R4f a écrit 214 commentaires

  • [^] # Re: Esthétique, est-ce éthique?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 2.

    De manière fort simpliste, la licence IANG réduit l'économie à des échanges marchands ; pourtant, ce terme regroupe une notion
    bien plus subtile et intéressante, à savoir l'échange de "valeur".

    Bien des auteurs on voulu ce type de licences, à vocation sociale et/ou contre la sphère marchande :
    - la GGPL (Greater Good Public License), maintenant renommée en CGPL (Common Good Public License) http://cgpl.org/(...)
    - La mention CopID http://copid.org/article.php3?id_article=1(...)
    - la Foundation Public License http://www.bridgethink.com/html/fpl.php(...)

    Malheureusement, tous (y compris la licence IANG) tombent dans le piège de la discrimination (même positive), ce qui les met directement en porte-à-faux avec les principales définitions du logiciel libre (à savoir l'Open Source Definition, les Debian Free Software Guidelines et la Free Software Definition)

    De plus, l'"utilisation commerciale" (comme c'est souvent la dénomination de l'usage discriminé dans ces licences) est très mal définie.

    Qu'est-ce qu'un usage commercial ? Si je vends un CD dont, parmi 100, 1 seul logiciel n'autorise la diffusion que dans un but non commercial, ne puis-je pas dire que ce que je vends est "tout le reste"... ? Si j'écoute à mon boulot de la musique sous une licence "non commerciale", ne suis-je pas en train de violer la licence ?
    Si je fais une compilation de 3000 logiciels/musiques/oeuvres que je diffuse pour financer une "juste cause", ne suis-je pas en train de violer cette clause ?

    On rétorque souvent que cette clause ("à usage non commercial") peut sauter si on contacte directement les personnes ayant les droits sur l'oeuvre (logiciel, texte, chanson, musique...), et c'est pour ça que je prends l'exemple d'une compilation "massive" ; on se rend vite compte que contacter individuellement chacun des auteurs est impossible. Et que dire des oeuvres aux auteurs multiples ? On retombe sur une complexité juridique indémélable (Cf. : http://www.libroscope.org/Qui-veut-perdre-des-millions(...) ).

    Le logiciel libre a réussi à trouver une légitimité grâce à cette non-discrimination radicale (Cf. : http://mako.yukidoke.org/talks/20030709-lsm/foil09.html(...) ), qui se retrouve dans des formulations différentes dans chacune des définitions du libre ou de l'OpenSource.

    Nous sommes en train de faire naître un nouveau système d'échange de valeur, un nouveau paradigme, qui s'implante par les faits, et la licence IANG nous fait retomber 20 ans en arrière en balayant cette épopée naissante au nom d'une liberté au sens étriqué.

    Au nom de la liberté, la licence IANG veut ôter des libertés ! Je ne suis pas que dubitatif, je suis radicalement contre !

    Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté.
  • [^] # Re: Ça ne donne pas tellement envie...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 3.

    Je suis en grande partie convaincu par le mouvement Art Libre, mais je trouve que la présentation d'Antoine Moreau ne donne pas tellement envie, et ne répond pas à la peur des gens face au renoncement à une partie de leurs droits.


    Certes, Antoine n'est ni un marchand, ni un juriste, ni un homme de marketing. Ce n'est pas, selon moi, ce qui constitue un frein au mouvement qu'il a lancé et qu'il anime, malgré les écueils nombreux qui surgissent sur son chemin.

    Pour reprendre tes points :
    - Le Copyleft artistique permet d'entériner le fait qu'on ne sort pas de nulle part sans influence ni source d'inspiration, et qu'on espère soi-même pouvoir inspirer d'autres. Dans ce sens, la LAL facilite cette reconnaissance car elle incite au métissage et à citer explicitement de qui on tient des éléments de ses propres oeuvres,

    - Naturellement pour la question des oeuvres dérivées, il suffit de s'y pencher 2 minutes pour comprendre que le droit de modification s'applique à une copie de l'oeuvre.

    - Donner une valeur aux seules oeuvres ayant une «concrétisation» me semble très réducteur. Plus on avance dans les techniques et technologies numériques, plus on va voir d'oeuvres qui n'ont pas de telle «concrétisation». Par contre, il ne faut pas penser qu'aux ventes aux enchères, ce qui serait penser aux automobiles qu'en termes de Formule 1. On peut acheter une oeuvre non concrétisable (i.e. purement numérique) pour en avoir la primeur, pour se positionner en terme d'image (ex. : une entreprise, une marque), pour pérenniser la situation du créateur (qu'il n'ait pas besoin de faire de la peinture en bâtiment pour pouvoir faire ses peintures artistiques ;-)... Posséder l'objet unique commence à devenir... démodé ;-)

    - Pour ce dernier sujet, celui de la revente d'oeuvres, cela me fait penser à ceux qui réagissent en terme d'une économie de la rareté (qui va de pair avec l'exclusivité) là où le modèle numérique nous propose une économie de la légitimité (nouveau paradigme). Nombreuses sont les personnes (physiques ou morales) qui produisent du logiciel libre et qui vivent directement de cette production. Paradoxe ? Non. Ceux qui peuvent se le permettre vont «à la source» pour avoir des services associés «de la propre main du créateur». Les autres peuvent malgré tout en profiter mais ne pourront pas avoir du sur-mesure (ou par d'autres tiers, pas forcément aussi légitimes). En art, comme en informatique, celui qui produit mise sur le futur, et son potentiel créatif ; par contre, dans un modèle propriétaire, on mise sur le passé : ce que j'ai déjà produit, ce que j'ai déjà inventé/créé.
  • # Un peu réducteur, non ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Formations : quel parti tirer des logiciels libres. Évalué à 2.

    Je trouve que c'est réducteur de parler uniquement de «tirer parti des logiciels libres» sans proposer de jouer un rôle à part entière dans cet écosystème. Cela pose juste une question dans un sens utilitariste de consommateur, sans parler de réciprocité ni de responsabilité.

    J'ai d'ailleurs écrit un article concernant le nouveau paradigme que permet Internet et le principe de logiciel libre : l'utilisacteur (http://www.libroscope.org/Utilisacteur-vers-une-ecologie(...) )
  • [^] # Re: ourmedia.org et yahoo/cc

    Posté par  . En réponse à la dépêche Conférence - Débat avec Antoine Moreau. Évalué à 3.

    La licence Art Libre (LAL) se distingue des licences Creative Commons par leur positionnement ouvertement «libre».

    C'est un peu comme la différence entre Logiciel Libre et Logiciel OpenSource : mêmes licences, mais esprit et démarche différents...

    C'est pour ça que Libroscope (http://www.libroscope.org(...) ) s'est positionné clairement en faveur de la LAL en mettant ses articles sous cette licence. Naturellement, il ne s'agit pas d'Art, mais la LAL correspond tout à fait aux libertés que nous souhaitons garantir à nos écrits.
  • [^] # Re: Copier les autres...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Miguel de Icaza par O'reilly. Évalué à 2.

    > Non c'est bien plate-forme.


    C'est qu'est-ce que je dis : dans la news il est utilisé plateforme au lieu de plate-forme.

    Ex. : dans ma traduction du Brave Gnu World : http://www.gnu.org/brave-gnu-world/issue-30.fr.html(...) (plate-forme et plates-formes ont été utilisées à plusieurs reprises).
  • # Copier les autres...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Miguel de Icaza par O'reilly. Évalué à 3.

    Copier les autres est une bonne chose en soi :
    - les idées sont ce qui se copie le plus, alors autant en profiter,
    - reprendre une idée intéressante pour en faire quelque chose de mieux est un bienfait pour ceux qui en bénéficient. Les logiciels libres sont exemplaires en ce sens puisqu'ils bénéficient à tous !
    - GNU a bien copié Unix (puisqu'il en est justement question dans le sigle Gnu is Not Unix)

    À ce dernier sujet, le système GNU, plus connu sous le nom Linux (héhé ;-), est aujourd'hui le rejeton de la famille Unix qui a le plus fort taux de croissance aussi bien en terme d'adoptants (utilisateurs, contributeurs...) que de technologies et d'innovations. À ce jour ce sont plutôt les Unix qui sont à la traine derrière le bulldozer Linux : IBM abandonne AIX, Compaq abandonne True64... pour ne prendre que quelques exemples.

    Concernant la dépêche, il faut noter que non seulement O'Reilly est un éditeur connu pour ses ouvrages informatiques, mais aussi (et surtout) qu'ils sont de grands adoptants du libre :
    - éditeur de prédilection pour les ouvrages sur Perl (notamment),
    - ils ont déjà sorti des livres dont les contenus sont ouverts,
    - ils organisent des événements autour du mouvement du libre.

    Une typo s'est glissée dans la dépêche : plateforme au lieu de plate-forme.
  • # Des comparatifs

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kicad : une suite GPL de CAO électronique multi-plateforme. Évalué à 1.

    Bonne nouvelle que cette sortie !

    Je me demandais par rapport à la chaîne Alliance (de Jussieu, laboratoire ASIM) comment se situait cette chaîne de CAO VLSI.

    Cf. : http://www-asim.lip6.fr/team/distinctions/cray94/index.fr.html(...)

    Si seulement les labos pouvazient mutualiser l'effort ... !
  • # Bon exemple de création libre sous licence Creative Commons

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie sous Creative Commons Share-Alike de Linux Device Drivers 3ème édition. Évalué à 10.

    Ah, ça fait du bien de voir que certains font des oeuvres libres sous licence Creative Commons «libre» (Attribution & Share-Alike, ici) !

    Trop souvent, on voit du «non commercial», qui dénature complètement le partage. Ex. : "Du bon usage de la piraterie" (http://linuxfr.org/comments/536550.html#536550)(...) ou "Cause Commune" http://www.framasoft.net/article3602.html(...)

    Remarque aux modérateurs : le lien vers la licence n'est plus à jour, le nouveau lien est celui-ci : http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/(...)
    (la page citée en référence comporte la mention suivante :
    A new version of this license is available. You should use it for new works, and you may want to relicense existing works under it. No works are automatically put under the new license, however.
  • [^] # Re: SVG ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kaella : concours de logo et quelques nouvelles. Évalué à 3.

    pourquoi vous ne demanderez pas que le nouveau logo de kaella soit en svg ?


    Sans doute car il existe des outils comme autotrace qui vont faire ça très bien :
    - http://autotrace.sourceforge.net/(...)
    - http://packages.debian.org/unstable/graphics/autotrace(...)

    Installation (sous Debian unstable) :
    apt-get install autotrace


    (pour installer sous Mandrake : l'aide est ici ->
    http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=1823(...) )


    Au fait, si vous n'aimez pas la ligne de dommande, utilisez Delineate :
    http://delineate.sourceforge.net/(...)
    ...ou sous Gnome :
    http://autotrace.sourceforge.net/frontline/(...)
  • [^] # Re: Détection du matériel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une nouvelle version de la MEPIS : SimplyMEPIS 3.3. Évalué à 4.

    D'où viennent les informations qui identifient le matériel, et "configure" (au moins charge les modules) la distrib ?


    Pour la plupart, ce sont des informations que le matériel indique lorsqu'on l'interroge.
    Ex. :

    $ lspci
    00:00.0 Host bridge: VIA Technologies, Inc. VT82C693A/694x [Apollo PRO133x] (rev 02)
    00:01.0 PCI bridge: VIA Technologies, Inc. VT82C598/694x [Apollo MVP3/Pro133x AGP]
    00:04.0 ISA bridge: VIA Technologies, Inc. VT82C686 [Apollo Super South] (rev 22)
    00:04.1 IDE interface: VIA Technologies, Inc. VT82C586A/B/VT82C686/A/B/VT8233/A/C/VT8235 PIPC Bus Master IDE (rev 10)
    00:04.2 USB Controller: VIA Technologies, Inc. USB (rev 10)
    00:04.3 USB Controller: VIA Technologies, Inc. USB (rev 10)
    00:04.4 Host bridge: VIA Technologies, Inc. VT82C686 [Apollo Super ACPI] (rev 30)
    00:09.0 Multimedia audio controller: Ensoniq ES1371 [AudioPCI-97] (rev 08)
    01:00.0 VGA compatible controller: Matrox Graphics, Inc. MGA G200 AGP (rev 01)


    Extrayons une info :

    00:09.0 Multimedia audio controller: Ensoniq ES1371 [AudioPCI-97] (rev 08)


    Cela signifie que le matériel que j'ai (peu importe le nom de l'entreprise qui me l'a vendu, c'est le composant matériel lui-même qui importe généralement) une carte son basée sur le composant "Ensoniq ES1371". A partir de là, il faut avoir une bonne base des puces existantes, et les configurations correspondantes.

    Chaque distrib a son outil, et donc sa base de données ainsi que son système pour faire la correspondance "puce" <-> configuration... C'est notamment grâce à ce type de différences que les distributions peuvent se démarquer, vu qu'au delà de ça, les logiciels tournant sur l'une trounent aussi sur l'autre...
  • [^] # Re: forum français

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une nouvelle version de la MEPIS : SimplyMEPIS 3.3. Évalué à 3.

    Ce serait pas «forum francophone» que tu veux dire plutôt ?

    Tout de suite, on passe de 70 millions à 175 millions !
  • [^] # Re: Pourquoi du real ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une émission de France Culture sur le livre "Cause commune". Évalué à 4.

    > y-a t-il un moyen pour soutenir l'évolution des formats libres sur internet ?


    Oui :
    - lire Libroscope ! (c'est un peu vrai quand même, vu nos sujets ;-) : 1- Standards ouverts, 2 - Logiciels libres (http://www.libroscope.org/1-Standards-ouverts-2-Logiciels),(...) Court argumentaire en faveur des formats ouverts (http://www.libroscope.org/Court-argumentaire-en-faveur-des),(...) Vers un manifeste pour les standards ouverts. (http://www.libroscope.org/Vers-un-manifeste-pour-les),(...) À qui appartiennent vos données ? (http://www.libroscope.org/A-qui-appartiennent-vos-donnees)(...)
    - faire de la pub pour une des sources d'inspirations de certains de nos articles : Give Software Users a Sincere Choice! (http://sincerechoice.org/)(...)

    Et puis ensuite des nouveaux venus, parmi d'autres :
    - http://formats-ouverts.org/,(...) un blog
    - http://Dawal.org,(...) un magazine sur la culture et la scène du libre en France (Cf. news récente : http://linuxfr.org/2005/03/03/18403.html)(...)

    Il est aussi possible d'utiliser/contribuer à :
    - AGNULA (A GNU/Linux Audio distribution) : http://www.agnula.org/(...) dont les 2 projets principaux sont :
    - DeMuDi : (DEbian MUltimedia DIstribution) http://www.agnula.org/development/demudi/(...)
    - RehMuDi , supportée par RedHat France : http://www.agnula.org/project/agnula_who/rhf/(...)

    Voilà donc quelques pistes pour commencer...
  • # La FSF se la joue très très fairplay...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Theo de Raadt reçoit le FSF Award 2004. Évalué à 10.

    Quand on sait que le rêve de Theo de Raadt (et autres OpenBSDistes) est de forker GCC, la GlibC et bien d'autres projets GNU, je trouve qu'on peut dire que RMS (et autres membres de la FSF du jury des FSF Award) sont très fairplay !

    Pour en savoir plus sur le paragraphe ci-dessus, lire "OpenBSD ne désarme pas.", une interview de développeurs d'OpenBSD (http://www.libroscope.org/OpenBSD-ne-desarme-pas(...)) en français.
  • [^] # Re: QEMU Accelerator en GPL?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ouverture de XENfr.org. Évalué à 2.

    > Il a juste besoin de sous.

    Si Linus Torvalds avait fait un Linux non libre, en pensant qu'il avait besoin de sous, il n'aurait jamais connu le succès qu'il a à présent...

    Et lorsque je parle de Linus, c'est pour prendre un exemple parmi des milliers d'autres développeurs/leaders de talent, pas en prenant simplement une exception.

    Il faut se lancer pour percer dans le libre ! Cf. : mon récent commentaire http://linuxfr.org/comments/536550,1.html(...) en l'adaptant :
    - Mettre une licence proprio, c'est ne croire qu'en le passé : tu penses que ce que tu as pu faire dans le passé, tu ne pourras plus faire aussi bien, ni mieux.

    - Par contre, faire du libre en l'assumant, c'est faire le pari de l'avenir : tu ne sais pas de quoi demain sera fait, mais tu sais que si tu as fait un truc bien, tu pourras en refaire un autre, ausssi bien. Donc tu n'as pas besoin de vérouiller le passé avec de telles clauses douteuses.
  • # Du contenu, pas que des news !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ouverture de XENfr.org. Évalué à 3.

    Salut,

    Je trouve que le site est propre, mais il serait intéressant de mettre en avant autre chose que des news (à la manière d'un blog)...

    - Présentation de Xen : Xen, c'est quoi ?
    - Qui est derrière XenFr (des gens, qui ? une association, laquelle ?...)
    - Qui utilise Xen en francophonie ? Pour quels usages ?
    - Screenshots (?)
    - HowTo en français
    - liste(s) de discussion en français
    - liste des XUGs (Xen User Groups)

    Si Xen n'a pas de logo, alors faire un concours de logos ! S'il en a un, alors il serait de bon ton de le mettre.

    Jusqu'ici, ça fait très LinuxFr, ce qui est bien... une fois que tout le monde sait ce qu'est Linux !

    En tout cas, bravo et bon courage et vive Xen ! (c'est quoi, au fait ? ;-)
  • [^] # Re: Dommage pour la licence du bouquin...

    Posté par  . En réponse à la dépêche RMS nous parle des brevets logiciels et des accusations de « communisme ». Évalué à 2.

    Sauf que toi, tu es célebre et reconnu, mais tu as un peu l'impression de t'être fait voler. Et il y a de grandes chances que ta prochaine nouvelle tu l'écrives avec une clause nc ...


    Non, pas du tout.
    Si tu écris avec une clause nc, tu perds directement tout un tas de gens, qui n'ont pas eu accès à ton oeuvre, car elle n'est pas diffusable sur bien des supports (souvent payants).

    De plus, mettre une clause NC, c'est ne croire qu'en le passé : tu penses que ce que tu as pu faire dans le passé, tu ne pourras plus faire aussi bien, ni mieux.

    Par contre, faire sans clause NC, c'est faire le pari de l'avenir : tu ne sais pas de quoi demain sera fait, mais tu sais que si tu as fait un truc bien, tu pourras en refaire un autre, ausssi bien. Donc tu n'as pas besoin de vérouiller le passé avec de telles clauses douteuses.

    Ces licences devraient être vues comme l'outil juridique qui va faciliter un créatif dans le chemin de la reconnaissance par son public. Les clauses NC sont ici un frein.
  • [^] # Re: Dommage pour la licence du bouquin...

    Posté par  . En réponse à la dépêche RMS nous parle des brevets logiciels et des accusations de « communisme ». Évalué à 3.

    > Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l'autorisation du titulaire des droits.


    Mais alors, à quoi sert une licence, si c'ets pour dire «mais la licence, vous pouvez aussi l'outrepasser» ?

    Et puis, si tu veux faire de la promo pour des artistes et des oeuvres libres, en distribuant un DVD contenant 8000 oeuvres sous licence CC avec clause non commerciale :
    - Soit tu es riche, tu peux le faire gratuitement, ex. : la fondation Microsoft
    - Soit tu n'es pas riche et alors tu dois contacter les auteurs de chacune des 8000 gusses...
    - ou renoncer.

    Tu vois RedHat contacter tous les contributeurs des logiciels libres contenus dans une distribution ? Pour sortir la première version, on les attendrait encore...

    Si tu fais un ouvrage libre, tu sais que ce n'est pas forcément lui qui va te rapporter de l'argent, de manière directe, mais :
    - plus ton ouvrage est distribué, plus il est connu, plus il est reconnus, et toi avec
    - tu peux travailler sur commande
    - tu peux être contacté pour d'autres types de travaux (bouquins, formations, consulting, conférenecs) qui eux sont payants.

    C'est une question de modèle économique !
  • [^] # Dommage pour la licence du bouquin...

    Posté par  . En réponse à la dépêche RMS nous parle des brevets logiciels et des accusations de « communisme ». Évalué à 10.

    Le livre de FLorent Latrive, aussi intéressant soit-il, passe à côté de la chance d'en faire un ouvrage libre : sa licence est une by-nc-sa

    Autrement dit :

    by : Paternité. Vous devez citer le nom de l'auteur original.
    nc : Pas d'Utilisation Commerciale. Vous n'avez pas le droit d'utiliser cette création à des fins commerciales.
    sa : Partage des Conditions Initiales à l'Identique. Si vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n'avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un contrat identique à celui-ci.


    C'est la clause nc qui l'empêche d'être libre à cause de la discrimination qui est faite sur l'usage, et les restrictions qui vont avec. Libre est à prendre au sens large, car une clause "réservé à un usage non commercial" exclut une oeuvre (en extrapolant ce qui est désigné comme logiciel dans ces définitions) :
    - de la Free Software Definitionhttp://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html(...) ;
    - des Debian Free Software Guidelines http://www.debian.org/social_contract#guidelines(...) ;
    - et de l'OpenSource Definition http://www.opensource.org/docs/definition_plain.html(...)

    Ah ! La Licence Art Libre (LAL)... ! http://artlibre.org/licence.php/lal.html(...)
  • [^] # Re: Wiki ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brave GNU World recherche des relecteurs. Évalué à 3.

    Peut-être, en effet, mais dans la sphère du libre (logiciel ou non-logiciel), on parle souvent de prime à l'action : c'est ceux qui font qui décident. Donc, si tu contribues, peut-être auras-tu la possibilité de faire/proposer mieux.

    Sinon...

    Tu n'imagines même pas le nombre de gusses qui ont dit à Linus Torvalds qu'il aurait mieux fait de partir sur une architecture de micro-noyau pour le noyau, mais qui n'ont jamais fourni une seule ligne de code, pas un seul patch, pas un seul rapport d'erreur, ni la moindre doc !

    Lire à ce sujet le passionnant débat Torvalds/Tanenbaum : The Tanenbaum-Torvalds Debate
    http://www.oreilly.com/catalog/opensources/book/appa.html(...)

    En attendant, saluons les efforts, passés et futurs, des traducteurs et relecteurs !
  • [^] # Re: copyright ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brave GNU World recherche des relecteurs. Évalué à 3.

    Certes, souvent les projets GNU ont un transfert de (certains) droits auprès de la FSF afin qu'elle puisse mener toute action en justice qui serait lée la défense des libertés des logiciels. (exemple : Copyright Assignment pour GNUe http://www.gnuenterprise.org/community/copyleft.php(...) ).

    Cependant :
    - Georg Greve, en tant que président de la FSF Europe, sera sens doute aidé par la grande soeur nord-américaine en cas de soucis,
    - Brave GNU World n'est pas du logiciel, et les libertés liées à ces écrits sont moins «sensibles».

    Pour ma part, ce que je trouve le plus étrange, c'est que les années s'arrêtent en 2002 ! ;-D
  • # Français ou francophone ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brave GNU World recherche des relecteurs. Évalué à 10.

    Le groupe français de traduction de Brave GNU World est toujours la recherche de traducteurs et de relecteurs.


    Ne devrait-on pas plutôt dire francophone ?

    Grâce au Net, les barrières sont plus linguistiques qu'administratives (dans certains cas), ce qui est d'ailleurs l'intérêt d'une telle traduction...
  • [^] # Re: Toujours d'actualité ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brave GNU World recherche des relecteurs. Évalué à 2.

    En effet, il y a apparemment des soucis quant à la mise à jour des pages sommaires (notamment), relatives aux années.

    Mais en même temps, je vois que l'équipe francophone en est à traduire le n°60. Qui nous fournira des explications ?

    À suivre...
  • [^] # Re: Beau travail

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brave GNU World recherche des relecteurs. Évalué à 3.

    Est-ce que le découpage ne se fait pas en paragraphes trop petits? Je ne vois pas comment on peut traduire certains paragraphes sans faire ceux d'à côté, pour avoir le contexte


    Disons que cela se fait de manière relativement naturelle. C'est sûr que traduire les paragraphes relatifs au même sujet est assez naturel, mais parfois on est coincé car on butte sur une tournure... C'est pas tous les jours facile d'être traducteur amateur ;-)
  • [^] # Re: Imprecision sur la traduction allemande

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brave GNU World recherche des relecteurs. Évalué à 3.

    Pour avoir traduit BGW pendant quelques temps, je sais que Georg commence (ou disons commençait jadis, tout du moins) par le faire en allemand, qu'il traduisait en anglais lui-même (ah, ces allemands, toujours aussi forts en langues, c'est à vous dégoutter ;-).

    Pour des raisons d'emploi du temps, j'ai dû arrêter, mais j'ai vu, dans la liste de discussion destinée à coordonner cette tâche, qu'un système informatisé avait été mis en place afin de faciliter la coordonnination de tout ça.

    Traduire Brave GNU World, voici encore une manière de contribuer au libre sans faire de code (Cf. : http://www.libroscope.org/Contribuer-oui-mais-comment(...))
  • [^] # Re: Pour les curieux de la technique

    Posté par  . En réponse à la dépêche PERSEE, portail de diffusion de revues scientifiques en SHS. Évalué à 7.

    L'idée est vraiment de faire du libre dans tous les sens du terme :
    - les outils d'abord, afin qu'ils puissent être ré-utilisés à droite et à gauche,
    - les données aussi puisque le portail est prévu pour partager ses propres données et aller moissonner ses copains...


    En plus des données et des outils, pensez aussi à adopter les aspects méthodologiques qui caractérisent le mouvement du logicile libre :
    - utilisation des standards, surtout de standards ouverts (Cf. : http://www.libroscope.org/1-Standards-ouverts-2-Logiciels(...))
    - release early, release often (sortez vos projets tôt et mettez souvent à jour)
    - ouvrez les équipes de développement (pour faciliter l'intégration de sang neuf, d'idées nouvelles, de compétences complémentaires...)
    - transparence : sur votre fonctionnement interne et sur les processus décisionnels.
    - documentez à peu près tout
    - choyez les nouveaux arrivants, qui pourront eux-mêmes bien accueillir les futurs nouveaux.