Jehan a écrit 1688 commentaires

  • [^] # Re: Il faut aller plus loin encore !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 3.

    Oui tu as raison. Je reprenais le terme employé, et la façon dont les gens l'utilisent, ils veulent surtout dire "dénaturer l'esprit". Genre quand un gros film va prendre une œuvre littéraire noire et en faire un kikoolol comique avec happy ending (exemple courant).

    Mais oui, tu as tout à fait raison, ça ne touche en rien à l'œuvre d'origine, ça ne fait qu'à en créer une nouvelle différente, dérivée/inspirée. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Pas besoin de me convaincre. :P

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: "une œuvre est finie"

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 3.

    Oui c'est vrai. Je n'y pensais pas car n'ai jamais rien diffusé en torrent à ce jour. Mais ça pourrait être une solution adéquate.

    Sinon pour la méthode "old school" de téléchargement, l'espace disque n'est pas forcément le gros problème (on trouve de gros disques à prix raisonnable, et les hébergements lowcost viennent même avec plusieurs téras de nos jours). C'est plus le problème de "gros fichiers" qui pourraient être téléchargés par de nombreuses personnes à la fois, ce qui est lourd sur un serveur. Les petits serveurs sont très facilement mis à genoux.

    Et donc oui le torrent pourrait être une solution. Je verrai tout cela plus en détail quand la question se posera. :-)

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  • [^] # Re: Pas d’accord, mais on s’en fout un peu

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 3.

    C’est ce qui a été fait par des fans pour les starwars, et je trouve la chose super chouette (j’ai pas encore regardé, je sais pas si je regarderais vu que j’ai pas forcément les mêmes critiques que ces auteurs vis-à-vis des starwars)
    On se fiche un peu que le premier réalisateur cautionne ou non le résultat, le but c’est que chacun puisse exprimer sa version de l’œuvre. Comme expliqué le libre protège souvent le destinataire plus que l’auteur.

    Entièrement d'accord. J'ai deux choses à rajouter:

    • Si un réalisateur (dans cet exemple, mais cela peut s'appliquer à d'autres types de créations) est si sûr de son talent, pourquoi aurait-il peur des œuvres dérivées?

    • Supposons qu'une œuvre dérivée soit vraiment très intéressante, et hypothétiquement en arrive même à être plus connue/répandue/globalement préférée à l'originelle: il n'empêche que le réalisateur d'origine a été payé, il n'a pas vraiment de quoi se plaindre de ce côté là. En outre le second "réalisateur" n'aurait de toutes façons rien pu faire sans le scénario (travail du scénariste, probablement revu par le réalisateur, producteur et divers autres personnes), la direction des acteurs (du premier réalisateur), le choix des plans, etc. Il aura travaillé à partir de rushes existantes, éventuellement pour retravailler les couleurs, rajouter des choses (éléments 3D, compositing…), et changer le découpage des scènes. C'est un énorme travail mais reste une petite partie du tout. Donc le succès possible d'une œuvre dérivée n'enlève pas grand choses au réalisateur (et autres créateurs) d'origine. Cela rajoute à l'œuvre. Personne (de censé et intelligent) ne trouvera à redire à ce premier réalisateur pour tout le travail accompli. Si ce réalisateur est malin, il devrait même essayer de faire embaucher la personne qui a dérivé l'œuvre pour travailler au montage (ou autre travail qui aurait pu se faire remarquer) de ses prochains films, et tout le monde y gagne.

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  • [^] # Re: "une œuvre est finie"

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 4.

    J'espère que tu es bien conscient que je t'attends de pied ferme au tournant, à coup de "j'ai payé 1€ pour que tu fasses ce projet que tu as dis libre, alors tu vas me filer tous les fichiers source, et ce sur Bluray plaqué or et envoyé par coursier personnel et nu, c'est le strict minimum"? ;-)

    Ahahah. Je suis pas sûr pour le Bluray plaqué or. :P Mais pour le reste, on fournira les sources.

    Le gros bloqueur reste d'avoir accès à de l'espace serveur pour du téléchargement, mais TuxFamily semble être heureuse de nous augmenter le quota disque au besoin (la question étant: jusqu'à quelle mesure ils sont capables d'aider?). On a d'autres contacts qui sont enclins à aider, mais il faut voir si les propositions se concrétisent bien sûr. Ceci dit je ne me fais pas trop de soucis. On trouvera des solutions. Au pire des cas, je peux héberger moi-même sur un serveur lowcost, mais je garantis pas que ça tienne sous la charge. En fait c'est le principal problème de l'hébergement "cheap".

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  • [^] # Re: Free Jazz

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 5. Dernière modification le 02 mai 2016 à 06:10.

    Les paroliers et les compositeurs ont bien plus de mal avec ce genre de financement. Tout le reste de ton commentaire ne parle que des interprètes. Je n'ai rien contre eux, mais ce ne sont pas toujours eux les paroliers et les compositeurs.

    Bah si j'en parle, quand je mentionnais se faire commander des musiques pour films ou télé, c'est pas seulement de l'interprétation, c'est aussi de la composition. D'ailleurs de nos jours, c'est parfois composition seulement, sans interprétation car j'ai découvert récemment qu'il y a tout un business de musique créée entièrement sous ordinateur à partir des banques de sons (pour ZeMarmot, nous avons eu au moins une proposition de ce genre. C'était intéressant d'écouter des morceaux qui semblaient être joué par un grand orchestre et de savoir qu'ils étaent 100% faits devant un clavier. La technologie est étonnante). Bien sûr, ça ne s'applique pas aux gros films Hollywood qui vont employer des orchestres entiers avec vrais musiciens. Mais il reste tout le marché de la télé, des émissions télés ou des petits films ciné sans gros budget qui reste énorme.

    Si tu as lu le lien donné plus haut, tu vois que 4 artistes sur les 10 mettent justement la composition en n°1 de leur revenu et 7 sur 10 le mettent dans leur liste de revenus (en général plus haut que les royalties quand ils listent ces dernières tout court).

    Donc si, j'en parle carrêment. Je ne dis pas qu'il y a du boulot pour tous les musiciens ou compositeurs et que tous arrivent à en vivre bien, ni en particulier que tous les paroliers et compositeurs ont des commandes, loin de là. Comme vous en discutez dans un autre fil de discussion, il n'y a clairement pas du boulot pour tous. Par contre, ceux qui arrivent à en vivre, ce n'est sûrement pas grâce aux royalties. Ils ont réussi à se trouver des commandes, justement. C'est là où est l'argent. Faire ses propres projets, c'est super. C'est le but pour beaucoup d'artistes. Mais comme on n'est en général pas payé pour le faire (hormis si on est déjà célèbre), il ne faut pas le faire en se disant qu'on va soudainement devenir célèbre, que les CDs/DVDs/téléchargements vont se vendre comme des petits pains et qu'on va aller au Bahamas avec les royalties. Il faut être conscient qu'il y a des chances non négligeables que cela peut ne jamais être le cas, et chercher des boulots payés à côté (pour un parolier/compositeur, cela veut en effet donc dire des commandes). Et oui, il y a beaucoup de boulots de ce genre. Peut-être pas autant que de musiciens, je ne sais pas. Mais je rencontre régulièrement des musiciens qui vivent de composition pour la télé. Certains très bien même.

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  • [^] # Re: Free Jazz

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 9.

    La plupart des artistes vivent de ça (ou du moins essaient).

    Pas du tout. Les artistes vivent de la vente directe de leur art. Pour les groupes, ce sont les concerts. Pour interprètes, concerts et embauches sur contrat, ou même l'enseignement pour beaucoup d'entre eux (en fait la plupart des musiciens que je connais personnellement font leur beurre principalement avec l'enseignement de la musique). Pour les compositeurs, ils se font embaucher sur contrat (pour la télé, etc.). Il existe pas mal d'articles sur le sujet (en gros, une fois tous les ans ou 2 ans, t'as des journaux qui ressortent le sujet comme une révélation). Y a aussi cet article super intéressant qui demandent à 10 artistes d'où vient le gros de leur revenus. On peut voir que pas un seul ne met les royalties en premier (même si certains les mettent quand même relativement haut, mais jamais en premier, ils sont en général tout en bas de la liste de revenus). 2 mettent cependant les plateformes (à la itunes/spotify) en premier, ce qui est certes une nouvelle forme de royalties (privée, qui vient supplanter le système actuel). Sinon la plupart vont citer d'abord soit les concerts, soit les contrats pour musiques de film/télé, voire le financement privé (évènements, mariages…), les contrats d'interprétation… Je sais pas pourquoi tu as l'air de croire que les œuvres commanditées sont rares. Au contraire, c'est souvent là où est l'argent.
    Au final, même pour les artistes qui en vivent, le droit d'auteur est certes une part de leur revenue, mais est clairement anecdotique pour la plupart d'entre eux.

    En fait, ceux qui vivent des droits d'auteur semblent surtout être les artistes "créés" pour vendre des disques. Toutes les stars de la télé qui ne sont là que pour quelques années avant de laisser place à la prochaine star de télé réalité. Ceux-ci sont faits pour ça et ont des contrats adaptés avec une vie d'artiste "programmée" et éphémère.
    L'autre catégorie sont ceux tout en haut qui peuvent se permettre de ne pas aller en concert pendant plusieurs années tellement leurs droits d'auteur sont pharamineux et disproportionnés. C'est résumé dans cet article (qui explique aussi que le gros du revenu des musiciens vient des tournées) par:

    "The top 10 percent of artists make money selling records. The rest go on tour," says Scott Welch, who manages singers Alanis Morissette and LeAnn Rimes.

    Et encore même ces gros artistes vont en tournée régulièrement, même si certes pas autant que les autres qui enchaînent les concerts toute l'année. Et je ne serais pas étonné si, même pour eux, l'argent engrangé en quelques mois de tournée explose les gains annuels en royalties. Simplement ils gagnent déjà tellement, qu'ils n'ont pas besoin de cet énorme afflux constamment.

    Vivre de royalties est un mythe auto-entretenu par les sociétés de gestion de droits. C'est dans leur intérêt de faire rêver l'artiste moyen, de lui faire espérer un "avenir radieux" où il pourra composer pendant un mois, puis se pointer dans un studio une semaine par an pour enregistrer un album et voir son revenu (de luxe) assuré pour l'année à venir. Le problème est que la plupart continuent à y croire, même après des années dans le métier à vivre clairement le contraire. Et c'est pour cela que ce système de droit d'auteur perdure et semble marcher — vu de l'extérieur — pendant que les artistes continuent à le défendre bec et ongles alors que tout dans leur vie professionnelle leur prouve le contraire.
    Ce système marche sur le "rêve" et la promesse d'une richesse à l'encontre de toute logique. Car le fait est que le système est justement fait pour que seulement un faible pourcentage en haut touche le pactole. Donc c'est une promesse sans fondements.

    Avant de réclamer de l'art libre, essaie de voir comment financer cet art.

    Ah bah, moi je "réclame" pas, je fais. Et en plus je chercher aussi justement les solutions au financement de l'art (je n'ai pas encore la solution idéale, mais je cherche). Tu n'as donc pas lu les news sur le projet de film d'animation 100% libre ZeMarmot? Y a eu plusieurs articles sur linuxfr! :-)
    D'ailleurs si tu veux m'aider à trouver comment financer, y a des boutons en haut de notre page web pour sponsoriser. Et c'est de l'Art Libre, du vrai, pur et dur. :P

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  • [^] # Re: Il faut aller plus loin encore !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 7.

    Ensuite il y a la question des "sources". Je trouve que cet aspect est très souvent négligé. Si pour un livre en général il n'y a pas ce problème (le fichier final est proche de la source, l'éditer est donc facile), cela est une autre paire de manche pour d'autres domaines : vidéos, images ou musiques.

    Comme certains le notent, il y a des arts (en particulier les arts plastiques: peinture, sculpture, dessin…) où la notion de source n'a pas de sens et il y a ceux où elle est limitée (enregistrement direct d'un concert: bon l'enregistrement de base, avant traitement peut être considéré la source, mais ça reste limité. Même s'il y a plusieurs pistes car plusieurs micros, ça n'est pas du multipiste de studio avec instruments totalement séparés)…

    Ensuite il y a aussi les œuvres avec des sources sans conteste. Mais souvent cela coûte cher de les diffuser car si les sources d'un programme sont des fichiers textes de quelques Ko/Mo, les œuvres médias peuvent atteindre des tailles exubérantes (dizaines de téras). Ceci dit, les licences de logiciel libre n'excluaient pas la possibilité de devoir envoyer les sources sur support physique et de faire payer l'expédition. Cela pourrait être une alternative possible pour l'art libre.

    [auto-promo]
    Aussi si tu veux un projet de film libre 100% comme tu dis, qui fournira même les sources (fichiers de dessins avec calques, fichiers d'édition, etc.), ben tu peux jeter un œil à notre projet de film d'animation ZeMarmot. Et même sponsorisez si tu veux. :P

    Eh oui, c'est rare en effet, mais ça existe! :-)
    [/auto-promo]

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  • [^] # Re: Il faut aller plus loin encore !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 7.

    J'ai déjà discuté du sujet autour d'un roman avec un auteur. Celui-ci considère que son œuvre est une entité qui ne peut être modifiée sans dénaturer l’œuvre.

    Qu'importe! L'œuvre est libre justement. C'est ça qui est bien. Je trouve que la plupart des reprises de la plupart des œuvres dénaturent celles-ci. Devrait-on pour autant interdire ces reprises? Bien sûr que non! Je ne voudrais pas vivre dans ce monde là.
    D'ailleurs ces auteurs disent ça mais le jour où Hollywood vient leur proposer quelques millions pour reprendre l'œuvre, soudainement c'est à peine s'ils vont jeter un œil au scénario. Par contre après coup, ils vont aller se plaindre que l'œuvre est dénaturée (non sans avoir déjà empochée la coquette somme).
    Donc ce n'est qu'une excuse. Simplement beaucoup d'auteurs veulent simplement vendre le droit de dénaturer en échange de beaucoup d'argent, espérant toucher un jour le jackpot (le monde du cinéma en fait rêver plus d'un, et c'est évidemment la cible n°1).

    Aussi certaines de mes œuvres préférées sont des reprises de personnages ou d'univers existants. Par exemple en BD, j'adore Peter Pan de Loisel (qui au passage dénature moins l'esprit que toutes les autres reprises que j'ai vue/lue, alors que c'est même pas l'histoire originelle: ça se passe avant), ou en roman le Long John Silver de Björn Larsson. Donc franchement les auteurs qui veulent interdire les dérivées, non merci.

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  • [^] # Re: Free Jazz

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 9.

    Salut,

    J'avais essayé de répondre à cette question sur le journal cité par Zenitram. En fait pour moi, c'est une question d'état d'esprit. Bien entendu que la sculpture n'a aucune source. Bien entendu que beaucoup de musiciens jouent avec beaucoup (voire entièrement) d'impros, ou ont une composition très "flexible" qui va changer d'un concert à l'autre. Je peux comprendre — lorsqu'il n'y a aucune source sur support physique à la base — que l'artiste n'ait rien à donner et donc va se dire "à quoi me sert l'art libre? Je dois faire du boulot en plus?"

    Mais c'est pas ça le problème. Le problème est cette idée qu'on a dans nos sociétés modernes que chaque création est "sacrée", qu'il faut surtout pas y toucher sans en être l'auteur, et que si on le fait, c'est un sacrilège. En tant qu'artiste, il faut savoir descendre un peu de son piédestal, comme le dit Zenitram, et accepter que quelqu'un veuille reprendre notre œuvre (tout ou partie) sans nécessairement passer par la case "contrat". Sans nécessairement demander l'autorisation, payer, se retrouver limité (genre l'exemple du journal: reprendre une pièce sans toucher une ligne ni les personnages, ni leurs sexes…), avoir sans cesse peur de faire un faux pas (et donc de se retrouver avec un procès sur le dos), etc.
    Quand je dis que l'art est libre, je l'entends presque au sens propre: une fois qu'une œuvre est créée, elle ne m'appartient plus, elle est donc "libre" de s'en aller et de changer…

    Donc qu'en est-il des exemples donnés plus haut? Ben le sculpteur et le musicien Free Jazz, certes je ne vais pas leur demander nécessairement de créer des sources virtuelles. Mais au moins, qu'ils ne m'interdisent pas d'étudier leur œuvre. Et ce, même si c'est pour faire de l'argent derrière. Qu'il ne m'interdisent pas de faire des photos de la statue (le flash, je comprends car il y a une raison technique de détérioration de l'œuvre; mais interdire toute photo, même sans flash, dans certains musées publics — en général pour raison purement mercantiles car ils veulent que vous achetiez dans les boutiques et être sûr d'être les seuls à posséder des copies — je trouve cela mesquin).

    En gros, c'est cela que veut dire de sélectionner une licence libre, même pour des arts sans source à proposer.
    Par exemple, je trouve ridicule qu'il soit très rare, 43 ans après la mort de Pablo Picasso, de voir la moindre de ses œuvres "légalement" sur Internet alors qu'il est mondialement connu. Vérifiez par exemple la page Wikipédia: pas une copie d'œuvre.
    Le fait est que ses ayant-droits en vivent (et bien) et avoir le droit de diffuser une copie coûte de l'argent. Même les musées qui possèdent les originaux et veulent faire des expositions doivent raquer pour utiliser les copies de leurs propres tableaux sur les réseaux sociaux ou les supports de promotion. S'il avait mis ses œuvres sous licence libre, certes il n'aurait eu aucune source à donner. On ne lui demanderait pas d'inventer des sources qui n'existent pas. Par contre cela n'aurait rien changé à la vente de ses œuvres (la vente des originaux, c'est là qu'il s'est enrichi car il était un bon businessman pour ses œuvres de ce qu'on lit), et cela aurait permis aux copies d'être accessibles légalement par tous, à jamais.
    L'autre exemple que j'aime bien prendre est: à l'inverse, supposons que tu ne deviennes pas célèbre. Tu n'es pas le Picasso du Free Jazz, et tes enregistrements tombent dans l'oubli. En plus peut-être que tu n'as aucun ayant-droits, ou pire ils se fichent de ta musique et préfèreraient tout autant que le monde l'oublie. Ben personne n'obtiendra jamais le droit de diffuser ta musique (radio, magasin, télé, hologrammes du futur…), ni de la reproduire sur support physique ou en téléchargement. Ton œuvre pour laquelle tu as peut-être donné une grande partie de ta passion risque de mourir avec toi. Cela n'est pas un cas isolé. Cela arrive sans arrêt pour des milliers de musiciens et d'auteurs en tout genre: leur œuvre tombe dans l'oubli car les ayant-droits n'y sont pas intéressés (ou sont simplement introuvables, voire ne savent pas, etc.), et ce même si d'autres sont intéressés. Le problème du droit d'auteur est donc aussi qu'il emprisonne l'art au bon vouloir des ayant-droits et peut en arriver à créer l'effet inverse de celui voulu par un auteur (si on suppose qu'un auteur aimerait voir son œuvre être diffusée).

    Donc si tu as un enregistrement de Free Jazz, en le mettant sous licence Libre, tu nous laisses à jamais l'autorisation d'en écouter des copies et de les étudier. Même tes ayant-droits ne peuvent plus nous l'empêcher. Et ça, c'est vraiment pas rien.

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • # "une œuvre est finie"

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 10.

    L'argument de l'œuvre finie est effectivement très souvent entendu et absolument ridicule, je suis d'accord. On va te dire ça soit en tant que "public" (car — comme tu le dis — ce dernier n'éprouve en effet pas le besoin de modifier: le public achète un CD/DVD/fichier à télécharger et basta), soit en tant que créateur avec une vision un peu étriquée de son art. Certes une peinture (physique), tu ne vas pas repeindre dessus (quoique ça s'est fait dans l'histoire, au grand dam des historiens d'art qui des fois découvrent au rayon X que des œuvres ont été peintes au dessus d'autres œuvres anciennes. Mais évidemment, on ne peut se permettre de retirer la dernière couche. Donc les anciennes œuvres sont condamnées à rester invisible à l'œil nu), mais tu peux vouloir la copier, en faire une œuvre dérivée (cela s'est fait beaucoup dans le passé. Il existe pas mal de copies de la Joconde par exemple). Quant à la musique, la considérer comme finie est simplement une hérésie. Par définition, vouloir interpréter un morceau, même de manière la plus fidèle possible, on va changer ce dernier. Diantre, les auteurs originels eux-mêmes jouent rarement un même morceau 2 fois de la même façon (même jamais, techniquement, si on considère pas juste une partition et un arrangement, mais le son lui-même).

    Ne parlons pas de FUD complet genre qu'on pourrait réutiliser le nom de l'auteur pour lui faire dire l'inverse de ce qu'il disait

    En fait, c'est déjà le cas! Les historiens font déjà dire tout et son contraire aux œuvres (souvent des connotations sexuelles, va savoir pourquoi. À croire la plupart des profs de français de ma scolarité, j'ai l'impression que tous les écrivains français étaient complètement obsédés par le sexe et que chaque mot en était en fait une référence cachée…). Enfin bon, c'était une aparté "amusante". :P
    Plus sérieusement, du moment qu'on ne tente pas de faire croire que l'auteur lui-même soutient une idée en reprenant son œuvre, utiliser l'œuvre dans un contexte non apprécié ne devrait pas faire entrave à la liberté d'une œuvre. Sur ce point précis, il y a le droit moral, qui est en fait un autre aspect du droit d'auteur. Celui-ci est perpétuel en France (donc pire que le droit d'auteur!), et je trouve cela ridicule. Le droit moral devrait s'arrêter à la mort d'un auteur car personne — pas même les enfants — ne peuvent dire avec certitude si une œuvre dérivée ne serait pas respectueuse selon un auteur. Dans les faits, je ne crois pas qu'il y ait tellement d'affaire juridique, mais la possibilité reste tout de même là. Et c'est nul.

    l'art libre est aussi utile que le logiciel libre.

    Entièrement d'accord. Ils sont tous deux utiles de manière très différentes, et en fait on ne peut simplement pas les comparer/quantifier.
    Le logiciel est tellement utilisé partout dans nos vies de nos jours qu'il est carrêment dangereux s'il n'est pas libre. Dangereux pour nos libertés (voire notre liberté tout court), pour notre argent (on fait tout sur le net!), pour nos données, etc. Pour en gros toutes nos activités quotidiennes. Ce n'est pas la seule raison au logiciel libre, loin de là, mais ça en fait une qui est très visible et c'est — je pense — la raison pour laquelle beaucoup de gens sont persuadés que le logiciel a un statut à part.
    L'art bien sûr n'est pas "dangereux" en soi, car on ne "l'utilise pas". Par contre, l'art forme les sociétés, les civilisations. Je pense qu'il serait absurde de dire le contraire: les civilisations humaines se sont formées notamment autour de leur art. Presque tout est art, même des choses du quotidien, même les objets (design, fabrication…). En fait pour moi, les technologies sont aussi une forme d'art. Le fait est que dans l'histoire, l'art a beaucoup été diffusé dans le "secret". Mais maintenant il convient d'ouvrir la connaissance si on veut faire évoluer les sociétés humaines en général et chaque humain individuellement. Franchement je ne regrette pas l'époque où l'encyclopédie était "réservé" aux riches ou aux bibliothèques (je me souviens que l'une des encyclopédies papier/numériques parmi les plus réputées, Universalis, était vraiment à un tarif exorbitant). L'art, la connaissance, la science, tout doit être diffusé le plus possible, tout doit être accessible. Et pour cela, l'art libre peut être un vecteur extrêmement important.
    En fait puisque je considère la technologie et donc notamment le logiciel comme un art, je dirais que le logiciel libre est un sous-groupe de l'art libre (même si le mouvement a clairement commencé avec le logiciel). Le logiciel libre, c'est le petit prisme de notre société actuel. L'art libre, c'est voir plus loin, en plus grand. C'est bien plus ambitieux. Et je pense que c'est extrêmement important. Quand ce sera une évidence, alors on ira dans le bon sens. :-)

    Bref tout ça pour dire que je suis d'accord avec ton journal. :-)

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  • [^] # Re: Mir et Wayland périmés

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie d’Ubuntu 16.04 LTS Xenial Xerus. Évalué à 10.

    Il existe de bonnes raisons pour une appli d'être capable d'intercepter des entrées utilisateurs sans avoir le focus: le screenshot sert souvent à capturer l'écran complet, d'autre fois juste une fenêtre unique; certaines applications ont des raisons de capturer certaines touches (certains parlaient des lecteurs audios qui veulent capturer les touches Play/Stop/Next/…), voire toutes les touches pour éventuellement les changer (certains commentaires parlaient de software permettant de remapper des touches), etc.

    Mais il existe aussi des dangers, très répandus que l'on classera en "malwares". Les keyloggers en particulier vont capturer tout ce qui est tapé au clavier et l'envoyer à des gens à qui tu ne souhaitais pas spécialement donner ton mot de passe de compte email quant tu l'as tapé dans le navigateur. Il y a également les programmes qui font des screenshots sans que tu t'en rendes compte (permettant donc de contourner les protections idiotes des banques en France avec le clavier virtuel aléatoire pour taper ton code à la souris, puisqu'il suffit de faire un screencast au moment où tu cliques le dit-code).

    C'est donc de ces programmes très dangereux que de tels compositeurs protègent les utilisateurs. Un keylogger ne sera pas capable de "voir" hors de sa propre fenêtre, et en particulier ni les touches claviers, ni l'écran.

    L'approche X est que tous les programmes pouvaient tout faire, ce qui permet tout, mais d'un autre côté est la porte ouverte à n'importe quelle attaque. La nouvelle approche est d'interdire l'accès à toute ressource qui n'aura pas été explicitement accordée à un programme. C'est plus restrictif, mais beaucoup plus sécurisé. Ça veut aussi dire qu'un logiciel qui veut accéder à des ressources externes (screenshot, etc.) devra travailler à un niveau inférieur.

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  • [^] # Re: Nope

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à l’entrée du suivi Avatar disparu. Évalué à 2 (+0/-0).

    Ok. Y aurait pu y avoir une table de base de données de l'historique des avatars, ou je sais pas. Mais pas grave. :-)

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  • [^] # Re: Nope

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à l’entrée du suivi Avatar disparu. Évalué à 2 (+0/-0).

    Ok. J'avais donc pas d'avatar sur Linuxfr? Vrai question. Peut-être que je me suis juste emmêlé les pinceaux et n'ai simplement jamais eu d'avatar sur Linuxfr, mais je ne m'en aperçois que maintenant! :P

    Avec tous les sites où on traine tous, on s'y perd.

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  • [^] # Re: Tu pouvais pas mieux tomber

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Musique libre, ça vous chante?. Évalué à 4.

    D'un autre côté, les partitions je les écrit déjà rarement pour moi, alors me forcer à les écrire pour pouvoir les distribuer…

    Dans le monde logiciel, le code est surtout utile pour les développeurs, dans la musique pour les musiciens. Selon le style de musique, je dirais : qu'il ouvre ses esgourdes et relève le morceau, c'est pas la mer à boire à « décompiler ».

    En fait, le problème est moins que l'artiste te file les sources, plutôt qu'il t'autorise au moins à "décompiler", comme tu dis. Quand tu vas sur un site de paroles/partitions/tabs, tu as limite l'impression de te retrouver sur un site underground de warez. Et dans les faits, c'est le cas, puisque le morceau étant sous droit d'auteur, tu es dans une sorte d'illégalité de partager ces "informations".

    L'accès au code source dans le logiciel libre correspond à la liberté 1: liberté d'étudier le fonctionnement du programme. Pour la musique, cela pourrait donc au minimum en revenir à me laisser la liberté de décortiquer les paroles et la partition, puis repartager ces infos, et même rejouer le morceau et diffuser ma version (liberté 3).

    Le fait est que souvent, avec le droit d'auteur de base, on va pas te faire chier si tu le fais sur ton blog, ou dans une petite vidéo à diffusion limitée. Mais d'une, tu restes dans une zone grise de la légalité; et de deux, on peut te demander de virer ton contenu à tout moment (ou pire, on pourrait légalement directement t'attaquer si l'envie en prenait les ayants droit). Si en plus, tu fais les choses en grand, genre un gros site de partage de partitions, etc. tu prends de gros risques. En gros, c'est une épée de Damoclès légale.

    Si au moins un musicien prend une licence libre t'autorisant officiellement donc à étudier ton morceau, et à le rediffuser, ainsi qu'un remix, pour toute utilisation (même commerciale), alors ce serait déjà très bien.

    Comme plusieurs le disent dans ce fil de discussion, je veux donc bien comprendre si des musiciens ne fournissent pas de sources (fichiers d'éditions avec des pistes séparables, et voire même les enregistrements bruts, etc.) mais juste un fichier final (qui est moins dangereux pour mon ordi qu'un exécutable, sauf à avoir un bug du format permettant une exécution de code). Si ça leur coûte de l'argent en espace disque/serveur, et qu'ils ont pas de sous, au minimum, laissez moi au moins légalement étudier vos morceaux à partir des fichiers finaux. Ne me l'interdisez pas!

    Bon ceci dit, dans l'idéal, si vous avez la possibilité de donner des fichiers bruts, ça serait bien cool de les diffuser. Notamment pour du remix/réutilisation, c'est quand même pas pareil si en plus on a accès aux enregistrements ou aux pistes séparées. Et puis niveau étude, c'est quand même pas la même chose (décortiquer une partition à partir d'une piste "instrument seul", c'est quand même plus simple. Pareil pour les paroles).

    P.S.: par contre sans "sources", il faut que le fichier soit sans DRM. Sinon je ne peux pas écouter le morceau comme je le veux (équivalent de la liberté 0). Par contre on pourrait imaginer que si les sources sont fournies, alors un musicien pourrait même vendre des morceaux libres avec DRM.

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Question (probablement) conne

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tetraspace. Évalué à 8.

    Même si on peut probablement parler de dimension temporelle, quand on parle de 2D, 3D, etc. on parle bien sûr de dimensions spatiales. Additionner le temps pour dire qu'un jeu est "4D", c'est juste une aberration purement marketing et ridicule (comme les cinémas "4D" avec des sièges qui bougent, etc.).

    La 4D, c'est simplement une quatrième dimension avec les 3 axes classiques x, y, z et un axe supplémentaire, orthogonal aux 3 autres. C'est quasi impossible à imaginer, mais il est par contre très simple de comprendre pourquoi cela l'est: imaginez une créature qui vit en 2D. Elle est plate et n'a aucune notion d'épaisseur. Elle peut voir essentiellement dans son propre plan. Un animal en 3D (un être humain par exemple) pourrait être juste à côté de l'animal en 2D, mais tant qu'il ne croise pas son "plan d'existence" (au sens propre, puisque pour le coup, c'est vraiment un plan), il ne le voit pas. Et s'il le croise, alors il verrait seulement une ligne.

    Tout est ligne pour quelqu'un qui vit en 2D, mais avec le mouvement, ils peuvent s'imaginer des formes plates. Par exemple une boule traversant un plan 2D est vu comme une ligne, mais en tournant autour, la créature 2D voit que c'est un cercle. Il ne voit jamais une boule. De même que pour nous, tout est forme plate à première vue (une boule est vue comme un cercle par l'œil), mais en tournant autour, on arrive à reconstituer une forme 3D (magie du cerveau qui reconstitue la 3D à partir d'images en 2D).

    On peut continuer l'abstraction en pensant à une créature 1D (elle vit sur une ligne, voit tout comme un point, et son cerveau peut reconstituer des longueurs).

    Et maintenant dans l'autre sens: nous ne pourrions même pas reconnaître une créature en 4D si elle traversait notre espace 3D. Nous la verrions 2D, notre cerveau pourrait reconstituer de la 3D, mais ça s'arrête là. Nous n'arriverions même pas à imaginer une quatrième dimension. Pourtant rien ne s'y oppose mathématiquement.

    Note: il existe une nouvelle sur le sujet: "Flatland", qui donne vie à des créatures géométriques 2D dans un monde 2D, et qui date de 1884!

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Zero Install

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal des paquets Snaps dans Ubuntu. Évalué à 3.

    La différence est que Snaps semble être Ubuntu-centré alors que xdg-app est transversal sur toute les distributions (dont Ubuntu).

    xdg-app est déjà dispo sur Fedora depuis pas mal de temps. Il sera vraisemblablement dispo sur Redhat et dérivé à terme (considérant l'employeur du mainteneur!).
    Il est déjà dispo dans Arch et Mageia.
    Il a récemment été rajouté à Debian (donc devrait bientôt être dispo sur toute installation Debian, si ce n'est déjà le cas). Cela le rendra probablement aussi dispo dans les distribs dérivée de Debian à terme, dont Ubuntu. Au cas où Canonical décidait de ne pas réutiliser le paquet Debian (pour promouvoir sa solution? Je ne crois pas que Canonical fasse ce genre de chose ceci dit), il existe déjà un PPA officiel.

    Et surtout ce qui importe, c'est comment les applications décideront d'empaqueter pour "Linux" (globalement, un paquet pour tous les lier). Les gros projets ont déjà commencé à parler de dépôts xdg-app (et pas seulement côté GNOME). D'un autre côté, je n'avais même jamais entendu parler de Snap à ce jour.

    Donc même si perso je n'ai pas de lien ni ne suis parti prenante à aucun projet, j'ai tendance à mettre mes billes du côté xdg-app sur le long terme.

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  • [^] # Re: Un exemple!!!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Le film d’animation libre « ZeMarmot » : où en est‐on ?. Évalué à 3.

    Merci Genma!

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  • [^] # Re: OpenToonz

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Le film d’animation libre « ZeMarmot » : où en est‐on ?. Évalué à 10.

    Oui, j'ai vu cela. Mais je n'ai pas testé encore. Nous utilisons Linux seulement, et donc j'attends que le projet soit fonctionnel sous Linux. Bien sûr, je pourrais porter moi-même le projet, mais:

    • je ne suis pas certain si OpenToonz correspondra exactement à notre workflow (pour rappel, le workflow principal de Ghibli, c'est papier d'abord, puis scan et finalisation numérique. Nous travaillons directement en numérique. Cela peut changer pas mal de choses). Donc je dois tester d'abord pour au moins savoir si cela aura le moindre intérêt pour nous avant de prendre du temps en développement logiciel;
    • j'ai vu que des gens sont déjà en train de proposer des patchs et donc il ne sert à rien de dupliquer le boulot (plusieurs dévs faisant la même chose avec peu de communications sur ce que fait l'autre, c'est le meilleur moyen de gâcher du travail, le mien comme celui des autres);
    • je travaille sur mon projet depuis longtemps et ça vaut le coup de le finir et d'avoir une prise en charge avancée de l'animation dans GIMP.

    En gros, on va pas tout arrêter et "geler" toute notre activité juste parce qu'une entreprise a soudainement annoncé une libération d'un projet similaire, même si cette entreprise a travaillé avec des gros noms comme Ghibli. :-)

    Mais oui, je garde un œil dessus, et crois bien que je testerai dès que ce sera disponible pour mon système d'exploitation. Mais merci pour le rappel en tous cas! :-)

    P.S.: pour info, nous travaillons avec la version développement de GIMP depuis un an, et elle est vraiment vraiment bien et super stable. Nous sommes à la pointe du logiciel libre et sommes les propres testeurs de nos projets logiciels, qui seront eux-même libres dès qu'ils seront dans un état diffusable (en dehors de notre cercle restreint où nous sommes à même d'accepter certains défauts). Cela n'est pas forcément visible de l'extérieur. :-)

    D'ailleurs, pour info, les plug-ins d'animation seront très probablement inclus dans GIMP à la sortie. C'est désormais moi qui ai repris la maintenance des extensions liés à l'animation dans GIMP. Cela peut néanmoins changer si un autre de nos projets voit le jour avant: la gestion des extensions. Dans ce cas, nos plug-ins pourraient être simplement installables en un clic parmi les "plug-ins officiels de l'équipe GIMP", à côté des plug-ins utilisateurs.

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  • [^] # Re: Typo du sous-titre ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Le film d’animation libre « ZeMarmot » : où en est‐on ?. Évalué à 5.

    Tu as sans doute raison. C'est en fait encore le vieux logo qui avait été fait super rapidement à l'époque de notre crowdfunding. Comme beaucoup d'autres choses, on veut aussi le redesigner (même si on gardera probablement le concept de base). À ce moment là, on reverra probablement la police (si on garde même un sous-titre d'ailleurs).
    Tant de choses à faire…

    Merci de la remarque en tous cas.

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  • [^] # Re: Zero Install

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal des paquets Snaps dans Ubuntu. Évalué à 10.

    Malheureusement, dès qu'on s’intéresse aux problèmes utilisateur dans le monde réel, le projet se fait dézinguer

    Je pense que le principal problème derrière les autres projet était qu'il n'y avait personne d'influent (je pense) derrière. Ce n'est pas une raison technique mais sociale donc, et la vie est injuste, mais c'est comme ça.

    XDG-app est porté par Alex Larrson, hacker reconnu chez GNOME et employé Red Hat. Ses projets sont donc rapidement déployés sur Fedora, puis les distributions qui packagent GNOME, et bien sûr Red Hat plus lentement, mais sûrement. Pour moi, ça a toutes les chances de s'imposer, et c'est bien.

    Ensuite il y a — je pense — quelques raisons techniques aussi. XDG-app, ce n'est pas seulement de l'influence, c'est aussi de la bonne technologie:

    • Déjà il y a le côté "sécurité" en jeu avec de la séparation des droits et boîte à sable. C'est important de pouvoir protéger ses données ou l'accès à certaines ressources quand on récupère un logiciel d'une source moins sûre. Très peu des alternatives que je vois semblent même prendre cette fonctionnalité en considération. Tout ce qu'ils veulent, c'est installer quelque soit la distrib.

    • Mais surtout, c'est moins vital et en même très important pour l'adoption, il y a l'intégration au bureau. Quand j'ai un logiciel installé, je veux que le double clic sur un fichier ouvre le dit logiciel (s'il est fait pour ouvrir ce type de fichier) ou qu'il soit au moins proposé dans les alternatives conseillées avec un clic droit.
      Je veux que le logiciel soit proposé dans une recherche du menu des applications (ou équivalent), et pas avoir à double cliquer quelque part sur un fichier exécutable, ni à l'exécuter à travers un niveau additionnel (un logiciel graphique intermédiaire).
      Je veux que l'icône du logiciel soit bien installée et utilisée là où il faut.
      Etc. En gros, je veux que le logiciel ne se différencie pas à l'utilisation des logiciels installés par le système de paquetage. C'est une histoire de confort d'utilisation. Même si le logiciel est installé côté utilisateur, sans droit root, etc. il est important qu'il soit intégré à mon bureau (jusque là, c'est l'apanage des logiciels installés côté système, alors que le bureau est personnel, par utilisateur. C'est contradictoire!).

    Beaucoup des alternatives qui ont existé ne remplissaient pas ces critères.
    Je ne connaissais pas Snaps, ni ses caractéristiques (notamment par rapport aux 2 objectifs "sécurité" et "intégration au bureau"). On verra lequel sera celui qui se fera une place au final. Perso je n'ai pas d'états d'âme tant que la solution finale marche bien et est libre. On verra. Je parierai néanmoins plus sur xdg-app, déjà parce que je crois que Red Hat a quand même plus d'influence et de contributeurs aux projets tiers que Canonical, ensuite parce que j'en ai au moins entendu parler. Donc ils ont l'air de partir avec une longueur d'avance côté "reconnaissance".
    Et puis les bases sont bonnes (bon Snaps aussi, peut-être. Je découvre).

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  • [^] # Re: Tipé

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Le film d’animation libre « ZeMarmot » : où en est‐on ?. Évalué à 5.

    Super. Merci.

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  • [^] # Re: Mauvais lien

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Le film d’animation libre « ZeMarmot » : où en est‐on ?. Évalué à 4.

    Oups tu as raison. Je l'ai écrit de mémoire sans vérifier en cliquant. C'est effectivement ammd.net. Un admin pour corriger? Merci!

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  • [^] # Re: 40000€ demandés - 90000 clients

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Olympe, hébergeur gratuit et sans publicités, mène une campagne de financement participatif. Évalué à 7.

    Surtout s'ils utilisent le service pour des sites web ou autres services qu'ils aimeraient (je suppose) éviter de perdre!

    Je me rappelle, à l'époque où j'étais un employé d'entreprise et avais des sous (avant de bosser pour pas un rond sur mon propre projet cool, ZeMarmot, et ne plus en avoir! :P), j'avais fait une donation de 200€ à TuxFamily, comme ça, sans même d'appel aux dons ni de crowdfunding de leur part. Juste parce que je trouvais leur projet cool, que je l'utilisais et que je voulais aider le projet pour qu'il continue. De même pour le crowdfunding de notre film d'animation, les plus généreux donateurs n'étaient pas forcément les plus demandeurs. Certains ont même dit qu'ils ne voulaient pas les contreparties.

    Donc je pense que les utilisateurs généreux existent toujours. Sur 90000, il y en a forcément qui ont un bon salaire et utilisent le service pour le principe (associatif, etc.) et non pour l'argent. Ça devrait venir. :-)

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  • [^] # Re: Si tu n'y connais rien

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message Retour sur des drones?. Évalué à 3.

    Salut,

    C'est embêtant car je veux filmer en montagne, donc c'est probablement venteux. Ce n'est pas vraiment pour m'amuser, mais vraiment parce que j'aimerais quelques images en hauteur.
    En fait on veut quelques images/vidéos de références pour notre film d'animation, ZeMarmot. Et comme on n'a pas de sous, je veux pas un truc à prix de fou. On n'a pas besoin de qualité vidéo de fou. Faut que ce soit visionnable, c'est tout. :-)

    Je regardais par exemple ce modèle qui est un peu plus de 50€, mais moins de 100:
    https://www.youtube.com/watch?v=Y6YrmjNh55Y

    Ça marche bien en extérieur et apparemment c'est un peu venteux mais ça reste pilotable. Tu penses que ce serait impossible en montagne (qui pourrait être plus venteux) avec un tel modèle?

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: mon avis de pilote de drone

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message Retour sur des drones?. Évalué à 4.

    Merci pour les liens. Je regardais aussi ce PDF:
    http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_Activites_particulieres_v1-0.pdf

    Globalement avec un petit drone (ceux à moins de 100 EUR font moins d'1kg, en tous cas ceux qui m'intéressent, restent en vue (la caméra embarquée filme mais ne transmet pas à un écran au sol et ne sert donc pas au pilotage), et a priori restent juste à quelques dizaines de mètres du "pilote" (donc moins de 150m).

    A priori si je veux aller dans les montagnes, genre les Alpes (c'est mon cas d'usage), à quelques kms de toute agglomération et de toute autre personne (randonneur…), j'ai le droit sans avoir besoin de demander d'autorisation particulière.

    C'est donc ce que je comprends. C'est bien ça?

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]