Les journaux LinuxFr.org les mieux notés du mois de mai 2013

7
5
juin
2013
LinuxFr.org

LinuxFr.org propose des dépêches et articles, soumis par tout un chacun, puis revus et corrigés par l'équipe de modération avant publication. C'est la partie la plus visible de LinuxFr.org, ce sont les dépêches qui sont le plus lues et suivies, sur le site, via Atom/RSS, ou bien via partage par messagerie instantanée, par mail, ou encore via médias sociaux.

Ce que l’on sait moins, c’est que LinuxFr.org vous propose également à tous de tenir vos propres articles directement publiables, sans validation a priori des modérateurs. Ceux-ci s'appellent des journaux. Voici un florilège d'un dizaine de ces journaux parmi les mieux notés par les utilisateurs… qui notent. Lumière sur ceux du mois de mai passé.

Du code de VLC dans le rootkit de Sony

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Jaimé Ragnagna.
4
18
nov.
2005
Pirate
Vous avez probablement entendu parler du fameux rootkit de Sony BMG qui s'installe dans votre dos si vous essayez de lire un CD protégé par le système XCP sous Windows.

Après la mise en évidence d'une utilisation de Lame dans des conditions non conformes à sa licence (LGPL), voici que deux hackers, Sebastian Porst et Matti Nikki, ont identifié avec l'aide de Sabre Security des morceaux de code GPL dans le rootkit de Sony ! Ce code serait extrait de demux/mp4/drms.c, écrit par 'DVD' Jon Lech Johansen et notre Sam Hocevar national, et implémente un protocole de chiffrement propriétaire d'Apple.

Au passage, on ne manquera pas d'aller lire la page d'excuses de Sony BMG qui botte en touche.

NdM : ceux d'entre vous qui n'auraient pas encore entendu parler de ce "fameux rootkit" pourront trouver un résumé détaillé des épisodes précédents sur le blog de Tristan Nitot.

Forum général.général [PDF] Interdiction d'impression de certains PDF

Posté par  .
Étiquettes :
3
23
mar.
2011

bonjour,

il m'arrive parfois d'imprimer pour des collègues des fichiers PDF que leur acrobat reader "interdit" d'imprimer. C'est une limitation fort artificielle puisqu'à partir du moment où ça s'affiche sur l'écran, il n'y a pas de raison que l'on ne puisse pas transférer les informations affichées vers une imprimante. SumatraPDF respecte cette interdiction, mais aucun problème pour imprimer depuis evince ou okular.

Je pensais que pour les lecteurs libres, on s'en moquait un peu de ces bridages, or je vois (…)

EUCD/DADVSI : des contrefacteurs partout ?

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Mouns.
0
16
nov.
2005
Justice
Le projet de loi DADVSI (Droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information) va être examiné en urgence par l'Assemblée nationale française courant décembre. Il s'agit de la transposition en France de la directive européenne sur le droit d'auteur (EUCD), équivalent du Digital Millenium Copyright Act (DMCA) américain. Le projet (Titre I, articles 11 à 15) considère comme un délit de contrefaçon les faits de porter atteinte à une mesure technique de protection (MTP), de créer un logiciel destiné à permettre ou faciliter un contournement, d'en détenir un, d'en faire la publicité, de communiquer avec la même finalité. Et la peine prévue est de 300.000 EUR et 3 ans de prison.

Il fait l'impasse sur les problèmes d'interopérabilité, de création de monopoles, de disparition du droit à la copie privée, du contrôle de l'usage, de la pénalisation de l'utilisation, du développement et de la diffusion des logiciels libres, etc.

Je vous propose donc une liste non exhaustive de faits susceptibles d'être assimilés à des délits de contrefaçon par ce texte, survenus dans les dernières années (parfois d'ailleurs déjà attaqués au nom du DMCA). Les membres du Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique (CSPLA) et le Ministère de la Culture qui ont rédigé ce projet de loi auraient-ils condamné, et si oui à quelles amendes et peines de prison les personnes physiques ou morales concernées (J. Johansen, D. Sklyarov, E. Felten, B. Screamer, D. Jackson, J. Halderman, Real, Microsoft, la FNAC, Sony, Linuxfr.org, moi, etc.).

Journal L'arrêt "Mulholland Drive" cassé

Posté par  .
0
28
fév.
2006
Et voilà, on reparle de DRM, de copie privée... mais là c'est au bénéfice de l'industrie cinématographie.

L'arrêt "Mulholland Drive" est un arrêt de la Cour d'Appel de Paris qui estimait que le dispositif anti-copie d'un DVD (vous devinerez le titre) empêchait le droit à la copie privée. En gros, un utilisateur a attaqué le distributeur et l'éditeur vidéo car il n'avait pas pu copier le DVD sur une cassette VHS afin de pouvoir le visualiser sur un magnétoscope, il (…)

Transposition allemande de l'EUCD

Posté par  . Modéré par Pascal Terjan.
0
13
sept.
2003
Justice
L'Allemagne vient de transposer la directive de mai 2001 sur la protection des mesures techniques

Le contournement de mesures techniques est donc désormais une infraction en soi mais le contournement de mesures techniques pour permettre la copie privée n'est pas considéré comme une infraction. De plus, certains droits du public devront être assurés par les éditeurs et ceux-ci devront garantir l'information du public.

La loi française correspondante ne devrait pas tarder à débarquer mais elle ne part pas dans les mêmes directions (interdiction de la copie privée, pas d'information préalable, etc.)

Digital Rights Management Operating System

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
0
20
déc.
2001
Microsoft
Microsoft vient d'obtenir un brevet concernant la « gestion des droits d'accès à l'aide d'un système d'exploitation »



Voici une traduction littérale de quelques points notables :



2. Refus de chargement d'un logiciel non certifié en mémoire ;



14. Restriction de l'utilisateur à un sous-ensemble des fonctions disponibles pour la modification de l'application certifiée durant son exécution ¹ ;



22. Utilisation d'un medium de stockage comprenant un système interne de gestion des droits d'accès ² ;



24. Utilisation d'un délai d'expiration permettant de révoquer les droits acquis par l'intermédiaire du composant certifié.



Pour ceux qui douteraient du sens de l'utilisation du mot « droits » dans le titre, je propose l'expérience suivante : recherchons le premier mot significatif de chaque point :

refusing, removing, terminating, renouncing, securing, prohibiting, erasing, terminating, encrypting, protecting, refusing, preventing, restricting, trusted, erase, revoke, certificate, invalid.



Microsoft fait effectivement d'une pierre deux coups : ils suppriment tous les droits et la flexibilité que laisse à l'utilisateur la loi sur le copyright ; et ils utilisent le fidèle office des brevets américain pour s'assurer un monopole artificiel dans ce domaine.³



Brillant.

Comme d'hab.


¹ Entraînant notamment la signature des plugins.

² Disque dur avec protection contre la copie intégrée -- CPRM, anyone ?

³ Sans oublier que la conception de solutions permettant de contourner un quelconque processus de ce type est maintenant formellement interdite par le DMCA -- indépendamment de leur utilisation.



Je suppose que cela lève tous les doutes que certains pouvaient encore avoir quant aux raisons de l'utilisation de drivers cryptographiquement signés sous Windows XP.

DADVSI : dernières nouvelles du passage en force

Posté par  (site web personnel) . Modéré par rootix.
0
13
juin
2006
Justice
Alors qu'une réunion du groupe UMP doit se tenir mercredi après-midi et pourrait décider le passage en force de la loi DADVSI, dans le cadre d'une commission mixte paritaire (composée de 7 députés et 7 sénateurs, opaque), au lieu d'une seconde lecture (démocratique) comme l'avait promis le ministre de la culture au nom du gouvernement, l'actualité autour de DADVSI et des DRM est plutôt chargée.

Vendredi après-midi, après s'être fait refuser par les gendarmes l'accès aux abords de Matignon où il apportait les 165.000 signatures individuelles (et plus de 1000 signatures collectives) à la pétition EUCD.info, Richard Stallman, père-fondateur du projet GNU, a participé à une flash-mob du collectif StopDRM. Ce sont près de 150 personnes qui ont pacifiquement pris d'assaut la FNAC Montparnasse, afin de manifester leur mécontentement, notamment par le boycott des produits infectés par des systèmes de gestion numériques de restrictions (DRM). (D'autres actions d'information et de protestation se sont tenues à travers la France, à Dijon, Toulouse et sur les Champs-Elysées notamment...).

L'APRIL et les membres des collectifs EUCD.info et StopDRM.info ont exprimé leur mécontentement face au traitement qui était réservé à Stallman et aux 165.000 citoyens signataires de la pétition. Cette surdité apparente de l'exécutif est somme-toute symptomatique du mépris exprimé envers les utilisateurs et les auteurs de logiciels libres en particulier et les internautes en général, au cours de l'examen de la loi DADVSI.

Il ne reste donc que quelques heures avant la réunion de groupe pour appeler les responsables politiques (députés, présidents de groupes parlementaires, présidentiables...). Cinq minutes suffisent à leur exposer la situation et à les exhorter à prendre publiquement position en faveur d'une seconde lecture, afin de faire honneur à la démocratie !

(voir la suite pour les coordonnées téléphoniques des groupes politiques et des présidentiables)

Mise à jour : CyrrusSmith sollicite rapidement de l'aide pour rédiger une note de synthèse à ce sujet.


Apple et les DRM

Posté par  . Modéré par j.
0
7
fév.
2007
Son
Steve Jobs a publié le 6 février un long article indiquant la position actuelle d'Apple quant à la question des DRM. Steve Jobs explique que si Apple utilise les DRM dans ses iPod et iTunes, c'est parce que les majors l'exigent. Jobs rappelle même que la plate forme iTunes est parmi les plus permissives, puisqu'elle permet de lire les morceaux achetés sur 5 ordinateurs (NdR : ce qui reste trop peu).

La suite de l'article explore trois évolutions possibles de la situation actuelle :
  • Un blocage complet de la situation, les trois protagonistes principaux (Apple, Sony, Microsoft) restant campés sur leurs positions. C'est la pire solution, celle qui entrave le plus les consommateurs ;
  • Le partage des technologies DRM au titre de l'interopérabilité, qui conduirait selon Apple à la fin de la sécurité de leur système ;
  • et enfin un abandon pur et simple des DRM, qui n'ont pas rempli leur rôle (empêcher le piratage). Jobs appuie son propos sur le fait que les CD audio ne sont pas protégés, et qu'ils représentent encore 90% des ventes des majors.

Steve jobs termine en soulignant que la vente de musique sans DRM permettrait l'émergence d'une saine concurrence avec l'apparition de nouvelles sociétés et de nouveaux lecteurs, cet afflux serait positif pour le marché musical et particulièrement pour ses principaux acteurs. Il remarque au passage que l'opposition aux DRM est particulièrement marquée en Europe, peut-être parce que plus de la moitié des gros acteurs de l'édition musicale sont Européens.

Au final cette prise de position est intéressante à l'heure où les plaintes et les jugements se succèdent en Europe et dans le monde (dépôt de plainte Française par l'association UFC Que Choisir début 2005, condamnation de Sony France et Sony Royaume Uni début 2007 et plainte Américaine de type class Action contre Apple début 2007).

NdM : merci à NielsWotan pour avoir proposé une dépêche similaire. Un journal a aussi été publié sur ce sujet.