C’est vrai, mais là où je suis pour l’éducation tu es pour l’obscurantisme.
Pour caricaturé, on vivait très bien sans internet, sans ordinateur avec des jouets en bois. Ça n’empêche pas de refuser le progrès, juste de ne pas accepter tout ce qu’on te propose.
À ce jeu là, tu peux aussi t'offusquer des banques qui surveillent ce que tu achètes avec ta carte bleue.
On peut se passer des banques. C'est "simple" (pour les experts). Mais il va falloir que tout le monde se forme et gère son argent différemment au quotidien.
Perso, j'ai pas envie de me passer de ma banque malgré tout ce qu'elle sait et apprend sur moi.
J'ai pas envie de devenir médecin pour m'assurer que le médecin ne sait rien sur mes petits ennuis de santé liés à une connerie que je pourrais faire.
Je n'ai pas envie de monter mon réseau télécom pour éviter que mon opérateur sache à qui je parle et quand.
Tu veux que tout le monde apprenne les bases de la médecine, ou tu es obscurantiste?
Tu veux que tout le monde en sache un minimum sur les banques, placements, assurances, intérêts, dettes, cartes de crédit, ou tu es obscurantiste?
Tu veux que tout le monde apprenne les bases d'un réseau de téléphone mobile, ou tu es obscurantiste?
Il y a un tas de choses pour lesquelles tu sais que tout n'est pas rose mais tu as accepté de laisser filer et tu as confié tes intérêts à un tiers.
Accepte l'idée que quand on est pas versé dans le domaine de l'informatique, on laisse tout autant filer sans s'intéresser à la question. Ce n'est pas de l'obscurantisme pour autant.
Le monde moderne est de plus en plus compliqué, et plus personne ne peut y vivre intégré ET autonome. Le sujet te tient à coeur parce que tu as connaissance des pratiques et le savoir-faire pour faire autrement.
Je me demande si on peut trouver des traders qui discutent entre eux sur les plus-values moyennes que font les banques grâce à eux et à quel point les clients se font entuber avec des taux d'intérêts si bas alors qu'il suffirait qu'ils apprennent un peu.
Et dans ces mêmes banques, des conseillers devisent sur le fait que les gens ne savent pas choisir leurs placements et leurs assurances de manière optimale, alors qu'il suffirait qu'ils apprennent un peu, c'est pas si compliqué.
Il doit y avoir des médecins qui pestent contre des patients qui arrivent avec des pathologies graves, alors que s'ils apprenaient un peu, ils auraient détecté les syndromes très tôt et on n'en serait pas là.
Oui mais voilà, il y a tellement de trucs super importants dans nos vies qu'on a déjà fait des choix. Pour beaucoup, le choix sera de ne pas comprendre l'informatique, Google, Facebook, etc., parce que ce qu'ils savent, EUX, est tellement plus important que ces détails sur Google/Facebook/autre.
Tu crois que la derniere crétin box embarque une seedbox, un serveur UPnP et un setveur time machine juste pour faire plaisir a 3 geeks ?
Franchement, si c'est un des arguments phares de leur offre, je crois qu'ils gagnent quelques geeks et perdent des milliers de clients terrifiés par cette déferlante de mots techniques incompréhensibles.
Ils apprennent bien à utiliser libre office ou abiword qui sont franchement pas triviaux à prendre en main
La plupart du temps, les migrations vers autre chose que MS Office sont douloureusement vécues. La raison? Les utilisateurs ne veulent pas apprendre alors que leur outil actuel les satisfait.
Ils n'apprendront pas la ligne de commande parce qu'ils ne sont pas si intéressés par tous les avantages que tu vas leur montrer. Ce qu'ils ont aujourd'hui leur va très bien, pourquoi s'emmerder avec autre chose qui nécessite de réapprendre.
Et c'est pareil pour l'auto-hébergement: si tu ne peux pas convaincre que les avantages valent très largement le coup devant la délicate phase d'apprentissage et la charge supplémentaire de maintenance (même minime), pourquoi donc migrer?
Le succès de Facebook repose sur le fait que les gens se foutent pas mal à priori des problèmes soulevés par Facebook…
Et donc tu t'auto-héberges pour quelle raison?
Parce que ça t'intéresse et tu es curieux, ou pour être indépendant de Google?
Le sujet, c'est "est-il nécessaire ou pas de s'auto-héberger?". Je pense que non, ça n'est pas nécessaire, et encore moins désirable de "pousser" ça chez le grand-public aujourd'hui. Mais il reste un tas de raisons de vouloir le faire (curiosité, fierté de l'accomplissement, etc.)
C'est-à-dire que si l'entretien c'est pour un poste d'admin sys, le recruteur sera sûrement plus tolérant à:
"Je suis très malade et j'ai peur de vous contaminer"
qu'à
"J'ai pas vu votre demande de RdV parce que vous comprenez: je gère mon propre serveur mails et là, il marchait pas…"
Mouai. En te lisant je ne peux pas m'empêcher de penser que les caractères chinois sont plus concis que les mots écrits avec des lettres, et pourtant je suis à peu près sûr que tu ne vas pas sauter à deux pieds sur leur apprentissage.
Pourquoi vouloir tellement faire changer des gens qui ont des solutions qui marchent assez bien pour eux? C'est leur problème, non?
1.À quel niveau tu évaluerais la sécurité de ton installation face à une attaque?
Si tu ne sais pas, comment sais-tu si tu n'as pas raté un tas de réglages à faire très compliqués?
2.Combien de temps il te faudrait pour redémarrer le serveur s'il est arrêté?
(ce qui peut arriver s'il plante, si l'électricité est coupée pour quelque raison que ce soit ou si plus que une personne habite chez toi et l'autre éteint accidentellement). La question est d'autant plus judicieuse si tu dois voyager régulièrement dans le cadre du travail ou quand tu pars en vacances.
3.Comment tu gères les sauvegardes de secours et à quelle fréquence? Quelle quantité de données es-tu prêt à perdre?
4.Comme dit plus haut, tu es certain que la machine est physiquement à l'abri? (incendie, inondation, cambriolage, etc.), sinon tu risques de tout perdre (base et sauvegardes).
Tous ces problèmes sont résolus si on décide de faire confiance à un tiers dont c'est le métier à temps plein de gérer des serveurs.
Parce qu'une des raisons pour s'auto-héberger, c'est d'éliminer le besoin de faire confiance à un tiers, et que si tu copies tes données chez d'autres, tu casses un peu l'idée?
C'est tout ce qui justifie que l'on tire sur un dd de cette manière ?
Où se fait-il tirer dessus?
Il maintient des paquets non libres pour Debian dans un dépôt séparé, et on lui demande poliment de bien vouloir faire en sorte que ça ne perturbe pas la distribution Debian.
Qui dit qu'il n'y a qu'un seul utilisateur confus par le nom? Il est juste plus lourd que les autres (et très con en fait).
Combien d'utilisateur se sont seulement dit que VLC est cassé dans Debian?
Et en quoi changer le nom de domaine ou le nom des paquets est gravissime? Le nom des paquets, ouai, ça demande du boulot. Mais le nom de domaine??
Ce qui fait grincer les dents, ce n'est pas que le dépôt s'appelait debian-multimedia, c'est qu'il refuse de transférer le nom de domaine. Franchement, c'est sûrement moins pour "ne pas se faire chier" que par attitude revancharde parce qu'il est en conflit/concurrence avec l'équipe officielle multimedia.
PS: J'utilise encore les paquets de Christian Marillat, et j'en suis très satisfait.
J'ai hésité avant de répondre tant ton commentaire est trollesque…
Tu déformes mes propos, non je me pointe pas la fleur au fusil, je suis prêt à travailler plusieurs mois comme éboueur et à me former. Je considére ca comme un service civique. Je précise d'ailleurs dans mon commentaire que c'est seulement possible de se pointer la fleur au fusil pour les taches qui ne demande pas de formation (est une partie des tâches liés au éboueur rentre dans ce cas).
Si tu attends que les poubelles s'accumulent devant chez toi, ça veut dire qu'il n'y a déjà plus d'éboueurs en activité. Qui va te former?
Combien d'autres métiers nécessaires au fonctionnement de notre civilisation comptes-tu apprendre? Gestion de l'eau courante, gaz, électricité, poste, télécommunications, transport public etc. Tu sais combien de métiers ingrats il y a dans ces secteurs? Tu comptes te former à tout et y passer du temps aussi?
Non, tu supposes que d'autres le feront. Et moi je te dis que tout le monde sera prêt à faire un effort, mais dans une certaine limite seulement. Il restera des capitaines de vaisseau Wall-E (des gens qui n'ont d'autre choix que continuer à bosser parce que personne d'autre ne peut les remplacer). Pire, je soupçonne qu'on ne les paie pas plus en réalité car ils sont pris au piège: si les services nécessaires à la survie s'arrêtent, ils seront autant dans la merde que les autres.
Pour faire cour, ton point vue c'est que les humains c'est des feignasses qu'il faut contraindre par un modèle esclavagiste (modèle actuel, oui je troll mais sincérement pour moi l'ouvrier chinois ou l'ouvrier malgache c'est un esclave c'est pas un salaire de misère pour la forme qui change la réalité de leur condition).
Si je pense que le RU est une mauvaise idée, alors je suis forcément esclavagiste?
On est parti pour une belle Révolution Culturelle, là…
Je n'ai écrit nulle part que les humains sont des feignasses. Par contre j'ai bien remarqué qu'on a passé les 10,000 dernières années à chercher l'amélioration de notre qualité de vie. Qui va proposer de mettre ses 2 pieds dans la merde (faut des volontaires pour bosser dans les égouts) alors qu'il y a peut-être déjà des gens qui s'en occupent?
Et dans ta présentation, je ne vois pas où on parle de l'ouvrier chinois et l'ouvrier malgache. Du coup je me demande bien où tu as pu interpréter ma réponse comme l'apologie de leur exploitation.
Tiens, d'ailleurs, le système actuel à abattre absolument tellement il est à chier est tellement nul que l'ouvrier chinois a augmenté son salaire plusieurs fois ces dernières années. Sans l'industrialisation de la Chine, il serait certainement encore dans les champs, et crois-moi: en Chine, il vaut mieux être ouvrier chez Foxconn qu'agriculteur.
Il y avait sûrement d'autres moyens pour que la Chine se développe et que la qualité de vie de la base du peuple augmente, et peut-être même des moyens plus rapides. Mais le fait est qu'on a ici: hypothèse (l'industrialisation va aider le développement du pays et enrichir les locaux), expérience (une exploitation industrielle de la main d'œuvre pas chère), résultat (beaucoup de merde, et une lueur d'espoir: l'augmentation significative du niveau de vie). Dans ton cas, on n'a que des hypothèses avec beaucoup de blanc autour de certaines questions.
De quel système on devrait partir pour avoir un résultat supérieur ou égal la prochaine fois? Qui paie les peaux cassées si ça ne marche pas?
Dans mon cas j'estime que majoritairement les être humains continuerai à travailler, de manière plus raisonnable et que l'ingéniosité permettra de continuer à produire l'ensemble des choses que nous produisont. Je l'ai dit dès le début de mon commentaire que j'étais optimiste. J'ai également précisé qu'il ne faut pas projeter le modèle dans lequel on est avec le RU, qu'il faut un changement de société qui l'accompagne.
Ce n'est pas de l'optimisme, c'est de la naïveté. "Plus d'ingéniosité", c'est le nouveau mantra de manageurs pour demander plus de résultats avec 0 ressource supplémentaire ("Work smarter!"), et c'est à la mode depuis quelques années. Ou alors tu supposes qu'on est tous cons aujourd'hui mais grâce au RU on va devenir subitement intelligent et trouver un tas d'amélioration à tout comme ça on n'a plus de problème.
Tu te rends compte que ta solution à tous les problèmes, c'est "yaka trouver un meilleur moyen"?
Ton pésimisme te pouse à t'enfermer dans un modèle de société profondément injuste. Tu serais milliardaire je comprendrai que tu défendes le système actuelle mais je doute que ta fortune soit si importante (des millardaires sur linuxfr ? :)).
Mon "pessimisme" me pousse à proposer d'améliorer le système actuel plutôt que de tout raser pour construire un monde utopique auquel je ne crois pas une seconde.
Si j'étais milliardaire je ne serais pas inquiet pour mon confort personnel tant qu'on ne décide pas de saisir ma fortune.
Je ne suis pas milliardaire, ça veut dire que je bosse et que je dois bosser tous les jours jusqu'à ma retraite. Un monde où on n'a pas besoin de bosser sauf quand on en a envie, ça m'intéresserait. Sauf que ce monde ne pourra pas exister tant que l'intervention humaine sera nécessaire à son fonctionnement. Et aujourd'hui, on en est encore très très très loin (et même pas sûr que ça arrive avant la fin de l'humanité).
Moi je veux seulement réfléchir et participer à un modèle meilleur, toi tu ne veux prendre aucun risque pour ton propre confort.
Dixit le mec qui propose un monde où on bosse quand on veut mais toujours avec des revenus suffisants pour vivre.
C'est pas comme ça que sont nées les célèbres flammekueches alsaciennes, d'ailleurs?
Elles étaient faites avec l'excédent insuffisant pour faire un pain entier, dans le même four. Je me trompe?
Soyons honnêtes, raisonnables, et réalistes:
Ceux qui n'y vont pas en courant en sandalettes faites en matériaux naturels (et surtout pas en baskets!) iront en vélo, fabriqué à partir de bambou recyclé et avec des roues en pierre.
Je pense qu'on trouvera quand même un juste milieu entre "tout chez Google" et "j'ai un serveur dans le placard que j'administre moi-même", en particulier pour le grand public (et même pour nombre de gens "qui connaissent un peu" d'ailleurs, je ne me vois pas administrer mon propre serveur à la maison ; peut-être à la rigueur chez un hébergeur qui s'occupe de la partie sauvegarde, problèmes électriques, etc.
S'arrêter aux simples liens sociaux est une attitude adolescente, pas du tout en phase avec la tournure moderne. Qu'est-ce qu'on s'en fiche des liens sociaux puisque l'on aura su en créer d'autres. À part une légère nostalgie, ça n'évoque rien (confère MSN récemment).
J'ai de la peine pour tes amis qui n'ont pas la "maturité" nécessaire, voire même… avouons-le pour leur plus grande honte: les connaissances techniques et les ressources pour s'autohéberger.
Tu vas cesser de communiquer avec eux via réseaux sociaux parce qu'ils ne sont plus de ta caste?
S'auto-héberger, c'est simplement prendre en main la capharnaüm qu'on échange tous les jours et se sentir responsable de ce qu'on dit, de ce qu'on a et de ce qu'on fait, sans pouvoir s'en prendre à un service quelconque pour des fautes.
Un peu comme réparer sa bagnole soi-même, faire les travaux dans sa maison soi-même, cultiver ses légumes et élever ses bêtes pour la viande soi-même, générer sa propre énergie, et ainsi de suite.
Il faut que ça existe, mais c'est loin d'être à la portée de tout le monde, et ça ne risque pas de changer à court-terme.
L'auto-hébergement est compliqué et cher, tombe facilement en panne
Non.
Quelle partie?
"compliqué": non?
Pour qui? Pour toi qui sait ce qu'est un microserveur ou pour la masse de gens qui pensent que iPad est un nom commun pour désigner une tablette et que les ordinateurs, c'est compliqué dès le départ?
"cher": non?
Tu peux faire autant de calculs que tu veux, mais aujourd'hui, un compte Google + un compte Facebook + autre, ça n'apparaît jamais sur les factures de l'utilisateur final.
Donc pas cher, mais infiniment plus que l'alternative pas auto-hébergée et pas libre
"tombe facilement en panne"
Quand on sait ce qu'est un onduleur, comment le dimensionner à l'achat, faire la maintenance et les sauvegardes régulières, peut-être que non. Pour le reste du monde, si. Et je ne te dis pas la gueule de Mme Michu si elle voit une sortie de fsck passer sur son écran au redémarrage…
L'auto-hébergement, c'est très bien. J'y pense aussi pour mon cas personnel, mais faut pas déconner: c'est hors de portée de 90% des internautes.
Va falloir être très très large sur ta notion de "presque".
En tout cas, il y a bien plus de monde qui sait utiliser les fonctions de base de Facebook que bittorrent…
C'est-à-dire que si tout le monde colle des logos de partis au format A4 dans le fil pour faire la pub de son propre parti dès qu'il en a l'occasion, je vais péter la molette de ma souris, moi!
Tu m'as mal compris:
Si les coûts en France et en Chine sont les mêmes, il reste des arguments en faveur du statut quo!
Pour faire revenir la production industrielle, il faut devenir plus intéressant que le statut quo.
À l'époque des délocalisations, la différence de coût était tellement énorme qu'elle justifiait la migration. Soyons clairs: on n'a aucune chance d'atteindre un tel différentiel avec la Chine aujourd'hui qu'il l'était dans l'autre sens quand ça a démarré.
La réduction du coût du travail ne suffira pas. Mais elle sera nécessaire et contribuera à rétablir l'attractivité.
Maintenant, on peut décider de miser sur les usines robotisées et investir massivement pour développer le savoir-faire en matière de robots au lieu de se battre contre l'inéluctable dans certaines usines en sursis:
On ne pourra pas sauver les usines de France telles qu'elles sont aujourd'hui, mais on devrait déjà faire en sorte que les ouvriers qui en sortent soient formés pour gérer les robots ou l'assemblage de robots, et retrouvent du travail de suite.
(Yaka, yaka, je n'ai pas réponse à toutes les questions)
Je ne te suis pas: compenser quoi sur les bas salaires?
Je n'ai pas dit que je supprimais les aides sociales, je ne veux agir essentiellement que sur la façon de prélever la "cagnotte" pour baisser le coût du travail humain face au coût de l'automatisation.
L'automatisation a du bon si elle est compétitive face à l'Homme, mais ce dernier part avec un handicap: le coût des charges sociales. C'est ce coût que je veux répartir à toutes les entreprises, y compris celles qui préfèrent les robots, ainsi les robots ne sont justifiés que s'ils sont vraiment plus performants et pas parce qu'ils ne coûtent rien à leur retraite.
On peut conserver des impôts sur les salaires au-dessus du SMIC, mais le but reste d'abaisser le coût du travail humain. Je ne crois pas aux idées d'augmentation sans fin du SMIC (ce que je comprends pas un IR avec barême négatif: autant mettre l'IR à 0 et augmenter le SMIC).
Je souhaite aussi qu'on centralise les données administratives et qu'on automatise les procédures: les ayant-droit aux prestations sociales les recevraient automatiquement, ce qui évitera l'étape humiliante du dépôt de dossier pour "quémander" l'aide à laquelle ils ont droit.
Ça évitera aussi pas mal des fraudes sans doute pas si courantes mais qui focalisent beaucoup de haine…
Enfin, réduire le nombre d'impôts différents et automatiser des procédures administratives devrait réduire la charge de l'État, qui pourrait soit faire des économies soit réaffecter les ressources.
(Inutile aussi de dire que je me ferais bien volontiers violence dans le zoo des niches fiscales, mais on devient vraiment hors-sujet).
Le coût du transport est effectivement un bon argument pour ramener la production de certains biens plus près de chez nous. J'ai entendu dire par exemple que la production de matelas revient en Europe, mais c'est encore très dépendant du ratio volume/prix.
Pour reprendre un autre exemple: crois-tu qu'on va construire en masse des usines d'assemblage automatique de lecteurs DVD chez nous, alors que les ingés Chinois savent maintenant tout sur la bonne manière de souder les composants, que les fournisseurs de matière première sont à côté de chez eux, etc.
(Je caricature parce qu'il y a des usines de productions de cartes électroniques en France, mais tu comprends l'idée?)
Quant à la volonté de la région, c'est essentiellement un problème politique, et je n'ai pas eu l'impression ces dernières années que la problématique de la dépendance ait été formidablement bien comprise, encore moins gérée par nos politiques. En ce qui concerne la famine, rappelons déjà que beaucoup d'entreprises ont délocalisé non pas pour le coût de la main d'œuvre, mais pour la "liberté d'empoisonner leurs employés" (et de polluer), et ça n'a pas eu l'air non plus d'émouvoir beaucoup nos politiques.
Non, mais je considère qu'il y a des connaissances et surtout des savoir-faire bien plus attractifs que d'autres, et certains sont vraiment répulsifs.
exemple judicieux: la proctologie.
On manque de plus en plus de spécialistes du secteur, et pourtant ils sont mieux rémunérés que les généralistes. Les généralistes gagnent suffisamment bien leur vie pour passer l'envie aux candidats d'explorer cette spécialité, ou simplement d'en choisir une autre!
Aujourd'hui les gens qualifiés sur ces métiers même pas forcément pénibles mais très très chiants le sont parce qu'ils y ont été affectés dès leur recrutement et qu'il faut bien bosser, ou pour quelques-uns, par appât du gain.
Avec un RU qui permet de vivre sans travailler où l'incitation à exercer des métiers ingrats qui demandent un gros investissement personnel est un bonus financier, on risque de voir, à terme, une grosse pénurie dans bien plus de spécialités (pas que la médecine, je veux dire).
Il y a tout un tas de commentaires sur ce fil que tu gagnerais à lire si tu ne veux pas répondre hors sujet.
J'ai dit ailleurs que je ne croyais pas au RU immédiatement. Mais dans ce commentaire, on part d'une toute autre hypothèse: les travailleurs sont tous plus ou moins intérimaires dans les métiers "dont personne ne veut". Exemple: les éboueurs, tu le fais quand tu en as marre des poubelles en bas de chez toi.
J'explique pourquoi ce modèle n'est généralement pas applicable à mes yeux.
Mais je te remercie de ta sollicitude et de m'indiquer des liens sans rapport avec cette hypothèse.
Je réponds à un commentaire qui décris une vision du futur où on ne travaille essentiellement que sur la base du volontariat, quand on en ressent le besoin. Exemple: il n'y a pas d'éboueur, mais quand tu as trop de poubelles chez toi, tu t'en occupes toi-même.
Et j'explique pourquoi ce modèle ne peut pas marcher à mes yeux: il existe énormément de métiers qui ne peuvent être faits efficacement que par des gens qui s'y investissent.
Et je ne vois pas en quoi les expériences faites jusqu'à maintenant décrivent le modèle proposé dans le commentaire auquel je réponds. Peut-être devrais-tu le relire encore plusieurs fois?
Je t'en mets juste un petit bout, ce sera peut-être plus accessible:
Le premier, la flexibilité du travail, y a des poubelles en bas de chez moi et j'en ai marre, je deviens éboueurs pour une demi-journée j'en touche un salaire et j'ai contribué a mon bien être et à celui de mes voisins. Tout plein d'autre emplois non qualifié deviennent soudainement une posibilité pour augmenter son revenu et le partage des tâches ingrates.
Non, ça n'est pas aussi simple. Non, tu ne peux pas t'improviser éboueur à la demi-journée, et ce sera encore moins le cas quand le camion sera robotisé.
Ça va, c'est clair là, où tu vas m'envoyer vers le lien wikipedia sur les robots?
Soit il existe une contrainte pour toutes les activités qui ont besoin d'un suivi, soit tout est automatisé et on peut laisser des robots se démerder complètement (et on n'y est pas, mais alors pas du tout!), mais ça veut dire que le jour où les robots s'arrêtent, la civilisation s'arrête!
-Ton exemple des poubelles:
Tu crois que tu peux, aujourd'hui, te pointer au dépôt de camions et être opérationnel de suite? Il faut au moins que vous soyez plusieurs, et organisés, formés!
Si on y met des robots, ce sera encore pire: il faudra des gens qualifiés pour palier aux problèmes techniques rencontrés par les robots. Tu es de moins en moins qualifié. Tu es prêt à te consacrer un peu à ça? Non, ton idée c'est tu y vas quand ça te chante.
-Partager les voitures:
Qui a construit ta voiture? Il faut du monde, très formé, et des gens qui bossent tous en même temps, avec du matériel de pointe. Tout ça sera en état de marche pour faire des campagnes de production de 1000 voitures avant qu'on arrête tout jusqu'à la prochaine campagne, parce que "plus de marché"? Comment tu organises les campagnes, d'ailleurs, tu lances un appel pour que les autres daignent venir, alors qu'ils ont peu de contraintes?
Et de même: avec une usine automatisée, tu as besoin de moins de gens, mais des gens plus qualifiés et souvent très spécialisés. Quand on voit la difficulté que peuvent rencontrer les RH pour trouver certains profils alors que travailler est nécessaire aujourd'hui, j'imagine ce que ce sera quand la pression sera moindre et que tu demanderas que tout le monde soit là en même temps avec comme seule perspective un "bonus", même gros.
-Matos informatique:
Une usine de semiconducteurs doit rester active 24/24, sinon tu as une montagne de merdes. C'est même une blague récurrente dans le milieu:
"La maintenance annuelle de 2 jours durera comme d'habitude 2 semaines: 2 jours pour la maintenance, 12 jours pour remettre en route les machines qui n'ont pas supporté l'arrêt-redémarrage".
Si on est tous sur la base du "je vais bosser quand j'ai besoin d'un truc en plus", qui va rester de nuit dans l'usine? Encore une fois, il faut du monde, et des gens qualifiés et spécialisés. Certaines usines ont déjà du mal aujourd'hui à trouver les profils dont elles ont absolument besoin aujourd'hui.
Et je ne parle pas de l'implication de tout faire tourner 24/24 pour la chaîne amont: consommables, énergie, eau, etc. Tout ça doit pouvoir tourner aussi 24/24, sinon c'est le bordel. Tu peux garantir ça avec ton modèle?
En supposant que tout soit géré par des robots, qui gère les robots? Il faudra toujours un humain quelque part dans la chaîne, et plus il y aura de robots, plus tu pourras enterrer ton idée du mec "qui s'y connaît" qui va y consacrer quelques jours/semaines et tout remettre en état.
-Des produits mâtures exempts de bug:
J'en doute. Aujourd'hui, projets libres comme logiciels propriétaires ont des bugs, parfois gros, parfois petits. Pour les enthousiastes, la chasse au bug fait partie d'un tout motivé par la passion. Pour beaucoup, c'est parce que "le chef a dit de traquer les bugs". Avec un modèle où on travaille sur le volontariat, on peut s'attendre à un turn-over délirant, et du coup, je pense plutôt que la qualité de tout ce qu'on va faire va, d'une manière générale, descendre. Il y aura des exceptions, mais ça va descendre!
C'est une caricature, mais dans Idiocracy, on atteint un stade où plus personne ne sait comment fonctionnent la plupart des machines.
Dans ton modèle, qui saura?
Qui prendra le temps d'apprendre et dans quel but?
Être riche? Pourquoi faire?
Aller dans un resto de luxe qui en réalité change de cuisto et de serveurs toutes les semaines, cause turn-over, qui utilise des produits dont on n'est jamais trop sûr s'ils vont être livrés cette semaine ou pas? Ça doit être un sacré bordel, ce resto de luxe.
Acheter une plus belle voiture? Ah ben non, on n'arrive plus à la concevoir, parce que le designer bosse pas ce mois-ci, l'ingé moteur vient d'arriver alors que son prédécesseur pense à partir vers la qualité en prod, ça a l'air bien la qualité en prod ; il n'y a plus de chef de projet, le dernier a décidé que c'était devenu beaucoup trop chiant de gérer un projet dans lequel il est impossible de garantir une quelconque date, objectif, ni même le feu vert sur le budget. Il est parti bosser sur un projet perso dans un fab-lab.
Il pourra toujours aller en vacances. Le prochain vol… ah, on ne sait pas, ça dépend quand on aura les contrôleurs aériens en phase au départ et à la destination ainsi que le personnel de bord, tous en même temps.
C'est malheureux à dire, mais je pense, moi, que si on élimine trop de contrainte sur les humains, ils deviendront peu fiables dans l'ensemble.
Ça serait bien d'ailleurs de faire des stats sur les gagnants du loto qui continuent à bosser comme avant. Même si le modèle RU ne prévoit pas qu'on soit riche, il prévoit (au moins dans le cas que tu décris) qu'on n'ait pas besoin de travailler. Ça donnerait une idée.
Je rajoute ça avant de poster:
Un autre exemple vient de me frapper (rassure-toi, il ne m'a pas fait mal):
Dans Wall-E, les humains vivent sur un magnifique vaisseau de luxe complètement géré par des machines. Complètement? Non, il reste le capitaine, qui est le dernier à bosser, capitaine de père en fils d'ailleurs.
On peut supposer que c'est la seule personne du vaisseau capable de résoudre un problème qui nécessite une intervention humaine. Est-il privilégié ou inférieur aux autres? C'est le seul qui bosse, et s'il s'arrête, tout s'arrête, y compris pour lui-même! Sacré exemple de castes sociales…
Quelle statut les "volontaires" qui gagneront plus et qui seront les rares personnes capables de réparer le système recevront-ils par les gens qui ne le peuvent pas? Piédestal, ou chaînes? Je parierais sur chaînes…
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 4.
C’est vrai, mais là où je suis pour l’éducation tu es pour l’obscurantisme.
À ce jeu là, tu peux aussi t'offusquer des banques qui surveillent ce que tu achètes avec ta carte bleue.
On peut se passer des banques. C'est "simple" (pour les experts). Mais il va falloir que tout le monde se forme et gère son argent différemment au quotidien.
Perso, j'ai pas envie de me passer de ma banque malgré tout ce qu'elle sait et apprend sur moi.
J'ai pas envie de devenir médecin pour m'assurer que le médecin ne sait rien sur mes petits ennuis de santé liés à une connerie que je pourrais faire.
Je n'ai pas envie de monter mon réseau télécom pour éviter que mon opérateur sache à qui je parle et quand.
Tu veux que tout le monde apprenne les bases de la médecine, ou tu es obscurantiste?
Tu veux que tout le monde en sache un minimum sur les banques, placements, assurances, intérêts, dettes, cartes de crédit, ou tu es obscurantiste?
Tu veux que tout le monde apprenne les bases d'un réseau de téléphone mobile, ou tu es obscurantiste?
Il y a un tas de choses pour lesquelles tu sais que tout n'est pas rose mais tu as accepté de laisser filer et tu as confié tes intérêts à un tiers.
Accepte l'idée que quand on est pas versé dans le domaine de l'informatique, on laisse tout autant filer sans s'intéresser à la question. Ce n'est pas de l'obscurantisme pour autant.
Le monde moderne est de plus en plus compliqué, et plus personne ne peut y vivre intégré ET autonome. Le sujet te tient à coeur parce que tu as connaissance des pratiques et le savoir-faire pour faire autrement.
Je me demande si on peut trouver des traders qui discutent entre eux sur les plus-values moyennes que font les banques grâce à eux et à quel point les clients se font entuber avec des taux d'intérêts si bas alors qu'il suffirait qu'ils apprennent un peu.
Et dans ces mêmes banques, des conseillers devisent sur le fait que les gens ne savent pas choisir leurs placements et leurs assurances de manière optimale, alors qu'il suffirait qu'ils apprennent un peu, c'est pas si compliqué.
Il doit y avoir des médecins qui pestent contre des patients qui arrivent avec des pathologies graves, alors que s'ils apprenaient un peu, ils auraient détecté les syndromes très tôt et on n'en serait pas là.
Oui mais voilà, il y a tellement de trucs super importants dans nos vies qu'on a déjà fait des choix. Pour beaucoup, le choix sera de ne pas comprendre l'informatique, Google, Facebook, etc., parce que ce qu'ils savent, EUX, est tellement plus important que ces détails sur Google/Facebook/autre.
Laisse filer!
[^] # Re: J'ai VRAIMENT besoin d'héberger mes données.
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 4.
Franchement, si c'est un des arguments phares de leur offre, je crois qu'ils gagnent quelques geeks et perdent des milliers de clients terrifiés par cette déferlante de mots techniques incompréhensibles.
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 3.
Tu soulèves un point très intéressant en fait.
La plupart du temps, les migrations vers autre chose que MS Office sont douloureusement vécues. La raison? Les utilisateurs ne veulent pas apprendre alors que leur outil actuel les satisfait.
Ils n'apprendront pas la ligne de commande parce qu'ils ne sont pas si intéressés par tous les avantages que tu vas leur montrer. Ce qu'ils ont aujourd'hui leur va très bien, pourquoi s'emmerder avec autre chose qui nécessite de réapprendre.
Et c'est pareil pour l'auto-hébergement: si tu ne peux pas convaincre que les avantages valent très largement le coup devant la délicate phase d'apprentissage et la charge supplémentaire de maintenance (même minime), pourquoi donc migrer?
Le succès de Facebook repose sur le fait que les gens se foutent pas mal à priori des problèmes soulevés par Facebook…
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 4.
Et donc tu t'auto-héberges pour quelle raison?
Parce que ça t'intéresse et tu es curieux, ou pour être indépendant de Google?
Le sujet, c'est "est-il nécessaire ou pas de s'auto-héberger?". Je pense que non, ça n'est pas nécessaire, et encore moins désirable de "pousser" ça chez le grand-public aujourd'hui. Mais il reste un tas de raisons de vouloir le faire (curiosité, fierté de l'accomplissement, etc.)
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 5.
C'est-à-dire que si l'entretien c'est pour un poste d'admin sys, le recruteur sera sûrement plus tolérant à:
"Je suis très malade et j'ai peur de vous contaminer"
qu'à
"J'ai pas vu votre demande de RdV parce que vous comprenez: je gère mon propre serveur mails et là, il marchait pas…"
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 2.
Mouai. En te lisant je ne peux pas m'empêcher de penser que les caractères chinois sont plus concis que les mots écrits avec des lettres, et pourtant je suis à peu près sûr que tu ne vas pas sauter à deux pieds sur leur apprentissage.
Pourquoi vouloir tellement faire changer des gens qui ont des solutions qui marchent assez bien pour eux? C'est leur problème, non?
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 3.
Si tu remplaces "compliqué" par "différent et je veux pas me faire chier alors que ça marche assez bien pour moi", tu as ta réponse…
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 5.
Mammouth a disparu?? Mince, heureusement que j'avais l'habitude d'aller à Prisunic.
----------> [ ]
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 7.
Je vais me faire l'avocat du diable:
1.À quel niveau tu évaluerais la sécurité de ton installation face à une attaque?
Si tu ne sais pas, comment sais-tu si tu n'as pas raté un tas de réglages à faire très compliqués?
2.Combien de temps il te faudrait pour redémarrer le serveur s'il est arrêté?
(ce qui peut arriver s'il plante, si l'électricité est coupée pour quelque raison que ce soit ou si plus que une personne habite chez toi et l'autre éteint accidentellement). La question est d'autant plus judicieuse si tu dois voyager régulièrement dans le cadre du travail ou quand tu pars en vacances.
3.Comment tu gères les sauvegardes de secours et à quelle fréquence? Quelle quantité de données es-tu prêt à perdre?
4.Comme dit plus haut, tu es certain que la machine est physiquement à l'abri? (incendie, inondation, cambriolage, etc.), sinon tu risques de tout perdre (base et sauvegardes).
Tous ces problèmes sont résolus si on décide de faire confiance à un tiers dont c'est le métier à temps plein de gérer des serveurs.
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 1.
Parce qu'une des raisons pour s'auto-héberger, c'est d'éliminer le besoin de faire confiance à un tiers, et que si tu copies tes données chez d'autres, tu casses un peu l'idée?
[^] # Re: Problèmes de deb-multimedia
Posté par Maclag . En réponse au journal Attention au dépôt debian-multimedia.org !. Évalué à 7.
Où se fait-il tirer dessus?
Il maintient des paquets non libres pour Debian dans un dépôt séparé, et on lui demande poliment de bien vouloir faire en sorte que ça ne perturbe pas la distribution Debian.
Qui dit qu'il n'y a qu'un seul utilisateur confus par le nom? Il est juste plus lourd que les autres (et très con en fait).
Combien d'utilisateur se sont seulement dit que VLC est cassé dans Debian?
Et en quoi changer le nom de domaine ou le nom des paquets est gravissime? Le nom des paquets, ouai, ça demande du boulot. Mais le nom de domaine??
Ce qui fait grincer les dents, ce n'est pas que le dépôt s'appelait debian-multimedia, c'est qu'il refuse de transférer le nom de domaine. Franchement, c'est sûrement moins pour "ne pas se faire chier" que par attitude revancharde parce qu'il est en conflit/concurrence avec l'équipe officielle multimedia.
PS: J'utilise encore les paquets de Christian Marillat, et j'en suis très satisfait.
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 5.
J'ai hésité avant de répondre tant ton commentaire est trollesque…
Si tu attends que les poubelles s'accumulent devant chez toi, ça veut dire qu'il n'y a déjà plus d'éboueurs en activité. Qui va te former?
Combien d'autres métiers nécessaires au fonctionnement de notre civilisation comptes-tu apprendre? Gestion de l'eau courante, gaz, électricité, poste, télécommunications, transport public etc. Tu sais combien de métiers ingrats il y a dans ces secteurs? Tu comptes te former à tout et y passer du temps aussi?
Non, tu supposes que d'autres le feront. Et moi je te dis que tout le monde sera prêt à faire un effort, mais dans une certaine limite seulement. Il restera des capitaines de vaisseau Wall-E (des gens qui n'ont d'autre choix que continuer à bosser parce que personne d'autre ne peut les remplacer). Pire, je soupçonne qu'on ne les paie pas plus en réalité car ils sont pris au piège: si les services nécessaires à la survie s'arrêtent, ils seront autant dans la merde que les autres.
Je n'ai écrit nulle part que les humains sont des feignasses. Par contre j'ai bien remarqué qu'on a passé les 10,000 dernières années à chercher l'amélioration de notre qualité de vie. Qui va proposer de mettre ses 2 pieds dans la merde (faut des volontaires pour bosser dans les égouts) alors qu'il y a peut-être déjà des gens qui s'en occupent?
Et dans ta présentation, je ne vois pas où on parle de l'ouvrier chinois et l'ouvrier malgache. Du coup je me demande bien où tu as pu interpréter ma réponse comme l'apologie de leur exploitation.
Tiens, d'ailleurs, le système actuel à abattre absolument tellement il est à chier est tellement nul que l'ouvrier chinois a augmenté son salaire plusieurs fois ces dernières années. Sans l'industrialisation de la Chine, il serait certainement encore dans les champs, et crois-moi: en Chine, il vaut mieux être ouvrier chez Foxconn qu'agriculteur.
Il y avait sûrement d'autres moyens pour que la Chine se développe et que la qualité de vie de la base du peuple augmente, et peut-être même des moyens plus rapides. Mais le fait est qu'on a ici: hypothèse (l'industrialisation va aider le développement du pays et enrichir les locaux), expérience (une exploitation industrielle de la main d'œuvre pas chère), résultat (beaucoup de merde, et une lueur d'espoir: l'augmentation significative du niveau de vie). Dans ton cas, on n'a que des hypothèses avec beaucoup de blanc autour de certaines questions.
De quel système on devrait partir pour avoir un résultat supérieur ou égal la prochaine fois? Qui paie les peaux cassées si ça ne marche pas?
Ce n'est pas de l'optimisme, c'est de la naïveté. "Plus d'ingéniosité", c'est le nouveau mantra de manageurs pour demander plus de résultats avec 0 ressource supplémentaire ("Work smarter!"), et c'est à la mode depuis quelques années. Ou alors tu supposes qu'on est tous cons aujourd'hui mais grâce au RU on va devenir subitement intelligent et trouver un tas d'amélioration à tout comme ça on n'a plus de problème.
Tu te rends compte que ta solution à tous les problèmes, c'est "yaka trouver un meilleur moyen"?
Mon "pessimisme" me pousse à proposer d'améliorer le système actuel plutôt que de tout raser pour construire un monde utopique auquel je ne crois pas une seconde.
Si j'étais milliardaire je ne serais pas inquiet pour mon confort personnel tant qu'on ne décide pas de saisir ma fortune.
Je ne suis pas milliardaire, ça veut dire que je bosse et que je dois bosser tous les jours jusqu'à ma retraite. Un monde où on n'a pas besoin de bosser sauf quand on en a envie, ça m'intéresserait. Sauf que ce monde ne pourra pas exister tant que l'intervention humaine sera nécessaire à son fonctionnement. Et aujourd'hui, on en est encore très très très loin (et même pas sûr que ça arrive avant la fin de l'humanité).
Dixit le mec qui propose un monde où on bosse quand on veut mais toujours avec des revenus suffisants pour vivre.
[^] # Re: Four a pain
Posté par Maclag . En réponse au journal Une recette pour auto-héberger sa boulangerie. Évalué à 2.
C'est pas comme ça que sont nées les célèbres flammekueches alsaciennes, d'ailleurs?
Elles étaient faites avec l'excédent insuffisant pour faire un pain entier, dans le même four. Je me trompe?
[^] # Re: four.....
Posté par Maclag . En réponse au journal Une recette pour auto-héberger sa boulangerie. Évalué à 5.
Soyons honnêtes, raisonnables, et réalistes:
Ceux qui n'y vont pas en courant en sandalettes faites en matériaux naturels (et surtout pas en baskets!) iront en vélo, fabriqué à partir de bambou recyclé et avec des roues en pierre.
[^] # Re: Traduction de la traduction
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 3.
Je pense qu'on trouvera quand même un juste milieu entre "tout chez Google" et "j'ai un serveur dans le placard que j'administre moi-même", en particulier pour le grand public (et même pour nombre de gens "qui connaissent un peu" d'ailleurs, je ne me vois pas administrer mon propre serveur à la maison ; peut-être à la rigueur chez un hébergeur qui s'occupe de la partie sauvegarde, problèmes électriques, etc.
[^] # Re: Vision à long terme.
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 6.
J'ai de la peine pour tes amis qui n'ont pas la "maturité" nécessaire, voire même… avouons-le pour leur plus grande honte: les connaissances techniques et les ressources pour s'autohéberger.
Tu vas cesser de communiquer avec eux via réseaux sociaux parce qu'ils ne sont plus de ta caste?
Un peu comme réparer sa bagnole soi-même, faire les travaux dans sa maison soi-même, cultiver ses légumes et élever ses bêtes pour la viande soi-même, générer sa propre énergie, et ainsi de suite.
Il faut que ça existe, mais c'est loin d'être à la portée de tout le monde, et ça ne risque pas de changer à court-terme.
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 8.
Quelle partie?
"compliqué": non?
Pour qui? Pour toi qui sait ce qu'est un microserveur ou pour la masse de gens qui pensent que iPad est un nom commun pour désigner une tablette et que les ordinateurs, c'est compliqué dès le départ?
"cher": non?
Tu peux faire autant de calculs que tu veux, mais aujourd'hui, un compte Google + un compte Facebook + autre, ça n'apparaît jamais sur les factures de l'utilisateur final.
Donc pas cher, mais infiniment plus que l'alternative pas auto-hébergée et pas libre
"tombe facilement en panne"
Quand on sait ce qu'est un onduleur, comment le dimensionner à l'achat, faire la maintenance et les sauvegardes régulières, peut-être que non. Pour le reste du monde, si. Et je ne te dis pas la gueule de Mme Michu si elle voit une sortie de fsck passer sur son écran au redémarrage…
L'auto-hébergement, c'est très bien. J'y pense aussi pour mon cas personnel, mais faut pas déconner: c'est hors de portée de 90% des internautes.
[^] # Re: Non !
Posté par Maclag . En réponse au journal Qui a vraiment besoin d'héberger soi-même ses données ?. Évalué à 9.
Va falloir être très très large sur ta notion de "presque".
En tout cas, il y a bien plus de monde qui sait utiliser les fonctions de base de Facebook que bittorrent…
[^] # Re: Tant qu'ils n'auront pas peur de perdre des voies
Posté par Maclag . En réponse au journal Amendement 359 : un mauvais fork.. Évalué à 5.
C'est-à-dire que si tout le monde colle des logos de partis au format A4 dans le fil pour faire la pub de son propre parti dès qu'il en a l'occasion, je vais péter la molette de ma souris, moi!
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 4.
Tu m'as mal compris:
Si les coûts en France et en Chine sont les mêmes, il reste des arguments en faveur du statut quo!
Pour faire revenir la production industrielle, il faut devenir plus intéressant que le statut quo.
À l'époque des délocalisations, la différence de coût était tellement énorme qu'elle justifiait la migration. Soyons clairs: on n'a aucune chance d'atteindre un tel différentiel avec la Chine aujourd'hui qu'il l'était dans l'autre sens quand ça a démarré.
La réduction du coût du travail ne suffira pas. Mais elle sera nécessaire et contribuera à rétablir l'attractivité.
Maintenant, on peut décider de miser sur les usines robotisées et investir massivement pour développer le savoir-faire en matière de robots au lieu de se battre contre l'inéluctable dans certaines usines en sursis:
On ne pourra pas sauver les usines de France telles qu'elles sont aujourd'hui, mais on devrait déjà faire en sorte que les ouvriers qui en sortent soient formés pour gérer les robots ou l'assemblage de robots, et retrouvent du travail de suite.
(Yaka, yaka, je n'ai pas réponse à toutes les questions)
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 3.
Je ne te suis pas: compenser quoi sur les bas salaires?
Je n'ai pas dit que je supprimais les aides sociales, je ne veux agir essentiellement que sur la façon de prélever la "cagnotte" pour baisser le coût du travail humain face au coût de l'automatisation.
L'automatisation a du bon si elle est compétitive face à l'Homme, mais ce dernier part avec un handicap: le coût des charges sociales. C'est ce coût que je veux répartir à toutes les entreprises, y compris celles qui préfèrent les robots, ainsi les robots ne sont justifiés que s'ils sont vraiment plus performants et pas parce qu'ils ne coûtent rien à leur retraite.
On peut conserver des impôts sur les salaires au-dessus du SMIC, mais le but reste d'abaisser le coût du travail humain. Je ne crois pas aux idées d'augmentation sans fin du SMIC (ce que je comprends pas un IR avec barême négatif: autant mettre l'IR à 0 et augmenter le SMIC).
Je souhaite aussi qu'on centralise les données administratives et qu'on automatise les procédures: les ayant-droit aux prestations sociales les recevraient automatiquement, ce qui évitera l'étape humiliante du dépôt de dossier pour "quémander" l'aide à laquelle ils ont droit.
Ça évitera aussi pas mal des fraudes sans doute pas si courantes mais qui focalisent beaucoup de haine…
Enfin, réduire le nombre d'impôts différents et automatiser des procédures administratives devrait réduire la charge de l'État, qui pourrait soit faire des économies soit réaffecter les ressources.
(Inutile aussi de dire que je me ferais bien volontiers violence dans le zoo des niches fiscales, mais on devient vraiment hors-sujet).
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 2.
Le coût du transport est effectivement un bon argument pour ramener la production de certains biens plus près de chez nous. J'ai entendu dire par exemple que la production de matelas revient en Europe, mais c'est encore très dépendant du ratio volume/prix.
Pour reprendre un autre exemple: crois-tu qu'on va construire en masse des usines d'assemblage automatique de lecteurs DVD chez nous, alors que les ingés Chinois savent maintenant tout sur la bonne manière de souder les composants, que les fournisseurs de matière première sont à côté de chez eux, etc.
(Je caricature parce qu'il y a des usines de productions de cartes électroniques en France, mais tu comprends l'idée?)
Quant à la volonté de la région, c'est essentiellement un problème politique, et je n'ai pas eu l'impression ces dernières années que la problématique de la dépendance ait été formidablement bien comprise, encore moins gérée par nos politiques. En ce qui concerne la famine, rappelons déjà que beaucoup d'entreprises ont délocalisé non pas pour le coût de la main d'œuvre, mais pour la "liberté d'empoisonner leurs employés" (et de polluer), et ça n'a pas eu l'air non plus d'émouvoir beaucoup nos politiques.
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 5.
Non, mais je considère qu'il y a des connaissances et surtout des savoir-faire bien plus attractifs que d'autres, et certains sont vraiment répulsifs.
exemple judicieux: la proctologie.
On manque de plus en plus de spécialistes du secteur, et pourtant ils sont mieux rémunérés que les généralistes. Les généralistes gagnent suffisamment bien leur vie pour passer l'envie aux candidats d'explorer cette spécialité, ou simplement d'en choisir une autre!
Aujourd'hui les gens qualifiés sur ces métiers même pas forcément pénibles mais très très chiants le sont parce qu'ils y ont été affectés dès leur recrutement et qu'il faut bien bosser, ou pour quelques-uns, par appât du gain.
Avec un RU qui permet de vivre sans travailler où l'incitation à exercer des métiers ingrats qui demandent un gros investissement personnel est un bonus financier, on risque de voir, à terme, une grosse pénurie dans bien plus de spécialités (pas que la médecine, je veux dire).
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 3.
Il y a tout un tas de commentaires sur ce fil que tu gagnerais à lire si tu ne veux pas répondre hors sujet.
J'ai dit ailleurs que je ne croyais pas au RU immédiatement. Mais dans ce commentaire, on part d'une toute autre hypothèse: les travailleurs sont tous plus ou moins intérimaires dans les métiers "dont personne ne veut". Exemple: les éboueurs, tu le fais quand tu en as marre des poubelles en bas de chez toi.
J'explique pourquoi ce modèle n'est généralement pas applicable à mes yeux.
Mais je te remercie de ta sollicitude et de m'indiquer des liens sans rapport avec cette hypothèse.
Je réponds à un commentaire qui décris une vision du futur où on ne travaille essentiellement que sur la base du volontariat, quand on en ressent le besoin. Exemple: il n'y a pas d'éboueur, mais quand tu as trop de poubelles chez toi, tu t'en occupes toi-même.
Et j'explique pourquoi ce modèle ne peut pas marcher à mes yeux: il existe énormément de métiers qui ne peuvent être faits efficacement que par des gens qui s'y investissent.
Et je ne vois pas en quoi les expériences faites jusqu'à maintenant décrivent le modèle proposé dans le commentaire auquel je réponds. Peut-être devrais-tu le relire encore plusieurs fois?
Je t'en mets juste un petit bout, ce sera peut-être plus accessible:
Non, ça n'est pas aussi simple. Non, tu ne peux pas t'improviser éboueur à la demi-journée, et ce sera encore moins le cas quand le camion sera robotisé.
Ça va, c'est clair là, où tu vas m'envoyer vers le lien wikipedia sur les robots?
[^] # Re: Pourquoi se limiter au développement de logiciels libres ?
Posté par Maclag . En réponse au journal Et pourquoi pas un status : "Développeur Open Source" financé par l'état ?. Évalué à 4.
Ça ne marchera pas:
Soit il existe une contrainte pour toutes les activités qui ont besoin d'un suivi, soit tout est automatisé et on peut laisser des robots se démerder complètement (et on n'y est pas, mais alors pas du tout!), mais ça veut dire que le jour où les robots s'arrêtent, la civilisation s'arrête!
-Ton exemple des poubelles:
Tu crois que tu peux, aujourd'hui, te pointer au dépôt de camions et être opérationnel de suite? Il faut au moins que vous soyez plusieurs, et organisés, formés!
Si on y met des robots, ce sera encore pire: il faudra des gens qualifiés pour palier aux problèmes techniques rencontrés par les robots. Tu es de moins en moins qualifié. Tu es prêt à te consacrer un peu à ça? Non, ton idée c'est tu y vas quand ça te chante.
-Partager les voitures:
Qui a construit ta voiture? Il faut du monde, très formé, et des gens qui bossent tous en même temps, avec du matériel de pointe. Tout ça sera en état de marche pour faire des campagnes de production de 1000 voitures avant qu'on arrête tout jusqu'à la prochaine campagne, parce que "plus de marché"? Comment tu organises les campagnes, d'ailleurs, tu lances un appel pour que les autres daignent venir, alors qu'ils ont peu de contraintes?
Et de même: avec une usine automatisée, tu as besoin de moins de gens, mais des gens plus qualifiés et souvent très spécialisés. Quand on voit la difficulté que peuvent rencontrer les RH pour trouver certains profils alors que travailler est nécessaire aujourd'hui, j'imagine ce que ce sera quand la pression sera moindre et que tu demanderas que tout le monde soit là en même temps avec comme seule perspective un "bonus", même gros.
-Matos informatique:
Une usine de semiconducteurs doit rester active 24/24, sinon tu as une montagne de merdes. C'est même une blague récurrente dans le milieu:
"La maintenance annuelle de 2 jours durera comme d'habitude 2 semaines: 2 jours pour la maintenance, 12 jours pour remettre en route les machines qui n'ont pas supporté l'arrêt-redémarrage".
Si on est tous sur la base du "je vais bosser quand j'ai besoin d'un truc en plus", qui va rester de nuit dans l'usine? Encore une fois, il faut du monde, et des gens qualifiés et spécialisés. Certaines usines ont déjà du mal aujourd'hui à trouver les profils dont elles ont absolument besoin aujourd'hui.
Et je ne parle pas de l'implication de tout faire tourner 24/24 pour la chaîne amont: consommables, énergie, eau, etc. Tout ça doit pouvoir tourner aussi 24/24, sinon c'est le bordel. Tu peux garantir ça avec ton modèle?
En supposant que tout soit géré par des robots, qui gère les robots? Il faudra toujours un humain quelque part dans la chaîne, et plus il y aura de robots, plus tu pourras enterrer ton idée du mec "qui s'y connaît" qui va y consacrer quelques jours/semaines et tout remettre en état.
-Des produits mâtures exempts de bug:
J'en doute. Aujourd'hui, projets libres comme logiciels propriétaires ont des bugs, parfois gros, parfois petits. Pour les enthousiastes, la chasse au bug fait partie d'un tout motivé par la passion. Pour beaucoup, c'est parce que "le chef a dit de traquer les bugs". Avec un modèle où on travaille sur le volontariat, on peut s'attendre à un turn-over délirant, et du coup, je pense plutôt que la qualité de tout ce qu'on va faire va, d'une manière générale, descendre. Il y aura des exceptions, mais ça va descendre!
C'est une caricature, mais dans Idiocracy, on atteint un stade où plus personne ne sait comment fonctionnent la plupart des machines.
Dans ton modèle, qui saura?
Qui prendra le temps d'apprendre et dans quel but?
Être riche? Pourquoi faire?
Aller dans un resto de luxe qui en réalité change de cuisto et de serveurs toutes les semaines, cause turn-over, qui utilise des produits dont on n'est jamais trop sûr s'ils vont être livrés cette semaine ou pas? Ça doit être un sacré bordel, ce resto de luxe.
Acheter une plus belle voiture? Ah ben non, on n'arrive plus à la concevoir, parce que le designer bosse pas ce mois-ci, l'ingé moteur vient d'arriver alors que son prédécesseur pense à partir vers la qualité en prod, ça a l'air bien la qualité en prod ; il n'y a plus de chef de projet, le dernier a décidé que c'était devenu beaucoup trop chiant de gérer un projet dans lequel il est impossible de garantir une quelconque date, objectif, ni même le feu vert sur le budget. Il est parti bosser sur un projet perso dans un fab-lab.
Il pourra toujours aller en vacances. Le prochain vol… ah, on ne sait pas, ça dépend quand on aura les contrôleurs aériens en phase au départ et à la destination ainsi que le personnel de bord, tous en même temps.
C'est malheureux à dire, mais je pense, moi, que si on élimine trop de contrainte sur les humains, ils deviendront peu fiables dans l'ensemble.
Ça serait bien d'ailleurs de faire des stats sur les gagnants du loto qui continuent à bosser comme avant. Même si le modèle RU ne prévoit pas qu'on soit riche, il prévoit (au moins dans le cas que tu décris) qu'on n'ait pas besoin de travailler. Ça donnerait une idée.
Je rajoute ça avant de poster:
Un autre exemple vient de me frapper (rassure-toi, il ne m'a pas fait mal):
Dans Wall-E, les humains vivent sur un magnifique vaisseau de luxe complètement géré par des machines. Complètement? Non, il reste le capitaine, qui est le dernier à bosser, capitaine de père en fils d'ailleurs.
On peut supposer que c'est la seule personne du vaisseau capable de résoudre un problème qui nécessite une intervention humaine. Est-il privilégié ou inférieur aux autres? C'est le seul qui bosse, et s'il s'arrête, tout s'arrête, y compris pour lui-même! Sacré exemple de castes sociales…
Quelle statut les "volontaires" qui gagneront plus et qui seront les rares personnes capables de réparer le système recevront-ils par les gens qui ne le peuvent pas? Piédestal, ou chaînes? Je parierais sur chaînes…