peu vite
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 8. Dernière modification le 21 août 2012 à 22:01.
Ce que tu n'as pas compris, c'est que je ne compare pas Linux et Windows, mais les gens qui développent avec un dépôrt, et l'univers des gens qui développent sans savoir ce qu'est un dépot, et bien c'est peut-être pas la faute à Windows, mais la majorité de ces gens sont sous Windows. Toi tu as lu "Windows" et hop ça t'as piqué.
Oui, complètement, et cette plainte je l'a entendue plusieurs fois dans des journaux ici.
Je n'avais pas osé dire que BlueGriffon était un truc de Windowsien, seulement la manière d'intégrer XulRunner, je n'ai cité que BlueGriffon parce que c'est celui qui m'est venu à l'esprit quand j'ai cherché un projet basé sur XulRunner qui n'était pas un projet de la MoFo.
La prochaine fois je citerai Celtx, comme ça je serai tranquille ?
J'avais voulu citer BlueGriffon pour donner un exemple de logiciel qui subit la manière d'intégrer XulRunner (parce que je le suppose plus connu que Celtx), oui je dis bien subit, parce que la plupart des logiciels qui intègrent une version spécifique de XulRunner, c'est pas par choix, c'est qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Et ça tu ne l'as pas saisi, donc tu n'as pas saisi mon exemple ni la raison de mon exemple et donc tu n'as pas aisi mon intention. Pourquoi les projets forkent tous ioQuake3 ? Pourquoi il n'y a pas de libIoQuake3 ? J'essaie de répondre à ces questions, pas de poignarder du Windows. Mais toi tu as vu Windows et t'as pas cherché à comprendre. Si je parles de Windows, ce n'est pas ma faute, c'est parce que la majorité des développeurs des projets que j'ai cité sont sous Windows.
Par contre c'est vraiment drôle parce que je n'avais pas fait exprès, mais BlueGriffon est l'exact exemple d'un comportement Windowsien : sous Linux l'installeur place l'icône dans Menu → Nom de la boîte → Nom du logiciel, avec à coté une entrée Menu → Nom de la Boîte → Désinstaller le logiciel.
Je crois que tous les lecteurs de DLFP ayant eu affaire à un Windows devineront d'où vient ce comportement. Personnellement, c'est la première fois que je vois un logiciel se comporter de cette manière là sous Linux ! Ensuite BlueGriffon est un logiciel en version démo, il est libre certes, mais les versions téléchargeables sont volontairement amputées et il faut acheter des extensions pour qu'il soit complet. C'est un droit de l'auteur, mais c'est le seul logiciel libre de bureau que je connaisse qui fasse cela, et on ne peut pas franchement dire que cela fait partie des méthodes de travail habituelles sous Linux. À coté Firefox est un exemple, et il y a pleins de logiciels proprios sous Linux qui font mieux que BlueGriffon question intégration et « bonne manières ».
Bref, bon, là tu te ridiculises. BlueGriffon est l'exemple type du logiciel qui reporte les manières Windowsiennes sous Linux. Je n'avais pas cité BlueGriffon pour dire cela, plutôt pour dire qu'il subissait le comportemet de la MoFo avec XulRunner, bref, tout l'inverse, mais puisque tu le demandes, désolé, mais je peux pas laisser passer une aussi grosse bêtise : BlueGriffon est une horreur d'intégration sous Linux, et c'est l'exemple type de pratiques Windowsiennes rapportées sous Linux. C'est factuel.
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[^] # Re: pas mal
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 5.
J'aurais volontiers aimé contribuer à ta dépêche sur l'apport d'id Software aux jeux vidéo libres et sous GNU/Linux ! :)
En tout cas c'est grâce à un commentaire de ta dépêche que j'ai découvert l'existence de TremZ et me suis réintéressé à Tremulous !
Franchement, le projet Unvanquished me semble prometteur… dépôt git, communication plusieurs foispar mois, releases fréquentes, utilisation de Blender…
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# 3 en largeurs ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage La disposition multi-écrans idéale. Évalué à 2.
J'ai eu pendant un temps un tri écran, mais à l'époque c'était des 15" en 1024x768.
Aujourd'hui j'ai un 24" en 1920x1080, et je ne rêve pas vraiment d'une plus grande surface visible, plutôt d'une meilleure densité de pixels.
Si je devais me remettre au multi-écran, je passerai peut-être au tri écran, parce que c'est pas pratique le bi écran avec la jointure au milieu, j'ai ça au boulot pour le montage du son et c'est pas pratique. Mais pour un tri-écran, je chercherai des écrans en 4/3.
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[^] # Re: gestionnaire de paquets
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 4.
Est-ce qu'il permet de faire dépendre les paquets les uns des autres ? (c'est une vraie question, je ne sais pas) Si ce n'est pas possible, alors le raisonnement est toujours valable : devoir toujours livrer son programme avec une n-ième version des bibliothèques utilisées, ce qui est déjà le début d'un fork.
Est-ce que le Windows store a déjà commencé à changer les habitudes de développement ?
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[^] # Re: De la difficulté de maintenir un serveur.
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 4.
Moi je jouais surtout sur Bricosoft :)
C'est vrai que cette pagaille a beaucoup nuit à Tremulous. Un truc qui m'énervais, c'était la prolifération des maps alacon type highrise, ou les serveurs aimbot only. Bref, on ne peut pas accuser à Tremulous d'avoir péricilité parce qu'il était libre, mais parce qu'il n'était pas maintenu (= prolifération des mods et forks), qu'il et n'y avait pas de serveur officiel propre et entretenu (on ne peut pas empécher les mods rigolos pour se marrer, mais il ne faut pas qu'ils soient les seuls). Tout ces défauts peuvent être endigués dans un projet libre, c'est n'est pas un problème de liberté/propriétaire. J'espère que l'équipe d'Unvanquished saura garder l'attention nécessaire au sérieux du projet, et saura aussi maintenir un pool de serveurs propres.
Forcément, quand les joueurs sérieux arrivaient sur un serveur UrbanTerror, ça leur changeait la vie !
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[^] # Re: dépôts
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 5.
C'est le défaut des dépôts, mais il est possible de combiner l'avantage du dépôt de proposer une version standard et commune d'un paquet, avec l'avantage de mise à jour récente avec un dépôt fait pour cela. Par exemple Debian propose un dépôt -updates (anciennement -volatile) pour les mises à jours qui changent vite (signatures de virus clamav par exemple), un dépôt -bakport pour les applications qui se doivent d'être récentes (libreoffice, firefox).
Le dépot PlayDeb (même s'il n'est pas un dépôt Ubuntu officiel) fait très bien ce boulot : il propose même la beta d'Unvanquished, et est le distributeur officiel de Warsow pour Ubuntu !
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[^] # Re: Tu y vas un peu vite
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 4.
J'aurai du sous-titrer « appeau à Zenitram » ;-)
Il y a quand même une furieuse tendance à forker dans tous les sens, et cette tendance n'est pas uniuqement due au fait que le logiciel soit libre. Le fait que le logiciel soit libre rend le fork possible, mais ne rend pas le fork nécessaire.
Autre exemple : la multitude de forks de radiant qui ont existés… gtkradiant, qeradiant, zeroradiant, netradiant, xrealradiant, darkradiant…
Chaque jeu proposant un fork du fork livré avec un pack de ressources.
Si on peut le justifier pour un moteur de jeu, cela devient tout de suite beaucoup plus difficile concernant le modeleur ! Pourquoi tant de forks dans ces projets principalement développés sous Windows ? Ce qui est certain, c'est que sous Windows personne ne peut diffuser un paquet de ressources qui dépend de netradiant ! Personne ne peut diffuser des ressources seules en sachant que cela va automatiquement installer le modeleur avec. Il faut tout fournir : les ressources, le modeleur, gtk… Et hop voilà un fork !
Alors ce n'est peut-être pas spécifique au développement sous Windows, en tout cas cela semble spécifique au développement de jeu vidéo, essentiellement sous Windows.
Voire plus haut mon commentaire sur la direction que prend UrbanTerror, qui laisse à penser que pour certains, faire un vrai jeu c'est faire un jeu proprio, tout comme pour certains, on n'est pas un artiste tant qu'on n'est pas sociétaire SACEM.
On ressent assez fortement certaines manières de travailler… Par exemple si les codeurs du moteurs utilisent volontiers un gestionnaire de version comme GIT ou SVN pour travailler… Le mappeur lui a tendance à faire tout tout seul dans son coin et à publier des résultats finis. Je n'ai pas encore vu parmi ces jeux quelqu'un proposer un dépôt pour une carte, et l'ouvrir à la collaboration. D'ailleurs, certains publient leur map sous license CC-By-SA mais fournissent les sources de leurs maps à quelques initiés sous NDA et se plaignent des autres qui la décompilent.
Par exemple, il y a un gars assez réputé dans l'univers du mapping nommé Ingar, il a sorti des cartes très abouties pour Tremulous, c'est lui qui fournit le package netradiant pour Tremulous sous linux. C'est un mappeur linuxien impliqué dans plusieurs projets libre… Et pourtant quand je lis ses pages de maps je suis étonné, par exemple sur la page de Vega, je cite :
On est loin de la manière de procéder dans le libre, il est obligé de demander des autorisations spécifiques pour réutiliser du travail, je ne pense pas que cette méthode de travail vienne de son expérience du libre, mais des méthodes de travail du monde du mapping Q3 qui tourne quasi exclusivement sous windows, hérité de l'historique des mods proprios de Quake3 sous Windows.
Windows n'est pas forcément la cause directe, mais c'est le système le plus répandu dans le monde du jeu vidéo propriétaire et dans le monde du jeu vidéo libre, et les développeurs de jeux vidéos libres sous Windows semblent suivre les méthodes des développeurs de jeux vidéos propriétaires sous Windows. Windows n'est peut-être pas la cause, mais le lieu où ces méthodes de travail collusionnent.
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[^] # Re: PadMaaaaan ! PadMaaaaan!
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 7.
UrbanTerror semble disponible en version 4.2beta mais je n'ai pas essayé cette version.
L'avenir d'UrbanTerror est complètement propriétaire (et donc son fonctionnement sur la distribution que tu utilises n'es pas garanti).
Un futur UrbanTerrorHD a été annoncé en novembre 2010 avec un argumentaire pour le moins étrange :
Ce que je pourrais essayer de traduire par :
Je dis bien pour le moins étrange parce que la raison du passage au propriétaire est celle de pouvoir forker et ne plus être un mod.
La première fois que j'ai lu cette nouvelle j'ai vraiment cru à un poisson d'avril, sauf que ce n'était pas le 1er avril…
Je ne sais pas si des gens leur ont fait remarquer qu'ils avaient le droit de forker ioQuake3, surtout qu'ils étaient quasiment les seuls à ne pas l'avoir vraiment fait ! Effectivement, même en livrant UrbanTerror avec ioQuake3 pour ne pas nécessiter Quake3, le jeu enregistrait toujours ses préférences dans
~/.q3a/q3ut4
et ils gardaient beaucoup de choses de leur fonctionnement de mod.Est-ce qu'ils ont vraiment compris qu'ils pouvaient complètement modifier ioUrbanTerror, et qu'ils n'avaient aucune obligation de maintenir une compatibilité avec l'ancien Quake3 ? Est-ce qu'ils ont compris qu'ils pouvaient ne plus être un mod sans avoir besoin de payer une licence Quake 3 (ça coûte combien aujourd'hui ?) ? Pourquoi le SDK Quake3 1.32b serait leur moteur et ioUrbanTerror ne serait pas le leur ? Pourquoi ils avaient besoin d'une licence Quake 3 pour pouvoir développer (ou plutôt distribuer) leurs nouvelles fonctionnalités ?
Bref, j'ai pas trop compris parce que dans leur annonce ils semblent présenter la chose comme s'ils ne pouvaient pas faire autrement que de faire du propriétaire, alors que c'est faux. Et ils justifient le passage au propriétaire pour pouvoir faire ce qu'on reproche habituellement aux projets libres : un fork. Ça sent un peu le prétexte. C'est leur droit de faire du propriétaire, mais je trouve bizarre de le justifier avec un raisonnement fallacieux !
UrbanTerror HD n'est pas encore sorti. UrbanTerror 4.2 n'est pas UrbanTerror HD.
Personnellement j'ai encore la 4.1 d'installé, je ne sais pas trop sous quelle license elle est, le binaire s'appelle toujours ioUrbanTerror, mais il vient avec un fichier nommé
QIIIA Game Source (SDK) License.doc
.Cependant, ils promettent de toujours fournir une version Linux d'UrbanTerror. Ça reste donc un jeu natif Linux, c'est déjà ça, mais il n'est plus garanti de pouvoir le porter sur toutes les distributions Linux, ce qui est bien ta question : Comment installer UrbanTerror sur mon poste Linux.
Pour WorldOfPadman, j'avoue ne jamais avoir accroché à ce jeu. Je le trouve très abouti, probablement l'un des mods de Quake3 qui a son univers le plus abouti, mais je n'y ai quasiment jamais joué… Comme quoi les goûts et les couleurs… Il faudra que je réessaie !
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[^] # Re: Oui ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une histoire de fork. Évalué à 6.
Bah non pas vraiment, c'est souvent plus amusant de parler des gens quand ils sont absents ! :D
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[^] # Re: File manager
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Nautilus c'est super cool. Évalué à 5.
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[^] # Re: Remarque d'un joueur
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 5.
Un projet libre n'a pas obligation à devoir recevoir les avis de chacun et faire consensus, un projet libre n'a pas ouvrir son dépôt de code, il peut même ne distribuer publiquement aucune source tant qu'il ne publie pas le binaire.
Pour empêcher ces problèmes de dispersion, le « propriétaire » n'est pas une solution : la solution c'est d'avoir une ligne directrice claire et bien définie, et de donner tout pouvoir de jugement à une équipe. C'est pas un problème de « propriétaire » ou de « libre ». Évidemment, quand on fait tout en propriétaire, on n'a que son avis, donc la ligne directrice est plus facile à assumer. Mais le libre n'empêche pas d'avoir une ligne directrice. La solution au problème de la dispersion n'est pas dans le propriétaire, mais dans la ligne directrice.
En gros l'équipe de Warsow fait du mapping propriétaire avec une ligne directrice claire et assumée, ils pourraient faire du mapping libre avec la même ligne directrice claire et assumée. On peut faire un Warsow libre en disant « Je n'accepte dans mon tronc commun que les contributions de cochons-punks dans des cartes toute bleues ».
Un nombre considérables de projets libres fonctionnent avec à leur tête une grande gueule qui a tout pouvoir sur ce qui passe et ce qui ne passe pas, le noyau Linux est un bon exemple. Un gars comme Linus a le pouvoir de rembarrer vertement un gros comme Google ou Microsoft et leur tapper sur les doigts en disant « ton code est dégueulasse », ou même « c'est pas ma vision d'un système d'exploitation », mais Linux est un projet libre, avec une direction claire et intransigeante avec ses objectifs.
Le projet Xonotic n'a forké qu'une seule fois : quand Nexuiz a été racheté par Illfonic. Et si quelqu'un me sort un hypothétique fork de Xonotic de derrière les fagots, je lui répondrai que si même moi je n'en ai pas eu connaissance, c'est bien qu'il est resté confidentiel et qu'il n'a eu quasi aucun impact.
Je connais un projet libre qui a beaucoup forké : Tremulous, mais les forks sont là parce que la 1.1 est sortie il y a 6 ans et qu'il n'y a eu aucun mise à jour depuis, ça forke dans tout les sens parce que le tronc commun n'existe pas. Si tout le monde propose sa propre mise à jour, c'est parce qu'il y a besoin d'une mise à jour et que le projet mainstream ne la propose pas ! Donc la meilleur manière de se prémunir des forks gangreneux, c'est d'avoir une équipe vivante et une bonne ligne directrice. Quand un projet a des forks gangreneux autour de lui, c'est que le cœur sens mauvais. Un fork signifie souvent une volonté de survie. Si le projet est bien vivant, il ne forke pas.
Il y a deux types de fork :
Ensuite, j'ajouterai (il ne faut pas se voiler la face) qu'il y a quand même un problème avec les forks dans le monde du jeu libre. Les développeurs de jeux libres ne collaborent entre eux que très rarement. Dès qu'ils veulent explorer une direction ils forkent tout, même le moteur, voilà pourquoi dans un autre commentaire j'ai cité deux forks d'XReaL pour deux forks de Tremulous, ces forks sont complètement inutiles. Là on peut chercher les causes, et on peut penser avec raison que c'est contre productif, mais ce problème n'apparaît qu'à partir du moment où le fork est effectif. C'est pas le fork qui est mauvais ici, c'est la manière de forker qui l'est. Si un projet libre est bien vivant et cohérent, il ne forkera pas, et donc le problème de la manière de forker ne se posera pas.
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[^] # Re: Remarque d'un joueur
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 3. Dernière modification le 20 août 2012 à 20:53.
Le libre a justement été inventé pour empêcher ce flou juridique inconfortable.
L'artiste donne explicitement les droits, d'avance, ce qui fait que le consentement est garanti, et la traçabilité de la ressource est rendue beaucoup plus facile.
Dans divers milieux artistiques numériques, j'ai souvent trouvé qu'il y régnait une ambiance bizarre, ambiance que l'on retrouve dans le mapping.
On ne sait pas d'où proviennent vraiment les textures, on a des gars qui fournissent des packs de textures avec un commentaire très flou genre "servez-vous ;-) ;-)", pareil pour certains modèles. Au final on a même des gens qui publient sous Creative Commons, mais en fait, on ne sait même pas s'ils en ont le droit. Par exemple, récemment le projet tremulous a lancé un travail de fond pour remplacer les sons… Il est apparu que certains sons proviennent d'un « CD qu'un gars à reçu un jour ».
On retrouve cette même ambiance partout, parmi les musiciens avec les samples, les illustrateurs qui cherchent leurs photos sur Google Image, des professionnels du sons qui vont chercher leurs bruitages sur des soundbank en ligne comme celle-ci. Le problème c'est que ces méthodes ne sont pas légales ! Un site comme celui que j'ai cité est inutilisable : on ne sait pas ce qu'on a le droit de faire avec ces ressources, et dans le domaine du droit d'auteur, ça signifie qu'on n'a rien le droit de faire ! Les artistes ont pris la fâcheuse habitude de considérer que tout est dans le domaine publique quand il s'agit de se fournir en ressource (mais c'est l'inverse quand il s'agit de voir son travail réutilisé). On a des gens qui font des pack de soundfont à partir de soundfont trouvées sur le net (mais qui restreindront ensuite l'usage de leur travail de catalogage). On vit dans un bisounoursland où la rêgle est "tant qu'on peut pas savoir, tu peux prendre" ou "tant qu'on t'embête pas tu peux prendre". Le libre a résolu tout ces problèmes : chaque ressource vient avec son contrat d'utilisation, l'artiste sait exactement ce qu'il peut faire, il est donc pleinement libre !
C'est un peu la question du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
L'adolescent dit "oui mais tu peux pas comprendre", "te prends pas la tête", "ahah je vais pas faire comme les darons", "oah les lois c'est un truc de vieux".
Donc on a des gens qui disent "oui mais bon, c'est pas pareil [que le logiciel]", "nan mais je vais pas me prendre la tête avec des licences, fait ce que tu veux", "pfff, le libre c'est pour les intellos, moi je veux juste me faire plaisir en faisant des textures".
Alors je ne dis pas que les mappeurs de Warsow sont des ados… je ne les connais pas du tout, je ne peux pas les juger.
Simplement ton commentaire me fait bondir :
Cette idée qu'on n'a pas besoin de la loi tant qu'on ne nous embête pas. La loi n'est pas fondamentalement contre l'homme, elle est écrite par l'homme pour servir l'homme. Alors parfois on se rend compte que la loi n'est pas pratique (copyright strict) alors on la surcharge (copyright strict + autorisation prédisposées = libre).
Dans l'exemple du remixeur, si l'auteur avait publié sous licence libre, le remixeur aurait fait le même boulot, et ce n'est pas une question de majorité des cas, dans tous les cas l'auteur ne poursuivra pas en justice, et dans tout les cas le monde est content. Il ne s'agit pas de tolérer l'illégalité, il s'agit de faire en sorte que l'inégalité n'existe pas, qu'on n'ai pas besoin de la tolérer.
Par exemple, personnellement je diffuse mes photos en CC-By, je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour ceux à qui je donne mes photos, je n'ai aucun contrôle sur le fait que mes photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, par contre j'ai un contrôle total pour que si un jour ces photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, le gars que je ne connais pas à l'heure que je ne connais pas ne sera pas dans l'illégalité. Donner une telle chance, c'est pas dur !
Concernant les majors, il y a deux débats :
la sélection et la discrimination (pas dans un sens péjoratif), le besoin que l'homme a d'avoir des discriminants, l'homme a besoin que des gens autour de lui fassent le tri. Personne ne peux écouter la totalité de la musique produite dans le monde pour se faire une idée, donc on a besoin de systèmes de réputation, des classifications par type, etc. pour proposer à l'homme une vue restreinte du choix global, pour que ce choix soit accessible à sa capacité. Ça c'est un vaste débat, et trop long pour l'aborder ici.
les comportements des majors actuelles. Je parlais plus haut de la situation d'insécurité juridique concernant la réutilisation d'œuvres trouvées « on ne sait pas comment », beaucoup de majors et autres acteurs majeurs de l'art aujourd'hui fonctionnent comme des mafias qui profitent de cette insécurité juridique. Beaucoup de professionnels du son ne se soucient pas du tout de savoir s'ils ont le droit de diffuser telle ou telle musique parce qu'ils ont payé leur taxe à la SACEM, même quand la SACEM ne gère pas les droits de l'œuvre qu'ils diffusent. D'une certaine manière, puisqu'on est en bon terme avec la SACEM alors on peut faire ce qu'on veut, et de l'autre sens, puisqu'on n'a pas les moyens de vérifier tous les droits de nos morceaux, il vaut mieux s'entendre avec la SACEM, qui devient un parrain. Une société comme la SACEM ne peut exister que parce que les artistes cèdent leur gestion du droit d'auteur et abdiquent de leur capacité de définir les droits sur leurs œuvres.
La majorité de l'art "underground" fonctionne sur le même principe, mais sans parrains. Dans ce cas, le protecteur n'est pas le parrain, mais la situation parallèle qui permet de se cacher des parrains.
L'art libre n'a pas de parrain, et n'a pas besoin de parrain, et n'a pas besoin de se cacher. Le logiciel libre a permit de mettre sur un même pied d'égalité le hackeur fou et l'industriel. Le développeur de gadgets en freeware a pu proposer dans un même dépôt son logiciel, à coté d'un gros industriel. Les artistes informatiques sont devenus matures, ça donne le pojet GNU, le projet Debian… À l'origine c'était des trucs de barbus ou d'étudiants. Quand est-ce qu'on verra la même chose avec le graphisme, la musique ? Aujourd'hui, un étudiant en musique travaille dans l'illégalité jusqu'à ce qu'il cotise auprès d'un parrain mafieux (SACEM).
Donc bon, ce commentaire n'est pas une réponse directe à la volonté des artistes de Warsow que je ne connais pas, mais à ton commentaire Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable. qui me fait bondir, parce que cette culture illégale, il n'y a pas besoin de la tolérer, grâce aux licences libres, c'est vraiment très très très facile pour quelqu'un de glisser une licence CC-By à coté de son travail, pas besoin de faire prendre aux repreneurs le risque de l'illégalité.
Après, avis personnel, je suppose que ce qui amène les artistes de Warsow de ne pas mettre leur travail sous licence libre, c'est bien parce que le libre n'est pas vraiment une culture reconnue dans le milieu du graphisme, du modèle 3D, du bruitage etc. Ainsi, même en étant des gars adultes et très sérieux, bah ils restent très inspirés par l'argumentaire adolescent "boah, le libre c'est un truc de darons, tant que t'embête personne ça va", et ce malgré eux.
J'avais essayé de me mettre au mapping à l'époque de la sortie de Tremulous 1.1 en 2006, et j'avais pas réussi à garantir la légalité de mes ressources et j'ai abandonné, il régnait une ambiance très sympa, conviviale, technique et tout, mais personne ne se posait vraiment la question de la légalité : les uns répondaient aux autres « utilise les textures d'untel », chaque map venait avec ses textures et sons, pour pouvoir relicencier tout l'ensemble et ne pas avoir à se soucier d'utiliser une ressource extérieur qu'on ne pouvait pas relicencier en douce. À coté, l'équipe de Xonotic fait très bien la chose, ils proposent un paquet netradiant avec un paquet de ressources officielles et licenciées, je sais que si je voulais mapper pour Xonotic, je pourrais le faire en toute légalité.
Les gars de Warsow ont l'air très organisés, ça se voit à la manière d'organiser leur .pk3, c'est du travail très sérieux ! Ils pourraient faire la même chose que l'équipe de Xonotic, mais ne le font pas. Tout le travail d'organisation des ressources est fait, il ne reste plus qu'à placer une licence libre dessus et ça devient royal pour mapper librement pour Warsow. Sauf que l'équipe de Warsow ne le fait pas et empêche donc grandement le mapping, c'est leur droit.
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[^] # Re: Remarque d'un joueur
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 3.
Merci !
Malheureusement tous ces projets ne communiquent pas beaucoup, XreaL avait un site propre qui a été fermé quand le dev d'XReaL s'est mit à collaborer au port d'Enemy Terrirory XReaL à l'occasion de la libération du moteur d'ET. Donc XreaL s'est mit à prendre la même direction que QFusion pour Warsow, il n'est plus vraiment dissocié du projet ET-XreaL. Cette collusion n'est pas technique, on peut certainement utiliser XReaL ailleurs, mais on n'a pas de nouvelles du moteur tant qu'ET-XReaL ne publie pas de nouvelles sur son jeu.
Je connais deux forks d'XreaL : OpenWolf et Daemon, Xreal n'a plus de flux RSS, OpenWolf a le flux Tremz mais ne bouge plus, Daemon a le G+ d'unvanquished (pas un rss).
Je connais trois fork du moteur de doom3 : iodoom3, dante, dhemw3, seul le premier a un flux rss (et est celui qui bouge le moins).
Warsow ne semble plus avoir de flux RSS, à part ceux des forums, mais c'est inutilisable pour qui veut faire seulement de la veille techno, et ne veut pas être alerté pour chaque commentaire de chaque annonce.
Bref, faire de la veille techno dans le domaine des jeux ou moteurs libres est une vraie galère… Donc ça ne m'étonne pas que tu sois passé à coté d'XReaL. Je pense que beaucoup de monde passe à coté de superbes projets et réinventent la roue en disant avec sincérité « j'ai le meilleur moteur ».
Je pense aussi que QFusion est un très bon moteur, malheureusement, personne ne s'est jamais dit « Je veux faire un jeu, hum, pourquoi pas utiliser QFusion ? ».
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[^] # Re: Petite conclusion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une autre structure pour la diffusion des films / appel à contribution.. Évalué à 2.
Je ne suis pas expert donc mon jugement vp8/theora 1.1 s'était fait à l'œil aussi.
Ce qui m'avait étonné dans la discussion du journal c'est que le choix du theora semblait guidé par le raisonnement :
a: je propose vp8
b: mais vp8 moins beau que h264
c: mais h264 pas libre
a: ok alors theora
avec vp8 écarté parce que moins beau que h264, et h264 écarté parce que pas libre, mais sans comparer vp8 et theora :)
Je n'ai pas essayé Theora 1.2, c'est de meilleure qualité par rapport à theora 1.1 ou par rapport à vp8 ?
D'où l'idée du programme livré à coté du programme de projection, en complémentarité, qui pourrait convertir en quelques clics un export temporaire d'un logiciel de montage quelconque. Existe-t'il un formats peu destructeur et suffisamment standard pour pouvoir le retrouver dans la majorité des solutions de montage qui pourrait être conseillé pour une phase de transition ?
Un peu comme on dirait pour du son "tu exportes ton projet en wav, puis tu le convertis en FLAC avec WinFF et tu supprime le wav". Est-ce qu'en vidéo il existe un format qui puisse permettre un tel conseil ?
Ce qui me fait poser la question : Si les logiciels de montages courant savent exporter en h264, l'h264 ne concerne que la vidéo, quel est le conteneur et le codec audio utilisé avec, c'est aussi unifié ou au contraire ça devient plus diversifié ?
L'exemple de mon DVD montre que la piste 5.1 en FLAC est aussi lourde que la piste vidéo en vp8. Un vorbis, même en q10, réduirait drastiquement cette taille et serait peut-être acceptable dans le cas "tout petit festival" ?
À noter que s'il existe des cartes 16Go, la majorité des utilisateurs les utiliseront avec le système de fichier par défaut, FAT, et qu'on ne peut pas mettre des fichiers de plus de 4Go dans un FAT32. Il faut encore que l'utilisateur sache formater sa carte en NTFS ou autre format lisible sur son OS et moins limité que la FAT.
Oui ce qui importe, c'est d'utiliser la bibliothèque que maîtrise le développeur. Je citais Gstreamer parce qu'il me semble que le travail était déjà bien avancé, et peut-être que le départ était moins éloigné du but !
Pour l'outil de projection, il suffit que la bibliothèque choisie lise l'ensemble restreint de formats gérés, pour un outil de conversion "rendre compatible avec l'outil de projection" la bibliothèque doit gérer un maximum de format. La comparaison Gstreamer/VLC est pertinente, sachant que Gstreamer devient vraiment très très riche (et peut être couplé à FFMpeg, donc avec une seule API on a accès à vraiment beaucoup de choses).
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
au passage, en parlant de partenos on peut fournir une réponse à un point qui a été évoqué ici (mais je ne pense pas que dans ce contexte ça attendait une réponse sérieuse
^^
:eqfm fait référence à un passage du Talmud qui parle de Jésus. Jésus est assez présent dans le Talmud, présenté sous des angles différents, pas toujours glorieux, ce qui est compréhensible vu que ces passages ont été écrit dans un contexte de dissensions entre les judéo chrétiens et les juifs.
Jésus est cité Jesus ben pantera (Jésus fils de Panthère, d'où l'idée que Jésus serait né du viol de Marie par un centurion de passage), Là où les chrétiens disaient Jesus ben partena (Jésus fils de la vierge, partena féminin de partenos), on a donc droit à une jolie contrepétrie talmudique !
C'est difficile de retrouver des commentaires talmudiques sur le net, on trouve ça mais je ne sais pas ce que ça vaut comme source. Ce qui est amusant c'est de voir que les juifs attribuent plusieurs paternités à Jésus, ne savent donc pas vraiment désigner son père. Ce qui me fait le plus sourire c'est l'hypothèse comme quoi Jésus serait le fils de Marie Madeleine, avec les théories modernes à la Da Vinci Code qui présentent Marie Madeleine comme la femme de Jésus, on aurait un Jésus à la fois fils adultérin et amant incestueux. Woohoo…
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 3.
Isaïe 7, 14
http://www.judeopedia.org/Proph%E8tes_Isa%EFe_7_14__Grec_Septante.aspx (attention c'est très très lourd)
version grecque septante :
http://fr.wiktionary.org/wiki/παρθένος :
version française Darby :
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[^] # Re: Au passage
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Conseils aux libristes, 2ème partie: résister à la tentation de la réécriture à partir de zéro. Évalué à 4. Dernière modification le 15 août 2012 à 17:41.
Et si on essaie de lire profile.ini alors que le système de fichier est plein, il y a de forte chance qu'il essaie de le réécrire… en échouant rendant un fichier vide.
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[^] # Re: Les athées sont des croyants !
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
Et si je parle à la place de discontinuité et de continuité ? la formation du mot ne suffit pas, c'est pour ça que j'ai parlé de infini et de perfection, et de fini et d'imperfection, où dans un cas les deux concepts sont positifs avec un mot négatif et l'autre positif, et inversement.
Je nomme froid l'absence de chaleur, mais le froid n'existe pas, je ne nomme que la perception d'une absence.
Qui a déjà fait l'expérience de la continuité, sinon l'avoir seulement approchée ? La constatation d'une continuité s'interrompt toujours par la discontinuité de son observateur.
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 5.
Selon le Catéchisme de l'Église Catholique, qui est un document de référence, l'homme doit toujours suivre le jugement de sa conscience car c'est par ce jugement qu'il reconnaît le bien ou le mal d'un acte :
Donc l'homme doit faire ce que lui-même pense être bon, il ne doit pas aller contre sa conscience et faire quelque chose qu'il croit être mauvais.
Donc une fois que l'homme pose ses actes en accord avec sa conscience, il se peut que ces actes ne soient pas bon. Un athé pourrait réécrire ainsi :
Ensuite,
C'est la version catho du « De grands pouvoir impliquent de grandes responsabilités ».
L'homme est sa propre autorité, il a donc le devoir d'éduquer son sens du bien et du mal (la conscience morale), développer sa raison, demander conseil, éprouver son jugement avec la réalité.
L'ignorance peut déresponsabiliser la personne, en théologie morale, on parle d'ignorance vincible et invincible.
Comme son nom l'indique, l'ignorance invincible est celle que l'on ne peut vaincre, quand l'homme ne peut vraiment pas savoir et qu'il ne peut pas se poser la question ou ne pas savoir y répondre, ni ne pouvoir prendre les moyens d'y répondre. Alors il ne peut être responsable.
Pour l'ignorance vincible, ce mot est moins courant mais on le comprend facilement, c'est l'ignorance que l'on peut vaincre. La personne qui refuse volontairement de combler son ignorance pour se déresponsabiliser se met donc en tord. Il devient responsable des actes mauvais qu'il ne sait pas voir mauvais, car il est responsable de son erreur de jugement.
Un bon exemple d'ignorance vincible est l'exemple de ceux qui donnent à cœur joie dans la contrefaçon de licences logicielles, en se donnant des arguments fallacieux du type « ouai mais eux-même ne sont pas honnête » etc. Arguments qu'ils ne veulent surtout pas remettre en cause (ça ne tient pas deux secondes) parce que ça les arrange bien de ne pas savoir s'ils font bien ou mal. « Ouai je sais pas trop si c'est mal, mais j'ai toujours fais comme ça, si je cherche à savoir, je prends le risque de devoir changer mes habitudes et de devoir payer ». Ça c'est de l'ignorance vincible, il y a faute dans la contrefaçon, et faute dans le fait de s'empêcher de savoir si c'est une contrefaçon. On voit d'ailleurs que la conséquence est néfaste : ils s'empêchent de découvrir l'alternative libre et la joie de la légalité et de ne plus douter.
Donc la personne qui refuse de regarder en face son doute se met dans une situation d'ignorance vincible. Si les hommes d'Église lui racontent des bobards, et qu'il refuse de prendre le risque du doute quand il survient, il est responsable de les suivre.
Le chrétien a donc devoir d'éduquer sa conscience, et faire preuve de prudence, selon l'enseignement officielle de l'Église Catholique.
Cette notion de conscience morale prends une dimension particulière dans la société, voilà quelques articles qui pourront intéresser le pirate en herbe :
Cependant, l'homme doit toujours agir en conscience :
On retrouve là une définition claire de l'intuition qu'Henry David Thoreau nommait désobéissance civile en 1849 :
Il y a eu dans l'histoire récente un cas similaire d'une envergure politique. Dans le système politique Belge, le roi se doit de sanctionner les lois proposées par le conseil des ministres. En 1990, le roi Baudouin se trouve confronté au problème de l'avortement, et doit sanctionner une loi qu'il ne peut sanctionner sans aller contre sa conscience. Il déclare donc « serait-il normal que je sois le seul citoyen belge à être forcé d'agir contre sa conscience dans un domaine essentiel ? La liberté de conscience vaut-elle pour tous sauf pour le Roi ? » et invite « le gouvernement et le Parlement à trouver une solution juridique qui concilie le droit du Roi de ne pas être forcé d’agir contre sa conscience et la nécessité du bon fonctionnement de la démocratie parlementaire ». Son refus de sanctionner la loi est une forme de démission car ce refus constate son incapacité de régner. Incapacité qui fut constatée ce qui permit aux ministres de sanctionner la loi sans roi. Cette anecdote a énormément augmenté sa popularité, et l'on pourrait dire de lui « On n'est peut-être pas d'accord avec lui, mais on a besoin d'homme comme lui qui sache aller jusqu'au bout de ses convictions jusqu'à perdre son trône. », et il fut rétabli dans ses fonctions assez vite.
(désolé pour l'exemple trollifère, mais avec Thoreau je n'avais pas d'autres exemples en tête).
Pour l'inquisition, c'est dommage mais je n'ai pas assez de connaissance sur ce sujet (c'est une question vaste qui ne touche pas qu'à la foi mais aussi au juridique, à l'histoire…), ce qui est certain c'est qu'il y a eu des déclarations officielles dénonçant le contre témoignage de l'inquisition. Je n'ai pas vraiment envie de me défiler sur ce sujet là mais malheureusement je ne sais pas tout. :/
Ce qui est étonnant, c'est qu'en France contemporaine et laïque on retrouve aussi des comportements limites, avec des lois ou projets de loi sur ce-qu'il-faut-penser. Ces lois et projets de loi sont proposées pour des intentions justes : homophobie, révisionnisme, reconnaissance de génocides… Ces désirs sont légitimes, mais on peut se demander si l'outil juridique est pertinent pour cela. Par exemple il y a eu un projet de loi pour la reconnaissance du génocide vendéen, et parmi les défenseurs de cette reconnaissance, beaucoup se sont opposés au projet de loi, en soutenant que ce n'est pas à la loi de résoudre un problème de mémoire et de conscience. La loi ne peut pas obliger la conscience, pour éduquer la conscience il faut se tourner vers d'autres moyens. On peut proposer d'abroger les décrets d'anéantissement matériel de la Vendée et d'extermination de ses habitants, toujours en vigueur aujourd'hui, mais juger la mémoire est un autre problème. Les tribunaux d'inquisition jugeaient la foi, ce qui est un jugement mémoriel, et les lois mémorielles existent toujours. Bref, je n'en connaîs pas beaucoup plus sur ce sujet j'en suis désolé.
Je ne dirai pas que l'histoire catholique est blanche comme neige, je serais un menteur. Mais j'essaie de voir comment la religion catholique se définie, au delà des erreurs de ses membres et de ses structures, et d'étudier si la nature même de la religion catholique peut être tenue responsable de ces erreurs personnelles ou s'il faut les attribuer à ses membres. Ce sont des question complexes, mais elles ne m'obligent pas à dissimuler la réalité.
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 9.
Merci, malgré que le temps que j'ai passé à écrire ces commentaires ne témoigne pas en ma faveur et trahit le temps que je peux passer derrière un écran, et laisse deviner le temps que je peux passer derrière un écran à faire autre chose que commenter sur DLFP (comme travailler par exemple :D mais en ce moment je suis en vacance) oui je suis d'une nature assez curieuse et touche à tout, disons que je suis un geek social et souvent geek fourbe :).
Effectivement, d'ailleurs les christs intégralement nus sur une croix sont très très rares, personnellement je ne connais que celui-ci, alors que la nudité est biblique. Pour un autre Christ nu de Michel Ange, il y a également celui-ci, voilé ultérieurement dans la même idée que les feuilles de vignes, mais comme c'est une scène imaginaire, ça a une valeur moindre, Michel Ange n'aurait pas manqué de réalisme en sculptant lui-même le voile. Il y a toujours une certaine esquive lorsque l'on aborde le sujet de l'accouchement de Marie, par exemple je n'ai jamais entendu l'idée que Joseph aie participé activement à cet accouchement en tenant à sa mesure le rôle de la sage-femme absente. C'est une question qui ne pose pas grand problème, et pourtant elle est inconsciemment ignorée. Elle est peut-être ignorée parce qu'on ne veut pas se poser la question de savoir si Marie a été vue nue, ce qui pourtant ne s'oppose pas à sa virginité, mais s'oppose à une notion perverse de la pureté. À coté de ça, la nudité dans l'Écriture n'est pas seulement présente et évoquée, elle est assumée comme un langage prophétique, et donc pleinement assumée, la théologie chrétienne s'est développée dans une culture du nu très affirmée.
Tout à fait, à part que je ne partage pas ton avis pour l'amour courtois, et les historiens ne sont pas d'accord entre eux. ;)
J'ai plus l'avis de son éclosion dans les jeux sociaux de la chevalerie médiévale, nourri par certains idéaux de pureté dérivant de thèmes chrétiens comme la virginité de Marie par exemple. Mais de toute manière on retrouve des schémas similaires dans plusieurs cultures, à commencer par le Cantique des cantiques qui est un livre biblique et très oriental, et que la culture qui a fait naître l'amour courtois n'est certainement pas resté indifférent à la culture orientale redécouverte dans les croisades, mais je vois cette culture orientale plus comme une forte inspiration.
Cela dit, concernant érotisme et islam, il n'est pas un grand secret que l'homosexualité est très présente dans les cultures musulmanes, peut-être autant présente qu'elle est mal assumée extérieurement.
Le problème contemporain est clairement un problème de repli identitaire, mais si les musulmans n'ont pas toujours eu parmi eux l'intégrisme que l'on constate aujourd'hui et que cet intégrisme pourrait baisser à nouveau, il reste vrai qu'il n'y a pas de structure dans le système religieux qui permettrait de canaliser cet intégrisme. Le catholicisme propose un système à base de magistère et de tradition (même si je ne cautionne pas le journal-spam de cette nuit, il y cite une phrase intéressante de Chesterton sur le sens de la tradition qui permet de faire voter le sage mort avec le nouveau-né ignorant et plein d'illusion). Les musulmans disent le Coran est incréé, écrit par Dieu, et donc intraduisible par l'homme. Les chrétiens disent la bible inspiré, c'est à dire que ce sont des hommes qui parlent, inspiré par Dieu, mais avec leur langage, leur expérience, leur culture, leur violence…
Si un texte biblique sous-entend que Pi a pour valeur 3, cela ne met pas en défaut Dieu, mais l'auteur et les connaissance physiques de son époque, mais sans remettre en cause son enseignement. Idem quand un autre parle des piliers du monde, c'est comme si aujourd'hui on écrivait une chanson « emmène moi au bout de la terre », ou si tu confondais Michel Ange et Léonard ;). Il y aura toujours des gens pour aller dire que la terre n'est pas ronde parce qu'un écrivain biblique ne le savait pas… Mais avec le temps et la raison ça s'éclaircit.
Les juifs et les chrétiens traduisent la bible, ce qui parfois permet de mieux en comprendre le sens. Par exemple, dans le texte hébreu, il y a une prophétie qui prédit la naissance d'une homme par une jeune fille, le mot hébreu ne permet pas de dire que cette mère est vierge, seulement qu'elle est jeune. Mais les juifs avaient traduit ce texte en grec (la Septante), et quand ils ont traduit en grec, ils utilisé le mot vierge, cette traduction est antérieure à la naissance de Jésus de 270 ans, on sait donc grâce à cette traduction que dans la culture juive, il était communément admis que cette prophétie parlait d'une vierge. La traduction a permit de transmettre une part d'interprétation, et a transmit une part de tradition.
Les catholiques écrivent des catéchismes par exemple, pour synthétiser ce que l'on sait de la foi, écrivent des sommes théologiques pour traiter les articles de foi avec une rigueur universitaire, etc.
On retrouve plus facilement les dérives de l'Islam dans le protestantisme, où la règle « Sola Scriptura » qui rend très mal vu les catéchismes et autres sommes théologiques, avec le risque que chaque chrétien fasse les bêtises que d'autres ont mit tant de temps à mettre en lumière ! Les problèmes du créationnisme, par exemple, sont le fruit direct du manque d'expérience. Les catholiques ont tiré enseignement de l'affaire Galilée, les protestants sont condamnés à recommencer. D'une certaine manière, les dérives et l'intégrisme protestant ressemblent beaucoup aux dérives et à l'intégrisme islamique. Il y aura toujours quelqu'un pour dire que l'expérience de ses pères est un truc de vieux qui n'a pas compris, et qu'il faut revenir à la pureté originelle, en oubliant qu'un bébé ne sait pas se nourrir seul, qu'il se pisse dessus et défèque dans une couche. Il n'y a pas de père pour ramener à la raison l'éternel adolescent. Le catholicisme propose une forme d'autorité, avec ses défauts mais qui permet une certaine garantie qui vaut ce qu'elle vaut mais qui existe.
On caricature parfois l'Église et ses dogmes, mais là encore, proclamer un dogme signifie clore un débat et publier une réponse officielle, ça permet au chrétien de retourner à son devoir d'état, s'occuper de son prochain et des pauvres, plutôt que de débattre sur la différence entre la consubstantiation et la transsubstantiation dans l'Eucharistie, ou de débattre de l'union hypostatique du Christ. On caricature l'Église qui discute du sexe des anges, mais justement l'Église sait arrêter un débat et cesser de nourrir le troll. Dans le protestantisme et dans l'Islam, le troll peut toujours être réveillé et nourri.
Très certainement ! Sinon, c'est intéressant cette hypothèse d'une Algérie à nouveau française, elle ne m'étonne pas, mais je n'ai pas l'habitude de l'entendre, et la société est encore très frileuse sur ce sujet. Tu aurais des pistes, études, auteurs, tendances, et surtout, ce qui serait très intéressant, qui viendrait de l'intérieur de l'Algérie ?
PS: je ne crois pas m'être déjà manifesté, mais je li attentivement beaucoup de choses que tu écris (notamment sur http://politiquedunetz.sploing.fr/ ), je ne commente pas vraiment parce que j'ai pas grand chose à rajouter, mais j'apprécie ta réflexion. ;)
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
Oui, ça ne changeait rien au sens ! :)
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[^] # Re: Les athées sont des croyants !
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 4.
Pour ajouter à l'idée de Pascal sur la connaissance qui n'est pas une modification d'une autre connaissance, et le nommage :
Quand Dieu se présente « Je suis celui qui est » (YHWH), cela signifie qu'il n'est pas une déformation (et donc n'est pas une formation) d'une conception humaine, et qu'il n'est donc pas une conception humaine. En disant cela, il se nomme, il force donc l'ordre de la connaissance et donc se présente comme dépassant cette connaissance humaine. Dans l'ordre de la connaissance, l'existence étrangère précède sa constatation et son nommage. Dans ce cas, le nom n'est pas une constatation mais l'existence, et le nommage précède la connaissance. Le Christianisme appelle ce phénomène Révélation puisque cette connaissance possédée par l'homme n'est pas le fruit de son intelligence. L'homme possède cette connaissance mais elle ne vient pas de lui ni de sa nature (comme le souffle dans la glaise à la création).
Évidemment, le concept de révélation est un concept de foi puisque tout ce qui est reçu d'un autre peut être mis en doute.
Il ne reste à la raison la question de Pascal qui ne dit pas ce qui est révélé, mais qui éveille à la raison l'idée qu'il puisse y avoir une révélation.
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