romain a écrit 737 commentaires

  • [^] # Re: Jusqu'ou iront-ils ?

    Posté par  . En réponse au journal Lancement d'une offre ADSL 2+. Évalué à 4.

    La segmentation du marché est d'ailleurs une des plaies du capitalisme.
    Faut pas parler trop vite non plus.

    La segmentation est une plaie là où elle est artificielle. Et là, on peut vaguement lier ça au capitalisme, quoique ce soit plutôt en rapport avec la spéculation, qui ne va pas nécessairement de pair avec le capitalisme (on ne spécule pas sur un capital dont la valeur réelle est connue).

    Là où elle n'est pas artificielle, la segmentation se justifie : si ça coûte plus cher de faire ça au lieu de ceci, on fait les deux (éventuellement) et on facture proportionnellement (cough cough) à la dépense.
  • [^] # Re: Pfff,

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 2.

    Si j'achète une bagnole à un escroc qui l'avait volée et trafiqué les papiers, je peux être poursuivi pour recel.
    Sauf si tu peux prouver ta bonne foi.

    L'analogie avec le P2P est évidente
    Ben non. Le P2P, ça concerne des oeuvres de l'esprit, dont le régime légal est le droit d'auteur. Qui n'a rien à voir avec le régime de la propriété physique. L'analogie entre le régime de biens mobiliers et de biens immatériels n'est pas du tout évidente, justement.

    je télécharge une oeuvre dont la diffusion n'a pas été autorisée, je fais donc du recel de contrefaçon
    Deux cas possibles :
  • la diffusion n'a pas été autorisée ; tant que je n'en fais la publicité à personne et que je le garde pour moi, il n'y a pas matière à débat, le fait n'est même pas constitué ; si j'en fais la publicité, et que je mets l'oeuvre à disposition, c'est autre chose ;
  • la diffusion a été autorisée (puisque l'oeuvre circule sur la radio, est imprimée sur des disques, on l'entend un peu partout). Rien dans le droit ne m'interdit de copier cette oeuvre, dès l'instant ou j'en ai un exemplaire sous la main : que ce soit à la radio, sur un disque prêté/emprunté, ou sur un fichier qui passait par là sur le réseau, le droit me permet d'en faire une copie à usage strictement privé. Il n'y a pas contrefaçon.


  • plus d'infos sur la contrefaçon, le recel de contrefaçon et tutti quanti dans une note consacrée à l'Affaire Guillermito
    Ne pas tout confondre, le cas Guillermito porte sur du logiciel, dont le droit est un sous-ensemble encore du droit d'auteur.
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 2.

    Donc je trouve un peu facile et pas très honnête d'utiliser l'argument de la diversité culturel pour défendre le P2P.


    Si on se limite au seul logiciel d'échange P2P, certes. Mais le P2P, c'est juste une plateforme d'échange, de distribution, très efficace.

    La découverte de nouveaux talents, etc. ne peut se faire que par le bouche-à-oreille (plus ou moins développé), donc par des sites ayant une ligne éditoriale, régulièrement mis à jour.

    C'est là qu'entrent en scène les sites de fans, d'amateurs, d'éditeurs, de producteurs, d'artistes. Chacun y va de sa recommandation, de son commentaire, etc. avec un lien vers une référence sur un réseau P2P, et hop.

    De plus en plus de blog font ça avec Bittorrent.
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 2.

    Quand je t'ai posé une question sur les droits d'auteurs, tu éludes la question en disant que ce n'est pas illégal. Le rapport ? Aucune opinion ? C'est plus ceci que je prends pour de la mauvaise foi.
    Ce n'est pas de la mauvaise foi : je n'ai pas éludé la question : rien, à ma lecture du CPI (et ça fait plusieurs années que je le relis de temps en temps, je n'ai pas l'impression d'en louper beaucoup de morceaux) ne permet de dire directement que le téléchargement en lui-même est de la contrefaçon, alors que tout permet de dire que la mise à disposition est illégale.

    Si le téléchargement n'est pas de la contrefaçon, en quoi télécharger serait-il un non-respect du droit d'auteur ?

    Mon opinion personnelle à ce sujet ? Je ne télécharge pas, sauf pour évaluer, de temps en temps, quelque chose à éventuellement aller acheter. Je ne télécharge pas, tant parce que je sais que pour l'instant, ce n'est pas satisfaisant pour ceux dont j'écouterais la musique exclusivement par ce biais, sans rémunération, que parce que je n'aime pas ne pas avoir de support tangible (je suis bêtement matérialiste sur ce plan-là). Je considère que la mise à disposition irrégulière de fichiers est illégale ; ce que je ne fais pas. Sauf dans le cadre familial (lequel passe très bien dans un VPN).

    Je ne me sers donc que peu de logiciels de ce type. Mais je sais également que cette infrastructure est la seule à permettre d'offrir une aussi large gamme de musique, des plus dépassées et pourries aux plus récentes et underground, précisément parce que l'objectif d'un tel réseau, à l'instar de l'Internet, n'est pas de contrôler ce qui se passe dessus, mais d'assurer que la communication se passe au mieux entre les extrémités. Ce qu'aucun réseau privé de distributeur "officiel" ne sera fichu d'offrir sans se reposer sur ce paradigme.

    Mon opinion ?
    C'est un gros problème. Beaucoup ont leurs idées toutes faites, de tous bords (il n'y a pas que les internautes à vouloir être les seuls pris en compte).
    Les principaux intéressés (les auteurs-compositeurs, interprètes d'un côté, public de l'autre) ne sont pas les principaux acteurs (majors, FAI) du débat, donc la question est d'emblée faussée, pour l'instant.

    En outre, le droit d'auteur nécessite un certain toilettage à l'heure actuelle, car son implication dans la vie courante grandissant, sa lecture et sa compréhension doivent impérativement être plus facile ; certaines dispositions sont ambigues - exemple ici : quid du statut légal du téléchargement ; quid de la signification de 'original' dans la définition d'une oeuvre protégé par ce code : original~extraordinaire/"nouveau", ou original~fruit d'un travail personnel réel ?

    Il y a, enfin, une méconnaissance patente du droit d'auteur parmi de nombreuses personnes, plus ou moins directement concernées (je ne dis pas avoir la connaissance parfaite du droit, loin de moi cette prétention, mais il est facile de voir qu'une personne sait de quoi elle parle - ça ne concerne pas notre présente discussion), méconnaissance accompagnée d'une incroyable crispation sur la notion de "propriété" "intellectuelle".

    S'il n'y avait aucune illégalité et que cela été sûr et certain, il n'y aurait jamais eu de condamnation
    Précisément, il n'y a pas eu, à ma connaissance, de condamnation pour téléchargement, mais bien pour mise à disposition. Ce qui est fondamentalement différent. L'un a bien été reconnu comme de la contrefaçon, et donc un délit, l'autre non (pour mémoire, le jugement de Vannes du début de l'année portait sur la mise à disposition, et la reconnaissance de trafic - pas de condamnation pour le téléchargement). Le jugement de Rodez va dans ce sens (ça ne veux pas dire qu'il ne peut pas être cassé, mais ça veut au moins dire que cette vision des choses est recevable, et pas totalement absurde).

    Il serait vain de penser que des personnes ayant autant de différences sur ce sujet pourrait trouver un terrain d'entente.
    Quand une discussion tourne à l'aigre ou à l'incompréhension, il est préférable de faire une pause, en général.

    souvent une discussion dévoile une opinion.
    Si c'était aussi simple que ça... il ne faut pas en outre oublier ceux qui ont foncièrement l'esprit de contradiction. ;-)
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 3.

    Dire cela en répondant à la question des droits d'auteur, c'est de la mauvaise foi.
    Au lieu de parler de mauvaise foi, argumente. Qu'est-ce qui permet de dire, dans la loi, que le téléchargement est illégal ? En outre, que faire des décisions de justice arguant justement du contraire ?

    trop de réflexion ?
    Non, mauvais interlocuteur (changer d'interlocuteur). Je répète, prendre une discussion pour une opinion est absurde...
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 3.

    Sur le coup, c'est toi qui est hypocrite. Où est le respect des droits d"auteurs quand tu télécharges ?
    Je ne suis pas hypocrite, je pose la question : où est-il dit dans le CPI que le téléchargement est une contrefaçon ? Le tribunal de Rodez vient justement de dire que ce n'était pas une contrefaçon au regard du CPI.

    Il ne s'agit pas d'hypocrisie : la question n'est pas du tout tranchée.

    Pour le reste...

    Parler de logique de boeuf quand il s'agit d'une logique de moyen, assimiler une discussion à une opinion, et caricaturer un raisonnement sans chercher à réfléchir un minimum (mini-cités et entreprises ; les comportements locaux sont _toujours_ des pressions qui remettent en cause les systèmes établis ; céder à ces pressions ou non est une question de politique et de moyens de cette politique ; le dire, ce n'est pas reconnaître que c'est bien/mal/souhaitable ou non), désolé, je n'ai pas le temps pour ça.

    Tes contre-exemples n'en sont pas. Ce sont juste des exemples complémentaires (la mentalité est également une pression sur le système ; et je n'ai jamais exclu l'existence d'une volonté politique ; l'abolition de la peine de mort, par exemple, reposait davantage sur une volonté politique que sur l'adhésion de la population).

    Bonne journée quand même.
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 5.

    vu qu'il y a trop de monde qui le font, alors autant ne pas appliquer la loi
    Je suis d'accord, c'est hypocrite, mais :
  • on ne sait pas si le téléchargement est illégal ; c'est un débat qui n'est pas encore tranché, juridiquement (décision d'un tribunal) comme légalement (vote d'une loi spécifique)
  • beaucoup de monde grille un feu rouge, dépasse les limitations de vitesses ; on en chope de temps en temps, au hasard, pour dissuader ; c'est imparfait, mais pour l'instant on ne fait pas mieux ; du coup :
    • la mise à disposition irrégulière est un délit, ça, c'est clair ; il me semble parfaitement justifié, à cet égard de poursuivre ceux qu'on trouve ; ça n'économise pas cependant d'un débat étudiant la légitimité d'un tel comportement ;
    • le téléchargement, on n'en sait rien encore ; si c'était démontré comme illégal, même chose : chasse, attrape, jugement ; mais sinon ?


    Mais il y a une différence entre une évolution faite par un changement de mentalité et une évolution de fait car le système n'arrive pas à suivre.
    A peine.

    Le changement de mentalité est une pression de la société sur ses lois. C'est, du point de vue de la loi, une évolution de fait, parce qu'elle n'est plus adaptée.

    Un système qui n'arrive plus à suivre est un système à changer : c'est une pression des faits sur une société et ses lois.
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 10.

    Utilisation du plaider coupable,

    Pfff... le plaider coupable. C'est reconnaître l'arbitraire de la justice, renier son propre doit au respect. C'est peut être bien pour ne pas risquer de subir injustement une peine énorme, mais c'est aussi reconnaître socialement que l'on est coupable de quelque chose que l'on n'a pas forcément commis.

    J'entends d'ici les commentaires d'abrutis : "il a plaidé coupable, c'est qu'il était coupable", incapable de comprendre qu'une personne peut préférer signer en bas d'une feuille pour diminuer sa peine, sachant que de toutes façons la justice ne sera pas foutue de reconnaître son innocence ; et que le coupable sera toujours quelque part en liberté.

    Mais c'est pas grâve. L'idée que quelques innocents payent pour un système fondamentalement aberrant plaît toujours autant.

    Après défendre le fait qu'une chose illégale ne doit plus être punie sous prétexte que beaucoup de personnes le font, je trouve cela dangereux et montre une grande carence dans le système et surtout dans la mentalités des gens.

    Alors... pour rester en France (parce qu'ailleurs, il y a d'autres lois du même acabit) :
    • fumer du cannabis (illégal, toléré),
    • mariage homosexuel (jusqu'ici considéré comme illégal / à débattre),
    • avortement (était illégal / dépénalisé pour amortir les risques sanitaires, revendiqué comme un droit aujourd'hui, pas par tout le monde),
    • porter un pantalon pour une femme (illégal, loi obsolète) ; à ce propos, citation d'un député réagissant à la suppression de cette loi : "pour adapter le droit à l'évolution des moeurs, la désuétude est parfois plus efficace que l'intervention",


    Peu importe la "gravité" de la loi en question. La loi est la loi, elle s'adapte, elle évolue, selon les moeurs, la société, et ses législateurs.

    Ce qui est illégal aujourd'hui ne l'était pas forcément hier, et ne le sera pas forcément demain. Et réciproquement.

    Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas respecter la loi. Ca veut juste dire qu'il faut prendre avec un certain sel ce que signifie "légal", et ne jamais cesser de le mettre en balance avec ce qui est "légitime" (ce qui est du ressort de la morale - pas du moralisme).
  • # Le texte ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 4.

    Quelqu'un a le texte du verdict ? un lien, une copie ?
  • [^] # Re: BORDEL, VOUS ALLEZ APPRENDRE À LIRE ENTRE LES LIGNES ????

    Posté par  . En réponse au journal "Piratage": premières poursuites. Évalué à 3.

    Le point 1. du P2P est un point faible, pas un point fort. S'il est nécessaire de contribuer également au réseau P2P pour avoir un bon taux de download, il ne doit pas être nécessaire de contribuer du tout pour avoir un taux minimum de download. Sinon, c'est évident, le P2P va se casser la gueule pratiquement/légalement.

    Le point 2. est parfaitement juste. Mais si l'on prend en compte l'argument de copie privée, on s'en fout, le copieur n'agissant que pour son compte personnel n'ayant pas à prendre en compte la source du contenu (lire l'article du CPI sur l'exception de copie privée, et constater qu'il n'est nullement dit explicitement qu'il faut que la source de la copie soit légale).

    Le point 3. ne tient pas plus. On peut se douter que le fichier que l'on télécharge n'est pas régulièrement disponible en ligne, mais comme la copie privée permet de copier n'importe quel CD prêté ou emprunté à la bibliothèque... même réflexion que pour le point 2.

    Maintenant, quand à savoir si le téléchargement rentre dans le cadre de la copie privée, on n'en sait rien encore, cela a encore à être tranché, car :
    • la loi ne permet pas de dire explicitement le contraire,
    • aucune décision de justice ne dit le contraire non plus ; mieux, les quelques décisions étrangères traitant spécifiquement du téléchargement l'assimilent à la copie privée (Pays-Bas, Canada, notamment),
    • les litiges en justice ne portent pas sur le téléchargement, mais sur la remise à disposition.

    Le P2P ne se limitant pas aux seuls logiciels existants, et au seul usage "je lance mon logiciel, je recherche, je télécharge" (pensez blogs/rss/bittorrent, par exemple, comme système de filtrage/promotion éditoriale de contenus), le P2P n'est pas nécessairement en danger, en tant que techno permettant la mise en commun de connaissances et de ressources.

    Mais bien évidemment, une ressource irrégulièrement disponible sur le réseau doit être retirée. Il n'y a pas de raison particulière pour que le travail d'un auteur, d'un compositeur, d'un interprète, et de la chaine technique derrière se retrouve gratuitement diffusée sur le net alors même que le coût de production n'a même pas encore été amorti.

    Certains diront que c'est le problème des distributeurs classiques, des majors et de leurs marges, mais c'est aussi en partie prendre en otage les producteurs à la source. Autre piste, aller directement à la rencontre des premiers concernés : les auteurs-compositeurs, et travailler avec eux, au lieu de laisser les majors le faire eux-mêmes.
  • [^] # Re: pourquoi tous ?

    Posté par  . En réponse au journal Télécharger pas illégal?. Évalué à 2.

    Et ? en quoi cela les generaient d'en juger 2000 par an ?

    Parce qu'ils en ont déjà plus que ça, et que, figurativement, la baignoire se remplit plus vite qu'elle ne se vide ?

    Il n'y a pas que les prisons qui sont en sur-effectifs, les tribunaux sont en sous-capacité.
  • # Vétuste ou pas vétuste, le parc ?

    Posté par  . En réponse au journal Linux et Paris : Non, mais.... Évalué à 7.

    incompatible avec l’état d’origine du parc et du système, dont l’audit réalisé en 2001 avait souligné la vétusté»

    Hem... y a un souci, là.

    Soit le parc est vraiment vétuste, et de toutes façons il faut tout changer, donc que ce soit une migration vers du libre, ou une migration vers du non-libre, cela revient au même du point de vue difficulté (mais peut être pas du point de vue affect ; ni du point de vue coût). En effet, quand on passe de systèmes d'informations vieux de 6 ans (1998) ou plus, ce n'est plus de la mise à jour, c'est de la migration, quels que soient les systèmes de départ et d'arrivée.

    Soit le parc n'est pas si vétuste que ça, et donc il s'agit plutôt d'évolution progressive du parc, et même là, les solutions libres sont toutes indiquées pour remplacer certains serveurs coûteux et certaines stations de travail.

    Comme le rapport n'a pas été publié, ça sent l'analyse biaisée...

    (oui, oui, j'ai un ton résolument de mauvaise foi, quoiqu'appuyé sur un raisonnement potable ; mais une mairie qui demande un rapport sur l'état de son système d'information et qui ne le rend pas public, c'est aussi de la mauvaise foi).
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 2.

    Excuse moi, mais je suis en total désaccord avec toi sur ce point.

    Pas besoin de s'excuser parce qu'on n'est pas d'accord, nan mais !? :-)

    Etant musicien, je vois dans la musique un moyen de m'exprimer et de faire ressortir une émotion, une sensibilité. Ce n'est pas seulement un signal régit par des lois physiques et sans âme.

    Ce sont les deux. A mon avis. Je suis musicien aussi, je fais un chouia de composition, et ce que j'ai publié, je l'ai fait sous LAL (mais c'est juste un exemple).

    - Pour le logiciel, je le concois parfaitement, c'est un outil. point barre.

    Un jeu logiciel, c'est un outil ?

    - Pour la musique, (en tout cas la mienne), je veux avoir le droit de choisir ce qui en ai fait parce que c'est de l'art.

    Mais personne ne dit le contraire. Pourquoi prendre ces remarques comme quelque chose de personnel, et surtout, de totalitaire alors que ça ne l'est justement pas ?

    La musique peut aussi être un outil. Que celui qui n'a jamais mis de musique d'ambiance agréable chez lui en tête-à-tête pendant un dîner ose dire le contraire. Que celui qui n'a jamais acheté de saucisson dans son super-marché sur un air de musette démontre le contraire (je caricature, mais c'est à peine cynique).

    Cela n'interdit néanmoins pas d'autres de penser, de faire le contraire (en l'occurence, prendre la musique comme un bien totalement commun, et permettre à tout un chacun de le modifier - il n'y a rien d'intolérable là-dedans, du moment que l'auteur le choisit ?).
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 3.

    La sacem est une société privée ayant un monopole d'état.

    Son monopole est un monopole de fait, pas d'état. C'est juste une société civile comme une autre. Pas plus, pas moins.

    Tous ceux qui passent de la musique en France doivent rendre des comptes à la sacem.

    Si le diffuseur peut prouver que rien de ce qu'il diffuse n'appartient au répertoire de gestion de la SACEM (difficile, évidemment, mais pas impossible), rien ne l'oblige à payer quoi que ce soit à la SACEM.
    Et la SACEM n'a aucun moyen de les y forcer, sauf intimidation.

    Tu peux pas eviter la sacem, c'est sûr.

    Bien sûr que si, et bien heureusement :
    - le droit d'auteur est une loi nationale, pas une charte de la SACEM ;
    - la SACEM est une société d'initiative privée, pas un organisme national ;
    - la protection des droits de l'auteur se fait au niveau de la loi ; la SACEM n'est qu'un organisme parmi d'autres pour mettre en oeuvre et gérer collectivement ces droits ;
    - n'importe qui peut publier, diffuser sa musique sans passer par la case SACEM (il n'est nul part mentionné que c'est obligatoire) ; en faisant cavalier seul (difficile) ou en faisant partie d'une autre société d'auteurs (possible, difficile car il faudrait alors remettre à plat le fonctionnement de la perception/répartition des droits).

    Être à la SACEM a ses avantages et ses inconvénients. Mais de toutes façons, y adhérer n'est pas une obligation.
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 2.

    Pratiquement aujourd'hui, on ne peut pas.

    Le jour où une société d'auteurs/etc. [ modifiera ses statuts | se crééera ] et prendra en compte les oeuvres et leur régime juridique au cas par cas, ce sera possible.
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 1.

    il est impossible de déposer certains morceaux et pas d'autres, toute l'oeuvre du sociétaire est géré par eux, même les composition crées avant l'inscription.

    Ben en fait, plus maintenant (enfin, en théorie).

    Leurs statuts ont changé en 2003 je crois à cet égard. Article 34 il me semble. En gros, toutes les oeuvres ne sont pas nécessairement gérées par la SACEM, pourvu qu'elles soient gérées par un autre organisme équivalent (dont les règles de gestion peuvent être différentes).
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 3.

    j'ai beau être un grand adepte des logiciels libres, je préfère acheter les albums du dernier cité,

    Quel est le rapport ? J'utilise et je fais du logiciel libre, ça ne m'empêche pas d'en _acheter_.

    Enfin je suis moi même musicien, je compose, j'adhère à la sacem, et je trouve normal que mes oeuvres soient protégées.

    C'est la loi qui offre une protection, la SACEM est juste une sorte de collectif de gestion, perception, redistribution et de représentation (défense des intérêts, par ex.).

    Pas besoin d'être à la SACEM ni dans aucune société d'auteurs pour voir son travail protégé. Par contre, pour mettre en oeuvre des démarches, ça peut aider, quand la société en question veut bien faire son boulot.

    Les programmes rentrent à mon sens dans un autre débat.

    A mon avis, pas tant que ça. La musique et le logiciel peuvent avoir des points communs fondamentaux : écriture d'un signal, interprétation de ce signal, perception et modification de ce signal, sens et utilité de ce signal.

    La musique comme le logiciel peuvent servir des fins techniques précises et mesurables, tout comme ils peuvent ne servir à rien.

    Après, c'est libre à chaque auteur de faire ce qu'il veut de son travail. Mais les gars qui insistent pour dire que la musique ne _doit pas_ être libre, _doit_ rapporter de l'argent, etc. que toute autre forme d'exploitation (comme le copyleft) est illégale me font doucement sourire.
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 1.

    Nan.

    En France, la SACEM n'a autorité que sur ses membres et les oeuvres de ses membres (puisqu'il faut être membre pour pouvoir y déposer quelque chose).

    Légalement, la SACEM ne peut rien réclamer à quiconque n'est pas inscrit chez elle et n'utilise pas de musique inscrite dans son répertoire de gestion.

    En Belgique, je ne sais pas, la SABAM a peut être un statut différent, mais ça me semble tout de même douteux.
  • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman. Évalué à 2.

    La sacem (comme la sabam ici en belgique) est un carcan qui empèche la musique d'être libre.

    A modérer tout de même. A moins que la SABAM fasse de l'intox en Belgique, la SACEM n'a pas du tout la même importance : on peut tout à fait publier, représenter, presser de la musique en France sans passer par la case SACEM, pourvu que l'on n'en soit pas membre, ni que la musique que l'on "utilise" ne soit déposée à la SACEM.

    Certes, c'est une grosse machine, lente et bête, mais elle a le mérite d'assurer quelque revenu aux auteurs-compositeurs qui en sont membre.

    En fait, le problème actuel pour la musique libre, c'est de trouver des espaces de stockage,

    Le stockage centralisé d'ISO à télécharger est inabordable pour des particuliers, et même des petites structures.

    Ce n'est pas pour rien que Bittorrent, à l'instar des autres logiciels, à son intérêt : en se mettant à plusieurs en sources sur une ISO, on offre un moyen de téléchargement sensiblement plus performant et moins gourmand qu'un seul site FTP.

    Trois mots : Bittorrent, RSS, blog. C'est une combinaison qui va être explosive.
  • # Question, sans arrière-pensée

    Posté par  . En réponse au message Studio Numérique et Linux. Évalué à 1.

    Avec ce type de studio numérique portable, si l'USB peut servir à transférer les fichiers vers/depuis l'ordinateur (faisable avec Linux, sauf excentricité de Roland - on ne sait jamais), quel besoin d'un ordinateur en plus ? (puisque l'enregistrement, le mixage, tout ça se passe ... sans ordi !?

    A moins qu'un truc m'échappe ?
  • [^] # Re: URI trop long

    Posté par  . En réponse au message Ligne bizarre dans les logs d'apache.... Évalué à 5.

    Trouvé ça (http://www.w3.org/Protocols/HTTP/Methods.html(...) ) :

    SEARCH
    Proposed only. The index (etc) identified by the URL is to be searched for something matching in some sense the enclosed message. How does the client know what message fromats are acceptable to the server? (Suggestion of Fred Williams)
  • # Un sso, c'est quoi ?

    Posté par  . En réponse au message SSO. Évalué à 2.

    Un sso, c'est :
    1. une base centrale d'authentification, et de gestion de session,
    2. une base et un mécanisme de gestion de session (création/destruction d'un lien entre un utilisateur, une date, et une clé de session),
    3. des mécanismes de propagation de sessions entres applications.

    Le 1. existe déjà un peu partout, et déjà certainement dans ta boîte (base d'utilisateurs, peu importe le format, "l'idéal" dépendant de nombreux facteurs - LDAP peut l'être, mais pas forcément).

    Le 2. est assez rapide à faire (une table, et une API la liant au 1.).

    Le 3. dépend strictement de tes applications. S'il ne s'agit que du web, le plus simple est de mettre en place un (ou des) cookie global contenant le couple (login/clé de session) que chaque application vérifiera contre la base centrale de gestion des sessions avant d'ouvrir une session locale, ou d'accorder l'accès. S'il s'agit d'autre chose que le web, c'est à peine plus compliqué.

    Est-ce que tout ça existe déjà tout fait ? En briques, sans aucun doute. Mais pour coller exactement à l'architecture du système de ta boîte (qui n'est pas forcément "standard"), tu n'as pas vraiment besoin d'autre chose que de briques (tu as sans doute le 1, le 3. correspond à un mécanisme classique d'authentification web, le 2. est le seul "truc" à personnaliser vraiment en fonction de ta boîte).
  • [^] # Re: Bof

    Posté par  . En réponse au journal Les USA envisage de rendre illégal l'usage de l'ordinateur personnel.. Évalué à 1.

    Ils ont oublié de parler de l'étripage en place publique, de l'écartèlement, de la roue, et autres joyeusetés qui vous feront passer l'envie de faire chauffer vos graveurs...

    Nan, parce que faut pas pousser, ils ont raison, utiliser une copie pirate d'un logiciel, c'est quand même plus grave que d'apostasier sa propre liberté, quand même, merde.

    Sérieux, quoi. Le BSA tend vraiment la joue pour se prendre une grosse baffe. Comment peut-on brasser autant d'argent, et être aussi stupide ? (faut-il en déduire un axiome ?)
  • [^] # Re: euhh...

    Posté par  . En réponse au journal La beta 2 de PostgreSQL 8.0 dans les bacs!!. Évalué à 5.

    Rigole pas, il y en a qui trouvent totalement déraisonnable de migrer de MSSQL vers PostgreSQL. Le raisonnement, c'est :
    - Oracle, c'est bien, mais c'est trop cher,
    - MSSQL, c'est Microsoft, ça marche et c'est sérieux,
    - PostgreSQL à la hauteur de MSSQL ? La blague, va jouer.

    Y en a des comme ça.

    Cela dit, passer de MSSQL à MySQL, ça peut être un gain dans certains cas, c'est aussi une perte (requêtes imbriquées, procédures stockées, triggers, transactions). Oui, MySQL intègre tout ça, mais dans sa version 5 - bref, c'est pas utilisable aujourd'hui en prod.
  • [^] # Re: Bienvenue dans une europe de la consommation et du liberalisme !

    Posté par  . En réponse au journal La constitution européene. Évalué à 2.

    "Qui est pret à abandonner sont confort technologique ? Pas grand monde."

    Certes. Mais l'essentiel, la quasi-totalité de ce qui nous arrive dans la vie n'attend pas que nous y soyons prêt.