romain a écrit 737 commentaires

  • [^] # Re: Non ...

    Posté par  . En réponse au journal Le procès des caricatures de Mahomet. Évalué à 4.

    C'est la même chose pour la Bible d'ailleurs
    Non, pas vraiment.

    Le Coran, c'est un seul livre (http://fr.wikipedia.org/wiki/Coran ).

    La Bible regroupe plusieurs livres, dont le sujet, la forme, l'inspiration, l'époque sont différents (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bible ).
  • [^] # Re: Détournement PC de vocabulaire

    Posté par  . En réponse au journal Le procès des caricatures de Mahomet. Évalué à 4.

    C'est mignon d'utiliser un terme à la mode et surtout bien stigmatisé, mais ça ne fait pas très sérieux.
    Non seulement ce n'est pas sérieux, mais c'est dangereux.

    À embrouiller les esprits en anémiant leur vocabulaire et leurs raisonnements, on en fait des masses dociles.

    J'aimerais bien voir une caricature d'un Jesus flingant des médecins pratiquant l'avortement avec un sigsauer, pour voir si on aurait droit à une telle agitation.
    Bah... disons qu'il serait compréhensible que cela choque :
    - ça n'aurait pas beaucoup de sens (dans ce qu'elle représente, factuellement, ni dans le message qu'elle prétendrait faire passer),
    - ce serait de la provocation simple (d'autant plus de par la juxtaposition de symboles),
    - ce serait inutile (provoquer pour provoquer... à part foutre le bordel, ça fait quoi ?).

    Et certainement, cela provoquerait une certaine agitation. Et après tout, c'est ce que voudrait le dessinateur, dans ce cas :
    - l'agitation de ceux qui s'émeuvent d'une telle déformation, d'un tel amalgame ;
    - l'agitation de ceux qui s'émeuvent qu'on s'en émeuve, ou qui se moquent de ceux qui se sentent humiliés par l'atteinte faite à un/des symboles significatifs à leurs yeux ;
    - l'agitation de ceux qui s'émeuvent qu'on s'émeuve qu'on s'en émeuve,
    - etc. jusqu'à ce que la sauce devienne insipide et qu'on passe à autre chose.

    Pour toutes ces raisons, le "scandale" d'une telle chose ne serait pas tant dans la chose elle-même que dans la volonté manifestement délétère qui se trouve derrière.

    Même, fût cette volonté constructive, elle s'y serait sacrément mal prise.

    Ce qui m'inquiète aujourd'hui, ce n'est pas tant les discussions que l'on rencontre (il n'est déjà pas si mal de pouvoir discuter), mais l'attitude, l'inclinaison des esprits qui tiennent des discours sans écouter, sans volonté de (re)connaissance et de dialogue.

    Ce n'est pourtant pas ce qui manque d'un bord comme de l'autre. Mais comme en de maintes occasions, ce sont les grandes gueules et les incendiaires qui prennent la parole en premier, et en prime-time.

    On se retrouve à un stade où l'individualisme pousse les gens à dire "moi, moi, moi", non plus pour leur bien-être matériel, mais encore pour leur bien-être intellectuel et spirituel ; que nul ne saurait contredire, par sa seule pensée ou présence.

    Le respect, bordel, ça commence par la reconnaissance et l'écoute de l'autre comme semblable, mais différent.
  • [^] # Re: AGNULA

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ardour cherche des sponsors. Évalué à 3.

    Sinon il y a l'IRCAM mais ils ne sont plus interessés par le developpement de Logiciel Libre
    Tiens, intéressant, ça. Et pourquoi ? Ils ont viré leur cutie ? ils avaient l'air assez pro libre il y a quelques années.

    Donc pas vraiment une solution.
    Ben surtout que SSL était une solution assez cohérente (support hardware).
  • [^] # Re: lambda

    Posté par  . En réponse au journal Récruter un développeur Java / LL. Évalué à 7.

    Déjà avec au minimum le nom de la boîte
    Et l'activité, le marché, l'orientation, les projets. Le Java et le logiciel libre, c'est vaste. :-)
  • [^] # Re: Mandriva

    Posté par  . En réponse à la dépêche 3 jours de Hackfest à Solutions Linux 2007, du 30 Janvier au 1er Février. Évalué à 1.

    T'en veux pas, tu le prends pas. Ou tu le prends et tu le donnes à quelqu'un d'autre.

    Où est le problème ? C'est pas un épouvantail ni un boulet !?
  • [^] # Re: sans commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Attention votre moteur de voiture n'est pas interopérable. Évalué à 2.

    Et bien, disons qu'avec le recul j'en arrive de plus en plus à penser que l'outils fait la pratique.
    C'est vrai. Pas toujours mais souvent.

    Pourquoi une image aussi grande ?
    Pourquoi un jpg de 350 Ko ?
    Juste pour un mail ! c'est là la question, parce qu'elle ne SAIT pas et pourquoi ne sait-elle pas ?
    C'est à elle de poser d'abord la question. Rien, sous Mac, par exemple, ne prédispose particulièrement un utilisateur à envoyer une image plutôt que du texte. Pour l'utilisateur moyen, ce n'est même pas plus facile de le faire que sous Windows ou KDE/Gnome.

    Pour le document de 500 pages, il y a des outils pour à partir du même source, faire des "exportations" différentes suivant le contexte, mais qui le sait ? les gens le "retravaillent" parce qu'ils ne savent pas que cela existe, parce que la mono-culture du logiciel les a conditionnés.
    Pas forcément. Peut être aussi parce qu'il n'existe pas d'outil satisfaisant/accessible (prix, facile) permettant d'effectivement bien exporter le même contenu dans plusieurs cibles.


    Pour le windaube, il suffti de surfer sur le net pour trouver l'échantillon social'. Et même ce n'est PAS la question l'échantillon, la question est pourquoi maintenant alors que la qualité s'améliore ?
    L'inertie de l'image imprimée dans les esprits ? Il n'y a qu'à voir la réputation de Linux chez les Windowsiens purs et durs.

    Regarde, un mec qui émarge à 80 000 euros, à la tête d'une très grosse boite, qui utilise une analogie foireuse (et fausse) digne de nos trolleurs d'ici bas. tu ne crois pas qu'il y a un problème ?
    Si, mais ce n'est pas le mien. C'est avant tout celui de ceux qui sont en contrat direct avec cette boîte : les artistes. Le public, dans une moindre mesure, puisqu'il n'est pas franchement fortement attaché à Universal, ni à son patron, ni à ses artistes.

    Et ça ne veut pas dire non plus que le gars est une bille. Des conneries, on en dit tous, régulièrement, volontairement ou non, pour nous servir ou non.

    Mon opinion est que nombre de 'dirigeants' d'entreprises, les chouinneurs, n'ont pas les capacités nécessaires à faire évoluer les entreprises dans la société qui se préparent et utilisent alors des moyens 'détournés' pour tenter de faire perdurer une situtation non naturelle.
    Ce n'est pas toujours vrai, ni faux.

    Un chef d'entreprise n'a pas forcément non plus les moyens d'envoyer sa boîte dans le mur (il a des employés, des fournisseurs, des clients), parce qu'il ne sait pas/plus comment s'y prendre, ni à qui (ou comment) passer la main :
    - s'il met la clé sous la porte, c'est un incapable (?),
    - s'il essaye de se débrouiller comme il peut, mais mal, c'est un incapable (?),
    - s'il essaye de passer la main, à la mauvaise personne, c'est un incapable (?),
    - par contre, s'il arrive à quelque chose, c'est un bon patron, un bon gestionnaire, un entrepreneur de choix. A supposer qu'il ne s'en mette quand même pas trop en poche.

    M'est avis que ça rejoint l'esprit français qui dénie le droit à l'échec à l'individu, et par extension à l'entreprise : si t'as foiré une fois, tu foireras toujours, laisse tomber, t'es mauvais.

    Je ne digresse pas. La création d'entreprise est une aventure qui ne s'apprend que sur le terrain. La _gestion_ d'entreprise en est encore une autre, très différente. Réussir l'un ou l'autre n'est pas uniquement et totalement du ressort du dirigeant seul, et lorsque celui-ci se retrouve démuni devant une situation qu'il n'est plus capable de gérer, il n'a pas forcément le choix, voir le bon choix disponible.

    Dans le cas d'Universal, ce n'est à la limite même pas à PN de décider, mais au CA qui l'a mis là où il est. Qui doit manifestement avoir encore confiance en lui (en gros, il fait le boulot qu'ils lui ont demandé).

    C'est le coeur de mon discours et à ce propos tu n'as jamais répondu,
    Je ne peux pas te répondre autrement qu'en te disant que hormis les garde-fous qui existent déjà (mais qui ne sont pas forcément mis en oeuvre, ou applicables à ces cas précis), ça ne regarde essentiellement que ceux qui sont en relation contractuelle : le CA, le PDG, ses employés, les artistes qu'il a signé

    en choissant de contourner le problème et en argumentant sur des problèmatique connexes.
    Je ne contourne pas. Je mets le doigt sur une attitude que j'estime trop extrême/tranchée/peu précise dans son expression (et peut être sa conception) pour être productive. Sans vouloir être vexant.

    apple et ipod : d'abord une innovation mais un vérouillage pour garder sa position (c'est la marque de fabrique d'apple le vérouillage).
    Si le verrouillage n'avait pas été là, Apple n'aurait manifestement pas accédé au catalogue qu'il obtient. C'est la contrepartie.

    Microsoft et windows : d'abord une déferlante de l'informatique dans le monde, puis des tractations qui puent pour vérouiller le marché.
    Certes, mais c'est une stratégie classique.

    Major+musique : d'abord production des artistes puis vérouillage du marché de la musique.
    Il n'est pas verrouillé, pas encore en tout cas, puisqu'il y a des offres alternatives (même si encore mineures). Quand j'écoute autour de moi, j'ai plutôt l'impression d'entendre que le marché est saturé. La grande nouveauté, c'est le mass-média est en train de se fragmenter avec les labels et sites indépendants sur internet. Ca n'est pourtant pas un phénomène très récent, mais il faut plusieurs années pour qu'il devienne significatif.

    Pourquoi 3% des musiques occupent-elle 75% de l'espace radio ?
    Parce que 3% des artistes les plus lucratifs réunis donnent les moyens à quelques boîtes de diffuser massivement leurs productions.

    Ma réponse à moi 'la mienne) est qu'en poussant les radios à passer certains artistes (sinon plus d'exclu, plus de promo, plus de titres...) elle poussent leurs artistes et dopent les reversements sacem qui les arrangent.
    C'est un peu plus complexe que ça. Les radios payent la SACEM au forfait chaque année, pas à la proportion. En outre, la SACEM gère les droits des auteurs-compositeurs, qui n'ont aucune raison à contracter avec une maison de disque comme Universal, qui n'a d'intérêt essentiellement que pour les interprètes.

    En outre, les radios sont peu enclines à faire passer des trucs qu'elles imaginent ne pas faire d'audience, parce qu'elles vivent de la publicité (comme Métro et 20 minutes). Sauf à avoir un bon réseau dans le milieu des radios, un bon discours, et sans doute aussi une approche marketing permettant de rassurer/convaincre les radios de la valeur économique de ce que tu leur propose, il n'est pas forcément évident de faire passer, sauf coup de coeur, quelque chose "qui sorte du circuit".
  • [^] # Re: sans commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Attention votre moteur de voiture n'est pas interopérable. Évalué à 3.

    Par exemple dans ton mac, comment tu fais intuitivement un gros document (500 pages) qui même temps servira pour ton imprimante, ton imprimeur et ton site internet ? avec Word ?
    Il n'y a pas que Word dans le monde Mac, et même dans le monde Linux, je n'utilise pas le même outil, tout simplement parce que la publication web et la publication papier sont des médias, et des métiers différents. Ca n'interdit pas le même document source, mais il sera de toutes façons retravaillé pour chacune des destinations. Alors ? Il est où le problème ? Un document, même Word, ça se convertit, ça se remanipule, y a des outils pour ça.

    Heu, ce matin je viens de recevoir d'une personne (qui utilise mac en environnement professionnel) un mail de mise à jour de son adresse mail : 348 Ko (une image jpg 1073x839 avec une photo et l'adresse écrite dedans) qui ne s'est pas ouverte avec kuickshow, mais seulement avec gimp. Top pour la productictivité.
    Ici, le problème n'est pas l'outil, mais la pratique. Elle aurait pu en faire autant avec n'importe quel système ; rien ne la pousse plus à faire une image plutôt qu'à juste taper son texte.

    Que tu utilises avec bonheur un outils proprio (il y a plein de gens qui le font) n'occulte pas les pratiques im-morales et a-morales des entreprises qui les fournissent
    Que des entreprises faisant du proprio aient des pratiques im/a-morales ne signifie, ni n'induit que toutes les entreprises faisant du proprio soient dans ce cas.

    Ca ne justifie pas non plus un discours systématiquement dénigrant du "mode" propriétaire. On ne fait pas une généralité de cas particuliers, ni une présomption de culpabilité basée sur quelques cas particuliers.

    Ca ne permet pas non plus, par contraste, de couvrir de gloire immaculée celles ne faisant pas du propriétaire.

    Ca permet juste de dire qu'il y en a qui déconnent. Pas plus, pas moins. On avance... :/

    La société humaine est en train de crever pour faire durer des modèles économiques obsolètes car les dirigeants de ses sociétés sont intellectuellement limités et n'arrivent pas/ ne veulent pas évoluer
    Si ta compréhension du monde aujourd'hui s'arrête là, à ça, ce constat... :/

    Tu as sans doute une analyse complète et pertinente des différents systèmes économiques présents aujourd'hui (qui sont tous en mouvement, par ailleurs), de toutes leurs causes et de tous leurs impacts et une ou plusieurs propositions locales/globales pour changer ? vers quel autre système meilleur ?

    Ou juste la capacité de dire "tout fout le camp" dans un registre plus contemporain du bistro in the corner ?

    Regarde le traitement du chomage, des retraites, de la sécu, de la misère, on va vers plus de rationnel/raisonnable.
    Le rapport avec le libre/proprio et/ou l'industrie de la musique ? Faudrait pas tout mélanger...

    Avant que tu ne me fasses ton air condescendant-monsieur-je-sais-tout-mais-si, essaye de ne pas mélanger des problèmes comme tu mélanges tes mots. Pour savoir exprimer ses propres idées (voir celle des autres), il faut savoir un minimum articuler un raisonnement, et pour cela posséder sa langue. Je ne parle même pas de regarder autour de soi, mûrir en soi ses réflexions, fuir le manichéisme et confronter ses opinions à celle des autres. À défaut de talent, ça prend du temps.

    Pour parler marque et mémoire collective, ne trouves-tu pas étonnant que "windaube" soit une marque qui apparait il y a peu alors que paradoxalement c'est moins de la daube qu'avant (techniquement parlant) ? pourquoi ?
    C'est quoi ton échantillon social pour cette expression ? Je bosse dans une boîte qui fait du Linux, et j'entends moins souvent "windaube" que "ubuntu".

    Et il y a des gens qui refusent, par conviction politique (gestion de la cité),d'utiliser ces produits pour ne pas cautionner ces comportements douteux.
    Cela ne leur permet pas de disqualifier les convictions, les choix et les usages des autres.

    Ni de mélanger habilement la "gestion de la Cité" et celle plus personnelle (au niveau de l'individu ou de l'entreprise) pour ce faire.

    Ni de se revendiquer plus digne de la gestion de cette Cité.

    CAR si c'était si bien que cela, productif, intuitif, non remplacable, pourquoi utiliser de tels subterfuges, la qualité devrait suffire à faire perdurer ces modèles, tu ne trouves pas ?
    Qu'est-ce qui te dit qu'ils ne perdureront pas ? Le succès récent du "libre" ? rien ne dit qu'il sera bon que le libre soit total et définitif (et l'histoire apprend que ce qui se veut total et définitif ne dure jamais vraiment).

    Qu'est-ce qui te permet de dire que le fait qu'un produit soit open-source constitue l'essentiel de sa qualité et que tout doit être jugé à cette aune ?

    Si tu ne le dis pas explicitement, c'est pourtant ce que tu insinues.
  • [^] # Re: sans commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Attention votre moteur de voiture n'est pas interopérable. Évalué à 4.

    Je vais prendre un peu de temps pour te répondre, car je suis de bonne humeur.
    Moi aussi, tiens. Mais vraiment parce que j'ai la patate, hé ? :)

    on n'a définitivement pas la même éthique.
    Manifestement, non. Je ne fais d'attaque ad hominem infondée gratuitement.

    dire que cela leur permet d'être éfficace dans leur travail est une affirmation qui ne repose sur rien d'autre qu'une appréciation affective et empirique de ta part.
    Non pas affective, mais empirique, oui.

    Tu ne peux juger de l'efficacité réelle SANS avoir une comparaison de la même tache réalisée avec une autre solution
    Je n'ai pas dit qu'ils étaient plus productifs qu'avec une autre solution, j'ai dit qu'ils pouvaient faire leur boulot. Ca n'a rien d'affectif, c'est parfaitement concret : je demande un service à quelqu'un, je l'obtiens.

    Il a utilisé quoi ? Windows ? Word ? Photoshop studio ? Horreur mon ami, non, ça ne va pas du tout, vous ne faites pas du bon boulot !!?

    Ca ne signifie en rien qu'ils ne pourraient pas faire mieux avec d'autres solutions, éventuellement libres.

    Mais le discours "libriste" qui veut que le libre, là, maintenant tout de suite, soit forcément mieux perd de vue que ce n'est pas que ce soit libre qui est important, c'est que ce soit au service de l'action de l'utilisateur final.

    L'objet du libre est d'organiser la structure même du développement pour favoriser cette dépendance stricte au service de l'utilisateur, mais ça n'est pas nécessairement la seule façon de faire.

    La preuve, on peut avoir aujourd'hui d'excellents outils sans que ce soit (encore) du libre ; je prendrais l'exemple de la production musicale ; je n'ai pas pour l'instant trouvé d'équivalent à Live (proprio). Je n'ai pas non plus trouvé d'équivalent à Cecilia (libre), ni la même souplesse et disponibilité d'outils flexibles (à condition d'être vraiment technicien) que sous Linux. Je n'ai pas trouvé d'intégration de la chaîne de prod aussi intuitive que sous Mac (proprio), pourtant sous Linux, en libre, çà commence à prendre forme (jack, Ardour and co).

    N'empêche, au final, quand je veux faire de l'impro, de la compo, j'utilise l'outil le moins intrusif, le plus efficace que j'ai : j'allume mon mac, je lance live, j'ouvre une piste, je prends mon instrument, j'enregistre et j'organise/retravaille mes idées sans avoir besoin de réfléchir à l'outil. Un tel outil n'existe pas encore sous forme de projet libre. Ce qui n'est ni un bien, ni un mal : j'ai déjà ce qu'il me faut ; mais ça changera certainement, l'ensemble jack/Ardour/jamin est en train d'ouvrir une voie royale.

    En attendant... je prends ce qui me convient, ça me suffit. Je fais déjà assez de dév dans mon boulot.

    C'est cette composante qui fait que si ton voisin te fais les pires crasses pendant 5 ans, le jour ou il sera gentil car il aura besoin de toi si t'es pas trop con, tu ne volera pas à son aide.
    Ca dépend de tes standards...

    Cette composante de l'affect crée le lien social (tu aides ton voisin que tu apprécies, les vieux, les enfants, les pauvres etc... pas parce c'est raisonnable (cela te coute de ton temps, parfois de ton argent pour ne te rapporter rien) mais parce que c'est bien.
    Ca, tu n'en sais rien. Globalement, ça n'est pas un jeu à somme nulle ; cela dépend bien évidemment là aussi de ta culture. Ce qui n'enlève absolument pas le caractère éventuellement moral de la démarche. Que ce soit bien ne veut pas dire que ce n'est pas rentable, et réciproquement.

    Dans une société "raisonnable", tu les laisserais crever, mais dans une société humaine tu les aides. Voila.
    N'importe quoi... T'as jamais discuté la différence entre "rationnel" et "raisonnable" ? Allez, Google te donnera déjà quelques pistes.

    ce qui abonde dans mon sens et non dans le tien,
    Voilà notre différence : tu veux/crois avoir raison, faire de grands effets de tes arguties en supputant mes opinions sans même prendre la peine de connaître ma position (que je n'ai jamais abordée), je voulais discuter.

    C'est assez décevant.

    Pour finir, non la marque n'est pas important, mais la mémoire collective l'est,
    Justement. L'objet même des marques est de s'inscrire dans la mémoire collective. Pas forcément à raison, pas forcément à tort, ça se discute aussi.

    pour la même raison que l'on a dit "plus jamais cela" pour les guerres, il est important que les entités "morales" paient sur le long terme les comportements amoraux qu'ont permis la permissivité des instances politiques et économiques.
    On s'approche du point Godwin, donc de la fin de cette discussion. Ouf.

    Qu'est-ce qui te permet de dire, de façon certaine et définitive, au sujet strictement précis d'Universal et de sa politique actuelle (ou fluctuante), qu'il s'agit d'un comportement amoral permis par la permissivité des instances politiques et économiques ?

    Juste pour finir, la soit disante productivité des applications que tu défends
    Je ne défends pas ces applis. Je défends simplement la discussion et la possibilité de dire encore que ce n'est pas parce que c'est libre que c'est mieux. Ce n'est pas suffisant. La preuve, on peut faire un métier et n'utiliser que des logiciels propriétaires.

    ne doivent pas mesurer grand chose pour ceux qui ont tout perdu lors d'un virus destructifs et les 'couts que l'on accepte' est un doux euphémisme lorsque l'on est obligé de payer le logiciel, même si on n'en veut pas.
    Ce n'est pas un doux euphémisme. C'est juste ça.

    Et entre nous... entre perdre des données à cause d'un virus destructif ou d'un système instable (Windows), et perdre du temps, beaucoup de temps, à trouver du matériel compatible (ce qui est encore aujourd'hui plus pénible avec un Linux qu'avec un Windows - on sait tous pourquoi, et l'avancement de cette situation, pas la peine de gloser là-dessus), les coûts se valent à ce niveau, le choix se fait ailleurs.

    Ah. Au fait, merci d'un tel discours condescendant et suffisant qui est aussi étranger à la notion de courtoisie et de conversation que je sais parler le morse.
  • [^] # Re: sans commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Attention votre moteur de voiture n'est pas interopérable. Évalué à 2.

    Intellectuellement, je le trouve bien pauvre.
    Pourquoi ? Parce qu'il défend sa logique et celle de sa boîte contre "l'opinion" ?

    La logique de dire "la musique doit être téléchargeable gratuitement et sans contrainte sur Internet" est plus riche intellectuellement ?

    Cette composante "affective" qui n'est comprise dans aucun indice économique/politique
    Pardon ? Et les spin-doctors, ils sont là pour quoi à ton avis ?

    Cette composante prend peut être de l'ampleur, il n'est pas forcément malin de se laisser emporter par elle, et de la justifier par tant. Il faut la prendre en compte, jouer avec, mais pas lui donner une place qu'elle n'est pas censée avoir dans une société raisonnable.

    En outre, il est facile, sur un site "logiciel libre" de cracher sur Microsoft, mais il ne faut pas non plus s'aveugler. On a beau penser ce qu'on en veut, la plupart des entreprises libérales que je connais tournent avec du Windows ou du MacOS. Et devinez quoi ? Ca leur permet d'être efficaces dans leur boulot. A ce titre, ils s'en foutent que ce soit du Windows ou autre chose. Même moi. Ce qui est important n'est pas la marque du produit, ni ce qu'il y a dessous, c'est que cela permette de réaliser la tâche qu'on lui demande, aux coûts que l'on accepte.
  • [^] # Re: Précision

    Posté par  . En réponse au journal Attention votre moteur de voiture n'est pas interopérable. Évalué à 5.

    À l'heure actuelle, grace aux nouvelles possibilités de diffusion (en particulier par internet), ce rôle d'intermédiaire n'est plus nécessaire.
    Il n'est plus forcément indispensable, mais il est encore souvent bien intégré dans la société et donc dans l'économie ; en bref, il peut encore rendre service, tant à l'artiste qu'à l'auditeur.

    Un exemple, l'intermédiaire "disquaire/chef de rayon", c'est toujours plus sympa qu'un formulaire de recherche et un clavier. Ca dépend du contexte et du besoin.

    Un artiste peut produire et diffuser ses oeuvres quasiment en auto-production, et à peut de frais.
    Oui mais ça ne suffit pas forcément ; il faut toujours quelqu'un pour aller éventuellement négocier des contrats/droits de diffusion, pour mettre en place des manifestations, gérer le planning, l'actualité, le fan club, l'approvisionnement, aller faire connaître explicitement l'artiste à des canaux de diffusion spécialisés (radios, télévisions à flux continus ou à la demande, qui jouent sur l'effet de marque/mode).

    du point de vue de la création globale de valeur, les majors on un impact négatif, et devraient se reconvertir.
    C'est ce qu'elles font. Elles essaient plusieurs pistes, et ça prend nécessairement du temps.
  • # Précision

    Posté par  . En réponse au journal Attention votre moteur de voiture n'est pas interopérable. Évalué à 10.

    M. Pascal Nègre
    est un commercial. Pas autre chose. Son job, c'est de vendre.

    Regardez le ou les gars dans votre boîte dont le boulot est de vendre, strictement de vendre. Si vous ne cadrez pas leur discours avec un cahier de charges extrêmement précis, si vous les laissez en roue libre, ils emploieront les artifices nécessaires pour _vendre_.

    Ca n'a rien de cynique, ni d'idéaliste, mais comprenez bien que "vendre" ne signifie pas, absolument pas, "fournir un service à un client" ou même "simplifier la vie de gens". Ca, ce sont des objectifs qui viennent en amont, autour, en complément, en option.

    Universal, comme beaucoup d'autres boîtes, n'en est pas à concevoir une stratégie d'ensemble de l'"expérience client" qui favorise la fidélité (à l'image de ce qu'à pu faire, temporairement au moins, Apple avec le couple iTunes+iPod). Universal en est juste à vouloir conserver son CA pendant la transition qu'elle aborde. Et pour cela, un moyen, c'est de s'assurer que les ventes continuent, et grimpent ; encore une fois, un moyen pour cela, c'est d'emberlificoter la clientèle.

    Ca peut paraître honteux. Mais nombre d'entreprises tournent comme ça, parce qu'elles ont des vendeurs excellents. Dont le discours est parfois bon, vrai, parfois mauvais, faux.

    Un bon vendeur peut placer un mauvais produit avec de bons et de mauvais arguments. Un mauvais vendeur n'arrivera de toutes façons pas à placer un excellent produit.

    La vente, c'est un métier difficile à tous points de vue, mais nécessaire, qui est en train de "peut être" se réinventer.
  • [^] # Re: Double sens ?

    Posté par  . En réponse au journal Génial Dilbert…. Évalué à 4.

    Faut voir le strip dans le contexte, c'est à dire, avec les 3, 4 qui précèdent...

    Et à cette lecture, on peut comprendre les deux (linux est un truc d'extra terrestre prétentieux / le patron est un gros naze - ça, on le savait déjà).
  • [^] # Re: Coïncidence

    Posté par  . En réponse au journal Microsoft partenaire de la ville de Lyon. Évalué à 1.

    ce serait dommage qu'elles doivent mettre la clé sous la porte dans 2 ans !
    Parce que tu sais déjà que dans deux ans, les jeux xbox ne se vendront plus ?
  • # Précisions ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Qu'est ce que la musique libre a de commun avec le logiciel libre ?. Évalué à 2.

    Ne pourrait-on demander à une licence libre de respecter quelques une des quatre libertés avant de lui reconnaître une quelconque proximité avec le logiciel libre ?
    Ce n'est pas déjà le cas ? les CC combinent parties de ces libertés, la LAL les intégre toutes quatres, par exemple.

    Est-ce vraiment souhaitable d'intégrer de la musique dans du logiciel libre qui n'accorde pas les mêmes libertés ?
    La question n'est pas claire du tout, ou bien posée : s'agit-il de connaître les raisons (bonnes ou mauvaises) d'intégrer de la musique libre dans des logiciels restreignant les-dites libertés ? ou de la musique non libre dans des logiciels libres ? ou une combinaison de ces deux questions ?

    Ayant besoin de contenu libre pour le logiciel libre, ne pourrait on proposer une définition (voir lien) à laquelle les contenus devraient se référer ?
    Cette question n'est pas claire ou précise non plus. :-)
  • [^] # Re: Non commercial

    Posté par  . En réponse à la dépêche Qu'est ce que la musique libre a de commun avec le logiciel libre ?. Évalué à 3.

    On ne peut pas à mon avis fédérer des personnes sans un projet social clair.
    "fédérer longtemps".

    Les derniers référendums et élections, et celles qui viennent montrent le contraire, sinon.

    Maintenant, en parlant de Jamendo en particulier, leur contrat semble assez clair.

    En outre, la relation contractuelle entre Jamendo et les artistes est par nature limitée à ce qui se passe sur Jamendo, et dans le temps. Donc révocable, renégociable.

    2) la musique libre ne favorise pas l'arrivée de nouveaux entrants
    Heu... ça m'intéresse de discuter ce point. Pourquoi ?
  • [^] # Re: C'est la fin d'Universal et consors

    Posté par  . En réponse au journal Jamendo file la moitié de ces recettes aux artistes.. Évalué à 2.

    qu'est ce qui reste comme avantage à la musique des majors pour les gens qui veulent écouter de la musique ?
    J'en vois trois :
    1. il y a, dans le catalogue des majors, malgré tout, de la bonne * musique ;
    2. ils ont (encore) un portefeuille significatif, ce qui signifie une force de frappe médiatique, ou des moyens de représentation conséquents ;
    3. ça passe à la radio.

    J'insiste sur le 3 (qui n'est pas directement lié au 2.).

    Mine de rien, étant donné que la musique, ça se partage, et ça "colore" nos souvenirs. Une radio reste encore un médium plus simple et naturel à manipuler qu'un lecteur mp3 ou un ipod (je tourne le bouton du volume, je tourne le bouton de la frequence, et j'entends tout de suite le résultat, sans latence) et plus largement présent alentours (dans une voiture, dans un café, dans la rue, dans un magasin, chez des amis, etc.). Je ne parle même pas des "lignes" des différentes chaînes.

    Le résultat, c'est qu'une diffusion prégnante de ce qui passe à la radio rentre dans nos inconscients, et je le redis, "colore" ou "indexe" nos souvenirs.

    Les webradios, les podcats changent un peu ça, de façon individuelle, essentiellement. La partie collective, elle est pas encore au point.

    * bonne est à prendre avec des pincettes ; ça veut aussi bien dire :
    - populaire (dans le sens que ce qu'on a entendu à la radio dans nos jeunes années, ben c'est là que ça se trouve majoritairement, sauf indépendants) ;
    - classique (qui a un modèle économique qui n'aurait peut être pas vécu pdt plusieurs années sans l'injection de finances depuis d'autres branches) ;
    - c'est aussi dépendant de mon point 2, mais la musique ça se partage :
    - ça exclue bien évidemment la soupe commerciale qu'on peut entendre de-ci de-là, mais cette soupe est assez mineure par rapport au reste, malgré le tapage qu'elle occasionne.
  • # Attention !

    Posté par  . En réponse au journal Est-ce qu'Orange méprise la loi et ses clients ?. Évalué à 4.

    "Ne pas imputer à la malice ce qui peut être expliqué par l'ignorance, l'incompétence ou la bêtise."

    Ca ne change pas le fond du problème, mais bon...
  • [^] # Re: Débilité sans nom

    Posté par  . En réponse au journal Les geeks vont il participer à cet élan d'écologisme. Évalué à 10.

    Je plains l'oiseau qui passe dans le champ à ce moment-là.
  • [^] # Re: Précisions

    Posté par  . En réponse au journal Tanenbaum et les microkernels. Évalué à 5.

    C'est peut être une catastrophe, mais c'est une catastrophe néanmoins brillamment exploitable, vu l'usage multiple qui en est fait.
  • [^] # Re: Questions triviales

    Posté par  . En réponse au journal Modèle économique et justification de l'art libre ?. Évalué à 2.

    Il ne s'agit pas de qualité de logiciel, mais simplement du fait que faire du libre peut t'aider à te faire connaître si tu es bon.
    Oui, mais cela concerne essentiellement le haut du paquet (les meilleurs, en tout cas, de ceux qui se seront mis sur un projet qui a une forte valeur démonstrative), donc une minorité.

    Cela a certes l'avantage de pousser chacun a rendre plus public/vérifiable ses compétences ou résultats. Mais ce n'est pas forcément possible dans tous les cas (projets par nature confidentiels - finances, défense, aéronautique, etc.) : tout n'a pas lieu dans la sphère publique (ou "libre" ici) ; et même lorsque c'est libre, ça peut rester confidentiel (qui pour comparer la réputation de Dotclear en France, aux US et en Chine ?).

    En outre, la réputation d'un gars et son historique ne sont qu'un élément d'appréciation pour un poste ou un contrat. La rencontre va jouer également ; si un profil est intéressant, on ne va pas seulement lui demander un historique précis de ce qu'il a fait, on va surtout lui demander des références qu'on pourra contacter pour vérifier plusieurs points (dont son historique et ses qualités).

    Et si là il y a un problème de cohérence entre les deux discours... (même la réputation peut être biaisée par une bonne/mauvaise communication...), c'est sacrément mal barré : de toutes façons, réputé ou non, le gars a intérêt à faire gaffe à ce qu'il annonce, et a ce qu'il va livrer derrière.
  • [^] # Re: Questions triviales

    Posté par  . En réponse au journal Modèle économique et justification de l'art libre ?. Évalué à 2.

    Personnellement ? ;)

    Moins. Mais quantité ne fait pas qualité.

    Malgré tous les défauts dont on peut (moi y compris) affubler MacOS, que je prends en exemple ici, j'apprécie actuellement nettement plus la simplicité d'usage, dans son ensemble, de ce système que d'un Linux.

    Keynotes ressemble plus à ce que j'attends d'un outil de diapos que PowerPoint ou Impress.

    Google Analytics ressemble plus à ce que j'attends d'un outil de stats qu'awstats (dans la présentation).

    J'ai vu des boutiques en ligne proprio dont l'archi et l'ergonomie (vitrine et arrière boutique) n'ont strictement rien à envier à OsCommerce.

    Par là, je veux simplement signifier que la qualité de service rendu par l'outil ne dépend pas du fait que son code soit libre ou non, mais du fait que celui qui écrit le code soit avant tout très attentif aux besoins de ses utilisateurs (libérer le code est une façon de faire, pas l'unique).
  • [^] # Re: Mauvaises hypothèse de départ

    Posté par  . En réponse au journal Modèle économique et justification de l'art libre ?. Évalué à 1.

    Je pense que le plus gros handicap est la modification. Les artistes sont souvent très conservateurs de ce point de vue et ne supportent pas qu'on puisse toucher à leur bébé. Ils le voient comme une atteinte à leur intégrité et donc comme quelque chose de négatif.
    S'ils le voient comme une atteinte à leur intégrité ou à leur expression, ils n'ont pas tort d'y voir quelque chose de négatif.

    Il y a un gros travail d'éducation à faire (et l'exemple du logiciel libre peut y aider).
    "Éducation" est un terme assez déplacé : il ne s'agit pas d'un "mouvement de l'histoire" auquel il faudrait convertir les gens ; il s'agit d'une façon de faire qui a ses intérêts, mais pas forcément pour tout le monde, et dont il est d'abord intéressant de discuter et expérimenter.

    Maintenant, on associe "droit d'auteur" et "rémunération" mais je pense que fondamentalement, ce sont deux questions totalement disjointes (et à l'origine, elle l'était).
    Le droit d'auteur est pourtant la seule chose qui permet à l'auteur d'interdire à un tiers de profiter indûment (ie, sans contrepartie, fût-elle financière) de son travail.

    La rémunération sur l'art n'est pas un droit,
    C'est au moins une liberté de contrat.

    et finalement, seule une poignée d'artistes peut vivre de son art (libre ou pas).
    Et alors ?

    On n'a pas attendu un modèle économique pour libérer les logiciels, on doit faire pareil pour l'art.
    Sans vouloir offenser qui que ce soit, c'est façon de dire et/ou de faire ("on doit faire pareil", "éduquer") me fait franchement froid dans le dos, voir me révulse profondément.

    Si les idées derrière le "libre" ont une excellente raison de foirer totalement, c'est au moins pour ce genre d'extrême planification totalitaire.
  • [^] # Re: Questions triviales

    Posté par  . En réponse au journal Modèle économique et justification de l'art libre ?. Évalué à 2.

    la valeur d'un informaticien dépend de la reconnaissance de ses pairs.
    Je n'indexerais pas la valeur d'un ingénieur, ni même d'une personne sur ce seul critère... ça influence, certes, mais... la valeur d'une personne ne se réduit pas à sa seule réputation (sans parler de la distortion probable entre le type de valeur et le type de réputation).

    En libérant son code, il permet à ses pairs de mieux voir de quoi il est capable, et donc d'augmenter sa notoriété s'il est bon.
    Sans libérer son code, mais en livrant un produit stable, efficace et confortable qui répond parfaitement aux besoins d'utilisateurs, il augmente tout autant sa notoriété.

    La question est donc: est-ce que libérer ses oeuvres, en augmentant leur capacité de diffusion, permet d'augmenter sa notoriété ou pas ?
    Libérer une oeuvre n'entraîne pas nécessaire une meilleure diffusion ; ce qui est vrai pour les oeuvres immatérielles ne l'est pas pour d'autres.

    Et n'empêche pas, localement, une usurpation de paternité, sauf grande réputation soit de l'auteur original, soit de l'usurpateur.

    Un outil pour pallier à ce "problème" sont les procédés permettant de marquer une oeuvre et de garantir cette marque. Non pas pour la tracer l'oeuvre et son usage, mais pour retracer le lien depuis l'oeuvre vers son/ses auteur(s).
  • [^] # Re: Questions triviales

    Posté par  . En réponse au journal Modèle économique et justification de l'art libre ?. Évalué à 2.

    Le monde de l'art a ses règles, ses codes et ses contraintes.
    Que l'on réinvente ou l'on casse, quelque soit le domaine, par périodes. Les impressionnistes ont fait scandale. Dada a fait scandale. Stallman a fait scandale. Calvin a fait scandale.

    Si on cherche du côté des certitudes, rares sont celles qui s'appuient sur quelque chose de solide et ne se scandaliseront pas (ne seront pas fortement ébranlées) d'opinions contraires.

    Brader ses oeuvres est la pire des choses qu'un artiste puisse faire, avec pour conséquences la perte de l'estime de soi,
    C'est une chose.
    de l'estime des autres,
    C'en est une autre.

    Rendre libre une oeuvre ne signifie pas la brader ; dans le cas de la LAL, que je connais, c'est même totalement indépendant : on peut vendre une oeuvre plastique sous LAL a une somme énorme - le titulaire de la licence est l'acheteur, et lui seul, le temps qu'il possède l'oeuvre.

    Mais on rejoint peut être là une question qui me taraude : si une oeuvre plastique est "bradée", sur quoi est indexée sa valeur ? son précédent prix de vente ? ou des qualités intrinsèques (qui ont donc normalement une influence majeure sur le prix) ?

    Je pense surtout que dans le domaine du débat sur le libre/pas libre, il faut oublier (parce que c'est disjoint, même si ça peut être corrélé) :
    * la notion de qualité de l'oeuvre,
    * la problématique de la rémunération (qui découle en partie, parfois du point précédent),
    * le besoin réducteur de tout réunir sous la notion "d'art" ou "d'oeuvre", parce que les pratiques et les usages diffèrent non seulement selon les disciplines, mais aussi selon les sociétés et les individus. Si cela n'empêche pas de rapprocher ou d'étendre des pratiques (bien au contraire), cela permet d'éviter de mettre des étiquettes là où ça ne sert à rien.
  • [^] # Re: L'avis de moi.

    Posté par  . En réponse au journal Modèle économique et justification de l'art libre ?. Évalué à 3.

    Je suis assez d'accord, mais pas tout à fait. Et histoire d'alimenter les choses... je me fais l'avocat inverse. Beware, c'est un peu long. ;-p

    Le programme est un outil, il a un rôle technique. Ce n'est pas le cas d'une oeuvre d'art.
    L'oeuvre d'art a un rôle à jouer. Pas technique, mais intellectuel, social, conscient ou non (selon sa nature ou sa substance), ponctuel ou éternel, auprès de ceux qu'elle sert, auxquels elle se présente.

    Qu'elle soit conçue pour elle-même ou dans un but particulier, l'oeuvre véhicule quelque chose.

    Ce n'est pas parce que l'on parle d'esthétique (ou plus précisément de sens, de celui particulier apporté par un artiste) que l'on aborde un domaine dont le travail, la modification, la reprise d'oeuvres existantes sont exclus.

    À mon avis, ce qui gêne, le fond du problème, c'est rapporter à chacun sa juste part : qui a fait quoi, comment, quand ?

    En découle le problème pécunier : si l'oeuvre devient fameuse (et que réputations, finances et connaissances s'en suivent), qui gagne quoi, avec quelle garantie de justice ?

    En ce sens, on "adapte" pas une oeuvre d'art à son besoin comme on adapte un logiciel.
    Je ne suis pas d'accord. ;-)

    On comprend un roman ou un essai comme on le peut, et comme on le veut, nonobstant la volonté de l'auteur, pour soi. Et ce qui en ressort, la version que l'on raconte autour de soi, à ses amis, à ses enfants, voir qu'on réécrit plus tard, transformée est une adaptation. Voir les contes et comptines pour enfants, par exemple. Ce n'est pas un mince exemple, on façonne des générations avec ça.


    L'oeuvre elle-même peut devenir un symbole complet, à l'égal d'une simple lettre de l'alphabet, avec lequel on peut jouer/travailler. Chaque symbole permet de former des mots, des phrases, du sens, de dire quelque chose. À ce titre, on doit pouvoir modifier le symbole même, si c'est nécessaire. Après, la visibilité de cette modification, ou l'attribution de l'oeuvre originale est une affaire de convention (honnêteté, "ça se fait", "la loi le veut", etc.).

    Prenez l'"affaire" de la Cène de de Vinci avec Girbaud ; c'est une histoire de symbole, dont une population (pas celle que l'on croit forcément) n'a pas voulu qu'on le modifie pour autre chose que ce qu'elle y voyait (l'institution d'un sacrement).

    Prenez, dans une veine différente, le bide "Da Vinci Code". Une modification (maladroite, mais efficace néanmoins) de nombreux symboles (pas spécifiquement tous chrétiens) pour dire quelque chose.

    Ce dernier exemple est intéressant, même s'il est assez simpliste. Ce "quelque chose" peut faire sens (ou pas) selon que l'on a déjà une culture des-dits symboles employés, de leurs origines, de leurs histoires, et de leurs sens : on peut percevoir si leur agencement est lui-même cohérent ou non. La structure employée elle-même pour articuler le discours (le style du livre, quoi) elle-même peut faire sens ou pas, voir donner un éclairage sur l'intention ou la qualité de l'oeuvre (une lecture comparée de plusieurs Dan Brown est assez instructive, à ce titre).

    Vous me direz que c'est une vision bien trop compliquée ou élitiste. Détrompez-vous. Ce n'est parce que l'on _perçoit simplement_ beaucoup de choses au travers d'une oeuvre que celle-ci est triviale dans sa construction ; d'autant moins si on peut la "lire" à divers degrés, et que cela reste cohérent.



    Ploum disait aussi dans son journal :
    De plus, qu'apporterait un livre "libre" ?
    On n'est pas non plus obligé de raisonner par la négative.

    La question qu'on pourrait se poser en s'amenant à publier quelque chose de libre, c'est plutôt : est-ce que j'ai de bonnes raisons de "libérer" ce quelque chose ? est-ce que j'ai de bonnes raisons de ne pas le faire ?

    On peut imaginer que l'auteur a finalisé le livre tel qu'il le souhaitait et ne souhaite donc pas voir n'importe qui modifier ou utiliser n'importe comment le texte !
    Il y a deux choses à distinguer :
    * la modification ; tout le monde le fait, à son insu, dans le cercle privé comme en public : le fait de rapporter une chose à un tiers la déforme, ne serait-ce qu'un chouia ; le problème, c'est l'attribution de la paternité (et des droits qui vont avec) du livre ; le plagiat
    * l'utilisation ; fort heureusement, jusqu'à ce jour, l'utilisation d'oeuvres intellectuelles est libre. Je ne vois pas vraiment ce qui permettrait de raisonnablement justifier de contraindre celle-ci ?


    L'intérêt de l'art libre (comme défini par la LAL, mais même comme l'abordent différemment quelques licences CC), c'est permettre de constituer _aujourd'hui_ un fond commun de symboles concrets et contemporains que l'on peut utiliser _tout de suite_ pour échanger des idées ou construire d'autres symboles plus complexes, ou plus "justes", selon ce qu'on veut signifier : pas besoin d'attendre que ces symboles tombent dans le domaine public (ie que leur utilisation ne soit contrainte), ni de reconstruire de tout nouveaux symboles soi-même.

    Pour certains, c'est une démarche artistique en soi. Pour d'autres, c'est une expérience (est-ce que cela parle à quelqu'un ? que fera-t-on avec ?).

    Seulement voilà : utiliser des symboles, faire des phrases, faire du sens, ça ne s'improvise pas. Il faut du travail, de la discipline et du talent. Réutiliser des symboles préexistants (libre ou pas), c'est aussi, sinon plus compliqué que fabriquer les propres à soi.

    Ce n'est pas parce qu'un symbole est libre ou non qu'il est intéressant, qu'il dit quelque chose d'intéressant.

    Alors, crédit de l'auteur, intérêt/sens de l'oeuvre. Quelle autre (non) différence entre libre/pas libre ? La visibilité ? celle des masses, instantanée nécessite encore aujourd'hui, une forte mobilisation de moyens coûteux.