Il me semble que l'interview de monsieur Collomb mets en lumière deux points très importants. D'une part la relation capital/travail opposé entre économie du libre et économie du logiciel propriétaire; d'autre part, et corollaire important du premier, son incompétence dans le domaine de l'économie du logiciel.
Monsieur Collomb prétend chercher à défendre les emplois de sa région et protéger l'économie du logiciel contre les atteintes des partisants du logiciel libre. Et il signe un accord économique avec microsoft. Pourquoi pas ? Mais plongeons nous dans les termes de l'accord : Microsoft fournit de la main d'oeuvre gratuite pour vendre ensuite --- éventuellement mais aussi très probablement --- des logiciels dont la valeur marchande ne peut exister que grâce à des lois les protégeants et leur donnant de fait le statut de capital. Le modèle économique est clair : valeur du travail = 0 (offert) valeur du capital = 100%. (Certains diront que j'éxagère mais ce sont les termes même de l'accord : « Concernant l’engagement financier de Microsoft, je tiens à préciser que Bill Gates n’est pas venu faire un gros chèque au Maire de Lyon ! L’investissement de Microsoft repose essentiellement sur la mise à disposition de ressources non financières. Ce qui est positif et responsable. Ce partenariat sera évalué dans un an et nous verrons quels bénéfices chaque partie a pu en retirer. »)
Le modèle économique s'appuit totalement sur la capacité des dominants à imposer leurs lois aux dominés puisque autrement, le coût d'une copie de logiciel étant proche de zéro (quasi indépendamment des unités) le produit ne serait pas vendable.
Opposé à microsoft, on trouve les logiciels libres. Ici, pas de valeurs artificiels imposée par des lois. Seul compte la compétence humaine et le travail associé puisque délibérement les auteurs renoncent à la valeur artificiel de leur travail générés par des lois faites pour gérer des problèmes bien différents tel que l'économie du livre.
Il semble évident que le seul modèle économique défendant le travail est celui qui lui accorde de la valeur. Alors quand G. Collomb affirme qu'il veut défendre l'emploi grâce aux logiciels propriétaires il me semble qu'il prouve son incompétence en matière d'économie du logiciel.
Remarquons également une phrase particulièrement choquante dans cette entrevue :
« Cependant, et cela doit attirer notre attention, ni l’Adullact , ni la société de service qui a mis en ½uvre la solution ne sont prêts à financer l’installation de cette solution dans une autre ville. »
Si quelqu'un doutait de ma thèse quant aux relation capital/travail dans les deux modèles économiques et des idées de monsieur Collomb sur ce sujet voici qui devrait achever de lex convaincre. Je traduis sa phrase : finalement le travail doit être gratuit et fait par des associations et ce qui a de la valeur c'est le logiciel. Voici qui lève toute possibilité de doute. Tant pis pour les emplois et vive le RMI.
Arrêtons nous là. Il semble que tout soit dit. Soit cet homme ne sait pas de quoi il parle et répéte un discours de tout évidence mensonger, soit il manie le double language en prétendant se préocupper prioritairement d'emplois. Il me semblait important de souligner encore les différences fondamentales entre logiciels libres et propriétaires qui consistent en la valeur accordée au travail. Evidemment tout le monde sait cela ici. Mais on ne le répétera probablement jamais assez pour que cela reviennent jusqu'aux oreilles de tout nos élus et que le public non avertis en soit conscient.
# Capital / travail
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Interview de G. Collomb, Sénateur-Maire de Lyon. Évalué à 10.
Monsieur Collomb prétend chercher à défendre les emplois de sa région et protéger l'économie du logiciel contre les atteintes des partisants du logiciel libre. Et il signe un accord économique avec microsoft. Pourquoi pas ? Mais plongeons nous dans les termes de l'accord : Microsoft fournit de la main d'oeuvre gratuite pour vendre ensuite --- éventuellement mais aussi très probablement --- des logiciels dont la valeur marchande ne peut exister que grâce à des lois les protégeants et leur donnant de fait le statut de capital. Le modèle économique est clair : valeur du travail = 0 (offert) valeur du capital = 100%. (Certains diront que j'éxagère mais ce sont les termes même de l'accord : « Concernant l’engagement financier de Microsoft, je tiens à préciser que Bill Gates n’est pas venu faire un gros chèque au Maire de Lyon ! L’investissement de Microsoft repose essentiellement sur la mise à disposition de ressources non financières. Ce qui est positif et responsable. Ce partenariat sera évalué dans un an et nous verrons quels bénéfices chaque partie a pu en retirer. »)
Le modèle économique s'appuit totalement sur la capacité des dominants à imposer leurs lois aux dominés puisque autrement, le coût d'une copie de logiciel étant proche de zéro (quasi indépendamment des unités) le produit ne serait pas vendable.
Opposé à microsoft, on trouve les logiciels libres. Ici, pas de valeurs artificiels imposée par des lois. Seul compte la compétence humaine et le travail associé puisque délibérement les auteurs renoncent à la valeur artificiel de leur travail générés par des lois faites pour gérer des problèmes bien différents tel que l'économie du livre.
Il semble évident que le seul modèle économique défendant le travail est celui qui lui accorde de la valeur. Alors quand G. Collomb affirme qu'il veut défendre l'emploi grâce aux logiciels propriétaires il me semble qu'il prouve son incompétence en matière d'économie du logiciel.
Remarquons également une phrase particulièrement choquante dans cette entrevue :
« Cependant, et cela doit attirer notre attention, ni l’Adullact , ni la société de service qui a mis en ½uvre la solution ne sont prêts à financer l’installation de cette solution dans une autre ville. »
Si quelqu'un doutait de ma thèse quant aux relation capital/travail dans les deux modèles économiques et des idées de monsieur Collomb sur ce sujet voici qui devrait achever de lex convaincre. Je traduis sa phrase : finalement le travail doit être gratuit et fait par des associations et ce qui a de la valeur c'est le logiciel. Voici qui lève toute possibilité de doute. Tant pis pour les emplois et vive le RMI.
Arrêtons nous là. Il semble que tout soit dit. Soit cet homme ne sait pas de quoi il parle et répéte un discours de tout évidence mensonger, soit il manie le double language en prétendant se préocupper prioritairement d'emplois. Il me semblait important de souligner encore les différences fondamentales entre logiciels libres et propriétaires qui consistent en la valeur accordée au travail. Evidemment tout le monde sait cela ici. Mais on ne le répétera probablement jamais assez pour que cela reviennent jusqu'aux oreilles de tout nos élus et que le public non avertis en soit conscient.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace