Près de 3 mois et demi de travail auront été nécessaire aux développeurs du libre pour nous proposer une nouvelle version stable de Linux.
Le système de développement a légèrement évolué ces derniers mois, avec notamment l'apparition d'une branche 2.6.11.x destinée à proposer des corrections de bogues ou de sécurité urgentes sans modifier le cycle de développement du 2.6.12. Ce nouveau modèle semble avoir connu un assez grand succès, puisque 11 sous-versions sont sorties, qui ont permis de corriger rapidement des failles de sécurité (.9-.11) ou des bogues importants (.8 et le SMP, par exemple). D'autre part, le passage à un logiciel libre (
git) pour la gestion des sources semble s'être fait sans trop de soucis. Tout un chacun peut accéder facilement aux sources du noyau en développement en utilisant
Cogito, ou bien les parcourir via une
interface web.
Il y a eu beaucoup de modifications et de corrections de bogues pour ce nouveau noyau, notamment pour les plate-formes ARM, PPC, s390 et les architectures 64 bits, l'USB et la gestion des processeurs à fréquence variable (cpufreq). On notera aussi des améliorations dans UML, beaucoup de travail sur les drivers réseaux (TG3 surtout), sur DVB, le hotplug, le SerialATA, ainsi qu'un gros travail sur la documentation.
Le décompresseur du pilote pour les webcams Philips PWC a effectivement dû être retiré des sources. Les webcams Philips sont donc supportés mais de manière limitée en résolution.
NdM : la dépêche Linux Weekly News liste aussi plusieurs autres changements importants :
- l'ajout d'un pilote pour les controversées puces de sécurité
TPM (présentes entre autres dans les Thinkpad d'IBM)
- le
support du multipath dans le device mapper pour mieux gérer les E/S des gros serveurs de stockage
- l'
introduction d'aléas dans le choix des espaces d'adresses mémoire lors des allocations, pour rendre plus difficile les attaques par buffer-overflow
- l'
introduction d'une nouvelle limite de ressource (
rlimit) pour accorder à certains utilisateurs le droit d'affecter des priorité "nice" négatives à leurs processus (utile par exemple pour les applications audios nécessitant de faible latences)