Si [jeu] était libre, il y aurait rapidement presque autant de versions de [jeu] que de joueurs, personne ne se mettrait d'accord sur un gameplay, et, faute de consensus et de communauté, le jeu serait complètement dissout et perdu.
Un projet libre n'a pas obligation à devoir recevoir les avis de chacun et faire consensus, un projet libre n'a pas ouvrir son dépôt de code, il peut même ne distribuer publiquement aucune source tant qu'il ne publie pas le binaire.
Pour empêcher ces problèmes de dispersion, le « propriétaire » n'est pas une solution : la solution c'est d'avoir une ligne directrice claire et bien définie, et de donner tout pouvoir de jugement à une équipe. C'est pas un problème de « propriétaire » ou de « libre ». Évidemment, quand on fait tout en propriétaire, on n'a que son avis, donc la ligne directrice est plus facile à assumer. Mais le libre n'empêche pas d'avoir une ligne directrice. La solution au problème de la dispersion n'est pas dans le propriétaire, mais dans la ligne directrice.
En gros l'équipe de Warsow fait du mapping propriétaire avec une ligne directrice claire et assumée, ils pourraient faire du mapping libre avec la même ligne directrice claire et assumée. On peut faire un Warsow libre en disant « Je n'accepte dans mon tronc commun que les contributions de cochons-punks dans des cartes toute bleues ».
Un nombre considérables de projets libres fonctionnent avec à leur tête une grande gueule qui a tout pouvoir sur ce qui passe et ce qui ne passe pas, le noyau Linux est un bon exemple. Un gars comme Linus a le pouvoir de rembarrer vertement un gros comme Google ou Microsoft et leur tapper sur les doigts en disant « ton code est dégueulasse », ou même « c'est pas ma vision d'un système d'exploitation », mais Linux est un projet libre, avec une direction claire et intransigeante avec ses objectifs.
Le projet Xonotic n'a forké qu'une seule fois : quand Nexuiz a été racheté par Illfonic. Et si quelqu'un me sort un hypothétique fork de Xonotic de derrière les fagots, je lui répondrai que si même moi je n'en ai pas eu connaissance, c'est bien qu'il est resté confidentiel et qu'il n'a eu quasi aucun impact.
Je connais un projet libre qui a beaucoup forké : Tremulous, mais les forks sont là parce que la 1.1 est sortie il y a 6 ans et qu'il n'y a eu aucun mise à jour depuis, ça forke dans tout les sens parce que le tronc commun n'existe pas. Si tout le monde propose sa propre mise à jour, c'est parce qu'il y a besoin d'une mise à jour et que le projet mainstream ne la propose pas ! Donc la meilleur manière de se prémunir des forks gangreneux, c'est d'avoir une équipe vivante et une bonne ligne directrice. Quand un projet a des forks gangreneux autour de lui, c'est que le cœur sens mauvais. Un fork signifie souvent une volonté de survie. Si le projet est bien vivant, il ne forke pas.
Il y a deux types de fork :
Le fork pour survivre : on n'a pas à le craindre quand on lance son projet, il n'apparaîtra que lorsqu'on aura déjà abandonné. C'est le phénomène « les rats quittent le navire ».
le fork pour explorer une nouvelle idée : on n'a pas le craindre s'il n'est pas pertinent : il mourra de lui-même. S'il est pertinent, ça ne sera qu'un projet de plus, dont-on pourra peut-être même récupérer des idées. Beaucoup de jeux libres sont à l'origine des mods. Les mods sont des formes de forks, pas des forks du moteur, mais des mods du gameplay et des assets. Je pense qu'un jeu comme Smokin'guns n'a fait aucun tord à Quake3 en son temps.
Ensuite, j'ajouterai (il ne faut pas se voiler la face) qu'il y a quand même un problème avec les forks dans le monde du jeu libre. Les développeurs de jeux libres ne collaborent entre eux que très rarement. Dès qu'ils veulent explorer une direction ils forkent tout, même le moteur, voilà pourquoi dans un autre commentaire j'ai cité deux forks d'XReaL pour deux forks de Tremulous, ces forks sont complètement inutiles. Là on peut chercher les causes, et on peut penser avec raison que c'est contre productif, mais ce problème n'apparaît qu'à partir du moment où le fork est effectif. C'est pas le fork qui est mauvais ici, c'est la manière de forker qui l'est. Si un projet libre est bien vivant et cohérent, il ne forkera pas, et donc le problème de la manière de forker ne se posera pas.
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Après, tu le soulignes très bien, parfois, les remixeurs ne demandent pas l'autorisation, et font ce qu'ils font quand même. Et dans la majorité des cas, l'auteur ne poursuivra pas en justice, et tout le monde est content. Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable.
Le libre a justement été inventé pour empêcher ce flou juridique inconfortable.
L'artiste donne explicitement les droits, d'avance, ce qui fait que le consentement est garanti, et la traçabilité de la ressource est rendue beaucoup plus facile.
Dans divers milieux artistiques numériques, j'ai souvent trouvé qu'il y régnait une ambiance bizarre, ambiance que l'on retrouve dans le mapping.
On ne sait pas d'où proviennent vraiment les textures, on a des gars qui fournissent des packs de textures avec un commentaire très flou genre "servez-vous ;-) ;-)", pareil pour certains modèles. Au final on a même des gens qui publient sous Creative Commons, mais en fait, on ne sait même pas s'ils en ont le droit. Par exemple, récemment le projet tremulous a lancé un travail de fond pour remplacer les sons… Il est apparu que certains sons proviennent d'un « CD qu'un gars à reçu un jour ».
On retrouve cette même ambiance partout, parmi les musiciens avec les samples, les illustrateurs qui cherchent leurs photos sur Google Image, des professionnels du sons qui vont chercher leurs bruitages sur des soundbank en ligne comme celle-ci. Le problème c'est que ces méthodes ne sont pas légales ! Un site comme celui que j'ai cité est inutilisable : on ne sait pas ce qu'on a le droit de faire avec ces ressources, et dans le domaine du droit d'auteur, ça signifie qu'on n'a rien le droit de faire ! Les artistes ont pris la fâcheuse habitude de considérer que tout est dans le domaine publique quand il s'agit de se fournir en ressource (mais c'est l'inverse quand il s'agit de voir son travail réutilisé). On a des gens qui font des pack de soundfont à partir de soundfont trouvées sur le net (mais qui restreindront ensuite l'usage de leur travail de catalogage). On vit dans un bisounoursland où la rêgle est "tant qu'on peut pas savoir, tu peux prendre" ou "tant qu'on t'embête pas tu peux prendre". Le libre a résolu tout ces problèmes : chaque ressource vient avec son contrat d'utilisation, l'artiste sait exactement ce qu'il peut faire, il est donc pleinement libre !
C'est un peu la question du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
L'adolescent dit "oui mais tu peux pas comprendre", "te prends pas la tête", "ahah je vais pas faire comme les darons", "oah les lois c'est un truc de vieux".
Donc on a des gens qui disent "oui mais bon, c'est pas pareil [que le logiciel]", "nan mais je vais pas me prendre la tête avec des licences, fait ce que tu veux", "pfff, le libre c'est pour les intellos, moi je veux juste me faire plaisir en faisant des textures".
Alors je ne dis pas que les mappeurs de Warsow sont des ados… je ne les connais pas du tout, je ne peux pas les juger.
Simplement ton commentaire me fait bondir :
parfois, les remixeurs ne demandent pas l'autorisation, et font ce qu'ils font quand même. Et dans la majorité des cas, l'auteur ne poursuivra pas en justice, et tout le monde est content. Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable.
Cette idée qu'on n'a pas besoin de la loi tant qu'on ne nous embête pas. La loi n'est pas fondamentalement contre l'homme, elle est écrite par l'homme pour servir l'homme. Alors parfois on se rend compte que la loi n'est pas pratique (copyright strict) alors on la surcharge (copyright strict + autorisation prédisposées = libre).
Dans l'exemple du remixeur, si l'auteur avait publié sous licence libre, le remixeur aurait fait le même boulot, et ce n'est pas une question de majorité des cas, dans tous les cas l'auteur ne poursuivra pas en justice, et dans tout les cas le monde est content. Il ne s'agit pas de tolérer l'illégalité, il s'agit de faire en sorte que l'inégalité n'existe pas, qu'on n'ai pas besoin de la tolérer.
Par exemple, personnellement je diffuse mes photos en CC-By, je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour ceux à qui je donne mes photos, je n'ai aucun contrôle sur le fait que mes photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, par contre j'ai un contrôle total pour que si un jour ces photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, le gars que je ne connais pas à l'heure que je ne connais pas ne sera pas dans l'illégalité. Donner une telle chance, c'est pas dur !
Les méchants intermédiaires ont quand même le mérite de financer la promo d'artistes […] On peut faire des meilleurs majors, on peut aménager plein de choses pour que l'intermédiaire ne soit pas si fort comme pour la grande distribution. Ça passe par une volonté politique entre autres. Je pense en tout cas qu'ils répondent à un besoin.
Concernant les majors, il y a deux débats :
la sélection et la discrimination (pas dans un sens péjoratif), le besoin que l'homme a d'avoir des discriminants, l'homme a besoin que des gens autour de lui fassent le tri. Personne ne peux écouter la totalité de la musique produite dans le monde pour se faire une idée, donc on a besoin de systèmes de réputation, des classifications par type, etc. pour proposer à l'homme une vue restreinte du choix global, pour que ce choix soit accessible à sa capacité. Ça c'est un vaste débat, et trop long pour l'aborder ici.
les comportements des majors actuelles. Je parlais plus haut de la situation d'insécurité juridique concernant la réutilisation d'œuvres trouvées « on ne sait pas comment », beaucoup de majors et autres acteurs majeurs de l'art aujourd'hui fonctionnent comme des mafias qui profitent de cette insécurité juridique. Beaucoup de professionnels du son ne se soucient pas du tout de savoir s'ils ont le droit de diffuser telle ou telle musique parce qu'ils ont payé leur taxe à la SACEM, même quand la SACEM ne gère pas les droits de l'œuvre qu'ils diffusent. D'une certaine manière, puisqu'on est en bon terme avec la SACEM alors on peut faire ce qu'on veut, et de l'autre sens, puisqu'on n'a pas les moyens de vérifier tous les droits de nos morceaux, il vaut mieux s'entendre avec la SACEM, qui devient un parrain. Une société comme la SACEM ne peut exister que parce que les artistes cèdent leur gestion du droit d'auteur et abdiquent de leur capacité de définir les droits sur leurs œuvres.
La majorité de l'art "underground" fonctionne sur le même principe, mais sans parrains. Dans ce cas, le protecteur n'est pas le parrain, mais la situation parallèle qui permet de se cacher des parrains.
L'art libre n'a pas de parrain, et n'a pas besoin de parrain, et n'a pas besoin de se cacher. Le logiciel libre a permit de mettre sur un même pied d'égalité le hackeur fou et l'industriel. Le développeur de gadgets en freeware a pu proposer dans un même dépôt son logiciel, à coté d'un gros industriel. Les artistes informatiques sont devenus matures, ça donne le pojet GNU, le projet Debian… À l'origine c'était des trucs de barbus ou d'étudiants. Quand est-ce qu'on verra la même chose avec le graphisme, la musique ? Aujourd'hui, un étudiant en musique travaille dans l'illégalité jusqu'à ce qu'il cotise auprès d'un parrain mafieux (SACEM).
Donc bon, ce commentaire n'est pas une réponse directe à la volonté des artistes de Warsow que je ne connais pas, mais à ton commentaire Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable. qui me fait bondir, parce que cette culture illégale, il n'y a pas besoin de la tolérer, grâce aux licences libres, c'est vraiment très très très facile pour quelqu'un de glisser une licence CC-By à coté de son travail, pas besoin de faire prendre aux repreneurs le risque de l'illégalité.
Après, avis personnel, je suppose que ce qui amène les artistes de Warsow de ne pas mettre leur travail sous licence libre, c'est bien parce que le libre n'est pas vraiment une culture reconnue dans le milieu du graphisme, du modèle 3D, du bruitage etc. Ainsi, même en étant des gars adultes et très sérieux, bah ils restent très inspirés par l'argumentaire adolescent "boah, le libre c'est un truc de darons, tant que t'embête personne ça va", et ce malgré eux.
J'avais essayé de me mettre au mapping à l'époque de la sortie de Tremulous 1.1 en 2006, et j'avais pas réussi à garantir la légalité de mes ressources et j'ai abandonné, il régnait une ambiance très sympa, conviviale, technique et tout, mais personne ne se posait vraiment la question de la légalité : les uns répondaient aux autres « utilise les textures d'untel », chaque map venait avec ses textures et sons, pour pouvoir relicencier tout l'ensemble et ne pas avoir à se soucier d'utiliser une ressource extérieur qu'on ne pouvait pas relicencier en douce. À coté, l'équipe de Xonotic fait très bien la chose, ils proposent un paquet netradiant avec un paquet de ressources officielles et licenciées, je sais que si je voulais mapper pour Xonotic, je pourrais le faire en toute légalité.
Les gars de Warsow ont l'air très organisés, ça se voit à la manière d'organiser leur .pk3, c'est du travail très sérieux ! Ils pourraient faire la même chose que l'équipe de Xonotic, mais ne le font pas. Tout le travail d'organisation des ressources est fait, il ne reste plus qu'à placer une licence libre dessus et ça devient royal pour mapper librement pour Warsow. Sauf que l'équipe de Warsow ne le fait pas et empêche donc grandement le mapping, c'est leur droit.
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Malheureusement tous ces projets ne communiquent pas beaucoup, XreaL avait un site propre qui a été fermé quand le dev d'XReaL s'est mit à collaborer au port d'Enemy Terrirory XReaL à l'occasion de la libération du moteur d'ET. Donc XreaL s'est mit à prendre la même direction que QFusion pour Warsow, il n'est plus vraiment dissocié du projet ET-XreaL. Cette collusion n'est pas technique, on peut certainement utiliser XReaL ailleurs, mais on n'a pas de nouvelles du moteur tant qu'ET-XReaL ne publie pas de nouvelles sur son jeu.
Je connais deux forks d'XreaL : OpenWolf et Daemon, Xreal n'a plus de flux RSS, OpenWolf a le flux Tremz mais ne bouge plus, Daemon a le G+ d'unvanquished (pas un rss).
Je connais trois fork du moteur de doom3 : iodoom3, dante, dhemw3, seul le premier a un flux rss (et est celui qui bouge le moins).
Warsow ne semble plus avoir de flux RSS, à part ceux des forums, mais c'est inutilisable pour qui veut faire seulement de la veille techno, et ne veut pas être alerté pour chaque commentaire de chaque annonce.
Bref, faire de la veille techno dans le domaine des jeux ou moteurs libres est une vraie galère… Donc ça ne m'étonne pas que tu sois passé à coté d'XReaL. Je pense que beaucoup de monde passe à coté de superbes projets et réinventent la roue en disant avec sincérité « j'ai le meilleur moteur ».
Je pense aussi que QFusion est un très bon moteur, malheureusement, personne ne s'est jamais dit « Je veux faire un jeu, hum, pourquoi pas utiliser QFusion ? ».
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Le VP8 n’est en effet pas mal du tout, mais moi je me souviens avoir fait des comparatifs avec des films perso et je trouver le X264 meilleur, mais bon c'était a l'oeil…
Je ne suis pas expert donc mon jugement vp8/theora 1.1 s'était fait à l'œil aussi.
Ce qui m'avait étonné dans la discussion du journal c'est que le choix du theora semblait guidé par le raisonnement :
a: je propose vp8
b: mais vp8 moins beau que h264
c: mais h264 pas libre
a: ok alors theora
avec vp8 écarté parce que moins beau que h264, et h264 écarté parce que pas libre, mais sans comparer vp8 et theora :)
Le Theora en version 1.2, j'ai cru comprendre que c'était de meilleure qualité, mais bon c'est toujours en bêta…
Je n'ai pas essayé Theora 1.2, c'est de meilleure qualité par rapport à theora 1.1 ou par rapport à vp8 ?
le H264 a peut-être des problèmes de brevet, mais extrêmement populaires… Et on peut directement l'encoder directement depuis la plupart des softs de montage pro et semi-pro (mais pas libre)… Donc ça fait un sacré atout, car pour avoir géré un festival et avoir eu des réalisateurs/monteur au téléphone qui n'arriver pas a faire un export correct de leur film…
D'où l'idée du programme livré à coté du programme de projection, en complémentarité, qui pourrait convertir en quelques clics un export temporaire d'un logiciel de montage quelconque. Existe-t'il un formats peu destructeur et suffisamment standard pour pouvoir le retrouver dans la majorité des solutions de montage qui pourrait être conseillé pour une phase de transition ?
Un peu comme on dirait pour du son "tu exportes ton projet en wav, puis tu le convertis en FLAC avec WinFF et tu supprime le wav". Est-ce qu'en vidéo il existe un format qui puisse permettre un tel conseil ?
Ce qui me fait poser la question : Si les logiciels de montages courant savent exporter en h264, l'h264 ne concerne que la vidéo, quel est le conteneur et le codec audio utilisé avec, c'est aussi unifié ou au contraire ça devient plus diversifié ?
Pour le poids du fichier je suis a quelque giga prés en effet pour la seconde phase de mon projet cette a dire la diffusion, car il faudrait q'une séance complète (2 heures maxi) ne dépasse pas les 16 gigas (une carte mémoire pas trop chère), mais tu a raison malgré tout, car ça fait quand même large 16 gigas pour 2 heures de film et donc les codecs de compressions sont a bien étudié…
L'exemple de mon DVD montre que la piste 5.1 en FLAC est aussi lourde que la piste vidéo en vp8. Un vorbis, même en q10, réduirait drastiquement cette taille et serait peut-être acceptable dans le cas "tout petit festival" ?
À noter que s'il existe des cartes 16Go, la majorité des utilisateurs les utiliseront avec le système de fichier par défaut, FAT, et qu'on ne peut pas mettre des fichiers de plus de 4Go dans un FAT32. Il faut encore que l'utilisateur sache formater sa carte en NTFS ou autre format lisible sur son OS et moins limité que la FAT.
Pour Gstreamer je ne sais pas trop quoi te répondre vu que je ne code pas. J'ai contacté un gars qui lui essaye d'implémenter la lecture dans VLC…
Oui ce qui importe, c'est d'utiliser la bibliothèque que maîtrise le développeur. Je citais Gstreamer parce qu'il me semble que le travail était déjà bien avancé, et peut-être que le départ était moins éloigné du but !
Pour l'outil de projection, il suffit que la bibliothèque choisie lise l'ensemble restreint de formats gérés, pour un outil de conversion "rendre compatible avec l'outil de projection" la bibliothèque doit gérer un maximum de format. La comparaison Gstreamer/VLC est pertinente, sachant que Gstreamer devient vraiment très très riche (et peut être couplé à FFMpeg, donc avec une seule API on a accès à vraiment beaucoup de choses).
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au passage, en parlant de partenos on peut fournir une réponse à un point qui a été évoqué ici (mais je ne pense pas que dans ce contexte ça attendait une réponse sérieuse ^^ :
Marie mère du fils d’un légionnaire (Jésus Ben Pandera)
eqfm fait référence à un passage du Talmud qui parle de Jésus. Jésus est assez présent dans le Talmud, présenté sous des angles différents, pas toujours glorieux, ce qui est compréhensible vu que ces passages ont été écrit dans un contexte de dissensions entre les judéo chrétiens et les juifs.
Jésus est cité Jesus ben pantera (Jésus fils de Panthère, d'où l'idée que Jésus serait né du viol de Marie par un centurion de passage), Là où les chrétiens disaient Jesus ben partena (Jésus fils de la vierge, partena féminin de partenos), on a donc droit à une jolie contrepétrie talmudique !
C'est difficile de retrouver des commentaires talmudiques sur le net, on trouve ça mais je ne sais pas ce que ça vaut comme source. Ce qui est amusant c'est de voir que les juifs attribuent plusieurs paternités à Jésus, ne savent donc pas vraiment désigner son père. Ce qui me fait le plus sourire c'est l'hypothèse comme quoi Jésus serait le fils de Marie Madeleine, avec les théories modernes à la Da Vinci Code qui présentent Marie Madeleine comme la femme de Jésus, on aurait un Jésus à la fois fils adultérin et amant incestueux. Woohoo…
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Et si on essaie de lire profile.ini alors que le système de fichier est plein, il y a de forte chance qu'il essaie de le réécrire… en échouant rendant un fichier vide.
Allo ? J'ai perdu tous mes mails / mes marque pages / etc.
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Bien sûr que si, pour infini, c’est même explicitement dans le mot lui même, comme tu le dis toi même.
Et si je parle à la place de discontinuité et de continuité ? la formation du mot ne suffit pas, c'est pour ça que j'ai parlé de infini et de perfection, et de fini et d'imperfection, où dans un cas les deux concepts sont positifs avec un mot négatif et l'autre positif, et inversement.
Je nomme froid l'absence de chaleur, mais le froid n'existe pas, je ne nomme que la perception d'une absence.
Qui a déjà fait l'expérience de la continuité, sinon l'avoir seulement approchée ? La constatation d'une continuité s'interrompt toujours par la discontinuité de son observateur.
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Selon le Catéchisme de l'Église Catholique, qui est un document de référence, l'homme doit toujours suivre le jugement de sa conscience car c'est par ce jugement qu'il reconnaît le bien ou le mal d'un acte :
« La conscience morale est un jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d'un acte concret qu'elle va poser, est en train d'exécuter ou a accompli. En tout ce qu'il dit et fait, l'homme est tenu de suivre fidèlement ce qu'il sait être juste et droit » (CEC, 1778)
Donc l'homme doit faire ce que lui-même pense être bon, il ne doit pas aller contre sa conscience et faire quelque chose qu'il croit être mauvais.
« La dignité de la personne humaine implique et exige la rectitude de la conscience morale » (CEC, 1780)
« Mise en présence d'un choix moral, la conscience peut porter soit un jugement droit en accord avec la loi divine, soit au contraire, un jugement erroné qui s'en éloigne. » (CEC, 1786)
Donc une fois que l'homme pose ses actes en accord avec sa conscience, il se peut que ces actes ne soient pas bon. Un athé pourrait réécrire ainsi :
« La dignité de la personne humaine implique et exige la rectitude de la conscience morale. Mise en présence d'un choix moral, la conscience peut porter soit un jugement droit en accord avec la justice/le bien commun/etc., soit au contraire, un jugement erroné qui s'en éloigne. »
Ensuite,
« Il [l'homme] doit toujours chercher ce qui est juste et bon et discerner la volonté de Dieu exprimée dans la loi divine. À cet effet, l'homme s'efforce d'interpréter les données de l'expérience et les signes des temps grâce à la vertu de prudence, aux conseils des personnes avisées et à l'aide de l'Esprit Saint et de ses dons » (CEC, 1787-1788)
C'est la version catho du « De grands pouvoir impliquent de grandes responsabilités ».
L'homme est sa propre autorité, il a donc le devoir d'éduquer son sens du bien et du mal (la conscience morale), développer sa raison, demander conseil, éprouver son jugement avec la réalité.
L'ignorance peut déresponsabiliser la personne, en théologie morale, on parle d'ignorance vincible et invincible.
Comme son nom l'indique, l'ignorance invincible est celle que l'on ne peut vaincre, quand l'homme ne peut vraiment pas savoir et qu'il ne peut pas se poser la question ou ne pas savoir y répondre, ni ne pouvoir prendre les moyens d'y répondre. Alors il ne peut être responsable.
Pour l'ignorance vincible, ce mot est moins courant mais on le comprend facilement, c'est l'ignorance que l'on peut vaincre. La personne qui refuse volontairement de combler son ignorance pour se déresponsabiliser se met donc en tord. Il devient responsable des actes mauvais qu'il ne sait pas voir mauvais, car il est responsable de son erreur de jugement.
Un bon exemple d'ignorance vincible est l'exemple de ceux qui donnent à cœur joie dans la contrefaçon de licences logicielles, en se donnant des arguments fallacieux du type « ouai mais eux-même ne sont pas honnête » etc. Arguments qu'ils ne veulent surtout pas remettre en cause (ça ne tient pas deux secondes) parce que ça les arrange bien de ne pas savoir s'ils font bien ou mal. « Ouai je sais pas trop si c'est mal, mais j'ai toujours fais comme ça, si je cherche à savoir, je prends le risque de devoir changer mes habitudes et de devoir payer ». Ça c'est de l'ignorance vincible, il y a faute dans la contrefaçon, et faute dans le fait de s'empêcher de savoir si c'est une contrefaçon. On voit d'ailleurs que la conséquence est néfaste : ils s'empêchent de découvrir l'alternative libre et la joie de la légalité et de ne plus douter.
Donc la personne qui refuse de regarder en face son doute se met dans une situation d'ignorance vincible. Si les hommes d'Église lui racontent des bobards, et qu'il refuse de prendre le risque du doute quand il survient, il est responsable de les suivre.
Le chrétien a donc devoir d'éduquer sa conscience, et faire preuve de prudence, selon l'enseignement officielle de l'Église Catholique.
Cette notion de conscience morale prends une dimension particulière dans la société, voilà quelques articles qui pourront intéresser le pirate en herbe :
« À juste titre, chacun doit le dévouement aux communautés dont il fait partie et le respect aux autorités en charge du bien commun » (CEC 1880), « Le quatrième commandement de Dieu nous ordonne aussi d'honorer tous ceux qui, pour notre bien, ont reçu de Dieu une autorité dans la société » (CEC 2234).
Cependant, l'homme doit toujours agir en conscience :
« S'il arrive aux dirigeants d'édicter des lois injustes ou de prendre des mesures contraires à l'ordre moral, ces dispositions ne sauraient obliger les consciences » (CEC 1903).
On retrouve là une définition claire de l'intuition qu'Henry David Thoreau nommait désobéissance civile en 1849 :
Le citoyen doit-il jamais un instant abdiquer sa conscience au législateur ? A quoi bon la conscience individuelle alors ?
Il y a eu dans l'histoire récente un cas similaire d'une envergure politique. Dans le système politique Belge, le roi se doit de sanctionner les lois proposées par le conseil des ministres. En 1990, le roi Baudouin se trouve confronté au problème de l'avortement, et doit sanctionner une loi qu'il ne peut sanctionner sans aller contre sa conscience. Il déclare donc « serait-il normal que je sois le seul citoyen belge à être forcé d'agir contre sa conscience dans un domaine essentiel ? La liberté de conscience vaut-elle pour tous sauf pour le Roi ? » et invite « le gouvernement et le Parlement à trouver une solution juridique qui concilie le droit du Roi de ne pas être forcé d’agir contre sa conscience et la nécessité du bon fonctionnement de la démocratie parlementaire ». Son refus de sanctionner la loi est une forme de démission car ce refus constate son incapacité de régner. Incapacité qui fut constatée ce qui permit aux ministres de sanctionner la loi sans roi. Cette anecdote a énormément augmenté sa popularité, et l'on pourrait dire de lui « On n'est peut-être pas d'accord avec lui, mais on a besoin d'homme comme lui qui sache aller jusqu'au bout de ses convictions jusqu'à perdre son trône. », et il fut rétabli dans ses fonctions assez vite.
(désolé pour l'exemple trollifère, mais avec Thoreau je n'avais pas d'autres exemples en tête).
Pour l'inquisition, c'est dommage mais je n'ai pas assez de connaissance sur ce sujet (c'est une question vaste qui ne touche pas qu'à la foi mais aussi au juridique, à l'histoire…), ce qui est certain c'est qu'il y a eu des déclarations officielles dénonçant le contre témoignage de l'inquisition. Je n'ai pas vraiment envie de me défiler sur ce sujet là mais malheureusement je ne sais pas tout. :/
Ce qui est étonnant, c'est qu'en France contemporaine et laïque on retrouve aussi des comportements limites, avec des lois ou projets de loi sur ce-qu'il-faut-penser. Ces lois et projets de loi sont proposées pour des intentions justes : homophobie, révisionnisme, reconnaissance de génocides… Ces désirs sont légitimes, mais on peut se demander si l'outil juridique est pertinent pour cela. Par exemple il y a eu un projet de loi pour la reconnaissance du génocide vendéen, et parmi les défenseurs de cette reconnaissance, beaucoup se sont opposés au projet de loi, en soutenant que ce n'est pas à la loi de résoudre un problème de mémoire et de conscience. La loi ne peut pas obliger la conscience, pour éduquer la conscience il faut se tourner vers d'autres moyens. On peut proposer d'abroger les décrets d'anéantissement matériel de la Vendée et d'extermination de ses habitants, toujours en vigueur aujourd'hui, mais juger la mémoire est un autre problème. Les tribunaux d'inquisition jugeaient la foi, ce qui est un jugement mémoriel, et les lois mémorielles existent toujours. Bref, je n'en connaîs pas beaucoup plus sur ce sujet j'en suis désolé.
Je ne dirai pas que l'histoire catholique est blanche comme neige, je serais un menteur. Mais j'essaie de voir comment la religion catholique se définie, au delà des erreurs de ses membres et de ses structures, et d'étudier si la nature même de la religion catholique peut être tenue responsable de ces erreurs personnelles ou s'il faut les attribuer à ses membres. Ce sont des question complexes, mais elles ne m'obligent pas à dissimuler la réalité.
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Je me disais aussi que j'étais surpris de la pertinence de tes argumentations, qui ne faisaient pas très «informaticien neuneu qui ne s'intéresse jamais à rien d'autre que son ordi»
Merci, malgré que le temps que j'ai passé à écrire ces commentaires ne témoigne pas en ma faveur et trahit le temps que je peux passer derrière un écran, et laisse deviner le temps que je peux passer derrière un écran à faire autre chose que commenter sur DLFP (comme travailler par exemple :D mais en ce moment je suis en vacance) oui je suis d'une nature assez curieuse et touche à tout, disons que je suis un geek social et souvent geek fourbe :).
Pour la nudité dans le christianisme, je ne dirais pas que les chrétiens, contrairement aux autres, sont toujours bien meilleurs que leurs voisins. C'est vrai que aujourd'hui en France ils sont globalement assez tolérants, et que le christianisme n'a pas toujours eu des problèmes avec la vierge ou Adam et Ève à moitié sinon totalement à poil. Mais il faut voir que les feuilles de vignes ne sont pas là pour rien, et que la chapelle sixtine a été redécorée avec des feuilles de vignes.
Effectivement, d'ailleurs les christs intégralement nus sur une croix sont très très rares, personnellement je ne connais que celui-ci, alors que la nudité est biblique. Pour un autre Christ nu de Michel Ange, il y a également celui-ci, voilé ultérieurement dans la même idée que les feuilles de vignes, mais comme c'est une scène imaginaire, ça a une valeur moindre, Michel Ange n'aurait pas manqué de réalisme en sculptant lui-même le voile. Il y a toujours une certaine esquive lorsque l'on aborde le sujet de l'accouchement de Marie, par exemple je n'ai jamais entendu l'idée que Joseph aie participé activement à cet accouchement en tenant à sa mesure le rôle de la sage-femme absente. C'est une question qui ne pose pas grand problème, et pourtant elle est inconsciemment ignorée. Elle est peut-être ignorée parce qu'on ne veut pas se poser la question de savoir si Marie a été vue nue, ce qui pourtant ne s'oppose pas à sa virginité, mais s'oppose à une notion perverse de la pureté. À coté de ça, la nudité dans l'Écriture n'est pas seulement présente et évoquée, elle est assumée comme un langage prophétique, et donc pleinement assumée, la théologie chrétienne s'est développée dans une culture du nu très affirmée.
Quand à l'islam, on a eu une période de l'islam où les livres plus ou moins pornos circulaient assez bien, même écrits par des religieux (genres évêques chez nous). N'oublions que l'amour courtois et les milles et une nuits nous viennent d'orient.
Tout à fait, à part que je ne partage pas ton avis pour l'amour courtois, et les historiens ne sont pas d'accord entre eux. ;)
J'ai plus l'avis de son éclosion dans les jeux sociaux de la chevalerie médiévale, nourri par certains idéaux de pureté dérivant de thèmes chrétiens comme la virginité de Marie par exemple. Mais de toute manière on retrouve des schémas similaires dans plusieurs cultures, à commencer par le Cantique des cantiques qui est un livre biblique et très oriental, et que la culture qui a fait naître l'amour courtois n'est certainement pas resté indifférent à la culture orientale redécouverte dans les croisades, mais je vois cette culture orientale plus comme une forte inspiration.
Cela dit, concernant érotisme et islam, il n'est pas un grand secret que l'homosexualité est très présente dans les cultures musulmanes, peut-être autant présente qu'elle est mal assumée extérieurement.
Le problème de l'islam n'est pas forcément que c'est une religion foncièrement intégriste comme tu sembles le sous-entendre, mais simplement qu'il y a un repli identitaire sur l'islam
Le problème contemporain est clairement un problème de repli identitaire, mais si les musulmans n'ont pas toujours eu parmi eux l'intégrisme que l'on constate aujourd'hui et que cet intégrisme pourrait baisser à nouveau, il reste vrai qu'il n'y a pas de structure dans le système religieux qui permettrait de canaliser cet intégrisme. Le catholicisme propose un système à base de magistère et de tradition (même si je ne cautionne pas le journal-spam de cette nuit, il y cite une phrase intéressante de Chesterton sur le sens de la tradition qui permet de faire voter le sage mort avec le nouveau-né ignorant et plein d'illusion). Les musulmans disent le Coran est incréé, écrit par Dieu, et donc intraduisible par l'homme. Les chrétiens disent la bible inspiré, c'est à dire que ce sont des hommes qui parlent, inspiré par Dieu, mais avec leur langage, leur expérience, leur culture, leur violence…
Si un texte biblique sous-entend que Pi a pour valeur 3, cela ne met pas en défaut Dieu, mais l'auteur et les connaissance physiques de son époque, mais sans remettre en cause son enseignement. Idem quand un autre parle des piliers du monde, c'est comme si aujourd'hui on écrivait une chanson « emmène moi au bout de la terre », ou si tu confondais Michel Ange et Léonard ;). Il y aura toujours des gens pour aller dire que la terre n'est pas ronde parce qu'un écrivain biblique ne le savait pas… Mais avec le temps et la raison ça s'éclaircit.
Les juifs et les chrétiens traduisent la bible, ce qui parfois permet de mieux en comprendre le sens. Par exemple, dans le texte hébreu, il y a une prophétie qui prédit la naissance d'une homme par une jeune fille, le mot hébreu ne permet pas de dire que cette mère est vierge, seulement qu'elle est jeune. Mais les juifs avaient traduit ce texte en grec (la Septante), et quand ils ont traduit en grec, ils utilisé le mot vierge, cette traduction est antérieure à la naissance de Jésus de 270 ans, on sait donc grâce à cette traduction que dans la culture juive, il était communément admis que cette prophétie parlait d'une vierge. La traduction a permit de transmettre une part d'interprétation, et a transmit une part de tradition.
Les catholiques écrivent des catéchismes par exemple, pour synthétiser ce que l'on sait de la foi, écrivent des sommes théologiques pour traiter les articles de foi avec une rigueur universitaire, etc.
On retrouve plus facilement les dérives de l'Islam dans le protestantisme, où la règle « Sola Scriptura » qui rend très mal vu les catéchismes et autres sommes théologiques, avec le risque que chaque chrétien fasse les bêtises que d'autres ont mit tant de temps à mettre en lumière ! Les problèmes du créationnisme, par exemple, sont le fruit direct du manque d'expérience. Les catholiques ont tiré enseignement de l'affaire Galilée, les protestants sont condamnés à recommencer. D'une certaine manière, les dérives et l'intégrisme protestant ressemblent beaucoup aux dérives et à l'intégrisme islamique. Il y aura toujours quelqu'un pour dire que l'expérience de ses pères est un truc de vieux qui n'a pas compris, et qu'il faut revenir à la pureté originelle, en oubliant qu'un bébé ne sait pas se nourrir seul, qu'il se pisse dessus et défèque dans une couche. Il n'y a pas de père pour ramener à la raison l'éternel adolescent. Le catholicisme propose une forme d'autorité, avec ses défauts mais qui permet une certaine garantie qui vaut ce qu'elle vaut mais qui existe.
On caricature parfois l'Église et ses dogmes, mais là encore, proclamer un dogme signifie clore un débat et publier une réponse officielle, ça permet au chrétien de retourner à son devoir d'état, s'occuper de son prochain et des pauvres, plutôt que de débattre sur la différence entre la consubstantiation et la transsubstantiation dans l'Eucharistie, ou de débattre de l'union hypostatique du Christ. On caricature l'Église qui discute du sexe des anges, mais justement l'Église sait arrêter un débat et cesser de nourrir le troll. Dans le protestantisme et dans l'Islam, le troll peut toujours être réveillé et nourri.
Mon avis perso est que si on redistribuait plus de thunes aux algériens sur leur gaz, et que si l'algérie devenait plus démocratique (redevenait française ?), on aurait moins de problèmes de religion. Pas immédiatement, mais sur le long terme.
Très certainement ! Sinon, c'est intéressant cette hypothèse d'une Algérie à nouveau française, elle ne m'étonne pas, mais je n'ai pas l'habitude de l'entendre, et la société est encore très frileuse sur ce sujet. Tu aurais des pistes, études, auteurs, tendances, et surtout, ce qui serait très intéressant, qui viendrait de l'intérieur de l'Algérie ?
PS: je ne crois pas m'être déjà manifesté, mais je li attentivement beaucoup de choses que tu écris (notamment sur http://politiquedunetz.sploing.fr/ ), je ne commente pas vraiment parce que j'ai pas grand chose à rajouter, mais j'apprécie ta réflexion. ;)
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Pour ajouter à l'idée de Pascal sur la connaissance qui n'est pas une modification d'une autre connaissance, et le nommage :
Quand Dieu se présente « Je suis celui qui est » (YHWH), cela signifie qu'il n'est pas une déformation (et donc n'est pas une formation) d'une conception humaine, et qu'il n'est donc pas une conception humaine. En disant cela, il se nomme, il force donc l'ordre de la connaissance et donc se présente comme dépassant cette connaissance humaine. Dans l'ordre de la connaissance, l'existence étrangère précède sa constatation et son nommage. Dans ce cas, le nom n'est pas une constatation mais l'existence, et le nommage précède la connaissance. Le Christianisme appelle ce phénomène Révélation puisque cette connaissance possédée par l'homme n'est pas le fruit de son intelligence. L'homme possède cette connaissance mais elle ne vient pas de lui ni de sa nature (comme le souffle dans la glaise à la création).
Évidemment, le concept de révélation est un concept de foi puisque tout ce qui est reçu d'un autre peut être mis en doute.
Il ne reste à la raison la question de Pascal qui ne dit pas ce qui est révélé, mais qui éveille à la raison l'idée qu'il puisse y avoir une révélation.
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dieu existe par lui-même. C'est un peu la fin de la récurrence quoi.
Malheureusement ce n'est pas si simple, je peux croire que j'existe par moi-même.
D'ailleurs, il peut être plus facile de croire en Dieu que de croire que des gens ont vécu avant soi ou qu'il y ai pu avoir existence avant sa propre existence. La question du temps et la réalité d'un instant qui n'est plus est assez préoccupante, les traces ne rendent pas présent ce qui n'est pas présent. Si Dieu est théoriquement contemporain, son existence est plus accessible qu'une personne théoriquement ancienne.
Est-ce vrai que mes parents ont eu des amitiés, on pensé, agis, alors que je n'étais pas ? Ce sont des choses extérieures à ma réalité, à mon être, au seul être dont j'ai certitude. Si ces choses sont extérieures à l'être, alors ces choses ne sont pas. Je peux me considérer la fin de la récurrence, c'est là où mène l'idéalisme en philosophie, quand on glisse le raisonnement, « je connais ce que je nomme », « je nomme ce que je constate exister », « je constate l'existence parce que je peux la nommer », « ce qui est constatable est parce que je peux le nommer », ce qui devient « ce qui est est parce que je peux le nommer ».
À l'inverse, ce qui peut mener à l'idée d'une divinité, c'est de penser que l'homme, parce qu'il nomme, constate, alors si la constatation précède la connaissance, et que l'être précède la constatation, alors le nom, qui semble précéder ma connaissance, ne précède pas l'existence. Si le nom précède ma connaissance mais succède à l'existence, alors je ne suis pas seul, il est une existence qui m'est étrangère. Cette existence étrangère peut être appelée Dieu, Dieu étant ce qui n'est pas moi mais qui est. La première expérience de l'existence étrangère se fait par l'expérience du monde, c'est pourquoi le panthéisme est une première forme de religiosité. Mais lorsque je constate que je fais corps avec ce monde (même matière, mêmes lois physiques par exemple), alors l'existence étrangère est autre.
Et puis il y a la question que Pascal avait soulevé : nous ne savons imaginer que ce que nous constatons, ou imaginer une déformation de ce qui existe, une licorne rose invisible ou un spaghetti monster (bon ce sont pas les exemples d'époque) ne sont que des déformations de réalités. Nous savons imaginer quelque chose d'invisible (nous connaissons le transparent, nous connaissons l'ombre), mais il nous semble ne connaître que la finitude et l'imperfection. Hors, nous avons idée d'un infini et d'une perfection, et ce ne sont pas des négations de concept. La négation peut se trouver dans le langage (le mot infini signifie ne pas être fini), mais elle ne se trouve pas dans le concept : l'être fini ne sera pas et n'est déjà plus, donc la perfection de l'être est dans l'infini, la seule réalité est infinie. La raison montre que ce concept d'infini qui correspond à la perfection de l'être est accessible à la raison humaine, donc l'infini et la perfection existent et ce sont la finitude et l'imperfection qui en sont les déformation.
Le simple mot de déformation implique l'idée que quelque chose puisse ne pas être déformé, c'est idée provient d'une réalité. Cette réalité est extérieure, étrangère, mais présente donc accessible.
Évidemment les religions sont philosophiquement orientées.
Le premier chapitre de la genèse introduit l'idée d'une temporalité (le premier jour, le second jour). Le second chapitre introduit l'idée de l'appartenance au monde (l'homme est modelé de terre), d'une réalité étrangère mais présente en l'homme (Dieu souffle et l'anime), et de la précédence de l'existence sur le nommage et la connaissance (Dieu présente les animaux et Adam les nomme).
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Déjà Thomas n'explique pas "comment", il dit décris ce que croient les chrétiens, c'est tout.
Tout à fait, je décris le système théologique, sa logique et sa cohérence interne. Je suis bien incapable de tout expliquer ni tout relier au constatable, à la connaissance expérimentale de chacun, ou à d'autres modèles
Par exemple, j'accepte la loi de la gravité mais je ne l'ai jamais démontrée, tout ce que j'ai pu faire c'est de vérifier sa cohérence dans le modèle physique que l'on m'a enseigné. Et encore, la constatation de la gravité par la chute d'une pomme me montre seulement que cette loi est acceptable dans le cas d'une pomme et ce qui peut ressembler d'une pomme, et je ne peux pas prouver que tout peut ressembler à une pomme.
Pour le paradoxe de l'omnipotence, on pourrait peut-être employer le concept de puissance (bon ça fait un peu homonyme dans le cas présent) ou de capacité pour l'approcher. Ce n'est pas parce qu'on en a la capacité qu'on est contraint de l'exploiter. Par exemple, tout à l'heure j'ai acheté des freins pour mon vélo, quand je suis passé à la caisse, ça m'a coûté quelques euros et des centimes et j'ai fait un appoint partiel (j'ai arrondi pour que la pièce de la plus petite valeur rendue soit de 50c), la caissière a mit un peu de temps à percuter, le tiroir caisse était ouvert, dans le tiroir, dans la tranche la plus proche de moi, à distance d'un bras, il y avait un billet de 200€ et j'ai pu compter facile jusqu'à 15 secondes. J'avais le pouvoir, la capacité de prendre ce billet et de me barrer en courant, la sortie du magasin était à 2m et la sortie du centre commercial à 5m. Ne pas avoir volé le billet ne m'a pas ôté le pouvoir de voler. Je n'ai pas usé ce pouvoir.
Alors ça ne suffit pas puisqu'on peut rétorquer : ne pas user d'un pouvoir n'est pas « ne pas pouvoir ». C'est vrai, mais alors je peux ajouter que mon système moral m'a interdit de voler le billet. Ce système moral je l'ai construit. Je me suis rendu incapable de voler un billet. Je suis donc à la fois capable de voler (j'ai le bras assez long et je sais courir vite), et je suis à la fois incapable de voler (je ne veux pas être un voleur, cette volonté m'empêche).
D'ailleurs, c'est amusant, parce que ça rejoint la question de la liberté. Pour le premier point : si un pouvoir ou une capacité conditionnait inévitablement nos actes, serions nous libres ? Pour le second point, si je n'étais pas capable de restreindre ma capacité, serais-je libre ? Être libre est-ce voler le billet accessible parce qu'il est accessible (donc la distance du billet et mes propres forces qui conditionnent mes actes) ou refuser de le voler (déplacer ce conditionnement de l'extérieur vers l'intérieur, de l'environnement vers la volonté) ? Être libre est-ce être capable ? Être capable de voler est-il une capacité, être capable de ne pas voler est-elle une autre capacité ? Ce qui s'apparente peut-être à une restriction de capacité est peut-être une autre capacité, et ce qui peut sembler restreindre la liberté est peut-être une liberté.
La volonté de ne pas user d'une force est à la fois une capacité et une incapacité.
Mon expérience d'aujourd'hui m'a montré que je suis capable de ne pas être capable de voler. :)
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Je ne suis pas parfait et n'ai pas toujours posté des journaux très nets, mais j'essaie de n'aborder les sujets religieux qu'en réponses aux commentaires… et j'ai la même question que toi en regard de ce journal.
Les journaux pour exprimer un point de vue sur une actualité relative au logiciel libre.
Avant il y avait un intitulé sur la page de rédaction qui disait que les journaux n'étaient pas nécessairement obligés de parler d'un projet relatif au libre et à Linux, ce qui explique qu'il y a souvent des sujets qui touchent à d'autres domaines qui passionnent les lecteurs de DLFP (photographie, astronomie, physique quantique, arts) et parfois aussi relatifs à l'actualité en général (d'où les journaux politiques lors des élections, ou les journaux autour des JO en ce moment). Il arrive parfois que certaines discussions dérivent sur le religieux (certains sujets s'y prêtent mieux), mais là j'ai vraiment du mal avec ce journal, surtout avec l'emphase qui y a été apportée qui lui donne une dimension idéologique.
Parfois, certains journaux sont des réponses à d'autres journaux (une réponse un peu longue se transforme en journal), mais dans le cas présent, ce n'est pas une réponse à un autre journal, les journaux précédents sont utilisés comme prétextes.
J'ai beau connaître ce sujet… Je m'étonne aussi.
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(pour les non initiés, dans ma boîte aux lettres, le spam est partagé assez équitablement entre deux sujets, les pilules bleues et le spam catho)…
Un tel journal pourrait peut-être passer sur DLFP en tant qu'étude historique (il y en a bien qui parlent de VTT (quoique ça fait longtemps), du Boson de Higgs ou de photographie de l'ISS…), mais l'emphase choisie n'a aucune intention historique. Ce n'est donc pas un journal historique mais idéologique. → Poubelle.
(En plus avec un compte créé pour ça, franchement, ça sert à quoi ?)
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Ah oui, j'avoue que le certainement ne m'avait pas frappé… Comme quoi on peut tous lire la même chose et ne pas vraiment le lire de la même manière. Maintenant que je lis la phrase avec le regards que me donnes ton commentaire, je comprend ta réaction !
Je crois que j'avais lu certainement dans le sens premier de l'affirmation, mais tu as raison, dans le langage courant, il est compris généralement « dont la certitude est à vérifier ».
D'ailleurs, mais c'est un autre débat, c'est amusant de constater que le terme certainement ai pris ce sens de probablement, peut-être parce que la certitude se passe d'adverbe, et ce ne serait pas le sens de l'adverbe qui formerait le doute, mais sa simple présence !
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J'arrive après la bataille, alors je répond plus globalement à toute la discussion. :)
Format vidéo autre que le DCP
je reste d'avis qu'une norme plus légère plus à destination des amateurs et des petits festivals serait une bonne chose. A priori un couple Théora/Flac.
Tu as tout d'abord parlé de vp8, puis on t'as répondu que vp8 était moins bien que h264, puis il a été dit que h264 posait problème à cause des brevets, alors tu n'as plus parlé que de theora. Il me semble que vp8 est bien meilleur que theora, donc si tu souhaites proposer un autre format que le DCP, je pense que ce serait bien mieux de proposer vp8 plutôt que theora.
De plus, ici tu es dans un cas où la contrainte de place et de puissance de décodage ne compte pas beaucoup, donc beaucoup d'arguments en faveur de la supériorité de h264 ne servent pas à grand chose :
le support matériel : pas important, l'utilisateur de ton logiciel aura PC avec un proco généraliste suffisamment puissant, on parle d'une machine qui sera aussi capable de lire du DCP…
le meilleur encodage : dans la discussion il y a eu plus ou moins consensus sur le fait qu'il ne fallait pas sacrifier la qualité, et que quelques Go pour un film ça se valait bien, donc partant de là, si tu utilises h264 ou vp8 en mode « prend le maximum de place et privilégie la qualité » plutôt que « serre au maximum la place, ça doit tenir sur un CD », je suppose que les avantages d'h264 sur vp8 ne seront pas du tout visibles. Il est très probable que dans ton cas, les avantages d'h264 sur vp8 ne soient pas pertinent.
J'aimerai bien que des spécialistes du codage précise pourquoi dans ton cas précis, h264 est meilleur que vp8, mais pas avec les arguments d'autres domaines.
Après, c'est mon simple avis et je ne suis pas un professionnel du codage, mais en utilisant les outils standards (soit theoraenc, soit ffmpeg2theora, soit gstreamer avec son plugin theoraenc, j'ai toujours eu des résultats dégueulasses avec theora, même en qualité maximale (mon seul besoin) et sans options particulière, alors qu'avec vp8 j'obtiens des résultats propres.
Pour mon retour d'expérience, je ne fais que du codage multimédia pour ripper mes CD et DVD que je possède.
Je rippe mes DVD dans un conteneur MKV avec les pistes vidéos en vp8 au maximum de place et de qualité que permet l'encodeur et avec les pistes audio en FLAC. Les piste audio et vidéo réparties sur les deux DVD ont été jointes pour n'avoir qu'une piste à chaque fois dans le MKV final.
Voici un cas d'utilisation personnel, Le double DVD Cinema Symphony de Kenji Kawai de 2007.
Durée totale : 2 heures 30 minutes
* Informations sur les DVD originaux
Taille cumulée des isos : 14.5Go
Vidéo : 720x480 NTSC
Audio0 : 48KHz Stéréo
Audio1 : 48KHz Surround 5.1
* Informations sur le MKV produit
Taille du fichier de sortie : 4.9 Go
Vidéo : VP8 720x480 NTSC 30i/s 2Go
Audio0 : FLAC 48KHz 2ch 900Mo
Audio1 : FLAC 48KHz 6ch 2Go
Je n'ai pas d'exemple de 2h30 de FullHD en VP8 en qualité maximale…
Cela dit, je pourrais essayer de générer un MKV/VP8/Flac depuis un des courts-métrage de la Blender Fondation pour donner une idée…
DCP, bibliothèques etc.
L'implémentation de la lecture de DCP dans VLC qui donc enrichie le premier projet.
surtout qu'il ne suffit que - dans un premier temps - d'un décompacteur MXF et de la lecture en flux d'image JPEG2000
Tu dis qu'il va falloir implémenter DCP dans VLC, si VLC n'est qu'une idée parmi d'autres et que tu n'as pas de choses qui t'y obliges, sache que dans Gstreamer il semble y avoir déjà une bonne partie de d'implémentée pour supporter le DCP. On trouve dans GStreamer les éléments mxfdemux et jp2kdec. Tout comme VLC, il y a un élément tee qui permet de rediriger un flux multimédia vers deux sorties (une fenêtre sur l'écran de projection, une zone dans la fenêtre de l'écran de monitoring)…
D'après cette discussion (datée de 2011), ce qui bloque encore c'est le fait que Gstreamer ne gère pas encore de « pipeline en 12 bit par couleur ». L'élément jp2kdec le gèrerait déjà, mais pas le reste.
Un bug est ouvert équivalent à la discussion précitée, avec des pistes pour la résolution du problème. Il semblerait que ce ne soit pas très compliqué, simplement personne ne l'a encore fait, probablement parce qu'il y a peu d'utilisateur.
Fonctionnalités du logiciel de projection
J'ai trouvé ta maquette sympa, un truc comme ça doit pouvoir se faire facilement avec GTK, Gstreamer et Python (ou un autre langage de ta préférence ;).
Je pense que pour ce genre de cas ce serait une bonne idée que ton logiciel se limite à un nombre très restreint de formats, même si les briques utilisées saurait en faire plus. Par exemple, ne lire officiellement que deux formats :
Un léger pour les petites initiatives : MKV + VP8 + FLAC + un format de sous-titre propre + une liste de métadonnées conseillées (en gros tu défini un standard).
Le format standard : DCP.
Et fournir à coté un codeur en un clic ou presque, avec le choix entre MKV/DCP et quelques champs à remplir pour les métadonnées, et autres détails qu'on pourrait considérer comme les bonnes pratiques qui seront appréciées parce que simplifieront la vie du projectionniste et de l'archiviste ^^.
L'idée est d'écarter au maximum les imprévus et possibilité de bugs dans le logiciel de projection.
Si le logiciel de codage est très simple, il rentrera facilement dans le workflow de celui qui fait le film, surtout s'il gère à peu près tout les formats existants (il me semble que Gstreamer en lit plus que VLC), si l'auteur peut en un clic ou presque sortir une vidéo compatible avec ton logiciel depuis le format toujours différent de son logiciel de montage, tu feras grand plaisir !
Donner le moyen d'être compatible avec ton logiciel/les formats ouverts
Donc, pour simplifier le logiciel de projection (et le garantir sa robustesse), et pour donner les moyens d'être compatibles avec ton logiciel de projection, c'est à dire avec les formats libres et ouverts, l'outil de conversion précité serait certainement très apprécié.
Au passage, Gstreamer propose aussi les éléments jp2kenc et mxfmux, donc si tu ajoutes le support du 12bit par couleur à Gstreamer, cela te permet de proposer un codeur DCI. À ce que j'ai cru comprendre, ce genre de logiciel est rare en gratuit et plus rare encore en libre, si tu proposes l'outil de codage avec l'outil de projection, ça peut te garantir un certain succès, le succès du premier provoquant le succès du second…
Personnellement je verrai bien une gui pour le logiciel de codage de cette forme là :
____________________________________________________
|[#] Coder mon film [_][=][x]|
|‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾|
| [Choisir ma vidéo] [+] |
| |
| Langue : [----------][v] |
| Nom du film : _______________ |
| Date : _______________ |
| Réalisateur : _______________ |
| Acteur : _______________ [+] |
| Personnalisé [+] |
| |
| [Chapitrage] |
| [Visuel] [+] |
| |
| [MKV HQ] [DCP] [Annuler] |
|____________________________________________________|
Et si on clique sur le [+] à coté de la sélection de la vidéo, on pourrait gérer le codage de films dont la source est en plusieurs parties (piste vidéo d'un coté, audio de l'autre, plusieurs pistes vidéo…), idem pour les [+] à coté des champs et éléments.
____________________________________________________
|[#] Coder mon film [_][=][x]|
|‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾‾|
| [Ajouter une piste vidéo] Langue : [---][v] [-] |
| [Ajouter une piste audio] Langue : [---][v] [-][+] |
| [Ajouter un sous titrage] Langue : [---][v] [-] |
| [Ajouter un sous titrage] Langue : [---][v] [-] |
| [Ajouter un sous titrage] Langue : [---][v] [-][+] |
| |
| Nom du film : _______________ |
| Date : _______________ |
| Réalisateur : _______________ |
| Acteur : _______________ |
| Acteur : _______________ [-] |
| Acteur : _______________ [-][+] |
| Personnalisé__ : _______________ [-] |
| Personnalisé__ : _______________ [-][+] |
| |
| [Chapitrage] Langue : [------][v][-][+] |
| [Visuel] [+] |
| |
| [MKV HQ] [DCP] [Annuler] |
|____________________________________________________|
La même gui pourrait servir à simplement éditer le contenu du conteneur MXF/MKV, on ouvre une vidéo qui est déjà dans un format supporté par le logiciel de projection, alors si on change des champs ou ajoute des pistes, lorsque l'on clique sur le bouton d'export, les pistes qui seraient déjà dans le bon format seraient intégrées sans conversion. On pourrait imaginer que l'interface se modifie comme ceci pour indiquer que l'on ne recode pas inutilement (exemple si la vidéo était déjà un MKV+VP8+etc.) :
Si tu ne vois pas en quoi le détail que je souligne a un aspect quasiment grotesque
Moi je ne vois pas du tout en quoi c'est grotesque (ou quasiment), que quelqu'un de regretté soit père de famille.
Je ne vois non plus en quoi c'est déplorable de préciser le fait que quelqu'un de regretté soit père de famille.
Ce n'était peut-être pas nécessaire, mais ça ne signifie pas que c'est de trop.
Non, comme un autre l'a dit, si je suis quelque peu déçu, c'est par l'impression « je vous dis ça grossièrement, c'est pas très simple à expliquer » qui se dégage, alors que le lectorat de DLFP a la réputation d'accepter des dépêches très techniques ! Évidemment je ne peux forcer personne à en faire plus, les dépêches sont proposées bénévolement, je ne peux pas en faire le reproche, mais il est vrai que je reste sur la faim que le titre a réveillé en moi !
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L'autoconfiguration de tout ça : je donne une adresse et le client interroge le serveur pour avoir les paramètres des mails, contacts et calendrier.
Il suffit d'utiliser des noms standards : imap.example.com, pop.example.com, caldav.example.com, carddav.example.com, sieve.example.com. Les logiciels clients bien fichus devraient s'en débrouiller.
Donc par définition un monde parfait c'est un monde qu'on ne peut jamais avoir fini de découvrir, en effet.
C'est pour cela qu'on dit que l'éternité est un mystère ;)
Dans le vocabulaire catholique, le mystère n'est pas quelque chose qu'on ne peut pas comprendre ou qu'il ne faut pas chercher à comprendre, au contraire c'est quelque chose dont on a de cesse de le découvrir.
Quand on dit que l'incarnation ou la résurrection sont des mystères, cela signifie pas que sa compréhension n'est pas inaccessible à l'homme, mais qu'il en découvrira toujours plus. L'expression « Les voies de Dieu sont impénétrables » n'est pas rigoureusement catholique. C'est pas toujours évident, mais il n'est pas dit que c'est impossible.
Donc l'éternité est présentée comme un mystère dans le christianisme, ce qui signifie qu'on en serait toujours étonné.
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Je crois que c'était pas trop l'esprit… C'est surtout qu'une femme enceinte seule dans le désert elle meurt, il s'agissait je pense de responsabiliser l'homme. Surtout qu'à cette époque où la société est composée en clans et tribus, c'est reporter la responsabilité du violeur sur toute sa famille, si le violeur n'a ps les moyens de subvenir à la survie de la femme, ce sont ses parents ou ses frères qui devront s'en occuper. Aujourd'hui on vit dans une société suffisamment développée pour pouvoir mettre en place un système de pension et le faire respecter, avec également un système de sécurité sociale où toute la société peut subvenir au besoin de la mère. Donc oui, aujourd'hui on peut permettre à la femme de ne pas subir l'homme plus longtemps sans risquer sa vie, autant en profiter. Par contre, ça n'empêche pas de responsabiliser le violeur, avec les méthodes modernes de la société moderne. En cela l'intention première du commandement est toujours valable… L'application change.
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L'expression « libre de droit » n'a pas grand chose avec le libre, c'est une mauvaise traduction de « royalty-free », où « droit » est une mauvaise traduction de « royalty » malheureusement courante en langue française. Une œuvre n'a pas de droit, c'est l'auteur qui a le droit d'obliger, l'œuvre est donc accompagnée d'obligations qui peuvent être exprimées sous forme de redevance.
L'expression « sans redevance » est plus juste mais moins usitée.
Cependant, pour un format, ce n'est pas forcément nécessaire qu'il soit libre, s'il est ouvert et sans redevance, ça permet déjà de faire des logiciels libres !
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Tous les intégristes te diront que l'âme est la différence essentielle entre l'homme et l'animal.
Ce qui ne prouve pas la théorie de l'Évolution, mais ne la contredit pas non plus : si Dieu existe, si Dieu est créateur, Dieu est maître de sa création, donc il peut réutiliser ce qu'il a déjà fait. Le fait qu'il puisse créer à partir de rien ne l'empêche pas de réutiliser ce qu'il a déjà fait. Bref, la question de l'évolution est un faux débat.
Le vrai débat, c'est de savoir si l'évolution explique tout, c'est une question similaire à la cause du big bang. Certains pensent contredire la foi avec les arguments du big bang ou de l'évolution, alors que rien ne prouve que le big bang n'a pas été déclenché d'une certaine manière à ce que l'évolution se développe d'une certaine manière etc. Comme l’amorçage d'un programme. Ce n'est pas qu'une question religieuse ni philosophique, c'est aussi une question scientifique.
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Cette page commence au moins par une démonstration qui montre que « ne pas pouvoir ne pas pouvoir » n'est pas une absence de pouvoir, tout comme une double négation en mathématique.
Mais de toute manière, que ce paradoxe soit un sophisme ou un vrai problème, le christianisme l'a aussi résolu : le Dieu des chrétiens s'est fait vulnérable à la mort.
Un être tout-puissant pourrait-il créer une pierre si lourde qu'il ne puisse pas lui-même la porter ?
Dans le système chrétien, la divinité a créé un monde duquel a été sculpté une croix que la divinité elle-même n'a pas su porter sans tomber trois fois ni se faire aider. Cette même divinité a le pouvoir d'être immobilisé par de simples clous, forgé dans la matière qu'il a créé.
Les religions romaines et grecs n'ont pas trop compris comment des Dieux lointains comme les juifs/chrétiens pouvaient séduire du monde : eux vivaient au quotidien leurs dieux, dans la nature et la ville, «à l'amérindienne», ou à l'indienne.
La divinité chrétienne est à la fois toute puissante et une divinité personnelle, avec un nom et un visage, elle est présente et le chrétien vit quotidiennement et intimement avec elle par le sacrement de l'Eucharistie. La relation du chrétien à Dieu est une relation d'amitié. Plus que ça, la communion de l'homme à Dieu est une relation plus intime, plus personnelle et plus forte qu'une relation sexuelle (même si effectivement moins sensible). Dieu est physiquement présent dans le monde. Le Dieu chrétien n'est pas lointain. Le Dieu juif non-plus, il peut sembler lointain par l'écart que forme sa toute puissance avec la petitesse de l'homme, mais les récits juifs relatent de nombreuses rencontres personnelles avec Dieu. La religion juive est une religion d'alliance, une alliance se fait entre personnes, autour d'un moment convivial (repas, fête…), de nombreux prophètes parlent au nom de Dieu. Le temple de Jérusalem était le lieu de la présence de Dieu, la Shekinah. C'est vrai que le système romain est panthéiste, par rapport au panthéisme, dans le christianisme, la création n'est pas Dieu, c'est l'inverse, Dieu est présent dans la création, et particulièrement au cœur de l'homme. Le système judéo-chrétien est un système basé sur la présence réelle de Dieu dans la création, et particulièrement dans l'homme. Dieu habite l'homme, Dieu n'est pas lointain. C'est l'homme qui s'éloigne de Dieu ou qui perçoit Dieu comme lointain par sa propre vue obtue.
Il ne faut pas croire que c'est si facile de démonter un système religieux, c'est de la présomption. Si c'était si simple ces religions n'existeraient plus. Peut être que toutes ces religions sont fausses, mais il faudra bien plus pour en démonter les systèmes philosophiques et théologiques. Un sophisme à base de double négation fait un peu naïf.
Je suis peut-être chrétien, mais tout ce que je dis peut être dit par une personne athée un minimum cultivé en histoire des religions.
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[^] # Re: Remarque d'un joueur
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 5.
Un projet libre n'a pas obligation à devoir recevoir les avis de chacun et faire consensus, un projet libre n'a pas ouvrir son dépôt de code, il peut même ne distribuer publiquement aucune source tant qu'il ne publie pas le binaire.
Pour empêcher ces problèmes de dispersion, le « propriétaire » n'est pas une solution : la solution c'est d'avoir une ligne directrice claire et bien définie, et de donner tout pouvoir de jugement à une équipe. C'est pas un problème de « propriétaire » ou de « libre ». Évidemment, quand on fait tout en propriétaire, on n'a que son avis, donc la ligne directrice est plus facile à assumer. Mais le libre n'empêche pas d'avoir une ligne directrice. La solution au problème de la dispersion n'est pas dans le propriétaire, mais dans la ligne directrice.
En gros l'équipe de Warsow fait du mapping propriétaire avec une ligne directrice claire et assumée, ils pourraient faire du mapping libre avec la même ligne directrice claire et assumée. On peut faire un Warsow libre en disant « Je n'accepte dans mon tronc commun que les contributions de cochons-punks dans des cartes toute bleues ».
Un nombre considérables de projets libres fonctionnent avec à leur tête une grande gueule qui a tout pouvoir sur ce qui passe et ce qui ne passe pas, le noyau Linux est un bon exemple. Un gars comme Linus a le pouvoir de rembarrer vertement un gros comme Google ou Microsoft et leur tapper sur les doigts en disant « ton code est dégueulasse », ou même « c'est pas ma vision d'un système d'exploitation », mais Linux est un projet libre, avec une direction claire et intransigeante avec ses objectifs.
Le projet Xonotic n'a forké qu'une seule fois : quand Nexuiz a été racheté par Illfonic. Et si quelqu'un me sort un hypothétique fork de Xonotic de derrière les fagots, je lui répondrai que si même moi je n'en ai pas eu connaissance, c'est bien qu'il est resté confidentiel et qu'il n'a eu quasi aucun impact.
Je connais un projet libre qui a beaucoup forké : Tremulous, mais les forks sont là parce que la 1.1 est sortie il y a 6 ans et qu'il n'y a eu aucun mise à jour depuis, ça forke dans tout les sens parce que le tronc commun n'existe pas. Si tout le monde propose sa propre mise à jour, c'est parce qu'il y a besoin d'une mise à jour et que le projet mainstream ne la propose pas ! Donc la meilleur manière de se prémunir des forks gangreneux, c'est d'avoir une équipe vivante et une bonne ligne directrice. Quand un projet a des forks gangreneux autour de lui, c'est que le cœur sens mauvais. Un fork signifie souvent une volonté de survie. Si le projet est bien vivant, il ne forke pas.
Il y a deux types de fork :
Ensuite, j'ajouterai (il ne faut pas se voiler la face) qu'il y a quand même un problème avec les forks dans le monde du jeu libre. Les développeurs de jeux libres ne collaborent entre eux que très rarement. Dès qu'ils veulent explorer une direction ils forkent tout, même le moteur, voilà pourquoi dans un autre commentaire j'ai cité deux forks d'XReaL pour deux forks de Tremulous, ces forks sont complètement inutiles. Là on peut chercher les causes, et on peut penser avec raison que c'est contre productif, mais ce problème n'apparaît qu'à partir du moment où le fork est effectif. C'est pas le fork qui est mauvais ici, c'est la manière de forker qui l'est. Si un projet libre est bien vivant et cohérent, il ne forkera pas, et donc le problème de la manière de forker ne se posera pas.
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[^] # Re: Remarque d'un joueur
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 3. Dernière modification le 20 août 2012 à 20:53.
Le libre a justement été inventé pour empêcher ce flou juridique inconfortable.
L'artiste donne explicitement les droits, d'avance, ce qui fait que le consentement est garanti, et la traçabilité de la ressource est rendue beaucoup plus facile.
Dans divers milieux artistiques numériques, j'ai souvent trouvé qu'il y régnait une ambiance bizarre, ambiance que l'on retrouve dans le mapping.
On ne sait pas d'où proviennent vraiment les textures, on a des gars qui fournissent des packs de textures avec un commentaire très flou genre "servez-vous ;-) ;-)", pareil pour certains modèles. Au final on a même des gens qui publient sous Creative Commons, mais en fait, on ne sait même pas s'ils en ont le droit. Par exemple, récemment le projet tremulous a lancé un travail de fond pour remplacer les sons… Il est apparu que certains sons proviennent d'un « CD qu'un gars à reçu un jour ».
On retrouve cette même ambiance partout, parmi les musiciens avec les samples, les illustrateurs qui cherchent leurs photos sur Google Image, des professionnels du sons qui vont chercher leurs bruitages sur des soundbank en ligne comme celle-ci. Le problème c'est que ces méthodes ne sont pas légales ! Un site comme celui que j'ai cité est inutilisable : on ne sait pas ce qu'on a le droit de faire avec ces ressources, et dans le domaine du droit d'auteur, ça signifie qu'on n'a rien le droit de faire ! Les artistes ont pris la fâcheuse habitude de considérer que tout est dans le domaine publique quand il s'agit de se fournir en ressource (mais c'est l'inverse quand il s'agit de voir son travail réutilisé). On a des gens qui font des pack de soundfont à partir de soundfont trouvées sur le net (mais qui restreindront ensuite l'usage de leur travail de catalogage). On vit dans un bisounoursland où la rêgle est "tant qu'on peut pas savoir, tu peux prendre" ou "tant qu'on t'embête pas tu peux prendre". Le libre a résolu tout ces problèmes : chaque ressource vient avec son contrat d'utilisation, l'artiste sait exactement ce qu'il peut faire, il est donc pleinement libre !
C'est un peu la question du passage de l'adolescence à l'âge adulte.
L'adolescent dit "oui mais tu peux pas comprendre", "te prends pas la tête", "ahah je vais pas faire comme les darons", "oah les lois c'est un truc de vieux".
Donc on a des gens qui disent "oui mais bon, c'est pas pareil [que le logiciel]", "nan mais je vais pas me prendre la tête avec des licences, fait ce que tu veux", "pfff, le libre c'est pour les intellos, moi je veux juste me faire plaisir en faisant des textures".
Alors je ne dis pas que les mappeurs de Warsow sont des ados… je ne les connais pas du tout, je ne peux pas les juger.
Simplement ton commentaire me fait bondir :
Cette idée qu'on n'a pas besoin de la loi tant qu'on ne nous embête pas. La loi n'est pas fondamentalement contre l'homme, elle est écrite par l'homme pour servir l'homme. Alors parfois on se rend compte que la loi n'est pas pratique (copyright strict) alors on la surcharge (copyright strict + autorisation prédisposées = libre).
Dans l'exemple du remixeur, si l'auteur avait publié sous licence libre, le remixeur aurait fait le même boulot, et ce n'est pas une question de majorité des cas, dans tous les cas l'auteur ne poursuivra pas en justice, et dans tout les cas le monde est content. Il ne s'agit pas de tolérer l'illégalité, il s'agit de faire en sorte que l'inégalité n'existe pas, qu'on n'ai pas besoin de la tolérer.
Par exemple, personnellement je diffuse mes photos en CC-By, je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour ceux à qui je donne mes photos, je n'ai aucun contrôle sur le fait que mes photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, par contre j'ai un contrôle total pour que si un jour ces photos sortent du cadre privé de la famille-toussa, le gars que je ne connais pas à l'heure que je ne connais pas ne sera pas dans l'illégalité. Donner une telle chance, c'est pas dur !
Concernant les majors, il y a deux débats :
la sélection et la discrimination (pas dans un sens péjoratif), le besoin que l'homme a d'avoir des discriminants, l'homme a besoin que des gens autour de lui fassent le tri. Personne ne peux écouter la totalité de la musique produite dans le monde pour se faire une idée, donc on a besoin de systèmes de réputation, des classifications par type, etc. pour proposer à l'homme une vue restreinte du choix global, pour que ce choix soit accessible à sa capacité. Ça c'est un vaste débat, et trop long pour l'aborder ici.
les comportements des majors actuelles. Je parlais plus haut de la situation d'insécurité juridique concernant la réutilisation d'œuvres trouvées « on ne sait pas comment », beaucoup de majors et autres acteurs majeurs de l'art aujourd'hui fonctionnent comme des mafias qui profitent de cette insécurité juridique. Beaucoup de professionnels du son ne se soucient pas du tout de savoir s'ils ont le droit de diffuser telle ou telle musique parce qu'ils ont payé leur taxe à la SACEM, même quand la SACEM ne gère pas les droits de l'œuvre qu'ils diffusent. D'une certaine manière, puisqu'on est en bon terme avec la SACEM alors on peut faire ce qu'on veut, et de l'autre sens, puisqu'on n'a pas les moyens de vérifier tous les droits de nos morceaux, il vaut mieux s'entendre avec la SACEM, qui devient un parrain. Une société comme la SACEM ne peut exister que parce que les artistes cèdent leur gestion du droit d'auteur et abdiquent de leur capacité de définir les droits sur leurs œuvres.
La majorité de l'art "underground" fonctionne sur le même principe, mais sans parrains. Dans ce cas, le protecteur n'est pas le parrain, mais la situation parallèle qui permet de se cacher des parrains.
L'art libre n'a pas de parrain, et n'a pas besoin de parrain, et n'a pas besoin de se cacher. Le logiciel libre a permit de mettre sur un même pied d'égalité le hackeur fou et l'industriel. Le développeur de gadgets en freeware a pu proposer dans un même dépôt son logiciel, à coté d'un gros industriel. Les artistes informatiques sont devenus matures, ça donne le pojet GNU, le projet Debian… À l'origine c'était des trucs de barbus ou d'étudiants. Quand est-ce qu'on verra la même chose avec le graphisme, la musique ? Aujourd'hui, un étudiant en musique travaille dans l'illégalité jusqu'à ce qu'il cotise auprès d'un parrain mafieux (SACEM).
Donc bon, ce commentaire n'est pas une réponse directe à la volonté des artistes de Warsow que je ne connais pas, mais à ton commentaire Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable. qui me fait bondir, parce que cette culture illégale, il n'y a pas besoin de la tolérer, grâce aux licences libres, c'est vraiment très très très facile pour quelqu'un de glisser une licence CC-By à coté de son travail, pas besoin de faire prendre aux repreneurs le risque de l'illégalité.
Après, avis personnel, je suppose que ce qui amène les artistes de Warsow de ne pas mettre leur travail sous licence libre, c'est bien parce que le libre n'est pas vraiment une culture reconnue dans le milieu du graphisme, du modèle 3D, du bruitage etc. Ainsi, même en étant des gars adultes et très sérieux, bah ils restent très inspirés par l'argumentaire adolescent "boah, le libre c'est un truc de darons, tant que t'embête personne ça va", et ce malgré eux.
J'avais essayé de me mettre au mapping à l'époque de la sortie de Tremulous 1.1 en 2006, et j'avais pas réussi à garantir la légalité de mes ressources et j'ai abandonné, il régnait une ambiance très sympa, conviviale, technique et tout, mais personne ne se posait vraiment la question de la légalité : les uns répondaient aux autres « utilise les textures d'untel », chaque map venait avec ses textures et sons, pour pouvoir relicencier tout l'ensemble et ne pas avoir à se soucier d'utiliser une ressource extérieur qu'on ne pouvait pas relicencier en douce. À coté, l'équipe de Xonotic fait très bien la chose, ils proposent un paquet netradiant avec un paquet de ressources officielles et licenciées, je sais que si je voulais mapper pour Xonotic, je pourrais le faire en toute légalité.
Les gars de Warsow ont l'air très organisés, ça se voit à la manière d'organiser leur .pk3, c'est du travail très sérieux ! Ils pourraient faire la même chose que l'équipe de Xonotic, mais ne le font pas. Tout le travail d'organisation des ressources est fait, il ne reste plus qu'à placer une licence libre dessus et ça devient royal pour mapper librement pour Warsow. Sauf que l'équipe de Warsow ne le fait pas et empêche donc grandement le mapping, c'est leur droit.
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[^] # Re: Remarque d'un joueur
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 3.
Merci !
Malheureusement tous ces projets ne communiquent pas beaucoup, XreaL avait un site propre qui a été fermé quand le dev d'XReaL s'est mit à collaborer au port d'Enemy Terrirory XReaL à l'occasion de la libération du moteur d'ET. Donc XreaL s'est mit à prendre la même direction que QFusion pour Warsow, il n'est plus vraiment dissocié du projet ET-XreaL. Cette collusion n'est pas technique, on peut certainement utiliser XReaL ailleurs, mais on n'a pas de nouvelles du moteur tant qu'ET-XReaL ne publie pas de nouvelles sur son jeu.
Je connais deux forks d'XreaL : OpenWolf et Daemon, Xreal n'a plus de flux RSS, OpenWolf a le flux Tremz mais ne bouge plus, Daemon a le G+ d'unvanquished (pas un rss).
Je connais trois fork du moteur de doom3 : iodoom3, dante, dhemw3, seul le premier a un flux rss (et est celui qui bouge le moins).
Warsow ne semble plus avoir de flux RSS, à part ceux des forums, mais c'est inutilisable pour qui veut faire seulement de la veille techno, et ne veut pas être alerté pour chaque commentaire de chaque annonce.
Bref, faire de la veille techno dans le domaine des jeux ou moteurs libres est une vraie galère… Donc ça ne m'étonne pas que tu sois passé à coté d'XReaL. Je pense que beaucoup de monde passe à coté de superbes projets et réinventent la roue en disant avec sincérité « j'ai le meilleur moteur ».
Je pense aussi que QFusion est un très bon moteur, malheureusement, personne ne s'est jamais dit « Je veux faire un jeu, hum, pourquoi pas utiliser QFusion ? ».
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[^] # Re: Petite conclusion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une autre structure pour la diffusion des films / appel à contribution.. Évalué à 2.
Je ne suis pas expert donc mon jugement vp8/theora 1.1 s'était fait à l'œil aussi.
Ce qui m'avait étonné dans la discussion du journal c'est que le choix du theora semblait guidé par le raisonnement :
a: je propose vp8
b: mais vp8 moins beau que h264
c: mais h264 pas libre
a: ok alors theora
avec vp8 écarté parce que moins beau que h264, et h264 écarté parce que pas libre, mais sans comparer vp8 et theora :)
Je n'ai pas essayé Theora 1.2, c'est de meilleure qualité par rapport à theora 1.1 ou par rapport à vp8 ?
D'où l'idée du programme livré à coté du programme de projection, en complémentarité, qui pourrait convertir en quelques clics un export temporaire d'un logiciel de montage quelconque. Existe-t'il un formats peu destructeur et suffisamment standard pour pouvoir le retrouver dans la majorité des solutions de montage qui pourrait être conseillé pour une phase de transition ?
Un peu comme on dirait pour du son "tu exportes ton projet en wav, puis tu le convertis en FLAC avec WinFF et tu supprime le wav". Est-ce qu'en vidéo il existe un format qui puisse permettre un tel conseil ?
Ce qui me fait poser la question : Si les logiciels de montages courant savent exporter en h264, l'h264 ne concerne que la vidéo, quel est le conteneur et le codec audio utilisé avec, c'est aussi unifié ou au contraire ça devient plus diversifié ?
L'exemple de mon DVD montre que la piste 5.1 en FLAC est aussi lourde que la piste vidéo en vp8. Un vorbis, même en q10, réduirait drastiquement cette taille et serait peut-être acceptable dans le cas "tout petit festival" ?
À noter que s'il existe des cartes 16Go, la majorité des utilisateurs les utiliseront avec le système de fichier par défaut, FAT, et qu'on ne peut pas mettre des fichiers de plus de 4Go dans un FAT32. Il faut encore que l'utilisateur sache formater sa carte en NTFS ou autre format lisible sur son OS et moins limité que la FAT.
Oui ce qui importe, c'est d'utiliser la bibliothèque que maîtrise le développeur. Je citais Gstreamer parce qu'il me semble que le travail était déjà bien avancé, et peut-être que le départ était moins éloigné du but !
Pour l'outil de projection, il suffit que la bibliothèque choisie lise l'ensemble restreint de formats gérés, pour un outil de conversion "rendre compatible avec l'outil de projection" la bibliothèque doit gérer un maximum de format. La comparaison Gstreamer/VLC est pertinente, sachant que Gstreamer devient vraiment très très riche (et peut être couplé à FFMpeg, donc avec une seule API on a accès à vraiment beaucoup de choses).
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
au passage, en parlant de partenos on peut fournir une réponse à un point qui a été évoqué ici (mais je ne pense pas que dans ce contexte ça attendait une réponse sérieuse
^^
:eqfm fait référence à un passage du Talmud qui parle de Jésus. Jésus est assez présent dans le Talmud, présenté sous des angles différents, pas toujours glorieux, ce qui est compréhensible vu que ces passages ont été écrit dans un contexte de dissensions entre les judéo chrétiens et les juifs.
Jésus est cité Jesus ben pantera (Jésus fils de Panthère, d'où l'idée que Jésus serait né du viol de Marie par un centurion de passage), Là où les chrétiens disaient Jesus ben partena (Jésus fils de la vierge, partena féminin de partenos), on a donc droit à une jolie contrepétrie talmudique !
C'est difficile de retrouver des commentaires talmudiques sur le net, on trouve ça mais je ne sais pas ce que ça vaut comme source. Ce qui est amusant c'est de voir que les juifs attribuent plusieurs paternités à Jésus, ne savent donc pas vraiment désigner son père. Ce qui me fait le plus sourire c'est l'hypothèse comme quoi Jésus serait le fils de Marie Madeleine, avec les théories modernes à la Da Vinci Code qui présentent Marie Madeleine comme la femme de Jésus, on aurait un Jésus à la fois fils adultérin et amant incestueux. Woohoo…
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 3.
Isaïe 7, 14
http://www.judeopedia.org/Proph%E8tes_Isa%EFe_7_14__Grec_Septante.aspx (attention c'est très très lourd)
version grecque septante :
http://fr.wiktionary.org/wiki/παρθένος :
version française Darby :
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[^] # Re: Au passage
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Conseils aux libristes, 2ème partie: résister à la tentation de la réécriture à partir de zéro. Évalué à 4. Dernière modification le 15 août 2012 à 17:41.
Et si on essaie de lire profile.ini alors que le système de fichier est plein, il y a de forte chance qu'il essaie de le réécrire… en échouant rendant un fichier vide.
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[^] # Re: Les athées sont des croyants !
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
Et si je parle à la place de discontinuité et de continuité ? la formation du mot ne suffit pas, c'est pour ça que j'ai parlé de infini et de perfection, et de fini et d'imperfection, où dans un cas les deux concepts sont positifs avec un mot négatif et l'autre positif, et inversement.
Je nomme froid l'absence de chaleur, mais le froid n'existe pas, je ne nomme que la perception d'une absence.
Qui a déjà fait l'expérience de la continuité, sinon l'avoir seulement approchée ? La constatation d'une continuité s'interrompt toujours par la discontinuité de son observateur.
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 5.
Selon le Catéchisme de l'Église Catholique, qui est un document de référence, l'homme doit toujours suivre le jugement de sa conscience car c'est par ce jugement qu'il reconnaît le bien ou le mal d'un acte :
Donc l'homme doit faire ce que lui-même pense être bon, il ne doit pas aller contre sa conscience et faire quelque chose qu'il croit être mauvais.
Donc une fois que l'homme pose ses actes en accord avec sa conscience, il se peut que ces actes ne soient pas bon. Un athé pourrait réécrire ainsi :
Ensuite,
C'est la version catho du « De grands pouvoir impliquent de grandes responsabilités ».
L'homme est sa propre autorité, il a donc le devoir d'éduquer son sens du bien et du mal (la conscience morale), développer sa raison, demander conseil, éprouver son jugement avec la réalité.
L'ignorance peut déresponsabiliser la personne, en théologie morale, on parle d'ignorance vincible et invincible.
Comme son nom l'indique, l'ignorance invincible est celle que l'on ne peut vaincre, quand l'homme ne peut vraiment pas savoir et qu'il ne peut pas se poser la question ou ne pas savoir y répondre, ni ne pouvoir prendre les moyens d'y répondre. Alors il ne peut être responsable.
Pour l'ignorance vincible, ce mot est moins courant mais on le comprend facilement, c'est l'ignorance que l'on peut vaincre. La personne qui refuse volontairement de combler son ignorance pour se déresponsabiliser se met donc en tord. Il devient responsable des actes mauvais qu'il ne sait pas voir mauvais, car il est responsable de son erreur de jugement.
Un bon exemple d'ignorance vincible est l'exemple de ceux qui donnent à cœur joie dans la contrefaçon de licences logicielles, en se donnant des arguments fallacieux du type « ouai mais eux-même ne sont pas honnête » etc. Arguments qu'ils ne veulent surtout pas remettre en cause (ça ne tient pas deux secondes) parce que ça les arrange bien de ne pas savoir s'ils font bien ou mal. « Ouai je sais pas trop si c'est mal, mais j'ai toujours fais comme ça, si je cherche à savoir, je prends le risque de devoir changer mes habitudes et de devoir payer ». Ça c'est de l'ignorance vincible, il y a faute dans la contrefaçon, et faute dans le fait de s'empêcher de savoir si c'est une contrefaçon. On voit d'ailleurs que la conséquence est néfaste : ils s'empêchent de découvrir l'alternative libre et la joie de la légalité et de ne plus douter.
Donc la personne qui refuse de regarder en face son doute se met dans une situation d'ignorance vincible. Si les hommes d'Église lui racontent des bobards, et qu'il refuse de prendre le risque du doute quand il survient, il est responsable de les suivre.
Le chrétien a donc devoir d'éduquer sa conscience, et faire preuve de prudence, selon l'enseignement officielle de l'Église Catholique.
Cette notion de conscience morale prends une dimension particulière dans la société, voilà quelques articles qui pourront intéresser le pirate en herbe :
Cependant, l'homme doit toujours agir en conscience :
On retrouve là une définition claire de l'intuition qu'Henry David Thoreau nommait désobéissance civile en 1849 :
Il y a eu dans l'histoire récente un cas similaire d'une envergure politique. Dans le système politique Belge, le roi se doit de sanctionner les lois proposées par le conseil des ministres. En 1990, le roi Baudouin se trouve confronté au problème de l'avortement, et doit sanctionner une loi qu'il ne peut sanctionner sans aller contre sa conscience. Il déclare donc « serait-il normal que je sois le seul citoyen belge à être forcé d'agir contre sa conscience dans un domaine essentiel ? La liberté de conscience vaut-elle pour tous sauf pour le Roi ? » et invite « le gouvernement et le Parlement à trouver une solution juridique qui concilie le droit du Roi de ne pas être forcé d’agir contre sa conscience et la nécessité du bon fonctionnement de la démocratie parlementaire ». Son refus de sanctionner la loi est une forme de démission car ce refus constate son incapacité de régner. Incapacité qui fut constatée ce qui permit aux ministres de sanctionner la loi sans roi. Cette anecdote a énormément augmenté sa popularité, et l'on pourrait dire de lui « On n'est peut-être pas d'accord avec lui, mais on a besoin d'homme comme lui qui sache aller jusqu'au bout de ses convictions jusqu'à perdre son trône. », et il fut rétabli dans ses fonctions assez vite.
(désolé pour l'exemple trollifère, mais avec Thoreau je n'avais pas d'autres exemples en tête).
Pour l'inquisition, c'est dommage mais je n'ai pas assez de connaissance sur ce sujet (c'est une question vaste qui ne touche pas qu'à la foi mais aussi au juridique, à l'histoire…), ce qui est certain c'est qu'il y a eu des déclarations officielles dénonçant le contre témoignage de l'inquisition. Je n'ai pas vraiment envie de me défiler sur ce sujet là mais malheureusement je ne sais pas tout. :/
Ce qui est étonnant, c'est qu'en France contemporaine et laïque on retrouve aussi des comportements limites, avec des lois ou projets de loi sur ce-qu'il-faut-penser. Ces lois et projets de loi sont proposées pour des intentions justes : homophobie, révisionnisme, reconnaissance de génocides… Ces désirs sont légitimes, mais on peut se demander si l'outil juridique est pertinent pour cela. Par exemple il y a eu un projet de loi pour la reconnaissance du génocide vendéen, et parmi les défenseurs de cette reconnaissance, beaucoup se sont opposés au projet de loi, en soutenant que ce n'est pas à la loi de résoudre un problème de mémoire et de conscience. La loi ne peut pas obliger la conscience, pour éduquer la conscience il faut se tourner vers d'autres moyens. On peut proposer d'abroger les décrets d'anéantissement matériel de la Vendée et d'extermination de ses habitants, toujours en vigueur aujourd'hui, mais juger la mémoire est un autre problème. Les tribunaux d'inquisition jugeaient la foi, ce qui est un jugement mémoriel, et les lois mémorielles existent toujours. Bref, je n'en connaîs pas beaucoup plus sur ce sujet j'en suis désolé.
Je ne dirai pas que l'histoire catholique est blanche comme neige, je serais un menteur. Mais j'essaie de voir comment la religion catholique se définie, au delà des erreurs de ses membres et de ses structures, et d'étudier si la nature même de la religion catholique peut être tenue responsable de ces erreurs personnelles ou s'il faut les attribuer à ses membres. Ce sont des question complexes, mais elles ne m'obligent pas à dissimuler la réalité.
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 9.
Merci, malgré que le temps que j'ai passé à écrire ces commentaires ne témoigne pas en ma faveur et trahit le temps que je peux passer derrière un écran, et laisse deviner le temps que je peux passer derrière un écran à faire autre chose que commenter sur DLFP (comme travailler par exemple :D mais en ce moment je suis en vacance) oui je suis d'une nature assez curieuse et touche à tout, disons que je suis un geek social et souvent geek fourbe :).
Effectivement, d'ailleurs les christs intégralement nus sur une croix sont très très rares, personnellement je ne connais que celui-ci, alors que la nudité est biblique. Pour un autre Christ nu de Michel Ange, il y a également celui-ci, voilé ultérieurement dans la même idée que les feuilles de vignes, mais comme c'est une scène imaginaire, ça a une valeur moindre, Michel Ange n'aurait pas manqué de réalisme en sculptant lui-même le voile. Il y a toujours une certaine esquive lorsque l'on aborde le sujet de l'accouchement de Marie, par exemple je n'ai jamais entendu l'idée que Joseph aie participé activement à cet accouchement en tenant à sa mesure le rôle de la sage-femme absente. C'est une question qui ne pose pas grand problème, et pourtant elle est inconsciemment ignorée. Elle est peut-être ignorée parce qu'on ne veut pas se poser la question de savoir si Marie a été vue nue, ce qui pourtant ne s'oppose pas à sa virginité, mais s'oppose à une notion perverse de la pureté. À coté de ça, la nudité dans l'Écriture n'est pas seulement présente et évoquée, elle est assumée comme un langage prophétique, et donc pleinement assumée, la théologie chrétienne s'est développée dans une culture du nu très affirmée.
Tout à fait, à part que je ne partage pas ton avis pour l'amour courtois, et les historiens ne sont pas d'accord entre eux. ;)
J'ai plus l'avis de son éclosion dans les jeux sociaux de la chevalerie médiévale, nourri par certains idéaux de pureté dérivant de thèmes chrétiens comme la virginité de Marie par exemple. Mais de toute manière on retrouve des schémas similaires dans plusieurs cultures, à commencer par le Cantique des cantiques qui est un livre biblique et très oriental, et que la culture qui a fait naître l'amour courtois n'est certainement pas resté indifférent à la culture orientale redécouverte dans les croisades, mais je vois cette culture orientale plus comme une forte inspiration.
Cela dit, concernant érotisme et islam, il n'est pas un grand secret que l'homosexualité est très présente dans les cultures musulmanes, peut-être autant présente qu'elle est mal assumée extérieurement.
Le problème contemporain est clairement un problème de repli identitaire, mais si les musulmans n'ont pas toujours eu parmi eux l'intégrisme que l'on constate aujourd'hui et que cet intégrisme pourrait baisser à nouveau, il reste vrai qu'il n'y a pas de structure dans le système religieux qui permettrait de canaliser cet intégrisme. Le catholicisme propose un système à base de magistère et de tradition (même si je ne cautionne pas le journal-spam de cette nuit, il y cite une phrase intéressante de Chesterton sur le sens de la tradition qui permet de faire voter le sage mort avec le nouveau-né ignorant et plein d'illusion). Les musulmans disent le Coran est incréé, écrit par Dieu, et donc intraduisible par l'homme. Les chrétiens disent la bible inspiré, c'est à dire que ce sont des hommes qui parlent, inspiré par Dieu, mais avec leur langage, leur expérience, leur culture, leur violence…
Si un texte biblique sous-entend que Pi a pour valeur 3, cela ne met pas en défaut Dieu, mais l'auteur et les connaissance physiques de son époque, mais sans remettre en cause son enseignement. Idem quand un autre parle des piliers du monde, c'est comme si aujourd'hui on écrivait une chanson « emmène moi au bout de la terre », ou si tu confondais Michel Ange et Léonard ;). Il y aura toujours des gens pour aller dire que la terre n'est pas ronde parce qu'un écrivain biblique ne le savait pas… Mais avec le temps et la raison ça s'éclaircit.
Les juifs et les chrétiens traduisent la bible, ce qui parfois permet de mieux en comprendre le sens. Par exemple, dans le texte hébreu, il y a une prophétie qui prédit la naissance d'une homme par une jeune fille, le mot hébreu ne permet pas de dire que cette mère est vierge, seulement qu'elle est jeune. Mais les juifs avaient traduit ce texte en grec (la Septante), et quand ils ont traduit en grec, ils utilisé le mot vierge, cette traduction est antérieure à la naissance de Jésus de 270 ans, on sait donc grâce à cette traduction que dans la culture juive, il était communément admis que cette prophétie parlait d'une vierge. La traduction a permit de transmettre une part d'interprétation, et a transmit une part de tradition.
Les catholiques écrivent des catéchismes par exemple, pour synthétiser ce que l'on sait de la foi, écrivent des sommes théologiques pour traiter les articles de foi avec une rigueur universitaire, etc.
On retrouve plus facilement les dérives de l'Islam dans le protestantisme, où la règle « Sola Scriptura » qui rend très mal vu les catéchismes et autres sommes théologiques, avec le risque que chaque chrétien fasse les bêtises que d'autres ont mit tant de temps à mettre en lumière ! Les problèmes du créationnisme, par exemple, sont le fruit direct du manque d'expérience. Les catholiques ont tiré enseignement de l'affaire Galilée, les protestants sont condamnés à recommencer. D'une certaine manière, les dérives et l'intégrisme protestant ressemblent beaucoup aux dérives et à l'intégrisme islamique. Il y aura toujours quelqu'un pour dire que l'expérience de ses pères est un truc de vieux qui n'a pas compris, et qu'il faut revenir à la pureté originelle, en oubliant qu'un bébé ne sait pas se nourrir seul, qu'il se pisse dessus et défèque dans une couche. Il n'y a pas de père pour ramener à la raison l'éternel adolescent. Le catholicisme propose une forme d'autorité, avec ses défauts mais qui permet une certaine garantie qui vaut ce qu'elle vaut mais qui existe.
On caricature parfois l'Église et ses dogmes, mais là encore, proclamer un dogme signifie clore un débat et publier une réponse officielle, ça permet au chrétien de retourner à son devoir d'état, s'occuper de son prochain et des pauvres, plutôt que de débattre sur la différence entre la consubstantiation et la transsubstantiation dans l'Eucharistie, ou de débattre de l'union hypostatique du Christ. On caricature l'Église qui discute du sexe des anges, mais justement l'Église sait arrêter un débat et cesser de nourrir le troll. Dans le protestantisme et dans l'Islam, le troll peut toujours être réveillé et nourri.
Très certainement ! Sinon, c'est intéressant cette hypothèse d'une Algérie à nouveau française, elle ne m'étonne pas, mais je n'ai pas l'habitude de l'entendre, et la société est encore très frileuse sur ce sujet. Tu aurais des pistes, études, auteurs, tendances, et surtout, ce qui serait très intéressant, qui viendrait de l'intérieur de l'Algérie ?
PS: je ne crois pas m'être déjà manifesté, mais je li attentivement beaucoup de choses que tu écris (notamment sur http://politiquedunetz.sploing.fr/ ), je ne commente pas vraiment parce que j'ai pas grand chose à rajouter, mais j'apprécie ta réflexion. ;)
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
Oui, ça ne changeait rien au sens ! :)
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[^] # Re: Les athées sont des croyants !
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 4.
Pour ajouter à l'idée de Pascal sur la connaissance qui n'est pas une modification d'une autre connaissance, et le nommage :
Quand Dieu se présente « Je suis celui qui est » (YHWH), cela signifie qu'il n'est pas une déformation (et donc n'est pas une formation) d'une conception humaine, et qu'il n'est donc pas une conception humaine. En disant cela, il se nomme, il force donc l'ordre de la connaissance et donc se présente comme dépassant cette connaissance humaine. Dans l'ordre de la connaissance, l'existence étrangère précède sa constatation et son nommage. Dans ce cas, le nom n'est pas une constatation mais l'existence, et le nommage précède la connaissance. Le Christianisme appelle ce phénomène Révélation puisque cette connaissance possédée par l'homme n'est pas le fruit de son intelligence. L'homme possède cette connaissance mais elle ne vient pas de lui ni de sa nature (comme le souffle dans la glaise à la création).
Évidemment, le concept de révélation est un concept de foi puisque tout ce qui est reçu d'un autre peut être mis en doute.
Il ne reste à la raison la question de Pascal qui ne dit pas ce qui est révélé, mais qui éveille à la raison l'idée qu'il puisse y avoir une révélation.
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[^] # Re: Les athées sont des croyants !
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 3.
Malheureusement ce n'est pas si simple, je peux croire que j'existe par moi-même.
D'ailleurs, il peut être plus facile de croire en Dieu que de croire que des gens ont vécu avant soi ou qu'il y ai pu avoir existence avant sa propre existence. La question du temps et la réalité d'un instant qui n'est plus est assez préoccupante, les traces ne rendent pas présent ce qui n'est pas présent. Si Dieu est théoriquement contemporain, son existence est plus accessible qu'une personne théoriquement ancienne.
Est-ce vrai que mes parents ont eu des amitiés, on pensé, agis, alors que je n'étais pas ? Ce sont des choses extérieures à ma réalité, à mon être, au seul être dont j'ai certitude. Si ces choses sont extérieures à l'être, alors ces choses ne sont pas. Je peux me considérer la fin de la récurrence, c'est là où mène l'idéalisme en philosophie, quand on glisse le raisonnement, « je connais ce que je nomme », « je nomme ce que je constate exister », « je constate l'existence parce que je peux la nommer », « ce qui est constatable est parce que je peux le nommer », ce qui devient « ce qui est est parce que je peux le nommer ».
À l'inverse, ce qui peut mener à l'idée d'une divinité, c'est de penser que l'homme, parce qu'il nomme, constate, alors si la constatation précède la connaissance, et que l'être précède la constatation, alors le nom, qui semble précéder ma connaissance, ne précède pas l'existence. Si le nom précède ma connaissance mais succède à l'existence, alors je ne suis pas seul, il est une existence qui m'est étrangère. Cette existence étrangère peut être appelée Dieu, Dieu étant ce qui n'est pas moi mais qui est. La première expérience de l'existence étrangère se fait par l'expérience du monde, c'est pourquoi le panthéisme est une première forme de religiosité. Mais lorsque je constate que je fais corps avec ce monde (même matière, mêmes lois physiques par exemple), alors l'existence étrangère est autre.
Et puis il y a la question que Pascal avait soulevé : nous ne savons imaginer que ce que nous constatons, ou imaginer une déformation de ce qui existe, une licorne rose invisible ou un spaghetti monster (bon ce sont pas les exemples d'époque) ne sont que des déformations de réalités. Nous savons imaginer quelque chose d'invisible (nous connaissons le transparent, nous connaissons l'ombre), mais il nous semble ne connaître que la finitude et l'imperfection. Hors, nous avons idée d'un infini et d'une perfection, et ce ne sont pas des négations de concept. La négation peut se trouver dans le langage (le mot infini signifie ne pas être fini), mais elle ne se trouve pas dans le concept : l'être fini ne sera pas et n'est déjà plus, donc la perfection de l'être est dans l'infini, la seule réalité est infinie. La raison montre que ce concept d'infini qui correspond à la perfection de l'être est accessible à la raison humaine, donc l'infini et la perfection existent et ce sont la finitude et l'imperfection qui en sont les déformation.
Le simple mot de déformation implique l'idée que quelque chose puisse ne pas être déformé, c'est idée provient d'une réalité. Cette réalité est extérieure, étrangère, mais présente donc accessible.
Évidemment les religions sont philosophiquement orientées.
Le premier chapitre de la genèse introduit l'idée d'une temporalité (le premier jour, le second jour). Le second chapitre introduit l'idée de l'appartenance au monde (l'homme est modelé de terre), d'une réalité étrangère mais présente en l'homme (Dieu souffle et l'anime), et de la précédence de l'existence sur le nommage et la connaissance (Dieu présente les animaux et Adam les nomme).
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 2.
Tout à fait, je décris le système théologique, sa logique et sa cohérence interne. Je suis bien incapable de tout expliquer ni tout relier au constatable, à la connaissance expérimentale de chacun, ou à d'autres modèles
Par exemple, j'accepte la loi de la gravité mais je ne l'ai jamais démontrée, tout ce que j'ai pu faire c'est de vérifier sa cohérence dans le modèle physique que l'on m'a enseigné. Et encore, la constatation de la gravité par la chute d'une pomme me montre seulement que cette loi est acceptable dans le cas d'une pomme et ce qui peut ressembler d'une pomme, et je ne peux pas prouver que tout peut ressembler à une pomme.
Pour le paradoxe de l'omnipotence, on pourrait peut-être employer le concept de puissance (bon ça fait un peu homonyme dans le cas présent) ou de capacité pour l'approcher. Ce n'est pas parce qu'on en a la capacité qu'on est contraint de l'exploiter. Par exemple, tout à l'heure j'ai acheté des freins pour mon vélo, quand je suis passé à la caisse, ça m'a coûté quelques euros et des centimes et j'ai fait un appoint partiel (j'ai arrondi pour que la pièce de la plus petite valeur rendue soit de 50c), la caissière a mit un peu de temps à percuter, le tiroir caisse était ouvert, dans le tiroir, dans la tranche la plus proche de moi, à distance d'un bras, il y avait un billet de 200€ et j'ai pu compter facile jusqu'à 15 secondes. J'avais le pouvoir, la capacité de prendre ce billet et de me barrer en courant, la sortie du magasin était à 2m et la sortie du centre commercial à 5m. Ne pas avoir volé le billet ne m'a pas ôté le pouvoir de voler. Je n'ai pas usé ce pouvoir.
Alors ça ne suffit pas puisqu'on peut rétorquer : ne pas user d'un pouvoir n'est pas « ne pas pouvoir ». C'est vrai, mais alors je peux ajouter que mon système moral m'a interdit de voler le billet. Ce système moral je l'ai construit. Je me suis rendu incapable de voler un billet. Je suis donc à la fois capable de voler (j'ai le bras assez long et je sais courir vite), et je suis à la fois incapable de voler (je ne veux pas être un voleur, cette volonté m'empêche).
D'ailleurs, c'est amusant, parce que ça rejoint la question de la liberté. Pour le premier point : si un pouvoir ou une capacité conditionnait inévitablement nos actes, serions nous libres ? Pour le second point, si je n'étais pas capable de restreindre ma capacité, serais-je libre ? Être libre est-ce voler le billet accessible parce qu'il est accessible (donc la distance du billet et mes propres forces qui conditionnent mes actes) ou refuser de le voler (déplacer ce conditionnement de l'extérieur vers l'intérieur, de l'environnement vers la volonté) ? Être libre est-ce être capable ? Être capable de voler est-il une capacité, être capable de ne pas voler est-elle une autre capacité ? Ce qui s'apparente peut-être à une restriction de capacité est peut-être une autre capacité, et ce qui peut sembler restreindre la liberté est peut-être une liberté.
La volonté de ne pas user d'une force est à la fois une capacité et une incapacité.
Mon expérience d'aujourd'hui m'a montré que je suis capable de ne pas être capable de voler. :)
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[^] # Re: Le rapport avec le libre?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Bonne fête nationale !. Évalué à 4.
Je ne suis pas parfait et n'ai pas toujours posté des journaux très nets, mais j'essaie de n'aborder les sujets religieux qu'en réponses aux commentaires… et j'ai la même question que toi en regard de ce journal.
Avant il y avait un intitulé sur la page de rédaction qui disait que les journaux n'étaient pas nécessairement obligés de parler d'un projet relatif au libre et à Linux, ce qui explique qu'il y a souvent des sujets qui touchent à d'autres domaines qui passionnent les lecteurs de DLFP (photographie, astronomie, physique quantique, arts) et parfois aussi relatifs à l'actualité en général (d'où les journaux politiques lors des élections, ou les journaux autour des JO en ce moment). Il arrive parfois que certaines discussions dérivent sur le religieux (certains sujets s'y prêtent mieux), mais là j'ai vraiment du mal avec ce journal, surtout avec l'emphase qui y a été apportée qui lui donne une dimension idéologique.
Parfois, certains journaux sont des réponses à d'autres journaux (une réponse un peu longue se transforme en journal), mais dans le cas présent, ce n'est pas une réponse à un autre journal, les journaux précédents sont utilisés comme prétextes.
J'ai beau connaître ce sujet… Je m'étonne aussi.
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# Whooo
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Bonne fête nationale !. Évalué à 10.
Whooo un spam catho jusque sur DLFP o.O
(pour les non initiés, dans ma boîte aux lettres, le spam est partagé assez équitablement entre deux sujets, les pilules bleues et le spam catho)…
Un tel journal pourrait peut-être passer sur DLFP en tant qu'étude historique (il y en a bien qui parlent de VTT (quoique ça fait longtemps), du Boson de Higgs ou de photographie de l'ISS…), mais l'emphase choisie n'a aucune intention historique. Ce n'est donc pas un journal historique mais idéologique. → Poubelle.
(En plus avec un compte créé pour ça, franchement, ça sert à quoi ?)
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[^] # Re: Faut-il le béatifier ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Mort d'Andre Hedrick, ingénieur chez Cisco et contributeur au noyau Linux. Évalué à 2.
Ah oui, j'avoue que le certainement ne m'avait pas frappé… Comme quoi on peut tous lire la même chose et ne pas vraiment le lire de la même manière. Maintenant que je lis la phrase avec le regards que me donnes ton commentaire, je comprend ta réaction !
Je crois que j'avais lu certainement dans le sens premier de l'affirmation, mais tu as raison, dans le langage courant, il est compris généralement « dont la certitude est à vérifier ».
D'ailleurs, mais c'est un autre débat, c'est amusant de constater que le terme certainement ai pris ce sens de probablement, peut-être parce que la certitude se passe d'adverbe, et ce ne serait pas le sens de l'adverbe qui formerait le doute, mais sa simple présence !
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[^] # Re: Petite conclusion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une autre structure pour la diffusion des films / appel à contribution.. Évalué à 2.
Sommaire
J'arrive après la bataille, alors je répond plus globalement à toute la discussion. :)
Format vidéo autre que le DCP
Tu as tout d'abord parlé de vp8, puis on t'as répondu que vp8 était moins bien que h264, puis il a été dit que h264 posait problème à cause des brevets, alors tu n'as plus parlé que de theora. Il me semble que vp8 est bien meilleur que theora, donc si tu souhaites proposer un autre format que le DCP, je pense que ce serait bien mieux de proposer vp8 plutôt que theora.
De plus, ici tu es dans un cas où la contrainte de place et de puissance de décodage ne compte pas beaucoup, donc beaucoup d'arguments en faveur de la supériorité de h264 ne servent pas à grand chose :
J'aimerai bien que des spécialistes du codage précise pourquoi dans ton cas précis, h264 est meilleur que vp8, mais pas avec les arguments d'autres domaines.
Après, c'est mon simple avis et je ne suis pas un professionnel du codage, mais en utilisant les outils standards (soit theoraenc, soit ffmpeg2theora, soit gstreamer avec son plugin theoraenc, j'ai toujours eu des résultats dégueulasses avec theora, même en qualité maximale (mon seul besoin) et sans options particulière, alors qu'avec vp8 j'obtiens des résultats propres.
Pour mon retour d'expérience, je ne fais que du codage multimédia pour ripper mes CD et DVD que je possède.
Je rippe mes DVD dans un conteneur MKV avec les pistes vidéos en vp8 au maximum de place et de qualité que permet l'encodeur et avec les pistes audio en FLAC. Les piste audio et vidéo réparties sur les deux DVD ont été jointes pour n'avoir qu'une piste à chaque fois dans le MKV final.
Voici un cas d'utilisation personnel, Le double DVD Cinema Symphony de Kenji Kawai de 2007.
Je n'ai pas d'exemple de 2h30 de FullHD en VP8 en qualité maximale…
Cela dit, je pourrais essayer de générer un MKV/VP8/Flac depuis un des courts-métrage de la Blender Fondation pour donner une idée…
DCP, bibliothèques etc.
Tu dis qu'il va falloir implémenter DCP dans VLC, si VLC n'est qu'une idée parmi d'autres et que tu n'as pas de choses qui t'y obliges, sache que dans Gstreamer il semble y avoir déjà une bonne partie de d'implémentée pour supporter le DCP. On trouve dans GStreamer les éléments
mxfdemux
etjp2kdec
. Tout comme VLC, il y a un élémenttee
qui permet de rediriger un flux multimédia vers deux sorties (une fenêtre sur l'écran de projection, une zone dans la fenêtre de l'écran de monitoring)…D'après cette discussion (datée de 2011), ce qui bloque encore c'est le fait que Gstreamer ne gère pas encore de « pipeline en 12 bit par couleur ». L'élément jp2kdec le gèrerait déjà, mais pas le reste.
Une piste de solution est indiquée dans la discussion.
Un bug est ouvert équivalent à la discussion précitée, avec des pistes pour la résolution du problème. Il semblerait que ce ne soit pas très compliqué, simplement personne ne l'a encore fait, probablement parce qu'il y a peu d'utilisateur.
Fonctionnalités du logiciel de projection
J'ai trouvé ta maquette sympa, un truc comme ça doit pouvoir se faire facilement avec GTK, Gstreamer et Python (ou un autre langage de ta préférence ;).
Je pense que pour ce genre de cas ce serait une bonne idée que ton logiciel se limite à un nombre très restreint de formats, même si les briques utilisées saurait en faire plus. Par exemple, ne lire officiellement que deux formats :
Et fournir à coté un codeur en un clic ou presque, avec le choix entre MKV/DCP et quelques champs à remplir pour les métadonnées, et autres détails qu'on pourrait considérer comme les bonnes pratiques qui seront appréciées parce que simplifieront la vie du projectionniste et de l'archiviste
^^
.L'idée est d'écarter au maximum les imprévus et possibilité de bugs dans le logiciel de projection.
Si le logiciel de codage est très simple, il rentrera facilement dans le workflow de celui qui fait le film, surtout s'il gère à peu près tout les formats existants (il me semble que Gstreamer en lit plus que VLC), si l'auteur peut en un clic ou presque sortir une vidéo compatible avec ton logiciel depuis le format toujours différent de son logiciel de montage, tu feras grand plaisir !
Donner le moyen d'être compatible avec ton logiciel/les formats ouverts
Donc, pour simplifier le logiciel de projection (et le garantir sa robustesse), et pour donner les moyens d'être compatibles avec ton logiciel de projection, c'est à dire avec les formats libres et ouverts, l'outil de conversion précité serait certainement très apprécié.
Au passage, Gstreamer propose aussi les éléments
jp2kenc
etmxfmux
, donc si tu ajoutes le support du 12bit par couleur à Gstreamer, cela te permet de proposer un codeur DCI. À ce que j'ai cru comprendre, ce genre de logiciel est rare en gratuit et plus rare encore en libre, si tu proposes l'outil de codage avec l'outil de projection, ça peut te garantir un certain succès, le succès du premier provoquant le succès du second…Personnellement je verrai bien une gui pour le logiciel de codage de cette forme là :
Et si on clique sur le [+] à coté de la sélection de la vidéo, on pourrait gérer le codage de films dont la source est en plusieurs parties (piste vidéo d'un coté, audio de l'autre, plusieurs pistes vidéo…), idem pour les [+] à coté des champs et éléments.
La même gui pourrait servir à simplement éditer le contenu du conteneur MXF/MKV, on ouvre une vidéo qui est déjà dans un format supporté par le logiciel de projection, alors si on change des champs ou ajoute des pistes, lorsque l'on clique sur le bouton d'export, les pistes qui seraient déjà dans le bon format seraient intégrées sans conversion. On pourrait imaginer que l'interface se modifie comme ceci pour indiquer que l'on ne recode pas inutilement (exemple si la vidéo était déjà un MKV+VP8+etc.) :
Dans l'interface de projection, un bouton [modifier la vidéo] pourrait être disponible, appelant cette interface.
Qu'est ce que tu en penses ?
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[^] # Re: Faut-il le béatifier ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Mort d'Andre Hedrick, ingénieur chez Cisco et contributeur au noyau Linux. Évalué à 1.
Moi je ne vois pas du tout en quoi c'est grotesque (ou quasiment), que quelqu'un de regretté soit père de famille.
Je ne vois non plus en quoi c'est déplorable de préciser le fait que quelqu'un de regretté soit père de famille.
Ce n'était peut-être pas nécessaire, mais ça ne signifie pas que c'est de trop.
Non, comme un autre l'a dit, si je suis quelque peu déçu, c'est par l'impression « je vous dis ça grossièrement, c'est pas très simple à expliquer » qui se dégage, alors que le lectorat de DLFP a la réputation d'accepter des dépêches très techniques ! Évidemment je ne peux forcer personne à en faire plus, les dépêches sont proposées bénévolement, je ne peux pas en faire le reproche, mais il est vrai que je reste sur la faim que le titre a réveillé en moi !
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[^] # Re: Protocoles
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pour Microsoft, IMAP est un vieux protocole…. Évalué à 3.
Ça me rappelle un journal ! Il y avait eu des solutions assez jolies de proposées.
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[^] # Re: Les agnostiques sont des croyants aussi !
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 3.
C'est pour cela qu'on dit que l'éternité est un mystère ;)
Dans le vocabulaire catholique, le mystère n'est pas quelque chose qu'on ne peut pas comprendre ou qu'il ne faut pas chercher à comprendre, au contraire c'est quelque chose dont on a de cesse de le découvrir.
Quand on dit que l'incarnation ou la résurrection sont des mystères, cela signifie pas que sa compréhension n'est pas inaccessible à l'homme, mais qu'il en découvrira toujours plus. L'expression « Les voies de Dieu sont impénétrables » n'est pas rigoureusement catholique. C'est pas toujours évident, mais il n'est pas dit que c'est impossible.
Donc l'éternité est présentée comme un mystère dans le christianisme, ce qui signifie qu'on en serait toujours étonné.
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 7.
Je crois que c'était pas trop l'esprit… C'est surtout qu'une femme enceinte seule dans le désert elle meurt, il s'agissait je pense de responsabiliser l'homme. Surtout qu'à cette époque où la société est composée en clans et tribus, c'est reporter la responsabilité du violeur sur toute sa famille, si le violeur n'a ps les moyens de subvenir à la survie de la femme, ce sont ses parents ou ses frères qui devront s'en occuper. Aujourd'hui on vit dans une société suffisamment développée pour pouvoir mettre en place un système de pension et le faire respecter, avec également un système de sécurité sociale où toute la société peut subvenir au besoin de la mère. Donc oui, aujourd'hui on peut permettre à la femme de ne pas subir l'homme plus longtemps sans risquer sa vie, autant en profiter. Par contre, ça n'empêche pas de responsabiliser le violeur, avec les méthodes modernes de la société moderne. En cela l'intention première du commandement est toujours valable… L'application change.
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[^] # Re: Libre de droits?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Quoi de neuf du côté d'OpenGL et Linux ?. Évalué à 10.
L'expression « libre de droit » n'a pas grand chose avec le libre, c'est une mauvaise traduction de « royalty-free », où « droit » est une mauvaise traduction de « royalty » malheureusement courante en langue française. Une œuvre n'a pas de droit, c'est l'auteur qui a le droit d'obliger, l'œuvre est donc accompagnée d'obligations qui peuvent être exprimées sous forme de redevance.
L'expression « sans redevance » est plus juste mais moins usitée.
Cependant, pour un format, ce n'est pas forcément nécessaire qu'il soit libre, s'il est ouvert et sans redevance, ça permet déjà de faire des logiciels libres !
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[^] # Re: Dans le même genre...
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Auto censure dans GCompris. Évalué à 3.
Ce qui ne prouve pas la théorie de l'Évolution, mais ne la contredit pas non plus : si Dieu existe, si Dieu est créateur, Dieu est maître de sa création, donc il peut réutiliser ce qu'il a déjà fait. Le fait qu'il puisse créer à partir de rien ne l'empêche pas de réutiliser ce qu'il a déjà fait. Bref, la question de l'évolution est un faux débat.
Le vrai débat, c'est de savoir si l'évolution explique tout, c'est une question similaire à la cause du big bang. Certains pensent contredire la foi avec les arguments du big bang ou de l'évolution, alors que rien ne prouve que le big bang n'a pas été déclenché d'une certaine manière à ce que l'évolution se développe d'une certaine manière etc. Comme l’amorçage d'un programme. Ce n'est pas qu'une question religieuse ni philosophique, c'est aussi une question scientifique.
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[^] # Re: Morale
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal religionfr.org. Évalué à 3.
Cette page commence au moins par une démonstration qui montre que « ne pas pouvoir ne pas pouvoir » n'est pas une absence de pouvoir, tout comme une double négation en mathématique.
Mais de toute manière, que ce paradoxe soit un sophisme ou un vrai problème, le christianisme l'a aussi résolu : le Dieu des chrétiens s'est fait vulnérable à la mort.
Dans le système chrétien, la divinité a créé un monde duquel a été sculpté une croix que la divinité elle-même n'a pas su porter sans tomber trois fois ni se faire aider. Cette même divinité a le pouvoir d'être immobilisé par de simples clous, forgé dans la matière qu'il a créé.
La divinité chrétienne est à la fois toute puissante et une divinité personnelle, avec un nom et un visage, elle est présente et le chrétien vit quotidiennement et intimement avec elle par le sacrement de l'Eucharistie. La relation du chrétien à Dieu est une relation d'amitié. Plus que ça, la communion de l'homme à Dieu est une relation plus intime, plus personnelle et plus forte qu'une relation sexuelle (même si effectivement moins sensible). Dieu est physiquement présent dans le monde. Le Dieu chrétien n'est pas lointain. Le Dieu juif non-plus, il peut sembler lointain par l'écart que forme sa toute puissance avec la petitesse de l'homme, mais les récits juifs relatent de nombreuses rencontres personnelles avec Dieu. La religion juive est une religion d'alliance, une alliance se fait entre personnes, autour d'un moment convivial (repas, fête…), de nombreux prophètes parlent au nom de Dieu. Le temple de Jérusalem était le lieu de la présence de Dieu, la Shekinah. C'est vrai que le système romain est panthéiste, par rapport au panthéisme, dans le christianisme, la création n'est pas Dieu, c'est l'inverse, Dieu est présent dans la création, et particulièrement au cœur de l'homme. Le système judéo-chrétien est un système basé sur la présence réelle de Dieu dans la création, et particulièrement dans l'homme. Dieu habite l'homme, Dieu n'est pas lointain. C'est l'homme qui s'éloigne de Dieu ou qui perçoit Dieu comme lointain par sa propre vue obtue.
Il ne faut pas croire que c'est si facile de démonter un système religieux, c'est de la présomption. Si c'était si simple ces religions n'existeraient plus. Peut être que toutes ces religions sont fausses, mais il faudra bien plus pour en démonter les systèmes philosophiques et théologiques. Un sophisme à base de double négation fait un peu naïf.
Je suis peut-être chrétien, mais tout ce que je dis peut être dit par une personne athée un minimum cultivé en histoire des religions.
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