SpaceFox a écrit 1647 commentaires

  • [^] # Re: Hypocrisie? OUI!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6. Dernière modification le 01 août 2022 à 15:15.

    Que les industries des fossiles se fassent des couilles en or (pardonnez l’expression, et ça ne doit pas être pratique) en vendant des quantités astronomiques de combustibles fossiles à des prix délirants dit aussi quelque chose que pas grand-monde ne semble vouloir voir.

    C’est une jolie mesure de la dépendance de notre société à ces fossiles.

    On est littéralement prêts à couvrir d’or les industries du fossile pour continuer à vivre aujourd’hui comme hier.
    Et notre premier réflexe – très humain – c’est de s’indigner et de chercher à récupérer cet argent, avant de chercher à comprendre comment on pourrait ne pas leur donner.

    Tiens, d’ailleurs, ça la décarbonation de l’économie, ça pourrait être une très bonne cible de tout cet argent qu’on a déjà dépensé dans du gaz, du pétrole et du charbon.

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  • # Twitch le fait déjà en partie

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une idée pour économiser 2.21 gigowatts sur la bande passante de Youtube. Évalué à 10. Dernière modification le 30 juillet 2022 à 12:39.

    Sur Twitch, si la vidéo n'est pas affichée, elle passe automatiquement en passe qualité et revient à la qualité normale au réaffichage de la fenêtre. Le flux vidéo n'est pas totalement coupé pour éviter du noir au réaffichage de la fenêtre, je suppose. Ça fonctionne sur tous les navigateur et OS.

    Donc au moins ce point est techniquement possible.

    Twitch permet aussi de ne jouer que le son, sur une action volontaire de l'utilisateur.

    En fait le comportement actuel de YouTube sur smartphone est bien pire que ça : ils détectent si la vidéo est affichée… pour interdire sa lecture si ça n'est pas le cas (cette possibilité est réservée aux clients payants – ou aux utilisateurs de Firefox mobile avec l'addon qui va bien).

    PS : je ne crois pas que les codecs vidéo permettent de transmettre seulement une partie de l'image, surtout si elle n'est pas connue à l'avance.

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  • [^] # Re: ClamAV est connu pour ses faux positifs

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Microsoft Visual C++ 2013 contenait-il un virus ?. Évalué à 10.

    Étant donné ce que j'ai vu au cours de mes différents boulots, "Utilisé en milieu professionnel" a depuis longtemps cessé d'être synonyme d'une quelconque forme de qualité pour moi '

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  • [^] # Re: ClamAV est connu pour ses faux positifs

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Microsoft Visual C++ 2013 contenait-il un virus ?. Évalué à 6.

    Le problème n’est pas tellement d’avoir des faux positifs ou de ne pas avoir de faux négatifs, mais d’en avoir une quantité déraisonnable.

    Par exemple, un « antivirus » qui lancerait une alerte sur tous les fichiers analysés aurait très exactement 0 % de faux négatifs et détecterait 100 % des virus… mais serait totalement inutilisable.

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  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 2.

    L'ASN explique comment sont déterminées les modifications temporaires de limites de rejet thermiques et c'est encore plus strict que ce que je pensais. Et entre moins utilisé, aussi.

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  • [^] # Re: c'est toujours la faute aux gosses

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Échecs : un robot casse le doigt d'un joueur de 7 ans, l'organisation rejette la faute sur l'enfant. Évalué à 6.

    D’ailleurs, la gestion d’un arrêt d’urgence d’un système pareil (de tout système industriel ouvert en réalité) est un problème non-trivial. Est-ce qu’il faut bloquer tout mouvement – au risque de laisser coincé ce qui était déjà coincé ? Est-ce qu’on peut se contenter de couper les actionneurs – au risque que la gravité ou d’autres forces ne renvoient le système dans une position encore plus dangereuse ? Est-ce qu’on force une mise en position de sûreté – avec le risque de provoquer encore plus de dégâts dans la manœuvre ?

    On considère généralement que l’arrêt d’urgence doit assurer la sécurité des personnes, ce qui implique presque toujours de couper toutes les énergies1. Mais « assurer la sécurité des personnes » est quelque chose qui dépend hautement de l’outil et de son contexte d’utilisation…

    Dans le cas qui nous intéresse, peut-être que ce qui a été décidé c’est d’interrompre complètement le robot en le laissant en position, pour éviter de provoquer des dégâts supplémentaires en essayant de le mettre dans une éventuelle « position de sécurité ». Le robot a l’air de s’arrêter instantanément sur la vidéo, on ne sait pas si c’est une sécurité automatique ou s’il a été arrêté par un opérateur (ça n’est pas parce qu’on ne voit pas de gros bouton rouge qu’il n’y en a pas).

    Bref, tout ça pour dire que : oui, il y a un comportement anormal du robot, mais que rien ne permet de dire si la réaction à ce comportement anormal est correcte ou non.


    1. Il y a des exceptions, comme « empêcher le marteau-pilon de retomber tout seul sur la personne qui serait en-dessous », par exemple. 

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  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    On peut trouver plein de défauts au nucléaire civil sans avoir besoin d'en inventer. En particulier, ceci est faux, bien que répété en boucle par certaines associations :

    et ceux éteints parce qu'il fait trop chaud (les rivières ne refroidissent plus correctement les réacteurs),

    En France on a une législation très stricte sur la température des rejets d'eau dans les rivières pour éviter la perturbation de la faune locale. Il arrive que les exploitants de centrales thermiques (dont nucléaires mais pas que) demandent des dérogations pour passer outre ces limites, de façon à pouvoir continuer d'exploiter à pleine puissance malgré ces lois.

    Ces dérogations sont très faibles et sont souvent inutilisées : elles ne peuvert l'être que si RTE (et pas l'exploitant de la centrale) décide que c'est indispensable d'avoir la pleine puissance sur une centrale touchée. De plus, on a des dérogations demandées… Parce que la température en amont est déjà supérieure à celle autorisée par les rejets.

    En résumé, les dérogations sur les températures de rejets de centrale, c'est un problème de protection stricte de l'environnement et pas du tout un problème de sûreté.

    En fait, on sait très bien faire tourner une centrale nucléaire en plein désert.

    Ça donne aussi des situations où on préfère allumer 1 GW de fuel plutôt que d'augmenter un peu la température d'une rivière (est-ce écologique ? Vous avez deux heures).


    Plus que diversifier pour diversifier, il fait surtout utiliser tous les leviers à notre disposition, parce que ça va déjà être assez compliqué et douloureux sans se priver d'outil pour des raisons dogmatiques. Et ici ça concerne les anti-nucléaires et les tout-nucléaire.

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  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 2.

    Au sujet de la pollution des ultra-riches, cette réflexion très intéressante nous montre surtout qu’on ne pourra – hélas – pas se contenter de ce levier là, et de loin.

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  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7.

    À petite échelle, des "écoguerriers" posaient des pièges (principalement des pointes et des câbles en travers du chemin) en forêt de Fontainebleau il y a une vingtaine d'années, pour interdire l'accès aux promeneurs et aux VTT. Leur revendication : que la forêt "redevienne une zone naturelle" – ce qui est très ironique quand on sait que cette forêt a été plantée et entretenue pour les chasses du roi il y a fort longtemps sur des terrains impropres à l'agriculture, et si mauvais que sans entretien ladite forêt se clairsème et meurt.

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  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Une communication politique, fusse-t-elle d'un ministre de la santé lui-même médecin, n'est pas le consensus scientifique.

    C'est d'ailleurs l'un des gros problèmes de la gestion du Covid.

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  • [^] # C’est une réponse sur ce que je n’ai pas écrit

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    Stratagème XXIV : Tirer de fausses conclusions

    Il s’agit de prendre une proposition de l’adversaire et d’en déformer l’esprit pour en tirer de fausses propositions, absurdes et dangereuses que sa proposition initiale n’incluait pas : cela donne l’impression que sa proposition a donné naissance à d’autres qui sont incompatibles entre elles ou défient une vérité acceptée. Il s’agit d’une réfutation indirecte, une apagogie, qui est une autre application de fallacia non causæ ut causæ.
    Arthur Schopenhauer, Dialectique éristique.

    Et donc ça n’appelle pas de réponse.

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  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10. Dernière modification le 24 juillet 2022 à 23:43.

    Le consensus scientifique n'est pas « la vérité » (et n'a jamais prétendu l'être), mais c'est généralement ce qui s'en approche de façon le plus crédible, et les meilleurs arguments (dans le sens : les plus plausibles, les plus reproductibles, ceux auxquels ont peut accorder le plus de crédit) sont souvent de son côté, d'autant plus que le consensus est solide.

    D'ailleurs, ce consensus peut évoluer et parfois de façon très significative en fonction des découvertes nouvelles – au contraire des dogmes suscités, qui restent identiques malgré les avancées. Ce point est d'ailleurs un bon marqueur qu'on a affaire à un vrai consensus et pas une opinion préalable.

    La crise du Covid est un bon exemple à propos du consensus scientifique : ledit consensus y a été très largement piétiné, ignoré, tourné en ridicule par des politiques et charlatans qui voulaient faire avancer leurs agendas au mépris de la santé publique. La « parole scientifique » accessible au public pendant la crise du Covid (et encore maintenant) s'est massivement faite à l'encontre du consensus scientifique. Ça a posé des tas de questions sur la qualité de la parole scientifique dans les médias et de sa prise en compte par les politiques, ça a posé des tas de questions sur la vulgarisation de la science au grand public, autant de sujets qu'il serait bon de traiter. Par contre, les plus grands scandales du Covid (la chloroquine, les masques, etc) se sont faits à l'encontre du consensus scientifique.

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  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Le problème, c'est que depuis des décennies, l'écologie – en particulier l'écologie politique – a été la chasse gardée d'associations et de partis qui sont dans le dogme et pas dans le consensus scientifique. Pire, ces gens là ont tellement réussi à prendre l'ascendant sur le mot « écologie » que toute proposition, fusse-t-elle étayée, qui sort de leur dogme, est considérée comme hérétique et dénoncée comme telle en place publique – même si la voix de l'écologie à base scientifique se fait de plus en plus entendre. On parle ici de gens qui sont prêts à raconter absolument tout et n'importe quoi dans le but de soutenir leur lutte, et ce même si ça va à la fois contre le consensus scientifique et toute forme d'acceptabilité sociale. On parle ici de gens qui n'imaginent pas que l'on puisse penser comme eux, et qui ne sont pas dans une démarche positive, qui ne cherchent pas à convaincre et à montrer les aspects positifs des actions qu'ils préconisent ; non : pour eux, toute parole qui ne suit pas leur dogme doit être tue1, et si on pense différemment c'est obligatoirement qu'on a tord. Le fait de convaincre du bien-fondé des opinions, celui de rassurer sur le fait que certaines mesures n'auront pas les conséquences délétères que l'on pourrait imaginer surtout si on s'y mets tôt avec assez de moyens, rien de tout ça n'entre en ligne de compte, et pour cause : on est censés être déjà convaincu du bien-fondé de toutes ces mesures – ou être idiot.

    Dans le cadre de l'écologie politique, c'est encore pire : à ces dogmes se superposent le dogme de l'opposition : « Puisque les écologistes proposent X et qu'on est dans l'opposition, alors on va proposer l'inverse de X » – et ce sans la moindre considération pour ce qui serait intéressant pour la population et les écosystèmes. C'est comme ça qu'on arrive à des « débats » dans lesquels, par exemple, certains soutiennent qu'il faut impérativement se débarrasser des centrales électriques nucléaires, d'autres qu'il faudrait arrêter d'investir dans les énergies renouvelables et construire massivement des centrales nucléaires… sans jamais que personne ne se rappelle que le vrai problème, c'est d'abord et avant tout de se débarrasser des énergies fossiles, l'électricité nucléaire ou les énergies renouvelables n'état qu'un moyen pour atteindre ce but.

    Et donc on en arrive en effet à une situation extrêmement frustrante, une lutte complètement hypocrite, à base de dogmes sans trop de rapports avec le consensus scientifique, où chacun défend son bout de gras parce que c'est son_ bout de gras, et pas parce que c'est une solution pour le bien commun.

    Heureusement on entends de plus en plus – mais toujours pas assez – des partisans d'une écologie scientifique, beaucoup moins dogmatique2 dans son approche du sujet. Certains ont fait une image pour présenter la différence :

    L'une des différences majeures, c'est que l'écologie scientifique ne propose quasiment jamais une solution miracle, mais très souvent un ensemble de chemins possibles avec leurs avantages et inconvénients ; à la chose politique de choisir lequel de ces chemins emprunter à partir de ces données. Comme exemple, on pourrait donner les différents de production électrique en 2050 par RTE.

    À titre personnel, autant je trouve l'écologie politique « traditionnelle » absolument insupportable, autant l'écologie scientifique me passionne. Si je devais donner un point d'entrée dans le sujet, ça serait sans doute l'excellente chaine Le Réveilleur.


    1. Par exemple, en faisant en sorte que les réunions d'information du public ne puissent pas se tenir parce que les militants empêchent les différents orateurs de prendre la parole – c'est doublement pratique, parce que non seulement aucune voix discordante ne peut être tenue, mais en plus ça permet de râler sur le fait qu'aucune réunion d'information publique n'a été faite. 

    2. Mais pas toujours dépourvue de dogmes. Par contre, je ne parle ici que d'une véritable écologie scientifique. Ceci, en particulier, en exclut les scientistes, des dogmatiques qui sont persuadés qu'on peut faire un peu n'importe quoi parce que « la science » apportera des solutions. Notez d'ailleurs que certains points de dogmes écologistes sont aussi scientistes, par exemple quand certaines solutions proposées impliquent la mise en service massive et rapide de technologies qui sont à peine à l'état du démonstrateur aujourd'hui – je pense par exemple au stockage massif de l'électricité. 

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  • [^] # Re: C'est moi ou c'est idiot ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Google forke C++. Évalué à 2.

    La question derrière ma remarque, c'est que je ne sais pas si Nashorn (ou Rhino) faisaient partie de l'API standard, ni si le tooling fait partie de l'API standard.

    C'est une question ouverte, pas une affirmation, et je vois des arguments dans les deux sens.

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  • [^] # Re: C'est moi ou c'est idiot ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Google forke C++. Évalué à 4.

    Pour moi si tu faisais : java -jar appli.jar avec java8 et qu'en mettant à jour java la commande tel quelle ne fonctionne plus c'est un problème de rétrocompatibilité.

    Dans ce cas pour moi on ne parle pas de la même chose. Je parle de la rétrocompatibilité des ABI et API uniquement, pas de la plateforme en entier.

    Pour les sealed, tous les enum sont sealed. J'ai découvert pour l'occasion que tu pouvais mock un enum avant (et qu'on avait un test qui s'en servait), c'est une (très) mauvaise idée amha, mais tu ne peux plus à partir de java17.

    On a jamais pu étendre un enum. Si un outil de test se servait d'une bidouille pour forcer quelque chose de normalement impossible (ici : créer une classe de mock qui étends l'enum) et que ça finit par péter, c'est pas de chance, mais pour moi c'est pas un problème de rétrocompatibilité : le comportement n'avait jamais été prévu ni officialisé.

    Parce que non seulement ils cassent la compatibilité, mais en plus ils déprécient des parties (le plus connu c'est quand ils ont souhaité déprécier sun.misc.Unsafe).

    Pour moi déprécier sun.** n'est pas « casser la rétrocompatibilité », puisque Sun puis Oracle ont toujours dit que ces packages étaient à usage interne, ne faisaient pas partie de l'API et ne devaient pas être utilisés. D'ailleurs des programmes qui utilisaient ces classes ne fonctionnaient pas sur des JVM non-Sun/Oracle, à commencer par la JVM d'IBM.

    Mais du coup tu entends quoi par « sainte » ?

    Le fait que Java n'hésite pas à faire des doublons d'API, mais surtout des montages compliqués, des tonnes de sucre syntaxique qui masquent des pièges et finissent par aboutir à des demi-solutions bancales et peu pratiques. Par exemple et sans réfléchir : tout le système de boxing/unboxing, le type erasure dans les generics, la (non) gestion des checked exceptions dans les lambda – qui en plus n'a pas de solution élégante dans l'API standard.

    Quel est le remplacement de HashMap ?

    En fait il fallait lire HashTable (qui a été remplacée par HashMap justement).

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  • [^] # Re: C'est moi ou c'est idiot ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Google forke C++. Évalué à 5.

    Je suis curieux, alors j'ai creusé un peu.

    • Pour Protégé, le problème vient en fait d'Apache Felix, une dépendance qu'ils ont dans une vieille version et qui a besoin d'une version spécifique pour fonctionner avec Java 9+. Alors pourquoi cette bibliothèque a besoin d'une version spécifique Java 9+ et n'est pas rétrocompatible ? C'est pas très clair, mais je dirais que c'est à cause des changements de comportements dans le classloader. Je me permet aussi d'émettre un doute sur la qualité du code de Protégé : le fichier de démarrage force la taille de la pile à 16 Mo (!) par défaut, ce qui est gigantesque et extrêmement inhabituel.
    • Pour ImageJ, ils utilisent assez massivement le moteur JS intégré à Java… qui a changé et finalement été supprimé. Là effectivement, c'est dommage, ils ont parié sur une solution non pérenne pour leur outil.
    • OMERO je ne sais pas, le projet a l'air assez verrouillé.
    • Freeplane, je n'ai pas trouvé de vrais tickets sur une incompatibilité avec Java 17. Ceux que je trouve sont soit des gens qui ont essayé de faire tourner ce programme graphique avec un JRE headless, soit des vérifications préliminaires qui plantent, mais qui ne semblent avoir été qu'une vérification un peu trop stricte du numéro de version de Java (le fait qu'il ne validait que 8, 11 à 16 me fait penser que les développeurs forçaient un peu violemment une version « officiellement supportée » du JRE).

    Dans les deux premiers cas, on est un peu sur des cas aux limites : l'ABI est compatible, l'API est compatible, mais quelque chose dans les outils et/ou la configuration externe fait que ça ne fonctionne plus. C'est clairement une rupture de compatibilité, mais à quel point c'est imputable à une non rétrocompatibilité de l'ABI ou de l'API de Java ?

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  • [^] # Re: C'est moi ou c'est idiot ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Google forke C++. Évalué à 4.

    Même question que ci-dessus : est-ce que tu as des exemples ?

    Je vois bien des problèmes de rétrocompatibilité (dans le sens : une vieille classe ne tourne plus sur une JVM récente) avec le passage de Java EE à Jakarta et le retrait de Nashorn.

    Pour les modules et les sealed, je vois bien les problèmes de compatibilité mais je n'ai pas entendu parler de problèmes de _rétro_compatiblité au sens ci-dessus. Il y a bien des cas où tu es obligé d'ajouter des dépendances de modules d'API standard pour utiliser de vieilles classes dans un code récent qui utilise les modules, mais pour moi c'est un problème de compatibilité et pas de rétrocompatibilité, dans le sens où la vieille classe elle-même fonctionnera sans modification. Je n'ai pas non plus trouvé d'exemples après une recherche rapide ni n'en ait subi, donc si tu en as je prends.

    Enfin et surtout, « sainte » ≠ « absolue » hein. Il y a des ruptures de compatibilité – il suffit d'aller sur les releases notes pour les voir, changez le numéro de version dans l'URL pour voir les autres, à partir de Java 10. Mais ça n'est que des changements dans les outils et options externes. Les rares changements d'API sont soit sur des API internes – je ne vais pas plaindre les gens dont le code a pété parce qu'ils utilisaient sun.misc.BASE64Decoder soit des trucs fondamentalement pétés depuis longtemps, soit des problèmes de sécurité, comme les récentes protections sur la réflexion, qui a bien mis le bazar dans les codes qui fonctionnaient précisément à cause de ce manque de protection, comme au hasard certains mods Minecraft.

    Et surtout, je n'ai vu aucun changement d'ABI, ce qui est quand même le sujet d'origine.

    Un truc qui me gonfle avec la gestion de la compatibilité de Java, c'est qu'il semble y avoir une horreur à déprécier officiellement des trucs malgré la présence de remplacements depuis des décennies. Aujourd'hui, mi-2022, tu peux écrire du code complet à base de Vector, HashMap, Date et autres objets qui ont des remplacements bien plus pratiques sans que le langage ne te sorte le moindre avertissement. Que ces antiquités soient conservées pour la compatibilité, OK, mais elles n'ont plus rien à faire dans un code actuel.

    C'est peut-être ça qui manque à un langage qui veut garder autant de rétrocompatibilité que possible : un moyen de marquer une sorte de soft deprecated, qui indique que la fonctionnalité va être conservée pour compatibilité mais ne devrait plus être utilisée dans du code moderne – avec un indicateur la nouvelle méthode. Je pense que ça aiderait pas mal à améliorer la qualité de code, en particulier de tous les projets faits dans des usines à code où les développeurs n'en ont pas grand-chose à faire de suivre les nouveautés du langage.

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  • [^] # Re: Oui

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Juste pour répondre à ceci :

    La viticulture, qui consacre trop souvent des terres fertiles à la production de boissons à faible valeur alimentaire ;

    Je ne sais pas si l'exemple est très pertinent : beaucoup de viticultures ont été développées sur des terrains complètement pourris (très secs, caillouteux, en forte pente… certaines vignes sont plantées à la barre à mine !), sur lesquels il est pratiquement impossible de faire pousser quoi que ce soit d'autre.

    Si tu as une statistique des vignes à vin qui squattent des terres bonnes à une agriculture plus généraliste, ça m'intéresse.

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  • [^] # Re: C'est moi ou c'est idiot ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Google forke C++. Évalué à 4.

    De ce que je comprends de la spécification, Java est aussi beaucoup plus tolérant que C++ sur ce qu'on peut changer dans les binaires sans casser l'ABI.

    Et malgré ça, la Sainte Rétrocompatibilité de Java (ou même de la seule JVM) – que l'on parle de l'ABI ou de l'API standard ici – n'est pas sans poser de problèmes.

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  • [^] # Re: Et surtout...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    En ce qui concerne les agressions sur la voie publique de nuit, tous les témoignages dont j'ai connaissance se sont déroulés à des endroits parfaitement éclairés, et souvent pas complètement déserts. Ça inclus les témoignages de gens que je connais personnellement et les cas assez graves pour remonter dans les journaux locaux.

    Donc je comprends ton argument, mais je doute qu'on puisse réellement en déduire quoi que ce soit.

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  • [^] # Re: Et surtout...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Quand on vit dans certains quartier on voit bien la dérence entre zones eclairees zt zones non éclairées.

    Ça c'est une impression qui revient très souvent (et qui conduit à des pétitions quand l'éclairage est éteint en fin de nuit). Le problème est surtout de déterminer à quel point c'est une impression, et à quel point c'est un fait.

    La question est très courante et a même fait l'objet d'une question au gouvernement en 2019 (page 183 numérotée 403). Par contre contrairement à ce que je disais de souvenir dans mon message précédent, les retours qu'on a sur ce point ne sont pas des études (au sens plus ou moins scientifique – ou alors sont franchement douteuses) mais des témoignages de maires et autres responsables de la sécurité de lieux où l'éclairage à été coupé. Cf par exemple ici, ici, ici, ici, ici, ici ou encore – sélection totalement au pif qui ne prétends absolument pas être exaustive.

    Le dernier lien donne d'ailleurs des statistiques :

    Les données de la gendarmerie et des compagnies d’assurances sur
    les liens entre sécurité et éclairage public sont pourtant très parlantes :
    80% des cambriolages ont lieu le jour
    55% des cambriolages sont commis entre 14 et 17 heures.
    99% des délits et méfaits nocturnes ont lieu dans des rues parfaitement éclairées

    Pour les cambriolages nocturnes, c'est surtout les entreprises qui sont attaquées la nuit, les particuliers plutôt en journée… c'est logique, on cambriole quand les gens ont le plus de chance de ne pas être chez eux.

    Bref, il n'y a peut-être pas de consensus au sens « consensus scientifique » pour dire que la suppression de l'éclairage public dégrade la sécurité. Par contre, on a quand même un très bon faisceau d'indice en ce sens, quand bien même ça irait contre une idée extrêmement commune et très ancienne.

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  • [^] # Re: Et surtout...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Les sources que je trouve donnent des efficacités lumineuses tantôt meilleures pour les LED (en progression très rapide), tantôt meilleure pour les lampes à vapeur de sodium. Par contre, la durée de vie théorique des LED est presque toujours meilleure.

    Cela dit, comme les lampes à vapeur de sodium se font remplacer presque partout en constatant des économies importantes, on peut supposer que les modèles commerciaux sont réellement rentables.

    Les LED posent aussi des problèmes. Souvent les nouveaux lampadaires éclairent trop – par exemple, en bas de chez moi c'est tellement bien éclairé qu'on est au-dessus des normes requises dans un bureau ; d'autre part la lumière à large spectre des LED provoque beaucoup plus de perturbations que le rayonnement presque monochromatique des ampoules à vapeur de sodium, que ce soit sur la faune ou sur les astronomes.

    Mais surtout, on éclaire beaucoup trop nos rues la nuit, souvent toutes les rues et toute la nuit dans les villes, alors qu'on pourrait très bien commencer par enlever la moitié des réverbères et couper le reste. Soit une partie de la nuit, soit en les activant par détecteurs quand quelqu'un passe, soit… en les coupant complètement, on a presque tous des lampes de poches dans nos poches maintenant. Quant à la sécurité – l'une des principales raisons de cette débauche d'éclairage depuis que l'éclairage public existe – toutes les études sur le sujet montre qu'en fait il n'a pratiquement aucun effet…

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  • # Ce sont des proverbes de développement Go, et pas un dogme universel

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Go proverbs. Évalué à 7.

    Dans l’absolu, je n’ai rien contre ces proverbes. Certains me semblent mêmes plutôt pertinents hors du cadre de Go – langage que je ne pratique pas.

    Par contre, il faut les prendre pour ce qu’ils sont : des proverbes à l’attention des développeurs Go. S’ils peuvent être utiles dans ce cadre, rien ne dit qu’ils le soient encore au-delà, et l’appréciation est à faire au cas par cas avant de les sortir de leur contexte. Hélas, j’ai croisé plusieurs zélateurs de Go qui s’en servent comme d’une espèce de dogme universel, et qui peuvent être très pénibles avec ça. Heureusement, ce n’est qu’une minorité de la communauté Go – bruyante1, mais une minorité quand même.

    Bref, si vous utilisez ces proverbes, assurez-vous d’abord qu’ils soient pertinents dans le contexte, surtout si la discussion ne parle pas de Go à priori.


    1. Vous voyez, les admirateurs de Linux qui répondent toujours « Oui mais Linux remplacera bien ton M$ windaube » à n’importe quelle question concernant Windows, ou les fans de Rust qui postent des tickets « On devrait réécrire ce projet en Rust » un peu partout ? Ben l’équivalent, mais pour Go. Ne soyez pas ces pénibles, le principal impact de ces comportements est de faire fuir vos interlocuteurs. 

    La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

  • [^] # Re: C'est moi ou c'est idiot ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Google forke C++. Évalué à 9.

    +1, et on peut multiplier les exemples.

    Comme Java, dont la seconde version de l'API de gestion temporelle est une quasi repompe de Joda Time, ou qui reprends à sa sauce des concepts déjà essayés dans Kotlin. Si Joda Time a disparu en pratique par réintroduction dans le standard, Kotlin lui continue à vivre sa vie en parallèle, donc là aussi différents futurs pour les modèles sont possibles.

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  • [^] # Re: Mon retour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de darktable 4.0.0 : une présentation 100 % subjective. Évalué à 4.

    Dans un post d'Aurélien, je ne sais plus où exactement.

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