romain a écrit 737 commentaires

  • [^] # Re: Ca se discute, pourvu qu'on veuille bien en discuter...

    Posté par  . En réponse au journal Chanteur en paradis fiscal et jeunes chercheurs en quête d'emploi. Évalué à 3.

    Lorsqu'on veut se donner les moyens on se les donne et on les a !
    C'est gentiment naïf tant que ça reste des mots. Qu'est-ce qu'on fait quand on est aculé, qu'on n'a pas les moyens de se donner les moyens, mais qu'on le veut quand même dur comme fer ?

    C'est bien facile de considérer que le gars qui décide, au dessus, ne fait preuve _que_ de mauvaise volonté. C'est un peu plus productif de se pencher aussi sur le même problème que le sien, et suivre _aussi_ son raisonnement avant de l'enfoncer.

    Le but n'est pas telle ou telle idéologie. Le but, c'est que ça marche, que la recherche en France soit dans un meilleur état, avec plus de moyens, non ? L'Etat est la seule solution ? La recherche n'a pas a se réformer aussi ? Les postulants n'ont pas à proposer une alternative ?

    Le fait est qu'aujourd'hui la recherche sert de variable d'ajustement au budget de l'état.
    Je ne dis pas le contraire. Mais l'Etat doit bien trancher à un moment donné, et décider que tel ou tel secteur sert de variable d'ajustement. Ça n'est jamais drôle, et ça ne fait jamais des heureux, ça se saurait sinon.

    Quelle autre variable d'ajustement utiliser sinon ? l'éducation ? la justice ? la santé ? la défense ? l'agriculture ? les transports ? les télécoms ? l'énergie ?

    La situation budgétaire de la France est _catastrophique_ et sauf réduction titanesque de la dette extérieure, ce n'est pas parti pour s'arranger ; ça n'a rien d'étonnant que ce soit difficile pour plusieurs secteurs d'avoir les fonds nécessaires pour un fonctionnement décent.

    Celà a aussi une conséquence directe sur le soutien des industrie française à la recherche. Meme les entreprises qui auraient les moyens de faire de la recherche fondamentale dans l' espoir d'en tirer des bénefices à 30 ans ne le font pas.
    Oui, mais pas seulement parce que l'Etat ne veut pas s'investir plus pour l'instant. Aussi parce les objectifs des entreprises ne sont plus forcément indexés sur leur rôle ou sur le long terme, selon la composition de leur actionnariat.

    Il y a une différence majeure
    Je n'ai pas dit le contraire. Si on compare, c'est pour voir les différences, non ?

    on est face à quelqu'un qui à réussis et qui s'éxile car il refuse des payer les impot qui permettrons à d'autre de réussir.
    L'impôt n'est pas la seule contribution possible à la santé financière d'un pays. "Nos emplettes sont nos emplois", quelqu'un ? En outre, pourquoi ne pas demander directement à Johnny d'investir dans la recherche, hé ?

    Je ne nie absolument pas l'importance du rôle de l'Etat comme organisateur et donneur d'ordre pour des éléments d'intérêt général, par contre, il ne me semble ni nécessaire, ni sain, qu'il soit seul dans ce rôle.

    Dans le second cas on est façe à des gens pour qui après avoir travailler 3 ans pour le compte du pays se font prier de partir car il n'y a pas les moyens des garder.
    Comparativement à d'autres secteurs. Ok.

    Mais, question naïve peut être, avoir un diplôme ou une expérience professionnelle donne-t-il droit (dans le sens "obligation à fournir de la part des employeurs potentiels, nécessité de l'obtention") à avoir un emploi en rapport, nécessairement ?

    Pour appuyer dans ce sens si tu regarde les recrutement dans la recherche publique il y a plus de recrutement de directeur de recherche que comme chercheur. Bref on recrute des encadrants pour exploiter diriger des précaires.
    Ca n'a rien de spécifique au public malheureusement.

    Dans le privé, plus particulièrement dans l'informatique... si on veut rester technicien/ingénieur sans évoluer vers de la gestion, autant aller tout de suite à l'étranger. Ca ressemble de plus en plus à l'évolution de la filière textile. Ca n'est pas forcément irréversible, mais c'est la nette tendance en ce moment (et sauf à avoir des rentrées d'argent significatives, ce n'est vraiment, vraiment pas évident de lutter contre).

    L'avantage du public par rapport au privé à cet égard, c'est que son inertie lui permet davantage de préserver sa structure de ces fluctuations ; seulement si ça dure, ça finit forcément par bouger.

    (side note rapport au moinssage ; c'est bien gentil de moinsser, ce serait plus intelligent de _discuter_ - et non anathémer ; j'apporte une discussion, qui n'est pas inutile puisqu'elle engendre des réponses pertinentes ; mais bon... je suis sans doute au mauvais endroit)
  • [^] # Re: Ca se discute, pourvu qu'on veuille bien en discuter...

    Posté par  . En réponse au journal Chanteur en paradis fiscal et jeunes chercheurs en quête d'emploi. Évalué à 4.

    Je n'ai pas dit que je les avais, puisque j'ai utilisé le conditionnel, et saupoudré du "peut être".

    Néanmoins, je suis allé voir, google "produit de l'isf en france" et suis tombé sur deux rapports du Sénat :

    L'expatriation des compétences, des capitaux et des entreprises (2001)
    http://www.senat.fr/rap/r00-386/r00-386.html

    et

    L'impôt de solidarité sur la fortune : éléments d'analyse économique pour une réforme de la fiscalité patrimoniale (2004)
    http://www.senat.fr/rap/r03-351/r03-351.html

    bien denses, qui peuvent aussi donner des idées quant à la discussion courante, que je n'ai pas lu dans leur intégralité.

    D'après le premier (http://www.senat.fr/rap/r00-386/r00-38644.html#toc279 ), le produit de l'ISF en 1999 est d'environ de 12 milliards de francs = 1,8 milliards d'euros. Ce qui n'est pas négligeable, et le rend difficilement non rentable directement (l'argument n'est même pas évoqué). Cet aspect de ma remarque est donc bien invalidé.

    Par contre, pour ce qui est de son rendement indirect, les deux rapports tendent à avoir la même opinion ; évidemment, vous me direz, ce sont des UMP/UDF. Cela dit, est-ce que des sénateurs PS/PC se sont penchés sur le même sujet ? Mais ce n'est pas le sujet du journal.
  • # Ca se discute, pourvu qu'on veuille bien en discuter...

    Posté par  . En réponse au journal Chanteur en paradis fiscal et jeunes chercheurs en quête d'emploi. Évalué à -1.

    cette comparaison ne manque pas d'ironie.
    Est-elle pour autant dénuée d'intérêt ?

    Les jeunes chercheurs s'expatrient pour trouver un travail, que l'inertie culturelle, structurelle et politique ne leur permet pas d'obtenir ou de créer en France.
    Mouais. Bof. Sont-ce les seuls facteurs possible pour expliquer l'immobilisme ? Il y en a au moins un, non négligeable, qui n'est pas cité, c'est l'argent : avec toute la bonne volonté du monde, et même la meilleure idée, si on n'a pas les moyens d'embaucher, on ne peut pas embaucher. Lapalissade.

    Pour les autres, l'expérience professionnelle que constitue le doctorat, soulignée par une directive européenne et la loi sur la recherche, n'est prise en compte ni dans les fonctions publiques ni dans le secteur privé.
    Ce qui (re)pose la question, doit-on être rémunéré (dans le cadre d'un contrat de travail) pour ce que l'on est, ou pour ce que l'on fait et apporte à la relation contractuelle ?

    Dans une logique de résultat, on se fiche des compétences, on veut du résultat. Dans une logique de moyens, on fait l'inverse.

    Dans le vrai monde, c'est un mix des deux, et il est tout de même assez cocasse de voir des gens râler sous prétexte que la réalité (constituée de milliers de cas particuliers) ne se plie pas à la loi.

    Non, M. Fillon ! L'expatriation des jeunes chercheurs et l'exil fiscal de Johnny Hallyday ne relèvent pas de la même logique.
    Et bien... peut être pas de la même, mais de deux logiques qui peuvent être mises en parallèles : dans les deux cas, un individu s'expatrie afin de trouver un lieu où il pourra tirer un plus grand bénéfice financier de son capital, que ce dernier monétaire (imposition plus légère) ou intellectuel (plus d'emplois, mieux payé).

    Enfin, là où voulait peut être en venir Fillon, l'éternel argument des anti ISF (qui n'est pas aberrant) : peut être qu'en laissant tomber l'ISF, qui ne rapporte pas grand chose, et qui mobilise peut être des moyens qui le rend non rentable, on inciterait davantage des grandes fortunes à rester en France, et par voie indirecte redynamiser l'économie à leur échelle, où elles se trouvent. Bref, arrêter de toujours tout rapporter à l'Etat centralisateur.
  • [^] # Re: Esprit

    Posté par  . En réponse au journal L'utopie infantile du kantisme de la pureté totale. Évalué à 2.

    Ça dépend de la profondeur du regard, et de l'angle de vue.
  • [^] # Re: Sodomy!=Sodomie

    Posté par  . En réponse au journal Quand l'extrémisme religieux US a du bon !. Évalué à 2.

    Qu'est-ce que la norme, et qui la définit ? Toute la question est là.
  • # Vendredi soir, bonsoir.

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Le vote blanc. Évalué à 10.

    signez, faites suivre
    J'ai envoyé un mail vide.
  • [^] # Re: religion et rationnalité

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 3.

    Certes. Mais cet argument est simpliste. Changer de référentiel a tout va n'a pas de sens.

    Remettre quelque chose dans son contexte (ou référentiel si tu préfères ce mot) est différent.

    Dans un cas, on est dans le jeu de l'expérimentation (là ça marche, là ça marche pas), dans l'autre, on est dans l'analyse de la réalité (le contexte était tel, tel et tel, et dans ce contexte-là, cette chose a ce sens-là), telle que l'on peut la reconstruire théoriquement (ce qui n'est donc qu'imparfait).

    Dans un cas, on est dans un jeu de bidouillage, dans l'autre, on est dans le travail de l'historien ou de l'exégète ; qui est humain, lui aussi.

    Alors, bien évidemment, si l'on en est encore à ne pas s'accorder sur le contexte réel d'une chose, autant le reconnaître, déjà. Et on aura déjà parcouru un bon chemin.
  • [^] # Re: Eh oui

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 2.

    Tu n'as pas compris ma question. L'affectif ne permet, par définition, pas un jugement objectif.

    Le comportement de mes proches peuvent me donner des signes, m'incliner à les croire, à avoir confiance, et indépendamment de cela, je peux éprouver pour eux une philia.

    Mais tout cela est _subjectif_. Si c'était objectif, un observateur extérieur pourrait arriver aux mêmes conclusions que moi, sur l'amour réel ou feint de mes proches.

    Or, qu'est-ce qui te permet de voir ces comportements lorsqu'ils ont lieu dans mon intime conscience ? Qu'est-ce qui te permet d'expérimenter (non pas observer) ce que j'expérimente, moi, dans mon intimité, ce que je ressens, et ce que j'en "déduis" ?

    Au mieux, tu peux en avoir une expérience tout aussi subjective, quoique différente (parce que de ton point de vue).

    La logique en oeuvre ici n'a rien d'objectif, et n'a pas grand chose à voir avec la logique rationnelle telle qu'on la trouve/utilise en science.

    L'athéisme part peut être (?) d'un bon sentiment, mais est simpliste en cela qu'il prétend ramener l'affectif et la conscience au rang de paramètres rationnels et logiques (une mode qui ne me semble pas étrangère à celle de la théorie de l'homo economicus : rationaliser l'humain pour quelque chose qui lui est étranger).

    Alors certes, on peut dire qu'hypothétiquement, plus tard, on montrera que la conscience humaine et tout ce qui s'y rattache n'est strictement qu'un process biologique, mais ça ne changera pas grand chose au problème. Qu'on montre que ce process est déterministe et prévisible, et la question n'a même plus d'objet (avec beaucoup d'autres). Mais en attendant...

    Donc la comparaison avec une entité immatérielle est non pertinente.
    Je peux transférer la question avec un parent mort, que je n'ai pas connu, mais qui lui, m'a connu : pour moi, aujourd'hui, il est immatériel. Et pourtant, au minimum, il a bien existé et la question se pose.
  • [^] # Re: religion et rationnalité

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 3.

    Encore une fois, il faut bouger le réferentiel pour que cela colle... C'est un peu trop facile, non ?
    C'est toi qui présuppose que le récit de la genèse a été forcément écrit pour flouer des personnes qui y croient. Ce qui est aussi un peu trop facile. Les mythes fondateurs, ça a toujours existé, et ça n'a jamais eu besoin d'avoir une réalité historique pour avoir du sens et de la force. L'Iliade, l'Odyssée, la caverne, etc.

    En disant cela tu feinds d'ignorer le principe de la recherche scientifique.
    Non, parce je n'oppose/compare pas science et religion ; elles traitent de deux objets différents à mes yeux, et sont complémentaires.

    Et parce que je n'associe pas non plus, contrairement à toi, athéisme et science.

    Parce que je sais faire la distinction entre ce que je crois, et ce que je sais/étudie. Je sais faire la distinction entre un idéal, et une réalité. Et que je me refuse à tomber dans le simplisme, autant que possible ; ce qui implique refuser de se fermer des pistes, des portes.

    Le principe même de la science est donc de douter en permanence et se remettre toujours en question.
    Oui et non. Quand il s'agit d'entrer dans des applications pratiques, douter n'est plus une option, il faut que ça marche.

    La religion essaye de ne pas trop être absurde en collant les réalités quotidiennes avec des textes millénaires.
    Parce que ton présupposé est que la religion essaye d'entourlouper les gens sans être ridicule, et tu refuses d'envisager qu'une expérience affective personnelle puisse avoir, pour cette personne, autant, sinon plus de valeur qu'un raisonnement scientifique, consciemment ou non.

    Soit. C'est ton opinion. Ce n'est pas la mienne. On peut discuter des années là-dessus, sans que ça soit intéressant ni fructueux.
  • [^] # Re: Réponse d'un catholique convaincu

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 4.

    C'est simple. Pour faire le bien, les croyants ont besoin de croire en une force paternel toute puissante.

    Au lieu de se baser sur l'humain ou la moral, il préfaire une force externe.
    Et à raison. Sur quoi peut se baser le concept de "fraternité", par exemple, s'il n'y a pas quelque chose qui rend "frères et soeurs", genre une filiation (humaine, au travers des générations ou d'une tradition, divine, au travers d'une religion) ?

    L'humanité ? L'expérience montre que le simple fait d'être humain n'apporte aucune "garantie" de dignité et de considération par ses pairs, donc difficilement de fraternité. Sauf là où on veut bien la voir selon les intérêts du moment.

    La morale ? basée sur quoi ? la généralisation ? celle sur laquelle les régimes totalitaires du XXème se sont reposés pour justifier leurs organisations massives, sans finesse et sans humanité ? basée sur le rationalisme, alors ? même résultat pratique désastreux.

    Une morale humaniste alors ? C'est à dire, humaniste ? en quoi peut-on dire que tuer un individu est bien ou mal ? Peut-on dire qu'il vaut mieux tuer un individu innocent si cela permet d'en sauver des milliers / d'expier une faute collective ? un simple calcul numérique ? une tradition ? une "promesse" ? mais que se passe-t-il si les milliers d'autres qui se déchargent sur le bouc émissaire innocent sont des salauds, coupables de crimes innommables ?

    L'appartenance à une communauté particulière ? cela ne fait que repousser le problème entre communautés, sauf si celles-ci peuvent avoir un modus videndi, chacun chez soi, et un respect mutuel dépassant des clivages fondamentaux (ce qui est l'exercice quotidien des diplomates).

    Alors, pour "faire le bien" (c'est à dire ?), sur quoi se fonder ? La réponse, bordel, c'est tout simplement qu'on n'en sait globalement foutrement rien du tout, et qu'on a tous des idées différentes là-dessus.

    Qu'au moins, on puisse en discuter, converser, et non pas encore et davantage s'anathèmer, et d'abord estimer les choses à leurs fruits réels (et non pas seulement fantasmés - ce qui présuppose encore un discernement assez exceptionnel aujourd'hui).

    Tout çà pour dire que c'est un chouia plus compliqué que de dire "bouh, la religion, c'est pas bien, c'est con", et que c'est un peu rapide de foutre à la poubelle, sans manifestement les connaître, des traditions et évolutions philosophiques _et_ religieuses qui ont déjà plusieurs siècles derrière eux, qui ont sans doute aussi de bonnes raisons, ne serait-ce qu'une seule (pas seulement de mauvaises) d'être encore là.

    Est-ce qu'une mère Thérésa ou un Abbé Pierre suffit pour contre balancé le mal fait ?
    Qui a prétendu le contraire ? Est-ce qu'un monde sans mère Thérésa ou l'abbé Pierre se porterait mieux ? ils l'auraient sans doute souhaité. Seulement voilà, ils étaient là, et ils ont refusé de ne rien faire ; et à les écouter, il y avait une raison bien particulière à cela, pour eux.
  • [^] # Re: Eh oui

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 3.

    Ai-je une raison logique et objective de croire à l'affection que me portent mes parents, mes amis ? Non. Je n'en ai qu'une expérience subjective, qui me devient une raison, mais affective (donc irrationnelle) ; ce qu'on peut appeler une forme de confiance, de foi, entre la philia et l'agapê.

    Est-il dès lors illogique d'y croire ?
  • [^] # Re: religion et rationnalité

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 4.

    On "a" pas de l'homosexualité (avoir) ou on fait pas de l'homosexualité (acte) mais on "est" homosexuel. La différence est énorme !
    Non, elle est spécieuse, parce que tu n'as même pas montré en quoi on "est" homosexuel, plus qu'on ne le fait.

    Sur le même plan, on n'est pas plus "végétarien", "socialiste", "conservateur", "informaticien". Dire "je suis" est un abus de langage pour "je fais, j'agis".

    L'homosexualité est une sexualité entre deux individus du même sexe. Elle se caractérise d'abord par l'acte, le comportement.

    Que l'on se rattache, de façon identitaire, culturelle ou sentimentale à ce comportement, soit (on devient ce qu'on fait), mais c'est nécessairement dans un second temps, car ce qui caractérise ce rattachement, ce qui est au centre, ce qui justifie, c'est l'acte (et c'est valable pour tout).

    Or, tous les actes ne se valent pas, non seulement en fonction de ce à quoi ils aboutissent (la fin), mais en fonction de leur nature même (le moyen).

    Alors, ce en quoi on peut dire qu'on peut juger le comportement d'une personne, et non celle-ci, même si son comportement façonne (en partie) son être ? si on considère qu'une personne peut _toujours_ (se) changer, et qu'elle vaut donc, in fine, bien davantage que ce qu'elle fait, et même ce qu'elle est.

    Ca vous parait contradictoire ? Pas si ça s'inscrit dans le temps, dans une histoire, dans une relation. Ce qui nous caractérise tous.
  • [^] # Re: religion et rationnalité

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Pour un athéisme de combat. Évalué à 4.

    Le créationisme tel qu'on l'entend dans le courant pseudo-scientifique aux US actuellement n'a rien à voir, de près, avec le récit de la création tel que relaté dans la Bible.

    Dans le premier cas, on a un courant qui cherche à faire absolument concorder ce qu'elle croit croire/connaître (ce qui est relaté dans la genèse) et la réalité.

    Ce en quoi il s'approche du courant athéiste pur et dur qui veut, dans la démarche inverse, faire absolument coller sa croyance à sa connaissance de la réalité.

    Je digresse en signalant que ces deux courants ont une démarche absolutiste presque identique, qui fait l'impasse (qui a mes yeux les discrédite tous deux) sur une donnée relativement évidente : la connaissance que l'on a d'une chose nous est limitée (par nos sens et notre intellect).

    Dans le second cas (le récit de la genèse), on a un récit dont on ne _sait_ pas s'il est de portée historique ou mythique.

    Dire que le "créationisme" est à la base de la bible, c'est vrai, et faux, selon ce qu'on entend par ce mot. Prétendre que du coup, tout croyant dont la croyance se rapporte à la bible est nécessairement un créationiste est d'une bêtise (car d'une imprécision ou d'une ignorance) assez manifeste.
  • [^] # Re: Tu n'as pas tout regardé

    Posté par  . En réponse au journal L'éolien ça craint ?. Évalué à 3.

    Ou pas.

    Soit on fera les malthusiens et on limitera la consommation en limitant le nombre de têtes ; ça s'est fait, ça a rarement donné qqc de positif, en tout cas en se limitant à ça, ou en s'accompagnant d'une baisse de l'activité économique globale (enfermement, baisse de la productivité, chomâge et baisse de la compétitivité).

    Soit on trouvera une forme d'énergie alternative qui répondra à nos besoins actuels et nouveaux (qui ont toujours été croissants) ; hypothèse pas moins sensée que ne l'était l'utilisation à l'échelle industrielle de l'électricité avant le 19e siècle. Mais ça n'est pas suffisant, à moins d'avoir une source d'énergie vraiment phénoménale à l'échelle du nucléaire, il faut aussi de la matière première disponible facilement.

    Soit... un mélange de tout ça. Ca s'est fait aussi. Mais sur les ruines des uns poussent les autres (la chute de l'Empire Romain n'a pas été une catastrophe pour tout le monde ; un exemple, c'est qu'on peut difficilement qualifier la large période du Moyen-Âge comme étant plus obscure et pauvre que celles qui l'ont précédé/succédé).

    De toutes façons, on n'aura pas le choix entre une solution qui est bien et une solution qui est mauvaise. Il n'y aura que des solutions avec leur lot d'avantages et d'inconvénients, à court et à long terme.

    On ne sait tout simplement pas ce qui va se passer demain ; c'est aussi pour cela que les discours moralisateurs sur le sujet sont contre-productifs, c'est d'abord un problème économique, donc pratique.
  • [^] # Re: Tu n'as pas tout regardé

    Posté par  . En réponse au journal L'éolien ça craint ?. Évalué à 4.

    ou dit autrement "la vie la plus mieux est celle qu'on ne vit pas".

    Parce que, léger petit rappel, pour vivre, il faut transformer de l'énergie (ça va ensemble) ; et donc il faut en consommer.

    La question se ramène donc à "vivre, à quel prix ?". Nietzsche, tout ça.
  • [^] # Re: Et une éolienne géante tournant à 700m d'altitude vous en pensez quo

    Posté par  . En réponse au journal L'éolien ça craint ?. Évalué à 4.

    Et pourtant, on est toujours là.
    Plus exactement, nous sommes arrivés.
  • [^] # Re: Tsss !

    Posté par  . En réponse au journal Radio France et Ogg Vorbis. Évalué à 3.

    tu verras que c'est un prestataire, Yacast ( http://www.yacast.fr/ ) qui s'en occupe.
    Et ? Si précisément Yacast ne fait pas, ou ne pousse pas pour le Ogg ?

    la plupart des explications parlant de "demandes des auditeurs" et d'un "format universel" seront donc du pipeau intégral pour ne pas dire du foutage de gueule de la part de Radio France, ils se contentent de ne pas s'emmerder avec les moins de 1% qui veulent autre chose que du banania-mp3.
    Parler de "foutage de gueule" est pour le moins cocasse : le mp3 satisfait techniquement la majorité, et ceux qui veulent du ogg le veulent plus souvent par défi que par réelle nécessité technique.

    C'est plus probablement soit une ignorance, soit une volonté de simplifier au possible le coût (donc la gestion) des flux de diffusions (plus de formats à diffuser = plus de gestion).

    Mais évidemment, ce ne sont pas des hypothèses qui rentrent dans la logique "le libre subversif rencontre des obstacles odieux à son expansion". Certes.

    Ca n'empêche pas de pousser pour le Ogg, ou plutôt pour de solides solutions de diffusion multi-formats. Mais précisément, si le prestataire actuel ne le fait pas et/ou n'a pas envie de le faire... le champ est libre pour un autre prestataire qui saura se montrer plus convaincant et efficace.
  • [^] # Re: Tsss !

    Posté par  . En réponse au journal Radio France et Ogg Vorbis. Évalué à 4.

    Forcément. Il y a des commerciaux quelque part qui vont leur vendre une solution de diffusion OGG et le support qui va avec ?
  • # Y a une alternative...

    Posté par  . En réponse au journal La RATP et le libre. Évalué à 3.

    C'est monter un réseau d'information parallèle : permettre à tous les usagers, s'ils ont un mobile, d'envoyer une information simple et formattée sur ce qu'ils constatent là où ils se trouvent dans le réseau de transports.

    La consultation de ce même circuit d'info étant conditionnée par une participation minimum à celui-ci.

    Mais bon... il y a des inconvénients certains. L'idéal serait que la RATP elle-même fournisse aux usagers les moyens d'annoter (et consulter) eux-même, en temps réel, leur réseau de cette façon.
  • [^] # Re: désolé aussi

    Posté par  . En réponse au journal Que libéreriez-vous si vous aviez 100 millions de dollars ?. Évalué à 3.

    De l'avis de certain industriel du secteur pharmaceutique (lu un échange à ce sujet cet été, plutôt intéressant, et sortant du manichéisme classique), la problématique n'est pas tant la création et la mise à disposition du vaccin que son effective distribution sur place aux populations concernées (manifestement empêchée parfois par des problèmes de corruption et détournements de fonds et de stocks).

    Cela dépend donc effectivement de "à qui tu les donnes", les 100 millions. Et comment tu les emploies.
  • [^] # Re: Mauvais argument

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi utiliser des URL complètes, un exemple. Évalué à 7.

    contraite à l'architecture du Web
    Non, contraire aux bonnes pratiques qui vont bien. C'est différent.

    Parce que sinon, ça ne remet pas en cause l'"architecture du web", et ça marche malgré tout.
  • # Non, pas vicieux

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi utiliser des URL complètes, un exemple. Évalué à 2.

    Pas malin (sans en prendre ombrage).

    Parce que tu peux aussi plus simplement demander à wget de forcer le fichier de sortie (wget -O index.html http://tonurl/ ).
  • [^] # Re: Peut on tout dire ?

    Posté par  . En réponse au journal [en passant] Joey Starr dénonce des intérêts privés entre Sarkozy et les majors autour de DADVSI. Évalué à 4.

    Ca s'appelle insulter quelqu'un et peut être poursuivi pour diffamation.
    Pas tout à fait.

    Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Insulte , http://fr.wikipedia.org/wiki/Injure et http://fr.wikipedia.org/wiki/Diffamation
  • [^] # Hors-sujet, mais bon...

    Posté par  . En réponse au journal [en passant] Joey Starr dénonce des intérêts privés entre Sarkozy et les majors autour de DADVSI. Évalué à 7.

    Et malgré ça et tout le reste, les français iront encore voter en 2007, certains allant jusqu'à insulter les abstentionnistes, responsables -selon eux- de leurs malheurs...
    Jusqu'à insulter, non. Mais jusqu'à avoir du mal à les comprendre, encore, oui.

    Faut voir, mais j'aurais tendance à dire que les abstentionnistes, dans une démocratie, se comportent essentiellement plus en consommateurs (y a pas ce que je veux) qu'en citoyens actifs (je retrousse mes manches, et je tente le coup).

    Ce qu'il n'a rien d'évident, on est d'accord. Mais tout de même... dire "ils sont tous pourris", et ne pas vouloir seulement envisager de s'y frotter soi-même pour voir si c'est, soit si facile, soit faisable de faire autrement, ça relève de l'inconséquence.

    En effet, le principe, c'est, des candidats sont investis par des groupes pour des projets particuliers, se présentent, et sont élus.

    S une frange de la population préfère s'abstenir, car elle ne trouve pas de candidat à son goût (pour diverses raisons), il n'y a pas de raison qu'elle ne s'abstienne pas la fois suivante : pourquoi cela changerait-il, s'ils ne se bougent pas ?

    La seule raison la plus probable que ça n'arrive pas, c'est que les abstentionnistes se creusent un peu le ciboulot pour faire eux-mêmes une investiture et une candidature. Étant donné la masse d'abstention qui monte, je doute qu'elle soit insuffisante pour dégager un ou deux candidats avec un appui conséquent derrière.

    Populisme ? Non. Les partis politiques existants, qui produisent des candidats sont numériquement insignifiants par rapport à la masse électorale. D'ailleurs, certaines candidatures farfelues y arrivent bien par ce biais (qui se rappelle du parti de la loi naturelle qui pronait le saut yogique comme solution aux problèmes de la France, lors de la présidentielle de 95 ?).

    Peu crédible ? La première fois, certes, mais c'est un peu normal ; qui va confier les clés de sa maison à un inconnu ? un désespéré. Les fois suivantes, si le projet est clair, précis et l'équipe un tant soit peu crédible, pourquoi pas ?
  • [^] # Re: PC-BSD çapue moyennement quand même

    Posté par  . En réponse au journal PC-BSD racheté par la société iXsystems. Évalué à 6.

    Je pense qu'une part entre autre de la propreté de Linux (je met BSD dans le même panier), c'est le système de paquetage aussi. En effet, on ne va pas chercher des programmes à droite à gauche, on récupère ceux de sa distribution, qui sont vérifié (md5) lors des chargements.
    La distribution est donc "responsable" de l'ensemble des programmes.
    C'est à double tranchant.

    Par exemple, nommons l'éditeur de la distribution Microsoft, je pense qu'il y aurait pas mal de voix qui râlerait si le seul moyen hautement conseillé (voir aisément disponible) pour installer un logiciel était de passer par la librairie de paquets certifiée par Microsoft.

    Pouvoir installer "n'importe quelle merde" sur un ordinateur, c'est tout de même du ressort direct de l'utilisateur, qui, jusqu'à maintenant, est censé faire ce qu'il veut dessus.

    Lorsque les contraintes de stockage disque et de bande passante sont plus relâches, pouvoir installer un logiciel complet pas forcément à jour/connu chez le distributeur de l'OS, comme une entité relativement indépendante du reste du système (sans dépendances tordues) est un confort non négligeable pour l'utilisateur.

    Après, prétendre à la place de l'utilisateur (l'autre) savoir ce qui vaut mieux pour lui, c'est la limite à ne pas franchir.