L’Hadopi (la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) est en charge d’expliquer aux internautes français comment sécuriser leur accès à Internet (à défaut de celui de son prestataire TMG). Elle vient négligemment de diffuser dans son rapport annuel l’adresse IP d’un internaute visé par une de ses « recommandations ».
Une fois le souci révélé (sur Numerama, Twitter, etc.), l’Hadopi a promptement modifié son rapport pour masquer les zones problématiques avec des gros rectangles noirs. Et c’est complètement insuffisant, comme l’a noté PC INPact : l’information litigieuse n’est pas supprimée du document, juste (presque) dissimulée visuellement. Et il est facile d’y avoir accès.
Visiblement, concernant le format PDF (Portable Document Format), créé par Adobe, normalisé ISO 32000-1:2008 (deux ou trois cents pages de spécifications), deux mythes perdurent :
- un PDF ne serait pas modifiable : c’est faux, il existe plusieurs logiciels libres pour faire cela, dont Open/LibreOffice ;
- on pourrait censurer un PDF avec des gros carrés noirs ou en écrivant en blanc sur blanc : quatre exemples dans la seconde partie vous démontreront que non.