Non, il ne s'agit pas de sexualité débordante. C'est au même stade que la Schtroumpfette qui fait un bisou à un Schtroumpf. Cela reste une BD accessible aux enfants. C'est tout simplement que l'auteur pose là que deux filles peuvent avoir ce genre de relation. Je crois que Falbala a une sexualité plus démonstrative que ces deux filles :P
Ce n'est pas une question de cible concernant l'âge, mais bien de cible culturelle, dans un pays où ce genre de chose ne s'envisage pas sans drame. L'éditeur l'explique d'ailleurs assez bien par la suite dans les commentaires. Et je précise, si ce n'était pas clair, que je n'accuse pas l'éditeur lui-même d'être queerphobe (ça je n'en sais rien mais je pense que s'il l'était, il n'aurait probablement pas travaillé sur l'œuvre de Pepper&Carrot). Par contre, il est dans un environnement qui n'est pas sécurisant pour le monde queer et les modifications qu'il a faite prennent cela en compte, ce qui conduit de facto à occulter cette dimension de l'œuvre.
Mais c'est un choix fait en conscience et permis par la licence, quoi qu'on pense du baiser, de son effacement et du contexte.
Cela fait partie des points qui me gênent dans l'intersection droit d'auteur français/creative commons.
Si j'ai bien compris, en France, impossible de renoncer au droit moral donc quelque que soit la licence (qui est un contrat), ça reste inféodé à ce droit et oui, il est donc toujours possible de se prévaloir de son droit moral pour faire interdire un usage de l'œuvre.
Autant ça ne me gêne pas trop dans un contrat classique parce que justement l'atteinte au droit moral va souvent de pair avec une distorsion de l'application du contrat, autant je suis mal à l'aise sur les CC permettant le travail dérivé. Parce qu'on s'est engagé moralement à permettre à tout le monde de faire du travail dérivé, en prenant le risque que oui, parfois, ce travail dérivé ne nous plaise pas, voir pas du tout. Remettre le droit moral dans l'affaire, c'est proposer un contrat faux : "je te laisse en faire tout ce que tu veux, mais si ça ne me plaît pas, je me réserve le droit de l'interdire". C'est peut-être fondé en droit, mais je trouve ça malsain.
Maintenant, je vois pas mal de libristes qui ont justement du mal à donner toutes les libertés à leurs destinataires. Je conçois que ça fasse mal au cœur que le travail qu'on a fait soit réutilisé par des gens ayant des conceptions diamétralement opposé sur le monde, mais si c'est trop pénible, il vaut mieux éviter de parler de liberté, ou au moins mieux baliser dans quelles limites une certaine liberté est possible. Rien n'oblige à faire du libre. Ce n'est pas grave (même si le libre est vachement bien) !
Pour reprendre l'exemple avec David Revoy : il a dans sa BD fait le choix de montrer une thématique queer et sa BD est reprise dans un contexte queerphobe (l'éditeur doit juger qu'en Bulgarie ce genre de chose sera scandaleux et doit donc être enlevé de l'œuvre). Le droit lui offre la possibilité d'agir pour refuser cela : certains jugeraient que mieux vaut une BD non publiée qu'une BD qui censure un baiser entre femmes. Là où j'admire la position de David c'est que même si ce changement lui fait mal au cœur (ça semble en tout cas assez évident à le lire), il ne place pas son "droit" ici, mais justement dans le fait qu'il a pris un engagement en plaçant ses œuvres en CC, en permettant la dérivation, et donc qu'il n'a pas à empêcher cela puisque la licence est, par ailleurs, respectée. Pour moi, il prouve qu'il est un vrai libriste, qu'il a vraiment donné les libertés à ses utilisateurs… même celle de faire de la mouise.
Et cela me parait en plus assez pertinent. Cela veut dire que sa BD va être diffusée dans un pays qui semble donc encore assez fermé à certaines idées ; donc qu'il y a une petite chance que les gens qui l'auront découvert via la BD papier viennent un jour sur son site et puissent voir autre chose. Est-ce que cela contribuera à donner une image positive des lesbiennes dans l'esprit de certains ? On peut l'espérer. C'est en tout cas mieux que pas de diffusion du tout du message.
Il me semble que quand on met son travail sous licence libre, une des choses importantes à faire est d'imaginer que le groupe humain qu'on déteste le plus au monde reprenne notre travail et s'en serve comme pierre angulaire de son œuvre (ce qui peut demander un sacré effort d'imagination suivant l'œuvre et les actions du groupe). Si malgré ça, on est prêt à leur donner cette liberté, à prendre ce risque, alors la licence libre est une bonne idée. Sinon, il vaut mieux éviter.
Je suis preneur des constats de bizarreries, d'autant que je ne m'en rends pas compte, vu que ça a été fait morceaux par morceaux, sans forcément de cohérence globale.
Ce qui m'a perturbé, c'est que si l'affichage change suivant ce sur quoi on clique, en "vrai" il n'y a pas de rechargement de la page, donc pas de possibilité d'aller en arrière via le navigateur. Et j'ai un peu cherché dans la navigation avant de voir que si si, il y avait bien un bouton "retour" sur chaque page. De même, pas possible d'ouvrir un des liens dans un nouvel onglet. Pour moi qui fragmente beaucoup mon organisation sur les onglets et utilise la navigation via le navigateur web, c'est frustrant. Ceci dit, ça marche, et ça doit correspondre à ton usage.
Pour l'inter/intranet, à partir du moment où il y a quelques bidouilleurs dans la région, monter un réseau alternatif qui maille le territoire, voir qui s'interface avec internet quand ce dernier est disponible, est assez rapide à mettre en place.
J'ai déjà bidouillé des piratebox de mon côté, puis frustrée par le côté limité de l'outil, j'ai fini par refaire de zéro des "pibox" (attention, vieux lien, les infos sont probablement obsolètes) afin d'héberger des trucs plus complexes, tout en jouant avec les limites des premiers raspberry. J'ai ainsi découvert lighthttpd, plus adapté sur ces petites machines qu'Apache et Nginx. Si demain internet est coupé dans mon coin du monde (ce qui serait fort surprenant, il faut un sacré concours de circonstance pour en arriver là), l'alternative… ho, attends, elle est déjà en place, on a un FAI local qui a ses antennes ici et là et on a tout un tas de serveurs ici et là aussi ;) Cela demanderait quelques adaptations aux gens pour passer d'internet à l'intranet local, mais ça ne serait pas un très gros défi.
Par ailleurs, même au delà des situations dégradées, la mise en place d'intranet locaux est intéressante, à la fois pour le jeu technique (c'est vraiment fun de trouver comment faire avec si peu, de trouver ce qui peut intéresser les gens qui vont se brancher sur ce wifi ouvert), mais aussi comme outil de mise en relation et comme autonomisation. Mettre en place un chat local, ou une ressource médiathèque numérique locale, c'est un peu gadget mais c'est amusant.
"Beaucoup d'utilisateurs simultanés", là c'est avant tout ton serveur qui va être une limite. Là dessus je l'ai vu avec ma pibox, hébergée sur une des premières pi, sur laquelle j'avais pourtant optimisé tout autant que possible ; quand une trentaine de personne demandaient l'accès, ça ramait bien. Mais la machine était vraiment, vraiment limitée. Sur un vrai serveur, le même genre de site ne bronche pas un instant.
Dans une optique collapsologue/survivaliste/preapers/insérez-votre-définition, il est intéressant de voir ce qui se fait dans d'autres pays qui ont connus (ou connaissent) des crises importantes. On ne manque hélas pas d'exemples ces dernières années (d'ailleurs, j'ai souvenir que l'intranet local cubain est assez intéressant, mais je n'ai plus les sources). Un "effondrement", ce n'est pas soudainement du Mad Max, en fait les services continuent de tourner mais de façon dégradées (et parfois de plus en plus avec le temps). Donc, tu peux compter continuer à avoir de l'electricité, de l'internet, la poste, etc… seulement, pas forcément 24h/24, pas forcément de façon fiable. Mais cela change aussi la façon de concevoir une résilience face à une situation extrêmement dégradée, pour les plus pessimistes : mieux vaut un vieil ordi portable avec une batterie encore en bonne état pour faire ton serveur, ou acheter une batterie à un "mini-ordi", que de partir sur des solutions qui ont besoin d'une alimentation continue (même solaire => vite plus complexe à mettre en place et dépanner), car tu auras probablement longtemps accès à une prise fonctionnelle. Et cela te permet d'avoir un serveur plus facilement "puissant", du moins assez pour l'intranet à petite échelle.
Après, assurer une production électrique maison n'est pas non plus inutile mais cela demande plus de moyens (en temps, en argent et en connaissance). Il faut aussi garder à l'esprit le bus factor, la résilience locale doit envisager l'impermanence (y compris de soi) : que se passe-t-il s'il y a un souci sur la machine et que tu ne peux pas le gérer ? Est-ce que tes proches peuvent prendre le relais, ou est-ce qu'ils perdent forcément accès à l'outil ?
Merci d'avoir mis ce logiciel sous licence libre ! C'est simple et efficace, avec quelques bizarreries dans la navigation mais une fois qu'on a compris, ça va. C'est des choix ergonomiques, ça marche, pas de souci, ça m'a juste perturbé dans mes habitudes.
Ce genre de logiciel peut trouver du sens au sein d'une petite communauté. Ne serait-ce que pour noter grosso modo qui a quoi comme stock de graines et comme plants.
Un truc qui peut aussi être utile : une partie pour noter où trouver certaines ressources/qui a certaines compétences, peut-être avec la possibilité de joindre un bout de carte. Pour reprendre ton exemple, savoir qui fait les savons et qui fait les chaussures. Mais cela dépasse peut-être la logique de la BAD ?
Je sais que de mon côté, la gestion familiale de ce que le logiciel propose est gérée de façon assez organique. Quand on se sert dans le stock, on regarde ce qu'il reste, si on est en dessous d'un certain seuil on le rajoute sur la liste de course, et voilà. Il y a parfois des couacs mais il y a de toute façon assez de "tout" pour que ça ne soit jamais bloquant. Pour le jardin, je sais que "globalement" il faut faire telle action tel mois, modulo les températures et le temps. Plus intuitif, peut-être plus bordélique par moment mais cela correspond aussi à l'envie de ne pas passer mon temps à comptabiliser tout et n'importe quoi. Ceci dit, gérer mes stocks un peu plus finement ne serait peut-être pas une mauvaise chose ; le souci d'être à la campagne, dans une logique où on tente de toute façon de limiter les déplacements, c'est qu'on stocke énormément, dans tous les coins, et il m'arrive parfois en rangeant des placards de retrouver des trucs oubliés… Mais la contrainte d'accéder à un ordinateur (même de poche) pour noter tout ça au fur et à mesure reste assez rédhibitoire pour moi. Après tant mieux si d'autres y arrivent, ce logiciel leur sera utile !
Par contre, je vois bien qu'il y aurait le besoin et les envies au niveau de mon village (de certaines personnes en tout cas) de gérer les surplus, compétences et ressources. Savoir qu'untel a la clé de la salle des fêtes, qu'un autre a des courgettes en trop (= surplus ponctuel à annoncer), qu'un autre sait coudre, qu'ici il y a la place de faire un jardin en échange d'une part de la récolte, que je me fais une sortie à la ville tel jour et qu'il y a de la place dans mon auto pour qui veut venir, etc. Un tas de petites infos assez anodines, qui s'échangent mais qu'on ne retrouve pas forcément au moment où on en a besoin. Je ne sais pas si le logiciel a pour but de couvrir ce genre d'usage, ou si d'autres logiciels le font, mais je sais que ça, je m'en servirais.
Avoir différentes identités est une chose très importante je trouve. J'aime bien garder ce principe. Si une clé est corrompue, il ne faut pas tout révoquer.
Mais on peut avoir plusieurs clés ssh ou gpg, donc plusieurs identités, et associer leur usage à des profils. Par contre, oui, cela veut dire révoquer plusieurs accès liés à la même clé en cas de compromission, ce n'est pas comme un mot de passe différent par application.
L'anarchisme et le le libertarianisme n'ont absolument rien à voir !
Je le sais bien, c'est pour ça que j'ai opposé les deux… Mais il y a des parallèles entre les deux, comme cette croyance que l'individu ne dois pas se soumettre aux règles décidées arbitrairement et auxquelles il n'adhère pas. Je trouve donc toujours étrange qu'une frange des libertariens se réfugie derrière les règles qui protègent leur modèle économique quand ça les arrange tout en vantant les mérites personnels et en refusant l'ingérence étatique par ailleurs. Ceci dit, on a des incohérences similaires chez certains anarchistes (bien que cela s'exprime sur d'autres aspects, pour ce que j'en vois).
Je suis au courant, je vis de ma plume et je te remercie d'avoir la bonté de me rappeler ce que tout le monde sait et de me rappeler les notions fondamentales sur le circuit du livre.
Je suis désolée, mon intervention n'avait pas pour but de te viser "toi" en tant qu'auteur et je n'avais aucunement l'intention d'être agressive ; je rebondis seulement sur ce que toi et d'autres avez dit pour replacer les choses dans un contexte. Le public de Linuxfr n'est pas composé uniquement d'auteurs libristes et vu certains autres commentaires (pas forcément de toi !) il me semble que, non, tout le monde ne connaît pas les notions fondamentales sur le circuit du livre et la réalité des métiers du livre. Bref, je te demande pardon si mes propos étaient mal formulés, car ce n'était vraiment pas mon intention de te blesser.
Quand au modèle économique, je maintiens ce que je dis : il n'y a actuellement aucun modèle viable pour la majorité des auteurs et des gens autour d'eux, qu'il s'agisse du droit d'auteur classique ou des alternatives. Toutes nos bidouilles sont des emplâtres sur des jambes de bois, faisant vivoter les auteurs et l'écosystème autour d'eux dans le meilleur des cas, laissant tout le monde dans des situations plus que précaires. Sauf la petite dizaine de star, bien sûr. Il y a ici et là quelques initiatives qui surnagent mais elles ont un mal fou à pouvoir être répliquées dans d'autres contextes. Mais je serais ravie qu'on me démontre le contraire. Il y a quelques niches où des recettes semblent pouvoir fonctionner en partie, mais je met beaucoup de précautions autour de ça, parce que ça demande tellement de conditions que je doute vraiment qu'on puisse en faire un lieu commun et que ça reste inadapté à une grande partie de la production littéraire.
Quand à l'auto-édition, je plussoie et j'ajouterais qu'un bon livre est toujours un travail collaboratif… Même les auteurs auto-édités que je connais ont fait relire leur texte par de nombreuses personnes ; et souvent, le manque de professionnalisme de leur entourage nuit à la qualité finale de leur ouvrage. C'est normal, ça demande aussi du métier d'accompagner une œuvre jusqu'à un certain aboutissement. Ce n'est pas donné à tout le monde de voir les faiblesses d'une phrase ou d'une construction, de pister la moindre coquille, de faire de la mise en page, etc. C'est une grande chance en tant qu'auteur quand on trouve une vraie maison d'édition avec qui travailler, pour tout cet aspect-là. Par contre, même chez les géants, je trouve que la qualité du travail d'édition est parfois… médiocre. Trouver les bonnes personnes n'est jamais gagné. Cela reste encore une fois indépendant de la rémunération, même si c'est plus facile de trouver des gens compétents et motivés s'ils sont rémunérés ;)
Je suis assez d'accord sur le fond : quand on se dit anarchiste, on est plutôt pour la diffusion du savoir, qui permet à chacun d'améliorer son autonomie et sa réflexion. Les communs culturels s'imposent, dès qu'on a connaissance de leur existence, et je n'ai pas encore croisé d'anar qui s'obstine à défendre la propriété intellectuelle à tout prix. Mais l'être humain étant une créature irrationnelle, et ayant croisé des libertariens qui eux défendent la propriété intellectuelle (ce qui n'a pas plus de sens), tout est possible.
Encore faut-il savoir que cela existe, on ne naît pas avec la connaissance de toutes les possibilités. Sortir de la logique de la propriété intellectuelle et du droit d'auteur demande de revoir pas mal de chose ; cette plasticité est a priori plus accessible à quelqu'un qui a déjà une réflexion anarchiste mais cela demande quand même le temps de le faire.
Concernant Isabelle Attard, vu les dossiers sur lesquels elle a travaillée, je pense qu'elle connaît. Je peux me tromper. Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir choisi une licence libre ? Les raisons peuvent être multiples. Celle qui me parait le plus probable concerne la diffusion. Publier sous licence libre n'est pas très difficile. Se faire diffuser dans toutes les librairies l'est infiniment plus. Il y a très, très peu de diffuseurs (moins que les doigts d'une main), avec des règles qui laissent peu de chance à des petits éditeurs et aucune aux modèles alternatifs. Il y a un choix à faire en tant qu'auteur, quand on veut passer un message : rester dans un cercle de bouche à oreille ou parier sur une diffusion plus large au mépris des valeurs qu'on défend. Si on veut être en librairie, cela veut forcément dire de signer avec un éditeur qui impose le droit d'auteur classique. Le Seuil, faisant partie du quatrième groupe éditorial en France en terme de chiffre d'affaire, ça offre une chance d'être diffusé…
Certes, il y a d'autres pistes pour les rémunérer, mais peu utilisées.
Par contre ça, ça me semble un argument foireux. On sait que les auteurs ne sont pas rémunérés, en dehors d'une infime minorité qui sont portés par la logique du star system (et cette minorité se réduit d'année en année) (cf le rapport Racine). Sortir des cacahuètes de la vente de plusieurs ouvrages différents est déjà une réussite extraordinaire, actuellement. Bon, après, que certains jeunes auteurs croient à la possibilité de se faire rémunérer pour leurs ouvrages, c'est possible, car on continue de le dire que "ça pourrait marcher". Mais ils déchantent vite, en général.
Ceux qui gagnent de l'argent dans l'industrie du livre, ce sont 1) les marchands de papier 2) les diffuseurs et 3) les actionnaires des plus gros éditeurs. Les trois font généralement partie des mêmes groupes industriels.
Si tu as connaissance d'un modèle économique reproductible et fonctionnel, accessible aux petites structures (bref, qui rémunère les auteurs et ceux qui permettent que le livre soit abouti et accessible), cela m'intéresse, parce qu'on a testé diverses approches (avec des auteurs classiques comme libristes et des libraires) et que pour le moment, la rémunération tient plus du hasard et (un peu) des relations, ainsi que de la puissance marketting, que de la qualité des ouvrages et du travail des auteurs/éditeurs. Je ne dis pas que ça n'existe pas, j'espère bien le trouver aussi, mais pour le moment toutes les expériences dont j'ai connaissance sont un échec côté rentabilité ; même quand ça marche à peu prêt pour l'un (et jamais dans des proportions énormes), on n'arrive pas à reproduire facilement pour valider, en particulier si on reste dans le format "sans images".
Pour finir sur le bouquin d'Isabelle Attard et le côté "libre diffusion" (à défaut de la licence libre), je note que son livre se trouve excessivement facilement sur le marché underground gratuit. Étant donné qu'un certain nombre d'auteurs de ce genre envoient eux-même leurs ouvrages sur ce genre de sites non-officiels, je ne serais pas surprise que celui-ci aie été mis en ligne à partir de sources de très bonne qualité… Mais bon, peut-être pas. Il faudrait que l'auteur vienne en parler !
Certains fromages s'y prêtent mieux que d'autres. La bûchette de chèvre a donné les meilleurs résultats chez moi. Il ne faut pas en mettre beaucoup, c'est un petit copeau de la croûte dans le levain.
Je démarre les levains neufs de cette façon aussi. Dans l'absolu, seul l'eau non chlorée et la farine sont nécessaires mais en pratique c'est aléatoire et plus ou moins long. Ça m'est déjà arrivé d'avoir des démarrages de levains qui prennent trop de moisissures de l'air ambiant et font… du moisi. Ce n'est pas ce qui est recherché ! Par contre avec la technique d'ajouter un copeau de bûchette, le levain est prêt en quelques jours et comme il y a eu rapidement des levures lactiques pour prendre la place, les moisissures n'ont pas le temps d'arriver.
Un truc aussi pour l'entretien du levain et la réussite de la panification : il faut vraiment de l'eau non chlorée. Laisser reposer l'eau à l'air libre une nuit améliore un peu les choses, mais il y a encore trop de chlorines. Chez moi, où l'eau est très chlorée, j'ai eu pendant un moment des soucis de levain, jusqu'au moment où j'ai investi dans un filtre à eau. Ça a été spectaculaire, après ça mon levain a été plus stable dans le temps et mon pain levait mieux. Pourtant avant, je faisait bien reposer l'eau… par contre, sur les farines, j'ai essayé tout et n'importe quoi et, si cela change l'odeur du levain, ça ne l'empêche pas de vivre et de faire son job.
Quand à ton bricolage, c'est juste hyper chouette ! Pouvoir choisir précisément ses programmes est une bonne chose. Le levain est "vivant", il faut forcément s'adapter au fil du temps, et il n'y a pas les mêmes conditions en été et en hiver ; les bidouilles permettent de prendre ça en compte. Sans compter que cela permet aussi de s'adapter à d'autres recettes : un pain blanc ne lève pas comme un pain complet ou un pain ensemencé au kéfir.
D'après votre expérience, quelle est la température idéale pour faire lever la pâte avec du levain naturel?
Le levain est content entre 20 et 25°C, mais en dessous ou au dessus, il pousse aussi. Au delà d'une certaine température, effectivement certaines bactéries meurent, et à un moment elles meurent toutes…
Je faisais mon pain (quand j'avais plus de temps) une fois par semaine. Entre les deux, le levain était au frigo, recouvert d'un linge humide, pour éviter de trop s'agiter. La veille d'une fournée, je le sors, je fais la poolish (qui consiste à lui ajouter de l'eau et de la farine pour le réveiller, en obtenant une texture plus proche d'une pâte à pancake que d'une pâte à pain) et le lendemain matin il est prêt à faire la panification.
L'été, pas besoin de se prendre la tête, la température est bonne pour le levain. Peut-être que c'est trop chaud dans les apparts urbains l'été mais je n'ai pas souvenir que ça m'aie posé souci plus que ça, probablement parce que je fais la poolish la nuit, et qu'au matin quand je fais mon pain je remet un peu de levain au frigo, il n'avait pas le temps de traîner à 40°C.
L'hiver, il fait entre 14 et 16°C dans mon appart, c'est un peu froid pour ce pauvre levain… Du coup mon astuce lors de la poussée du pain lui-même, c'est de le mettre dans le four, avec de l'eau chaude dans la lèche-frite. La vapeur et l'atmosphère confinée permettent d'élever assez la température, sans détruire le levain.
Difficile de savoir si c'est une question de sélection progressive des levures, ou si c'est dû aux variations de températures de la pièce.
À 3°C près, ça ne change pas grand chose à la vitesse de levée (+∕- 30 minutes). À 10°C de différence, définitivement oui. Donc, si la température est globalement la même, c'est probablement que les levures ont changées.
Un levain maison est composé de levures lactiques et alcooliques. Si les alcooliques prennent le dessus, le pain lève plus vite mais se conserve moins bien et fait une mie qui sèche plus vite. À l'inverse les lactiques aiment prendre leur temps et donnent un goût plus acide au pain, et plus de moelleux. L'équilibre est une affaire de goût mais on peut tricher :
- Ne pas nourrir assez son levain favorise les levures alcooliques. On peut aussi bêtement ajouter de la levure de boulanger (la sèche) qui est généralement composée de levures alcooliques. Ou rajouter du sucre (hérésie !).
- Rajouter un peu de produit laitier fermenté (genre : la croûte de bûche de chèvre, c'est magique) réensemence en levures lactiques. Un peu, on ne fait pas un fromage de levain…
L'équilibre dans le levain se modifie au fil du temps, suivant l'environnement, donc parfois il faut l'aider à repartir dans un sens ou un autre. On peut simplement refaire un levain de zéro en lui mettant un peu (pas beaucoup ! ) de l'ancien pour hâter le processus, aussi. Sur un levain oublié et trop alcoolisé je préfère repartir de zéro, mais je triche avec la méthode "une rognure de bûche de chèvre dans le levain".
Quand à la façon dont le pain est structuré, il y a aussi vraiment un tour de main dans le pétrissage. Avec les machines c'est plus facile d'avoir un résultat de base correct mais, même là, il y a un "truc" entre la texture de la pâte et le temps de pétrissage, qui ne se transmet que par l'observation en direct ou se trouve par les tâtonnements et l'expérience. Mes premiers pains étaient un peu trop friables, avec le temps j'ai réussi à leur donner une texture dense et ferme que j'apprécie beaucoup, et ça ne tient ni au levain, ni à la farine. On retrouve la même chose quand on fait de la brioche, en encore plus marqué : la texture dépend de la façon dont on pétrit et il y a un geste vraiment particulier à faire pour avoir ces longues fibres moelleuses. En tout cas, on peut avoir un pain avec une mie dense, mais très souple, ou un pain avec des grosses bulles mais sans tenue, et inversement. La taille des bulles (lié au temps à lever et à la composition du levain) a peu à voir avec la tenue du pain.
Merci pour cette passerelle, ça a l'air d'être assez transparent pour les utilisateurs, une fois installé et de ce que je vois des copies d'écran. Par contre ça demande de gérer son propre serveur xmpp ou que l'admin de notre instance mette cette passerelle en place, si j'ai bien compris ?
Pour l'implémentation des groupes, comment tu envisage ça le jour où tu t'y attaque ? Pour le moment tout ce que j'ai testé est inconfortable au possible, avec un bot qui parle et préfixe chaque message du nom de l'intervenant, c'est super lourd visuellement. Et suivant les réseaux c'est en plus assez compliqué à mettre en place… Je rêve de juste paramétrer un plugin sur mon client xmpp favori (en entrant mes identifiants de la plate-forme visée), et qu'ensuite si je décide de me connecter à un salon mattermost/discord/rocket chat/autre, alors l'affichage serait le même que sur un salon xmpp : juste le nom de la personne qui cause et son message. Mais je ne sais pas si c'est possible.
La difficulté aussi c'est que ces réseaux implémentent des discussions en fil. Personnellement ça me gave, je n'aime vraiment pas ce genre de chose, mais bon si un groupe les utilisent, il faut faire avec… Là, je ne sais pas trop si XMPP pourrait gérer ce genre de chose, tu as déjà exploré le sujet ?
Je ne sais pas pour tous les réseaux, mais sur XMPP, il y a du spam. Les gestionnaires des instances que je fréquente (movim et jabberfr) sont réactifs et arrivent à mettre en place des solutions au fil du temps, mais il y a toujours un moment où du spam arrive. Je crois que cela est aussi à l'origine de quelques dissensions entre instances (forcément si tu bannis une instance parce que les admins ne font pas assez contre le spam, ensuite ça râle un peu), mais sans certitude, je ne m'intéresse pas trop aux drama de ce genre. Après, on voit vraiment des moments avec des vagues, et c'est rarement à un niveau réellement pénible ; quand ça commence à arriver, une réponse est rapidement mise en place.
Le spam, à mon avis, c'est inéluctable. Peu importe les outils qui seront mis en place, il y aura toujours un petit malin convaincu que tout le monde doit savoir que son produit (ou son arnaque) existe et prêt à faire des efforts incroyables pour que tout le monde le reçoive. Mais effectivement, penser en amont des outils permettant de détecter les techniques de spam les plus classiques et d'y répondre, c'est bien. Après, il ne faut pas se leurrer, c'est une course technologique, donc il y aura toujours nécessitée de créer de nouvelles solutions.Par contre je ne pense pas que ce soit le spam qui favorise l’émergence d'acteurs dominants ; tant qu'on est sur du libre, les informations transitent, et les petits sont aussi armés que les gros pour lutter contre le spam. Sur le mail, les personnes que je connais qui gèrent tout de A à Z ne se font pas spécialement plus spammé… Ce n'est pas à cause du spam que tout le monde va chez les Gafams.
Là dessus, le gaspillage peut être limité si tu récupère l'eau pour arroser les plantes (si tu en as !). On peut aussi éviter de tirer de l'eau chaude dans les activités où ça n'est pas utile (se laver les mains et les dents), ce qui parait évident à certains et saugrenu à d'autres. Enfin il est toujours possible de faire couler l'eau en mettant le bouchon et que ça se mitige avec l'eau chaude qui arrive ensuite dans le bac, au lieu de faire couler puis mitiger au robinet. Voir, dans le cas de la vaisselle, remplir le bac de rinçage en premier, l'eau froide rince très bien ; cela évite d'ailleurs le dépôt de calcaire sur les verres, dans les régions où le calcaire est un souci. C'est des petits trucs, ça ne changera pas grand chose au monde, mais moi aussi ça m'agace de vider quelques litres d'eau sans l'utiliser !
Il est aussi possible de mettre en place un circulateur modulo quelques modification du circuit de plomberie. Avec un très bon plombier il est même possible de ne pas avoir besoin d'électricité pour faire circuler l'eau (effet de thermosiphon si je ne me trompe pas sur le nom), par contre dans ce cas il faut vraiment bien isoler les tuyaux sinon… ça circule sans cesse, la chaleur se dissipe, et au lieu de dépenser de l'eau froide, on dépense l'énergie qui réchauffe l'eau du ballon. Ceci dit les circulateurs, c'est pas mal technique et pour ce genre d'usage, ça se questionne vraiment ; il y a un risque assez grand que ça consomme plus d'énergie que l'économie d'eau que ça nous amènera…
À noter aussi que cette eau froide, c'est simplement celle stockée dans le tuyau entre ton ballon et ta sortie. Donc plus la distance est courte, et plus les tuyaux sont d'un diamètre petit, moins il y a d'eau à tirer. D'où l'importance de dimensionner ses tuyaux d'alimentation au plus juste (ce qui n'est pas toujours évident). Isoler ces tuyaux réduit aussi un peu le refroidissement d'un pompage à l'autre.
C'est important dans le contexte du droit moral, puisqu'on parle de respect de l'auteur et de ses œuvres, en général les ayants droits parlent au nom de l'auteur; mais si ce ou cette dernière a laissé un document indiquant clairement son avis et que détruire son œuvre ne lui poserait aucun problème, un juge peut en tenir compte.
Alors ça, je trouve ça passionnant. C'est un point qui m'avait complètement échappé.
Je m'étais toujours demandé ce que deviendrait une œuvre libre après la mort de son auteur. Après tout, les ayant-droits pourraient décider que la licence libre c'est nul et embêter tout le monde. Pour le moment, le cas ne s'est pas présenté à ma connaissance (en partie parce que le libre est jeune et les gens encore vivants dans l'ensemble, et rarement assez connus pour que des histoires d'argent soient en jeu), mais vu le comportement de certains ayant-droits, cela peut s'imaginer. Mais avec cette approche, cela rends vraiment compliqué de remettre la licence en cause. Le droit moral pourra s'exercer sur certains usages de l'œuvre mais pas sur ce qui est couvert par la licence, qui restera imprescriptible puisque faisant partie des volontés explicites de l'auteur.
Ce qui me fait penser à L'homme qui plantait des arbres, de Giono. Il y a quelques années de ça, il y avait eu un petit scandale à propos d'une enclosure sur cette œuvre. Je n'arrive pas à retrouver le détail, mais il y avait eu pression de la part d'éditeurs pour que ce texte ne circule plus librement (on en retrouve des traces dans les discussions sur Wikipédia). Or c'est justement un texte où la volonté de l'auteur était très claire, où il tentait de le placer dans le domaine publique autant que possible. Donc si cela était allé devant la justice (je ne sais pas si ce fut le cas), les ayant-droits auraient été probablement déboutés de leur demande.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le droit moral est effrayant. Mais, le souci, ce n'est pas les explications ici, c'est le droit lui-même, qui sous prétexte de défendre la création, ne fait que l'enclore et la scléroser. Et oui, si on appliquait le droit tel qu'il est écrit en toute circonstance, on ne pourrait pas faire grand chose.
Heureusement les humains ont une grande capacité à ne pas suivre les règles ineptes. Donc, dans la pratique, il y a plein de choses qui se font, qui ne sont pas légales, mais tolérées. Et même quand cela passe devant la justice, il y a des juges qui sont moins idiots que la loi et des avocats qui tordent suffisamment les mots pour que ça ne finisse pas toujours de façon stupide. Mais, quand même, quand ça arrive devant le juge, c'est souvent assez stupide. Autant le savoir, non ?
Comprendre ce droit, dénoncer ses aberrations, c'est important justement pour le faire évoluer. Les licences libres sont assez géniales pour ça : elles s'appuient sur ce droit pour rétablir un peu les choses, elles ouvrent des portes dans un système très fermé. C'est un argument majeur en leur faveur.
Il y a des services en ligne qui permettent de recevoir un SMS de façon gratuite.
Ce n'est pas une très bonne idée sur de l'authentification qu'on veut pérenne dans le temps, car ces numéros ont une durée de vie limitée. Donc, ne plus pouvoir se connecter parce que le numéro a été viré de la base de donnée… bof. Sauf si c'était un compte jetable, et là évidement c'est plus qu'utile. Mais je ne jouerais pas avec ça pour un compte Paypal.
Il y a aussi des services qui proposent de payer un service similaire (louer un numéro de téléphone pour recevoir des appels en voip et des sms sur son ordi), mais je trouve cela assez cher par rapport à une carte sim et un prépayé, le tout dans un téléphone de récupération. Cela reste une bonne alternative quand on est dans une zone blanche côté mobile mais correctement desservie par les câbles.
La carte sim avec du prépayé et le mobile de récupération, ça reste lourd : il faut remettre un peu de sous de temps en temps sur le prépayé pour garder le numéro actif, et avoir un téléphone quand même, et donc du réseau. Une solution moins coûteuse à l'entretien consiste à avoir un abonnement chez un FAI qui propose la ligne téléphonique mobile gratuite (l'offre de base chez Free, mais ce ne sont plus les seuls je crois ?). Et avoir un téléphone juste pour les double authentification, je comprends que ça énerve…
Il y aurait peut-être une solution "à la chaton", à monter son propre service de récupération des sms via internet, avoir un numéro de téléphone commun, et partager ça entre copains. Ça reste une faille intéressante dans le cas de l'authentification, mais qui s'envisage dès lors que cette dernière demande de payer un abonnement en plus. Dans mon cas j'avais étudié ça dans le cadre de la création de comptes chez les gafams, qui demandent de plus en plus ce genre de choses ; je ne veux pas leur filer mon numéro personnel, surtout quand je gère des comptes pour le biais d'associations (en plus dans ce cadre c'est top de pouvoir partager l'accès aux comptes). Mais lorsque j'avais regardé les logiciels libres de ce genre je n'avais pas vraiment trouvé une façon simple de le faire : ça me demandait plus de compétences que je n'en avais. Ceci dit, si vous savez comment faire, la problématique revient avec la régularité des marées et ça m'intéresse d'apprendre.
Et si on va encore plus loin, même au niveau des bureaux et de la "socialisation" : une boîte peut très bien louer des locaux une semaine par ci, par là pour réunir tous ses employés à un moment donné, sans avoir la nécessité d'avoir toute l'année des locaux immenses et obliger les gens à y venir. Je peux comprendre le besoin de temps en temps de réunir les gens, il y a d'autres interactions qui se mettent en place, encore que ce besoin soit très variable suivant les équipes et le travail ; mais ça a un côté absurde de payer de l'espace pour des salles de réunions vides les 3/4 du temps.
J'ai déjà été passagère sur une auto où le GPS ne pouvait pas être configurée en roulant. Même par la personne qui ne conduit pas, donc. C'est sacrément pénible.
C'est peut-être idiot et déjà envisagé, mais vu les contraintes liées au réseau lui-même, est-ce que ça ne serait pas aussi simple de faire un échange de clé USB/carte SD une fois par mois ? Aujourd'hui la capacité de stockage de ces trucs est énorme. Ça ne pèse pas très lourd, donc l'envoi par lettre coûtera bien moins que les Go de la bande passante.
Ça n'enlève pas la nécessité d'avoir un appareil sur place pour récupérer les fichiers des ordiphones (qui sont en effet un outil pratique dans ce genre de cas), mais ça offre plus de souplesse sur l'appareil en question : n'importe quel ordinateur qui peut récupérer les données et les mettre sur usb.
Les parenthèses, au niveau symbolique, ne sont pas très bien perçues. Mettre quelqu'un entre parenthèse, c'est le mettre de côté, bref pas vraiment lui faire une place dans le discours. Un truc accessoire, qu'on peut virer…
Pour le reste, Ysabeau en sait plus que moi :)
Il faut voir aussi que la langue française évoluant sans cesse, le point median est une expérience parmi d'autres, et on verra si ça reste dans le temps ou non. Personnellement je trouve ça plus lisible que ceux qui utilisent un point de base ("tout.e.s"), qui est le pire qu'on puisse faire à mes yeux… mais le tiret était possible ("tout-e-s"). C'est une sorte de mode aussi, qui prend ou non suivant les milieux.
Pour le .fr la seule obligation est d'être résident de l'UE ou de la suisse ; donc une carte d'identité ou un justificatif de domicile suffisent. Et maintenant que j'y pense, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais eu à justifier mes enregistrements de ce genre ; tant que c'est payé, ça semble suffire ?
Ici, s'ils demandent les justificatifs, c'est que ça n'a pas été très discret comme campagne, et ça va rester une pirouette ; ça semble complexe d'enlever la possession d'un nom de domaine dans ce genre de cas. Est-ce qu'on a les outils pour virer les cybersquatteurs de tout poil ? Certaines entreprises peuvent lancer des procès pour faire interdire des noms proche des leurs, en arguant autour du pishing et de l'attaque de leur image, mais c'est une procédure longue et qui n'est pas si simple, je pense (yves-rocker.fr donné en exemple plus haut n'est pas illégitime en soit ; par contre si cela héberge une copie crédible d'un certain autre site, là, oui.. parce que ça ne respecterais pas ce copyright). Je ne sais pas ce qui déclenche les avertissements sur les navigateurs par contre, est-ce qu'ici Firefox et compagnie vont mettre le gros avertisseur rouge "attention ce site présente un risque de sécurité, voulez-vous vraiment y aller ?". Ça limiterais un peu la casse… Ceci dit, j'ai testé quelques noms donnés dans l'article et pour le moment, ça ne débouche sur rien du tout.
Je ne jette pas bébé avec l’eau du bain… mais je me demande si, au regard du site d’antistress, l’outil ne s’est pas dégradé plutôt qu’amélioré au fil du temps… Après, je ne suis pas contre bidouiller un peu.
Il faudrait que je me décide à migrer sur la dernière version pour être catégorique (honte à moi, j'ai vraiment du retard), mais je dirais surtout que l'outil est relativement mature, en fait, ce qui fait que les MàJ régulières sont moins nécessaires. Ce qui me va bien aussi parce que chaque montée en version (quelque soit le logiciel) amène le risque qu'une fonctionnalité sympa disparaisse, que des comportements changent, ou que des trucs soient cassés. Les rythmes de sortie lents me vont bien, tant que l'outil est fonctionnel. À voir aussi que Pluxml est vraiment simple (son avantage et sa faiblesse), ce qui explique que certains plugins traversent le temps, probablement. Il y a aussi plein de plugins qui ne sont pas officiels, il faut les trouver… Souvent via le forum, mais la nouvelle version du forum fait partie de cette mode des forums illisibles donc j'y traîne moins qu'avant. Enfin, bref, ça n'est pas pour convaincre que c'est la solution idéale (ça n'existe pas de toute façon :P ) ; j'aime Pluxml mais il a son lot de défauts ! Mais, il correspond bien aux personnes qui fonctionnent "à la romaine" : un truc très stable dans le temps, qui une fois installé et paramétré à ses goûts, sait faire oublier la partie technique.
Si tu es chez infomaniak, c'est très cool ; de ceux que j'ai testé, c'est l'un des meilleurs pour le mail. Par contre envoyer un mail à 40 contacts, ça passera plus ou moins suivant les fournisseurs en face (enfin, ça dépend de tout un tas de paramètres ésotériques) ; si tu constate que certains messages arrivent en spam, l'idée est de délayer en restant toujours à moins de 20 contacts à la fois. Mais je ne pense pas que les filtres antispam vont se lancer si tu as peu d'envoi.
Et si tu as trouvé ta solution c'est parfait :) c'est tellement long de trouver un truc qui nous convient…
C’est exactement ce que j’exprimais dans mon journal : certains y arrivent très bien… le problème vient largement de moi…
Peut-être, ou… du fait que tu n'as pas encore trouvé l'outil qui te convient. Je vois ça de mon côté, il y a des outils où chaque année je repart en quête d'une solution "meilleure", d'autres que j'utilise depuis des années avec fidélité. Les blogs, j'ai testé pas mal de moteurs avant de trouver que, dans mon cas, ce qui me convenait était soit Pluxml, soit Dokuwiki avec son plugin blog (que je ne conseillerais pas à tout le monde, quand même, c'est vraiment pour des cas d'usages spéciaux) ; ces deux CMS étant aussi les bases sur lesquels je vais bidouiller d'autres types de sites. Bref, vu ce que tu racontes, il me semble que tu n'es pas dans la recherche d'un nouveau jouet, qui pousse à tester de nouvelles solutions pour le plaisir de perdre du temps à explorer un nouveau truc ; mais bien à chercher quelque chose que tu n'as pas encore vraiment trouvé. Peut-être, à la limite, savoir que comme justement rien n'est parfait, à un moment le moins coûteux en énergie reste de composer avec ce qu'on a trouvé de plus adapté. Finalement, c'est quoi le souci avec Yellow ? Qu'est-ce que tu n'aime pas avec lui ? Est-il possible d'échanger avec les développeurs pour changer ça, ou de bidouiller toi-même de quoi régler les manques ?
Non ce qui me fait réagir c'est ce que tu évoques à propos de gît.
Et dans le genre hyper abscons, pas du tout pensé pour bloguer, ni pour un usage solitaire, Git se pose là…
Je veux bien que l'on soit tous différents et que l'on ait pas la même intelligence. Mais gît, en utilisation de base, abscons ?
Ouais, je confirme de mon côté, abscons… Chaque fois que j'utilise git je reprends ma "feuille de triche" que je suis pas à pas. Même comme ça, généralement le besoin de faire un pull/push se termine par la destruction du dépôt local et sa recréation. Je vois bien le petit sourire crispé que vous devez être en train de faire ! Mais voilà, git n'est pas intuitif pour moi, il y a toujours un truc bizarre, et autant si je m'en sers tous les jours (et encore sur les usages vraiment de base, tant que rien de bizarre n'arrive), ça va à peu près, autant si j'en suis éloignée quelques semaines, j'oublie tout et au retour je reprends ma feuille avec les instructions. La moindre participation à un dépôt me demande un temps fou à batailler avec l'outil. À part ça, c'est un outil puissant, vraiment adapté pour développer, rien à redire, mais aussi vraiment inadapté à certaines façon de penser. J'y arriverais si je devais obligatoirement m'en servir tous les jours, sans doute, mais comme ce n'est pas le cas, ça reste abscons.
Il y a des outils qui cachent le fonctionnement de git et le rendent plus accessibles ; je n'ai pas trouvé quelque chose qui me convenait dans ce que j'ai testé et, à un moment, j'ai arrêté de chercher parce que c'était autant de perte de temps pour les cinq fois dans l'année où je me sert de git. Enfin sauf à voir l'édition en direct sur la branche principale, dans github ou gitlab, comme une façon correcte de faire ; mais ça, c'est le genre de pratique qui fait hurler les devs que je connais ;)
J'ai cru que tu n'en parlerais pas, mais il y a ce lien enfin, à la fin :)
Je ne sais pas si Pluxml conviendra à tes besoins. Personnellement je l'ai adopté depuis un moment pour faire des sites basiques et des blogs, et c'est la solution que je propose à mes proches quand ils ont un besoin de ce genre. Le fait que ce soit sans base de donnée permet de tout gérer par ftp, et d'y mettre sur les hébergements qui accompagnent certains noms de domaines. Mais ce genre d'offre trouve quand même vite ses limites ; 10Mo chez OVH par exemple, ça va pour quelques pages statiques, mais ça ne supporte pas qu'on ajoute quelques plugins gourmands de Pluxml et des photos.
Pour le retour sur Pluxml : pour moi il correspond à un usage "non-expert de l'informatique". Grâce aux plugins, il permet de faire énormément de choses, mais le logiciel de base est sobre et on ne se perd pas dans un tas de fonctionnalités inutiles. La limite c'est que l'installation des plugins et thèmes mérite d'avoir quelques connaissances, parce que parfois ça va tout seul et parfois faut adapter un peu pour que ça marche. Mais c'est du code lisible, qu'on peut bidouiller sans grandes connaissances. Et puis, les soucis que j'ai eu était avec des plugins non officiels ; forcément je cherchais un peu les ennuis.
Un point faible aussi (que je tempère parce que je n'ai pas regardé ce qui s'est fait ces dernières années, me contentant de continuer sur ma lancée) : par défaut la rédaction des articles se fait en html avec les balises brutes, ce qui n'est pas forcément accessible à tout le monde. Il y a des plugins pour avoir un mode WYSIWYG, ce qui est vital pour les non-informaticiens, malheureusement entre ceux qui sont surchargés de balises inutiles, et ceux qui formatent comme des cochons, c'est pas royal. Depuis le temps, ça s'est peut-être amélioré, mais je me souviens avoir pesté avant de jeter l'éponge et de faire avec du html crasseux généré par le plugin…
Si tu cherche un hébergement gratuit ou à coût très faible, il me semble que le plus viable reste d'aller voir les amis informaticiens. On est nombreux à avoir des serveurs avec plein de place, où on accepte les potes, à condition que les demandes soient sobres (en terme de maintenance autant que de puissance). Le service est évidement variable suivant les envies de bidouilles du sysadmin hébergeant. Je suis personnellement dans une phase où je rame sur mes trucs de sysadmin, mais si jamais tu ne trouve pas ton bonheur, viens en discuter, on trouvera probablement une solution ;) Sinon, tu as déjà listé par mal de possibilités sympa.
Changer d'hébergement quand on a un site sans BDD n'est pas très complexe, aussi. Il suffit de copier le dossier ailleurs, de changer la redirection DNS, de mettre le certificat SSL à jour, et voilà. Donc, ne te restreint pas en te disant "et si je veux grossir un jour" ; déménager n'est pas si complexe. Ce qui est complexe, c'est de changer de CMS, ou de transférer un CMS qui demande des trucs particuliers. Bon, je comprends que tu n'aie pas envie de le faire trop souvent… mais si actuellement tu utilise 70Mo, et à moins que tu souhaite avoir énormément plus d'images sur ton blog, tu as listé quelques offres largement assez bonnes :)
Il y a aussi le fait d'utiliser des sous-domaines qui peuvent pointer sur des serveurs différents. Ton blog, fort frugal, peut être sur mondomaine.org avec un hébergement tout petit ; et si tu veux une galerie photo à un moment, tu peux prendre un autre hébergement plus conséquent ailleurs et pointer dessus via galerie.mondomaine.org. Les sous-domaines permettent vraiment de moduler l'espace disque au fil du temps, c'est pratique.
Concernant les pistes sur les économies : les noms de domaines ont des prix assez différents suivant les fournisseurs, en lien avec les services associés (et pas forcément très négociables). Si tu ne veux que le nom de domaine en .fr, ça tourne autour de 7€/an. Si tu veux un mail associé qui soit fonctionnel, tu es rapidement à 20€/an. Avec la difficulté de choisir le bon fournisseur car certains sont vraiment nuls dans la fourniture de mail, malgré leur position bien en vu ; d'autres sont bien en tant que particulier mais pas adaptés pour les newsletters, etc. Certains proposent de l'hébergement avec le nom de domaine, d'autres ont une offre si compliquée ou limitée que ça ne vaut pas le coût… Bref, ça fait partie des points à étudier aussi, suivant tes besoins. Le facteur clé est le mail, pour moi : si tu en as besoin, cela va rapidement restreindre les acteurs possibles.
Merci pour ton article fort complet, qui m'aura fait découvrir plein de choses que je ne connaissais pas. Tinytypo en particulier me plaît énormément.
[^] # Re: Droit moral ?
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Pepper&Carrot (heavy) derivation: the case of the succesful Bulgarian book publishing by Prikazka-Ig. Évalué à 2.
Non, il ne s'agit pas de sexualité débordante. C'est au même stade que la Schtroumpfette qui fait un bisou à un Schtroumpf. Cela reste une BD accessible aux enfants. C'est tout simplement que l'auteur pose là que deux filles peuvent avoir ce genre de relation. Je crois que Falbala a une sexualité plus démonstrative que ces deux filles :P
Si tu veux juger par toi-même, l'extrait en question est ici.
Ce n'est pas une question de cible concernant l'âge, mais bien de cible culturelle, dans un pays où ce genre de chose ne s'envisage pas sans drame. L'éditeur l'explique d'ailleurs assez bien par la suite dans les commentaires. Et je précise, si ce n'était pas clair, que je n'accuse pas l'éditeur lui-même d'être queerphobe (ça je n'en sais rien mais je pense que s'il l'était, il n'aurait probablement pas travaillé sur l'œuvre de Pepper&Carrot). Par contre, il est dans un environnement qui n'est pas sécurisant pour le monde queer et les modifications qu'il a faite prennent cela en compte, ce qui conduit de facto à occulter cette dimension de l'œuvre.
Mais c'est un choix fait en conscience et permis par la licence, quoi qu'on pense du baiser, de son effacement et du contexte.
[^] # Re: Droit moral ?
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Pepper&Carrot (heavy) derivation: the case of the succesful Bulgarian book publishing by Prikazka-Ig. Évalué à 9.
Cela fait partie des points qui me gênent dans l'intersection droit d'auteur français/creative commons.
Si j'ai bien compris, en France, impossible de renoncer au droit moral donc quelque que soit la licence (qui est un contrat), ça reste inféodé à ce droit et oui, il est donc toujours possible de se prévaloir de son droit moral pour faire interdire un usage de l'œuvre.
Autant ça ne me gêne pas trop dans un contrat classique parce que justement l'atteinte au droit moral va souvent de pair avec une distorsion de l'application du contrat, autant je suis mal à l'aise sur les CC permettant le travail dérivé. Parce qu'on s'est engagé moralement à permettre à tout le monde de faire du travail dérivé, en prenant le risque que oui, parfois, ce travail dérivé ne nous plaise pas, voir pas du tout. Remettre le droit moral dans l'affaire, c'est proposer un contrat faux : "je te laisse en faire tout ce que tu veux, mais si ça ne me plaît pas, je me réserve le droit de l'interdire". C'est peut-être fondé en droit, mais je trouve ça malsain.
Maintenant, je vois pas mal de libristes qui ont justement du mal à donner toutes les libertés à leurs destinataires. Je conçois que ça fasse mal au cœur que le travail qu'on a fait soit réutilisé par des gens ayant des conceptions diamétralement opposé sur le monde, mais si c'est trop pénible, il vaut mieux éviter de parler de liberté, ou au moins mieux baliser dans quelles limites une certaine liberté est possible. Rien n'oblige à faire du libre. Ce n'est pas grave (même si le libre est vachement bien) !
Pour reprendre l'exemple avec David Revoy : il a dans sa BD fait le choix de montrer une thématique queer et sa BD est reprise dans un contexte queerphobe (l'éditeur doit juger qu'en Bulgarie ce genre de chose sera scandaleux et doit donc être enlevé de l'œuvre). Le droit lui offre la possibilité d'agir pour refuser cela : certains jugeraient que mieux vaut une BD non publiée qu'une BD qui censure un baiser entre femmes. Là où j'admire la position de David c'est que même si ce changement lui fait mal au cœur (ça semble en tout cas assez évident à le lire), il ne place pas son "droit" ici, mais justement dans le fait qu'il a pris un engagement en plaçant ses œuvres en CC, en permettant la dérivation, et donc qu'il n'a pas à empêcher cela puisque la licence est, par ailleurs, respectée. Pour moi, il prouve qu'il est un vrai libriste, qu'il a vraiment donné les libertés à ses utilisateurs… même celle de faire de la mouise.
Et cela me parait en plus assez pertinent. Cela veut dire que sa BD va être diffusée dans un pays qui semble donc encore assez fermé à certaines idées ; donc qu'il y a une petite chance que les gens qui l'auront découvert via la BD papier viennent un jour sur son site et puissent voir autre chose. Est-ce que cela contribuera à donner une image positive des lesbiennes dans l'esprit de certains ? On peut l'espérer. C'est en tout cas mieux que pas de diffusion du tout du message.
Il me semble que quand on met son travail sous licence libre, une des choses importantes à faire est d'imaginer que le groupe humain qu'on déteste le plus au monde reprenne notre travail et s'en serve comme pierre angulaire de son œuvre (ce qui peut demander un sacré effort d'imagination suivant l'œuvre et les actions du groupe). Si malgré ça, on est prêt à leur donner cette liberté, à prendre ce risque, alors la licence libre est une bonne idée. Sinon, il vaut mieux éviter.
[^] # Re: Merci pour la licence libre
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Cultivons ! Logiciel de gestion de BAD. Évalué à 3.
Ce qui m'a perturbé, c'est que si l'affichage change suivant ce sur quoi on clique, en "vrai" il n'y a pas de rechargement de la page, donc pas de possibilité d'aller en arrière via le navigateur. Et j'ai un peu cherché dans la navigation avant de voir que si si, il y avait bien un bouton "retour" sur chaque page. De même, pas possible d'ouvrir un des liens dans un nouvel onglet. Pour moi qui fragmente beaucoup mon organisation sur les onglets et utilise la navigation via le navigateur web, c'est frustrant. Ceci dit, ça marche, et ça doit correspondre à ton usage.
Pour l'inter/intranet, à partir du moment où il y a quelques bidouilleurs dans la région, monter un réseau alternatif qui maille le territoire, voir qui s'interface avec internet quand ce dernier est disponible, est assez rapide à mettre en place.
J'ai déjà bidouillé des piratebox de mon côté, puis frustrée par le côté limité de l'outil, j'ai fini par refaire de zéro des "pibox" (attention, vieux lien, les infos sont probablement obsolètes) afin d'héberger des trucs plus complexes, tout en jouant avec les limites des premiers raspberry. J'ai ainsi découvert lighthttpd, plus adapté sur ces petites machines qu'Apache et Nginx. Si demain internet est coupé dans mon coin du monde (ce qui serait fort surprenant, il faut un sacré concours de circonstance pour en arriver là), l'alternative… ho, attends, elle est déjà en place, on a un FAI local qui a ses antennes ici et là et on a tout un tas de serveurs ici et là aussi ;) Cela demanderait quelques adaptations aux gens pour passer d'internet à l'intranet local, mais ça ne serait pas un très gros défi.
Par ailleurs, même au delà des situations dégradées, la mise en place d'intranet locaux est intéressante, à la fois pour le jeu technique (c'est vraiment fun de trouver comment faire avec si peu, de trouver ce qui peut intéresser les gens qui vont se brancher sur ce wifi ouvert), mais aussi comme outil de mise en relation et comme autonomisation. Mettre en place un chat local, ou une ressource médiathèque numérique locale, c'est un peu gadget mais c'est amusant.
"Beaucoup d'utilisateurs simultanés", là c'est avant tout ton serveur qui va être une limite. Là dessus je l'ai vu avec ma pibox, hébergée sur une des premières pi, sur laquelle j'avais pourtant optimisé tout autant que possible ; quand une trentaine de personne demandaient l'accès, ça ramait bien. Mais la machine était vraiment, vraiment limitée. Sur un vrai serveur, le même genre de site ne bronche pas un instant.
Dans une optique collapsologue/survivaliste/preapers/insérez-votre-définition, il est intéressant de voir ce qui se fait dans d'autres pays qui ont connus (ou connaissent) des crises importantes. On ne manque hélas pas d'exemples ces dernières années (d'ailleurs, j'ai souvenir que l'intranet local cubain est assez intéressant, mais je n'ai plus les sources). Un "effondrement", ce n'est pas soudainement du Mad Max, en fait les services continuent de tourner mais de façon dégradées (et parfois de plus en plus avec le temps). Donc, tu peux compter continuer à avoir de l'electricité, de l'internet, la poste, etc… seulement, pas forcément 24h/24, pas forcément de façon fiable. Mais cela change aussi la façon de concevoir une résilience face à une situation extrêmement dégradée, pour les plus pessimistes : mieux vaut un vieil ordi portable avec une batterie encore en bonne état pour faire ton serveur, ou acheter une batterie à un "mini-ordi", que de partir sur des solutions qui ont besoin d'une alimentation continue (même solaire => vite plus complexe à mettre en place et dépanner), car tu auras probablement longtemps accès à une prise fonctionnelle. Et cela te permet d'avoir un serveur plus facilement "puissant", du moins assez pour l'intranet à petite échelle.
Après, assurer une production électrique maison n'est pas non plus inutile mais cela demande plus de moyens (en temps, en argent et en connaissance). Il faut aussi garder à l'esprit le bus factor, la résilience locale doit envisager l'impermanence (y compris de soi) : que se passe-t-il s'il y a un souci sur la machine et que tu ne peux pas le gérer ? Est-ce que tes proches peuvent prendre le relais, ou est-ce qu'ils perdent forcément accès à l'outil ?
Je m'emballe, ce n'est pas forcément le sujet ;)
# Merci pour la licence libre
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Cultivons ! Logiciel de gestion de BAD. Évalué à 10.
Merci d'avoir mis ce logiciel sous licence libre ! C'est simple et efficace, avec quelques bizarreries dans la navigation mais une fois qu'on a compris, ça va. C'est des choix ergonomiques, ça marche, pas de souci, ça m'a juste perturbé dans mes habitudes.
Ce genre de logiciel peut trouver du sens au sein d'une petite communauté. Ne serait-ce que pour noter grosso modo qui a quoi comme stock de graines et comme plants.
Un truc qui peut aussi être utile : une partie pour noter où trouver certaines ressources/qui a certaines compétences, peut-être avec la possibilité de joindre un bout de carte. Pour reprendre ton exemple, savoir qui fait les savons et qui fait les chaussures. Mais cela dépasse peut-être la logique de la BAD ?
Je sais que de mon côté, la gestion familiale de ce que le logiciel propose est gérée de façon assez organique. Quand on se sert dans le stock, on regarde ce qu'il reste, si on est en dessous d'un certain seuil on le rajoute sur la liste de course, et voilà. Il y a parfois des couacs mais il y a de toute façon assez de "tout" pour que ça ne soit jamais bloquant. Pour le jardin, je sais que "globalement" il faut faire telle action tel mois, modulo les températures et le temps. Plus intuitif, peut-être plus bordélique par moment mais cela correspond aussi à l'envie de ne pas passer mon temps à comptabiliser tout et n'importe quoi. Ceci dit, gérer mes stocks un peu plus finement ne serait peut-être pas une mauvaise chose ; le souci d'être à la campagne, dans une logique où on tente de toute façon de limiter les déplacements, c'est qu'on stocke énormément, dans tous les coins, et il m'arrive parfois en rangeant des placards de retrouver des trucs oubliés… Mais la contrainte d'accéder à un ordinateur (même de poche) pour noter tout ça au fur et à mesure reste assez rédhibitoire pour moi. Après tant mieux si d'autres y arrivent, ce logiciel leur sera utile !
Par contre, je vois bien qu'il y aurait le besoin et les envies au niveau de mon village (de certaines personnes en tout cas) de gérer les surplus, compétences et ressources. Savoir qu'untel a la clé de la salle des fêtes, qu'un autre a des courgettes en trop (= surplus ponctuel à annoncer), qu'un autre sait coudre, qu'ici il y a la place de faire un jardin en échange d'une part de la récolte, que je me fais une sortie à la ville tel jour et qu'il y a de la place dans mon auto pour qui veut venir, etc. Un tas de petites infos assez anodines, qui s'échangent mais qu'on ne retrouve pas forcément au moment où on en a besoin. Je ne sais pas si le logiciel a pour but de couvrir ce genre d'usage, ou si d'autres logiciels le font, mais je sais que ça, je m'en servirais.
[^] # Re: Trop de contrainte et trop de passkeys
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Passkeys : Venez centraliser vos mots de passe !. Évalué à 3.
Mais on peut avoir plusieurs clés ssh ou gpg, donc plusieurs identités, et associer leur usage à des profils. Par contre, oui, cela veut dire révoquer plusieurs accès liés à la même clé en cas de compromission, ce n'est pas comme un mot de passe différent par application.
[^] # Re: Anarchiste, mais...
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 9.
Je le sais bien, c'est pour ça que j'ai opposé les deux… Mais il y a des parallèles entre les deux, comme cette croyance que l'individu ne dois pas se soumettre aux règles décidées arbitrairement et auxquelles il n'adhère pas. Je trouve donc toujours étrange qu'une frange des libertariens se réfugie derrière les règles qui protègent leur modèle économique quand ça les arrange tout en vantant les mérites personnels et en refusant l'ingérence étatique par ailleurs. Ceci dit, on a des incohérences similaires chez certains anarchistes (bien que cela s'exprime sur d'autres aspects, pour ce que j'en vois).
Je suis désolée, mon intervention n'avait pas pour but de te viser "toi" en tant qu'auteur et je n'avais aucunement l'intention d'être agressive ; je rebondis seulement sur ce que toi et d'autres avez dit pour replacer les choses dans un contexte. Le public de Linuxfr n'est pas composé uniquement d'auteurs libristes et vu certains autres commentaires (pas forcément de toi !) il me semble que, non, tout le monde ne connaît pas les notions fondamentales sur le circuit du livre et la réalité des métiers du livre. Bref, je te demande pardon si mes propos étaient mal formulés, car ce n'était vraiment pas mon intention de te blesser.
Quand au modèle économique, je maintiens ce que je dis : il n'y a actuellement aucun modèle viable pour la majorité des auteurs et des gens autour d'eux, qu'il s'agisse du droit d'auteur classique ou des alternatives. Toutes nos bidouilles sont des emplâtres sur des jambes de bois, faisant vivoter les auteurs et l'écosystème autour d'eux dans le meilleur des cas, laissant tout le monde dans des situations plus que précaires. Sauf la petite dizaine de star, bien sûr. Il y a ici et là quelques initiatives qui surnagent mais elles ont un mal fou à pouvoir être répliquées dans d'autres contextes. Mais je serais ravie qu'on me démontre le contraire. Il y a quelques niches où des recettes semblent pouvoir fonctionner en partie, mais je met beaucoup de précautions autour de ça, parce que ça demande tellement de conditions que je doute vraiment qu'on puisse en faire un lieu commun et que ça reste inadapté à une grande partie de la production littéraire.
Quand à l'auto-édition, je plussoie et j'ajouterais qu'un bon livre est toujours un travail collaboratif… Même les auteurs auto-édités que je connais ont fait relire leur texte par de nombreuses personnes ; et souvent, le manque de professionnalisme de leur entourage nuit à la qualité finale de leur ouvrage. C'est normal, ça demande aussi du métier d'accompagner une œuvre jusqu'à un certain aboutissement. Ce n'est pas donné à tout le monde de voir les faiblesses d'une phrase ou d'une construction, de pister la moindre coquille, de faire de la mise en page, etc. C'est une grande chance en tant qu'auteur quand on trouve une vraie maison d'édition avec qui travailler, pour tout cet aspect-là. Par contre, même chez les géants, je trouve que la qualité du travail d'édition est parfois… médiocre. Trouver les bonnes personnes n'est jamais gagné. Cela reste encore une fois indépendant de la rémunération, même si c'est plus facile de trouver des gens compétents et motivés s'ils sont rémunérés ;)
[^] # Re: Anarchiste, mais...
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 10.
Je crois que je vais abonder dans les deux sens…
Je suis assez d'accord sur le fond : quand on se dit anarchiste, on est plutôt pour la diffusion du savoir, qui permet à chacun d'améliorer son autonomie et sa réflexion. Les communs culturels s'imposent, dès qu'on a connaissance de leur existence, et je n'ai pas encore croisé d'anar qui s'obstine à défendre la propriété intellectuelle à tout prix. Mais l'être humain étant une créature irrationnelle, et ayant croisé des libertariens qui eux défendent la propriété intellectuelle (ce qui n'a pas plus de sens), tout est possible.
Encore faut-il savoir que cela existe, on ne naît pas avec la connaissance de toutes les possibilités. Sortir de la logique de la propriété intellectuelle et du droit d'auteur demande de revoir pas mal de chose ; cette plasticité est a priori plus accessible à quelqu'un qui a déjà une réflexion anarchiste mais cela demande quand même le temps de le faire.
Concernant Isabelle Attard, vu les dossiers sur lesquels elle a travaillée, je pense qu'elle connaît. Je peux me tromper. Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir choisi une licence libre ? Les raisons peuvent être multiples. Celle qui me parait le plus probable concerne la diffusion. Publier sous licence libre n'est pas très difficile. Se faire diffuser dans toutes les librairies l'est infiniment plus. Il y a très, très peu de diffuseurs (moins que les doigts d'une main), avec des règles qui laissent peu de chance à des petits éditeurs et aucune aux modèles alternatifs. Il y a un choix à faire en tant qu'auteur, quand on veut passer un message : rester dans un cercle de bouche à oreille ou parier sur une diffusion plus large au mépris des valeurs qu'on défend. Si on veut être en librairie, cela veut forcément dire de signer avec un éditeur qui impose le droit d'auteur classique. Le Seuil, faisant partie du quatrième groupe éditorial en France en terme de chiffre d'affaire, ça offre une chance d'être diffusé…
Par contre ça, ça me semble un argument foireux. On sait que les auteurs ne sont pas rémunérés, en dehors d'une infime minorité qui sont portés par la logique du star system (et cette minorité se réduit d'année en année) (cf le rapport Racine). Sortir des cacahuètes de la vente de plusieurs ouvrages différents est déjà une réussite extraordinaire, actuellement. Bon, après, que certains jeunes auteurs croient à la possibilité de se faire rémunérer pour leurs ouvrages, c'est possible, car on continue de le dire que "ça pourrait marcher". Mais ils déchantent vite, en général.
Ceux qui gagnent de l'argent dans l'industrie du livre, ce sont 1) les marchands de papier 2) les diffuseurs et 3) les actionnaires des plus gros éditeurs. Les trois font généralement partie des mêmes groupes industriels.
Si tu as connaissance d'un modèle économique reproductible et fonctionnel, accessible aux petites structures (bref, qui rémunère les auteurs et ceux qui permettent que le livre soit abouti et accessible), cela m'intéresse, parce qu'on a testé diverses approches (avec des auteurs classiques comme libristes et des libraires) et que pour le moment, la rémunération tient plus du hasard et (un peu) des relations, ainsi que de la puissance marketting, que de la qualité des ouvrages et du travail des auteurs/éditeurs. Je ne dis pas que ça n'existe pas, j'espère bien le trouver aussi, mais pour le moment toutes les expériences dont j'ai connaissance sont un échec côté rentabilité ; même quand ça marche à peu prêt pour l'un (et jamais dans des proportions énormes), on n'arrive pas à reproduire facilement pour valider, en particulier si on reste dans le format "sans images".
Pour finir sur le bouquin d'Isabelle Attard et le côté "libre diffusion" (à défaut de la licence libre), je note que son livre se trouve excessivement facilement sur le marché underground gratuit. Étant donné qu'un certain nombre d'auteurs de ce genre envoient eux-même leurs ouvrages sur ce genre de sites non-officiels, je ne serais pas surprise que celui-ci aie été mis en ligne à partir de sources de très bonne qualité… Mais bon, peut-être pas. Il faudrait que l'auteur vienne en parler !
[^] # Re: les joies du levain naturel
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Hacking d'une machine à pain. Évalué à 8.
Certains fromages s'y prêtent mieux que d'autres. La bûchette de chèvre a donné les meilleurs résultats chez moi. Il ne faut pas en mettre beaucoup, c'est un petit copeau de la croûte dans le levain.
Je démarre les levains neufs de cette façon aussi. Dans l'absolu, seul l'eau non chlorée et la farine sont nécessaires mais en pratique c'est aléatoire et plus ou moins long. Ça m'est déjà arrivé d'avoir des démarrages de levains qui prennent trop de moisissures de l'air ambiant et font… du moisi. Ce n'est pas ce qui est recherché ! Par contre avec la technique d'ajouter un copeau de bûchette, le levain est prêt en quelques jours et comme il y a eu rapidement des levures lactiques pour prendre la place, les moisissures n'ont pas le temps d'arriver.
Un truc aussi pour l'entretien du levain et la réussite de la panification : il faut vraiment de l'eau non chlorée. Laisser reposer l'eau à l'air libre une nuit améliore un peu les choses, mais il y a encore trop de chlorines. Chez moi, où l'eau est très chlorée, j'ai eu pendant un moment des soucis de levain, jusqu'au moment où j'ai investi dans un filtre à eau. Ça a été spectaculaire, après ça mon levain a été plus stable dans le temps et mon pain levait mieux. Pourtant avant, je faisait bien reposer l'eau… par contre, sur les farines, j'ai essayé tout et n'importe quoi et, si cela change l'odeur du levain, ça ne l'empêche pas de vivre et de faire son job.
Quand à ton bricolage, c'est juste hyper chouette ! Pouvoir choisir précisément ses programmes est une bonne chose. Le levain est "vivant", il faut forcément s'adapter au fil du temps, et il n'y a pas les mêmes conditions en été et en hiver ; les bidouilles permettent de prendre ça en compte. Sans compter que cela permet aussi de s'adapter à d'autres recettes : un pain blanc ne lève pas comme un pain complet ou un pain ensemencé au kéfir.
[^] # Re: les joies du levain naturel
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Hacking d'une machine à pain. Évalué à 10.
Le levain est content entre 20 et 25°C, mais en dessous ou au dessus, il pousse aussi. Au delà d'une certaine température, effectivement certaines bactéries meurent, et à un moment elles meurent toutes…
Je faisais mon pain (quand j'avais plus de temps) une fois par semaine. Entre les deux, le levain était au frigo, recouvert d'un linge humide, pour éviter de trop s'agiter. La veille d'une fournée, je le sors, je fais la poolish (qui consiste à lui ajouter de l'eau et de la farine pour le réveiller, en obtenant une texture plus proche d'une pâte à pancake que d'une pâte à pain) et le lendemain matin il est prêt à faire la panification.
L'été, pas besoin de se prendre la tête, la température est bonne pour le levain. Peut-être que c'est trop chaud dans les apparts urbains l'été mais je n'ai pas souvenir que ça m'aie posé souci plus que ça, probablement parce que je fais la poolish la nuit, et qu'au matin quand je fais mon pain je remet un peu de levain au frigo, il n'avait pas le temps de traîner à 40°C.
L'hiver, il fait entre 14 et 16°C dans mon appart, c'est un peu froid pour ce pauvre levain… Du coup mon astuce lors de la poussée du pain lui-même, c'est de le mettre dans le four, avec de l'eau chaude dans la lèche-frite. La vapeur et l'atmosphère confinée permettent d'élever assez la température, sans détruire le levain.
À 3°C près, ça ne change pas grand chose à la vitesse de levée (+∕- 30 minutes). À 10°C de différence, définitivement oui. Donc, si la température est globalement la même, c'est probablement que les levures ont changées.
Un levain maison est composé de levures lactiques et alcooliques. Si les alcooliques prennent le dessus, le pain lève plus vite mais se conserve moins bien et fait une mie qui sèche plus vite. À l'inverse les lactiques aiment prendre leur temps et donnent un goût plus acide au pain, et plus de moelleux. L'équilibre est une affaire de goût mais on peut tricher :
- Ne pas nourrir assez son levain favorise les levures alcooliques. On peut aussi bêtement ajouter de la levure de boulanger (la sèche) qui est généralement composée de levures alcooliques. Ou rajouter du sucre (hérésie !).
- Rajouter un peu de produit laitier fermenté (genre : la croûte de bûche de chèvre, c'est magique) réensemence en levures lactiques. Un peu, on ne fait pas un fromage de levain…
L'équilibre dans le levain se modifie au fil du temps, suivant l'environnement, donc parfois il faut l'aider à repartir dans un sens ou un autre. On peut simplement refaire un levain de zéro en lui mettant un peu (pas beaucoup ! ) de l'ancien pour hâter le processus, aussi. Sur un levain oublié et trop alcoolisé je préfère repartir de zéro, mais je triche avec la méthode "une rognure de bûche de chèvre dans le levain".
Quand à la façon dont le pain est structuré, il y a aussi vraiment un tour de main dans le pétrissage. Avec les machines c'est plus facile d'avoir un résultat de base correct mais, même là, il y a un "truc" entre la texture de la pâte et le temps de pétrissage, qui ne se transmet que par l'observation en direct ou se trouve par les tâtonnements et l'expérience. Mes premiers pains étaient un peu trop friables, avec le temps j'ai réussi à leur donner une texture dense et ferme que j'apprécie beaucoup, et ça ne tient ni au levain, ni à la farine. On retrouve la même chose quand on fait de la brioche, en encore plus marqué : la texture dépend de la façon dont on pétrit et il y a un geste vraiment particulier à faire pour avoir ces longues fibres moelleuses. En tout cas, on peut avoir un pain avec une mie dense, mais très souple, ou un pain avec des grosses bulles mais sans tenue, et inversement. La taille des bulles (lié au temps à lever et à la composition du levain) a peu à voir avec la tenue du pain.
# Et pour les MUC ?
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal La première bêta de Slidge (passerelles XMPP) est dehors !. Évalué à 6.
Merci pour cette passerelle, ça a l'air d'être assez transparent pour les utilisateurs, une fois installé et de ce que je vois des copies d'écran. Par contre ça demande de gérer son propre serveur xmpp ou que l'admin de notre instance mette cette passerelle en place, si j'ai bien compris ?
Pour l'implémentation des groupes, comment tu envisage ça le jour où tu t'y attaque ? Pour le moment tout ce que j'ai testé est inconfortable au possible, avec un bot qui parle et préfixe chaque message du nom de l'intervenant, c'est super lourd visuellement. Et suivant les réseaux c'est en plus assez compliqué à mettre en place… Je rêve de juste paramétrer un plugin sur mon client xmpp favori (en entrant mes identifiants de la plate-forme visée), et qu'ensuite si je décide de me connecter à un salon mattermost/discord/rocket chat/autre, alors l'affichage serait le même que sur un salon xmpp : juste le nom de la personne qui cause et son message. Mais je ne sais pas si c'est possible.
La difficulté aussi c'est que ces réseaux implémentent des discussions en fil. Personnellement ça me gave, je n'aime vraiment pas ce genre de chose, mais bon si un groupe les utilisent, il faut faire avec… Là, je ne sais pas trop si XMPP pourrait gérer ce genre de chose, tu as déjà exploré le sujet ?
[^] # Re: C'est compliqué...
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Réseau social pour parents d'une école. Évalué à 2.
Une appli libre, du coup ? Laquelle ? Là, y'a une success story, ça donne envie d'en savoir plus !
[^] # Re: Quid des autres federations ?
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien After self-hosting my email for twenty-three years I have thrown in the towel. The oligopoly has won. Évalué à 5.
Je ne sais pas pour tous les réseaux, mais sur XMPP, il y a du spam. Les gestionnaires des instances que je fréquente (movim et jabberfr) sont réactifs et arrivent à mettre en place des solutions au fil du temps, mais il y a toujours un moment où du spam arrive. Je crois que cela est aussi à l'origine de quelques dissensions entre instances (forcément si tu bannis une instance parce que les admins ne font pas assez contre le spam, ensuite ça râle un peu), mais sans certitude, je ne m'intéresse pas trop aux drama de ce genre. Après, on voit vraiment des moments avec des vagues, et c'est rarement à un niveau réellement pénible ; quand ça commence à arriver, une réponse est rapidement mise en place.
Le spam, à mon avis, c'est inéluctable. Peu importe les outils qui seront mis en place, il y aura toujours un petit malin convaincu que tout le monde doit savoir que son produit (ou son arnaque) existe et prêt à faire des efforts incroyables pour que tout le monde le reçoive. Mais effectivement, penser en amont des outils permettant de détecter les techniques de spam les plus classiques et d'y répondre, c'est bien. Après, il ne faut pas se leurrer, c'est une course technologique, donc il y aura toujours nécessitée de créer de nouvelles solutions.Par contre je ne pense pas que ce soit le spam qui favorise l’émergence d'acteurs dominants ; tant qu'on est sur du libre, les informations transitent, et les petits sont aussi armés que les gros pour lutter contre le spam. Sur le mail, les personnes que je connais qui gèrent tout de A à Z ne se font pas spécialement plus spammé… Ce n'est pas à cause du spam que tout le monde va chez les Gafams.
[^] # Re: Eau chaude, eau froide, eau mitigée
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal économie d'electricité. Évalué à 4.
Là dessus, le gaspillage peut être limité si tu récupère l'eau pour arroser les plantes (si tu en as !). On peut aussi éviter de tirer de l'eau chaude dans les activités où ça n'est pas utile (se laver les mains et les dents), ce qui parait évident à certains et saugrenu à d'autres. Enfin il est toujours possible de faire couler l'eau en mettant le bouchon et que ça se mitige avec l'eau chaude qui arrive ensuite dans le bac, au lieu de faire couler puis mitiger au robinet. Voir, dans le cas de la vaisselle, remplir le bac de rinçage en premier, l'eau froide rince très bien ; cela évite d'ailleurs le dépôt de calcaire sur les verres, dans les régions où le calcaire est un souci. C'est des petits trucs, ça ne changera pas grand chose au monde, mais moi aussi ça m'agace de vider quelques litres d'eau sans l'utiliser !
Il est aussi possible de mettre en place un circulateur modulo quelques modification du circuit de plomberie. Avec un très bon plombier il est même possible de ne pas avoir besoin d'électricité pour faire circuler l'eau (effet de thermosiphon si je ne me trompe pas sur le nom), par contre dans ce cas il faut vraiment bien isoler les tuyaux sinon… ça circule sans cesse, la chaleur se dissipe, et au lieu de dépenser de l'eau froide, on dépense l'énergie qui réchauffe l'eau du ballon. Ceci dit les circulateurs, c'est pas mal technique et pour ce genre d'usage, ça se questionne vraiment ; il y a un risque assez grand que ça consomme plus d'énergie que l'économie d'eau que ça nous amènera…
À noter aussi que cette eau froide, c'est simplement celle stockée dans le tuyau entre ton ballon et ta sortie. Donc plus la distance est courte, et plus les tuyaux sont d'un diamètre petit, moins il y a d'eau à tirer. D'où l'importance de dimensionner ses tuyaux d'alimentation au plus juste (ce qui n'est pas toujours évident). Isoler ces tuyaux réduit aussi un peu le refroidissement d'un pompage à l'autre.
[^] # Re: quand tu achètes un tableau tu n'as pas le droit à la propriété intellectuel dessus non plus non
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Deux rapports américain et français convergent : acheter un NFT, c'est acheter du vent . Évalué à 3.
Alors ça, je trouve ça passionnant. C'est un point qui m'avait complètement échappé.
Je m'étais toujours demandé ce que deviendrait une œuvre libre après la mort de son auteur. Après tout, les ayant-droits pourraient décider que la licence libre c'est nul et embêter tout le monde. Pour le moment, le cas ne s'est pas présenté à ma connaissance (en partie parce que le libre est jeune et les gens encore vivants dans l'ensemble, et rarement assez connus pour que des histoires d'argent soient en jeu), mais vu le comportement de certains ayant-droits, cela peut s'imaginer. Mais avec cette approche, cela rends vraiment compliqué de remettre la licence en cause. Le droit moral pourra s'exercer sur certains usages de l'œuvre mais pas sur ce qui est couvert par la licence, qui restera imprescriptible puisque faisant partie des volontés explicites de l'auteur.
Ce qui me fait penser à L'homme qui plantait des arbres, de Giono. Il y a quelques années de ça, il y avait eu un petit scandale à propos d'une enclosure sur cette œuvre. Je n'arrive pas à retrouver le détail, mais il y avait eu pression de la part d'éditeurs pour que ce texte ne circule plus librement (on en retrouve des traces dans les discussions sur Wikipédia). Or c'est justement un texte où la volonté de l'auteur était très claire, où il tentait de le placer dans le domaine publique autant que possible. Donc si cela était allé devant la justice (je ne sais pas si ce fut le cas), les ayant-droits auraient été probablement déboutés de leur demande.
[^] # Re: quand tu achètes un tableau tu n'as pas le droit à la propriété intellectuel dessus non plus non
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Deux rapports américain et français convergent : acheter un NFT, c'est acheter du vent . Évalué à 4.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que le droit moral est effrayant. Mais, le souci, ce n'est pas les explications ici, c'est le droit lui-même, qui sous prétexte de défendre la création, ne fait que l'enclore et la scléroser. Et oui, si on appliquait le droit tel qu'il est écrit en toute circonstance, on ne pourrait pas faire grand chose.
Heureusement les humains ont une grande capacité à ne pas suivre les règles ineptes. Donc, dans la pratique, il y a plein de choses qui se font, qui ne sont pas légales, mais tolérées. Et même quand cela passe devant la justice, il y a des juges qui sont moins idiots que la loi et des avocats qui tordent suffisamment les mots pour que ça ne finisse pas toujours de façon stupide. Mais, quand même, quand ça arrive devant le juge, c'est souvent assez stupide. Autant le savoir, non ?
Comprendre ce droit, dénoncer ses aberrations, c'est important justement pour le faire évoluer. Les licences libres sont assez géniales pour ça : elles s'appuient sur ce droit pour rétablir un peu les choses, elles ouvrent des portes dans un système très fermé. C'est un argument majeur en leur faveur.
[^] # Re: Service de réception de SMS en ligne
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Paypal et l'authentification à deux facteurs. Évalué à 5.
Peut-être… je ne connaissais pas ce logiciel. Je vais regarder si j'arrive à en faire quelque chose, merci !
[^] # Re: Service de réception de SMS en ligne
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Paypal et l'authentification à deux facteurs. Évalué à 9.
Ce n'est pas une très bonne idée sur de l'authentification qu'on veut pérenne dans le temps, car ces numéros ont une durée de vie limitée. Donc, ne plus pouvoir se connecter parce que le numéro a été viré de la base de donnée… bof. Sauf si c'était un compte jetable, et là évidement c'est plus qu'utile. Mais je ne jouerais pas avec ça pour un compte Paypal.
Il y a aussi des services qui proposent de payer un service similaire (louer un numéro de téléphone pour recevoir des appels en voip et des sms sur son ordi), mais je trouve cela assez cher par rapport à une carte sim et un prépayé, le tout dans un téléphone de récupération. Cela reste une bonne alternative quand on est dans une zone blanche côté mobile mais correctement desservie par les câbles.
La carte sim avec du prépayé et le mobile de récupération, ça reste lourd : il faut remettre un peu de sous de temps en temps sur le prépayé pour garder le numéro actif, et avoir un téléphone quand même, et donc du réseau. Une solution moins coûteuse à l'entretien consiste à avoir un abonnement chez un FAI qui propose la ligne téléphonique mobile gratuite (l'offre de base chez Free, mais ce ne sont plus les seuls je crois ?). Et avoir un téléphone juste pour les double authentification, je comprends que ça énerve…
Il y aurait peut-être une solution "à la chaton", à monter son propre service de récupération des sms via internet, avoir un numéro de téléphone commun, et partager ça entre copains. Ça reste une faille intéressante dans le cas de l'authentification, mais qui s'envisage dès lors que cette dernière demande de payer un abonnement en plus. Dans mon cas j'avais étudié ça dans le cadre de la création de comptes chez les gafams, qui demandent de plus en plus ce genre de choses ; je ne veux pas leur filer mon numéro personnel, surtout quand je gère des comptes pour le biais d'associations (en plus dans ce cadre c'est top de pouvoir partager l'accès aux comptes). Mais lorsque j'avais regardé les logiciels libres de ce genre je n'avais pas vraiment trouvé une façon simple de le faire : ça me demandait plus de compétences que je n'en avais. Ceci dit, si vous savez comment faire, la problématique revient avec la régularité des marées et ça m'intéresse d'apprendre.
[^] # Re: le télétravail, ce n'est pas non plus toujours la panacée
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Apple demande de retourner 3 jours par semaine en apotravail : encore une boite qui n'a rien appris. Évalué à 5.
Et si on va encore plus loin, même au niveau des bureaux et de la "socialisation" : une boîte peut très bien louer des locaux une semaine par ci, par là pour réunir tous ses employés à un moment donné, sans avoir la nécessité d'avoir toute l'année des locaux immenses et obliger les gens à y venir. Je peux comprendre le besoin de temps en temps de réunir les gens, il y a d'autres interactions qui se mettent en place, encore que ce besoin soit très variable suivant les équipes et le travail ; mais ça a un côté absurde de payer de l'espace pour des salles de réunions vides les 3/4 du temps.
[^] # Re: 3008 & Cactus de loc
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal SmartCar. Évalué à 6.
J'ai déjà été passagère sur une auto où le GPS ne pouvait pas être configurée en roulant. Même par la personne qui ne conduit pas, donc. C'est sacrément pénible.
# Le réseau est-il nécessaire ?
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Réflexions concernant la mise en place d'un serveur autonome au Vanuatu. Évalué à 7.
C'est peut-être idiot et déjà envisagé, mais vu les contraintes liées au réseau lui-même, est-ce que ça ne serait pas aussi simple de faire un échange de clé USB/carte SD une fois par mois ? Aujourd'hui la capacité de stockage de ces trucs est énorme. Ça ne pèse pas très lourd, donc l'envoi par lettre coûtera bien moins que les Go de la bande passante.
Ça n'enlève pas la nécessité d'avoir un appareil sur place pour récupérer les fichiers des ordiphones (qui sont en effet un outil pratique dans ce genre de cas), mais ça offre plus de souplesse sur l'appareil en question : n'importe quel ordinateur qui peut récupérer les données et les mettre sur usb.
[^] # Re: Inclusivité?
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au message Recherche Ingénieur Systèmes et Réseaux, POUR SES BESOINS INTERNES UN ADMINISTRATEUR SYSTÈMES / RÉSE. Évalué à 2.
Les parenthèses, au niveau symbolique, ne sont pas très bien perçues. Mettre quelqu'un entre parenthèse, c'est le mettre de côté, bref pas vraiment lui faire une place dans le discours. Un truc accessoire, qu'on peut virer…
Pour le reste, Ysabeau en sait plus que moi :)
Il faut voir aussi que la langue française évoluant sans cesse, le point median est une expérience parmi d'autres, et on verra si ça reste dans le temps ou non. Personnellement je trouve ça plus lisible que ceux qui utilisent un point de base ("tout.e.s"), qui est le pire qu'on puisse faire à mes yeux… mais le tiret était possible ("tout-e-s"). C'est une sorte de mode aussi, qui prend ou non suivant les milieux.
[^] # Re: les 967 noms de domaines ont été gelés par l'Afnic
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au lien Phishing : des centaines de faux noms de domaine FR déposés, une campagne sans précédent se prépare. Évalué à 3.
Pour le .fr la seule obligation est d'être résident de l'UE ou de la suisse ; donc une carte d'identité ou un justificatif de domicile suffisent. Et maintenant que j'y pense, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais eu à justifier mes enregistrements de ce genre ; tant que c'est payé, ça semble suffire ?
Ici, s'ils demandent les justificatifs, c'est que ça n'a pas été très discret comme campagne, et ça va rester une pirouette ; ça semble complexe d'enlever la possession d'un nom de domaine dans ce genre de cas. Est-ce qu'on a les outils pour virer les cybersquatteurs de tout poil ? Certaines entreprises peuvent lancer des procès pour faire interdire des noms proche des leurs, en arguant autour du pishing et de l'attaque de leur image, mais c'est une procédure longue et qui n'est pas si simple, je pense (yves-rocker.fr donné en exemple plus haut n'est pas illégitime en soit ; par contre si cela héberge une copie crédible d'un certain autre site, là, oui.. parce que ça ne respecterais pas ce copyright). Je ne sais pas ce qui déclenche les avertissements sur les navigateurs par contre, est-ce qu'ici Firefox et compagnie vont mettre le gros avertisseur rouge "attention ce site présente un risque de sécurité, voulez-vous vraiment y aller ?". Ça limiterais un peu la casse… Ceci dit, j'ai testé quelques noms donnés dans l'article et pour le moment, ça ne débouche sur rien du tout.
[^] # Re: Pluxml
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Bloguer pour pas trop cher, avec du logiciel libre et sobrement, en 2022. Évalué à 3.
Il faudrait que je me décide à migrer sur la dernière version pour être catégorique (honte à moi, j'ai vraiment du retard), mais je dirais surtout que l'outil est relativement mature, en fait, ce qui fait que les MàJ régulières sont moins nécessaires. Ce qui me va bien aussi parce que chaque montée en version (quelque soit le logiciel) amène le risque qu'une fonctionnalité sympa disparaisse, que des comportements changent, ou que des trucs soient cassés. Les rythmes de sortie lents me vont bien, tant que l'outil est fonctionnel. À voir aussi que Pluxml est vraiment simple (son avantage et sa faiblesse), ce qui explique que certains plugins traversent le temps, probablement. Il y a aussi plein de plugins qui ne sont pas officiels, il faut les trouver… Souvent via le forum, mais la nouvelle version du forum fait partie de cette mode des forums illisibles donc j'y traîne moins qu'avant. Enfin, bref, ça n'est pas pour convaincre que c'est la solution idéale (ça n'existe pas de toute façon :P ) ; j'aime Pluxml mais il a son lot de défauts ! Mais, il correspond bien aux personnes qui fonctionnent "à la romaine" : un truc très stable dans le temps, qui une fois installé et paramétré à ses goûts, sait faire oublier la partie technique.
Si tu es chez infomaniak, c'est très cool ; de ceux que j'ai testé, c'est l'un des meilleurs pour le mail. Par contre envoyer un mail à 40 contacts, ça passera plus ou moins suivant les fournisseurs en face (enfin, ça dépend de tout un tas de paramètres ésotériques) ; si tu constate que certains messages arrivent en spam, l'idée est de délayer en restant toujours à moins de 20 contacts à la fois. Mais je ne pense pas que les filtres antispam vont se lancer si tu as peu d'envoi.
Et si tu as trouvé ta solution c'est parfait :) c'est tellement long de trouver un truc qui nous convient…
Peut-être, ou… du fait que tu n'as pas encore trouvé l'outil qui te convient. Je vois ça de mon côté, il y a des outils où chaque année je repart en quête d'une solution "meilleure", d'autres que j'utilise depuis des années avec fidélité. Les blogs, j'ai testé pas mal de moteurs avant de trouver que, dans mon cas, ce qui me convenait était soit Pluxml, soit Dokuwiki avec son plugin blog (que je ne conseillerais pas à tout le monde, quand même, c'est vraiment pour des cas d'usages spéciaux) ; ces deux CMS étant aussi les bases sur lesquels je vais bidouiller d'autres types de sites. Bref, vu ce que tu racontes, il me semble que tu n'es pas dans la recherche d'un nouveau jouet, qui pousse à tester de nouvelles solutions pour le plaisir de perdre du temps à explorer un nouveau truc ; mais bien à chercher quelque chose que tu n'as pas encore vraiment trouvé. Peut-être, à la limite, savoir que comme justement rien n'est parfait, à un moment le moins coûteux en énergie reste de composer avec ce qu'on a trouvé de plus adapté. Finalement, c'est quoi le souci avec Yellow ? Qu'est-ce que tu n'aime pas avec lui ? Est-il possible d'échanger avec les développeurs pour changer ça, ou de bidouiller toi-même de quoi régler les manques ?
[^] # Re: Prendre le temps d'apprendre
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Bloguer pour pas trop cher, avec du logiciel libre et sobrement, en 2022. Évalué à 6.
Ouais, je confirme de mon côté, abscons… Chaque fois que j'utilise git je reprends ma "feuille de triche" que je suis pas à pas. Même comme ça, généralement le besoin de faire un pull/push se termine par la destruction du dépôt local et sa recréation. Je vois bien le petit sourire crispé que vous devez être en train de faire ! Mais voilà, git n'est pas intuitif pour moi, il y a toujours un truc bizarre, et autant si je m'en sers tous les jours (et encore sur les usages vraiment de base, tant que rien de bizarre n'arrive), ça va à peu près, autant si j'en suis éloignée quelques semaines, j'oublie tout et au retour je reprends ma feuille avec les instructions. La moindre participation à un dépôt me demande un temps fou à batailler avec l'outil. À part ça, c'est un outil puissant, vraiment adapté pour développer, rien à redire, mais aussi vraiment inadapté à certaines façon de penser. J'y arriverais si je devais obligatoirement m'en servir tous les jours, sans doute, mais comme ce n'est pas le cas, ça reste abscons.
Il y a des outils qui cachent le fonctionnement de git et le rendent plus accessibles ; je n'ai pas trouvé quelque chose qui me convenait dans ce que j'ai testé et, à un moment, j'ai arrêté de chercher parce que c'était autant de perte de temps pour les cinq fois dans l'année où je me sert de git. Enfin sauf à voir l'édition en direct sur la branche principale, dans github ou gitlab, comme une façon correcte de faire ; mais ça, c'est le genre de pratique qui fait hurler les devs que je connais ;)
# Pluxml
Posté par Zatalyz (site web personnel) . En réponse au journal Bloguer pour pas trop cher, avec du logiciel libre et sobrement, en 2022. Évalué à 5.
J'ai cru que tu n'en parlerais pas, mais il y a ce lien enfin, à la fin :)
Je ne sais pas si Pluxml conviendra à tes besoins. Personnellement je l'ai adopté depuis un moment pour faire des sites basiques et des blogs, et c'est la solution que je propose à mes proches quand ils ont un besoin de ce genre. Le fait que ce soit sans base de donnée permet de tout gérer par ftp, et d'y mettre sur les hébergements qui accompagnent certains noms de domaines. Mais ce genre d'offre trouve quand même vite ses limites ; 10Mo chez OVH par exemple, ça va pour quelques pages statiques, mais ça ne supporte pas qu'on ajoute quelques plugins gourmands de Pluxml et des photos.
Pour le retour sur Pluxml : pour moi il correspond à un usage "non-expert de l'informatique". Grâce aux plugins, il permet de faire énormément de choses, mais le logiciel de base est sobre et on ne se perd pas dans un tas de fonctionnalités inutiles. La limite c'est que l'installation des plugins et thèmes mérite d'avoir quelques connaissances, parce que parfois ça va tout seul et parfois faut adapter un peu pour que ça marche. Mais c'est du code lisible, qu'on peut bidouiller sans grandes connaissances. Et puis, les soucis que j'ai eu était avec des plugins non officiels ; forcément je cherchais un peu les ennuis.
Un point faible aussi (que je tempère parce que je n'ai pas regardé ce qui s'est fait ces dernières années, me contentant de continuer sur ma lancée) : par défaut la rédaction des articles se fait en html avec les balises brutes, ce qui n'est pas forcément accessible à tout le monde. Il y a des plugins pour avoir un mode WYSIWYG, ce qui est vital pour les non-informaticiens, malheureusement entre ceux qui sont surchargés de balises inutiles, et ceux qui formatent comme des cochons, c'est pas royal. Depuis le temps, ça s'est peut-être amélioré, mais je me souviens avoir pesté avant de jeter l'éponge et de faire avec du html crasseux généré par le plugin…
Si tu cherche un hébergement gratuit ou à coût très faible, il me semble que le plus viable reste d'aller voir les amis informaticiens. On est nombreux à avoir des serveurs avec plein de place, où on accepte les potes, à condition que les demandes soient sobres (en terme de maintenance autant que de puissance). Le service est évidement variable suivant les envies de bidouilles du sysadmin hébergeant. Je suis personnellement dans une phase où je rame sur mes trucs de sysadmin, mais si jamais tu ne trouve pas ton bonheur, viens en discuter, on trouvera probablement une solution ;) Sinon, tu as déjà listé par mal de possibilités sympa.
Changer d'hébergement quand on a un site sans BDD n'est pas très complexe, aussi. Il suffit de copier le dossier ailleurs, de changer la redirection DNS, de mettre le certificat SSL à jour, et voilà. Donc, ne te restreint pas en te disant "et si je veux grossir un jour" ; déménager n'est pas si complexe. Ce qui est complexe, c'est de changer de CMS, ou de transférer un CMS qui demande des trucs particuliers. Bon, je comprends que tu n'aie pas envie de le faire trop souvent… mais si actuellement tu utilise 70Mo, et à moins que tu souhaite avoir énormément plus d'images sur ton blog, tu as listé quelques offres largement assez bonnes :)
Il y a aussi le fait d'utiliser des sous-domaines qui peuvent pointer sur des serveurs différents. Ton blog, fort frugal, peut être sur mondomaine.org avec un hébergement tout petit ; et si tu veux une galerie photo à un moment, tu peux prendre un autre hébergement plus conséquent ailleurs et pointer dessus via galerie.mondomaine.org. Les sous-domaines permettent vraiment de moduler l'espace disque au fil du temps, c'est pratique.
Concernant les pistes sur les économies : les noms de domaines ont des prix assez différents suivant les fournisseurs, en lien avec les services associés (et pas forcément très négociables). Si tu ne veux que le nom de domaine en .fr, ça tourne autour de 7€/an. Si tu veux un mail associé qui soit fonctionnel, tu es rapidement à 20€/an. Avec la difficulté de choisir le bon fournisseur car certains sont vraiment nuls dans la fourniture de mail, malgré leur position bien en vu ; d'autres sont bien en tant que particulier mais pas adaptés pour les newsletters, etc. Certains proposent de l'hébergement avec le nom de domaine, d'autres ont une offre si compliquée ou limitée que ça ne vaut pas le coût… Bref, ça fait partie des points à étudier aussi, suivant tes besoins. Le facteur clé est le mail, pour moi : si tu en as besoin, cela va rapidement restreindre les acteurs possibles.
Merci pour ton article fort complet, qui m'aura fait découvrir plein de choses que je ne connaissais pas. Tinytypo en particulier me plaît énormément.