C'est bien ce qu'il dit Reviens dans quelques jours, et non pas Restes quelques jours. :)
Ça permet l'hibernation ou la veille (ce qui te permet à toi de ne pas veiller). ;)
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Peux-tu me confirmer que la gare que la SNCF appelle « Tain Gare SNCF » en boutique est bien la gare qu'elle appelle « Tain - L'hermitage - Tournon » sur son réseau ferré ?
Tous ceux qui ont essayé d'acheter un billet pour « les Arcs Draguignan » (Var) à un guichet et qui ont vu le guichetier leur proposer un billet pour « Les Arcs » (Savoie) ou « Gradignan » (Gironde) comprendront ma question. :p
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Ça ne s'oppose pas. OpenBSD est à la fois un OS et une (l'unique ?) distribution de ce même OS.
Qu'on prenne le sens d'OS au sens strict ou au sens large, c'est vrai. Si on parle d'OS dans le sens « OpenBSD le noyau », et bien la distribution OpenBSD est la distribution qui distribue ce noyau, cet OS. Si on parle d'OS dans le sens « OpenBSD le noyau + l'userland », alors OpenBSD est bien une distribution qui distribue cet OS, cet ensemble noyau + userland. Au passage, la distribution OpenBSD distribue de nombreux logiciels issus de projets extérieurs (comme Apache, Bind9 ou X.org), comme toute bonne distribution qui se respecte.
Opposer OS et Distribution c'est comme se demander si la tomate est un fruit ou un légume, avec un ou exclusif. La tomate est à la fois un fruit (ce n'est pas une racine ni une feuille), et un légume (c'est pas de la viande).
De même, Open BSD est à la fois un noyau et une distribution. Ces ensembles ne sont pas exclusifs. Tout comme le poisson globe est à la fois une mascotte (celle d'OpenBSD), et un poisson qui existe pour de vrai. Pourquoi vouloir opposer ce qui ne s'oppose naturellement pas ?
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Dans le cas de 0 A.D., chaque contributeur des données du jeu doit déclarer qu'il est l'auteur des données apportées et qu'il accepte de les publier sous CC-BY-SA, pour que celles-ci soient incluses dans la branche officielle.
Oui et ça c'est bien ! Dommage qu'Unvanquished n'ai pas été aussi rigoureux. Comme quoi il ne suffit pas de dire « on veut faire du libre », mais il faut en prendre les moyens nécessaires.
Ah, merci pour l'éclaircissement, parce qu'il me semblait bien au début du projet que la volonté était d'avoir des données libres.
L'exemple montre à quel point il est risqué de ne pas utiliser de logiciel libre. Cependant je m'interroge, c'est légal ce type de clause ? Parce qu'il me semble qu'on trouve la même chose dans les pack office « familial » ou « étudiant » à « usage non commercial uniquement ». Ça voudrait dire que si je rédige un poème dans Word avec un pack familial, certains droits sur ce poème sont cédés définitivement à Microsoft ?
Il y a aussi des vieilles maps tirées de Tremulous/TremZ/Tremfusion qui seraient sous *-NC ou *-ND, dans le meilleur des cas parce que les archives c'est un bordel pas possible et pour trouver les licences qui correspondent bonjour.
Et puis aussi parce que beaucoup de ceux qui font des textures et des échantillons sonores ne publient sans licence claire et lisible avec parfois des argumentaires à la « non mais moi je fais ça pour le plaisir, c'est pas commercial, je vais pas mettre une licence, prends si ça te fait plaisir, dans les limites que je ne dis pas parce que je veux pas prendre deux minutes pour me prendre la tête », ce qui fait qu'au final on se retrouve avec des mégatonnes de matos… inutilisable. D'ailleurs parfois on a vraiment aucun moyen de savoir si celui qui distribue « je suis trop sympa je te file mes textures trop bien » est vraiment l'auteur. On rencontre le même problème avec les SoundFonts. Dans ce dernier cas parfois c'est encore plus rigolo, certains publient des Sound Fonts énormes avec des centaines d'instrument sortis d'on ne sait où et écrivent « copyright moi, piratez pas mon travail, c'est pas pour du commercial », sauf que ça a l'air vraiment gros que le travail en question, c'est celui d'un empaqueteur (ce qui est un travail conséquent et honorable, hein) et que pour empaqueter il a déjà fallu s'asseoir sur les droits des autres et les devoirs envers les autres. Dans le meilleur cas on trouve donc une espèce de « cool man, te prends pas la tête, c'est de la bonne, profite », qui est en fait le pire des cas car inutilisable légalement. Si on ne sait pas d'où ça vient ni comment ni ce qu'on a le droit de faire avec, ça veut dire qu'on n'a rien le droit de faire avec.
Au final, ce genre de ressource dont on ne connaît rien sur l'origine ni sur les droits à leur sujet, ça profite surtout aux artistes qui d'une part publient du propriétaire et en distribuant un produit complètement fini dont on ne peut que difficilement dissocier les éléments sources, et d'autre partent paient leur tribut à une mafia type SACEM pour pouvoir se dire en toute confiance « j'ai payé ma part pour pouvoir piocher partout, j'ai pas besoin de savoir d'où ça vient et même si en fait la mafia que je paie couvre l'usage de cette œuvre ».
Alors oui, faire un jeu libre, c'est un projet parmi les plus exigeant pour un artiste : l'artiste doit accepter de refuser ce qui l'inspire quand il n'en a pas le droit parce que la méthode de travail fait que l'artiste ne pourra rien dissimuler de sa méthode…
Au fait, tu aurais un lien vers une page ou un fil de discussion ou que sais-je qui traite de cette affaire ?
À l'origine, le projet Unvanquished prévoyaient que toutes les maps de Tremulous soient remplacées. Ainsi cela devait écarter au fur et à mesure ce qui n'est pas clair question liberté et droits, ce qui garantissait à l'avenir que tout puisse être libre. Sauf que pendant ce temps un piège a été déposé ailleurs. :/
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Je crois qu'on en avait déjà parlé avec une dépêche sur Unvanquished il y a longtemps
C'était peut-être cette dépêche : Une histoire de fork à propos de la filiation Tremulous → Unvanquished. (Attention, c'est un journal transformé en dépêche donc la partie « Analyse » est une réflexion personnelle et est plus un questionnement qu'une affirmation qui mériterai tout plein de mises en garde {référence nécessaire} ).
Vu que toutes les équipes apportent presque toutes les mêmes fonctionnalités supplémentaires sur le moteur, pourquoi diable ne pas remettre le moteur en commun?
Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que chaque équipe qui développe un jeu basé sur un moteur id Tech se fait un devoir de forker le dit moteur plutôt que d'adopter celui de quelqu'un d'autre?
Il y a tout de même un fait indiscutable, c'est qu'avant d'être libérés ces moteurs sont distribués ainsi. À part dans le cas particulier du mod qui repose sur un projet tiers, un studio de jeu vidéo qui achète une licence id Tech l'intègre à son jeu indépendamment des autres. Tout jeu propriétaire basé sur id Tech est un fork plus ou moins avancé d'id Tech. C'est donc la manière de faire qui prévaut, et ce pendant toutes les années qui précèdent la libération. Le moteur est vendu pour cet usage, et il est acheté pour cet usage. Quand le moteur est libéré, pourquoi cela changerait-il ?
Ce serait à la fois une question technique, et une question d'ordre psychologique : « c'est comme ça qu'on fait ».
À noter l'argumentaire du projet UrbanTerror lors de l'annonce du passage de ioQuake3 au SDK propriétaire :
[…] To be able to do all that, Frozen Sand is going to ship as an official Q3 licensee, forked properly from the 1.32b Quake sources. The GPL stuff we’ve made public releases of (IoUrbanTerror 4.1 and IOBumpy) will still have their sources available, but there won’t be another Q3/GPL’d Engine Urban Terror release. From the next version on out, Urban Terror will be its own standalone game with its own engine and no longer a mod. This means we can do the tech we want instead of having to keep backwards compatibility with vanilla Q3.
Au delà d'un argument technique (le développement d'un système antitriche propriétaire qui ne peut être intégré à ioQuake3 parce que propriétaire), on voit surtout un argument psychologique. « En forkant le SDK propriétaire, on n'est plus un mod ». Ce qui signifie que pour les développeurs, utiliser le code libre d'ioQuake3 c'est être toujours un mod, un jeu de second rang. Cet argument n'est pas technique.
Si certains pensent « si tu achètes pas le SDK ton jeu n'est pas un vrai jeu », ça ne serait pas étonnant que d'autres pensent « si tu ne forkes pas id Tech ton jeu n'es pas un vrai jeu ». C'est un peu la question du bon ou du mauvais chasseur.
Voir encore le reste de l'argumentaire du projet Urban Terror :
Everybody loves feature creep, right?
Tout le monde aime les nouveautés, mais cet argument ne justifie ni le propriétaire, ni le fork. Pourtant c'est l'argumentaire qui est employé.
Alors sans avoir la mauvaise foi de Frozen Sand (ils ont tout à faire le droit de faire du proprio, mais pas en le justifiant « comme ça on ne sera plus un mod et on pourra ajouter des fonctionnalités » car c'est faux), on peut vraiment se demander si ce n'est pas le poids de l'usage.
Un moteur id Tech, c'est un SDK que tu intègres à ton projet, ce n'est pas une bibliothèque.
Même dans le cas du mod, le mod est une bibliothèque pour le moteur, ce n'est pas le moteur qui est une bibliothèque pour ton jeu.
Alors il serait possible d'adapter le moteur de manière à en faire une « libidtech », mais c'est pas vraiment dans l'air du temps. Le moteur Daemon (Unvanquished) était plus ou moins pensé comme ça à l'origine, mais vu qu'il n'est utilisé que par un seul projet, rien ne garanti qu'il le soit.
Cependant on remarque que l'on pouvait tout à fait faire cela :
En effet, ça n'empêche pas non plus de faire de faire des dépôts spécialisés pour ce genre de cas, comme PlayDeb.
Ça n'empêche pas non-plus de faire des CD comme ceux de LanPower.
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Le propre des images et des métaphores c'est bien de se fonder sur l'expérience directe de la personne et de sa culture. L'environnement nourrit la culture. D'où les concepts de gravité, de lumière, de mouvement, et d'élévation, aussi.
Si vous n'aimez pas les analogies avec la gravité, que faites-vous de cet argument :
L'expression « élever dans le domaine public » à été construite sur l'expression « tomber dans le domaine public » et non sur le concept d'œuvre ni le concept de domaine public. En ce sens, « élever dans le domaine public » ne peut remplacer « tomber dans le domaine public », et il n'est pas garanti que l'expression « élever dans le domaine public » exprime ce qu'exprimait « tomber dans le domaine public » concernant le rapport de l'œuvre au domaine public.
De plus, la construction étant une construction en réaction, cela implique une dépendance de nécessité. L'expression « tomber dans le domaine public » est nécessaire à l'expression « élever dans le domaine public ». Les constructions en réaction sont les plus fragiles. Quand « élever » aura complètement supplanté « tomber », « élever » n'aura plus de sens car il n'y aura plus réaction et que cette réaction est nécessaire au sens.
Il ne restera que le sens de « élever », mais on ne saura plus pourquoi il est question d'élévation (ici l'élévation est un jugement de valeur), et on ne connaîtra plus le rapport entre l'œuvre et le domaine public (ni pourquoi ce rapport est jugé).
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Il y a pas des dépôts "non free" pour les logiciels avec du contenu NC?
C'est pas l'objectif de ces dépôts de proproposer de packager même si pas libre?
Si, probablement, cela dit je ne sais pas ce qu'il en est du NC. On trouve plein de « non modifiable » dans les dépôt "non free", comme des firmwares par exemple. Je ne sais pas pour le « non commercial ».
Cela dit, ça devient de toute manière un paquet de seconde zone qui sera plus difficilement intégré officiellement.
Bon il y a très peu de chance de voir un jeu comme The Dark Mod sur un live CD d'installation, mais c'est un cas d'utilisation où un composant non libre ne sera pas intégré puisqu'en général il faut que les composants du CD appartiennent à "main".
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Ah zut, au temps pour moi… j'ai pas assez bien suivi cet aspect alors. Effectivement ils acceptent les contributions ND et NC, ce qui disqualifie. Il suffit d'accepter une seule de ces contributions pour que l'ensemble du jeu ne soit pas libre… Ce n'était pas vraiment ce que je lisais au début du projet. Bon, mauvais exemple, changer d'exemple.
Mais ça ne change pas la distinction intention/moyen, c'est juste qu'elle n'est plus illustrée. :)
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Attention « à but non lucratif » est différent de « non commercial ».
Le premier est une intention, le second est un moyen.
Les licences NC empêchent les moyens. (par exemple, intégrer le jeu à un dépôt libre).
On peut tout à fait publier en CC0 en n'ayant pas de but lucratif.
Par exemple l'équipe d'Unvanquished est très stricte concernant l'argent, ils refusent l'argent, ils pensent que ça génère trop de souci : d'une il faut le gérer et ils préfèrent coder, de deux ça implique des responsabilités, de trois ça génère des problèmes nouveaux (qui le mérite, qui en a besoin, faut-il préférer le mérite ou le besoin…) voire des conflits voire des frais de gestion… Leur politique est encore plus stricte que le « à but non lucratif » qui permet de manipuler de l'argent pour les frais de fonctionnement. Pourtant, ils publient code et donnée en libre. Chez Unvanquished, ils n'ont pas d'intention lucrative et n'ont pas de moyen financier, mais ils n'empêchent pas l'exploitation commerciale. Si Ubuntu ou Red Hat distribuent Unvanquished ou The Dark Mod, est-ce commercial ?
A ce propos il serait bon que les licences libre intègrent cette notion.
Le NC n'est pas une notion mais une contrainte incompatible avec la définition d'une licence libre. On peut déjà faire du non lucratif avec une licence libre. Le non lucratif fait déjà partie de « tous les usages » permis par une licence libre. C'est déjà intégré.
Le libre c'est « tous les usages dont le non lucratif », le NC c'est « aucun usage autre que non lucratif ». Les deux permettent le non-lucratif, seul le premier est libre.
[Edit: woah ça a dégainé vachement vite ! o.O]
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On voit que le 64 bit est une fonctionnalité ajoutée après la libération du code source ou annoncée.
On peut donc supposer plusieurs raisons à cette absence de 64 bit.
Je ne sais pas sur quelle base de code est parti The Dark Mod, s'ils utilisent le code d'un de ces trois projets ou qu'ils maintiennent la leur, mais ça ne m'étonnerait pas qu'actuellement le jeu ne compile pas en 64 bit.
Il est probable en plus que leur mécanisme de mise à jour ne soit pas compatible 64 bit. En effet, jusqu'au 8 octobre, il n'était possible de jouer qu'avec le Doom 3 original et donc en 32 bit, ce ne serait donc pas étonnant que des outils tiers nécessaire à l'expérience de jeu n'aient pas encore été portés non-plus. Leur updater existait bien avant le standalone et le 64 bit était alors hors de propos à cause de raisons indépendantes de leur volonté, on peut difficilement leur reprocher d'avoir reporté à plus tard. ;)
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Mais je serais curieux de savoir pourquoi « élever » serait moins riche que « tomber » ?
Pour moi, cela a juste une signification, une connotation, différente. Le premier sous-entend un progrès, une amélioration. Le second sous-entend un déchéance, un dégradation.
Ben non justement. Je ne vais pas refaire les commentaires, mais pour simplifier, dans « tomber » il y a à la fois l'idée d'une absence de contrainte et l'idée d'un mouvement de soi. Dans « élever » il n'y a que l'idée du sens du mouvement sans préciser si le mouvement est contraint ou non, et s'il va de soi ou non.
Donc oui on peut trouver le mot « tomber » dégradant, mais ce n'est pas là une question de signification, mais de connotation. En remplaçant « tomber » par « élever » on sacrifie la signification au bénéfice de la connotation.
La chute n'est pas qu'un abaissement, l'abaissement est la direction et le sens d'un mouvement non contraint par pesanteur. Si vraiment on veut trouver un verbe qui exprime l'élévation (le sens du mouvement), il faut que ce verbe exprime aussi le mouvement propre et l'absence de contrainte. Autrement le remplacement de « tomber » par « élever » est un appauvrissement du langage.
Il y a certainement des mots plus riches qu'élevés. Une bulle s'élève d'elle-même si elle n'est pas contrainte, une fumée s'élève d'elle même si elle n'est pas contrainte, le soleil à l'aube s'élève de lui-même. L'arbre s'élève de lui-même. Il faut trouver un mot qui exprime l'un de ces mouvements d'élévation, pas l'élévation seule, autrement on n'exprime qu'un jugement moral mais pas le fait.
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Permettez-moi de m'étonner que votre longue dissertation n'effleure pas le rang de réponse à ce qui précède puisqu'il n'y est question que d'exemples supposément positifs de l'emploi du verbe tomber
Non vous n'avez pas compris ! Les exemples supposément positifs (ou non) ne sont là que pour montrer que le choix du mot « tomber » n'est pas une question de positif ou de négatif. Et si ces supposés positifs ne sont finalement que négatifs, et si les supposés négatifs ne sont finalement que positifs, cela ne fait que confirmer mon discours. L'usage du mot « tomber » est liée à la notion de contrainte. Tombe ce qui n'est plus contraint, qui n'est plus retenu. Une œuvre qui n'est plus contrainte, qui n'est plus retenue est une œuvre qui tombe. Et comme on dirait également, une fois détaché de son aveuglement, « ça tombe sous le sens ».
l'ultime logique pour proscrire l'expression d'élévation dans le domaine public serait son côté nouveau
Il n'est pas question de « proscrire » l'idée d'élévation, mais de se demander s'il est pertinent de remplacer un concept riche de sens (la chute implique une absence de contrainte et un mouvement qui va de soi) par un autre mot qui sacrifie ces sens pour un autre qui n'est pas évident ou ne se justifie que par l'idéologie (en plus de ne pas être nécessairement accessible à tous).
Pas une, ou presque, qui ne contienne en germe l'éloge de l'idée d’ascension
C'est bien là l'objet de mon discours : pourquoi vouloir absolument exprimer cet éloge, pourquoi ce besoin ?
L'autre y verra le rehaussement d'une œuvre passant
Vous voulez nommer les choses non selon le fait (la perte de contrainte et le mouvement de soi) par le jugement moral que vous portez sur les conséquences du fait.
Vous vous désolez que le mot « tomber » n'exprime pas l'idée du bien, et bien sachez qu'il n'est pas employé non plus pour exprimer l'idée du mal.
Il n'est pas question de savoir si « tomber » est ici péjoratif ou mélioratif, donner des exemples d'emploi de ce mot dans l'une et l'autre des situations ne sert qu'à montrer que la raison de ce mot se situe bien ailleurs.
Et sans comprendre la raison de ce mot qui décrit un fait, vous souhaitez le remplacer par un mot qui exprime un jugement moral. Ce non pour décrire une réalité, mais pour servir une fin. C'est de l'idéologie.
Il y a des tas de mots qui peuvent être remplacés, voir qui le devraient, comme l'expression de « propriété intellectuelle » par exemple, puisque les concepts d'exclusivité, de cession et d'_abusus_ ne sont pas applicables, ce ne peut être de la propriété et l'emploi de ce mot est erroné. Mais dans « tomber dans le domaine public », cette expression n'est pas fausse, est-il nécessaire de la corriger ?
En entendant « élever dans le domaine public », on peut comprendre par image l'idée d'une amélioration, mais autrement on ne comprend qu'un changement de situation, mais ce changement de situation n'est pas exprimé. Ce changement de situation est exprimé par « tomber dans le domaine public ». C'est pourquoi, afin de comprendre « élever dans le domaine public », il faut d'abord connaître l'expression « tomber dans le domaine public ». C'est inefficace.
Et puis il n'est pas dit que le domaine public soit si élevé que ça, j'espère qu'il est à ma portée.
Pour faire une brève analogie avec le monde de la propriété (avec ses limites), les choses communes sont les choses qui ne sont pas susceptibles d'appropriation et qui sont à l'usage de tous : air, eau… Le domaine public est similaire à ces choses communes.
La chute d'un fruit mûr est nécessaire à sa germination. Une œuvre doit tomber en terre pour porter à son tour du fruit. La fécondité passe par une chute.
Alors on peut souhaiter que l'œuvre entre dans le domaine, mais c'est encore mieux si elle tombe dans le jardin. Le fruit tombe en terre, est mis en pièce et se mêle à la terre jusqu'à s'y confondre, le fruit tombe en chose commune et devient chose commune, et cette chute et cette mise en pièce est nécessaire à la fécondité de l'œuvre.
L'élévation vient après la chute, l'élévation vient quand approche la floraison, et il n'y a pas d'élévation sans chute.
L'expression « élever dans le domaine public » a été créée à partir de l'expression « tomber dans le domaine public », au lieu d'être créée à partir du concept d'œuvre et du concept de domaine public. L'œuvre s'élève et est féconde en une longue lignée de génération parce qu'elle est d'abord tombée.
Au final ce qui compte n'est-ce pas précisément la volonté politique de celui qui discours ?
La volonté politique ne peut s'exprimer convenablement que si la réalité qu'elle prétend diriger est appréhendée convenablement.
La volonté politique qui dirige un fantasme est autant fantasme que ce qu'elle dirige. Une volonté politique qui n'est pas fondée sur le réel est une idéologie. L'expression « élever dans le domaine public » n'exprime que la volonté et exclu le réel.
La chute est cause de fécondité, et la fécondité est cause d'élévation. En passant directement à l'élévation, on exclu la chute et donc la fécondité, et donc on exclu l'élévation.
la sphère supérieure des biens communs.
Le bien commun, c'est là où l'on pose le pied, où l'on sème et l'on moissonne, et où reposeront nos os. La propriété privée, c'est ce qu'on extrait de ce bien commun et qu'on place hors de portée de la main d'un autre.
La « sphère supérieure des biens communs », ça c'est du concept conceptualisant ! Avec ça on peut en forger des idéologies…
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Oui, quand l'œuvre est placée volontairement dans le domaine public, on pourrait dire « élevée ». L'idée d'élévation inspire l'idée d'effort (comme « élever les mains »). C'est toute la différence avec une date d'expiration à laquelle on ne peut rien (d'où l'idée de tomber).
D'ailleurs, dans le cas précis d'une renonciation explicite et volontaire, l'œuvre ne tombe pas dans le domaine publique. Elle y entre, elle y est placée, mais elle n'y tombe pas.
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Dans tomber, il y a l'idée d'un lâcher prise ou d'une absence de contrôle, voire de se soumettre à un principe extérieur et indépendant, et tomber est souvent utilisé avec le concept de libération (soit c'est le lien qui tombe, soit c'est l'objet libéré qui tombe, on ne peut pas dire que c'est péjoratif de soi).
Quand je dis « je suis tombé amoureux », c'est que quelque chose m'a surpris, ce n'était pas prévu au programme, puisque à la fois le sentiment et la personne font irruption dans ma vie, et ça je ne l'ai pas planifié.
Quand je dis « tu tombes à pic », c'est que la rencontre ou la survenue est un heureux concours de circonstance dont je ne suis pas l'initiateur.
Quand je dis « je tombe de haut », c'est que quelqu'un qui n'est pas moi ou un raisonnement que je ne connaissais pas a changé ce à quoi je m'accrochais.
Quand je dis « ça m'est tombé dessus », c'est que je ne l'avais pas prévu, je n'en suis pas la cause
Ça tombe bien parce que dans l'expression « tomber dans le domaine public », il y a l'idée que l'ayant droit doit lâcher prise, que l'œuvre est détachée, et que moi qui reçoit l'œuvre tombée dans le domaine public, je ne suis pas responsable de sa réception : je reçois l'œuvre qui me tombe dessus comme je reçois un sentiment qui me tombe dessus. J'attends que Tintin tombe dans le domaine public pour pouvoir tomber amoureux de Tintin.
D'ailleurs si on dit « je tombe malade », on ne dit pas « tomber » parce que « malade » c'est mal, mais « tomber » parce qu'on ne l'a pas prévu, de la même manière qu'on « tombe amoureux ». D'ailleurs ou voit la même chose avec prendre. On dira « il m'a pris en grippe », mais on dira aussi « ça m'a pris de court » et cela peut être très heureux, et on pourra dire que « ça m'a pris comme ça » à propos d'une amourette ou d'un désir profond « ça m'a pris comme ça et depuis ce jour, je rêve de… ».
Je ne connais pas vraiment d'expression avec « élever » qui aie tous ces sens là.
Quand on dit « élever dans le domaine publique », qui élève ? l'œuvre elle-même ? Ça ne se dit quasiment jamais ! Question physique, on a plutôt l'habitude que quelque chose de libéré tombe de lui-même : on « tombe comme un fruit mûr ». À se demander s'il a fallu être un geek déconnecté des réalités pour imaginer qu'une expression qui formule une image incompatible avec la loi de la gravité et qui ne peut donc pas être associée aisément à des choses de la vie courante puisse avoir une ambition d'universalité pour le commun des mortels.
On pourrait imaginer utiliser « arriver » comme dans « arriver comme une fleur » ou « s'envoler » comme dans « les pétales s'envolent au vent ». Il n'y a bien que la fumée pour s'élever d'elle-même. Alors à voir, faudra-t-il comprendre « l'œuvre s'élève dans le domaine public » dans un sens péjoratif comme « s'envole en fumée » ou mélioratif comme dans « que ma prière devant toi s'élève comme un encens, et mes mains comme l'offrande du soir ». Et pourquoi pas « partir » comme dans « mes rêves partent en fumée » ? Ah non alors !
L'expression « élever dans le domaine public », c'est de la novlangue de libriste, de l'idéologie pure qui, comble de l'ironie, ne peut se comprendre que par comparaison avec l'expression originelle et donc donc connaissance de cette expression « tomber dans le domaine public ».
À la rigueur, si « tomber » fâche, on peut dire « entrer dans le domaine public », ça se dit. Parce qu'entrer dans un domaine, ça se fait. « J'entre dans mon jardin » chante le bien aimé à la bien aimée. Mais « élever dans le domaine public », c'est de l'idéologie moraliste à deux balle qui sacrifie la cohérence d'un langage et d'une culture au profit d'une bienpensance qui peine à se justifier.
Et puis c'est moche.
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Carte heuristique? Avec un logiciel de carte heuristique, ou alors une application de «dessin»? Parce que les quelques logiciels de cartes heuristiques que j’ai utilisé… enfin que j’ai essayé d’utiliser quoi, c’était pas encore ça.
Je dessine au stylet à la tablette, comme sur papier. Aucun logiciel de saisie ne me convient.
En fait je les fait aussi avec Xournal, malgré la limitation artificielle des « pages ». Xournal est très pratique parce qu'il est vectoriel et que chaque trait est vraiment un trait, et donc on peut gommer les traits d'un coup et proprement, et qu'on peut sélectionner des ensembles de traits par sélection rectangulaire pour tous les déplacer, ce qui fait que je ne me débrouille pas trop mal pour réorganiser mes bulles, et plutôt que de déplacer mes flèches en cas de déplacement de bulle, c'est presque aussi rapide de touche la flèche avec la gomme en un seul point, et de retracer la flèche.
L'idéal serait un Xournal avec une feuille infinie comme myPaint (myPaint n'est pas vectoriel, donc on ne peut pas réorganiser).
Aussi, si un logiciel était capable de reconnaître un tracé fermé d'une taille conséquente comme une bulle et un ligne d'une longueur conséquente comme une flèche, voire de créer des liaisons à la volée, et de considérer tout tracé à l'intérieur d'une bulle comme un contenu de cette bulle déplaçable avec elle, là je serai pleinement heureux. :p
Tu prends carrément des notes pendant les conférences? En général les conférences que je suis pour mon plaisir j’ai pas trop besoin de prendre des notes, et au pire j’ai la possibilité de récupérer les diapositives.
En fait j'ai une mémoire de poisson rouge, donc si j'y vais pour mon plaisir je suis obligé de noter, sinon autant ne pas y aller, c'est pareil ! Je n'ai jamais réussi à me satisfaire d'une diapo, même de celles que j'ai déjà suivi en vrai.
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Et quand on doit écrire comme des fous sinon le prof passe à la diapo suivante avant qu’on ai fini d’écrire, on respire ou bien?
Ah mais ça c'est pas écrire ! ^o^
Plus sérieusement, au lycée j'écrivais au stylo plume et en étude supérieure je grattais avec ce qui me passait par la main. Mais aujourd'hui tout ça c'est très loin !
Au boulot je griffonne au bic, et si ça dépasse le griffonnage j'ai un cahier, et pour les réunions un peu conséquentes je fais ça à la tablette comme indiqué dans un autre commentaire, la plupart du temps sous forme de de carte heuristique (je prenais déjà mes cours en carte heuristiques après bac).
Si j'assiste à une conférence pour mon propre loisir je fais ça aussi sur tablette (quasi exclusivement en carte heuristique).
Par contre j'ai développé une grande correspondance depuis plus de dix ans avec un certain nombre de correspondants, ce qui m'a poussé à développer l'art épistolaire au delà de la langue jusqu'au support et aux outils. Et comme indiqué plus avant avec l'exemple du rythme, ces outils influencent la rédaction elle-même et le style. Là il ne s'agit plus de griffonner, de noter, de rapporter, de rendre compte, mais bien d' écrire ! :)
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À priori on en trouve sur internet et dans certaines boutiques. J'ai personnellement acheté ma Mallat dans une simple papeterie de quartier de Saint Raphaël.
Le plus simple est peut-être d'acheter un set de « plumes d'écritures » ou « plumes anciennes » qui contiennent pour les amateurs une sélection variée de plumes. Par exemple un fois où je m'étais arrêté au moulin de Pen Mur j'avais acheté pour une amie un set de ce type qui contient une Henry (à gauche sur la photo). D'ailleurs quand on les voit elles semblent neuves. Je ne sais pas si ce sont des stocks ou s'il existe une industrie de copie. Ils vendent par correspondance.
Sinon dans les broquantes il y en a souvent. La Henry fait partie de celles que je vois le plus avec la Nostradamus.
Je ne sais pas si c'est moi qui ai beaucoup de chance, mais jusqu'à maintenant je n'ai jamais eu de difficulté à me fournir en plume ! :)
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Ah oué je fais souvent ça avec mon Thinkpad Tablet, le stylet et Xournal.
Il m'est même arrivé de rédiger de vraies lettres que j'ai imprimé ensuite avec une bonne imprimante couleur (parce qu'écrite en bleu), et avec la sensibilité à la pression qui permet d'avoir une finesse de tracé variable selon l'écriture comme en vrai, parfois on n'y voit que du feu !
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D'une façon générale, je préfèrerais le stylo plume, mais je n'écris pas assez souvent, et la plume est trop grosse pour mon écriture.
Il y a un peu de tout question finesse de plume. Personnellement, j'étais incapable d'écrire avec les stylo plumes de mes voisins de classes (trop gras) et je ne comprenais pas comment ces stylos se vendaient et comment des élèves arrivaient à apprendre à les supporter !
Je crois que mes parents ont toujours fait attention à ce détail qui n'est pas sans importance, pour mon plus grand bien. Il ne suffit pas de suivre bêtement la liste de fournitures scolaires (hop, un stylo plume ? check !) surtout quand le môme il va passer la majorité de son temps scolaire à gratter du papier avec. Ça mérite qu'on s'attarde plus de deux minutes au moment de l'achat pour lire les étiquettes. C'est même pas une question de prix ! :)
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[^] # Re: Intérêt
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Haiku est vivant. Évalué à 3.
C'est bien ce qu'il dit Reviens dans quelques jours, et non pas Restes quelques jours. :)
Ça permet l'hibernation ou la veille (ce qui te permet à toi de ne pas veiller). ;)
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[^] # Re: Stand domotique libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Alchimie X — le salon de la création numérique. Évalué à 2.
Ça me tente bien ce salon !
Peux-tu me confirmer que la gare que la SNCF appelle « Tain Gare SNCF » en boutique est bien la gare qu'elle appelle « Tain - L'hermitage - Tournon » sur son réseau ferré ?
Parce que d'un coté la SNCF appelle cette gare « Tain - L'hermitage - Tournon » sur son réseau, et de l'autre la SNCF ne vend pas de billet pour « Tain - L'hermitage - Tournon » mais en vend pour « Tain Gare SNCF ».
Tous ceux qui ont essayé d'acheter un billet pour « les Arcs Draguignan » (Var) à un guichet et qui ont vu le guichetier leur proposer un billet pour « Les Arcs » (Savoie) ou « Gradignan » (Gironde) comprendront ma question. :p
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# Cycles
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Blender 2.69. Évalué à 3. Dernière modification le 05 novembre 2013 à 21:04.
À noter que c'est justement le moteur Cycles qui est utilisé dans le projet Caminandes, ce qui n'est pas sans influence sur son développement ! :)
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[^] # Re: Pourquoi dans experimental ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Ayé, Pitivi 1.0 alpha (aka 0.91) est dans Debian experimental. Évalué à 5. Dernière modification le 04 novembre 2013 à 11:32.
Parce que chacun son tour. Les paquets passent par experimental afin de pouvoir migrer vers sid puis intégrer testing pour se retrouver dans stable
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[^] # Re: OpenBSD n'est _PAS_ une distribution.
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche OpenBSD 5.4. Évalué à 9. Dernière modification le 02 novembre 2013 à 20:18.
Ça ne s'oppose pas. OpenBSD est à la fois un OS et une (l'unique ?) distribution de ce même OS.
Qu'on prenne le sens d'OS au sens strict ou au sens large, c'est vrai. Si on parle d'OS dans le sens « OpenBSD le noyau », et bien la distribution OpenBSD est la distribution qui distribue ce noyau, cet OS. Si on parle d'OS dans le sens « OpenBSD le noyau + l'userland », alors OpenBSD est bien une distribution qui distribue cet OS, cet ensemble noyau + userland. Au passage, la distribution OpenBSD distribue de nombreux logiciels issus de projets extérieurs (comme Apache, Bind9 ou X.org), comme toute bonne distribution qui se respecte.
Opposer OS et Distribution c'est comme se demander si la tomate est un fruit ou un légume, avec un ou exclusif. La tomate est à la fois un fruit (ce n'est pas une racine ni une feuille), et un légume (c'est pas de la viande).
De même, Open BSD est à la fois un noyau et une distribution. Ces ensembles ne sont pas exclusifs. Tout comme le poisson globe est à la fois une mascotte (celle d'OpenBSD), et un poisson qui existe pour de vrai. Pourquoi vouloir opposer ce qui ne s'oppose naturellement pas ?
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[^] # Re: The Dark Mod n'est donc pas un jeu libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 2.
Oui et ça c'est bien ! Dommage qu'Unvanquished n'ai pas été aussi rigoureux. Comme quoi il ne suffit pas de dire « on veut faire du libre », mais il faut en prendre les moyens nécessaires.
Ah intéressant, j'y lis :
Bref, encore un projet victime de la stratégie de la première dose offerte et de la stratégie du pas dans la porte. Efficace.
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[^] # Re: The Dark Mod n'est donc pas un jeu libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 2.
Ah, merci pour l'éclaircissement, parce qu'il me semblait bien au début du projet que la volonté était d'avoir des données libres.
L'exemple montre à quel point il est risqué de ne pas utiliser de logiciel libre. Cependant je m'interroge, c'est légal ce type de clause ? Parce qu'il me semble qu'on trouve la même chose dans les pack office « familial » ou « étudiant » à « usage non commercial uniquement ». Ça voudrait dire que si je rédige un poème dans Word avec un pack familial, certains droits sur ce poème sont cédés définitivement à Microsoft ?
Et puis aussi parce que beaucoup de ceux qui font des textures et des échantillons sonores ne publient sans licence claire et lisible avec parfois des argumentaires à la « non mais moi je fais ça pour le plaisir, c'est pas commercial, je vais pas mettre une licence, prends si ça te fait plaisir, dans les limites que je ne dis pas parce que je veux pas prendre deux minutes pour me prendre la tête », ce qui fait qu'au final on se retrouve avec des mégatonnes de matos… inutilisable. D'ailleurs parfois on a vraiment aucun moyen de savoir si celui qui distribue « je suis trop sympa je te file mes textures trop bien » est vraiment l'auteur. On rencontre le même problème avec les SoundFonts. Dans ce dernier cas parfois c'est encore plus rigolo, certains publient des Sound Fonts énormes avec des centaines d'instrument sortis d'on ne sait où et écrivent « copyright moi, piratez pas mon travail, c'est pas pour du commercial », sauf que ça a l'air vraiment gros que le travail en question, c'est celui d'un empaqueteur (ce qui est un travail conséquent et honorable, hein) et que pour empaqueter il a déjà fallu s'asseoir sur les droits des autres et les devoirs envers les autres. Dans le meilleur cas on trouve donc une espèce de « cool man, te prends pas la tête, c'est de la bonne, profite », qui est en fait le pire des cas car inutilisable légalement. Si on ne sait pas d'où ça vient ni comment ni ce qu'on a le droit de faire avec, ça veut dire qu'on n'a rien le droit de faire avec.
Au final, ce genre de ressource dont on ne connaît rien sur l'origine ni sur les droits à leur sujet, ça profite surtout aux artistes qui d'une part publient du propriétaire et en distribuant un produit complètement fini dont on ne peut que difficilement dissocier les éléments sources, et d'autre partent paient leur tribut à une mafia type SACEM pour pouvoir se dire en toute confiance « j'ai payé ma part pour pouvoir piocher partout, j'ai pas besoin de savoir d'où ça vient et même si en fait la mafia que je paie couvre l'usage de cette œuvre ».
Alors oui, faire un jeu libre, c'est un projet parmi les plus exigeant pour un artiste : l'artiste doit accepter de refuser ce qui l'inspire quand il n'en a pas le droit parce que la méthode de travail fait que l'artiste ne pourra rien dissimuler de sa méthode…
Au fait, tu aurais un lien vers une page ou un fil de discussion ou que sais-je qui traite de cette affaire ?
À l'origine, le projet Unvanquished prévoyaient que toutes les maps de Tremulous soient remplacées. Ainsi cela devait écarter au fur et à mesure ce qui n'est pas clair question liberté et droits, ce qui garantissait à l'avenir que tout puisse être libre. Sauf que pendant ce temps un piège a été déposé ailleurs. :/
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[^] # Re: 64bit
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 4.
C'était peut-être cette dépêche : Une histoire de fork à propos de la filiation Tremulous → Unvanquished. (Attention, c'est un journal transformé en dépêche donc la partie « Analyse » est une réflexion personnelle et est plus un questionnement qu'une affirmation qui mériterai tout plein de mises en garde {référence nécessaire} ).
Il y a tout de même un fait indiscutable, c'est qu'avant d'être libérés ces moteurs sont distribués ainsi. À part dans le cas particulier du mod qui repose sur un projet tiers, un studio de jeu vidéo qui achète une licence id Tech l'intègre à son jeu indépendamment des autres. Tout jeu propriétaire basé sur id Tech est un fork plus ou moins avancé d'id Tech. C'est donc la manière de faire qui prévaut, et ce pendant toutes les années qui précèdent la libération. Le moteur est vendu pour cet usage, et il est acheté pour cet usage. Quand le moteur est libéré, pourquoi cela changerait-il ?
Ce serait à la fois une question technique, et une question d'ordre psychologique : « c'est comme ça qu'on fait ».
À noter l'argumentaire du projet UrbanTerror lors de l'annonce du passage de ioQuake3 au SDK propriétaire :
Au delà d'un argument technique (le développement d'un système antitriche propriétaire qui ne peut être intégré à ioQuake3 parce que propriétaire), on voit surtout un argument psychologique. « En forkant le SDK propriétaire, on n'est plus un mod ». Ce qui signifie que pour les développeurs, utiliser le code libre d'ioQuake3 c'est être toujours un mod, un jeu de second rang. Cet argument n'est pas technique.
Si certains pensent « si tu achètes pas le SDK ton jeu n'est pas un vrai jeu », ça ne serait pas étonnant que d'autres pensent « si tu ne forkes pas id Tech ton jeu n'es pas un vrai jeu ». C'est un peu la question du bon ou du mauvais chasseur.
Voir encore le reste de l'argumentaire du projet Urban Terror :
Tout le monde aime les nouveautés, mais cet argument ne justifie ni le propriétaire, ni le fork. Pourtant c'est l'argumentaire qui est employé.
Alors sans avoir la mauvaise foi de Frozen Sand (ils ont tout à faire le droit de faire du proprio, mais pas en le justifiant « comme ça on ne sera plus un mod et on pourra ajouter des fonctionnalités » car c'est faux), on peut vraiment se demander si ce n'est pas le poids de l'usage.
Un moteur id Tech, c'est un SDK que tu intègres à ton projet, ce n'est pas une bibliothèque.
Même dans le cas du mod, le mod est une bibliothèque pour le moteur, ce n'est pas le moteur qui est une bibliothèque pour ton jeu.
Alors il serait possible d'adapter le moteur de manière à en faire une « libidtech », mais c'est pas vraiment dans l'air du temps. Le moteur Daemon (Unvanquished) était plus ou moins pensé comme ça à l'origine, mais vu qu'il n'est utilisé que par un seul projet, rien ne garanti qu'il le soit.
Cependant on remarque que l'on pouvait tout à fait faire cela :
Le jeu est fonctionnel (mais ne se connecte pas au master server), il faut dire que ioUrbanTerror ioQuake3 quasiment tel quel, comme OpenArena.
Le jeu se lance mais il y a des problèmes graphiques très gênants.
Par contre d'autres combinaisons ne marchent pas forcément, comme lancer OpenArena avec le code d'Urban Terror ou celui de Smokin'Guns.
Mais on voit que techniquement, ça pourrait être possible s'il y en avait la volonté.
(allez hop, je m'en vais nettoyer tous les profils que j'ai pourri :p)
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[^] # Re: Redistribuable?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 3.
En effet, ça n'empêche pas non plus de faire de faire des dépôts spécialisés pour ce genre de cas, comme PlayDeb.
Ça n'empêche pas non-plus de faire des CD comme ceux de LanPower.
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 2.
Le propre des images et des métaphores c'est bien de se fonder sur l'expérience directe de la personne et de sa culture. L'environnement nourrit la culture. D'où les concepts de gravité, de lumière, de mouvement, et d'élévation, aussi.
Si vous n'aimez pas les analogies avec la gravité, que faites-vous de cet argument :
L'expression « élever dans le domaine public » à été construite sur l'expression « tomber dans le domaine public » et non sur le concept d'œuvre ni le concept de domaine public. En ce sens, « élever dans le domaine public » ne peut remplacer « tomber dans le domaine public », et il n'est pas garanti que l'expression « élever dans le domaine public » exprime ce qu'exprimait « tomber dans le domaine public » concernant le rapport de l'œuvre au domaine public.
De plus, la construction étant une construction en réaction, cela implique une dépendance de nécessité. L'expression « tomber dans le domaine public » est nécessaire à l'expression « élever dans le domaine public ». Les constructions en réaction sont les plus fragiles. Quand « élever » aura complètement supplanté « tomber », « élever » n'aura plus de sens car il n'y aura plus réaction et que cette réaction est nécessaire au sens.
Il ne restera que le sens de « élever », mais on ne saura plus pourquoi il est question d'élévation (ici l'élévation est un jugement de valeur), et on ne connaîtra plus le rapport entre l'œuvre et le domaine public (ni pourquoi ce rapport est jugé).
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[^] # Re: The Dark Mod n'est donc pas un jeu libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 3.
Si, probablement, cela dit je ne sais pas ce qu'il en est du NC. On trouve plein de « non modifiable » dans les dépôt "non free", comme des firmwares par exemple. Je ne sais pas pour le « non commercial ».
Cela dit, ça devient de toute manière un paquet de seconde zone qui sera plus difficilement intégré officiellement.
Bon il y a très peu de chance de voir un jeu comme The Dark Mod sur un live CD d'installation, mais c'est un cas d'utilisation où un composant non libre ne sera pas intégré puisqu'en général il faut que les composants du CD appartiennent à "main".
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[^] # Re: The Dark Mod n'est donc pas un jeu libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 3.
Ah zut, au temps pour moi… j'ai pas assez bien suivi cet aspect alors. Effectivement ils acceptent les contributions ND et NC, ce qui disqualifie. Il suffit d'accepter une seule de ces contributions pour que l'ensemble du jeu ne soit pas libre… Ce n'était pas vraiment ce que je lisais au début du projet. Bon, mauvais exemple, changer d'exemple.
Mais ça ne change pas la distinction intention/moyen, c'est juste qu'elle n'est plus illustrée. :)
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[^] # Re: The Dark Mod n'est donc pas un jeu libre
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 8. Dernière modification le 24 octobre 2013 à 15:14.
Attention « à but non lucratif » est différent de « non commercial ».
Le premier est une intention, le second est un moyen.
Les licences NC empêchent les moyens. (par exemple, intégrer le jeu à un dépôt libre).
On peut tout à fait publier en CC0 en n'ayant pas de but lucratif.
Par exemple l'équipe d'Unvanquished est très stricte concernant l'argent, ils refusent l'argent, ils pensent que ça génère trop de souci : d'une il faut le gérer et ils préfèrent coder, de deux ça implique des responsabilités, de trois ça génère des problèmes nouveaux (qui le mérite, qui en a besoin, faut-il préférer le mérite ou le besoin…) voire des conflits voire des frais de gestion… Leur politique est encore plus stricte que le « à but non lucratif » qui permet de manipuler de l'argent pour les frais de fonctionnement. Pourtant, ils publient code et donnée en libre. Chez Unvanquished, ils n'ont pas d'intention lucrative et n'ont pas de moyen financier, mais ils n'empêchent pas l'exploitation commerciale. Si Ubuntu ou Red Hat distribuent Unvanquished ou The Dark Mod, est-ce commercial ?
Le NC n'est pas une notion mais une contrainte incompatible avec la définition d'une licence libre. On peut déjà faire du non lucratif avec une licence libre. Le non lucratif fait déjà partie de « tous les usages » permis par une licence libre. C'est déjà intégré.
Le libre c'est « tous les usages dont le non lucratif », le NC c'est « aucun usage autre que non lucratif ». Les deux permettent le non-lucratif, seul le premier est libre.
[Edit: woah ça a dégainé vachement vite ! o.O]
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[^] # Re: 64bit
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche The Dark Mod 2.0 sort en version standalone. Évalué à 4.
L'absence de 64 bit est tout d'abord une limitation d'id Tech 4.
Je connais trois projets qui maintiennent plus ou moins le code d'id Tech 4 :
x64
qui est mergée depuisOn voit que le 64 bit est une fonctionnalité ajoutée après la libération du code source ou annoncée.
On peut donc supposer plusieurs raisons à cette absence de 64 bit.
Je ne sais pas sur quelle base de code est parti The Dark Mod, s'ils utilisent le code d'un de ces trois projets ou qu'ils maintiennent la leur, mais ça ne m'étonnerait pas qu'actuellement le jeu ne compile pas en 64 bit.
Il est probable en plus que leur mécanisme de mise à jour ne soit pas compatible 64 bit. En effet, jusqu'au 8 octobre, il n'était possible de jouer qu'avec le Doom 3 original et donc en 32 bit, ce ne serait donc pas étonnant que des outils tiers nécessaire à l'expérience de jeu n'aient pas encore été portés non-plus. Leur updater existait bien avant le standalone et le 64 bit était alors hors de propos à cause de raisons indépendantes de leur volonté, on peut difficilement leur reprocher d'avoir reporté à plus tard. ;)
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 1.
Ben non justement. Je ne vais pas refaire les commentaires, mais pour simplifier, dans « tomber » il y a à la fois l'idée d'une absence de contrainte et l'idée d'un mouvement de soi. Dans « élever » il n'y a que l'idée du sens du mouvement sans préciser si le mouvement est contraint ou non, et s'il va de soi ou non.
Donc oui on peut trouver le mot « tomber » dégradant, mais ce n'est pas là une question de signification, mais de connotation. En remplaçant « tomber » par « élever » on sacrifie la signification au bénéfice de la connotation.
La chute n'est pas qu'un abaissement, l'abaissement est la direction et le sens d'un mouvement non contraint par pesanteur. Si vraiment on veut trouver un verbe qui exprime l'élévation (le sens du mouvement), il faut que ce verbe exprime aussi le mouvement propre et l'absence de contrainte. Autrement le remplacement de « tomber » par « élever » est un appauvrissement du langage.
Il y a certainement des mots plus riches qu'élevés. Une bulle s'élève d'elle-même si elle n'est pas contrainte, une fumée s'élève d'elle même si elle n'est pas contrainte, le soleil à l'aube s'élève de lui-même. L'arbre s'élève de lui-même. Il faut trouver un mot qui exprime l'un de ces mouvements d'élévation, pas l'élévation seule, autrement on n'exprime qu'un jugement moral mais pas le fait.
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 1.
Ben moi dans ce cas précis je trouve que « élever » est moins riche que « tomber »…
Mais le rappel est pertinent ! Par exemple « privateur » ne serait pas un exemple de novlangue. Il faut un autre mot pour le décrire. :)
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 5.
Non vous n'avez pas compris ! Les exemples supposément positifs (ou non) ne sont là que pour montrer que le choix du mot « tomber » n'est pas une question de positif ou de négatif. Et si ces supposés positifs ne sont finalement que négatifs, et si les supposés négatifs ne sont finalement que positifs, cela ne fait que confirmer mon discours. L'usage du mot « tomber » est liée à la notion de contrainte. Tombe ce qui n'est plus contraint, qui n'est plus retenu. Une œuvre qui n'est plus contrainte, qui n'est plus retenue est une œuvre qui tombe. Et comme on dirait également, une fois détaché de son aveuglement, « ça tombe sous le sens ».
Il n'est pas question de « proscrire » l'idée d'élévation, mais de se demander s'il est pertinent de remplacer un concept riche de sens (la chute implique une absence de contrainte et un mouvement qui va de soi) par un autre mot qui sacrifie ces sens pour un autre qui n'est pas évident ou ne se justifie que par l'idéologie (en plus de ne pas être nécessairement accessible à tous).
C'est bien là l'objet de mon discours : pourquoi vouloir absolument exprimer cet éloge, pourquoi ce besoin ?
Vous voulez nommer les choses non selon le fait (la perte de contrainte et le mouvement de soi) par le jugement moral que vous portez sur les conséquences du fait.
Vous vous désolez que le mot « tomber » n'exprime pas l'idée du bien, et bien sachez qu'il n'est pas employé non plus pour exprimer l'idée du mal.
Il n'est pas question de savoir si « tomber » est ici péjoratif ou mélioratif, donner des exemples d'emploi de ce mot dans l'une et l'autre des situations ne sert qu'à montrer que la raison de ce mot se situe bien ailleurs.
Et sans comprendre la raison de ce mot qui décrit un fait, vous souhaitez le remplacer par un mot qui exprime un jugement moral. Ce non pour décrire une réalité, mais pour servir une fin. C'est de l'idéologie.
Il y a des tas de mots qui peuvent être remplacés, voir qui le devraient, comme l'expression de « propriété intellectuelle » par exemple, puisque les concepts d'exclusivité, de cession et d'_abusus_ ne sont pas applicables, ce ne peut être de la propriété et l'emploi de ce mot est erroné. Mais dans « tomber dans le domaine public », cette expression n'est pas fausse, est-il nécessaire de la corriger ?
En entendant « élever dans le domaine public », on peut comprendre par image l'idée d'une amélioration, mais autrement on ne comprend qu'un changement de situation, mais ce changement de situation n'est pas exprimé. Ce changement de situation est exprimé par « tomber dans le domaine public ». C'est pourquoi, afin de comprendre « élever dans le domaine public », il faut d'abord connaître l'expression « tomber dans le domaine public ». C'est inefficace.
Et puis il n'est pas dit que le domaine public soit si élevé que ça, j'espère qu'il est à ma portée.
Pour faire une brève analogie avec le monde de la propriété (avec ses limites), les choses communes sont les choses qui ne sont pas susceptibles d'appropriation et qui sont à l'usage de tous : air, eau… Le domaine public est similaire à ces choses communes.
La chute d'un fruit mûr est nécessaire à sa germination. Une œuvre doit tomber en terre pour porter à son tour du fruit. La fécondité passe par une chute.
Alors on peut souhaiter que l'œuvre entre dans le domaine, mais c'est encore mieux si elle tombe dans le jardin. Le fruit tombe en terre, est mis en pièce et se mêle à la terre jusqu'à s'y confondre, le fruit tombe en chose commune et devient chose commune, et cette chute et cette mise en pièce est nécessaire à la fécondité de l'œuvre.
L'élévation vient après la chute, l'élévation vient quand approche la floraison, et il n'y a pas d'élévation sans chute.
L'expression « élever dans le domaine public » a été créée à partir de l'expression « tomber dans le domaine public », au lieu d'être créée à partir du concept d'œuvre et du concept de domaine public. L'œuvre s'élève et est féconde en une longue lignée de génération parce qu'elle est d'abord tombée.
La volonté politique ne peut s'exprimer convenablement que si la réalité qu'elle prétend diriger est appréhendée convenablement.
La volonté politique qui dirige un fantasme est autant fantasme que ce qu'elle dirige. Une volonté politique qui n'est pas fondée sur le réel est une idéologie. L'expression « élever dans le domaine public » n'exprime que la volonté et exclu le réel.
La chute est cause de fécondité, et la fécondité est cause d'élévation. En passant directement à l'élévation, on exclu la chute et donc la fécondité, et donc on exclu l'élévation.
Le bien commun, c'est là où l'on pose le pied, où l'on sème et l'on moissonne, et où reposeront nos os. La propriété privée, c'est ce qu'on extrait de ce bien commun et qu'on place hors de portée de la main d'un autre.
La « sphère supérieure des biens communs », ça c'est du concept conceptualisant ! Avec ça on peut en forger des idéologies…
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 3.
Oui, quand l'œuvre est placée volontairement dans le domaine public, on pourrait dire « élevée ». L'idée d'élévation inspire l'idée d'effort (comme « élever les mains »). C'est toute la différence avec une date d'expiration à laquelle on ne peut rien (d'où l'idée de tomber).
D'ailleurs, dans le cas précis d'une renonciation explicite et volontaire, l'œuvre ne tombe pas dans le domaine publique. Elle y entre, elle y est placée, mais elle n'y tombe pas.
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 2.
Et pour faire un peu d'humour, l'idée de domaine est assez terre à terre, j'espère que le domaine publique est plus réel que Laputa… :)
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[^] # Re: Ascencion
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 10. Dernière modification le 22 octobre 2013 à 12:26.
Dans tomber, il y a l'idée d'un lâcher prise ou d'une absence de contrôle, voire de se soumettre à un principe extérieur et indépendant, et tomber est souvent utilisé avec le concept de libération (soit c'est le lien qui tombe, soit c'est l'objet libéré qui tombe, on ne peut pas dire que c'est péjoratif de soi).
Quand je dis « je suis tombé amoureux », c'est que quelque chose m'a surpris, ce n'était pas prévu au programme, puisque à la fois le sentiment et la personne font irruption dans ma vie, et ça je ne l'ai pas planifié.
Quand je dis « tu tombes à pic », c'est que la rencontre ou la survenue est un heureux concours de circonstance dont je ne suis pas l'initiateur.
Quand je dis « je tombe de haut », c'est que quelqu'un qui n'est pas moi ou un raisonnement que je ne connaissais pas a changé ce à quoi je m'accrochais.
Quand je dis « ça m'est tombé dessus », c'est que je ne l'avais pas prévu, je n'en suis pas la cause
Ça tombe bien parce que dans l'expression « tomber dans le domaine public », il y a l'idée que l'ayant droit doit lâcher prise, que l'œuvre est détachée, et que moi qui reçoit l'œuvre tombée dans le domaine public, je ne suis pas responsable de sa réception : je reçois l'œuvre qui me tombe dessus comme je reçois un sentiment qui me tombe dessus. J'attends que Tintin tombe dans le domaine public pour pouvoir tomber amoureux de Tintin.
D'ailleurs si on dit « je tombe malade », on ne dit pas « tomber » parce que « malade » c'est mal, mais « tomber » parce qu'on ne l'a pas prévu, de la même manière qu'on « tombe amoureux ». D'ailleurs ou voit la même chose avec prendre. On dira « il m'a pris en grippe », mais on dira aussi « ça m'a pris de court » et cela peut être très heureux, et on pourra dire que « ça m'a pris comme ça » à propos d'une amourette ou d'un désir profond « ça m'a pris comme ça et depuis ce jour, je rêve de… ».
Je ne connais pas vraiment d'expression avec « élever » qui aie tous ces sens là.
Quand on dit « élever dans le domaine publique », qui élève ? l'œuvre elle-même ? Ça ne se dit quasiment jamais ! Question physique, on a plutôt l'habitude que quelque chose de libéré tombe de lui-même : on « tombe comme un fruit mûr ». À se demander s'il a fallu être un geek déconnecté des réalités pour imaginer qu'une expression qui formule une image incompatible avec la loi de la gravité et qui ne peut donc pas être associée aisément à des choses de la vie courante puisse avoir une ambition d'universalité pour le commun des mortels.
On pourrait imaginer utiliser « arriver » comme dans « arriver comme une fleur » ou « s'envoler » comme dans « les pétales s'envolent au vent ». Il n'y a bien que la fumée pour s'élever d'elle-même. Alors à voir, faudra-t-il comprendre « l'œuvre s'élève dans le domaine public » dans un sens péjoratif comme « s'envole en fumée » ou mélioratif comme dans « que ma prière devant toi s'élève comme un encens, et mes mains comme l'offrande du soir ». Et pourquoi pas « partir » comme dans « mes rêves partent en fumée » ? Ah non alors !
L'expression « élever dans le domaine public », c'est de la novlangue de libriste, de l'idéologie pure qui, comble de l'ironie, ne peut se comprendre que par comparaison avec l'expression originelle et donc donc connaissance de cette expression « tomber dans le domaine public ».
À la rigueur, si « tomber » fâche, on peut dire « entrer dans le domaine public », ça se dit. Parce qu'entrer dans un domaine, ça se fait. « J'entre dans mon jardin » chante le bien aimé à la bien aimée. Mais « élever dans le domaine public », c'est de l'idéologie moraliste à deux balle qui sacrifie la cohérence d'un langage et d'une culture au profit d'une bienpensance qui peine à se justifier.
Et puis c'est moche.
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[^] # Re: [*] une plume sans réservoir
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage Quel outil utilisez vous pour écrire ?. Évalué à 2.
Je dessine au stylet à la tablette, comme sur papier. Aucun logiciel de saisie ne me convient.
En fait je les fait aussi avec Xournal, malgré la limitation artificielle des « pages ». Xournal est très pratique parce qu'il est vectoriel et que chaque trait est vraiment un trait, et donc on peut gommer les traits d'un coup et proprement, et qu'on peut sélectionner des ensembles de traits par sélection rectangulaire pour tous les déplacer, ce qui fait que je ne me débrouille pas trop mal pour réorganiser mes bulles, et plutôt que de déplacer mes flèches en cas de déplacement de bulle, c'est presque aussi rapide de touche la flèche avec la gomme en un seul point, et de retracer la flèche.
L'idéal serait un Xournal avec une feuille infinie comme myPaint (myPaint n'est pas vectoriel, donc on ne peut pas réorganiser).
Aussi, si un logiciel était capable de reconnaître un tracé fermé d'une taille conséquente comme une bulle et un ligne d'une longueur conséquente comme une flèche, voire de créer des liaisons à la volée, et de considérer tout tracé à l'intérieur d'une bulle comme un contenu de cette bulle déplaçable avec elle, là je serai pleinement heureux. :p
En fait j'ai une mémoire de poisson rouge, donc si j'y vais pour mon plaisir je suis obligé de noter, sinon autant ne pas y aller, c'est pareil ! Je n'ai jamais réussi à me satisfaire d'une diapo, même de celles que j'ai déjà suivi en vrai.
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[^] # Re: [*] une plume sans réservoir
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage Quel outil utilisez vous pour écrire ?. Évalué à 2.
Ah mais ça c'est pas écrire ! ^o^
Plus sérieusement, au lycée j'écrivais au stylo plume et en étude supérieure je grattais avec ce qui me passait par la main. Mais aujourd'hui tout ça c'est très loin !
Au boulot je griffonne au bic, et si ça dépasse le griffonnage j'ai un cahier, et pour les réunions un peu conséquentes je fais ça à la tablette comme indiqué dans un autre commentaire, la plupart du temps sous forme de de carte heuristique (je prenais déjà mes cours en carte heuristiques après bac).
Si j'assiste à une conférence pour mon propre loisir je fais ça aussi sur tablette (quasi exclusivement en carte heuristique).
Par contre j'ai développé une grande correspondance depuis plus de dix ans avec un certain nombre de correspondants, ce qui m'a poussé à développer l'art épistolaire au delà de la langue jusqu'au support et aux outils. Et comme indiqué plus avant avec l'exemple du rythme, ces outils influencent la rédaction elle-même et le style. Là il ne s'agit plus de griffonner, de noter, de rapporter, de rendre compte, mais bien d' écrire ! :)
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[^] # Re: [*] une plume sans réservoir
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage Quel outil utilisez vous pour écrire ?. Évalué à 3.
Je n'ai pas d'Henry mais j'en ai vu souvent !
À priori on en trouve sur internet et dans certaines boutiques. J'ai personnellement acheté ma Mallat dans une simple papeterie de quartier de Saint Raphaël.
Le plus simple est peut-être d'acheter un set de « plumes d'écritures » ou « plumes anciennes » qui contiennent pour les amateurs une sélection variée de plumes. Par exemple un fois où je m'étais arrêté au moulin de Pen Mur j'avais acheté pour une amie un set de ce type qui contient une Henry (à gauche sur la photo). D'ailleurs quand on les voit elles semblent neuves. Je ne sais pas si ce sont des stocks ou s'il existe une industrie de copie. Ils vendent par correspondance.
Sinon dans les broquantes il y en a souvent. La Henry fait partie de celles que je vois le plus avec la Nostradamus.
Je ne sais pas si c'est moi qui ai beaucoup de chance, mais jusqu'à maintenant je n'ai jamais eu de difficulté à me fournir en plume ! :)
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[^] # Re: smartphone
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage Quel outil utilisez vous pour écrire ?. Évalué à 4.
Ah oué je fais souvent ça avec mon Thinkpad Tablet, le stylet et Xournal.
Il m'est même arrivé de rédiger de vraies lettres que j'ai imprimé ensuite avec une bonne imprimante couleur (parce qu'écrite en bleu), et avec la sensibilité à la pression qui permet d'avoir une finesse de tracé variable selon l'écriture comme en vrai, parfois on n'y voit que du feu !
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[^] # Re: Tout dépend du contexte
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage Quel outil utilisez vous pour écrire ?. Évalué à 2.
Il y a un peu de tout question finesse de plume. Personnellement, j'étais incapable d'écrire avec les stylo plumes de mes voisins de classes (trop gras) et je ne comprenais pas comment ces stylos se vendaient et comment des élèves arrivaient à apprendre à les supporter !
Je crois que mes parents ont toujours fait attention à ce détail qui n'est pas sans importance, pour mon plus grand bien. Il ne suffit pas de suivre bêtement la liste de fournitures scolaires (hop, un stylo plume ? check !) surtout quand le môme il va passer la majorité de son temps scolaire à gratter du papier avec. Ça mérite qu'on s'attarde plus de deux minutes au moment de l'achat pour lire les étiquettes. C'est même pas une question de prix ! :)
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