Zatalyz a écrit 488 commentaires

  • [^] # Re: À propos de l'anglais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le smartphone comme vecteur d'initiation à la programmation. Évalué à 3.

    Oui, pas de souci, ce n'était pas une injonction à faire : on fait ce qu'on peut et si c'est libre, ça permet d'améliorer au fil du temps et des motivés ! Ça reste un super projet et j'espère que cela intéressera du monde.

  • # À propos de l'anglais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le smartphone comme vecteur d'initiation à la programmation. Évalué à 10.

    Bravo pour le projet, c'est une chouette idée. Et c'est vrai qu'utiliser le smartphone comme support à l'apprentissage de code est une bonne idée : même si avoir un clavier physique est plus pratique, c'est moins facile à avoir dans la poche.

    Juste une petite remarque sur ce passage :

    Bon, c'est en anglais, mais pour quiconque envisage la programmation de manière un tant soit peu sérieuse, l'anglais est incontournable.

    Oui, c'est vrai qu'apprendre l'anglais est à un moment ou un autre incontournable pour coder. Cependant, quand on apprend à coder, ajouter la difficulté de la langue est "coûteux". Si l'apprenant est déjà bilingue ou très à l'aise en anglais, ce n'est pas un souci, mais si sa connaissance de la langue est celle d'un français moyen, c'est à dire pas motivé par le fait d'apprendre un truc d'étranger et n'ayant pas eu une formation très bonne sur le sujet, la difficulté ajoutée risque de faire fuir. Cela conduit pas mal de gens à n'apprendre ni l'anglais, ni à coder, alors que l'un et l'autre sont dans leurs capacités et pourrait les amuser.

    Aujourd'hui, les outils de traduction automatique rendent la barrière de la langue moins pénible, mais ça reste quand même une difficulté de plus dans l'apprentissage.

    N'avoir une ressource qu'en anglais exclue de l'initiation tout un public, pas si petit que ça, et il vaut mieux en être conscient, plutôt que de croire que l'anglais pour le code n'est pas un obstacle. Dans le cadre des initiations, c'est un obstacle qui doit être levé, soit en apprenant l'anglais avant de coder, soit en ayant des ressources et exercices dans une langue avec laquelle on est à l'aise.

    Au-delà de l'initiation, par contre, le code peut devenir une vraie motivation à apprendre l'anglais. Quand on commence à bidouiller, qu'on a compris les bases, et qu'on veut arriver à faire "un truc", on se frotte forcément à l'anglais, mais avec la motivation de résoudre le problème et donc l'obstacle de la langue étrangère devient secondaire. Et petit à petit, ça rentre… j'ai quelques exemples dans mon entourage de ce genre, où l'apprentissage de l'anglais (plutôt technique et à l'écrit) s'est fait suite aux bidouillages en tout genre :)

  • [^] # Re: Tu provoques! Tu insultes!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une belle victoire de la démocratie. Évalué à 4.

    Pourquoi au centre ? L'orateur peut se lever en restant à sa place. Dans un cercle, tout le monde est au même niveau, pourquoi faudrait-il que quelqu'un se place à un endroit central ? C'est un peu l'idée d'une table ronde, non ?

  • [^] # Re: Accès libre tout de suite

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pourquoi la CNIL a condamné Dedalus à une sanction de 1,5 million d'euros (accès libre dans 1 mois). Évalué à 2.

    Ok, je lirais ça dans un mois alors, merci :)

  • # Accès libre tout de suite

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pourquoi la CNIL a condamné Dedalus à une sanction de 1,5 million d'euros (accès libre dans 1 mois). Évalué à 2.

    Le lien de la CNIL qui explique l'affaire.

    Avec en lien la délibération :
    Délibération de la formation restreinte n° SAN-2022-009 du 15 avril 2022 concernant la société DEDALUS BIOLOGIE - Légifrance

    Je ne sais pas si Nextinpact ajoute beaucoup ; les autres articles que j'ai pu trouver sur le sujet reprenaient surtout le communiqué de la CNIL.

  • [^] # Re: authentification humaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche L'antispam AgentJ recherche contributeur, testeur , traducteur, …. Évalué à 2.

    Intéressant, je n'avais pas pensé au cas d'usage consistant à recevoir les mails automatiques légitimes.

    Mon contournement serait assez simple : une adresse mail pour m'inscrire aux services et recevoir ce genre de truc automatique, sans la fonction, et une adresse mail "pour les humains seulement", avec cette fonction. C'est déjà ce que je fais, sauf que je n'ai pas accès à l'authentification humaine : je délègue la gestion de mes mails à Gandi et s'il y a moyen de rajouter un service de ce genre, je ne l'ai pas trouvé. Ça filtre déjà le bruit.

    J'ai déjà croisé une ou deux fois un destinataire qui me demandait de vérifier mon humanité avant de transmettre le mail. J'ai trouvé ça assez génial et je rêve du jour où je pourrais le mettre en place pour moi. Mais, je ne me sens vraiment pas de gérer mon hébergement mail en entier ; je galère déjà assez à juste mettre les bonnes entrées dans la partie DNS…

    Ce genre de fonctionnalité au final ne sert qu'à faire fuir vos prospects et vos clients.

    C'est sûr que ce n'est pas forcément adapté aux logiques commerciales, où le spam est une façon acceptable de fonctionner. Je ne critique pas : j'ai bien une adresse qui est destinée à ce genre d'usage, parce que oui, ça m'arrive d'être intéressé par les newsletters de Machin et les promos de Bidule. C'est une boite mail pleine de bruit où rien de pertinent n'est censé arriver.

    Par contre, réduire le bruit autant que possible est une nécessité sur d'autres adresses mails, où les seules communications devraient être de personnes identifiées, validées et attendues. Quand à l'aspect pishing, si le nom de domaine est celui du mail, si le contenu est adapté au destinataire qu'on cherche à joindre, ça me semblerait assez légitime. Je n'ai pas souvenir des détails pour les quelques fois où j'ai eu à le faire, mais cela ne m'a pas semblé complexe, plutôt sain (comme de donner son nom quand on appelle quelqu'un ou qu'on se présente à sa porte) et j'ai validé le truc sans m'inquiéter de pishing ; c'était trop en rapport avec ma tentative d'envoi de mail.

  • [^] # Re: Jugement majoritaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tournesol pour l'élection présidentielle. Évalué à 3.

    En asso tu peux même te passer de votes. C'est ce qu'on fait dans quelques assos où je suis : les décisions qui demandent de consulter tout le monde (comme le renouvellement des collèges, les dépenses à faire) se font au consensus. On discute, on vérifie que personne n'est contre, et voilà. Ça serait difficilement applicable à l'échelle d'un pays, parce qu'on considère qu'une seule opposition nécessite qu'on trouve une autre voie : ça fait potentiellement beaucoup de papotage. Ça marche bien parce qu'on est tous dans une vision similaire du projet associatif, qu'on se connaît et s'apprécie et qu'on n'est pas si nombreux que ça. Le "vote" se résume à dire, à un moment : "est-ce que quelqu'un est contre ? Non ? On valide et on passe à la suite". Nous avons tout de même des mécanismes pour sortir d'un blocage s'il y a une crise du type "deux partis qui s'affrontent et essayent leur pouvoir personnel plutôt que de trouver le bien commun", situation qui pourrait geler une asso et mener à des vrais soucis, mais jusqu'à présent, ça n'a pas servi. Les mécanismes de sortie de crise ne passent pas non plus par un vote, d'ailleurs. Mon préféré est celui qui consiste à trancher entre les propositions en tirant au sort : on s'imagine facilement sortir perdant d'une telle résolution et il vaut mieux trouver des arguments pour faire passer "sa" solution ou quelque chose s'en approchant.

    Finalement cette façon de faire ne prends pas plus de temps. La partie AG de l'asso prend de une à deux heures tous les ans, digressions comprises (deux heures, c'est depuis qu'on n'est plus en présentiel, on sent l'envie de papoter plus en audio). Il y a par contre du temps pris en amont pour les relations entre les divers membres. C'est ce qui permet, j'imagine, de ne pas avoir de souci et de perte de temps sur les aspects administratifs et factuels. Il y a du travail en amont, mais on ne perd pas de temps au moment où les décisions doivent être validées, moins que si on devait organiser un vote secret et dépouiller les bulletins.

  • # Alternative logiciel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tournesol pour l'élection présidentielle. Évalué à 4.

    Il y a donc la méthode Condorcet, que je connais bien et pour laquelle je cherche un implémentation libre pour notre intranet.

    Pour répondre à cette partie du journal, il y a aussi pollen en logiciel libre qui implémente plein de type de vote. On l'a utilisé pour faire un peu de tri dans nos décisions en asso, en s'amusant à tester divers scrutins, et c'était assez fun. Je n'ai jamais tenté de l'installer, le vote étant vraiment très rare dans mes assos.

  • [^] # Re: faut voir

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Petites observations sur le travail (que l'on fait pour soi). Évalué à 3.

    Mais pour ne pas s'entasser, il faudrait moins d'humains. Parce que ça semble compliqué d'avoir tous son hectare de bonne terre arable en continuant à se reproduire comme des campagnols.

  • [^] # Re: LibreOffice

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Gérer plusieurs contributions de traduction. Évalué à 4.

    Cela me semble être une bonne piste, s'il y a beaucoup de contributions sur une langue. Ouvrir un espace dans le forum du projet (si vous en avez un ; c'est l'outil qui me semblerait le plus gérable pour ce genre de cas), dédié aux traducteurs de langue arabe (pour l'exemple) leur permettant de discuter des choix à faire dans les contributions où il y a des différences. L'intérêt du forum c'est qu'on peut discuter et suivre avec les traducteurs automatiques (même imparfait), mieux comprendre pourquoi un mot plutôt qu'un autre sera approprié et trancher. Et cela va aussi faire émerger les contributeurs les plus investis, potentiellement les plus pertinents, à qui donner le droit de trancher, ensuite.

    Peut-être que Weblate a aussi des outils internes pour ce genre de discussion, cela fait un moment que je ne l'ai pas utilisé et je n'en ai jamais été experte. Quoi qu'il en soit, organiser la communauté par langue et leur faciliter la discussion me semble le plus important.

  • [^] # Re: Procès d'intention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Retour sur l’affaire des « patchs hypocrites » de l’Université du Minnesota. Évalué à 8.

    Si tu veux aller au bout de l'analogie, ce serait plutôt comme si une boite de sécurité informatique décidait de faire un test d'intrusion sur une entreprise sans avoir été sollicitée en amont. Quand un hacker rentre par une faille et dit "hey, c'est tout troué ici, regardez, j'ai mis mes trucs !" ce n'est pas vraiment bien perçu. Ce n'est d'ailleurs pas ce qui est attendu, éthiquement parlant. Il faut qu'au moins la direction aie donné un accord en amont. Sinon, et bien… c'est juste du piratage, peu importe l'intention de celui qui utilise les failles de la sécurité.

    On peut tourner ça comme on veut, mais à aucun moment cette étude n'a été approuvé par qui que ce soit au sein de la Linux Fondation.

  • [^] # Re: faut voir

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Petites observations sur le travail (que l'on fait pour soi). Évalué à 4.

    personne ne joue avec de l'essence

    Ho, siiiii.

    Faire en sorte que son diesel roule à l'huile de friture ou passer soi-même son essence à la conso en ethanol, ça se fait. Ou ajouter des additifs pour "rouler mieux". Je met ça dans "jouer avec l'essence". Et parfois ça tourne mal.

  • [^] # Re: faut voir

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Petites observations sur le travail (que l'on fait pour soi). Évalué à 8.

    C'est là que je vois que je ne suis vraiment pas du tout dans la même classe sociale ni les mêmes logiques. Par ici, une voiture d'occase fait entre 600 et 2000€ ; il faut prévoir 1000€ la première année pour toutes les réparations, puis environ 200/300€ par an ensuite pour l'entretien, avec des années où il y a plus,d'autres où il y a moins. On n'est vraiment pas dans les mêmes ordres de prix. Par contre, oui, on mène les voitures "au bout" dans ce genre de scénario. Et les coûts baissent quand on a un voisin/ami qui bidouille les autos. Durant 15 ans, mes voitures m'ont surtout "coûté" de la relation sociale et le prix des pièces (là, je n'ai plus de bricoleur dans ma zone, mais j'ai un garagiste sympa).

    1000€ sur la première année, c'est vraiment important de les prévoir ; évidement on choisit une voiture qui semble "bien" mais il y a toujours des surprises.

    Concernant la consommation, je ne suis pas d'accord ; ça dépend des modèles, pas des années. J'avais un diesel qui faisait 5l au 100 et datait de 1999 et on pouvait faire moins dans les bonnes conditions. Je rigole quand quelqu'un est tout fière de son 7l/100 sur une berline similaire toute neuve… Mais il y a juste des disparités énormes d'un véhicule à l'autre, ça fait partie des points à surveiller quand on achète une auto.

    Par contre je suis ok sur le reste, plus ça va et plus les voitures sont sécurisés et confortables. Je ne suis pas fan des gadgets électroniques parce que ça complexifie les réparations, mais c'est une logique de pauvre. Ho et aussi parce que je n'ai pas confiance dans les programmeurs de ces trucs, mais ça c'est parce que je sais à quoi ressemble le milieu de l'informatique :P

  • [^] # Re: Ça m'énerve

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Différences de genres dans la contribution au code libre. Évalué à 1.

    Il faut d'ailleurs considérer le fait que l'informatique est par endroit et moment un milieu majoritairement féminin. Ça a été le cas sur les débuts de l'informatique, lorsque c'était considéré comme un simple travail de secrétariat. Actuellement, suivant les pays, ces ratios sont d'ailleurs plus ou moins déséquilibrés.

    Il y a un article sur Wikipédia qui accumule un peu plus de références que je ne pourrais en trouver.

    Il y a tout un tas de facteurs convergents qui expliquent ces différences. Ce n'est pas juste une pub dans un magazine qui va changer le monde (même si celle remontée par Tonton est redoutable !) ; mais l'accumulation de milliers d'images, de petites phrases, de toutes ces influences liées à la culture, qui vont pousser dans un sens plutôt que dans un autre, et ce dès la petite enfance.

    Je l'avais particulièrement ressenti au moment du lycée, de façon visible enfin ; mes goûts personnels étaient secondaires par rapport à ce qu'il semblait "bien" que je fasse. Une pression sans violence, à l'intersection de plusieurs problématiques. J'ai lutté comme je pouvais pour faire une filière scientifique à défaut d'avoir le "droit" de faire une filière technique, contre des phrases comme "mais tu es si bonne en français, pourquoi ne pas aller en filière littéraire ?" Dire qu'on arrive à avoir une bonne note parce que certes, c'est facile, mais ennuyeux comme la mort, n'est pas une réponse entendable.

    Et j'ai fini par arriver à faire mon CAP, après avoir traîné 3 ans à la fac. Tout ça était intéressant aussi, certes je pouvais le faire, j'en avais les capacités, le goût, etc, mais ce qui m'a fait me sentir vivante n'était pas un métier en rapport avec les sciences humaines (où j'ai fini par atterrir). Mais là on dépasse les problèmes de genre, il y a aussi un problème de classe : on ne peut pas refuser un bac + X si on a les possibilités de le faire, car ça assure une bonne position sociale.

    Lutter contre toutes ces injonctions, conscientes et inconscientes, est à la fois épuisant mais aussi difficile, parce que justement, nous n'avons pas toujours les concepts pour voir ce qui se passe, pour savoir qu'une autre voie est possible.

  • [^] # Re: Ça m'énerve

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Différences de genres dans la contribution au code libre. Évalué à 6.

    Le doute sur ses propres capacités est très clairement un des marqueurs culturels de genre. Ce n'est pas exclusif bien sûr (il y a des hommes qui ont ce souci, il y a des femmes qui ne l'ont pas du tout), mais je dirais qu'une très grande proportion de femmes apprennent tranquillement dans leur enfance que, quoi qu'elles fassent, ça ne sera jamais assez, tandis que de nombreux hommes apprennent dans le même temps que, quoi qu'ils fassent, ce sera toujours suffisant. C'est évidement encore plus marqué quand on est dans des activités qui ne sont pas associés à notre genre ; proportionnellement, les femmes se sentiront un peu plus en maîtrise sur les compétences sociales et bien moins sur les compétences techniques, indépendamment de leurs compétences réelles bien sûr.

    J'ai pris conscience de cet écueil chez moi il y a déjà pas mal d'années, mais le savoir n'est pas forcément le désamorcer, surtout quand la vie met sans cesse en face de défis qui sont factuellement laborieux à surmonter ; cela renforce le sentiment d'impuissance et d'incompétence (alors même que ce ne sont pas des trucs qui dépendent de moi ; alors même que par ailleurs j'ai un environnement amical très bienveillant et valorisant). Là-dessus, je tiens à remercier toutes les personnes qui me font progresser régulièrement, comme cet ami qui me reprend chaque fois que je laisse échapper mécaniquement "ha mais je suis bête, c'était ça" => "Non tu n'es pas bête, tu n'avais juste pas encore vu ceci". C'est vraiment un truc contre lequel il faut se battre et c'est important de le faire, en groupe.

  • [^] # Re: Ça m'énerve

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Différences de genres dans la contribution au code libre. Évalué à 3.

    Merci Jehan pour cette façon de voir la chose :)

    Je ne suis pas certaine d'arriver à avoir plus confiance en l'humanité pour autant, mais ça me servira d'argument pour douter un peu de moins de moi si je me retrouve dans des situations de ce genre.

  • [^] # Re: Ça m'énerve

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Différences de genres dans la contribution au code libre. Évalué à 8.

    Je me suis parfois demandé si l’inadéquation des solutions mises en œuvre ne viendrait pas d’un décalage culturel, car j’ai l’impression (fausse ?) que beaucoup des actions-type décidées dans l’Open-Source mais également divers établissement et entreprises nous viennent des USA, où les notions de racisme, « minorités » et discrimination en général n’ont pas le même écho dans la population qu’elles peuvent l’avoir en France (pour le Canada et autres pays francophones, je ne sais pas…).

    Il y a de ça. Je trouve effrayant de voir comment les américains "voient" les différences. Cela me frappe particulièrement dans les séries américaines, où il y a parfois des remarques sur les moindres nuances de couleur de peau et de type morphologique, amenant à classer les gens dans des groupes ethniques/sociaux : wow, je dois reconnaître que je suis incapable de voir ces différences ethniques et par là-même de discriminer selon ces critères. Et pour moi le système des étiquettes, où se revendiquer de/se faire classifier dans tel et tel groupe, est surtout sensible dans les endroits où la discrimination est très forte. J'ai quand même l'impression qu'en France (seul pays où je peux juger de cet aspect culturel), ces étiquettes ont moins d'importance, à moins d'être très revendiquées. Ce sont encore des outils pour comprendre des choses, mais pas forcément des stigmates. Mais l'influence des USA se fait sentir au fil des années.

    Cela dit, je n’ai pas mieux à proposer… À part peut-être un gros travail autour de l’enseignement (et des enseignants) pour casser les stéréotypes autant que possible dans toute l’enfance. Mais là, on arrive dans la politique ; c’est tout un programme !

    Ma conviction est qu'il s'agit d'un travail de tout les jours, qui commence par les questions qu'on se pose sur soi et sur ses comportements, et qui continue avec les discussions qu'on peut avoir avec les autres. Chaque échange sur ces sujets me fait réfléchir, que je sois ou non d'accord avec mon interlocuteur. Mais c'est aussi une attention au quotidien. Par exemple, prendre conscience que quand on est dans un groupe et qu'il est prévu de manger ensemble, c'est majoritairement les femmes qui vont se retrouver en cuisine (à part peut-être en cas de barbecue, mais elles feront la vaisselle), et ce même dans des groupes sensibilisés à ces questions. Et on en fait quoi ? On mange trois heures plus tard parce que les filles s'amusent d'un accord tacite à laisser tomber cette charge mentale ? Cela va retomber sur la seule du groupe qui n'a pas suivi ? Qui va lancer le sujet sur la table ? Des situations de ce genre, extrêmement genrées, on en a régulièrement. C'est important d'en prendre conscience et de dépasser ses propres stéréotypes, quitte à prendre le contre-pied un moment (dans mon cas, accepter que je préfère boire une bière et papoter sans penser à rien d'important, plutôt que d'aller m'assurer que la préparation avance ; dans celui de mes compagnons, prendre conscience qu'il va bien falloir que quelqu'un se dévoue pour démarrer la cuisine, et oui, je suis un gros macho par moment… j'essaie :P).

    Être en contact avec les enfants est aussi une école terrible. Déjà parce qu'ils subissent de plein fouet toutes les injonctions de la société : on peut parler de certaines, tenter de les désamorcer, mais on ne peut pas tout changer. Mais surtout encore une fois, pour sa responsabilité individuelle. C'est chouette que les enfants voient les hommes s'occuper du ménage, voient les femmes geeker sur l'ordi pendant ce temps ; il y aura suffisamment d'autres occasions où le rapport s'inversera. C'est important de se demander si on se comporte de la même façon avec un enfant suivant son genre ; si on ne projette pas qu'une petite fille est "mignonne" et un garçon "fort" (ils peuvent l'être, mais reconnaissons-leur aussi des valeurs inversées).

    C'est aussi, effectivement, se positionner quand on entend une blague sexiste ou autre truc déplacé et qu'on sait qu'il va être possible d'avoir une discussion. Ça n'a pas besoin d'être bien long, simplement de le faire remarquer sans agressivité suffit déjà à faire prendre conscience que le public n'est pas forcément allégeant à ce genre de chose. De façon générale, exprimer ses limites autant que possible, sans chercher toujours le combat ou la perfection (c'est épuisant et ça demande de l'énergie, reconnaissons-le), en sachant que les gens en face de nous ont parfois un looooong chemin à parcourir… ce qui ne veut pas dire que ce sont des méchants vilains pas beau à abattre. Sortir du manichéisme est une nécessité, sinon cela veut dire qu'on n'imagine pas d'évolution possible, cela devient "eux ou nous".

    C'est là, je pense, où les vraies études sociologiques me plaisent bien. Elles montrent les mécanismes, elles permettent de prendre conscience de ce qui est en place. Je suis moins à l'aise avec les témoignages du type #metoo. Ce genre d’électrochoc est efficace aussi, mais pas mal anxiogène pour tout le monde, et amène une partie des gens à se mettre sur des postures défensives qui peuvent devenir agression (des deux côtés). Je préfère vraiment échanger sur les travaux de Judith Butler et consœurs que de faire face à la litanie individuelle des horreurs auquel le sexisme peut mener, je vois plus facilement comment en sortir quelque chose de constructif.

    Et oui, il y a aussi des choix à faire au niveau politique, de façon sociétale. La défense de l'IVG ou l'accès à la contraception, ça dépasse le cadre individuel et ça améliore le sort de milliers de personnes. Mais c'est aussi plus complexe de prendre des décisions "bonnes", d'imposer à des gens qui ne sont pas prêts ou pas d'accord le choix d'un groupe d'énarque. Il y a parfois des maladresses, des solutions bancales, voir contre-productives. Se planter fait partie du processus. Tant qu'il y a un peu de place pour de la démocratie, on peut espérer transformer ces maladresses et construire un monde meilleur peu à peu. Il reste cependant nécessaire de ne pas déléguer sa capacité d'action ; "en haut" les gens peuvent faire des choses, mais c'est surtout au quotidien, dans la façon dont chacun de nous vit, que les choses se construisent.

  • [^] # Re: Ça m'énerve

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Différences de genres dans la contribution au code libre. Évalué à 10.

    Je m'égare, résumons : suivant comme c'est fait, la discrimination positive peut aider, et surtout sans elle on se retrouve en pratique avec peu de changement en pratique : il y a (malheureusement) besoin d'un coup de pouce.

    Oui, en fait, je suis d'accord avec ça. Il y a des moments où c'est fait avec suffisamment d'élégance pour marcher, d'autres où ça me hérisse vraiment.

    Le souci c'est que la discrimination positive est souvent juste une vraie discrimination. L'exemple-type : "on manque de femme ici, alors recrutons de façon à voir 50/50" => dans ce genre de cas, je ne saurais jamais si j'ai été recrutée pour mes compétences, ou pour boucher un trou. Je me sens hyper illégitime, pas du tout à ma place. Alors que peut-être que je suis là aussi pour mes compétences ; mais je n'en serais jamais sûre. Jusqu'ici, quand ce genre de politique était clairement affichée, j'ai eu tendance à fuir. Mais je me suis aussi retrouvée dans des groupes où ce n'était pas clair dès le départ, puis ensuite dans les discours il y avait "on fait des efforts pour avoir plus de parité", et là je me reprends en pleine poire ce doute : suis-je là pour les bonnes ou les mauvaises raisons ? Est-ce que j'ai été accueilli pour ce que je fais, ou pour une donnée biologique ?

    Mais à l'inverse, j'ai apprécié certains espaces sécurisés (oui je sais, le mot n'est plus à la mode, je m'en fous car je trouve que ça décrit parfaitement quelque chose de bien), où des règles précises étaient affichées en amont sur ce qui était attendu. Il y a aussi une discrimination positive dans ce genre de contexte mais qui était justement tournée de façon positive, en gros "nous souhaitons que les gens qui soient ici se sentent concernés directement par le sujet que nous abordons". Et c'est vrai que ces moments où on se retrouve entre personnes partageant quelque chose de similaire (que ce soit directement "nous" ou dans l'optique de mieux aider un proche) sont souvent très constructifs, permettant de mieux prendre conscience de certaines mécaniques, d'avoir plus de place pour s'exprimer aussi.

    Donc ta conclusion me va bien ; il faudrait que je nuance un peu mon discours, mais c'est parfois plus simple de faire des raccourcis ;)

  • # Ça m'énerve

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Différences de genres dans la contribution au code libre. Évalué à 10.

    Ce qui ne vaut pas un moinssage de la dépêche, je tiens à le préciser. Je n'ai pas lu tous les liens, et je ne remet pas en cause l'intérêt sociologique de montrer un déséquilibre existant.

    Ce qui m'énerve, c'est ce qui va avec, assez vite (et il y a quelques liens dans ce sens) : l'injonction à ce qu'il y aie plus de femmes en informatique (ou ailleurs, ce n'est pas le seul domaine où ce genre d'inégalité se voit). Et tous les bons conseils pour "attirer les femmes".

    En tant que personne assignée femme, ce genre de manip réveille en moi des instincts de proie : ça sent le piège, ça sent la bande de prédateurs cherchant la chair fraîche et bon sang, si vous voulez m'attirer sous le prétexte de mon genre, je vous garantit que je vais essayer de fuir et qu'il va me falloir un sacré effort pour m'intéresser à ce que le projet fait de bien.

    Qu'un projet fasse ce qu'il faut pour que l'ambiance soit bonne et que tous les participants soient traités avec égalité, sans discrimination (même positive), sans que des étiquettes accessoires viennent polluer le débat, c'est parfait. C'est vrai qu'un projet où les blagues sexistes sont légions peut me mettre mal à l'aise ; cependant, ça fait aussi fuir des hommes, et je dois aussi reconnaître que ce n'est pas ce qui va le plus m'influencer de mon côté. C'est bien de prendre conscience du problème et de changer les choses, mais pas pour avoir "plus de femmes". Juste pour être des êtres humains plus fréquentables.

    Et ça m'énerve, car j'ai parfois l'impression que certains s'intéressent plus à ma poitrine qu'à mes compétences et appétences pour l'informatique. Non, je ne parle pas des gros lourds de certains projets, qui sont une nuisance dans toutes les couches de la société, mais bien de ces enquêtes qui sont faites avec les meilleures intentions du monde. Je ne sais même plus si j'ai tenté de répondre à celle qui est citée dans le premier lien ; je sais que généralement, je commence à répondre et puis ça m'énerve tellement, tant c'est orienté pour s'assurer que je reste dans le stéréotype de mon genre, que je referme avant la fin. Là le pdf refuse de se charger donc je n'émettrais pas de critique plus constructive sur celle-ci, elle est peut-être très bien.

    J'aimerais que mon genre soit réellement une donnée accessoire, sans aucun intérêt dans la majorité des situations. Je considère les gens que je croise comme des êtres humains ; ce qu'ils ont entre les jambes, dans la tête, s'ils correspondent à des critères esthétiques spécifiques ou non et autres détails, sérieusement, je m'en fous dans la majorité des cas, et encore plus dans tout ce qui est cadre de travail, même bénévole. Ce qui m'importe est la façon dont nous pouvons travailler ensemble et j'attends des autres qu'ils aient la même préoccupation. Dans les espaces de socialisation, les mécanismes de séductions et les expressions culturelles peuvent s'exprimer, tant qu'elles ne mettent personne mal à l'aise et qu'elles ne portent pas préjudice au travail exécuté par ailleurs. Je ne dis pas que cette façon d'aborder les choses suffit à réduire les discriminations ; malheureusement il y a bien trop de choses inconscientes qui se passent et qui émergent à l'occasion, et c'est là où ces études sont utiles, pour prendre conscience de toutes ces choses qu'on fait ou dit "sans y penser". Mais trop penser à lutter contre une discrimination a le même effet que de tenter de l'exploiter : on réifie les gens en les mettant dans une case, jusqu'à ne plus leur laisser de place en tant qu'individu indépendant.

    Si on considère que ces inégalités sont un problème et si on veut agir dessus, il me semble que la question n'est pas d'augmenter le nombre de "femmes" et de viser une parité. Le problème est bien en amont de ça. Il faut permettre à chacun de trouver comment exprimer ses limites et de trouver comment les respecter collectivement. Tout cela est propre à chaque communauté, doit être reconstruit et ré-interrogé sans cesse. Mais en faisant ce genre de chose, on dépasse aussi d'autres problèmes de discriminations. Parce que bon, ce n'est pas parce qu'on est un homme blanc cisgenre hétérosexuel que tout est complètement gagné ; on a encore la possibilité d'être handicapé, neuroatypique, d'une classe sociale qui n'est pas celle du groupe où on s'inclut, etc. On peut même ne pas correspondre aux normes de notre genre et de notre classe sociale, quand bien même on ferait partie, sur le papier, des "dominants".

    Oui, c'est bien de prendre conscience des diverses discriminations qu'on subit ou qu'on fait subir (et on est toujours des deux côtés, à un moment ou un autre). Ça me semble très bien qu'on prête de l'attention à son prochain, en veillant à ne pas le blesser ou l'écarter, autant que possible. Mais pas au point de l'infantiliser, ce qui est de plus en plus la norme dans les milieux dit "progressistes", où je me sens non pas reconnue, mais classée comme une mineure : une petite chose qui se définit uniquement par ma fragilité et non par mes forces et mes qualités (ou même par mes défauts !).

    Je crois que si on veut réduire les discriminations, il est important de se responsabiliser de tous les côtés. Je déteste qu'on me place dans la case de la victime passive et dépourvue de capacité d'action. Je préfère franchement quand on me permet de voir ce qui, de mon côté, peut aussi être transformé afin d'aller vers plus d'égalité, d'autant plus si l'autre en face travaille aussi sur ses propres comportements et préjugés.

    L'une des choses les plus fortes, quand on fait partie des populations discriminées, c'est qu'on apprends à se taire et à raser les murs, pour ne pas susciter les réactions agressives. Prendre la parole, même dans les commentaires, ça me demande toujours un sacré effort. Souvent je prépare des messages que je n'envoie pas ; et même une fois envoyé, parfois j'aimerais juste l'enlever, ayant presque plus peur de ce que cela peut susciter, que des attaques réelles qui arrivent parfois (et pas si souvent, il faut le reconnaître). Je crois pourtant que c'est important d'arriver à s'exprimer, sans savoir si nous seront entendus, tout autant que d'apprendre à entendre. Et je suis aussi intimement convaincue que s'il y a quelque chose à faire, c'est là : travailler tous ensemble à améliorer nos prises de parole et notre écoute. Là-dessus, internet est un outil assez fabuleux, je peux hésiter et reprendre mon message sans que quiconque ne me coupe la parole avant que j'ai fini ;) Par contre, ça n'aide pas forcément à mieux entendre. Pour ça, il y a encore beaucoup de travail à faire.

    Toute cette littérature est intéressante pour prendre conscience de certains phénomènes. Mais pour une fois, je vais utiliser ma voix de minoritaire, le fait que je suis de facto dans la plupart des cases amenant de la discrimination, pour préciser un point qui est souvent passé sous silence : je ne veux pas de discrimination positive, je ne veux pas qu'une de mes étiquettes servent de motivation à la façon dont vous vous comporterez avec moi et les autres qui partagent cette étiquette. Je veux que nous trouvions comment vivre ensemble et dans le respect, et je sais très bien que cela veut dire que parfois, ça fera mal, parce qu'on sera maladroit, à côté de nos pompes, héritiers de notre culture et de nos acquis, que ça ne sera pas facile de remettre certaines choses en cause, et qu'on a tous une part à faire.

  • [^] # Re: Quitte à râler

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Voter pour virer les emojis de Gitlab. Évalué à 8.

    Ha oui ça aussi c'est insupportable !

  • [^] # Re: Attendre un caractère après les deux points

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Voter pour virer les emojis de Gitlab. Évalué à 5. Dernière modification le 19 février 2022 à 20:10.

    Cette proposition serait "moins pire", mais reste imparfaite à mes yeux. On ne sais pas forcément quoi taper comme caractère après pour avoir l'emoji qu'on veut, et si on le sais par cœur alors l'utilisation de Compose est aussi simple (et en plus avec une touche qu'on peut choisir). L'ajout d'un bouton dans la barre de menu me semble le plus ergonomique quand on cherche un emoji parmi les milliers qui existent.

  • [^] # Re: doublon :-)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Facebook quittera l'Europe (ou pas). Évalué à 3.

    Ou faire comme avant Internet : se passer de l'info et découvrir les détails sur place !

  • # Un bon argument pour en sortir

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Meta menace de ne plus proposer Facebook et Instagram en Europe (même pas cap'). Évalué à 10.

    Je ne crois pas qu'ils mettront la "menace" à exécution. Cependant, je trouve que ce genre de communication est absolument foireuse, ils croient que leurs utilisateurs produits vont les défendre ?

    Ce genre d'annonce est plutôt un excellent argument pour convaincre des proches utilisant Facebook de se prévoir une alternative sur laquelle ils ont plus de contrôle, que ce soir un site vitrine pour ceux qui sont commerçants ou un nextcloud familial pour partager les photos entre proches. Que ce soit facebook qui leur fasse prendre conscience que leur outil "si pratique" peut décider du jour au lendemain de les laisser à la porte est assez génial.

  • [^] # Re: Contexte

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le Geektionnerd, Reloaded. Évalué à 6.

    Avec le commentaire, ça fait un journal très bien :)

  • [^] # Re: Tu fais ce que tu nous demandes de ne pas faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 7.

    La vaccination obligatoire, ce n'est pas une nouveauté, on l'a d'ailleurs en France pour quelques maladies, plus des incitations très fortes sur d'autres. Par exemple la rougeole n'est pas obligatoire, sauf qu'il faut avoir le vaccin pour aller en crèche (sauf erreur ?). La crèche vérifie le carnet de santé, ou se contente de ce que déclare les parents, je ne sais pas, mais ensuite il n'y a pas plus de contrôle et d'ailleurs des parents non vaccinés peuvent poser leur gamin, si lui, l'est… résultat une très grosse proportion de la population est vaccinée contre ça, assez pour que la rougeole ne soit plus un gros problème de santé publique, même si ça va et vient au fil des ans.

    Les campagnes de vaccinations, ça marche bien aussi quand c'est correctement géré. C'est moins l'affaire d'une sanction que de ne pas trop laisser le choix. J'ai souvenir au collège qu'il y avait des journées où tout le monde défilait pour aller voir l'infirmière et se faire vacciner contre l'hépatite B (si mes souvenirs sont bons :D ). Il y avait quelques gamins qui y échappaient parce qu'absent ce jour-là, mais 99% du collège avait eu sa dose. De même, quand je reçois la lettre du gouvernement pour faire le dépistage du cancer du sein, c'est assez incitatif à y aller, même si ce n'est pas complètement contraignant. Ça marche plutôt bien, sans que j'ai besoin de montrer un pass "mammographie" à mon boulanger (oui ok les cancers ne sont pas contagieux, mais sur les chiffres, la méthode employée fait que pas mal de femmes font ces examens).

    Et ce n'est pas comme si on ne savait pas faire. Depuis l'invention des vaccins, il y a eu divers épidémies, diverses façon de gérer les campagnes de vaccinations, et cette histoire de pass n'a pas toujours été nécessaire.

    La vaccination, ça reste lié à un carnet de vaccination en principe, qui est une sorte de "pass" aussi, mais je n'ai pas besoin de le faire valider par des personnes lambda (type restaurateur ou contrôleur de bus). D'ailleurs je suis vexée qu'on ne m'aie pas demandé ce carnet lors de mes vaccinations contre le covid. Et les endroits où le pass est contrôlé est absurde : il faudrait garder des jauges dans les endroits en intérieur, avoir des purificateurs d'air, des masques, se laver les mains, peu importe qu'on soit vacciné ou non, on sait que ni le pass, ni le vaccin ne stoppent la contagion. Ça la ralentit, ça diminue les cas graves et ça permet à l’hôpital d'absorber à peu prêt les entrées, c'est tout…

    J'ai cru comprendre que d'autres pays arrivaient à gérer l'épidémie sans pass. Bon, là, faudrait que j'aille vérifier les sources avant de dire des bêtises, mais ça serait intéressant de comparer. Évidement ça va parfois avec autant de manque de liberté (Singapour ou la Chine, c'est efficace, mais on ne va pas dire que la population est moins fliquée…). Mais il y a probablement d'autres exemples plus démocratiques.