Liorel a écrit 777 commentaires

  • [^] # Re: Ça existe, un système de "checksum" naturel pour contrer les virus ?

    Posté par  . En réponse au journal Des virus et des virus. Évalué à 5.

    Contre les virus, pas que je sache (et pas chez l'humain). Mais contre les cancers, je t'invite à te renseigner sur p53.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Contexte ?

    Posté par  . En réponse au journal Guide d'openwashing : comment passer d'un projet opensource à un logiciel bridé et privateur ?. Évalué à 9.

    Je ne connais ni postman ni insomnia et serais curieux de savoir ce qu'ils font pour avoir un peu de contexte. Mais si les choses sont effectivement telles que tu les décris, alors je trouve le bug report particulièrement bien senti :

    Have you learned nothing from Postman? Their enshittification gave you the traffic to grow in the first place and now you're doing the same shit?

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: abolitionniste

    Posté par  . En réponse au journal Pornocriminalité : voici comment on finit par vouloir filtrer. Évalué à 9.

    Eh, j'ai une suggestion : on demande aux gens et on arrête (vraiment) de penser à leur place. Il existe en France un syndicat du travail sexuel : tu es allé leur demander ?

    Tout n'est pas rose dans le travail sexuel, c'est une évidence. C'est lié à la conjonction de deux phénomènes : nous surinvestissons émotionnellement tout ce qui touche au sexe (les dégâts psychologiques d'un viol sont sans commune mesure avec le risque physique encouru, surtout avec la médecine moderne) et il n'y a besoin d'aucun diplôme pour travailler dans le sexe, donc ça cumule toutes les problématiques des emplois faiblement qualifiés. Je crois d'ailleurs que c'est le plus visible des emplois non qualifiés.

    Cependant, on ne peut nier qu'il existe une frange d'actrices qui font ce métier par choix (lien en anglois). France Inter est allé interroger des travailleuses du sexe sur ce rapport. Ben le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles n'ont pas apprécié qu'on parle à leur place.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: D'autres avant...

    Posté par  . En réponse au journal Les distributions Linux abandonnent X11 pour Wayland. Évalué à 5.

    C'est le login manager GDM qui a encore le serveur X11 comme dépendance (plus pour longtemps), mais on n'est pas obligé de l'utiliser, celui d'Enlightenment marche très bien par exemple.

    Ou même, pas de login manager du tout. Moi, j'ai juste un .zshrc configuré pour lancer plasma s'il est lancé depuis le tty1. Au démarrage, j'ai une invite de login en tty, et quand je me logge, plasma s'initie sans passer par un gestionnaire de session.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Libraire ou bien… ?

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 2.

    s/probablement/toujours

    En médecine, elles sont généralement les coordinatrices de l'édition des bouquins. Pour reprendre l'exemple de mon bouquin d'infectiologie, il s'agissait d'un Pilly 2011. L'éditeur du Pilly est justement la SPILF, la société de pathologie infectieuse de langue française. Pourquoi donc aller le leur donner ?

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Libraire ou bien… ?

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 3.

    En plus, se pose la question de quoi faire, concrètement, du bouquin. Le ramener à une bibliothèque universitaire ? Elle va me répondre, avec raison, que c'est obsolète. L'offrir à un étudiant désargenté ? Si c'est pour qu'il traite des maladies graves avec des médicaments dépassés, c'est dangereux (le livre auquel je pense contenait notamment des traitements obsolètes pour le paludisme et l'hépatite C alors que des traitements efficaces ont été découverts récemment. On peut mourir de chacune de ces deux maladies). Le donner à une bibliothèque participative ? Même problème.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Libraire ou bien… ?

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 3.

    Ah non. Les livres, je les jette pas. Vraiment. Éventuellement j'en revends certain, mais à la poubelle, clairement pas. J'espère qu'ils vont vivre bien plus vieux qu'une liseuse.

    Ben, ça dépend. Clairement. Moi, j'ai deux raisons de jeter un livre : celui qui n'a aucun intérêt et celui dont je souhaite activement qu'il ne soit lu par personne.

    Dans la première catégorie, il y aurait par exemple les livres techniques obsolètes ou les très mauvais romans. J'ai ainsi jeté un livre vieux de 10-15 ans se proposant de m'enseigner la programmation avec Python 2. Un roman, c'est un peu différent : il va me coûter plus cher en temps de lecture (une dizaine d'heures) qu'en argent (je travaille à environ 250€ de l'heure). Si le livre est mauvais, il va imposer son coût à chaque futur lecteur. Autant le recycler et passer un meilleur roman au copain qui me l'empruntera.

    Dans la deuxième catégorie, je mettrais certains livres techniques devenus dangereux : j'ai ainsi détruit des livres de médecine dépassés précisément pour éviter que leur contenu soit pris pour argent comptant par un lecteur peu soucieux de la date. Il y a aussi les romans avec un parti pris idéologique trop gênant (mais ce sont souvent en plus de très mauvais romans). L'épée de vérité est ainsi partie à la poubelle (après avoir été dûment rangée dans son fourreau, je ne tiens pas à blesser les agents de la collecte des ordures).

    Et apparemment, je ne suis pas seul.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: La vérité est ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal Que nous cache-t-on ?. Évalué à 3.

    vous avez un noyau à la place du cœur.

    J'aime beaucoup, je crois que je vais la ressortir.

    Linuxéfériens, vous payerez pour vos pêchers…

    Personnellement, c'est déjà fait !

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: à vent

    Posté par  . En réponse au journal Le web, c'était mieux avant. Évalué à 7.

    Sauf qu'il va anticiper que tu vas trouver ça louche et t'afficher un popup pour t'informer qu'il ne collecte pas de données.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécifiquement

    Posté par  . En réponse au journal Les LBD devraient-ils être interdits ?. Évalué à 3.

    Tiens, tu as tout à fait raison. Je me suis laissé embarquer sur le délit de fuite, mais le vrai délit, si tant est qu'il soit constitué, c'est un refus d'obtempérer. Merci de la correction.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: bon apparemment il parle de moi

    Posté par  . En réponse au journal À quand un bouton signaler sur Linuxfr ?. Évalué à 0.

    Je me permets de citer un texte pas tout à fait récent : Pour en finir avec la présomption d'innocence.

    Sincèrement, lis-le, c'est intéressant. Et puis, on ne sait jamais, ça pourrait t'éviter de réécrire un ramassis de conneries.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécifiquement

    Posté par  . En réponse au journal Les LBD devraient-ils être interdits ?. Évalué à 6.

    Le problème du délit de fuite, c'est que pour qu'il y ait délit de fuite, il faut qu'il y ait délit. Pour qu'il y ait délit, il faut un élément moral de l'infraction. Or, d'après deux témoignages concordants, l'élément moral ne semble pas constitué. Il est en effet plausible d'argumenter qu'un conducteur qui vient d'être sonné par 3 coups de crosse et présente un début de troubles de la conscience peut difficilement être tenu responsable de la remontée de la pédale de frein d'une voiture automatique sous le simple effet du ressort.

    À la lumière de ces éléments, ton commentaire me semble soit très mal informé, soit très problématique, et très probablement les deux.

    Concernant tes troubles gastriques, je t'invite à consulter ton médecin traitant, qui jugera de la pertinence d'une prescription de Primperan.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 3.

    Sans contre-pouvoir — le seul face à l’armée, étant donné la nature sensible des missions potentielles étant le parlement dont on sait ce qu’il vaut en France — nul doute que l’armée aura une vision très extensive de sa mission.

    L'armée n'est pas un pouvoir. Dans une démocratie bien ordonnée, ainsi que, d'ailleurs, dans pas mal de régimes dictatoriaux de type monarchique, l'armée est un instrument au service du pouvoir politique. Dans le bureau d'un général, tu trouveras les portraits de civils : le président et le ministre des Armées. C'est tout le sens de la citation de Clausewitz, qui énonce que la guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens.

    Dans ces conditions, l'armée mettra en œuvre les moyens qu'elle estime nécessaire pour mener à bien la mission qui lui a été assignée. Si la mission est "butez-moi ces Rouges, peu importent les dégâts collatéraux", elle tentera de buter les Rouges et ne se souciera pas des conséquences1. Si la mission est "contrecarrez la propagande russe en Afrique sans compromettre notre politique étrangère ni contrevenir au caractère démocratique de notre pays", alors elle sera un tantinet plus subtile.

    Il est classique, et facile, de critiquer l'armée. On a facilement tendance à oublier que l'armée exécute les ordres du politique et a interdiction de les contredire comme de se défendre. En dehors d'une junte, le donneur d'ordre, in fine, c'est un civil.

    Et, bien souvent, il fait tout pour détourner les critiques.


    1. Elle tentera, car il est évident que les Rouges, quant à eux, mettront en œuvre les moyens qu'ils estiment nécessaires pour ne pas se faire buter.  

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 1.

    Les méthodes ont changé, mais le fait que des humains se coalisent pour tuer d'autres humains, ça, ça n'a pas changé. Clausewitz est toujours une référence dans le milieu militaire, il reste enseigné, par exemple dans ce MOOC (archivé, mais il se réouvre régulièrement).

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 3.

    Effectivement, j'ai été un peu rapide, et effectivement, on ne peut pas passer sur ce dossier. On peut (et doit) néanmoins faire plusieurs remarques.

    Sur la réponse pénale, en premier lieu. Absence de réponse pénale n'est pas absence de sanctions. Le simple fait qu'il y ait eu une investigation pénale est déjà une différence par rapport à la Russie.

    Il est déjà rare de condamner des hommes pour viol, en France, sans preuves extrêmement fortes, alors qu'il s'agit d'un des domaines où elles sont les plus difficiles à produire. Il suffit de parcourir un blog ou un média même vaguement féministe pour s'en convaincre, et c'est déjà un problème en métropole… Alors prouver un viol à l'autre bout du monde, dans un pays en guerre, miné par la prostitution et des réseaux prêts à tendre des pièges sexuels pour ensuite crier au viol et miner l'image de la France, bon courage. Surtout qu'au pénal, l'accusé a droit à un avocat, qui se battra bec et ongles pour faire remarquer toutes les failles, et dans un dossier pareil, elles seront béantes. L'article Wikipedia consacré à ces affaires est d'ailleurs bien plus nuancé que les accusations à l'emporte-pièces.

    Par contre, les militaires ne sont pas exposés qu'aux sanctions pénales, ils sont aussi exposés aux sanctions militaires. Elles sont moins lourdes, mais elles sont aussi bien plus faciles à prendre. Tu peux être certain qu'une plainte pour viol remonte directement jusqu'au général qui commande la zone, et que lui ne fera pas dans la dentelle. Il n'hésitera pas une seconde à se débarrasser de deux gugusses pour ne pas mettre en danger une opération qui en implique 2000 autres. Donc il va convoquer les types impliqués, leur signifier un retour maison disciplinaire avec signalement au procureur de la république, et dans l'avion. Or, pour un militaire, avoir un rapatriement disciplinaire, c'est la fin d'une carrière. Pour un militaire sous contrat, c'est la certitude d'un non-renouvellement de contrat, et pour un militaire de carrière, c'est l'impossibilité de monter en grade, et à chaque grade est associé une limite d'âge. Une fois la limite d'âge atteinte, soit tu montes en grade, soit tu dégages.

    Entendons-nous bien : il n'est pas question de nier qu'il y a eu des viols en Centrafrique. Il y en a probablement eu : c'est une zone de guerre, après tout. Simplement, la grosse différence avec Wagner, c'est que la France n'organise pas les exactions au niveau hiérarchique et cherche même à les sanctionner, tandis qu'avec les Russes, il n'y a qu'à se pencher pour les ramasser.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Compte fermé

    Posté par  . En réponse au journal À quand un bouton signaler sur Linuxfr ?. Évalué à 0.

    Il est intéressant ce commentaire.

    Hors contexte, c'est un appel manifeste à l'exécution judiciaire.

    En contexte, c'est une constatation de ce que la mort de Nahel Merzouk a tout d'une exécution extra-judiciaire et une critique de cet état de fait.

    Du coup, si c'est celui-là le commentaire en question, je pense qu'un bouton "contexte de la discussion" (comme sur Reddit) serait infiniment plus approprié. La structure arborescente des commentaires de DLFP peut facilement faire perdre le fil d'une discussion, un bouton qui permette d'afficher un unique fil de discussion (soit tous les parents d'un nœud donné et uniquement ceux-là) serait top.

    Bon après, comptez pas sur moi pour fournir la rustine de la friture, j'y connais rien en rubis ;)

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Niger

    Posté par  . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 10.

    C'est intéressant que tu postes ça maintenant, alors qu'il vient d'y avoir un coup d'état au Niger et qu'on voit des drapeaux russes dans les manifs. Pour rappel, il est impossible d'occuper un pays étranger sans avoir le soutien soit des élites, soit de la population (idéalement les deux). C'est la raison pour laquelle on est partis du Mali, de la Centrafrique, et demain du Niger.

    Et pour rappel, quand on voit la conduite de Wagner (car c'est Wagner qui nous remplace systématiquement), ben ça fait pas envie. Vols, viols, travail forcé, pillage des ressources naturelles… Avant que tu te poses la question, non, on ne faisait pas ça. Tu ne trouveras aucune source sérieuse qui atteste d'un tel comportement de la part de soldats français, ou alors il a été sanctionné.

    Donc, clairement, pour la population d'un pays, nous remplacer par Wagner, c'est perdre au change. On n'a pas besoin de mentir pour le soutenir : il suffit de documenter honnêtement le taf de Wagner et celui de l'armée française.

    Du coup, on n'a pas besoin de fermes à trolls. C'est une différence de taille : la France ne diffuse que la stricte vérité. On n'a pas de fermes à trolls, on a un service de communication, et c'est pas de la sémantique : nous, on ne ment pas, parce qu'on n'en a pas besoin. On diffuse, par contre, systématiquement, les images qu'on peut choper de Wagner. Parce qu'on a déjà été confrontés au cas de figure de gus de Wagner qui arrivent dans un village, tirent dans le tas, se filment, et diffusent la séquence en disant "regardez ce que font les Français". C'est contre ça qu'on se bat.

    Oui, c'est une lutte d'influence, et non, ce n'est pas une guerre, au sens où la guerre, telle que définie par Clausewitz, est l'action violente permettant à un regroupement d'individus (État ou organisation) d'imposer sa politique à un autre regroupement d'individus (la fameuse continuation de la politique par d'autre moyens). Dans le triptyque compétition, confrontation, guerre, on en est clairement à l'étape confrontation, mais tant qu'il n'y aura pas de morts via Twitter, on ne pourra pas parler de guerre.

    Enfin, comme toute guerre est politique (toujours Clausewitz), il faut se demander ce que la Russie gagne, et ce que nous gagnerions, à cette influence. Principalement de l'influence et, du côté Russe, des ressources pour le conflit ukrainien (et un contournement de l'embargo occidental). La grande force de la Russie, c'est de réussir à détourner des valeurs démocratiques (liberté d'expression, responsabilité des dirigeants) contre les démocraties.

    Et tu as sauté à pieds joints dans le panneau.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # 2,5

    Posté par  . En réponse au journal [HS] combien fait 0,12 à l'infini ?. Évalué à 5.

    Ce nourjal me fait penser à une assez jolie énigme trouvée à l'époque sur fivethirtyeight :

    Soit la totalité des réels vérifiant les deux propriétés suivantes :

    • Ils sont de la forme 1/n, avec n entier ;
    • Leur développement décimal est fini.

    On demande leur somme.

    Le résultat n'a aucun intérêt, d'ailleurs, je l'ai déjà donné. Mais le cheminement, lui, est assez élégant.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Les devoirs sont 2x plus chers les jours fériés

    Posté par  . En réponse au journal [HS] combien fait 0,12 à l'infini ?. Évalué à 2.

    D'ailleurs, le nombre maximal de restes possibles est nécessairement inférieur ou égal au dénominateur de la fraction (en forme réduite, c'est à dire avec a et b premiers entre eux). Ce qui implique que la longueur du cycle est nécessairement inférieure au dénominateur (0 edt un reste possible, et il ne permet pas de continuer le cycle). En pratique, peu de dénominateurs permettent d'atteindre un cycle maximal en base 10 (et j'ignore d'ailleurs si leur nombre est infini). On peut citer 7 avec la séquence 142857 qui a pour propriété amusante d'être répétée à un décalage près pour tous les multiples de 1/7.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Les devoirs sont 2x plus chers les jours fériés

    Posté par  . En réponse au journal [HS] combien fait 0,12 à l'infini ?. Évalué à 10. Dernière modification le 15 juillet 2023 à 00:38.

    J'ajouterais juste une ligne à but didactique :

    theophile = 0,1212121212...
    100*theophile = 12,1212121212... = 12+theophile
    99*theophile = 12,0000000... = 12
    theophile = 12/99 = 4/33
    

    Et tu peux transposer ce raisonnement au développement décimal de n'importe quel rationnel, c'est d'ailleurs la méthode standard pour obtenir l'écriture de la forme a/b à partir d'un développement décimal.

    Et si tu pars de 0,99999…, tu trouves bien 1.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pourquoi chercher les tracés ?

    Posté par  . En réponse au journal Isochrones de transports en commun. Évalué à 2.

    Ce qu'on obtient aussi avec le tracé des lignes en gris clair et les points d'arrêt en couleur.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Spectre autistique et "être" autiste

    Posté par  . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 3.

    Commencer comme une réfutation pour finalement juste reformuler :-)

    Sa thèse est que le médecin n'a pas à intervenir dans l'adaptation de la société au malade. La mienne est que le médecin y a au contraire toute sa place. On est au-delà de la reformulation ;)
    Ou alors tu sous-entends que traiter == curatif ? C'était vrai il y a 50 ans, ça reste vrai sur une grande partie de l'infectieux, mais de nos jours, 90% du temps médical est dédié à de la pathologie chronique où on se "contente" de limiter la casse (je mets des guillemets car on a obtenu des succès spectaculaires dans ce domaine. De nos jours, un VIH bien traité ne réduit plus l'espérance de vie).

    La société semble pourtant bien s'adapter (et les applaudir et les réclamer) aux à tous ces Cantal, Polensky, Musk, Jobs, Gates, Macron, et j'en passe

    Je n'ai pu trouver aucune source suggérant que Steve Jobs ou Bill Gates soient TSA. Pour Macron, je serais vraiment très surpris qu'il le soit. Pour les autres, je n'ai pas cherché parce qu'on s'en fout : ma thèse est justement qu'il y a toute une variété de TSA, que parfois, c'est à la société de les protéger, et que d'autres fois, ce n'est pas nécessaire voire délétère. Merci d'abonder dans ce sens.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Spectre autistique et "être" autiste

    Posté par  . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 10.

    L'autisme n'est pas une chaude pisse.

    Je n'ai jamais dit le contraire, et d'ailleurs je ne suis pas pour l'usage du terme autiste à tout bout de champ. Le mot a un sens, il est légitime dans ce sens, et on a créé un autre terme pour des troubles apparentés, ce qui crée une catégorie plus vaste.

    Les personnes avec Autisme comme dit Josef Schovanec ont peut-être juste besoin qu'on leur fasse une place.

    Sauf qu'elles ne sont pas les seules en difficulté. C'est intéressant que tu parles d'injonction à la normalité, parce que dans bien des cas, l'injonction à la normalité, c'est juste le droit de tous, y compris les non-TSA, d'avoir une vie relationnelle, familiale et professionnelle qui ne vole pas en éclats sans prévenir. J'ai parlé plus haut de mon ancien chef qui avait un TSA. Quand il m'a expliqué posément, en réunion, devant tout le service, y compris l'étudiant que j'encadrais, que je n'avais pas atteint l'objectif (inatteignable) qu'il m'avait fixé (malgré mes protestations) et qu'il était très déçu, tout en étant le seul à ne pas se rendre compte du malaise qu'il provoquait, est-ce qu'il avait besoin qu'on lui fasse une place ou qu'on le remette à ladite place ?

    Entendons-nous bien : je ne suis pas pour refuser toute adaptation. Quand le Carrouf à côté de chez moi met en place des heures silencieuses, sans musique, sans pub et avec annonces au micro limitées au strict nécessaire, c'est incroyablement reposant même pour un non-TSA. Ublock Origin (ou son prédecesseur Adblock Plus) aurait tout à fait pu être codé par un TSA, ça n'empêche que c'est une bénédiction pour tous. De manière générale, si on peut rendre le monde un peu plus accessible aux TSA sans (trop) le dégrader pour les autres, il faut le faire. Mais ça ne règlera pas le symptôme principal de l'autisme, qui est la relation à autrui.

    Et ça, la psychiatrie ne peut pas le traiter (et elle devrait refuser de le faire)

    Bien sûr que si. Déjà, elle peut diagnostiquer, ce qui est nécessaire au déclenchement de la prise en charge par la société. Ensuite, et surtout, le médecin en général (et le psychiatre en particulier) a trois rôles : la prévention, le curatif et le palliatif. Il a aussi à sa disposition deux types d'outils : le médicament (et au sens élargi, les dispositifs médicaux) et le non-médicamenteux.

    Pour la prévention et le curatif, c'est simple, il n'y a rien dans les TSA. On naît autiste et on le reste à vie. Reste le palliatif. Le psychiatre est un expert des aménagements de vie et des thérapeutiques, qu'elles soient médicamenteuses (traiter une agitation ou une angoisse excessive, au sens de bloquante pour le patient) ou non médicamenteuses (limiter les surstimulations, anticiper les situations à risque). On peut ajouter une troisième catégorie : poser des contre-indications. Le patient TSA, comme tous les autres patients, n'est pas que TSA. Il a aussi le droit d'avoir toutes les autres pathologies du monde, et il faudra bien le traiter. Le rôle du psychiatre est aussi de dire aux autres médecins les médicaments à éviter car susceptibles d'aggraver les symptômes.

    J'ai l'impression que tu vois les autistes comme des incompris, la société comme coupable de son intolérance et les psychiatres comme des flics en blouse blanche. Sauf que l'autisme est une véritable maladie, que les autistes, les vrais, ils passent plus de temps à dodeliner de la tête en répétant une monosyllabe qu'à écrire des bouquins sur l'autisme où ils demandent à ne pas être vus comme autistes (tout en lisant leur bouquin sur l'autisme). Ce n'est pas pour rien qu'on parle de spectre autistique : il y a tout un éventail de troubles derrière. Et si la société a du mal avec les TSA, c'est bien souvent parce que, oui, il est compliqué de s'adapter à quelqu'un qui comprend un tiers des émotions qu'il cause chez autrui. Ça peut s'apprendre. Mais ça n'a rien de spontané.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Spectre autistique et "être" autiste

    Posté par  . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 5.

    Du coup j'ai été voir tes liens Wikipedia sur Josef Schovanec et il faut bien avouer que son attitude est pour le moins paradoxale. Il ne veut pas être défini par son autisme, mais il a écrit 7 livres sur l'autisme, dans une bibliographie qui compte 7 livres. Ce serait attendu de la part d'un psychologue dont ce serait le thème de recherche, mais il n'est pas psychologue. Honnêtement, il me paraît difficile de le définir autrement que comme "l'autiste qui ne veut pas qu'on le définisse comme autiste". C'est précisément la persona qu'il s'est créée.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Spectre autistique et "être" autiste

    Posté par  . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 9.

    J'ai plusieurs réponses à te proposer, et aucune n'est générale. Choisis celle qui colle le mieux à ton cas.

    À l'échelle collective, je n'ai aucun problème à dire "les autistes" (ou les TSA). C'est indispensable pour décrire de quoi on parle et le problème de la stigmatisation n'a de sens qu'à l'échelle individuelle.

    L'échelle individuelle, donc.
    Déjà, quand une personne demande à ne pas être identifiée par son handicap, c'est que ledit handicap est suffisamment modéré pour ne pas être trop envahissant. Donc il n'y a pas forcément matière à proposer un accompagnement. Comme l'accès aux soins est l'enjeu, tu as un début de réponse.

    Ensuite, se pose la question de l'entourage. Une particularité de la pathologie psychiatrique est qu'elle fait parfois plus souffrir l'entourage que le patient. Appeler un autiste un autiste peut être un vrai soulagement. J'ai eu un chef TSA. Ça posait un vrai problème, parce qu'il pouvait être extrêmement dur et ne pas s'apercevoir du niveau de pression qu'il imposait. Dans ce cas de figure, informer du diagnostic peut aider le subordonné à comprendre que le problème n'est pas que de son côté. Je ne suis pas sûr que ça ait un sens de systématiquement protéger l'autiste. Il est préférable de considérer chaque situation individuellement.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.