En juin 1998, deux ingénieurs de Sun lançaient GnuHoo, un répertoire du web élaboré en mode collaboratif. Le projet suscita rapidement la controverse à cause de son nom rappelant celui du projet GNU et de l'absence de licence libre. Il fut renommé en NewHoo et c'est ensuite Yahoo! qui exprima son mécontentement. Quelques mois plus tard, Netscape rachète le projet et l'héberge sur les serveurs de Mozilla :
http://directory.mozilla.org. L'Open Directory Project est ensuite surnommé D(irectory)MOZ(illa) et devient accessible via l'url
http://www.dmoz.org.
Dès 2000, DMOZ dispose de plus de références que Yahoo! mais ce dernier est devenu bien plus qu'un simple répertoire. Les portails incluant un répertoire et d'autres services ont le vent en poupe pendant que Google prend doucement de l'ampleur.
L'année suivante, DMOZ annonce son
contrat social inspiré par celui de Debian et une
licence Open Directory indiquant les conditions de réutilisation des données (cette licence est considérée comme non-libre par la FSF). Google va aussitôt
intégrer le répertoire - et continue toujours de le proposer dans ses services.
Une décennie s'est donc écoulée. Le projet est formellement une réussite puisqu'il est rapidement devenu le plus grand répertoire de site web (4,5 millions de sites web classés dans 500 000 catégories ) et continue de fonctionner en mode collaboratif (80 000 éditeurs). Cependant, DMOZ est bien moins populaire que Wikipédia, et comme l'a souligné un des fondateurs
"aujourd'hui tout le monde utilise Google n'est-ce pas ?". Mais qui n'a pas déjà été agacé par les résultats des moteurs de recherche, encombrés de liens commerciaux ou de fausses références chargées en mots clés judicieusement choisis ?
Un annuaire humain, c'est plus malin...