Ça me fait me demander si le concept de ligne rouge n'est pas un peu un leurre : on ne franchit pratiquement jamais une ligne rouge d'un coup, car en fait ce serait plutôt un dégradé de rouge que l'on rencontre, sans frontière nette. Alors le désaccord que l'on observe ici sur le passe vaccinal, ce serait plutôt sur quelle nuance de rouge on est…
Très bien vu. La ligne rouge, on la désigne surtout a posteriori, car elle est le fruit de l’expérience. On se place des lignes rouge pour le futur, ou on les hérite de l’expérience des autres et donc du posteriori des autres.
Par contre, je pense que tu vas un peu vite sur le passeport vaccinal européen : tel que formulé dans le pdf joint sur le projet de 2019, il ne s'agit avant tout que d'un document visant à recueillir les informations vaccinales, à des fins de pilotage d'une politique vaccinale européenne, me semble-t-il. On peut questionner la voie qui est engagée avec ce dispositif, mais en l'état il ne me semble pas qu'il visait à instaurer un passe vaccinal en Europe comme celui qui est en œuvre contre le covid-19.
Oui c’est un point intéressant : la situation actuelle va beaucoup plus loin que ce qui est décrit dans ce document de 2019. Dans les faits, le passeport santé a désormais un pouvoir sur le passeport national dans le sens que le passeport national n’est plus suffisant.
L’inverse est encore vrai, mais c’est normal qu’un passeport santé (ou tout autre document qui n’est pas un passeport national) puisse nécessiter un passeport national. Ce qui est problématique c’est que le passeport santé a désormais un pouvoir sur le passeport national.
Par exemple, dans les faits nos frontières sont très ouvertes. Il y a 15 ou 16 ans je suis allé de France jusqu’en Croatie et j’en suis revenu sans présenter mes papiers d’identité à aucun moment des trajets (je ne me souviens plus si sur place j’en ai eu besoin). Quand je suis allé en Pologne il y a 5 ans je suis allé en avion donc on m’a contrôlé à l’aller, mais au retour je suis rentré en car et je n’ai eu aucun contrôle. Aujourd’hui je ne monterai pas dans le car si je n’ai pas de passe santé (que j’ai un passeport ou non). Dans les faits le passe santé a aujourd’hui plus de pouvoir, c’est le passe santé qui contrôle ce que l’on peut faire ou ne pas faire, le passeport national servant à vérifier que l’on soit le propriétaire du passe santé que l’on présente, c’est à dire que le passeport national vérifie la validité du passe santé.
C’est le passe santé qui est en charge des frontières (y compris à l’intérieur du pays), le passeport national ou autre document national servant a vérifier la validité du passe santé.
Je me dis surtout que nos dirigeants sont allés vachement vite (et vachement loin) sur le passeport vaccinal européen… ;-)
Il y a aussi un truc anormal, ça a été l’urgence de ce truc début janvier, avec ce sprint Assemblé Nationale, Sénat et Conseil Constitutionnel ? Avec des ministres qui se félicitent d’avoir fini ça à 4h du mat' comme si c’était une preuve de leur dévouement pour le pays et le bien de la nation™… Pour bien traiter le pays il faut peut-être commencer par bien traiter les députés. Ne savent-t-ils pas que la compétition de celui qui quitte le plus tard de la boîte est toxique à la fois pour les personnes et l’entreprise ? C’est une première ligne rouge ça.
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il me semble que le sujet du contrôle des populations a été plusieurs fois abordé sur linuxfr par le passé, quand le logiciel libre était en jeu ; les attaques contre le logiciel libre amenaient dans les commentaires le parallèle avec le roman 1984 et [Big Brother]. Je trouve étrange qu'on se bouche les yeux sur l'occasion de contrôle que donne cette crise sanitaire.
Il me semble bien avoir lu sur LinuxFr.org certaines personnes dire par exemple que La Quadrature du Net se trompait de combat ou quelque chose comme ça… J’avoue que j’ai écarquillé les yeux !
Après que quelque jours soient passés je peux te dire une chose : j’ai reçu plusieurs messages en privé de personnes inscrites ici, et qui ont donc tous les moyens de répondre ici, et pourtant ils ont cherché mon adresse mail sur mon blog, ont essayé de me contacter sur des chats ou je suis, ou m’ont recherché sur des réseaux sociaux pour me contacter. Alors qu’ils pouvaient répondre ici.
Parmi ces personnes, il y a des personnes qui ont des comptes qui ont dix ans… ou presque vingt ans. Mais ils n’ont pas répondu publiquement. Certains ont pour le moment seulement pris contact, d’autres m’ont envoyé un bref message, d’autres se sont beaucoup plus étendu, voir plus surprenant¹. Et ce ne sont pas certains profils auxquels certains pourraient penser et dont on est habitué à ce qu’ils soient plus… tranchés et prévisibles.
Pour rester vague sans trahir personne, certains s’interrogent par exemple sur le fait que certains aspects de la Liberté trouve un écho difficile aujourd’hui (dans la même veine que ton « Je trouve étrange qu'on se bouche les yeux sur l'occasion de contrôle que donne cette crise sanitaire. »), et parfois le mot « toxique » est posé (et regretté) vis à vis de certains comportements constatés, notamment quand il s’agit de défendre cette liberté ou de s’inquiéter des moyens mis en œuvre et les pouvoirs de contrôle qui viennent avec. Et donc ces personnes se taisent et/ou ont lâché l’affaire. Quand on dit que le silence ne signifie pas validation, c’est vrai dans les deux sens.
Note : si vous me lisez et vous vous reconnaissez, mais que je ne vous ai pas répondu, ne vous inquiétez pas je le ferai. ;-)
Peut-être que ta collection de faits n'est pas une preuve, mais ça donne à réfléchir.
J’aimerai avoir tort, et en fait, et je préfère travailler à me donner tort. Alors si un jour toutes ces restrictions et moyens de contrôles disparaissent intégralement, il y en aura pour dire « voyez vous vous inquiétiez pour rien », et il y en aura d’autre pour dire « c’est bien parce qu’on en a pris les moyens que l’on a pu l’obtenir », les deux s’opposeront des arguments irréfutables et on ne saura jamais tant mieux. Mais dans le cas contraire, les deux pleureront, les uns d’avoir été trop confiant, les autres d’avoir échoué. Je préfère travailler à me donner tort.
Je préfère être de ceux qui tirent le signal d’alarme et prendre le risque de me tromper que de me dire à regret « j’aurai pu faire quelque chose ».
(autant les premiers avaient une trentaine de membres, autant les seconds ont plus de 200 000 lecteurs)
Ça dissout à droite, ça dissout à gauche… Et en même temps Macron donne la réplique à Pécresse, y a-t-il une opposition, une alternative ? Après une alternative ne signifie nécessairement ces bords-là, mais quand on rabote les bords, ce qui était le corps devient le bord à raboter, et ainsi de suite.
____
¹ Quelqu’un m’a invité à son mariage, c’est la deuxième fois qu’une moule m’invite à son mariage, la première fois que ça m’est arrivé je n’avais pas pu honorer l’invitation parce que j’avais en fait trois mariages le même jour (et que j’étais déjà le photographe attitré d’un autre, donc le choix était déjà fait quand j’ai été invité).
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Je ne pense pas qu'il est conscience de ce que c'est que l'esclavage, autrement il n'utiliserait pas ce mot. Je conseille à tous ceux qui veulent se renseigner sérieusement sur le sujet de lire ce livre qui fait référence sur la traite des noirs du XVe au XIXe siècle : À bord du négrier.
Comme je l’ai écrit dans d’autres commentaires, l’esclavage a plusieurs degrés. Je ne compare pas ce que j’ai vécu à la traite des noirs. Les pires horreurs ne sont pas des cautions morales aux moindres horreurs.
Par ailleurs la traite des noirs n’a pas le monopole de l’esclavage. À la base le mot « esclave » (en français), « sclavus » en latin, ou « slave » (en anglais) est le mot « slave », comme le mot « slave » en français (comme dans la phrase « s’il est Russe, il est Slave »), c’est à dire l’homme blanc d’Europe de l’Est. C’est parce qu’il y a eu une traite des slaves (en particulier des Balkans) que dans les langues occidentales on a utilisé le même nom pour désigner l’homme d’Europe de l’est et celui qui est réduit en esclavage, de la même façon que le mot « négrier » est associé à l’esclavage alors que « niger, nigra, nigrum » en latin désigne la couleur noire et pas nécessairement une couleur de peau ni une population.
En abolissant l’esclavage qui découlait de la traite atlantique, l’esclavage n’a pas été aboli. Les traites de masse se sont simplement déplacées (l’exemple de Dubaï), et il y a forcément des réductions en esclavage plus locales, souvent moins grave. Et encore, cet exemple trouvé dans la presse bien que classé dans Monde/Afrique par France TV Info était bien en France (Hauts de Seine). Alors attention, je ne me compare pas à cette personne, et ce que j’ai vécu était inférieur à ce qu’a vécu de cette personne, par exemple je ne dormais pas dans une buanderie, mon intimité n’était pas garantie où je dormais mais ce n’était pas une buanderie.
Selon cette page, ce que j’ai vécu était largement au delà du travail forcé, et plusieurs points appartiennent clairement de la traite d’être humain, et il y a au moins un point qui appartient à l’esclavage.
Évidemment, même cette page donne des degrés dans l’esclavage, par exemple c’est pire avec acte de barbarie, je n’ai pas subi d’acte de barbarie.
Tu remarqueras en lisant cette page qu’il est possible d’aller jusqu’à l’esclavage (inclus) sans user de « manœuvre dolosive ».
Alors oui, il y a pire que ce que j’ai vécu (et même en France il y a pire que ce que j’ai vécu), mais le niveau atteint par le commerce triangulaire n’est pas le niveau plancher, très loin de là.
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Quand j'en parle, je définis GIMP tout autant comme un logiciel communautaire qu’un Logiciel Libre, ou plus simplement j’appelle cela un Logiciel Libre Communautaire. Ce double concept est extrêmement important à mes yeux […]
Tout à fait. Certains diront que le libre n’oblige en rien d’être communautaire, ce qui est vrai, c’est pour cela qu’il faut le préciser. Libre et communautaire. =)
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L'appel au pathos en rhétorique vise à annihiler la capacité de jugement. Il place de la morale et rend la discussion très très très complexe. Le débat est en parti dicté sur ton vécu d'esclave des autres sujets.
Qu’est ce qui a été manqué dans cette phrase ?
Ce qui est important dans mon témoignage, c’est ce lien entre domiciliation et citoyenneté. Vous pouvez vérifier vous-même que […]
Suivie d’une liste de choses à vérifier par soi-même, et ce indépendamment de mon témoignage ? D’ailleurs la liste qui suit est indépendante de mon témoignage : il y a beaucoup de choses dont je ne dis pas si j’ai été affecté ou non, comment j’aurai été affecté ou comment j’aurai contourné le cas échéant, ce n’est déjà plus du témoignage.
J’invite à vérifier par soi-même un lien de cause à effet que j’énonce, et ce indépendamment de mon témoignage. Je donne les clés pour suivre mon développement même pour quelqu’un qui refuserait intégralement mon témoignage (ou n’y croirait pas).
Il n’y a aucune volonté d’annihiler la capacité de jugement. Je peux comprendre qu’il soit possible de le suspecter, mais ce n’est pas mon intention, et j’ai pris soin de donner les outils pour qu’il soit possible de se passer du témoignage. Il m’avait semblé donner assez de clés pour éviter ça.
J’ai plutôt l’impression que tu réagis épidémiquement à un pattern que tu as cru reconnaître plutôt qu’apporter une réponse à l’exposé lui-même.
Ysabeau a peut-être raison sur le fait qu’il aurait peut-être été mieux de couper ce travail en deux parties. C’est déjà une coupe en deux, il m’aurait peut-être fallu couper en trois. J’ai aussi reçu d’autres témoignages allant vers ce sens, notamment dans l’intention d’améliorer l’efficacité du message en fait, car en fait le témoignage au début a tendance à perdre les gens car ils ne savent pas (encore) pourquoi j’en parle. Typiquement, soit les gens quittent la lecture ou le visionnage pendant le témoignage parce qu’ils ne savent pas où je vais. Soit ils arrivent à la fin du témoignage et là ils restent jusqu’au bout.
J’aurai voulu jouer sur le Pathos, j’aurai travaillé cette partie pour captiver l’attention, mais c’est en fait la plus aride de toutes les parties. En fait si je me suis étendu sur certains aspects de mon travail, c’est que j’ai d’abord écrit ça pour être un journal sur LinuxFr.
Mon témoignage me permet par exemple d’affirmer « je sais de quoi il parle », celui qui réfuteras mon témoignage réfuteras aussi le « je sais de quoi il parle », mais pas vraiment grand chose d’autre.
Un témoignage peut être employé pour faire un appel au pathos, mais ce n’est pas nécessaire. Je crois que j’ai suffisamment donné de clés de lectures et d’argument pour invalider l’hypothèse de l’appel au pathos.
C'est toi qui pose ton vécu et ta capacité de déduction comme argument.
Tu es certain d’avoir lu le journal ? Si tu refuses mon vécu, tu supprimeras 4 ou 5 phrases du journal, comme ce « je sais de quoi il parle », et tu ne perdras pas grand chose d’autre. À quel moment je demande de me croire à cause de mon vécu ? Je vois bien cette phrase « je sais de quoi il parle », mais qu’est ce que ça te fais ? Celui qui refusera mon témoignage refusera aussi cette affirmation, et alors ? Je ne me sers même pas de cette phrase « je sais de quoi il parle » pour défendre autre chose que le fait que les mots du président ont une résonance particulière dans ma vie, pas dans la tienne. Au mieux cette partie signifie que les paroles du président ne sont pas des mots sans effets sur les gens. Et après ?
Je serai curieux de voir la liste de tout ce qui, dans mon journal, est basé sur mon vécu et qui pourrait être invalidé en refusant mon témoignage.
Mon témoignage illustre simplement un exemple de limitation d’expression des droits sans retrait de document d’identité. Ce n’est qu’une illustration et je donne les arguments pour vérifier l’exemple sans l’illustration.
Ensuite, au sujet de « [poser ma] capacité de déduction comme argument », à quel moment dans mon journal je demande de me croire à cause de ma capacité de déduction ? Et le cas échéant, qu’est-ce qui dépendrait de cela et serait invalidable en invalidant ma capacité de déduction ?
J’ai surtout l’impression de voir des gens tenter d’invalider l’intégralité de l’exposé sur la base de mon témoignage ou de sa simple présence.
Le débat est en parti dicté sur ton vécu d'esclave des autres sujets.
C’est très intéressant, parce que si j’avais fait le même journal mais sans aucun témoignage et en le gardant pour moi, le débat aurait été « en partie dicté par [mon] vécu d’esclave », mais tu ne l’aurais pas su, est-ce que le journal t’aurais paru moins suspect ? Mon exposé aurait été exactement le même, avec les mêmes sources, la même analyse.
Quand il y a un an j’ai écrit « un service n’est pas un abonnement à une industrie économique, un service est un acte d’assistance auprès de quelqu’un », je me suis basé sur mon vécu, mais je n’avais pas dit quels vécus, je viens d’en révéler un mais il y a aussi d’autres vécus que je tais. Cela rend-t-il mon analyse plus juste si je tais mon vécu ? Je penserai pourtant de la même manière que je révèle mon vécu ou non.
Est-ce que par exemple je ne devrai jamais raconter certaines de mes expériences auprès de personnes sans-abris au risque d’invalider mes propos si je parle de ce sujet ? Est-ce que je m’exposerai à la suspicion de faire un appel au pathos ?
Quand à d’autre occasions je parle de « libérer l’homme et son outil de travail », je me base nécessairement sur d’autres vécus encore, mais aurais-je le droit de parler de ce vécu ?
À la base ce journal est un travail de fond que j’avais prévu pour LinuxFr, parce qu’il est question entre autre de liberté, de souveraineté, et que ça met en œuvre des procédés numériques. Ça ne ferait pas sens à mes yeux de défendre la liberté et la souveraineté au niveau local dans mon métier si je ne m’en souciait pas également à l’échelle de mon pays.
Je travaille sur ce journal depuis 2020 (l’autre partie que je n’ai pas publiée à été commencée vers 2013). Et puis courant 2021, j’ai eu l’idée de lancer une série vidéo sur un autre média sur des tas de sujets en prenant comme inspirations certaines de mes expériences (révélées ou non), et je me suis rendu compte que ce journal pouvait aussi faire partie de ma série vidéo, et je me suis alors demandé si je pouvais révéler ce témoignage ou pas, et je me suis rendu compte que je pouvais même l’étendre spécifiquement pour LinuxFr, ça fait partie de ma relation à cette communauté.
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Non seulement c'était prévisible, mais souhaitable.
Rends-toi compte que si tu parles d'un passe vaccinal mais en décidant d'ignorer le vaccin et la pandémie,
Il y a déjà dix-mille débats associant passe vaccinal, vaccin et pandémie. Il y a aussi des débats sur le vaccin sans le passe vaccinal, et des débats sur la pandémie sans le passe vaccinal, c’est une première raison pour dire qu’il doit être possible de traiter du passe vaccinal sans le vaccin, ou de traiter du passe vaccinal sans cette pandémie, ou de traiter du passe vaccinal sans l’état de l’hôpital.
Seconde raison, la question d’un passeport basé sur une carte de vaccination existe indépendamment du Covid et du vaccin anti-Covid (le nier signifierait que la Commission Européenne antidate des documents, ça serait plutôt audacieux). On peut même montrer comme je le fais que la feuille de route initiale ne prenait pas en compte l’éventualité du Covid (dans les faits, la mise en œuvre est plus rapide que prévue). On peut aussi montrer que la mise en œuvre va plus loin que le document cité.
Évidemment que le Covid permet de motiver très grandement ce genre de passe, mais il doit être possible de traiter du passe sans le Covid, ou alors cela signifierait que le passe serait une émanation du Covid. C’est une troisième raison. Si le passe est indissociable du Covid alors le passe est une émanation du Covid et alors il doit être combattu avec le Covid comme tous les autres effets du Covid. Tu veux toujours ne pas dissocier Passe et Covid ? Cette dissociation Passe et Covid est en fait le cadre qui permet d’apporter les arguments les plus puissants en faveur du Passe (et c’est pour cela que le Passe a pu être défendu avant le Covid) car ces arguments en faveur du Passe survivront au Covid.
Mais en refusant délibérément toute autre possible raison pour avoir un passe vaccinal, tu forces une conclusion.
Je ne refuse pas toute autre possible raison, je demande de se focaliser sur ce qui n’est pas le Covid pour se permettre d’identifier et de ne pas écarter certaines conclusions. L’espace public est saturé de cette association Covid+Passe, il est légitime, sain, et nécessaire, de prendre un certain espace et un certain temps pour traiter du passe seul. L’association Covid+Passe a eu toute la publicité nécessaire, toute la couverture nécessaire, réclamer un espace et un temps où le passe puisse être traité seul n’enlève rien à ce qui a déjà été dit, et ce qui pourra peut-être être dit plus tard.
Si Pierre parle pendant deux ans et qu’au bout de deux ans Paul lève la main pour dire son premier mot mais que Pierre lui coupe la parole et dit « ta gueule, tu m’empêches de parler », il y a une injustice.
Même quand je dis qu’ « il faut se lever et partir » quand le débat se fait troller, ça ne refuse pas d’autres raisons d’avoir un passe vaccinal : les autres raisons ont déjà eu toute la publicité et la couverture nécessaire. Ça va, on a entendu en fait, on peut parler du reste maintenant ? Une fois ? Juste une fois ? Ou bien c’est « ta gueule, tu m’empêches de parler » ?
Nous vivons dans une temporalité. Poser un acte de refus de traiter du Covid, de l’Hôpital ou du Vaccin pour obliger à traiter du Passe seul crée un espace de disponibilité et d’échange, cela ne crée pas un absolu. Poser cet acte de refus tant que cet espace de disponibilité et d’échange n’enlève rien à ce qui a déjà été dit ou pourra être dit. Il est légitime de réclamer cette espace d’échange et de partir si c’est espace d’échange n’est pas accordé, cela n’enlève rien à ce qui a déjà été fait ou dit ou qui pourrait être fait ou dit à d’autres moments.
Réclamer de traiter d’un aspect du sujet qui est absent du débat depuis plusieurs années n’est pas une oppression.
À un moment il est sain d’accepter que la clepsydre est vidée et qu’il faut passer son tour et la parole à son voisin. Le tour de parole reviendra bien à un autre moment. Qu’est ce qui empêche de passer son tour ? La peur ?
Ou tu es peut-être traumatisé et tu commences à voir le même schéma même là où il n'est pas.
Argumentum ad hominem
Je t'invite à prendre du recul et te demander à quel point tu t'es rapproché de "j'ai fait mes propres recherches".
C’est fou comment ta phrase ressemble énormément à « Je t'invite à prendre du recul et te demander à quel point tu t'es rapproché de “eux” ».
Supposer par exemple que l’épreuve réduirait mon jugement serait soit maladroit soit malhonnête (en fonction de l’intention).
Un verrouillage total pour repousser toute critique? Tu as raison, parce que si quelqu'un a tort, il se trompe ou il est malhonnête?
Je ne parle pas d’avoir raison ou tort. Tu déformes les propos, tu fais des épouvantails. Je dis simplement qu’on ne peut pas disqualifier mon propos sur la base d’un argumentum ad hominem, et je précise : l’argumentum ad hominem est un procédé malhonnête s’il est intentionnel, maladroit s’il n’est pas intentionnel.
Je trouves bizarre cette manière de défendre le droit à disqualifier le porteur du message.
Tu as donc l'absolue certitude de savoir mieux et d'avoir raison mieux que quiconque serait en désaccord?
Je ne parle pas de savoir ou d’avoir raison. Il semble que le concept de sachant compte beaucoup pour toi parce que tu modèle tes perceptions selon ce moule afin de pouvoir formuler des réponses.
Tes réponses sont beaucoup trop empreinte d’inventions et d’extrapolations pour que le débat soit sain. Tes réponses s’adressent à l’imaginaire que tu te fais des personnes et de leur propos.
Une manière de plus de t'isoler "des autres": "Ils" ne peuvent pas comprendre. Mais "moi" et les "gens comme moi" (qui auraient vécu des situations similaires) "nous savons bien".
Tu continues de modeler un adversaire imaginaire qui serait le « moi de l’autre » et « les gens comme l’autre ».
Est-ce que tu supposes également que je fais partie de « eux » ?
J’ai l’impression que la forme de ton argumentaire ressemble furieusement à ce que tu prétends combattre.
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Un restaurateur qui contrôle le passe de ses clients, c’est quoi si ce n’est pas contrôler ses voisins ?
S’assurer que tous ses invités ont un passe avant d’aller au restaurant (en amont du contrôle du restaurateur), c’est quoi si ce n’est pas contrôler ses voisins ?
Il ne s’agit pas de dénonciation, mais de contrôle.
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Merci pour l’attention, un point cependant : « il est rare de garder une pensée libre et intacte après ça », c’est aussi une manière de fermer le débat via un argumentum ad hominem.
En fait il n’y a qu’ici que j’ai vu le débat sur le fond du sujet du passe vaccinal être écarté par mon témoignage, c’est très intéressant. Que le débat soit trollé par la question antivax (quelque soit le bord) est assez prévisible. Que je sous dénigré aussi. Mais mon expérience m’a appris à être plus fort sur certains sujets et à reconnaître et identifier certaines formes de manipulation, je me suis peut-être plus documenté que la moyenne, et je suis désormais câblé pour traiter efficacement certaines questions. Supposer par exemple que l’épreuve réduirait mon jugement serait soit maladroit soit malhonnête (en fonction de l’intention).
Je suis quelqu’un qui sort plus instruit de ce genre d’épreuve, avec l’enseignement que j’ai tiré et mon expérience j’ai beaucoup aidé (et j’aide beaucoup) diverses personnes à se sortir de situation difficiles (parfois similaires), à se protéger, à se défendre, et à tenir aussi dans la durée. C’est pour ça que je pense que j’ai aussi des choses à partager, j’ai employé le mot de « leçon ». J’ai pu éprouver (et j’éprouve encore) plus d’une fois l’efficacité de ces leçons, chez moi et chez d’autres.
Je sais bien que ça peut passer à côté de certaines personnes, mais je sais pas expérience, pour avoir vu plus d’une fois l’effet de ce que j’ai appris et de mon discernement acquis, que ces « leçons » sont précieuses, très précieuses. Mais tant qu’on n’en a pas besoin où que l’on n’en ressent pas le besoin, ou qu’on n’a pas encore reconnu vivre dans une situation abusive, ça ne peut pas être reçu, c’est inaudible.
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Bonjour, et merci d’avoir fait l’effort de s’inscrire et d’écrire tout ça. Et merci pour ton témoignage aussi.
Il y a plein de choses très pertinentes, qui pourront servir aussi à d’autres : ce genre de sujet est difficile à aborder parce qu’il y a facilement du déni ou de l’incompréhension, donc il y a aussi beaucoup de silences.
Un point tout de même : je ne suis pas venu chercher de l’aide (ça va, merci), mais apporter un éclairage.
Cette expérience est derrière moi, il y a forcément une longue traîne, mais je suis désormais très loin de ces gens, j’ai refait ma vie ailleurs, mon environnement perso et pro est sans lien avec mon ancien employeur, etc.
J’ai trouvé étonnant qu’une grande partie des réactions portent autant sur ce que j’ai vécu. Il est attendu et évident qu’on en parle (c’est moi qui introduit le sujet, et qui l’adapte à cette audience donc c’est normal), mais ça n’est qu’un témoignage introductif, une partie d’un ensemble, c’est sensé éclairer l’ensemble qui lui peut recevoir sa critique propre. Ça dénote d’ailleurs avec les autres réactions que j’ai pu voir ailleurs.
Par exemple je suis étonné que le fond de mon développement ne trouve quasiment aucun écho, en même temps le sujet a très vite été détourné par certains sur le sujet antivax alors que j’avais explicitement demandé de ne pas le faire, car ça tue le débat sur le passe en lui-même (le sujet antivax est un troll dans la question du passe sanitaire). Ou le fond du développement simplement écarté par un « ça part dans le grand n'importe quoi », oui mais encore ? C’est aussi parfois un mécanisme de déni (et parfois la marque d’un trauma) de jeter un « n’importe quoi » en balayant d’un revers, mais il n’y a qu’en creusant qu’on peut savoir si ce genre de réaction est la marque d’un déni ou s’il est fondé sur d’autres chose, là il ne reste que le revers.
Il y a plusieurs raison pour laquelle j’ai choisis ce témoignage personnel comme éclairage de la situation.
Un truc important c’est que je n’ai pas développé de réaction traumatique vis à vis du Covid, du confinement, etc. C’est un truc qu’il faut généralement garder pour soi parce que ça peut être vécu par certains comme un déni ou une minimisation de leur souffrance (alors que ça n’est pas ça). Ainsi il n’y a pas de mécanisme traumatique qui pourrait m’encourager à justifier ce qu’en dehors du Covid je n’aurait pas justifié. Et ça, c’est important.
Il y a eu la notion de coopération qui a été relevée, je suis plus à même d’évaluer la coopération qui s’est mise en place avec les auto-attestations, l’écriture de registres, le passe sanitaire, etc. Cette coopération m’apparaît fortement comme un mécanisme appartenant au traumatisme lui-même. Le déni qui entoure la mise en œuvre de toutes ces restrictions ressemblent fortement au reflet de la sidération.
Aussi, dans la coopération, il y a le problème de la confiance. Je me souviens qu’il y a quelques années j’avais évoqué avec un ami, naturellement sans m’inquiéter, une pratique de mon employeur à mon égard. Mon ami avait immédiatement réagi, « mais c’est pas illégal, ça ? », j’avais répondu « non, je crois bien qu’ils ont tout fait comme il fallait ». Pourquoi n’aurait-je pas eu confiance ? N’étaient-ils pas sensés être plus expérimenté que moi dans certains sujets administratifs ? Je n’étais pas employeur moi-même ! Pourquoi supposer la malveillance, la bêtise ou l’illégalité ? Bon ben en fait c’était bien illégal. Je vois le même mécanisme avec l’État, il y a une confiance naturelle qui dépasse même nos propres opinions sur les partis ou les élus. Après tout c’est le rôle de l’État ! Le trauma, la sidération, la confiance, je vois autour ces mécanismes qui ont permis que je sois abusé, et en même temps ces mécanismes n’ont pas (ou plus) d’effet sur moi.
C’est ça qui m’intéresse dans le témoignage et qui m’a motivé à introduire mon développement par un témoignage. J’ai énormément appris à poser des limites, à savoir me défendre, etc. Et je vois un pays entier qui coopère à fond les ballons. On a trouvé normal de se faire des auto-attestations, qui a eu pour effet l’acceptation massive d’un très haut niveau de bureaucratie (et un très haut niveau de coopération). Chacun contrôle son voisin, le taux de coopération est énorme. Chacun accepte de se tracer avec des outils numériques de surveillance de masse. Le taux de coopération et d’acceptation est énorme.
La fin ne justifie jamais les moyens dans le sens qu’une fin désirable ne rend jamais juste un moyen pour atteindre cette fin : le moyen doit toujours être juste en lui-même.
Parfois je me demande si à force d’avancer dans cette direction ça va finir comme dans Dune où certaines technologies seront bannies complètement, ou bien si nous serons tous esclaves. Il fut un temps où des hommes considéraient que ne serait-ce qu’un recensement méritait le châtiment de la ruine d’un royaume…
C’est certes une opinion personnelle, mais il me semble qu’on est allé trop loin quelles soient les bonnes intentions, et j’ai vu suffisamment de réactions d’acceptation ouvertement justifiées par l’expérience traumatique pour ne pas inviter à poser ce regard.
Par exemple certaines personnes vivent la remise en cause de cette fuite en avant vers le tout-contrôle comme une remise en cause et un déni de leur propre souffrance. Sauf que dans ce cas, rien ne peut satisfaire la soif, il n’y aurai jamais assez de contrôle pour effacer la cicatrice. Le propre de la cicatrice c’est que même guéri il reste une trace. Dans ce genre de situation toute tentative d’alléger les contrôles même en cas de rémission complète fera face à de la résistance.
Il y a peut-être aussi un mécanisme de rétribution narcissique : n’ayant pas été à la hauteur de nos exigences, on serait tenté de surenchérir a posteriori dans la quête d’une espèce de rachat.
Un autre point important est la durée. Covid-19 parce que 2019, nous sommes déjà en 2022, nous sommes sur la troisième année. Je ne vais pas comparer les horreurs de 14-18 ou 39-45 en tant que telles (ne me faites pas dire ce que je ne dis pas), mais simplement rappeler que ça n’a duré que 4 et 6 ans. Si la nature et l’intensité des drames ne sont pas comparables, il faut tout de même se préparer à ce que la marque du trauma imprègne la société pour plusieurs décennies sinon siècles.
Aucun passe sanitaire ne traitera ce problème, au contraire. À un moment les mécanismes de résiliences deviennent des handicaps et les mécanismes de résilience deviennent le fantôme du trauma qui perpétue sa présence, la vraie guérison ne survient que lorsque les mécanismes de résiliences guérissent à leur tour.
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Je vais répondre à plusieurs points évoqués, en particulier certains messages de Zenitram qui me semble très investi (comme ce message).
Un petit point bref sur lequel je ne m’étendrai pas plus que cela :
en terme vaccinal/pass,
Cette formulation n’est pas anodine, tu aurais pu parler de passe vaccinal, le nom aurait été le passe, mais tu reformules et donc le nom est « terme », et le « terme vaccinal », c’est une périphrase pour « vaccin ». C’est ce stratagème qui te permets plus tard de parler d’antivax et de supposer que je prends les arguments antivax, alors que c’est toi qui fais l’inversion. À aucun moment je ne parles du vaccin en tant que tel ou de tel ou tel vaccin. Même quand je parle d’obligation vaccinale c’est dans le contexte du passe. D’autres personnes comme freejeff s’étonnent par exemple que le vaccin ne soit pas vraiment obligatoire, il est possible de discuter du fait que l’obligation découle d’un passe comme moyen de pression et pas comme obligation par elle-même, mon sujet es le passe.
Les seules informations que je laisse passer aux sujets des vaccins c’est qu’il y a un rapport avec le covid, qu’il existe plusieurs vaccins, qu’ils sont sujets à des rappels, et qu’ils font partie intégrante de la mise en œuvre d’un passe (le passe étant le sujet pas le vaccin). Mais pour pouvoir parler d’antivax il fallait inverser mes propos, transformer « passe vaccinal » en « terme vaccinal/passe ».
ça montre surtout que tu as bien pris les arguments antivax binaires
C’est un paragraphe où je liste un argument anti-passe qui peut être donné par un pro-vaccin-covid, et un argument anti-passe qui peut être donné par un anti-vaccin-covid. Dans ce contexte, tu peux dire que j’ai énuméré un argument anti-passe porté par des antivax… mais le propos en lui-même n’est pas antivax, je montre simplement que cette position sur le passe peut-être indépendante de la position sur le vaccin. Tu sembles avoir vraiment besoin de construire un adversaire antivax pour justifier tes interventions, alors que d’autres participent de manière constructive au débat sans tirer de si grosses ficelles.
A partir de la, on insultant aussi ouvertement les gens dans une situation pire que la sienne en si comparant,
Le fait qu’il y ait plusieurs degrés dans l’esclavage ne signifie pas qu’identifier un degré serait insultant pour les degrés qui sont pires.
C’est assez malsain de penser comme ça. En plus c’est choisir le pire comme caution morale. Parce qu’il y aurait pire, il faudrait se taire et accepter ? À chaque fois qu’on trouve pire ailleurs, ça relève la barre de l’acceptabilité ? Si tu te fais voler un scooter faut-il s’interdire d’employer le mot vol parce qu’en terme de prix ce n’est pas comparable au vol d’une voiture ? Ce ne serait pas insultant pour ceux qui se font voler une voiture !
Sur des réseaux sociaux où ma vidéo a été partagée, au milieu de commentaires bienveillants il y avait aussi eu des messages du genre « A votre place j'irai goûter la liberté en Afghanistan… », « Allez faire un tour dans les dictatures et vous en reviendrez grandis !! » ou encore « allez passer 3 ou 4 ans en Chine ou en Corée du Nord ».
Euh non, désolé. Écarter l’idée d’un mal parce qu’il y aurait pire ailleurs, n’est-ce pas une forme de complicité dans ce mal ?
employeur "pas bien" mais pas au niveau qu'il imagine en comparant à Dubaï
Je ne compare pas ce que j’ai vécu à ce que vivent les esclaves de Dubaï. C’est grave de dire ça. Je compare les mécanismes d’asservissement, en particulier les moyens qui permettent d’empêcher l’expression de la citoyenneté. Enfin bon c’est ton emploi classique de l’épouvantail auquel tu es semble-t-il rodé. Tu prétends que je compare mon employeur et ce que j’ai vécu au niveau de ce qui se passe à Dubaï, alors que je n’ai pris cet exemple de reportage à Dubaï que pour comparer le retrait de passeport avec la perte de domiciliation (c’est d’ailleurs la seule chose du reportage que je cite), et pas au degré que tu supposes.
En particulier, je précise explicitement que ce qui se passe dans certains pays comme cet exemple à Dubaï concerne des immigrants (ce que je précise ne pas être), et donc des personnes qui sont isolées et beaucoup plus vulnérables. C’est aussi pour ça que lorsque je parle du passeport ou de domiciliation, je parle d’expression de la citoyenneté. Un contrôle de police peut assez facilement identifier en France un français sans ses papiers. Je ne compare pas ce qui n’est pas comparable.
Alors pourquoi tu en parles beaucoup dans ton journal? Ha oui, peut-être parce que le sujet du journal est en réalité la dessus…
Je ne donne aucun avis sur le vaccin en général ni sur un vaccin en particulier. Je parle du passe vaccinal en tant que passeport, je ne suis pas responsable de la subordination de ce passeport à un vaccin. Comme je le mentionne, ce passeport a aussi été subordonné à la production de test (c’est aussi pour cela qu’il s’appelait passe sanitaire avant passe vaccinal). Le passe est un moyen parmi d’autre de réduire les libertés, et le vaccin est un moyen parmi d’autres de subordonner le passe à une transaction renouvelable. Le vaccin en tant que tel n’est pas le passe.
pour créer une histoire imaginaire
C’est osé tout de même, non ? J’ai parfaitement conscience que la nécessité de rester discret sur certains aspects porte le flanc à ce genre d’accusation et j’ai mesuré ce risque avant de publier. Mais là tu ne lèves pas des doutes qui ont leur place dans un débat qui est chargé d’une certaine discrétion, tu n’interroges plus le témoignage, tu ne l’éprouves plus, tu affirmes clairement la fabrication.
Par exemple certains soulèvent la question de la coopération comme le fait Zatalyz, ou comme le fait très bien nouknouk, de réfléchir à ce qui relève de la liberté individuelle. Quels sont les mécanismes qui conduisent à subir une situation dans le temps, et aussi la façon dont la situation peut empirer. Cette question est super pertinente. Je me la suis forcément posée pour moi-même, et je peux aussi la poser concernant les extensions du passe sanitaire. Je me suis vu me faire des auto-attestations, puis je me suis vu noter mes coordonnées dans un livret d’un restaurateur, puis il faudrait présenter mon téléphone à un restaurateur ? Je peux aussi, à partir de mon vécu indépendant du Covid et du passe, apporter un éclairage là dessus (qui sera forcément marqué par mon vécu), d’autres personnes observeront cela avec un autre vécu. Par exemple la soumission à l’exercice de l’auto-attestation relève énormément de la liberté individuelle, le passe pour accéder à un restaurant un peu moins, etc. Mon journal était assez long pour ne pas développer cet aspect.
J’ai prévu la possibilité du doute, c’est indissociable du témoignage, c’est pour cela que par exemple j’ai insisté sur le fait que sans vivre soi-même mon expérience il est tout de même possible de vérifier que ceci ou cela dépend d’un justificatif de domicile et donc de celui qui fournit le justificatif, parce que je sais qu’un témoignage est faible.
Il y a aussi un point, quand Pyschofox évoque différents moyens de pallier au problème de domiciliation par exemple ou quand Renault parle de l’entourage. C’est notamment la raison pour laquelle je n’ai pris cet exemple du reportage que pour comparer le problème de l’expression de sa citoyenneté. Dans mon cas personnel, j’ai eu la possibilité de passer par des personnes de confiance pour (par exemple) échanger des courriers recommandés avec mon employeur et qu’il ne soit pas le destinataire de l’accusé de réception. C’est une chance que j’ai eue que même des français n’ont pas forcément autant que moi (ça dépend de sa famille, de ses amis…). J’ai pu être aidé pour sortir de cette situation, plus que d’autres personnes, même en France, pourraient être aidés. Si j’avais été un fils unique et si je n’avais pas de proches parents accessibles et bienveillants ma capacité à me relever aurait été bien différente, alors que les actes de mon employeur auraient été strictement les mêmes.
C’est aussi pour cela qu’ici en particulier j’évoque divers projets libres comme LinuxFr.org ou Unvanquished. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir exprimer, éprouver et développer en parallèle ses compétences. J’ai eu cette chance. J’ai aussi eu la chance de développer d’autres compétences en parallèle (le son et l’image) qui pourraient me permettre de me réorienter s’il le fallait). Tout le monde n’a pas cette chance. En particulier j’ai développé mes compétences en image à mon initiative à un moment où je subissais beaucoup de pression sur mes compétences principales (en informatique). Ces choses-là n’amenuisent pas les actions qui ont été faites contre moi.
Et on en vient à un point essentiel : les circonstances qui permettent à une personne de traverser la situation et de plus facilement s’extraire de cette situation (entourage, soutien, conseils, opportunités) alors qu’une autre personne dans la même situation aurait moins bien vécu les choses ne sont pas des circonstances qui réduisent la gravité des actes posés. Les circonstances peuvent aggraver (par exemple sur une personne isolée), mais pas amenuiser. En particulier ma capacité personnelle à identifier le mal, à m’en défendre, à m’en extraire, à m’en relever, à m’entourer ne peuvent rien enlever aux actes que j’ai subit. Et ce n’est pas parce que le milieu serait meilleur pour moi que les actions de celui qui fait du mal sont moins mauvaises.
l'auteur ne peut que braquer le lecteur et montre surtout qu'il n'a pas encore compris qu'une partie
Il est étonnamment facile de prétendre en savoir plus que l’autre sur la base d’informations parcellaires (et qui sont nécessairement parcellaires dans le contexte de ce genre de témoignage), c’est l’Effet Dunning-Kruger). Il est aussi facile de prétendre arbitrairement d’avoir une meilleur compréhension d’un sujet. Dans mon cas je n’ai que prétendu proposer un regard éclairé par une expérience, je n’ai pas de problème avec la contradiction.
Il y a aussi un point important, c’est qu’il est difficile d’être super précis sur ce genre de sujet. Avant d’écrire ce journal et d’éventuellement m’exprimer sur le sujet dans le futur (c’est la première fois que j’en parle publiquement, après plusieurs années) j’ai pris conseil auprès d’un avocat pour évaluer quelles limites je pouvais me poser sans trop m’exposer et sans prendre trop de risque… et même sans faire peser trop de risque à mon ancien employeur. Et ce dernier point n’est pas de la complicité.
Je vais donner un exemple qui n’est pas le mien. Récemment une personne a publié sur Youtube un témoignage (« VIRÉ de cet "écolieu" après 2 ans ») dont certains points sont très proches de ce que j’ai vécu, et sur d’autres, pas du tout (j’insiste). En l’occurrence pour lui il s’agissait d’une communauté associée à des tendances de développement durable, etc. (donc très différentes de mon cas).
Son histoire n’a duré que deux ans (trop court pour que les questions de domiciliation se posent, par exemple), il a eu cette expérience dans le cadre d’une thèse qui ne sera probablement pas remise en cause, etc. Par contre on y retrouve l’abus de la générosité des personnes, abus de leur biens, non respect de leur intimité, travail dissimulé, défauts de contrats (dans son cas, inexistant), harcèlement pour écarter les victimes usées, et bonne image publique de l’organisation qui emploie, communication et réputation en en totale contradiction avec la réalité.
Ce qui est intéressant dans sa vidéo c’est aussi qu’il prend plus de risques que moi, moi je décris les faits, lui décrit des faits mais présente aussi des enregistrement pris à l’insu des personnes (mais avec floutage des visages et déformation de la voix). Il prend beaucoup plus de risques en faisant ça. Et il y a un autre risque : c’est qu’il pourrait être possible de recouper d’autres publications (les siennes ou celles de tierces personnes ou organisations) pour identifier la personne qui a abusé de lui et d’autres personnes.
Il y a des gens qui pourraient, indépendamment de sa volonté à lui, partir en « expédition punitive » et nuire à la personne qui a abusé de lui.
Personnellement je ne veux pas souhaiter le mal à ceux qui m’ont causé du tord, je ne peux que leur souhaiter de changer leur comportement (ce qui sera mieux pour ceux qui viennent après moi), ce n’est pas de la complicité, mais je suis obligé d’être discret.
Un peu comme cette autre personne dans cet autre contexte, j’ai déjà des publications non-anonymes et j’y fait référence, donc un pseudonymat n’aurait aucun effet sur moi. Je suis donc tenu à une certaine discrétion.
Cette personne vient de mettre sa publication en non-répertoriée après 7 jours de diffusion. Il se justifie ici, et l’on voit aussi des personnes (exemple) qui lui disent qu’il aurait dû réfléchir avant de publier… comme s’il n’avait pas réfléchit avant de publier une vidéo où il floute des gens, déforme la voix des personnes, recueille des témoignages, les traduits parfois, censure certains noms… L’auteur de cette autre vidéo dit que certaines personnes qu’il a pourtant intentionnellement masquées ont été « tourmentées » (ce sont ses mots) par des internautes. Je ne veux pas cela.
Ma discrétion n’est pas de la complicité ni de la dissimulation, mais je ne veux pas ajouter du mal au mal.
Dans mon cas j’ai trouvé le mot d’« esclavage » dans une bouche de juriste (lors de discussions à mon sujet). Cette publication est aussi la première où j’emploie publiquement ce mot d’esclavage à mon égard, et après plusieurs années (et avant cela, même en privé, les occasions se comptent sur les doigts d’une main).
En parlant de bienveillance, quand cette expérience difficile pour moi s’est terminée, j’ai pris le temps de fournir à mon employeur de très nombreux documents pour permettre à l’organisation employeuse de ne pas interrompre son service et de s’en remettre. Vous pourrez me dire que j’y étais obligé d’une certaine façon, oui, mais dans mon cas les personnes à qui je remettais ces documents n’avaient aucune idée des informations dont elles avaient besoin et ne savaient donc même pas quelles informations réclamer. Quand j’ai apporté l’ensemble des documents la personne en face de moi m’a demandé de l’aider à séparer le seul document qu’elle m’avait réclamé de tous les autres (les codes), et m’a dit qu’elle ne voyait pas pourquoi elle aurait besoin du reste (en particulier les documents d’architecture, la cartographie des équipements et autres systèmes, licences, et autres documents vitaux…). En particulier, j’avais rédigé et fourni trois fiches de recrutement pour le remplacement de mon propre poste et les postes qu’ils devaient créer, la personne m’a demandé explicitement pourquoi j’avais fait cela et pourquoi je lui fournissais ce type de document, elle ne comprenait pas. J’ai fait cela pour limiter le risque que l’activité de 200 personnes soient interrompue (personnes qui ont aussi été mes collègues et parfois mes amis) et que cela impacte les services de dizaines ou centaines d’utilisateurs (dont par mon travail j’étais indirectement à leur service). Certains y verront une forme de coopération, c’est simplement de la bienveillance. Je ne peux que souhaiter que cela aille le mieux possible pour tout le monde.
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J'ai récupéré deux clients légers HP avec des GPU de techno S3.
- HP t5540 avec CPU Via Eden et GPU Via Chrome9 intégré au northbridge
- HP t510 (en panne) avec CPU via Eden x2 et GPU Via Chromotion HD intégré au northbridge
Je ne crois pas qu’il y ait de drivers libres pour ces GPUs malheureusement. Sur la page GPU compatibility matrix d’Unvanquished je liste déjà une Chrome 9, testée par papap, mais le pilote Linux « viafb » ne fournit que l’affichage. La 3D est actuellement rendue par l’implémentation CPU de Mesa « llvmpipe ».
Tester ces GPUs impliquerait donc un Windows… Sur un client léger ça n’ira pas loin…
Je reste assez étonné que ces cartes soient quasi introuvables aujourd’hui en dehors de client légers, il y en a pourtant eu sur des carte-mères d’ordinateur (comme celui testé par papap), et il y a eu également des cartes PCIe et là c’est encore plus difficile à trouver. Mais bon, ventes confidentielles veut dire un marché de l’occasion encore plus confidentiel…
C’est en cela que je trouve intéressant le ZhaoXin avec son C-960, il serait peut-être possible de se les procurer, et peut-être même en neuf.
Sinon, à propos du CPU ZhaoXin et du GPU S3 C-960, je viens d’identifier une carte-mère, la KINO-KX, au format mini-ITX, exemple de documentation:
On y trouve généralement des informations expliquant que le GPU fournit (le S3 C-960) prend en charge la résolution 1920×1080, ce qui est donc faible pour le NAS de QNAP qui prétend faire du 4K, ce qui expliquerait le choix de Nvidia pour le NAS, en plus du fait que l’accélération matérielle pour l’encodage, bien que prise en charge par le S3 C-960, est certainement plus performante avec la puce Nvidia. Sont parfois cités (dans la vidéo vimeo de IEI par exemple) la prise en charge d’OpenCL 1.1, DirectX 11 et OpenGL 3.2, ce qui est suffisant pour beaucoup d’usages mais juste le minimum nécessaire aujourd’hui.
Sur ce comparatif on trouve des benchmarks avec les API Vulkan, DirectX12, et aussi en résolution 4K, mais c’est un comparatif de CPU donc je suppose que c’est une autre carte graphique qui est utilisée (AMD ou Nvidia) commune aux deux configs pour pouvoir comparer les CPUs.
Certains arrivent à se procurer le kit, mais je ne connais pas le prix de la bête, on trouve le kit sur de plusieurs sites maintenant :
Ici quelqu’un expliquait en 2020 comment il a comparé le Zhaoxin KaiXian KX-U6780A 2.7GHz avec un AMD FX-8300 3.3GHz sous-cadencé à 2.7GHz, et un autre commentait (je traduis) « Sous-cadencer un processeur vieux de 8 ans pour permettre à ce processeur de gagner ne parle pas en sa faveur. Et le processeur sous-cadencé a gagné en single-thread. », et il comparait avec le processeur 8 cœurs d’AMD en 2020, et que celui d’AMD était « 45 fois plus rapide en single thread, et 38 fois plus rapide en multithread. »
Ah, et voici un PC HP avec ce CPU ZhaoXin et le GPU C-960 :
Maximize your investment with a powerful CPU from China
Supports Windows 10 CMIT Government Edition and the BYOsoft Chinese BIOS
Available Operating Systems
- Windows 10 CMIT Government Edition
- NeoKylin Linux 64
- FreeDOS
Il est aussi possible de l’avoir avec une AMD Radeon R7 430…
Je me demande quel est le pilote graphique utilisé par NeoKylin Linux 64 !
Dans cette vidéo une personne montre encore une autre carte-mère (probablement celle-ci) ayant ce processeur (soudé) et dit que ça lui a coûté 800$ le kit, plus 60$ de livraison.
J'ai aussi une carte mère de serveur avec une puce XGI Volari Z7
Intéressant, j’étais passé à côté de cette marque, mais à mon avis il n’y a pas grand chose à en tirer. :D Je serai surpris même s’il y a des fonctionnalités 3D même si XGI a fait des cartes 3D, le pilote Windows de la Z7 semble être 2D uniquement. Il y a diverses carte graphiques de server qui n’ont pas d’autre but que de faire de l’affichage primitif. J’ai une Aspeed intégrée dans ma machine, tout ce que ça sait faire c’est gérer un affichage.
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Bon bah je vais me répondre à moi-même, j’ai fouillé un peu et dans le centre de téléchargement de pilotes pour ce NAS, il y a des pilotes… Nvidia. 🤦♀️
Ces puces S3 modernes sont donc vraiment introuvables… Même QNAP, pour un NAS, a préféré partir sur du Nvidia. Est-ce à cause des performances ? Il faut rivaliser avec d’autre NAS ayant du AMD Vega. Est-ce parce qu’il n’y a plus du tout de pilote propriétaire Linux pour S3? C’est d’ailleurs la première fois que je vois un pilote Nvidia sur un QNAP.
Bref, déjà que la question de mettre un CPU Chinois dans son parc se pose, mais avec le peu de pérennité et la mauvaise intégration du pilote Nvidia, si c’est pour installer sa Debian, autant acheter un QNAP avec du AMD ou du Intel (et vérifier dans les pilotes qu’il n’y a pas d’Nvidia).
En tout cas ça confirme bien l’architecture x86_64 de ce processeur Zhaoxin et le fait que Linux tourne dessus. 👍
$ pwd;for m in nvidia*.ko;doprintf'\n'; file "${m}"; modinfo "${m}"| egrep -v '^parm:|^filename:';done
Pour les CPU x86_64 capables de faire tourner des OS actuels, il y a aussi les puces chinoises Zhaoxin.
C’est un processeur x86_64 chinois via la branche Cyrix/Via pour répondre à la demande gouvernementale de produits x86 tout en satisfaisant les exigences chinoises (souverainisme) et américaines (restrictions). À ce que je comprends il y a aussi eu des processeurs x86 Chinois basés sur des licences Zen via des entreprises paravent pour contourner les réglementations mais il ne s’agit pas de ça.
Il y a une dizaine d’année j’avais eu une Dedibox avec un processeur Via qui proposait aussi les extensions de virtualisation (mais kvm ne marchait pas à l’époque pour diverses raisons), donc je suppose que les itérations actuelles prennent cela en charge et proprement. Il faut donc s’attendre à des processeurs Zhaoxin qui sont entièrement compatible avec les usages actuels en terme de fonctionnalités (la question des performances est toute autre).
Les Zhaoxin sont les descendants de la « troisième branche » Cyrix / Via qui survit confidentiellement. De la même manière les processeurs graphiques associés sont basés sur la branche Via / S3 Chrome qui survit confidentiellement. L’association de ces CPUs avec ces puces graphiques permet de produire des PCs compatible x86 faisant tourner des OS modernes tels que Windows 10 et prenant en charge OpenGL, OpenCL, DirectX, et probablement DirectX12 et/ou Vulkan.
Il existe des PCs destinés au marché chinois, typiquement le marché des administrations. J’avais vu une vidéo sur le sujet et de ce que j’en ai compris ça donne des machines équivalentes à de l’entrée de gamme de génération précédentes qui pourraient convenir à certains métiers de bureau comme du sécrétariat (de la même manière que le marché du reconditionnement convient très bien pour cet usage).
Il faut savoir que QNAP est généralement très permissif pour ces NAS x86. QNAP produit des NAS avec CPUs ARM et des NAS avec CPUs x86, et tous les NAS avec CPUs x86 que j’ai vu étaient en fait des PCs avec un BIOS et tout, faisant simplement tourner leur système QNAP maison.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je recommande QNAP (avec processeur AMD ou Intel) vis à vis d’autres marques de NAS comme Synology, car en achetant un QNAP x86 (Intel Xeon, AMD R-Series) bah tu achètes un serveur sur lequel tu peux installer ta Debian comme sur n’importe quel PC. Il faut bien vérifier qu’il y a un processeur x86 et une sortie graphique avant d’acheter. Typiquement les séries TVS de QNAP sont très bien pour ça.
Bon, par contre, je ne sais pas s’il faut recommander les QNAP basé sur Zhaoxin, ça dépend de la confiance que l’on donne à la Chine. Mais sur le plan fonctionnel, vu que les Zhaoxin sont conçus à la base pour produire des clones de PC, il serait très étonnant que les QNAP basés sur Zhaoxin ne soient pas des clones de PCs comme le sont déjà les QNAPs basés sur les processeurs x86 d’Intel et d’AMD. D’autant plus que le modèle en question est de la série TVS. Le QNAP TVS 675 basé sur Zhaoxin est vendu dans une gamme de NAS qui ont ordinairement des CPUs AMD avec puce graphique Vega mobile, ou des CPUs Intel (y compris du Xeon) avec puce graphique Intel HD.
Ce qui d’ailleurs me fait penser que, puisque je suppose que le système maison de QNAP est basé sur Linux, si le Zhaoxin KaiXian KX-U6580 du QNAP TVS-675 vient bien avec une puce graphique S3 Chrome actuelle, il existerait un pilote graphique Linux pour ces puces graphiques S3 Chrome de dernière génération.
Ça pourra aussi te servir pour la base de donnée des GPUs, personnellement je n’ai encore jamais pu mettre la main sur une carte S3 moderne (ça veut dire, à partir de ~2008 avec la prise en charge d’OpenGL 2.1 et suivants. La page wikipédia S3 Chrome est assez difficile à lire, et probablement incomplète, par exemple je ne sais pas où se situe la S3 chrome 5400E, et la S3 chrome 860 n’est pas listé (c’est celle-ci qui serait intégrée dans les Zhaoxin).
En vrai j’aimerai bien mettre la main sur ce genre de PC par curiosité, par exemple j’aimerai évaluer Unvanquished avec (et aussi vérifier qu’il existe bien un pilote Linux actuel pour les GPUs Chrome) mais ce genre de NAS ça coûte quelques centaines d’euros tout de même. 😅
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Personne n'a dit qu'il devait y avoir correspondance…
Moi peut-être ? =)
Depuis Austerlitz ça pourrait être pratique de pouvoir aller à Chemin d’Antony par la C et rejoindre la gare d’Antony pour prendre un bus qui passe ou a son terminus à la gare d’Antony, plutôt que de prendre la 10 du Métro pour prendre la B à Saint-Michel. Et ça devient d’autant plus intéressant pour toutes les gares qui sont sur la C et qui font partie de l’itinéraire qui s’arrête à chemin d’Antony mais qui n’ont pas de correspondance avec un métro (ou pas de correspondance facile) pour aller prendre la B.
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Le plus rageant pour utiliser Vi n'est pas la touche Esc mais la touche Ctrl qui a été malmenée aussi. Initialement (cf. Teletype/VT/ADM), elle était à l'emplacement actuel de CapsLock (C0), comme sur le HHKb ou le clavier de OLPC XO.
Ah oui je me souviens du XO (je le possède et m’en suis servi longtemps), ce qui me posait problème à l’époque sur le XO n’était pas des questions de position de touche Échappement ou Tabulation mais le fait que les accents se faisaient par combinaison (pour faire un e accent aigu, saisir le caractère e et le caractère accent séparément) ET qu’à l’époque les correcteurs orthographiques ne reconnaissaient généralement pas les mots français écrits de cette manière là. Je viens de tester et ni Firefox ni Libreoffice ne me soulignent en rouge « manière » (variante de « manière »), mais à l’époque c’était considéré comme une faute et parfaitement insupportable. En soi l’écriture par combinaison était très pratique et j’ai apprécié de saisir du texte de cette manière, mais au final je n’avais pas de correcteur orthographique crédible. =)
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C’est vrai qu’entre Antony (RER B) et Chemin d’Antony (RER C), il y a 1.5km… sympa la correspondance ! Mais en fait elles ne font pas beaucoup sens comme correspondances… la gare de Chemin d’Antony a peu d’utilité : la ligne B va aussi à Massy, voit passer plus de trains, et va plus rapidement à Paris. Si l’Orlyval était transformé en navette entre Antony et Chemin d’Antony, avec une garde de sortie à Chemin d’Antony et des tarifs accessibles (et l’intégration au réseau pour utiliser sa carte de transport ordinaire), ça pourrait revaloriser cette partie de la ligne C, autrement elle ne sert vraiment que pour ceux qui s’y perdent…
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Il y a aussi le fait d’avoir divisé le territoire en préfixes téléphoniques 01, 02, 03, 04 et 05.
Et quand les téléphones mobiles se sont démocratisés, on a utilisé le préfixe 06, sauf que rapidement il y a eu un téléphone mobile par personne quand il n’y avait qu’un numéro de téléphone fixe par foyer, puis il a fallu prendre le préfixe 07.
Et dans le même temps, les préfixes de 01 à 04 chez les particuliers ne servent plus qu’à identifier des lignes physiques sans être appelables, avec par dessus des numéros en 09 pour tout le territoire, le préfixe 08 étant déjà réservé.
Catastrophe après 9 on a épuisé toutes les unités, et les 5 préfixes originaux ne servent plus qu’à appeler des numéros de téléphone d’entreprise, ou à identifier en interne des lignes ADSL qui se font remplacer par la fibre…
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En photographie le plein format (24×36) est plus petit que le moyen format (6×45, ou 645).
C’est parce que le plein format est en fait un « plein petit format ».
Il y a donc le petit format, le moyen format et le grand format, mais on abrège un plein petit format en plein format donc le plein format est plus petit que le moyen et le grand format.
J’imagine que c’est ce qui s’est passé pour l’USB, à part qu’au moins, pour l’USB, le low est apparu avant le high alors qu’en photo le petit format est apparu après le grand format (il y avait donc moyen d’éviter la confusion en photographie)…
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En effet, et il est très aisé d’aller jusqu’à 16 en repliant les doigts et comptant sur les ongles, sans faire de gymnastique douloureuse ni augmenter la charge mentale.
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Ce n'est pas tout à fait vrai, c'est plutôt qu'on a caché cette composition: onze, douze, treize, quatorze, quinze et seize viennent respectivement de undecim [11], duodecim [12], tredecim [13], quattuordecim [14], quindecim [15] et sedecim [16] où le “decim” s'est peu à peu transformé en “ze” chez nous.
Oui c’est ce qu’écrit le lien du commentaire auquel je réponds.
Mais quand bien même c’est dérivé d’une composition latine, c’est intégré et conservé comme une forme unique en français, et l’on compose avec ces formes uniques : quatre-vingt-douze, quatre-vingt-treize, etc. la langue française compose quatre-vingt-treize comme elle compose quatre-vingt-deux.
Tandis que la langue français n’a conservé aucune des formes latines entre seize et vingt, qu’elles soient une addition à 10 ou une soustraction de 20, pour les remplacer totalement par un autre système.
C’est ça qui est particulier, il aurait été tout à fait possible d’hériter du reste. Mais pour reprendre l’exemple du conditionnement, vous conditionnez beaucoup des objets par 17, par 18 ou par 19? Dessineriez-vous des plans de manière à ce qu’une longueur, une surface, ou un volume puisse être divisée en 17 ou 19 unités ? Ces nombres seraient-ils donc moins utilisés ? Il me semble logique que plus un mot est utilisé, plus il a de chance d’être conservé, et qu’au contraire moins un mot est utilisé, et plus il a de chance de ne pas être assez fort dans la concurrence avec la créativité locale ou l’apport d’autres langues extérieures.
Pour dix-huit et dix-neuf on disait en bas latin “vingt moins deux” et “vingt moins un”.
Intéressant, il est vrai que le latin fait des soustraction à l’écrit, parfois de un/dix/cent comme dans IX (9, 10-1) ou XIX (19, 10 + 10 -1) ou MCMXCIX (1999, 1000+1000-100+100-10+10-1) mais les soustraction de deux me semble beaucoup plus rare, non ? Ce qui est moins rare, c’est l’absence de soustraction comme avec VIIII pour 9, dans l’antiquité comme au 16e (et on retrouve aussi VIIII couramment sur les horloges plus récentes). Et en particulier 19 était donc initialement écrit 10+10-1 même si prononcé 20-1.
Il semble en effet que les formes duodeviginti et undeviginti n’appartiennent pas seulement au bas latin, mais aussi au latin classique, alors que les formes octodecim et novendecim pourraient-être des créations littéraires du latin post-classique.
forme
18
19
chiffré (latin)
XVIII (dix-et-cinq-et-un-et-un-et-un)
XIX (dix, un-de-dix)
nommé (latin classique)
deux-de-vingt (duodeviginti)
un-de-vingt (undeviginti)
nommé (variante littéraire post-classique)
huit-dix (octodecim)
neuf-dix (novemdecim ou novendecim)
nommé (bas latin)
deux-de-vingt (??)
un-de-vingt (??)
nommé (français)
dix-huit
dix-neuf
chiffré (français)
18 (dix-huit)
19 (dix-neuf)
Aurais-tu la variante de prononciation du bas-latin ? Ou c’est aussi duodeviginti et undeviginti ?
Le fait que la construction de la prononciation latine (IXX, IIXX) ne correspond pas à celle de l’écriture chiffrée (XVIII, XIX) à la même période est déjà d’une intrigante créativité. Mais surtout, toutes ces variantes à travers les âges affectant 17, 18 et 19, entre sept-dix et dix-sept, deux-de-vingt et huit-dix et dix-huit, un-de-vingt et neuf-dix et dix-neuf témoignent encore d’une très grande créativité. De plus les formes dix-sept, dix-huit et dix-neuf en français semblent être des recréations totales.
La construction des nombres après seize sont très est différentes, la construction pourrait même théoriquement à la fois succéder aux variations de la langue et aux changement de système d’écriture des nombres, c’est à dire qu’il est théoriquement possible de recréer dix-sept après avoir créé ou modifié les mots dix et sept, et après avoir remplacé les nombres romains par l’écriture décimale positionnelle. Alors que dans le même temps a conservé un héritage direct pour les nombres de dix à seize : seules des variantes de prononciation sont appliquées malgré deux millénaires d’influences linguistiques et géopolitiques, et malgré le changement de système d’écriture.
Il me semble plus facile de remplacer un mot s’il est peu usité, non ? Et donc a contrario de conserver un mot très utilisé ?
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Stricto sensu, c'est le début du 21 décembre, j'imagine.
J’aimerai bien avoir des exemples de traditions culturelles qui supposent que « tel jour à minuit » désigne les tous premiers instants de ce jour, et non les derniers… =)
Naturellement quand je pense à minuit je pense au soir, mais il est vrai que la messe de minuit de Noël que j’ai cité dans mon autre commentaire commence à minuit aux premiers instants du jour de Noël (premiers instants du 25), généralement précédée d’une veillée qui commence donc le 24 (la veille). Suivie plus tard de la messe de l’aurore et de celle du jour, mais les trois sont des messes de Noël, celle de minuit n’étant pas une vigile.
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[^] # Re: Sur le harcèlement moral…
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 1.
Très bien vu. La ligne rouge, on la désigne surtout a posteriori, car elle est le fruit de l’expérience. On se place des lignes rouge pour le futur, ou on les hérite de l’expérience des autres et donc du posteriori des autres.
Oui c’est un point intéressant : la situation actuelle va beaucoup plus loin que ce qui est décrit dans ce document de 2019. Dans les faits, le passeport santé a désormais un pouvoir sur le passeport national dans le sens que le passeport national n’est plus suffisant.
L’inverse est encore vrai, mais c’est normal qu’un passeport santé (ou tout autre document qui n’est pas un passeport national) puisse nécessiter un passeport national. Ce qui est problématique c’est que le passeport santé a désormais un pouvoir sur le passeport national.
Par exemple, dans les faits nos frontières sont très ouvertes. Il y a 15 ou 16 ans je suis allé de France jusqu’en Croatie et j’en suis revenu sans présenter mes papiers d’identité à aucun moment des trajets (je ne me souviens plus si sur place j’en ai eu besoin). Quand je suis allé en Pologne il y a 5 ans je suis allé en avion donc on m’a contrôlé à l’aller, mais au retour je suis rentré en car et je n’ai eu aucun contrôle. Aujourd’hui je ne monterai pas dans le car si je n’ai pas de passe santé (que j’ai un passeport ou non). Dans les faits le passe santé a aujourd’hui plus de pouvoir, c’est le passe santé qui contrôle ce que l’on peut faire ou ne pas faire, le passeport national servant à vérifier que l’on soit le propriétaire du passe santé que l’on présente, c’est à dire que le passeport national vérifie la validité du passe santé.
C’est le passe santé qui est en charge des frontières (y compris à l’intérieur du pays), le passeport national ou autre document national servant a vérifier la validité du passe santé.
Je me dis surtout que nos dirigeants sont allés vachement vite (et vachement loin) sur le passeport vaccinal européen… ;-)
Il y a aussi un truc anormal, ça a été l’urgence de ce truc début janvier, avec ce sprint Assemblé Nationale, Sénat et Conseil Constitutionnel ? Avec des ministres qui se félicitent d’avoir fini ça à 4h du mat' comme si c’était une preuve de leur dévouement pour le pays et le bien de la nation™… Pour bien traiter le pays il faut peut-être commencer par bien traiter les députés. Ne savent-t-ils pas que la compétition de celui qui quitte le plus tard de la boîte est toxique à la fois pour les personnes et l’entreprise ? C’est une première ligne rouge ça.
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[^] # Re: un peu de gentillesse dans ces messages de brutes
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 5.
Il me semble bien avoir lu sur LinuxFr.org certaines personnes dire par exemple que La Quadrature du Net se trompait de combat ou quelque chose comme ça… J’avoue que j’ai écarquillé les yeux !
Après que quelque jours soient passés je peux te dire une chose : j’ai reçu plusieurs messages en privé de personnes inscrites ici, et qui ont donc tous les moyens de répondre ici, et pourtant ils ont cherché mon adresse mail sur mon blog, ont essayé de me contacter sur des chats ou je suis, ou m’ont recherché sur des réseaux sociaux pour me contacter. Alors qu’ils pouvaient répondre ici.
Parmi ces personnes, il y a des personnes qui ont des comptes qui ont dix ans… ou presque vingt ans. Mais ils n’ont pas répondu publiquement. Certains ont pour le moment seulement pris contact, d’autres m’ont envoyé un bref message, d’autres se sont beaucoup plus étendu, voir plus surprenant¹. Et ce ne sont pas certains profils auxquels certains pourraient penser et dont on est habitué à ce qu’ils soient plus… tranchés et prévisibles.
Pour rester vague sans trahir personne, certains s’interrogent par exemple sur le fait que certains aspects de la Liberté trouve un écho difficile aujourd’hui (dans la même veine que ton « Je trouve étrange qu'on se bouche les yeux sur l'occasion de contrôle que donne cette crise sanitaire. »), et parfois le mot « toxique » est posé (et regretté) vis à vis de certains comportements constatés, notamment quand il s’agit de défendre cette liberté ou de s’inquiéter des moyens mis en œuvre et les pouvoirs de contrôle qui viennent avec. Et donc ces personnes se taisent et/ou ont lâché l’affaire. Quand on dit que le silence ne signifie pas validation, c’est vrai dans les deux sens.
Note : si vous me lisez et vous vous reconnaissez, mais que je ne vous ai pas répondu, ne vous inquiétez pas je le ferai. ;-)
J’aimerai avoir tort, et en fait, et je préfère travailler à me donner tort. Alors si un jour toutes ces restrictions et moyens de contrôles disparaissent intégralement, il y en aura pour dire « voyez vous vous inquiétiez pour rien », et il y en aura d’autre pour dire « c’est bien parce qu’on en a pris les moyens que l’on a pu l’obtenir », les deux s’opposeront des arguments irréfutables et on ne saura jamais tant mieux. Mais dans le cas contraire, les deux pleureront, les uns d’avoir été trop confiant, les autres d’avoir échoué. Je préfère travailler à me donner tort.
Je préfère être de ceux qui tirent le signal d’alarme et prendre le risque de me tromper que de me dire à regret « j’aurai pu faire quelque chose ».
Pour adapter un écrit célèbre à l’actualité immédiate :
https://www.20minutes.fr/politique/3160235-20211029-angers-darmanin-veut-dissoudre-association-identitaire-alvarium
https://www.20minutes.fr/nantes/3223503-20220125-nantes-dissolution-collectif-nantes-revoltee-lancee-affirme-gerald-darmanin
(autant les premiers avaient une trentaine de membres, autant les seconds ont plus de 200 000 lecteurs)
Ça dissout à droite, ça dissout à gauche… Et en même temps Macron donne la réplique à Pécresse, y a-t-il une opposition, une alternative ? Après une alternative ne signifie nécessairement ces bords-là, mais quand on rabote les bords, ce qui était le corps devient le bord à raboter, et ainsi de suite.
____
¹ Quelqu’un m’a invité à son mariage, c’est la deuxième fois qu’une moule m’invite à son mariage, la première fois que ça m’est arrivé je n’avais pas pu honorer l’invitation parce que j’avais en fait trois mariages le même jour (et que j’étais déjà le photographe attitré d’un autre, donc le choix était déjà fait quand j’ai été invité).
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[^] # Re: un peu de gentillesse dans ces messages de brutes
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 7.
Comme je l’ai écrit dans d’autres commentaires, l’esclavage a plusieurs degrés. Je ne compare pas ce que j’ai vécu à la traite des noirs. Les pires horreurs ne sont pas des cautions morales aux moindres horreurs.
Par ailleurs la traite des noirs n’a pas le monopole de l’esclavage. À la base le mot « esclave » (en français), « sclavus » en latin, ou « slave » (en anglais) est le mot « slave », comme le mot « slave » en français (comme dans la phrase « s’il est Russe, il est Slave »), c’est à dire l’homme blanc d’Europe de l’Est. C’est parce qu’il y a eu une traite des slaves (en particulier des Balkans) que dans les langues occidentales on a utilisé le même nom pour désigner l’homme d’Europe de l’est et celui qui est réduit en esclavage, de la même façon que le mot « négrier » est associé à l’esclavage alors que « niger, nigra, nigrum » en latin désigne la couleur noire et pas nécessairement une couleur de peau ni une population.
En abolissant l’esclavage qui découlait de la traite atlantique, l’esclavage n’a pas été aboli. Les traites de masse se sont simplement déplacées (l’exemple de Dubaï), et il y a forcément des réductions en esclavage plus locales, souvent moins grave. Et encore, cet exemple trouvé dans la presse bien que classé dans Monde/Afrique par France TV Info était bien en France (Hauts de Seine). Alors attention, je ne me compare pas à cette personne, et ce que j’ai vécu était inférieur à ce qu’a vécu de cette personne, par exemple je ne dormais pas dans une buanderie, mon intimité n’était pas garantie où je dormais mais ce n’était pas une buanderie.
Mais si je lis cette page :
Selon cette page, ce que j’ai vécu était largement au delà du travail forcé, et plusieurs points appartiennent clairement de la traite d’être humain, et il y a au moins un point qui appartient à l’esclavage.
Évidemment, même cette page donne des degrés dans l’esclavage, par exemple c’est pire avec acte de barbarie, je n’ai pas subi d’acte de barbarie.
Tu remarqueras en lisant cette page qu’il est possible d’aller jusqu’à l’esclavage (inclus) sans user de « manœuvre dolosive ».
Alors oui, il y a pire que ce que j’ai vécu (et même en France il y a pire que ce que j’ai vécu), mais le niveau atteint par le commerce triangulaire n’est pas le niveau plancher, très loin de là.
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# Libre et communautaire
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Compte rendu de GIMP en 2021 et sortie de GIMP 2.10.30. Évalué à 8.
Tout à fait. Certains diront que le libre n’oblige en rien d’être communautaire, ce qui est vrai, c’est pour cela qu’il faut le préciser. Libre et communautaire. =)
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[^] # Re: un peu de gentillesse dans ces messages de brutes
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 2.
Qu’est ce qui a été manqué dans cette phrase ?
Suivie d’une liste de choses à vérifier par soi-même, et ce indépendamment de mon témoignage ? D’ailleurs la liste qui suit est indépendante de mon témoignage : il y a beaucoup de choses dont je ne dis pas si j’ai été affecté ou non, comment j’aurai été affecté ou comment j’aurai contourné le cas échéant, ce n’est déjà plus du témoignage.
J’invite à vérifier par soi-même un lien de cause à effet que j’énonce, et ce indépendamment de mon témoignage. Je donne les clés pour suivre mon développement même pour quelqu’un qui refuserait intégralement mon témoignage (ou n’y croirait pas).
Il n’y a aucune volonté d’annihiler la capacité de jugement. Je peux comprendre qu’il soit possible de le suspecter, mais ce n’est pas mon intention, et j’ai pris soin de donner les outils pour qu’il soit possible de se passer du témoignage. Il m’avait semblé donner assez de clés pour éviter ça.
J’ai plutôt l’impression que tu réagis épidémiquement à un pattern que tu as cru reconnaître plutôt qu’apporter une réponse à l’exposé lui-même.
Ysabeau a peut-être raison sur le fait qu’il aurait peut-être été mieux de couper ce travail en deux parties. C’est déjà une coupe en deux, il m’aurait peut-être fallu couper en trois. J’ai aussi reçu d’autres témoignages allant vers ce sens, notamment dans l’intention d’améliorer l’efficacité du message en fait, car en fait le témoignage au début a tendance à perdre les gens car ils ne savent pas (encore) pourquoi j’en parle. Typiquement, soit les gens quittent la lecture ou le visionnage pendant le témoignage parce qu’ils ne savent pas où je vais. Soit ils arrivent à la fin du témoignage et là ils restent jusqu’au bout.
J’aurai voulu jouer sur le Pathos, j’aurai travaillé cette partie pour captiver l’attention, mais c’est en fait la plus aride de toutes les parties. En fait si je me suis étendu sur certains aspects de mon travail, c’est que j’ai d’abord écrit ça pour être un journal sur LinuxFr.
Mon témoignage me permet par exemple d’affirmer « je sais de quoi il parle », celui qui réfuteras mon témoignage réfuteras aussi le « je sais de quoi il parle », mais pas vraiment grand chose d’autre.
Un témoignage peut être employé pour faire un appel au pathos, mais ce n’est pas nécessaire. Je crois que j’ai suffisamment donné de clés de lectures et d’argument pour invalider l’hypothèse de l’appel au pathos.
Tu es certain d’avoir lu le journal ? Si tu refuses mon vécu, tu supprimeras 4 ou 5 phrases du journal, comme ce « je sais de quoi il parle », et tu ne perdras pas grand chose d’autre. À quel moment je demande de me croire à cause de mon vécu ? Je vois bien cette phrase « je sais de quoi il parle », mais qu’est ce que ça te fais ? Celui qui refusera mon témoignage refusera aussi cette affirmation, et alors ? Je ne me sers même pas de cette phrase « je sais de quoi il parle » pour défendre autre chose que le fait que les mots du président ont une résonance particulière dans ma vie, pas dans la tienne. Au mieux cette partie signifie que les paroles du président ne sont pas des mots sans effets sur les gens. Et après ?
Je serai curieux de voir la liste de tout ce qui, dans mon journal, est basé sur mon vécu et qui pourrait être invalidé en refusant mon témoignage.
Mon témoignage illustre simplement un exemple de limitation d’expression des droits sans retrait de document d’identité. Ce n’est qu’une illustration et je donne les arguments pour vérifier l’exemple sans l’illustration.
Ensuite, au sujet de « [poser ma] capacité de déduction comme argument », à quel moment dans mon journal je demande de me croire à cause de ma capacité de déduction ? Et le cas échéant, qu’est-ce qui dépendrait de cela et serait invalidable en invalidant ma capacité de déduction ?
J’ai surtout l’impression de voir des gens tenter d’invalider l’intégralité de l’exposé sur la base de mon témoignage ou de sa simple présence.
C’est très intéressant, parce que si j’avais fait le même journal mais sans aucun témoignage et en le gardant pour moi, le débat aurait été « en partie dicté par [mon] vécu d’esclave », mais tu ne l’aurais pas su, est-ce que le journal t’aurais paru moins suspect ? Mon exposé aurait été exactement le même, avec les mêmes sources, la même analyse.
Quand il y a un an j’ai écrit « un service n’est pas un abonnement à une industrie économique, un service est un acte d’assistance auprès de quelqu’un », je me suis basé sur mon vécu, mais je n’avais pas dit quels vécus, je viens d’en révéler un mais il y a aussi d’autres vécus que je tais. Cela rend-t-il mon analyse plus juste si je tais mon vécu ? Je penserai pourtant de la même manière que je révèle mon vécu ou non.
Est-ce que par exemple je ne devrai jamais raconter certaines de mes expériences auprès de personnes sans-abris au risque d’invalider mes propos si je parle de ce sujet ? Est-ce que je m’exposerai à la suspicion de faire un appel au pathos ?
Quand à d’autre occasions je parle de « libérer l’homme et son outil de travail », je me base nécessairement sur d’autres vécus encore, mais aurais-je le droit de parler de ce vécu ?
À la base ce journal est un travail de fond que j’avais prévu pour LinuxFr, parce qu’il est question entre autre de liberté, de souveraineté, et que ça met en œuvre des procédés numériques. Ça ne ferait pas sens à mes yeux de défendre la liberté et la souveraineté au niveau local dans mon métier si je ne m’en souciait pas également à l’échelle de mon pays.
Je travaille sur ce journal depuis 2020 (l’autre partie que je n’ai pas publiée à été commencée vers 2013). Et puis courant 2021, j’ai eu l’idée de lancer une série vidéo sur un autre média sur des tas de sujets en prenant comme inspirations certaines de mes expériences (révélées ou non), et je me suis rendu compte que ce journal pouvait aussi faire partie de ma série vidéo, et je me suis alors demandé si je pouvais révéler ce témoignage ou pas, et je me suis rendu compte que je pouvais même l’étendre spécifiquement pour LinuxFr, ça fait partie de ma relation à cette communauté.
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[^] # Re: un peu de gentillesse dans ces messages de brutes
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 1.
Il y a déjà dix-mille débats associant passe vaccinal, vaccin et pandémie. Il y a aussi des débats sur le vaccin sans le passe vaccinal, et des débats sur la pandémie sans le passe vaccinal, c’est une première raison pour dire qu’il doit être possible de traiter du passe vaccinal sans le vaccin, ou de traiter du passe vaccinal sans cette pandémie, ou de traiter du passe vaccinal sans l’état de l’hôpital.
Seconde raison, la question d’un passeport basé sur une carte de vaccination existe indépendamment du Covid et du vaccin anti-Covid (le nier signifierait que la Commission Européenne antidate des documents, ça serait plutôt audacieux). On peut même montrer comme je le fais que la feuille de route initiale ne prenait pas en compte l’éventualité du Covid (dans les faits, la mise en œuvre est plus rapide que prévue). On peut aussi montrer que la mise en œuvre va plus loin que le document cité.
Évidemment que le Covid permet de motiver très grandement ce genre de passe, mais il doit être possible de traiter du passe sans le Covid, ou alors cela signifierait que le passe serait une émanation du Covid. C’est une troisième raison. Si le passe est indissociable du Covid alors le passe est une émanation du Covid et alors il doit être combattu avec le Covid comme tous les autres effets du Covid. Tu veux toujours ne pas dissocier Passe et Covid ? Cette dissociation Passe et Covid est en fait le cadre qui permet d’apporter les arguments les plus puissants en faveur du Passe (et c’est pour cela que le Passe a pu être défendu avant le Covid) car ces arguments en faveur du Passe survivront au Covid.
Je ne refuse pas toute autre possible raison, je demande de se focaliser sur ce qui n’est pas le Covid pour se permettre d’identifier et de ne pas écarter certaines conclusions. L’espace public est saturé de cette association Covid+Passe, il est légitime, sain, et nécessaire, de prendre un certain espace et un certain temps pour traiter du passe seul. L’association Covid+Passe a eu toute la publicité nécessaire, toute la couverture nécessaire, réclamer un espace et un temps où le passe puisse être traité seul n’enlève rien à ce qui a déjà été dit, et ce qui pourra peut-être être dit plus tard.
Si Pierre parle pendant deux ans et qu’au bout de deux ans Paul lève la main pour dire son premier mot mais que Pierre lui coupe la parole et dit « ta gueule, tu m’empêches de parler », il y a une injustice.
Même quand je dis qu’ « il faut se lever et partir » quand le débat se fait troller, ça ne refuse pas d’autres raisons d’avoir un passe vaccinal : les autres raisons ont déjà eu toute la publicité et la couverture nécessaire. Ça va, on a entendu en fait, on peut parler du reste maintenant ? Une fois ? Juste une fois ? Ou bien c’est « ta gueule, tu m’empêches de parler » ?
Nous vivons dans une temporalité. Poser un acte de refus de traiter du Covid, de l’Hôpital ou du Vaccin pour obliger à traiter du Passe seul crée un espace de disponibilité et d’échange, cela ne crée pas un absolu. Poser cet acte de refus tant que cet espace de disponibilité et d’échange n’enlève rien à ce qui a déjà été dit ou pourra être dit. Il est légitime de réclamer cette espace d’échange et de partir si c’est espace d’échange n’est pas accordé, cela n’enlève rien à ce qui a déjà été fait ou dit ou qui pourrait être fait ou dit à d’autres moments.
Réclamer de traiter d’un aspect du sujet qui est absent du débat depuis plusieurs années n’est pas une oppression.
À un moment il est sain d’accepter que la clepsydre est vidée et qu’il faut passer son tour et la parole à son voisin. Le tour de parole reviendra bien à un autre moment. Qu’est ce qui empêche de passer son tour ? La peur ?
Argumentum ad hominem
C’est fou comment ta phrase ressemble énormément à « Je t'invite à prendre du recul et te demander à quel point tu t'es rapproché de “eux” ».
Je ne parle pas d’avoir raison ou tort. Tu déformes les propos, tu fais des épouvantails. Je dis simplement qu’on ne peut pas disqualifier mon propos sur la base d’un argumentum ad hominem, et je précise : l’argumentum ad hominem est un procédé malhonnête s’il est intentionnel, maladroit s’il n’est pas intentionnel.
Je trouves bizarre cette manière de défendre le droit à disqualifier le porteur du message.
Je ne parle pas de savoir ou d’avoir raison. Il semble que le concept de sachant compte beaucoup pour toi parce que tu modèle tes perceptions selon ce moule afin de pouvoir formuler des réponses.
Tes réponses sont beaucoup trop empreinte d’inventions et d’extrapolations pour que le débat soit sain. Tes réponses s’adressent à l’imaginaire que tu te fais des personnes et de leur propos.
Tu continues de modeler un adversaire imaginaire qui serait le « moi de l’autre » et « les gens comme l’autre ».
Est-ce que tu supposes également que je fais partie de « eux » ?
J’ai l’impression que la forme de ton argumentaire ressemble furieusement à ce que tu prétends combattre.
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[^] # Re: Sur le harcèlement moral…
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 1.
Un restaurateur qui contrôle le passe de ses clients, c’est quoi si ce n’est pas contrôler ses voisins ?
S’assurer que tous ses invités ont un passe avant d’aller au restaurant (en amont du contrôle du restaurateur), c’est quoi si ce n’est pas contrôler ses voisins ?
Il ne s’agit pas de dénonciation, mais de contrôle.
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[^] # Re: un peu de gentillesse dans ces messages de brutes
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 4.
Ah oui en effet ça marche aussi dans l’autre sens ! Bien vu ! :)
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[^] # Re: un peu de gentillesse dans ces messages de brutes
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 3.
Merci pour l’attention, un point cependant : « il est rare de garder une pensée libre et intacte après ça », c’est aussi une manière de fermer le débat via un argumentum ad hominem.
En fait il n’y a qu’ici que j’ai vu le débat sur le fond du sujet du passe vaccinal être écarté par mon témoignage, c’est très intéressant. Que le débat soit trollé par la question antivax (quelque soit le bord) est assez prévisible. Que je sous dénigré aussi. Mais mon expérience m’a appris à être plus fort sur certains sujets et à reconnaître et identifier certaines formes de manipulation, je me suis peut-être plus documenté que la moyenne, et je suis désormais câblé pour traiter efficacement certaines questions. Supposer par exemple que l’épreuve réduirait mon jugement serait soit maladroit soit malhonnête (en fonction de l’intention).
Je suis quelqu’un qui sort plus instruit de ce genre d’épreuve, avec l’enseignement que j’ai tiré et mon expérience j’ai beaucoup aidé (et j’aide beaucoup) diverses personnes à se sortir de situation difficiles (parfois similaires), à se protéger, à se défendre, et à tenir aussi dans la durée. C’est pour ça que je pense que j’ai aussi des choses à partager, j’ai employé le mot de « leçon ». J’ai pu éprouver (et j’éprouve encore) plus d’une fois l’efficacité de ces leçons, chez moi et chez d’autres.
Je sais bien que ça peut passer à côté de certaines personnes, mais je sais pas expérience, pour avoir vu plus d’une fois l’effet de ce que j’ai appris et de mon discernement acquis, que ces « leçons » sont précieuses, très précieuses. Mais tant qu’on n’en a pas besoin où que l’on n’en ressent pas le besoin, ou qu’on n’a pas encore reconnu vivre dans une situation abusive, ça ne peut pas être reçu, c’est inaudible.
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[^] # Re: Sur le harcèlement moral…
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 6.
Bonjour, et merci d’avoir fait l’effort de s’inscrire et d’écrire tout ça. Et merci pour ton témoignage aussi.
Il y a plein de choses très pertinentes, qui pourront servir aussi à d’autres : ce genre de sujet est difficile à aborder parce qu’il y a facilement du déni ou de l’incompréhension, donc il y a aussi beaucoup de silences.
Un point tout de même : je ne suis pas venu chercher de l’aide (ça va, merci), mais apporter un éclairage.
Cette expérience est derrière moi, il y a forcément une longue traîne, mais je suis désormais très loin de ces gens, j’ai refait ma vie ailleurs, mon environnement perso et pro est sans lien avec mon ancien employeur, etc.
J’ai trouvé étonnant qu’une grande partie des réactions portent autant sur ce que j’ai vécu. Il est attendu et évident qu’on en parle (c’est moi qui introduit le sujet, et qui l’adapte à cette audience donc c’est normal), mais ça n’est qu’un témoignage introductif, une partie d’un ensemble, c’est sensé éclairer l’ensemble qui lui peut recevoir sa critique propre. Ça dénote d’ailleurs avec les autres réactions que j’ai pu voir ailleurs.
Par exemple je suis étonné que le fond de mon développement ne trouve quasiment aucun écho, en même temps le sujet a très vite été détourné par certains sur le sujet antivax alors que j’avais explicitement demandé de ne pas le faire, car ça tue le débat sur le passe en lui-même (le sujet antivax est un troll dans la question du passe sanitaire). Ou le fond du développement simplement écarté par un « ça part dans le grand n'importe quoi », oui mais encore ? C’est aussi parfois un mécanisme de déni (et parfois la marque d’un trauma) de jeter un « n’importe quoi » en balayant d’un revers, mais il n’y a qu’en creusant qu’on peut savoir si ce genre de réaction est la marque d’un déni ou s’il est fondé sur d’autres chose, là il ne reste que le revers.
Il y a plusieurs raison pour laquelle j’ai choisis ce témoignage personnel comme éclairage de la situation.
Un truc important c’est que je n’ai pas développé de réaction traumatique vis à vis du Covid, du confinement, etc. C’est un truc qu’il faut généralement garder pour soi parce que ça peut être vécu par certains comme un déni ou une minimisation de leur souffrance (alors que ça n’est pas ça). Ainsi il n’y a pas de mécanisme traumatique qui pourrait m’encourager à justifier ce qu’en dehors du Covid je n’aurait pas justifié. Et ça, c’est important.
Il y a eu la notion de coopération qui a été relevée, je suis plus à même d’évaluer la coopération qui s’est mise en place avec les auto-attestations, l’écriture de registres, le passe sanitaire, etc. Cette coopération m’apparaît fortement comme un mécanisme appartenant au traumatisme lui-même. Le déni qui entoure la mise en œuvre de toutes ces restrictions ressemblent fortement au reflet de la sidération.
Aussi, dans la coopération, il y a le problème de la confiance. Je me souviens qu’il y a quelques années j’avais évoqué avec un ami, naturellement sans m’inquiéter, une pratique de mon employeur à mon égard. Mon ami avait immédiatement réagi, « mais c’est pas illégal, ça ? », j’avais répondu « non, je crois bien qu’ils ont tout fait comme il fallait ». Pourquoi n’aurait-je pas eu confiance ? N’étaient-ils pas sensés être plus expérimenté que moi dans certains sujets administratifs ? Je n’étais pas employeur moi-même ! Pourquoi supposer la malveillance, la bêtise ou l’illégalité ? Bon ben en fait c’était bien illégal. Je vois le même mécanisme avec l’État, il y a une confiance naturelle qui dépasse même nos propres opinions sur les partis ou les élus. Après tout c’est le rôle de l’État ! Le trauma, la sidération, la confiance, je vois autour ces mécanismes qui ont permis que je sois abusé, et en même temps ces mécanismes n’ont pas (ou plus) d’effet sur moi.
C’est ça qui m’intéresse dans le témoignage et qui m’a motivé à introduire mon développement par un témoignage. J’ai énormément appris à poser des limites, à savoir me défendre, etc. Et je vois un pays entier qui coopère à fond les ballons. On a trouvé normal de se faire des auto-attestations, qui a eu pour effet l’acceptation massive d’un très haut niveau de bureaucratie (et un très haut niveau de coopération). Chacun contrôle son voisin, le taux de coopération est énorme. Chacun accepte de se tracer avec des outils numériques de surveillance de masse. Le taux de coopération et d’acceptation est énorme.
La fin ne justifie jamais les moyens dans le sens qu’une fin désirable ne rend jamais juste un moyen pour atteindre cette fin : le moyen doit toujours être juste en lui-même.
Parfois je me demande si à force d’avancer dans cette direction ça va finir comme dans Dune où certaines technologies seront bannies complètement, ou bien si nous serons tous esclaves. Il fut un temps où des hommes considéraient que ne serait-ce qu’un recensement méritait le châtiment de la ruine d’un royaume…
C’est certes une opinion personnelle, mais il me semble qu’on est allé trop loin quelles soient les bonnes intentions, et j’ai vu suffisamment de réactions d’acceptation ouvertement justifiées par l’expérience traumatique pour ne pas inviter à poser ce regard.
Par exemple certaines personnes vivent la remise en cause de cette fuite en avant vers le tout-contrôle comme une remise en cause et un déni de leur propre souffrance. Sauf que dans ce cas, rien ne peut satisfaire la soif, il n’y aurai jamais assez de contrôle pour effacer la cicatrice. Le propre de la cicatrice c’est que même guéri il reste une trace. Dans ce genre de situation toute tentative d’alléger les contrôles même en cas de rémission complète fera face à de la résistance.
Il y a peut-être aussi un mécanisme de rétribution narcissique : n’ayant pas été à la hauteur de nos exigences, on serait tenté de surenchérir a posteriori dans la quête d’une espèce de rachat.
Un autre point important est la durée. Covid-19 parce que 2019, nous sommes déjà en 2022, nous sommes sur la troisième année. Je ne vais pas comparer les horreurs de 14-18 ou 39-45 en tant que telles (ne me faites pas dire ce que je ne dis pas), mais simplement rappeler que ça n’a duré que 4 et 6 ans. Si la nature et l’intensité des drames ne sont pas comparables, il faut tout de même se préparer à ce que la marque du trauma imprègne la société pour plusieurs décennies sinon siècles.
Aucun passe sanitaire ne traitera ce problème, au contraire. À un moment les mécanismes de résiliences deviennent des handicaps et les mécanismes de résilience deviennent le fantôme du trauma qui perpétue sa présence, la vraie guérison ne survient que lorsque les mécanismes de résiliences guérissent à leur tour.
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[^] # Re: ...
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 3.
Peut-être aussi qu’on ne peut tout simplement pas exiger d’être parfait (un trop haut niveau d’exigence peut devenir une forme de maltraitance).
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# Une synthèse de diverses réponses
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 6.
Je vais répondre à plusieurs points évoqués, en particulier certains messages de Zenitram qui me semble très investi (comme ce message).
Un petit point bref sur lequel je ne m’étendrai pas plus que cela :
Cette formulation n’est pas anodine, tu aurais pu parler de passe vaccinal, le nom aurait été le passe, mais tu reformules et donc le nom est « terme », et le « terme vaccinal », c’est une périphrase pour « vaccin ». C’est ce stratagème qui te permets plus tard de parler d’antivax et de supposer que je prends les arguments antivax, alors que c’est toi qui fais l’inversion. À aucun moment je ne parles du vaccin en tant que tel ou de tel ou tel vaccin. Même quand je parle d’obligation vaccinale c’est dans le contexte du passe. D’autres personnes comme freejeff s’étonnent par exemple que le vaccin ne soit pas vraiment obligatoire, il est possible de discuter du fait que l’obligation découle d’un passe comme moyen de pression et pas comme obligation par elle-même, mon sujet es le passe.
Les seules informations que je laisse passer aux sujets des vaccins c’est qu’il y a un rapport avec le covid, qu’il existe plusieurs vaccins, qu’ils sont sujets à des rappels, et qu’ils font partie intégrante de la mise en œuvre d’un passe (le passe étant le sujet pas le vaccin). Mais pour pouvoir parler d’antivax il fallait inverser mes propos, transformer « passe vaccinal » en « terme vaccinal/passe ».
C’est un paragraphe où je liste un argument anti-passe qui peut être donné par un pro-vaccin-covid, et un argument anti-passe qui peut être donné par un anti-vaccin-covid. Dans ce contexte, tu peux dire que j’ai énuméré un argument anti-passe porté par des antivax… mais le propos en lui-même n’est pas antivax, je montre simplement que cette position sur le passe peut-être indépendante de la position sur le vaccin. Tu sembles avoir vraiment besoin de construire un adversaire antivax pour justifier tes interventions, alors que d’autres participent de manière constructive au débat sans tirer de si grosses ficelles.
Le fait qu’il y ait plusieurs degrés dans l’esclavage ne signifie pas qu’identifier un degré serait insultant pour les degrés qui sont pires.
C’est assez malsain de penser comme ça. En plus c’est choisir le pire comme caution morale. Parce qu’il y aurait pire, il faudrait se taire et accepter ? À chaque fois qu’on trouve pire ailleurs, ça relève la barre de l’acceptabilité ? Si tu te fais voler un scooter faut-il s’interdire d’employer le mot vol parce qu’en terme de prix ce n’est pas comparable au vol d’une voiture ? Ce ne serait pas insultant pour ceux qui se font voler une voiture !
Sur des réseaux sociaux où ma vidéo a été partagée, au milieu de commentaires bienveillants il y avait aussi eu des messages du genre « A votre place j'irai goûter la liberté en Afghanistan… », « Allez faire un tour dans les dictatures et vous en reviendrez grandis !! » ou encore « allez passer 3 ou 4 ans en Chine ou en Corée du Nord ».
Euh non, désolé. Écarter l’idée d’un mal parce qu’il y aurait pire ailleurs, n’est-ce pas une forme de complicité dans ce mal ?
Je ne compare pas ce que j’ai vécu à ce que vivent les esclaves de Dubaï. C’est grave de dire ça. Je compare les mécanismes d’asservissement, en particulier les moyens qui permettent d’empêcher l’expression de la citoyenneté. Enfin bon c’est ton emploi classique de l’épouvantail auquel tu es semble-t-il rodé. Tu prétends que je compare mon employeur et ce que j’ai vécu au niveau de ce qui se passe à Dubaï, alors que je n’ai pris cet exemple de reportage à Dubaï que pour comparer le retrait de passeport avec la perte de domiciliation (c’est d’ailleurs la seule chose du reportage que je cite), et pas au degré que tu supposes.
En particulier, je précise explicitement que ce qui se passe dans certains pays comme cet exemple à Dubaï concerne des immigrants (ce que je précise ne pas être), et donc des personnes qui sont isolées et beaucoup plus vulnérables. C’est aussi pour ça que lorsque je parle du passeport ou de domiciliation, je parle d’expression de la citoyenneté. Un contrôle de police peut assez facilement identifier en France un français sans ses papiers. Je ne compare pas ce qui n’est pas comparable.
Je ne donne aucun avis sur le vaccin en général ni sur un vaccin en particulier. Je parle du passe vaccinal en tant que passeport, je ne suis pas responsable de la subordination de ce passeport à un vaccin. Comme je le mentionne, ce passeport a aussi été subordonné à la production de test (c’est aussi pour cela qu’il s’appelait passe sanitaire avant passe vaccinal). Le passe est un moyen parmi d’autre de réduire les libertés, et le vaccin est un moyen parmi d’autres de subordonner le passe à une transaction renouvelable. Le vaccin en tant que tel n’est pas le passe.
C’est osé tout de même, non ? J’ai parfaitement conscience que la nécessité de rester discret sur certains aspects porte le flanc à ce genre d’accusation et j’ai mesuré ce risque avant de publier. Mais là tu ne lèves pas des doutes qui ont leur place dans un débat qui est chargé d’une certaine discrétion, tu n’interroges plus le témoignage, tu ne l’éprouves plus, tu affirmes clairement la fabrication.
Par exemple certains soulèvent la question de la coopération comme le fait Zatalyz, ou comme le fait très bien nouknouk, de réfléchir à ce qui relève de la liberté individuelle. Quels sont les mécanismes qui conduisent à subir une situation dans le temps, et aussi la façon dont la situation peut empirer. Cette question est super pertinente. Je me la suis forcément posée pour moi-même, et je peux aussi la poser concernant les extensions du passe sanitaire. Je me suis vu me faire des auto-attestations, puis je me suis vu noter mes coordonnées dans un livret d’un restaurateur, puis il faudrait présenter mon téléphone à un restaurateur ? Je peux aussi, à partir de mon vécu indépendant du Covid et du passe, apporter un éclairage là dessus (qui sera forcément marqué par mon vécu), d’autres personnes observeront cela avec un autre vécu. Par exemple la soumission à l’exercice de l’auto-attestation relève énormément de la liberté individuelle, le passe pour accéder à un restaurant un peu moins, etc. Mon journal était assez long pour ne pas développer cet aspect.
J’ai prévu la possibilité du doute, c’est indissociable du témoignage, c’est pour cela que par exemple j’ai insisté sur le fait que sans vivre soi-même mon expérience il est tout de même possible de vérifier que ceci ou cela dépend d’un justificatif de domicile et donc de celui qui fournit le justificatif, parce que je sais qu’un témoignage est faible.
Il y a aussi un point, quand Pyschofox évoque différents moyens de pallier au problème de domiciliation par exemple ou quand Renault parle de l’entourage. C’est notamment la raison pour laquelle je n’ai pris cet exemple du reportage que pour comparer le problème de l’expression de sa citoyenneté. Dans mon cas personnel, j’ai eu la possibilité de passer par des personnes de confiance pour (par exemple) échanger des courriers recommandés avec mon employeur et qu’il ne soit pas le destinataire de l’accusé de réception. C’est une chance que j’ai eue que même des français n’ont pas forcément autant que moi (ça dépend de sa famille, de ses amis…). J’ai pu être aidé pour sortir de cette situation, plus que d’autres personnes, même en France, pourraient être aidés. Si j’avais été un fils unique et si je n’avais pas de proches parents accessibles et bienveillants ma capacité à me relever aurait été bien différente, alors que les actes de mon employeur auraient été strictement les mêmes.
C’est aussi pour cela qu’ici en particulier j’évoque divers projets libres comme LinuxFr.org ou Unvanquished. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir exprimer, éprouver et développer en parallèle ses compétences. J’ai eu cette chance. J’ai aussi eu la chance de développer d’autres compétences en parallèle (le son et l’image) qui pourraient me permettre de me réorienter s’il le fallait). Tout le monde n’a pas cette chance. En particulier j’ai développé mes compétences en image à mon initiative à un moment où je subissais beaucoup de pression sur mes compétences principales (en informatique). Ces choses-là n’amenuisent pas les actions qui ont été faites contre moi.
Et on en vient à un point essentiel : les circonstances qui permettent à une personne de traverser la situation et de plus facilement s’extraire de cette situation (entourage, soutien, conseils, opportunités) alors qu’une autre personne dans la même situation aurait moins bien vécu les choses ne sont pas des circonstances qui réduisent la gravité des actes posés. Les circonstances peuvent aggraver (par exemple sur une personne isolée), mais pas amenuiser. En particulier ma capacité personnelle à identifier le mal, à m’en défendre, à m’en extraire, à m’en relever, à m’entourer ne peuvent rien enlever aux actes que j’ai subit. Et ce n’est pas parce que le milieu serait meilleur pour moi que les actions de celui qui fait du mal sont moins mauvaises.
Il est étonnamment facile de prétendre en savoir plus que l’autre sur la base d’informations parcellaires (et qui sont nécessairement parcellaires dans le contexte de ce genre de témoignage), c’est l’Effet Dunning-Kruger). Il est aussi facile de prétendre arbitrairement d’avoir une meilleur compréhension d’un sujet. Dans mon cas je n’ai que prétendu proposer un regard éclairé par une expérience, je n’ai pas de problème avec la contradiction.
Il y a aussi un point important, c’est qu’il est difficile d’être super précis sur ce genre de sujet. Avant d’écrire ce journal et d’éventuellement m’exprimer sur le sujet dans le futur (c’est la première fois que j’en parle publiquement, après plusieurs années) j’ai pris conseil auprès d’un avocat pour évaluer quelles limites je pouvais me poser sans trop m’exposer et sans prendre trop de risque… et même sans faire peser trop de risque à mon ancien employeur. Et ce dernier point n’est pas de la complicité.
Je vais donner un exemple qui n’est pas le mien. Récemment une personne a publié sur Youtube un témoignage (« VIRÉ de cet "écolieu" après 2 ans ») dont certains points sont très proches de ce que j’ai vécu, et sur d’autres, pas du tout (j’insiste). En l’occurrence pour lui il s’agissait d’une communauté associée à des tendances de développement durable, etc. (donc très différentes de mon cas).
Son histoire n’a duré que deux ans (trop court pour que les questions de domiciliation se posent, par exemple), il a eu cette expérience dans le cadre d’une thèse qui ne sera probablement pas remise en cause, etc. Par contre on y retrouve l’abus de la générosité des personnes, abus de leur biens, non respect de leur intimité, travail dissimulé, défauts de contrats (dans son cas, inexistant), harcèlement pour écarter les victimes usées, et bonne image publique de l’organisation qui emploie, communication et réputation en en totale contradiction avec la réalité.
Ce qui est intéressant dans sa vidéo c’est aussi qu’il prend plus de risques que moi, moi je décris les faits, lui décrit des faits mais présente aussi des enregistrement pris à l’insu des personnes (mais avec floutage des visages et déformation de la voix). Il prend beaucoup plus de risques en faisant ça. Et il y a un autre risque : c’est qu’il pourrait être possible de recouper d’autres publications (les siennes ou celles de tierces personnes ou organisations) pour identifier la personne qui a abusé de lui et d’autres personnes.
Il y a des gens qui pourraient, indépendamment de sa volonté à lui, partir en « expédition punitive » et nuire à la personne qui a abusé de lui.
Personnellement je ne veux pas souhaiter le mal à ceux qui m’ont causé du tord, je ne peux que leur souhaiter de changer leur comportement (ce qui sera mieux pour ceux qui viennent après moi), ce n’est pas de la complicité, mais je suis obligé d’être discret.
Un peu comme cette autre personne dans cet autre contexte, j’ai déjà des publications non-anonymes et j’y fait référence, donc un pseudonymat n’aurait aucun effet sur moi. Je suis donc tenu à une certaine discrétion.
Cette personne vient de mettre sa publication en non-répertoriée après 7 jours de diffusion. Il se justifie ici, et l’on voit aussi des personnes (exemple) qui lui disent qu’il aurait dû réfléchir avant de publier… comme s’il n’avait pas réfléchit avant de publier une vidéo où il floute des gens, déforme la voix des personnes, recueille des témoignages, les traduits parfois, censure certains noms… L’auteur de cette autre vidéo dit que certaines personnes qu’il a pourtant intentionnellement masquées ont été « tourmentées » (ce sont ses mots) par des internautes. Je ne veux pas cela.
Ma discrétion n’est pas de la complicité ni de la dissimulation, mais je ne veux pas ajouter du mal au mal.
Dans mon cas j’ai trouvé le mot d’« esclavage » dans une bouche de juriste (lors de discussions à mon sujet). Cette publication est aussi la première où j’emploie publiquement ce mot d’esclavage à mon égard, et après plusieurs années (et avant cela, même en privé, les occasions se comptent sur les doigts d’une main).
En parlant de bienveillance, quand cette expérience difficile pour moi s’est terminée, j’ai pris le temps de fournir à mon employeur de très nombreux documents pour permettre à l’organisation employeuse de ne pas interrompre son service et de s’en remettre. Vous pourrez me dire que j’y étais obligé d’une certaine façon, oui, mais dans mon cas les personnes à qui je remettais ces documents n’avaient aucune idée des informations dont elles avaient besoin et ne savaient donc même pas quelles informations réclamer. Quand j’ai apporté l’ensemble des documents la personne en face de moi m’a demandé de l’aider à séparer le seul document qu’elle m’avait réclamé de tous les autres (les codes), et m’a dit qu’elle ne voyait pas pourquoi elle aurait besoin du reste (en particulier les documents d’architecture, la cartographie des équipements et autres systèmes, licences, et autres documents vitaux…). En particulier, j’avais rédigé et fourni trois fiches de recrutement pour le remplacement de mon propre poste et les postes qu’ils devaient créer, la personne m’a demandé explicitement pourquoi j’avais fait cela et pourquoi je lui fournissais ce type de document, elle ne comprenait pas. J’ai fait cela pour limiter le risque que l’activité de 200 personnes soient interrompue (personnes qui ont aussi été mes collègues et parfois mes amis) et que cela impacte les services de dizaines ou centaines d’utilisateurs (dont par mon travail j’étais indirectement à leur service). Certains y verront une forme de coopération, c’est simplement de la bienveillance. Je ne peux que souhaiter que cela aille le mieux possible pour tout le monde.
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[^] # Re: Un sacré jeu de piste
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche RFC Fast Kernel Headers très prometteur pour le noyau Linux. Évalué à 3.
Et on pourra même y conserver tout l’historique, dans le mono-fichier, avec les conversations discutant de tel ou tel aspect ! ➡️🚪
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[^] # Re: Et pour la (pas) préhistoire ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une base de données libre pour les CPU x86 grand public. Évalué à 5.
Je ne crois pas qu’il y ait de drivers libres pour ces GPUs malheureusement. Sur la page GPU compatibility matrix d’Unvanquished je liste déjà une Chrome 9, testée par papap, mais le pilote Linux « viafb » ne fournit que l’affichage. La 3D est actuellement rendue par l’implémentation CPU de Mesa « llvmpipe ».
Tester ces GPUs impliquerait donc un Windows… Sur un client léger ça n’ira pas loin…
Je reste assez étonné que ces cartes soient quasi introuvables aujourd’hui en dehors de client légers, il y en a pourtant eu sur des carte-mères d’ordinateur (comme celui testé par papap), et il y a eu également des cartes PCIe et là c’est encore plus difficile à trouver. Mais bon, ventes confidentielles veut dire un marché de l’occasion encore plus confidentiel…
C’est en cela que je trouve intéressant le ZhaoXin avec son C-960, il serait peut-être possible de se les procurer, et peut-être même en neuf.
Sinon, à propos du CPU ZhaoXin et du GPU S3 C-960, je viens d’identifier une carte-mère, la KINO-KX, au format mini-ITX, exemple de documentation:
On y trouve généralement des informations expliquant que le GPU fournit (le S3 C-960) prend en charge la résolution 1920×1080, ce qui est donc faible pour le NAS de QNAP qui prétend faire du 4K, ce qui expliquerait le choix de Nvidia pour le NAS, en plus du fait que l’accélération matérielle pour l’encodage, bien que prise en charge par le S3 C-960, est certainement plus performante avec la puce Nvidia. Sont parfois cités (dans la vidéo vimeo de IEI par exemple) la prise en charge d’OpenCL 1.1, DirectX 11 et OpenGL 3.2, ce qui est suffisant pour beaucoup d’usages mais juste le minimum nécessaire aujourd’hui.
Sur ce comparatif on trouve des benchmarks avec les API Vulkan, DirectX12, et aussi en résolution 4K, mais c’est un comparatif de CPU donc je suppose que c’est une autre carte graphique qui est utilisée (AMD ou Nvidia) commune aux deux configs pour pouvoir comparer les CPUs.
Certains arrivent à se procurer le kit, mais je ne connais pas le prix de la bête, on trouve le kit sur de plusieurs sites maintenant :
Ici quelqu’un expliquait en 2020 comment il a comparé le Zhaoxin KaiXian KX-U6780A 2.7GHz avec un AMD FX-8300 3.3GHz sous-cadencé à 2.7GHz, et un autre commentait (je traduis) « Sous-cadencer un processeur vieux de 8 ans pour permettre à ce processeur de gagner ne parle pas en sa faveur. Et le processeur sous-cadencé a gagné en single-thread. », et il comparait avec le processeur 8 cœurs d’AMD en 2020, et que celui d’AMD était « 45 fois plus rapide en single thread, et 38 fois plus rapide en multithread. »
Ah, et voici un PC HP avec ce CPU ZhaoXin et le GPU C-960 :
Je cite :
Il est aussi possible de l’avoir avec une AMD Radeon R7 430…
Je me demande quel est le pilote graphique utilisé par NeoKylin Linux 64 !
Dans cette vidéo une personne montre encore une autre carte-mère (probablement celle-ci) ayant ce processeur (soudé) et dit que ça lui a coûté 800$ le kit, plus 60$ de livraison.
Intéressant, j’étais passé à côté de cette marque, mais à mon avis il n’y a pas grand chose à en tirer. :D Je serai surpris même s’il y a des fonctionnalités 3D même si XGI a fait des cartes 3D, le pilote Windows de la Z7 semble être 2D uniquement. Il y a diverses carte graphiques de server qui n’ont pas d’autre but que de faire de l’affichage primitif. J’ai une Aspeed intégrée dans ma machine, tout ce que ça sait faire c’est gérer un affichage.
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[^] # Re: Et pour la (pas) préhistoire ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une base de données libre pour les CPU x86 grand public. Évalué à 5.
Bon bah je vais me répondre à moi-même, j’ai fouillé un peu et dans le centre de téléchargement de pilotes pour ce NAS, il y a des pilotes… Nvidia. 🤦♀️
Ces puces S3 modernes sont donc vraiment introuvables… Même QNAP, pour un NAS, a préféré partir sur du Nvidia. Est-ce à cause des performances ? Il faut rivaliser avec d’autre NAS ayant du AMD Vega. Est-ce parce qu’il n’y a plus du tout de pilote propriétaire Linux pour S3? C’est d’ailleurs la première fois que je vois un pilote Nvidia sur un QNAP.
Bref, déjà que la question de mettre un CPU Chinois dans son parc se pose, mais avec le peu de pérennité et la mauvaise intégration du pilote Nvidia, si c’est pour installer sa Debian, autant acheter un QNAP avec du AMD ou du Intel (et vérifier dans les pilotes qu’il n’y a pas d’Nvidia).
En tout cas ça confirme bien l’architecture x86_64 de ce processeur Zhaoxin et le fait que Linux tourne dessus. 👍
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[^] # Re: Et pour la (pas) préhistoire ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une base de données libre pour les CPU x86 grand public. Évalué à 6.
Pour les CPU x86_64 capables de faire tourner des OS actuels, il y a aussi les puces chinoises Zhaoxin.
C’est un processeur x86_64 chinois via la branche Cyrix/Via pour répondre à la demande gouvernementale de produits x86 tout en satisfaisant les exigences chinoises (souverainisme) et américaines (restrictions). À ce que je comprends il y a aussi eu des processeurs x86 Chinois basés sur des licences Zen via des entreprises paravent pour contourner les réglementations mais il ne s’agit pas de ça.
Il y a une dizaine d’année j’avais eu une Dedibox avec un processeur Via qui proposait aussi les extensions de virtualisation (mais kvm ne marchait pas à l’époque pour diverses raisons), donc je suppose que les itérations actuelles prennent cela en charge et proprement. Il faut donc s’attendre à des processeurs Zhaoxin qui sont entièrement compatible avec les usages actuels en terme de fonctionnalités (la question des performances est toute autre).
Les Zhaoxin sont les descendants de la « troisième branche » Cyrix / Via qui survit confidentiellement. De la même manière les processeurs graphiques associés sont basés sur la branche Via / S3 Chrome qui survit confidentiellement. L’association de ces CPUs avec ces puces graphiques permet de produire des PCs compatible x86 faisant tourner des OS modernes tels que Windows 10 et prenant en charge OpenGL, OpenCL, DirectX, et probablement DirectX12 et/ou Vulkan.
Il existe des PCs destinés au marché chinois, typiquement le marché des administrations. J’avais vu une vidéo sur le sujet et de ce que j’en ai compris ça donne des machines équivalentes à de l’entrée de gamme de génération précédentes qui pourraient convenir à certains métiers de bureau comme du sécrétariat (de la même manière que le marché du reconditionnement convient très bien pour cet usage).
Mais récemment, et plus accessible au monde occidental, QNAP a sorti en 2021 un NAS basé sur ce processeur Zhaoxin.
Il faut savoir que QNAP est généralement très permissif pour ces NAS x86. QNAP produit des NAS avec CPUs ARM et des NAS avec CPUs x86, et tous les NAS avec CPUs x86 que j’ai vu étaient en fait des PCs avec un BIOS et tout, faisant simplement tourner leur système QNAP maison.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je recommande QNAP (avec processeur AMD ou Intel) vis à vis d’autres marques de NAS comme Synology, car en achetant un QNAP x86 (Intel Xeon, AMD R-Series) bah tu achètes un serveur sur lequel tu peux installer ta Debian comme sur n’importe quel PC. Il faut bien vérifier qu’il y a un processeur x86 et une sortie graphique avant d’acheter. Typiquement les séries TVS de QNAP sont très bien pour ça.
Bon, par contre, je ne sais pas s’il faut recommander les QNAP basé sur Zhaoxin, ça dépend de la confiance que l’on donne à la Chine. Mais sur le plan fonctionnel, vu que les Zhaoxin sont conçus à la base pour produire des clones de PC, il serait très étonnant que les QNAP basés sur Zhaoxin ne soient pas des clones de PCs comme le sont déjà les QNAPs basés sur les processeurs x86 d’Intel et d’AMD. D’autant plus que le modèle en question est de la série TVS. Le QNAP TVS 675 basé sur Zhaoxin est vendu dans une gamme de NAS qui ont ordinairement des CPUs AMD avec puce graphique Vega mobile, ou des CPUs Intel (y compris du Xeon) avec puce graphique Intel HD.
Ce qui d’ailleurs me fait penser que, puisque je suppose que le système maison de QNAP est basé sur Linux, si le Zhaoxin KaiXian KX-U6580 du QNAP TVS-675 vient bien avec une puce graphique S3 Chrome actuelle, il existerait un pilote graphique Linux pour ces puces graphiques S3 Chrome de dernière génération.
Ça pourra aussi te servir pour la base de donnée des GPUs, personnellement je n’ai encore jamais pu mettre la main sur une carte S3 moderne (ça veut dire, à partir de ~2008 avec la prise en charge d’OpenGL 2.1 et suivants. La page wikipédia S3 Chrome est assez difficile à lire, et probablement incomplète, par exemple je ne sais pas où se situe la S3 chrome 5400E, et la S3 chrome 860 n’est pas listé (c’est celle-ci qui serait intégrée dans les Zhaoxin).
En vrai j’aimerai bien mettre la main sur ce genre de PC par curiosité, par exemple j’aimerai évaluer Unvanquished avec (et aussi vérifier qu’il existe bien un pilote Linux actuel pour les GPUs Chrome) mais ce genre de NAS ça coûte quelques centaines d’euros tout de même. 😅
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[^] # Re: Et pour la préhistoire ?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Une base de données libre pour les CPU x86 grand public. Évalué à 3.
Idem, Amstrad PC 2086-S (je l’ai toujours), mais je crois qu’il n’y a que le logo AMD sur la puce (faudra que je le ré-ouvre).
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[^] # Re: Antony
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 4. Dernière modification le 13 décembre 2021 à 12:18.
Moi peut-être ? =)
Depuis Austerlitz ça pourrait être pratique de pouvoir aller à Chemin d’Antony par la C et rejoindre la gare d’Antony pour prendre un bus qui passe ou a son terminus à la gare d’Antony, plutôt que de prendre la 10 du Métro pour prendre la B à Saint-Michel. Et ça devient d’autant plus intéressant pour toutes les gares qui sont sur la C et qui font partie de l’itinéraire qui s’arrête à chemin d’Antony mais qui n’ont pas de correspondance avec un métro (ou pas de correspondance facile) pour aller prendre la B.
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[^] # Re: Clavier informatique
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 3. Dernière modification le 13 décembre 2021 à 12:00.
Ah oui je me souviens du XO (je le possède et m’en suis servi longtemps), ce qui me posait problème à l’époque sur le XO n’était pas des questions de position de touche Échappement ou Tabulation mais le fait que les accents se faisaient par combinaison (pour faire un e accent aigu, saisir le caractère e et le caractère accent séparément) ET qu’à l’époque les correcteurs orthographiques ne reconnaissaient généralement pas les mots français écrits de cette manière là. Je viens de tester et ni Firefox ni Libreoffice ne me soulignent en rouge « manière » (variante de « manière »), mais à l’époque c’était considéré comme une faute et parfaitement insupportable. En soi l’écriture par combinaison était très pratique et j’ai apprécié de saisir du texte de cette manière, mais au final je n’avais pas de correcteur orthographique crédible. =)
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[^] # Re: Les panneaux indicateurs d'entrées de périph' à Paris (je ne sais pas si c'est toujours comme
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 5. Dernière modification le 09 décembre 2021 à 12:56.
C’est vrai qu’entre Antony (RER B) et Chemin d’Antony (RER C), il y a 1.5km… sympa la correspondance ! Mais en fait elles ne font pas beaucoup sens comme correspondances… la gare de Chemin d’Antony a peu d’utilité : la ligne B va aussi à Massy, voit passer plus de trains, et va plus rapidement à Paris. Si l’Orlyval était transformé en navette entre Antony et Chemin d’Antony, avec une garde de sortie à Chemin d’Antony et des tarifs accessibles (et l’intégration au réseau pour utiliser sa carte de transport ordinaire), ça pourrait revaloriser cette partie de la ligne C, autrement elle ne sert vraiment que pour ceux qui s’y perdent…
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# Numéros de téléphones
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 6. Dernière modification le 03 décembre 2021 à 02:59.
Il y a aussi le fait d’avoir divisé le territoire en préfixes téléphoniques 01, 02, 03, 04 et 05.
Et quand les téléphones mobiles se sont démocratisés, on a utilisé le préfixe 06, sauf que rapidement il y a eu un téléphone mobile par personne quand il n’y avait qu’un numéro de téléphone fixe par foyer, puis il a fallu prendre le préfixe 07.
Et dans le même temps, les préfixes de 01 à 04 chez les particuliers ne servent plus qu’à identifier des lignes physiques sans être appelables, avec par dessus des numéros en 09 pour tout le territoire, le préfixe 08 étant déjà réservé.
Catastrophe après 9 on a épuisé toutes les unités, et les 5 préfixes originaux ne servent plus qu’à appeler des numéros de téléphone d’entreprise, ou à identifier en interne des lignes ADSL qui se font remplacer par la fibre…
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[^] # Re: La classification énergétique des appareils électroménagers
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 4.
En photographie le plein format (24×36) est plus petit que le moyen format (6×45, ou 645).
C’est parce que le plein format est en fait un « plein petit format ».
Il y a donc le petit format, le moyen format et le grand format, mais on abrège un plein petit format en plein format donc le plein format est plus petit que le moyen et le grand format.
J’imagine que c’est ce qui s’est passé pour l’USB, à part qu’au moins, pour l’USB, le low est apparu avant le high alors qu’en photo le petit format est apparu après le grand format (il y avait donc moyen d’éviter la confusion en photographie)…
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[^] # Re: dates et adresses
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 7.
En effet, et il est très aisé d’aller jusqu’à 16 en repliant les doigts et comptant sur les ongles, sans faire de gymnastique douloureuse ni augmenter la charge mentale.
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[^] # Re: dates et adresses
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 6.
Oui c’est ce qu’écrit le lien du commentaire auquel je réponds.
Mais quand bien même c’est dérivé d’une composition latine, c’est intégré et conservé comme une forme unique en français, et l’on compose avec ces formes uniques : quatre-vingt-douze, quatre-vingt-treize, etc. la langue française compose quatre-vingt-treize comme elle compose quatre-vingt-deux.
Tandis que la langue français n’a conservé aucune des formes latines entre seize et vingt, qu’elles soient une addition à 10 ou une soustraction de 20, pour les remplacer totalement par un autre système.
C’est ça qui est particulier, il aurait été tout à fait possible d’hériter du reste. Mais pour reprendre l’exemple du conditionnement, vous conditionnez beaucoup des objets par 17, par 18 ou par 19? Dessineriez-vous des plans de manière à ce qu’une longueur, une surface, ou un volume puisse être divisée en 17 ou 19 unités ? Ces nombres seraient-ils donc moins utilisés ? Il me semble logique que plus un mot est utilisé, plus il a de chance d’être conservé, et qu’au contraire moins un mot est utilisé, et plus il a de chance de ne pas être assez fort dans la concurrence avec la créativité locale ou l’apport d’autres langues extérieures.
Intéressant, il est vrai que le latin fait des soustraction à l’écrit, parfois de un/dix/cent comme dans IX (9, 10-1) ou XIX (19, 10 + 10 -1) ou MCMXCIX (1999, 1000+1000-100+100-10+10-1) mais les soustraction de deux me semble beaucoup plus rare, non ? Ce qui est moins rare, c’est l’absence de soustraction comme avec VIIII pour 9, dans l’antiquité comme au 16e (et on retrouve aussi VIIII couramment sur les horloges plus récentes). Et en particulier 19 était donc initialement écrit 10+10-1 même si prononcé 20-1.
Il semble en effet que les formes duodeviginti et undeviginti n’appartiennent pas seulement au bas latin, mais aussi au latin classique, alors que les formes octodecim et novendecim pourraient-être des créations littéraires du latin post-classique.
Aurais-tu la variante de prononciation du bas-latin ? Ou c’est aussi duodeviginti et undeviginti ?
Le fait que la construction de la prononciation latine (IXX, IIXX) ne correspond pas à celle de l’écriture chiffrée (XVIII, XIX) à la même période est déjà d’une intrigante créativité. Mais surtout, toutes ces variantes à travers les âges affectant 17, 18 et 19, entre sept-dix et dix-sept, deux-de-vingt et huit-dix et dix-huit, un-de-vingt et neuf-dix et dix-neuf témoignent encore d’une très grande créativité. De plus les formes dix-sept, dix-huit et dix-neuf en français semblent être des recréations totales.
La construction des nombres après seize sont très est différentes, la construction pourrait même théoriquement à la fois succéder aux variations de la langue et aux changement de système d’écriture des nombres, c’est à dire qu’il est théoriquement possible de recréer dix-sept après avoir créé ou modifié les mots dix et sept, et après avoir remplacé les nombres romains par l’écriture décimale positionnelle. Alors que dans le même temps a conservé un héritage direct pour les nombres de dix à seize : seules des variantes de prononciation sont appliquées malgré deux millénaires d’influences linguistiques et géopolitiques, et malgré le changement de système d’écriture.
Il me semble plus facile de remplacer un mot s’il est peu usité, non ? Et donc a contrario de conserver un mot très utilisé ?
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[^] # Re: dates et adresses
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Des concepteurs qui ont éteint trop tôt leur cerveau. Évalué à 4.
J’aimerai bien avoir des exemples de traditions culturelles qui supposent que « tel jour à minuit » désigne les tous premiers instants de ce jour, et non les derniers… =)
Naturellement quand je pense à minuit je pense au soir, mais il est vrai que la messe de minuit de Noël que j’ai cité dans mon autre commentaire commence à minuit aux premiers instants du jour de Noël (premiers instants du 25), généralement précédée d’une veillée qui commence donc le 24 (la veille). Suivie plus tard de la messe de l’aurore et de celle du jour, mais les trois sont des messes de Noël, celle de minuit n’étant pas une vigile.
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