Zatalyz a écrit 544 commentaires

  • [^] # Re: Eau chaude, eau froide, eau mitigée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal économie d'electricité. Évalué à 4.

    Là dessus, le gaspillage peut être limité si tu récupère l'eau pour arroser les plantes (si tu en as !). On peut aussi éviter de tirer de l'eau chaude dans les activités où ça n'est pas utile (se laver les mains et les dents), ce qui parait évident à certains et saugrenu à d'autres. Enfin il est toujours possible de faire couler l'eau en mettant le bouchon et que ça se mitige avec l'eau chaude qui arrive ensuite dans le bac, au lieu de faire couler puis mitiger au robinet. Voir, dans le cas de la vaisselle, remplir le bac de rinçage en premier, l'eau froide rince très bien ; cela évite d'ailleurs le dépôt de calcaire sur les verres, dans les régions où le calcaire est un souci. C'est des petits trucs, ça ne changera pas grand chose au monde, mais moi aussi ça m'agace de vider quelques litres d'eau sans l'utiliser !

    Il est aussi possible de mettre en place un circulateur modulo quelques modification du circuit de plomberie. Avec un très bon plombier il est même possible de ne pas avoir besoin d'électricité pour faire circuler l'eau (effet de thermosiphon si je ne me trompe pas sur le nom), par contre dans ce cas il faut vraiment bien isoler les tuyaux sinon… ça circule sans cesse, la chaleur se dissipe, et au lieu de dépenser de l'eau froide, on dépense l'énergie qui réchauffe l'eau du ballon. Ceci dit les circulateurs, c'est pas mal technique et pour ce genre d'usage, ça se questionne vraiment ; il y a un risque assez grand que ça consomme plus d'énergie que l'économie d'eau que ça nous amènera…

    À noter aussi que cette eau froide, c'est simplement celle stockée dans le tuyau entre ton ballon et ta sortie. Donc plus la distance est courte, et plus les tuyaux sont d'un diamètre petit, moins il y a d'eau à tirer. D'où l'importance de dimensionner ses tuyaux d'alimentation au plus juste (ce qui n'est pas toujours évident). Isoler ces tuyaux réduit aussi un peu le refroidissement d'un pompage à l'autre.

  • [^] # Re: quand tu achètes un tableau tu n'as pas le droit à la propriété intellectuel dessus non plus non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Deux rapports américain et français convergent : acheter un NFT, c'est acheter du vent . Évalué à 3.

    C'est important dans le contexte du droit moral, puisqu'on parle de respect de l'auteur et de ses œuvres, en général les ayants droits parlent au nom de l'auteur; mais si ce ou cette dernière a laissé un document indiquant clairement son avis et que détruire son œuvre ne lui poserait aucun problème, un juge peut en tenir compte.

    Alors ça, je trouve ça passionnant. C'est un point qui m'avait complètement échappé.

    Je m'étais toujours demandé ce que deviendrait une œuvre libre après la mort de son auteur. Après tout, les ayant-droits pourraient décider que la licence libre c'est nul et embêter tout le monde. Pour le moment, le cas ne s'est pas présenté à ma connaissance (en partie parce que le libre est jeune et les gens encore vivants dans l'ensemble, et rarement assez connus pour que des histoires d'argent soient en jeu), mais vu le comportement de certains ayant-droits, cela peut s'imaginer. Mais avec cette approche, cela rends vraiment compliqué de remettre la licence en cause. Le droit moral pourra s'exercer sur certains usages de l'œuvre mais pas sur ce qui est couvert par la licence, qui restera imprescriptible puisque faisant partie des volontés explicites de l'auteur.

    Ce qui me fait penser à L'homme qui plantait des arbres, de Giono. Il y a quelques années de ça, il y avait eu un petit scandale à propos d'une enclosure sur cette œuvre. Je n'arrive pas à retrouver le détail, mais il y avait eu pression de la part d'éditeurs pour que ce texte ne circule plus librement (on en retrouve des traces dans les discussions sur Wikipédia). Or c'est justement un texte où la volonté de l'auteur était très claire, où il tentait de le placer dans le domaine publique autant que possible. Donc si cela était allé devant la justice (je ne sais pas si ce fut le cas), les ayant-droits auraient été probablement déboutés de leur demande.

  • [^] # Re: quand tu achètes un tableau tu n'as pas le droit à la propriété intellectuel dessus non plus non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Deux rapports américain et français convergent : acheter un NFT, c'est acheter du vent . Évalué à 4.

    Je suis d'accord avec toi sur le fait que le droit moral est effrayant. Mais, le souci, ce n'est pas les explications ici, c'est le droit lui-même, qui sous prétexte de défendre la création, ne fait que l'enclore et la scléroser. Et oui, si on appliquait le droit tel qu'il est écrit en toute circonstance, on ne pourrait pas faire grand chose.

    Heureusement les humains ont une grande capacité à ne pas suivre les règles ineptes. Donc, dans la pratique, il y a plein de choses qui se font, qui ne sont pas légales, mais tolérées. Et même quand cela passe devant la justice, il y a des juges qui sont moins idiots que la loi et des avocats qui tordent suffisamment les mots pour que ça ne finisse pas toujours de façon stupide. Mais, quand même, quand ça arrive devant le juge, c'est souvent assez stupide. Autant le savoir, non ?

    Comprendre ce droit, dénoncer ses aberrations, c'est important justement pour le faire évoluer. Les licences libres sont assez géniales pour ça : elles s'appuient sur ce droit pour rétablir un peu les choses, elles ouvrent des portes dans un système très fermé. C'est un argument majeur en leur faveur.

  • [^] # Re: Service de réception de SMS en ligne

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Paypal et l'authentification à deux facteurs. Évalué à 5.

    Peut-être… je ne connaissais pas ce logiciel. Je vais regarder si j'arrive à en faire quelque chose, merci !

  • [^] # Re: Service de réception de SMS en ligne

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Paypal et l'authentification à deux facteurs. Évalué à 9.

    Il y a des services en ligne qui permettent de recevoir un SMS de façon gratuite.

    Ce n'est pas une très bonne idée sur de l'authentification qu'on veut pérenne dans le temps, car ces numéros ont une durée de vie limitée. Donc, ne plus pouvoir se connecter parce que le numéro a été viré de la base de donnée… bof. Sauf si c'était un compte jetable, et là évidement c'est plus qu'utile. Mais je ne jouerais pas avec ça pour un compte Paypal.

    Il y a aussi des services qui proposent de payer un service similaire (louer un numéro de téléphone pour recevoir des appels en voip et des sms sur son ordi), mais je trouve cela assez cher par rapport à une carte sim et un prépayé, le tout dans un téléphone de récupération. Cela reste une bonne alternative quand on est dans une zone blanche côté mobile mais correctement desservie par les câbles.

    La carte sim avec du prépayé et le mobile de récupération, ça reste lourd : il faut remettre un peu de sous de temps en temps sur le prépayé pour garder le numéro actif, et avoir un téléphone quand même, et donc du réseau. Une solution moins coûteuse à l'entretien consiste à avoir un abonnement chez un FAI qui propose la ligne téléphonique mobile gratuite (l'offre de base chez Free, mais ce ne sont plus les seuls je crois ?). Et avoir un téléphone juste pour les double authentification, je comprends que ça énerve…

    Il y aurait peut-être une solution "à la chaton", à monter son propre service de récupération des sms via internet, avoir un numéro de téléphone commun, et partager ça entre copains. Ça reste une faille intéressante dans le cas de l'authentification, mais qui s'envisage dès lors que cette dernière demande de payer un abonnement en plus. Dans mon cas j'avais étudié ça dans le cadre de la création de comptes chez les gafams, qui demandent de plus en plus ce genre de choses ; je ne veux pas leur filer mon numéro personnel, surtout quand je gère des comptes pour le biais d'associations (en plus dans ce cadre c'est top de pouvoir partager l'accès aux comptes). Mais lorsque j'avais regardé les logiciels libres de ce genre je n'avais pas vraiment trouvé une façon simple de le faire : ça me demandait plus de compétences que je n'en avais. Ceci dit, si vous savez comment faire, la problématique revient avec la régularité des marées et ça m'intéresse d'apprendre.

  • [^] # Re: le télétravail, ce n'est pas non plus toujours la panacée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Apple demande de retourner 3 jours par semaine en apotravail : encore une boite qui n'a rien appris. Évalué à 5.

    Et si on va encore plus loin, même au niveau des bureaux et de la "socialisation" : une boîte peut très bien louer des locaux une semaine par ci, par là pour réunir tous ses employés à un moment donné, sans avoir la nécessité d'avoir toute l'année des locaux immenses et obliger les gens à y venir. Je peux comprendre le besoin de temps en temps de réunir les gens, il y a d'autres interactions qui se mettent en place, encore que ce besoin soit très variable suivant les équipes et le travail ; mais ça a un côté absurde de payer de l'espace pour des salles de réunions vides les 3/4 du temps.

  • [^] # Re: 3008 & Cactus de loc

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal SmartCar. Évalué à 6.

    J'ai déjà été passagère sur une auto où le GPS ne pouvait pas être configurée en roulant. Même par la personne qui ne conduit pas, donc. C'est sacrément pénible.

  • # Le réseau est-il nécessaire ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Réflexions concernant la mise en place d'un serveur autonome au Vanuatu. Évalué à 7.

    C'est peut-être idiot et déjà envisagé, mais vu les contraintes liées au réseau lui-même, est-ce que ça ne serait pas aussi simple de faire un échange de clé USB/carte SD une fois par mois ? Aujourd'hui la capacité de stockage de ces trucs est énorme. Ça ne pèse pas très lourd, donc l'envoi par lettre coûtera bien moins que les Go de la bande passante.

    Ça n'enlève pas la nécessité d'avoir un appareil sur place pour récupérer les fichiers des ordiphones (qui sont en effet un outil pratique dans ce genre de cas), mais ça offre plus de souplesse sur l'appareil en question : n'importe quel ordinateur qui peut récupérer les données et les mettre sur usb.

  • [^] # Re: Inclusivité?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Recherche Ingénieur Systèmes et Réseaux, POUR SES BESOINS INTERNES UN ADMINISTRATEUR SYSTÈMES / RÉSE. Évalué à 2.

    Les parenthèses, au niveau symbolique, ne sont pas très bien perçues. Mettre quelqu'un entre parenthèse, c'est le mettre de côté, bref pas vraiment lui faire une place dans le discours. Un truc accessoire, qu'on peut virer…

    Pour le reste, Ysabeau en sait plus que moi :)

    Il faut voir aussi que la langue française évoluant sans cesse, le point median est une expérience parmi d'autres, et on verra si ça reste dans le temps ou non. Personnellement je trouve ça plus lisible que ceux qui utilisent un point de base ("tout.e.s"), qui est le pire qu'on puisse faire à mes yeux… mais le tiret était possible ("tout-e-s"). C'est une sorte de mode aussi, qui prend ou non suivant les milieux.

  • [^] # Re: les 967 noms de domaines ont été gelés par l'Afnic

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Phishing : des centaines de faux noms de domaine FR déposés, une campagne sans précédent se prépare. Évalué à 3.

    Pour le .fr la seule obligation est d'être résident de l'UE ou de la suisse ; donc une carte d'identité ou un justificatif de domicile suffisent. Et maintenant que j'y pense, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais eu à justifier mes enregistrements de ce genre ; tant que c'est payé, ça semble suffire ?

    Ici, s'ils demandent les justificatifs, c'est que ça n'a pas été très discret comme campagne, et ça va rester une pirouette ; ça semble complexe d'enlever la possession d'un nom de domaine dans ce genre de cas. Est-ce qu'on a les outils pour virer les cybersquatteurs de tout poil ? Certaines entreprises peuvent lancer des procès pour faire interdire des noms proche des leurs, en arguant autour du pishing et de l'attaque de leur image, mais c'est une procédure longue et qui n'est pas si simple, je pense (yves-rocker.fr donné en exemple plus haut n'est pas illégitime en soit ; par contre si cela héberge une copie crédible d'un certain autre site, là, oui.. parce que ça ne respecterais pas ce copyright). Je ne sais pas ce qui déclenche les avertissements sur les navigateurs par contre, est-ce qu'ici Firefox et compagnie vont mettre le gros avertisseur rouge "attention ce site présente un risque de sécurité, voulez-vous vraiment y aller ?". Ça limiterais un peu la casse… Ceci dit, j'ai testé quelques noms donnés dans l'article et pour le moment, ça ne débouche sur rien du tout.

  • [^] # Re: Pluxml

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Bloguer pour pas trop cher, avec du logiciel libre et sobrement, en 2022. Évalué à 3.

    Je ne jette pas bébé avec l’eau du bain… mais je me demande si, au regard du site d’antistress, l’outil ne s’est pas dégradé plutôt qu’amélioré au fil du temps… Après, je ne suis pas contre bidouiller un peu.

    Il faudrait que je me décide à migrer sur la dernière version pour être catégorique (honte à moi, j'ai vraiment du retard), mais je dirais surtout que l'outil est relativement mature, en fait, ce qui fait que les MàJ régulières sont moins nécessaires. Ce qui me va bien aussi parce que chaque montée en version (quelque soit le logiciel) amène le risque qu'une fonctionnalité sympa disparaisse, que des comportements changent, ou que des trucs soient cassés. Les rythmes de sortie lents me vont bien, tant que l'outil est fonctionnel. À voir aussi que Pluxml est vraiment simple (son avantage et sa faiblesse), ce qui explique que certains plugins traversent le temps, probablement. Il y a aussi plein de plugins qui ne sont pas officiels, il faut les trouver… Souvent via le forum, mais la nouvelle version du forum fait partie de cette mode des forums illisibles donc j'y traîne moins qu'avant. Enfin, bref, ça n'est pas pour convaincre que c'est la solution idéale (ça n'existe pas de toute façon :P ) ; j'aime Pluxml mais il a son lot de défauts ! Mais, il correspond bien aux personnes qui fonctionnent "à la romaine" : un truc très stable dans le temps, qui une fois installé et paramétré à ses goûts, sait faire oublier la partie technique.

    Si tu es chez infomaniak, c'est très cool ; de ceux que j'ai testé, c'est l'un des meilleurs pour le mail. Par contre envoyer un mail à 40 contacts, ça passera plus ou moins suivant les fournisseurs en face (enfin, ça dépend de tout un tas de paramètres ésotériques) ; si tu constate que certains messages arrivent en spam, l'idée est de délayer en restant toujours à moins de 20 contacts à la fois. Mais je ne pense pas que les filtres antispam vont se lancer si tu as peu d'envoi.

    Et si tu as trouvé ta solution c'est parfait :) c'est tellement long de trouver un truc qui nous convient…

    C’est exactement ce que j’exprimais dans mon journal : certains y arrivent très bien… le problème vient largement de moi…

    Peut-être, ou… du fait que tu n'as pas encore trouvé l'outil qui te convient. Je vois ça de mon côté, il y a des outils où chaque année je repart en quête d'une solution "meilleure", d'autres que j'utilise depuis des années avec fidélité. Les blogs, j'ai testé pas mal de moteurs avant de trouver que, dans mon cas, ce qui me convenait était soit Pluxml, soit Dokuwiki avec son plugin blog (que je ne conseillerais pas à tout le monde, quand même, c'est vraiment pour des cas d'usages spéciaux) ; ces deux CMS étant aussi les bases sur lesquels je vais bidouiller d'autres types de sites. Bref, vu ce que tu racontes, il me semble que tu n'es pas dans la recherche d'un nouveau jouet, qui pousse à tester de nouvelles solutions pour le plaisir de perdre du temps à explorer un nouveau truc ; mais bien à chercher quelque chose que tu n'as pas encore vraiment trouvé. Peut-être, à la limite, savoir que comme justement rien n'est parfait, à un moment le moins coûteux en énergie reste de composer avec ce qu'on a trouvé de plus adapté. Finalement, c'est quoi le souci avec Yellow ? Qu'est-ce que tu n'aime pas avec lui ? Est-il possible d'échanger avec les développeurs pour changer ça, ou de bidouiller toi-même de quoi régler les manques ?

  • [^] # Re: Prendre le temps d'apprendre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Bloguer pour pas trop cher, avec du logiciel libre et sobrement, en 2022. Évalué à 6.

    Non ce qui me fait réagir c'est ce que tu évoques à propos de gît.

    Et dans le genre hyper abscons, pas du tout pensé pour bloguer, ni pour un usage solitaire, Git se pose là…

    Je veux bien que l'on soit tous différents et que l'on ait pas la même intelligence. Mais gît, en utilisation de base, abscons ?

    Ouais, je confirme de mon côté, abscons… Chaque fois que j'utilise git je reprends ma "feuille de triche" que je suis pas à pas. Même comme ça, généralement le besoin de faire un pull/push se termine par la destruction du dépôt local et sa recréation. Je vois bien le petit sourire crispé que vous devez être en train de faire ! Mais voilà, git n'est pas intuitif pour moi, il y a toujours un truc bizarre, et autant si je m'en sers tous les jours (et encore sur les usages vraiment de base, tant que rien de bizarre n'arrive), ça va à peu près, autant si j'en suis éloignée quelques semaines, j'oublie tout et au retour je reprends ma feuille avec les instructions. La moindre participation à un dépôt me demande un temps fou à batailler avec l'outil. À part ça, c'est un outil puissant, vraiment adapté pour développer, rien à redire, mais aussi vraiment inadapté à certaines façon de penser. J'y arriverais si je devais obligatoirement m'en servir tous les jours, sans doute, mais comme ce n'est pas le cas, ça reste abscons.

    Il y a des outils qui cachent le fonctionnement de git et le rendent plus accessibles ; je n'ai pas trouvé quelque chose qui me convenait dans ce que j'ai testé et, à un moment, j'ai arrêté de chercher parce que c'était autant de perte de temps pour les cinq fois dans l'année où je me sert de git. Enfin sauf à voir l'édition en direct sur la branche principale, dans github ou gitlab, comme une façon correcte de faire ; mais ça, c'est le genre de pratique qui fait hurler les devs que je connais ;)

  • # Pluxml

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Bloguer pour pas trop cher, avec du logiciel libre et sobrement, en 2022. Évalué à 5.

    J'ai cru que tu n'en parlerais pas, mais il y a ce lien enfin, à la fin :)

    Je ne sais pas si Pluxml conviendra à tes besoins. Personnellement je l'ai adopté depuis un moment pour faire des sites basiques et des blogs, et c'est la solution que je propose à mes proches quand ils ont un besoin de ce genre. Le fait que ce soit sans base de donnée permet de tout gérer par ftp, et d'y mettre sur les hébergements qui accompagnent certains noms de domaines. Mais ce genre d'offre trouve quand même vite ses limites ; 10Mo chez OVH par exemple, ça va pour quelques pages statiques, mais ça ne supporte pas qu'on ajoute quelques plugins gourmands de Pluxml et des photos.

    Pour le retour sur Pluxml : pour moi il correspond à un usage "non-expert de l'informatique". Grâce aux plugins, il permet de faire énormément de choses, mais le logiciel de base est sobre et on ne se perd pas dans un tas de fonctionnalités inutiles. La limite c'est que l'installation des plugins et thèmes mérite d'avoir quelques connaissances, parce que parfois ça va tout seul et parfois faut adapter un peu pour que ça marche. Mais c'est du code lisible, qu'on peut bidouiller sans grandes connaissances. Et puis, les soucis que j'ai eu était avec des plugins non officiels ; forcément je cherchais un peu les ennuis.

    Un point faible aussi (que je tempère parce que je n'ai pas regardé ce qui s'est fait ces dernières années, me contentant de continuer sur ma lancée) : par défaut la rédaction des articles se fait en html avec les balises brutes, ce qui n'est pas forcément accessible à tout le monde. Il y a des plugins pour avoir un mode WYSIWYG, ce qui est vital pour les non-informaticiens, malheureusement entre ceux qui sont surchargés de balises inutiles, et ceux qui formatent comme des cochons, c'est pas royal. Depuis le temps, ça s'est peut-être amélioré, mais je me souviens avoir pesté avant de jeter l'éponge et de faire avec du html crasseux généré par le plugin…

    Si tu cherche un hébergement gratuit ou à coût très faible, il me semble que le plus viable reste d'aller voir les amis informaticiens. On est nombreux à avoir des serveurs avec plein de place, où on accepte les potes, à condition que les demandes soient sobres (en terme de maintenance autant que de puissance). Le service est évidement variable suivant les envies de bidouilles du sysadmin hébergeant. Je suis personnellement dans une phase où je rame sur mes trucs de sysadmin, mais si jamais tu ne trouve pas ton bonheur, viens en discuter, on trouvera probablement une solution ;) Sinon, tu as déjà listé par mal de possibilités sympa.

    Changer d'hébergement quand on a un site sans BDD n'est pas très complexe, aussi. Il suffit de copier le dossier ailleurs, de changer la redirection DNS, de mettre le certificat SSL à jour, et voilà. Donc, ne te restreint pas en te disant "et si je veux grossir un jour" ; déménager n'est pas si complexe. Ce qui est complexe, c'est de changer de CMS, ou de transférer un CMS qui demande des trucs particuliers. Bon, je comprends que tu n'aie pas envie de le faire trop souvent… mais si actuellement tu utilise 70Mo, et à moins que tu souhaite avoir énormément plus d'images sur ton blog, tu as listé quelques offres largement assez bonnes :)

    Il y a aussi le fait d'utiliser des sous-domaines qui peuvent pointer sur des serveurs différents. Ton blog, fort frugal, peut être sur mondomaine.org avec un hébergement tout petit ; et si tu veux une galerie photo à un moment, tu peux prendre un autre hébergement plus conséquent ailleurs et pointer dessus via galerie.mondomaine.org. Les sous-domaines permettent vraiment de moduler l'espace disque au fil du temps, c'est pratique.

    Concernant les pistes sur les économies : les noms de domaines ont des prix assez différents suivant les fournisseurs, en lien avec les services associés (et pas forcément très négociables). Si tu ne veux que le nom de domaine en .fr, ça tourne autour de 7€/an. Si tu veux un mail associé qui soit fonctionnel, tu es rapidement à 20€/an. Avec la difficulté de choisir le bon fournisseur car certains sont vraiment nuls dans la fourniture de mail, malgré leur position bien en vu ; d'autres sont bien en tant que particulier mais pas adaptés pour les newsletters, etc. Certains proposent de l'hébergement avec le nom de domaine, d'autres ont une offre si compliquée ou limitée que ça ne vaut pas le coût… Bref, ça fait partie des points à étudier aussi, suivant tes besoins. Le facteur clé est le mail, pour moi : si tu en as besoin, cela va rapidement restreindre les acteurs possibles.

    Merci pour ton article fort complet, qui m'aura fait découvrir plein de choses que je ne connaissais pas. Tinytypo en particulier me plaît énormément.

  • [^] # Re: Lien passionnant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Moi, journaliste fantôme au service des lobbies…. Évalué à 3. Dernière modification le 26 juin 2022 à 21:08.

    C'est surtout que l'article n'est pas franchement à charge. On y apprend que Ruffin écrit plein d'articles et paie ses salariés. L'objectif est un peu raté.

    Est-ce qu'après avoir lu cet article, tu te dis "oulah, je le trouvais sympa, Ruffin, mais en fait il est louche !" Si la réponse est "non", c'est que la propagande commandée n'a pas été livrée. Est-ce que cet article te semble à charge contre contre Ruffin ?

  • # DNS ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La fibre orange hoquette ... ou comment devenir fou.. Évalué à 3.

    Tu évoque rapidement le DNS au début, mais je ne sais pas à quel point tu as testé ça ? Il y a quelques temps j'ai eu des soucis, pareil c'était très aléatoire au niveau des ralentissements et ping m'affichait des trucs vraiment bizarres (à dire que tout passait mais à mettre trop de millisecondes à répondre). Dans mon cas c'était juste sur un périphérique, ce qui m'a permis de réduire les recherches, et c'était que j'avais laissé dans resolv.conf l'utilisation d'un DNS d'openic qui s'était mis à déconner. Configuration que j'avais activé auparavant quand mon fournisseur avait eu des soucis sur son DNS, et oublié… Bref, je ne suis pas sûre que ce soit utile ou pertinent mais cela fait une piste à explorer si jamais : si le souci vient du DNS d'Orange, essayer de passer outre et voir si ça va mieux ?

  • [^] # Re: Qu'est-ce que la conscience ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les IA des GAFAM sont-elles sentientes ?. Évalué à 4.

    Bien sûr que moi aussi. Et si je crois être consciente de certains de mes propres programmes, ce n'est peut-être qu'une autre programmation qui m'en convainc ;)

    Ce qui m'amuse dans tout ça, c'est que bientôt la question pour filtrer les "bots" ne sera plus "prouvez que vous êtes humains" mais "prouvez que vous avez atteint un niveau de discussion suffisant pour qu'on puisse échanger avec vous".

  • # Qu'est-ce que la conscience ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les IA des GAFAM sont-elles sentientes ?. Évalué à 10.

    Ce genre de chose amène rapidement à des sujets philosophiques.

    En tant qu'humain, nous apprenons aussi de notre environnement, et nous apprenons à donner certaines réponses à certains stimuli. Ces réponses sont-elles forcément le reflet de notre conscience ? Ou de réponses ingénieusement assemblées ?

    Par exemple tout le pan des "discussions sociales", nécessaires pour entamer des relations "tranquilles" avec les gens, sans aucun fond, variables suivant les cultures :
    - Bonjour Madame Machin ! Comment allez-vous ?
    - Bien, bien, et vous ?
    - Bien, merci. C'est agréable ce beau temps !
    - Ho oui mais qu'est-ce qu'il fait chaud !
    - Etc…

    Ça peut durer longtemps. Et par longtemps, je veux dire des heures, voir des jours pour certains humains. Je suis un peu buguée sur ce genre de chose, je les ai appris de façon consciente, avec labeur et beaucoup d'étude et je suis assez vite bloquée si ça doit durer, mais certains humains semblent utiliser ça comme base de toutes les conversations (alors qu'ils n'iront jamais discuter d'ontologie ou des implications d'un programme d'IA).

    Il y a plein d'autres éléments de notre humanité où les sciences montrent notre "programmation" : les biais cognitifs, nombre d'implications des neurosciences (menant à diverses tactiques de manipulations qui fonctionnent sur tout être humain "normal"). Est-ce que cela valide ou invalide le fait que nous soyons conscients ? C'est une vraie question qui intéresse du monde.

    Du coup, si on compare à l'IA dont il est question, est-ce si différent ? Elle n'a peut-être pas encore la capacité à fournir des réponses assez élaborées pour convaincre, mais si on posait les mêmes questions à son voisin de pallier, serait-il plus crédible ? Ça doit dépendre du voisin !

    Il me semble que définir la réalité de la conscience, ici, est complexe, ou alors il faut vraiment définir très précisément ce qu'on entend par conscience (et je n'ai pas un niveau d'anglais suffisant pour voir quelle définition a été posée dans le cadre de l'expérience). Par contre, on peut en définir la réalité de la même façon qu'on définit la réalité de nos interactions avec les autres humains :
    - Je l'entends, je peux discuter avec cette personne, donc il doit y avoir une réalité dans ce qu'elle partage de sa réalité
    - Cette personne me fait part d'une expérience que je peux comparer à ma propre expérience et en fait une analyse similaire à celle que j'aurais
    - Cette expérience est donc probablement vrai.

    Autrement dit, si ça semble avoir une conscience, si ça agit comme si ça avait une conscience, alors on peut supposer que cela a une conscience. Pour savoir si c'est "vrai", il faudrait pouvoir télécharger le ressenti de l'IA en soi… encore un peu de travail pour ça.

    Cela n'invalide pas pour autant le fait qu'il s'agit d'un chatbot ; un chatbot qui est peut-être en train de devenir aussi évolué et complexe que ma voisine, ce qui est sacrément fort, mais dans son cas aussi, je fais des pseudo-tests de Turing de temps en temps.

  • [^] # Re: Arch <3

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quelques mots sur Arch. Évalué à 3.

    Bien sûr, dans un contexte personnel/associatif. Si j'avais une centaine de serveurs à gérer 1) j'espère que je serais payée à ça donc mon temps à y consacrer serait calé dans mes horaires de travail, il y aurait moins de question sur le sujet 2) j'aurais la formation pour automatiser au max 3) ça serait pertinent d'automatiser au max, le temps passé à affiner les automatismes étant largement compensé par le temps gagné sur les centaines de machines.

    Typiquement quand on gère 3-4 machines pour des usages assez différents, il y a des choses qui s'automatisent, mais pas mal de choses aussi qui change au fil des évolutions des logiciels et finalement je trouve que maintenir les routines est souvent plus de boulot que d'y faire à la main. Ce n'est pas valable pour tout, mais j'ai assez vite laissé Ansible de côté par exemple, parce que ça n'était pas pertinent sur si peu de machines ET vu ce que j'y faisait. Mais si je devais faire la même chose sur 10 fois plus de machines, ça serait évident qu'Ansible (ou autre) deviendrais temporellement rentable. Les MAJ et les montées en version, c'est la même chose : avec des petits besoins, c'est un peu le bordel parce que test et prod se confondent et qu'on est toujours à négocier entre le plaisir de bidouiller et l'agacement de bidouiller sans fin. En contexte industriel, les pratiques ne sont pas les mêmes, les moyens non plus.

    Accessoirement, dans un contexte personnel, prendre une ou deux heures ça se cale assez facilement dans mon emploi du temps, ce n'est pas qu'une question de cumul au fil des ans. Peu importe le temps passé à le faire, je suis payée pareil :P Par contre, j'ai personnellement plus de mal à me plonger sur le marathon des montées en version au fil du temps ; mais j'imagine que cela dépend principalement de ce à quoi ressemble ta vie personnelle, les contraintes à gérer, la charge mentale, etc. C'est juste rarissime que j'ai toute une après-midi libre à consacrer à un truc où je ne serais pas interrompue, et encore plus rare d'avoir ça sur plusieurs jours d'affilés.

  • [^] # Re: Arch <3

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quelques mots sur Arch. Évalué à 2.

    Hooo mais merci !

    Pacman est puissant (mais complexe) ; j'avais déjà trouvé quelques commandes utiles pour faire du ménage mais entre ça et ton autre astuce, c'est sacrément plus optimum !

    Ça me motive bien pour faire du ménage, ça…

  • [^] # Re: Arch <3

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quelques mots sur Arch. Évalué à 3.

    Ho pas mal comme manip ! Ça va permettre de libérer un peu de place. Mais je pensais aussi à ces trucs installés et que je n'utilise pas (plus), genre un logiciel que j'ai mis pour tester un truc puis que j'ai oublié d'enlever après mes tests, ou un logiciel qui m'a été utile à un moment mais que je n'ai plus utilisé depuis des années. J'en vire parfois quand je les vois passer dans les mises à jour, mais ma liste de paquet a tendance à être un peu ventripotente, d'autant qu'il y a du AUR dedans. Bon, pas grave puisque y'a de la place sur le disque dur, mais j'ai ce vague sentiment que c'est plein de vieux trucs inutiles :D

  • [^] # Re: Arch <3

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quelques mots sur Arch. Évalué à 5.

    Beaucoup ne recommandent pas d'utiliser un serveur avec une distribution rolling-release. Pourtant j'ai moi aussi tous mes serveurs sous Arch depuis plus de 10 ans et ça n'a jamais cassé.

    Ca demande un peu plus de maintenance régulière mais je ne serre pas les meules comme quand on fait un "apt-get dist-upgrade". Parce qu'on en fait pas.

    Ça fait partie de mes grandes interrogations chaque fois que j'installe un serveur. En voyant les autres commentaires, je comprends un peu mieux pourquoi certains préfèrent des serveurs figés : pas de maj, pas de casse (jusqu'à ce que l'absence de mise à jour devienne un problème de sécurité). Mais pour avoir des serveurs en rolling release et d'autres où il faut faire les grosses upgrade, je trouve la rolling release sacrément plus confortable à l'usage. J'ai une préférence pour faire des mises à jour très régulières ; dans le cas des rolling release, cela veut dire réparer et adapter au fur et à mesure mais, finalement, le temps de maintenance est court. En gros, si j'ai une ou deux heures dans la semaine, je peux gérer mes maj. À l'inverse, sur les disributions avec release, il faut que j'arrive à me bloquer quelques jours lors de la montée en version. Le premier jour je lis la doc et les retours des utilisateurs, le second j'update, le troisième je répare tout ce qui a cassé… Au niveau temps total passé sur la maintenance, ça doit se valoir, mais pas dans la même "compression" de temps. Et là je remarque qu'avec un emploi du temps qui me laisse moins de temps pour mes bidouilles informatiques, mes rolling releases ont maximum 2 mois de retard tandis que… hem… je n'ai pas encore trouvé le temps de faire l'upgrade de certaines de mes Debian.

    D'un autre côté, c'est sûr que ce n'est pas bon de laisser une rolling release sans MAJ durant plusieurs mois, c'est généralement à ce moment qu'on a plein d'ennuis. Alors que les releases à date fixes le supportent bien : il y a les maj de sécurité qui changent peu de chose.

    Et Arch, c'est trop bien ! Les seuls moments où je réinstalle c'est quand je change de disque dur, ce qui n'est pas souvent. Parfois je me dis "ça serait bien de repartir de zéro pour faire un grand ménage de tous ces restes de paquets que je n'utilise plus", mais, bon, flemme…

  • [^] # Re: argumentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Nom de domaine en .gay, l’extension engagée. Évalué à 3.

    Mais au delà de l'aspect "financer des organismes avec les sous" (ce qui est, à mon avis, un bon risque de dérapage dans ce genre de cas, peu importe le combat), ça serait chouette d'avoir des tld pour tout. Un choix infini, à des prix accessibles ? Ça permettrait de faire plus de jeux de mots et ça rendrais le squattage de nom de domaine de plus en plus coûteux. Y compris en acceptant des mots soi-disant orduriers, parce que justement, on s'approprie les insultes aussi (comme c'est le cas pour queer, mais ça l'est aussi pour d'autres). Le jour où le .prout sort, c'est sûr qu'on va voir un paquet de sites à l'humour douteux apparaître… Et ? Ça en fera rire certains, et si d'autres sont offusqués, ils devront trouver une base légale pour lutter, et c'est tout.

  • [^] # Re: Lilo / Brave

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Duck Duck Go n'est pas mieux que les autres. Évalué à 4.

    En réponse courte : aucun n'est parfait.

    En réponse longue, pour Brave tu as des éléments sur https://linuxfr.org/users/legab/journaux/brave-un-nouveau-navigateur-web (dans les commentaires aussi). Lilo, je ne sais plus, mais j'ai souvenir qu'il s'appuie sur les gros moteurs et n'a pas spécialement d'engagement en direction de la vie privée : leur argument marketting est sur d'autres critères.

    Le souci tient dans le modèle économique. Si c'est basé sur la pub, alors les trackers vont s'inviter à un moment ou un autre. Or quasi tous sont basés sur la pub. Il y avait eu un journal sur un moteur de recherche dont le principe était un abonnement (ce qui me semble plus fiable en matière de tenue des engagements, reste à voir si on a envie de faire confiance aussi) mais je ne retrouve pas son nom.

    Et dans tous les cas, tu as au mieux des surcouches qui anonymisent en partie tes recherches, mais dessous ça reste Google, Bing et compagnie. Les moteurs qui ne les utilisent pas restent, hélas, assez anecdotiques et peu efficaces. Le moins pire est probablement d'avoir une instance Searx avec d'autres gens, mais c'est assez technique : il faut une certaine quantité d'utilisateurs pour que l'anonymisation fonctionne, mais pas trop sinon les gros moteurs bloquent ton instance…

  • [^] # Re: Ça n’est pas parce qu’on peut faire quelque chose des outils qu’ils ne sont pas ...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal PAO, graphisme et colorimétrie dans le libre. Évalué à 7.

    Moi j'aime bien GIMP aussi… dans les années 2000, quand on était juste une bidouilleuse du dimanche, il se défendait déjà bien, y compris face aux logiciels proprio (dont la plupart étaient acquis de façon très discutables). Je l'avais adopté non parce qu'il était libre, mais parce qu'il me permettait de faire ce que je voulais, et en plus sans risquer de véroler mon ordi en craquant un logiciel véreux ; je me suis mis au libre bien plus tard. Au fil des ans, ça reste ma boite à outil de base quand j'ai besoin de bidouiller une image. Je ne suis pas graphiste et pourtant il me permet de faire pas mal de choses sans trop peiner.

    Par contre, comme on parle d'époque antique, il faut reconnaître qu'à un moment, la communauté de Gimp n'était vraiment, vraiment pas sympathique. Ça n'a été qu'un temps, mais hélas ça a fait du dégât et marqué les esprits de pas mal de graphistes. J'en ai encore dans mon entourage qui en restent traumatisés ! Il y avait quand même des trucs du genre "si tu as le malheur de demander comment tu peux réaliser tel action comme tu en as l'habitude dans photoshop, tu te fais ban dans la foulée". En fait la seule mention de photoshop valait un ban, ce qui était un peu trop pour accompagner des utilisateurs qui faisaient l'effort de revoir leurs habitudes. À la limite, ceux qui étaient pénibles à exiger de retrouver le même comportement que photoshop (car oui, les devs ne sont pas des esclaves et Gimp n'est pas un clone de l'autre), mais ça allait plus loin que ça. Ce genre d'attitude a fait du mal à l'adoption de Gimp en milieu pro et semi-pro, et de façon durable.

    Maintenant… c'est de l'histoire ancienne, non ? Et en particulier le travail de communication énorme que tu as aidé à faire, Jehan, m'a convaincu depuis longtemps que Gimp n'était plus en guerre contre ses utilisateurs. Il y a eu énormément d'avancées, que ce soit sur le logiciel lui-même, dans l'image qu'il donne, dans l'image de sa communauté. Et ça, c'est chouette. Mais il restera des gens qui resteront avec leurs mauvaises impressions, même si elles remontent à une vingtaine d'année et n'ont plus de raison d'être. Ajourd'hui quelqu'un qui commence à bidouiller en graphisme et cherche des logiciels pour ça va forcément entendre parler de Gimp et quelques autres, sans même voir le côté "libre", et sans avoir ce passif en tête. Ce qui reste de la mauvaise réputation s'efface peu à peu.

  • [^] # Re: Ça n’est pas parce qu’on peut faire quelque chose des outils qu’ils ne sont pas ...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal PAO, graphisme et colorimétrie dans le libre. Évalué à 8.

    un fois que t'enleves les outils de dev […]

    Il y a aussi le fait qu'on liste ce qu'on connaît. Blender est en train de mettre une tannée monumentale à la plupart de ses concurrents proprio, VLC reste un must. Pendant longtemps, Firefox était LE navigateur web à avoir (jusqu'à ce qu'ils s'embourbent dans des horreurs, mais là c'est vraiment des choix de leur part, et des choix à la con, qui n'ont rien à voir avec le manque de moyens). Et si on cherche, on en trouvera d'autres. Je peste chaque fois que je me retrouve sur un système proprio avec ses outils par défaut ; peut-être parce que je n'ai pas l'habitude, peut-être parce que factuellement, leur ergonomie arrive à être tout aussi pourrie, en proportion de ce qui est produit. Ça fait quelques années que je n'ai plus eu à subir un Mac, mais la dernière fois que ça m'était arrivé (dans une BU, pour faire une recherche web et enregistrer un fichier, bref la base) j'avais pesté à mort contre les trucs contre-intuitifs dont c'était bardé.

    Il y a évidement plein de choses à améliorer dans pas mal de logiciels libres. Mais, ce qui est appréciable, c'est que c'est possible. Tenter d'avoir un échange avec Adobe, pour du support ou des suggestions, ça donne l'impression que le plus revêche des libristes est un modèle d'attention et de bienveillance. Et pourtant il y a des projets où ce n'est pas simple de se faire entendre en tant qu'utilisateur… mais toujours mieux que chez ce poids lourd du logiciel artistique.

    Le fait est qu'utiliser des outils libres au quotidien est aujourd'hui possible, sans crise de nerf permanente, dans la plupart des domaines. Et ça, c'est quand même une sacrée réussite.