anaseto a écrit 2229 commentaires

  • [^] # Re: Immunologie

    Posté par  . En réponse au lien Linus vs un antivax. Évalué à 3.

    Sa réponse est relativement polie et rigoureuse du point de vue scientifique, mais pas complètement calme. Conseiller catégoriquement tout vaccin sans discrimination, qu'on soit un enfant ou quelqu'un qui soit déjà immunisé, ridiculisant sans nuance toute appréhension de son interlocuteur, ça me semble être fondé sur l'émotion : le genre de manque de nuance qui alimente beaucoup d'anti-vax, justement.

  • [^] # Re: Avantages d'une licence libre

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 3.

    InLibroVeritas est, pour autant que je puisse en juger, mort depuis longtemps (le forum ne contient essentiellement que du spam en anglais et il ne semble pas y avoir de réaction). Comme le précise Ludom dans un autre message, ce n'est d'ailleurs pas un éditeur, juste une plateforme pour permettre aux indépendants de poster leurs histoires, tout en leur facilitant quelques points techniques. Une autre plateforme du même style, mais mieux maintenue, est Atramenta.

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 7.

    Si des livres sont vendus, c'est avant tout le résultat de la promotion : de l'auteur, de l'éditeur, du diffuseur, du libraire, du vendeur de e-book. Si on rencontre un petit succès, c'est les lecteurs qui font la promotion.
    Jamais les plateformes !!!

    Bien sûr, la promotion est nécessaire, mais en fonction de la plateforme et du format, certaines formes de promotion sont plus efficaces que d'autres pour démarrer. Sur amazon, les livres de fantasy les plus vendus en ebook sont très souvent pas des livres de maison d'édition (à quelques exceptions près), car la cible de leur promotion n'achète pas en numérique sur cette plateforme (et ça vaut même pour les maisons d'édition qui ne vendent pas leur ebook trop cher).

    Le public qui achète beaucoup en numérique sur amazon, du genre à tenter la découverte de livres d'auteurs indépendants, est particulier : c'est un public qui ne passe quasiment que par cette plateforme, lit beaucoup et privilégie les petits prix (voire “gratuit” via abonnement), et cherche dans les catégories et recommandations un peu au bonheur la chance (d'où l'importance d'être bien classé dans ces listes, l'acheteur achète ce qu'il trouve dans les premières pages). Pour atteindre efficacement ce public, il est nécessaire d'avoir des ventes sur cette plateforme et pas ailleurs (un lecteur qui achète ailleurs et recommande à un ami qui, lui, achète sur amazon, c'est trop rare pour avoir un impact). C'est tout sauf la panacée, mais c'est là où on trouve le plus d'auteurs indépendants qui se débrouillent — et, bien sûr, une immense majorité qui ne se débrouille pas, car ils attendent un miracle ou simplement n'ont pas de public.

    Si on regarde ce que font les indépendants dans le monde anglo-saxon, où le nombre d'indépendants qui vivent en écrivant de la fantasy, bien que pas énorme, n'est pas négligeable non plus, c'est beaucoup de promotion (payée comme gratuite, collaborations, etc.) pour réussir à donner de la visibilité à leur livre sur la plateforme.

    Amazon ne fait jamais de pub à un livre par gentillesse ou par idéaux : leur objectif est de vendre un maximum, donc ils mettent en avant ce qui se vend déjà sur leur plateforme (dans les 30 derniers jours). Ils ne font aucune pub pour un livre qui ne se vend pas déjà ! Leur stratégie qui consiste à donner de la visibilité uniquement à ce qui se vend sur leur plateforme va main dans la main avec leur abonnement avec DRMs qui encourage les auteurs à leur donner l'exclusivité plutôt que de diversifier les plateformes.

    Les youtubers qui veulent percer savent très bien qu'il vaut mieux faire des collabs avec d'autres vidéastes pour développer leur audience plutôt que d'attendre le miracle de l'algorithme pour être mis en avant.

    Oui, c'est pareil avec l'écriture, ceux qui réussissent sont le plus souvent ceux qui mettent en place ce genre de stratégies. Mais l'objectif est presque toujours d'assurer un démarrage de promotion via visibilité « naturelle » sur la plateforme grâce à ces promotions externes initiales. Ils n'attendent pas le miracle de l'algorithme, ils essaient de le provoquer activement.

    J'invite à lire ce post de Ploum qui explique bien le phénomène : https://ploum.net/le-mensonge-des-reseaux-sociaux/

    Pour les résaux sociaux, c'est clair, c'est une des solutions qui demandent le plus de travail et de temps pour les résultats des plus médiocres. C'est d'ailleurs rarement recommandé par les indépendants anglo-saxons, car rarement efficace. C'est à réserver à ceux qui ont déjà une grande présence pour d'autres raisons.

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 5.

    Si je devais lire un roman de votre soeur pour me faire une idée de son travail, lequel me recommanderiez vous ?

    Difficile à dire, je dirais celui dont le résumé ou la description dans la dépêche nous parle le plus. Chaque série a un charme différent !

    Mais il y a aussi des auteurs qui souhaitent en vivre et pour qui la question financière et les droits d'auteur sont vitaux. Ils se préoccupent beaucoup de ces considérations "compliquées".

    C'est bien vrai, mais lorsqu'on s'inquiète trop de ce genre de considérations, c'est facile de ne plus savoir où s'arrêter. Par exemple, quelqu'un qui viserait à vendre des ebooks de fantasy sur amazon (fr) au point d'y gagner son pain (je parle de ça parce que je me suis plus informé sur le numérique que le papier), va se rendre compte qu'au-delà du choix de licence, et au-delà des trucs évidents (couverture et résumés un minimum attrayants), le plus important c'est de comprendre comment fonctionne la plateforme et le marché :

    • Il faut profiter de l'algorithme de recommandations, donc s'arranger (avec des fans ou la famille) pour réussir à lancer le livre (avec avis 5 étoiles détaillés) en vendant pendant quelques jours consécutifs lors du lancement des quantités suffisantes (genre minimum 5-6-7-8 sur quatre jours, plutôt que 0-1-2 livres par jour pendant un mois), histoire que la plateforme continue à les vendre toute seule ensuite. Bref, il faut aimer s'amuser à influencer l'algorithme de recommandations et impliquer plein de monde dans ce jeu.
    • Pas strictement nécessaire, mais ça aide beaucoup : écrire pour le marché. En pratique, sur cette plateforme, en SF, ça veut dire des histoires (romantiques) avec des femmes jeunes magiques du genre top modèles en couverture, ou bien des loups ou des hommes musculeux et torse-nus. C'est l'état actuel du marché, je ne porte pas de jugement. En anglais la fantasy plus générale et variée a un public suffisamment gros mais, en français, on réduit beaucoup ses chances.

    Bref, il faut une mentalité très commerciale pour ça. Il va sans dire que Kaoseto n'a jamais fait ni l'un ni l'autre ;-) Du coup, à côté, le choix de licence n'a pas grande importance pour qui se contente du numérique.

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 7.

    Au final, dans ton cas, ce qui te gêne ce sont les gens qui ne font pas preuve du moindre respect dans leur réutilisation. Honnêtement, ce genre de gens vont probablement même pas regarder la licence.

    Et, très probablement, une telle personne ne va pas être du genre travailleur : si elle utilise ton travail, ce sera juste probablement tel quel pour le vendre quelque-part. Elle ne va pas s'embêter à modifier le contenu et va probablement juste changer le nom de l'auteur et autres métadonnées. Voire même pas, c'est assez rigolo : la seule fois où j'ai remarqué un cas de « profiteur », ça a été sur un des romans courts libres de Kaoseto. Le roman était vendu tel quel (sans même changer le nom d'auteur) par un tiers inconnu sur amazon et en exclusivité (lol, c'est dire si les profiteurs lisent les licences) ; au final, il ne s'est probablement pas vendu plus de une ou deux fois et le livre avait disparu quand j'ai regardé par curiosité une seconde fois, probablement parce que le compte accumulait les bêtises et vendait illégalement en exclusivité d'autres livres (même pas libres) et s'est fait griller.

    Bref, sur une vingtaine de romans libres de Kaoseto, dont une douzaine depuis plusieurs années, il n'y a jamais eu le moindre cas de modification et diffusion par une personne non respectueuse. Et si un tel cas arrivait un jour, je doute que l'impertinent soit du genre à regarder la licence utilisée.

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 5.

    Pour être juste, il faut préciser que celle qui a lancé la discussion est elle-même autrice d'une vingtaine d'excellents romans de Fantasy. Son propos est tout à fait pertinent du point de vue des auteurs.

    C'est son frère anaseto (moi !) qui écrit ici : Kaoseto passe plus de temps dans Haréka ou Farskyer qu'à s'inquiéter de l'impact du choix d'une licence sur l'économie du livre ;-)

    C'est peut-être un des intérêts majeurs des licences libres pour l'auteur : on n'a plus à se préoccuper de ce genre de considérations compliquées !

    Pour le reste, je comprends ta vision et celle de Ludom pour lorsqu'on se lance dans l'aventure du papier avec tirage initial et pas juste une impression à la demande. Le risque est alors en effet moins simple à calculer.

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 4.

    Je suis globalement d'accord avec toi que les considérations pour la littérature et le logiciel ne sont pas forcément les mêmes. Par contre,

    une licence bien pensée devrait pouvoir régler le problème

    Je ne suis personnellement pas sûr que ce soit facile. Si on veut permettre clairement les suites, adaptations, ou spin-offs par des fans, ainsi que les traductions, il n'est pas facile de restreindre clairement sans ambiguïté les modifications de sorte à ne pas autoriser des versions avec un « ressenti » différent ou qui donneraient une vision différente de certaines idées. On peut trancher sur certains cas évidents (probablement souvent déjà traités par les droits moraux), mais en général ça me semble compliqué. Si la licence qu'on obtient est trop vague, on risquerait d'avoir le même problème qu'avec les licences « éthiques ».

    Perso, j'ai l'impression qu'on peut difficilement demander beaucoup mieux que « œuvre modifiée d'après l'œuvre originale blabla. L'auteur original n'a pas validé les modifs. ».

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 4.

    Si la licence utilisée est, par exemple, CC-by, il est possible de faire les modifs pour l'impression papier sous une licence non libre et donc ne pas autoriser un tiers à profiter directement du même travail d'édition, le forçant à devoir faire son propre travail d'édition à partir de la version libre non éditée.

    Du coup, même si, comme tu le dis, pour la version papier éditée la question d'autoriser la diffusion commerciale n'est pas triviale, a priori ça n'empêche pas l'existence d'une version libre numérique non éditée.

    Cela dit, je suis curieux de savoir ce qui te fait penser que l'existence d'un concurrent aurait un impact significatif dans les ventes à long terme d'une édition particulière.

    Je conçois ça dans le cas d'un livre très connu qui fait fureur : avoir le monopole sur un tel livre est sans aucun doute un atout. Autrement, j'ai l'impression que les gens qui découvrent la version d'un concurrent n'auraient souvent pas trouvé celle de l'autre et donc pas lu le livre s'il n'y avait pas eu de concurrent. Et vice versa. Si les deux concurrents font du marketting, il se pourrait même qu'au final ils profitent tous deux des efforts de l'autre. Après, s'il n'y en a qu'un seul qui joue le jeu du marketting, en effet, les concurrents n'apportent rien, mais leur édition non publicitée resterait inconnue de toute façons, ce serait comme si le concurrent n'existait pas d'un point de vue pratique.

  • [^] # Re: Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 3.

    Avec CC-by, si je comprends bien, tu est censé dire clairement qu'il s'agit d'une version modifiée. Idéalement, s'il y a des modifications de ce genre, ça devrait être clairement dit. Après, est-ce que le diffuseur mentionnera suffisamment clairement ou pas… c'est difficile de faire grand chose à ce sujet.

    Mais bon, ce problème existe pour n'importe quelle chose qu'on écrit publiquement, même sur linuxfr : une citation mal coupée ou un peu modifiée et avec un contexte différent, et hop, quelqu'un te fait dire quelque chose que tu n'as pas dit. Ce n'est pas propre à la littérature, c'est une question de respect en général. Ce n'est pas, ou du moins ne devrait pas être, à mon avis, le travail d'une licence de s'en occuper.

  • # Inconvénients pratiques d'une licence libre pour de la littérature ?

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 5.

    L'article explique que tant la liberté d'utilisation comme celle d'étudier sont plus ou moins toujours vraies pour un roman (sauf si numérique et DRMs j'ajouterais, mais c'est une question différente).

    Restent les libertés de diffusion et modification.

    L'article se pose la question de savoir à quel point la liberté de modification est pertinente et conclu que l'intérêt principal, c'est laisser aux fans la possibilité de réutiliser le contenu pour écrire des suites, adaptations ou spin offs. En effet, en pratique c'est sans aucun doute l'intérêt majeur pour un roman, car que le roman soit libre ou non, il est possible de corriger les fautes rapportées.

    J'ajouterais quand même un autre intérêt important : la liberté de traduire !

    Cela dit, je me pose un peu la question inverse : quel est l'intérêt pratique de se réserver des droits de diffusion ou modification ?

    À part des contraintes externes (d'une maison d'édition ou d'un programme particulier comme KU pour Amazon), je ne vois personnellement pas. Si quelqu'un fait des sous avec ton livre (modifié ou non) ou un dérivé, c'est, au pire, sans conséquence et, au mieux, de la pub gratuite. Le monde du livre n'est pas un monde où on peut se retrouver sans concurrents. Si parmi tous les concurrents, il y en un ou deux qui utilisent ton livre, ça peut difficilement avoir un impact négatif pour l'auteur.

    Par ailleurs, c'est pas comme si un auteur typique allait, en pratique, essayer de défendre ses droits d'auteur en justice. S'il le fait, ça va se solder en beaucoup de temps perdu pour pas grand chose. Au final, n'est-ce pas mieux de permettre la diffusion commerciale en échange d'un peu de pub ? Utiliser une licence libre, c'est aussi se dire qu'on va pas s'embêter avec ce genre de problèmes : psychologiquement, c'est pas rien.

  • [^] # Re: Chemises

    Posté par  . En réponse au journal Je veux pas y retourner. Évalué à 5.

    Bon ok, je ne parle que des chemises, j'ai laissé la douche dans la citation pour rigoler mais je suggère de continuer à la prendre au moins quand tu as transpiré ou que tu pues des pieds. Sinon, les collègues ne vont pas te remercier.

    Au contraire, si le collègue est gêné par ton odeur, c'est soit qu'il ne respecte pas les distances, soit que la pièce n'est pas bien aérée. C'est un très bon détecteur de situation propice aux contaminations. En bonus, je conseille aussi de manger un bonne dose d'ail au petit déjeuner avant de partir au bureau.

  • [^] # Re: Merci

    Posté par  . En réponse à la dépêche Projet Kaosfantasy et libération de trois séries de fantasy : plus de 5000 pages. Évalué à 5.

    0.12.1, dernière version actuellement

    Petite note: J'ai publié cette version de Frundis il y a un peu plus d'une semaine et introduit une petite régression en voulant changer la version d'EPUB par défaut de 2 à 3 : pour avoir de l'EPUB 3, il faut spécifier la version manuellement .X set epub-version 3 (comme kaoseto le faisait déjà depuis plusieurs années), ou bien passer à la version 0.12.2 qui corrige cela. Autrement, par défaut l'EPUB généré était encore en version 2, mais avec une navigation EPUB 3, qui était juste ignorée au profit de la navigation version 2, toujours incluse de toute façon pour gérer les vieilles liseuses.

  • # Le numérique n'est pas sans problèmes, mais…

    Posté par  . En réponse au lien Patrick Weil de Bibliothèques sans frontière : "Le livre papier garantit mieux la liberté". Évalué à 4.

    Il y a des trucs que j'aime dans le livre numérique. Entre autres :

    • La législation autour du livre numérique est, pour l'instant, plus simple. Par exemple, tout le monde peut écrire un livre sous format epub et le diffuser sans se casser la tête (pas besoin de s'inquiéter d'envoyer des exemplaires à la BNF ou autre).
    • Le format numérique se prête également plus au libre et à l'utilisation des quatre libertés : il est plus difficile de modifier une version papier puis de la rediffuser.
    • Il est possible de faire moins cher.
    • Il est plus facile pour les auteurs de se lancer dans du financement participatif (patreon, liberapay ou autre), sans investissement initial.
    • Il est possible de regarder vite fait le premier chapitre d'un livre pour savoir s'il nous plaît, ce qui évite les achats inutiles (ou de se forcer à lire jusqu'à la fin un livre qui ne nous plaît pas).
  • [^] # Re: Où peut-on avoir les températures quotidiennes sur une période ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelles températures après 2080 ?. Évalué à 3.

    Il n'y a pas vraiment de raison, à part que météo france ne veut pas les fournir gratuitement. Les données existent. Après, les séries longues ne seraient pas forcément comparables sur toute la durée de toutes façons. En particulier, le passage assez généralisé des stations manuelles aux stations automatiques s'est fait à l'époque sans se soucier sérieusement de comparabilité ou de climatologie en général (pas d'étude des ajustements nécessaires, ni garantie de trucs importants comme placement de la nouvelle station au même endroit et dans les mêmes conditions que l'ancienne). Beaucoup de stations existent pour des raisons aéronautiques ou autre en premier (où la consistance dans le temps est sans importance), pas pour la climatologie.

  • [^] # Re: Où peut-on avoir les températures quotidiennes sur une période ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelles températures après 2080 ?. Évalué à 3. Dernière modification le 27 avril 2021 à 20:01.

    Il y a aussi meteociel qui est pas mal. Je ne sais pas s'il y a directement moyen de télécharger les données dans un format type csv, mais autrement c'est a priori relativement facile d'automatiser l'extraction des données pour un mois et une année données (le mois et l'année sont de simples paramètres dans l'URL, le site est plutôt léger et l'essentiel fonctionne sans javascript).

    Par contre, les relevés mensuels ça remonte pas super loin, pour Paris c'est jusqu'en 2003 ou quelque chose comme ça. Et ça donne les températures max et min de la journée, pas des températures moyennes : ensuite, il y a un lien pour chaque jour avec des relevés température horaires.

    Edit : et oui, météo france, c'est malheureusement payant.

  • [^] # Re: Ah ! Sept jours…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelles températures après 2080 ?. Évalué à 4.

    S'ils reproduisent de manière valable statistiquement sur ces deux siècles et demi sur lesquels on dispose d'observations fiables

    Personnellement, ceci est un point que j'ai toujours eu un peu de mal à comprendre. Je comprends que dans les dernières décennies, on a diverses méthodes de mesures différentes qui nous permettent une certaine confiance dans les variations (pas forcément dans les données absolues, qui peuvent différer, mais ça c'est moins important). Tout comme pour les modèles climatiques, je peux comprendre qu'on puisse évaluer que, du fait qu'on fait une moyenne, les irrégularités d'une station locale ou dans un pays particulier n'ont a priori pas d'impact majeur. Le fait qu'on puisse comparer différentes méthodes (comme pour les modèles), c'est un gros plus.

    Par contre, sur les périodes précédentes (quelques siècles), les méthodes de mesure applicables sont plus limitées et donc difficiles à valider. Et si on remonte plus loin, les méthodes disponibles sont difficilement comparables à celles pour les périodes actuelles et, surtout, n'offrent pas une résolution fine (a priori, elles ne garantissent pas de détecter un changement de température rapide qui ne durerait que quelques centaines ou milliers d'années).

    Du coup, j'ai un peu de mal avec les graphiques qui mélangent des données issues de méthodes de mesure différentes sur des périodes allongées.

  • [^] # Re: Cf discussion de fin janvier

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel libre et morale font-il bon ménage ?. Évalué à 2.

    En y pensant de nouveau, il se peut aussi que ça vienne de son usage en anglais. Par exemple, dans le wiktionnaire anglais, une des définitions possibles est :

    Of two or more problems or subjects, independent of or irrelevant to each other.

  • [^] # Re: Philosophie Unix : faire une seule chose et la faire bien

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel libre et morale font-il bon ménage ?. Évalué à 6.

    Un peu. Après, tu pourrais aussi considérer à la limite que les quatre libertés pourraient aussi avoir leur place plutôt dans la loi et pas dans une licence.

    Au sens, il y a tout un tas de législation autour des contrats d'emploi pour éviter des abus divers, par exemple. La possibilité d'exercer du contrôle sur un utilisateur à l'aide d'un logiciel en utilisant une licence non libre pourrait être considérée comme une forme d'abus. Du coup, plutôt que partir du “tous droits réservés” par défaut, on partirait par défaut des quatre libertés.

    C'est un peu le problème de tous les outils mal conçus comme le système de licences : on a tendance à pousser leur utilisation au-delà de leur champ d'application prévu. Le copyleft joue un peu sur ça aussi à la base.

  • [^] # Re: Cf discussion de fin janvier

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel libre et morale font-il bon ménage ?. Évalué à 2.

    En tous cas, en ce qui me concerne, « une question orthogonale » ou « une considération orthogonale » sont des expressions qui me sont familières. Ayant fait des études de maths à la base, j'avoue que ça a pu être spécifique à mon environnement.

  • [^] # Re: Très franchement

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel libre et morale font-il bon ménage ?. Évalué à 4.

    Si la personne qui t'intéresse, c'est celui qui donne et non celui qui reçoit, alors une licence libre n'est pas ce qu'il te faut !

    Ta vision est un peu trop réductrice : si quelqu'un met dans une licence “tu n'as pas le droit d'utiliser ce logiciel pour exploiter les autres”, il ne s'intéresse ni à celui qui reçoit, ni à celui qui donne, mais à des tiers.

    Ce que je veux dire, c'est que non seulement il va être difficile d'avoir une licence libre avec des considérations éthiques supplémentaires, mais qu'il va être difficile d'avoir une licence utilisable pour du développement communautaire tout court. Le système de licences n'est pas pensé pour cela : l'éthique, c'est vague, or une licence, c'est comme un contrat, avoir confiance dans son interprétation est important, donc elle peut pas trop se permettre d'être vague.

    Il est peut-être pas impossible de faire certaines choses, mais ça va rester très limité.

  • # Philosophie Unix : faire une seule chose et la faire bien

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel libre et morale font-il bon ménage ?. Évalué à 7. Dernière modification le 23 avril 2021 à 15:31.

    Le logiciel libre est née pour un motif d'éthique : à un moment quelqu'un s'est dit qu'il est embêtant qu'une entité (développeur ou entreprise) ait un pouvoir/contrôle sur les utilisateurs de son logiciel. C'est une idée éthique, mais une seule, et simple. Mais, malgré cette simplicité, ça reste vague : impossible à formuler directement dans une licence.

    Les quatre libertés sont, originellement, une tentative minimale de permettre à cette idée de vivre via le système de licences. Comme une licence trop permissive ne permet pas d'assurer la transmission transitive des libertés aux utilisateurs finals, le copyleft a été inventé. Le copyleft est une solution (assez incomplète) pour essayer de propager viralement les libertés jusqu'aux utilisateurs finals. En pratique, il n'est pas évident d'obtenir une solution beaucoup plus complète via le système de licences : c'est pourquoi certaines licences qui essaient d'aller trop loin en ce sens (comme la SSPL) se révèlent trop vagues ou impraticables (donc en pratique rendent une ou plus des quatres libertés trop difficile).

    Après, il y a maintenant des tentatives de licences qui essaient d'ajouter la formulation directe d'autres idées éthiques, indépendantes de la notion de contrôle sur les utilisateurs. Ces licences sont du coup non seulement souvent beaucoup trop vagues, mais elles veulent faire trop de choses à la fois : résultat, ça devient vite impraticable. Le système de licences n'est simplement pas adapté pour cela. C'est un peu l'équivalent de ne pas respecter la phisolophie Unix, si on veut faire un parallèle.

  • [^] # Re: Ah le complostime...

    Posté par  . En réponse au journal Tous anticovid comme passe sanitaire ?. Évalué à 10.

    Et franchement, à moins, et peut-être, d'être un opposant, l'État en a rien à foutre de nous individuellement.

    C'est un peu le principe de la surveillance de masse, ça s'intéresse à collecter des informations individuelles en masse, sans cibler un individu particulier a priori. L'information, c'est une ressource comme une autre, qu'on garde soigneusement en vue d'une utilisation potentielle dans le futur (vente, pub, pression, manipulation d'opinion : les applications ne manquent pas). Même si l'État en soi n'en avait rien à faire, la collection centralisée de ces informations est un problème en puissance.

    L'État n'a AUCUN intérêt à bloquer ou limité l'économie.

    C'est un peu HS, mais je ne vois pas ce qui te permet d'affirmer cela. L'effondrement économique des uns est souvent une aubaine pour d'autres. En moyenne, les gros acteurs ont tendance à émerger d'une récession économique avec moins de concurrents : par exemple les petites compagnies aériennes risquent de disparaître, là où les grandes survivront (via subventions si nécessaire) ; l'effondrement des petits commerces est une aubaine pour certains grands distributeurs comme amazon.

    Et puis l'État n'est pas une entité complètement homogène, il n'a pas une seule opinion ou un seul intérêt : il est formé par des individus avec des intérêts et connections variées. Et, comme tout organisme de pouvoir qui possède de gros trésors (d'information ici), il attire des gens intéressés qui, à un moment ou un autre, risquent d'accéder à ces informations (genre Microsoft qui accède aux données de Santé, pour donner un exemple parlant).

  • [^] # Re: ils sont devenus fous

    Posté par  . En réponse au journal Tous anticovid comme passe sanitaire ?. Évalué à 7. Dernière modification le 21 avril 2021 à 14:41.

    Et si l'idée est de rendre la vaccination obligatoire, ce serait mieux de le faire officiellement. Utiliser des contraintes bureaucratiques indirectes tout en conservant la demande d'un consentement signé comme quoi tu acceptes les risques du vaccin, ce n'est pas très honnête. En cas de soucis, le minimum serait un dédommagement, qui ne coûterait pas grand chose vu que les cas problématiques sont rares.

  • [^] # Re: ils sont devenus fous

    Posté par  . En réponse au journal Tous anticovid comme passe sanitaire ?. Évalué à 2.

    Le risque est comparable dans son impact : a priori statistiquement non mesurable dans les deux cas, du moins avec les données clairement insuffisantes dont on dispose et qui ne permettent même pas d'établir l'ordre de grandeur d'un cas ou l'autre. D'habitude, c'est pour consacrer des ressources à quelque chose qu'il faut une justification statistique, et pas l'inverse. Consacrer des ressources à un problème, c'est en consacrer moins à d'autres problèmes : ce n'est pas une décision sans impact.

  • [^] # Re: ils sont devenus fous

    Posté par  . En réponse au journal Tous anticovid comme passe sanitaire ?. Évalué à 3.

    Perso, je pourrais comprendre à la rigueur entre deux pays où l'un n'a pas de circulation du virus alors que l'autre oui (le cas de la fièvre jaune). En Europe il n'est pas possible de trouver une telle paire pour le covid, en tous cas pas parmi les pays frontaliers.

    Par ailleurs, utiliser le passeport sanitaire pour « encourager » la population à se vacciner, ça me semble être une forme de contrainte prématurée. Par exemple, il me semble non clair qu'une personne de moins de 40 ans qui a déjà passé le covid doive se faire vacciner : avec les informations dont on dispose, le risque qu'elle se prenne une allergie ou réaction dangereuse au vaccin, bien que faible, est a priori comparable au risque d'attraper de nouveau une forme dangereuse et contagieuse de la maladie qui aurait été évitée par le vaccin. Si on ajoute à ça la jeunesse des vaccins et donc leur efficacité relative (en particulier vis-à-vis des divers variants) encore en cours de validation, je ne pourrais personnellement pas me permettre de trancher sur l'utilité.

    Et concernant les tests PCR qu'on semble vouloir nous demander de plus en plus pour des raisons bureaucratiques, j'ai l'impression qu'on néglige facilement leur coût (50€ + main d'œuvre et quelques autres coûts annexes). On en est à plusieurs milliards d'euros déja et beaucoup de temps. Faire des tests en masse et sans stratégie efficace, c'est de l'argent et du temps qui auraient pu être utilisés pour améliorer le système de Santé ; en particulier, pour gérer d'autres types de maladies ou pour éviter le burnout du personnel médical, histoire de pouvoir mieux gérer plus de gens en réanimation ou autre, plutôt que de se retrouver avec un parc réduit en difficulté.